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  • Centenaire de la naissance du général Marcel Bigeard (1916-2016)

    A l'occasion du centenaire de la naissance du général Marcel Bigeard (né le 14 février 1916 à Toul - décédé le 18 juin 2010 à Toul), nous publions un courrier des lecteurs paru dans Vosges Matin en 2012.

    De M. Jean Theveny, général de brigade en retraite, à Chantraine (88) :

    « A la mémoire du général Marcel Bigeard »

    « Les dernières nouvelles permettent de supposer que les cendres du général Bigeard n’ont pas leur place en terre de France. L’intéressé n’est-il pas suspecté d’avoir activement participé à la guerre d’Algérie ? Voilà un motif de condamnation irréfutable. Les bonnes âmes qui s’insurgent pour rayer définitivement le général du paysage politiquement correct du siècle l’accusent d’avoir été un tortionnaire. S’il n’en reste qu’un pour contester ce déni de l’histoire, je veux être celui-là.

    « Non, Marcel Bigeard ne fut pas un tortionnaire »

    Non, Marcel Bigeard ne fut pas un tortionnaire mais un soldat de France qui a obéi aux ordres du gouvernement de la république. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas lui qui a conquis la Cochinchine, l’Algérie et une grande partie de l’Afrique. En sa qualité de soldat, il a reçu l’ordre de se battre contre des armées qui s’attaquaient aux populations, notamment françaises, pour les détruire. Cet ordre, il l’a accompli avec efficacité et avec panache.

    Non, la guerre d’Algérie n’a pas été suscitée par une armée fasciste de tortionnaires. Comme toutes les guerres de la république, elle fut décidée et conduite par les autorités politiques de gauche et de droite qui ont dirigé le pays entre 1954 et 1963.

    Non, le peuple français n’est pas guerrier et colonisateur dans l’âme. Depuis que l’humanité existe, tous les peuples du monde qui ont acquis une puissance respectable l’on utilisée pour combattre et coloniser leurs voisins. Les Arabes ont conquis et colonisé, entre autre, l’Algérie au VIIe siècle. Existerait-il des colonisations justifiées et d’autres injustifiées ?

    « La guerre propre n’existe pas »

    Non, la guerre propre n’existe pas. La guerre, c’est l’annulation brutale de toutes les conventions sociales et la guerre insurrectionnelle, qui confond délibérément les combattants et les populations civiles, augmente encore l’horreur. Tous ceux qui participent à une guerre doivent se salir les mains, qu’ils soient arabes, français ou autres.

    Mais nous sommes heureusement encore en démocratie et toutes les opinions sont respectables. Ce qui est infâme dans le procès qu’on intente contre Marcel Bigeard, c’est qu’il est mené par ceux qui applaudissaient à tout rompre les guerres, les exactions, les colonisations menées par les armées de l’empire communiste soviétique. Existe-t-il des massacres justifiés et des massacres injustifiés ? Existe-t-il des exactions légitimes et d’autres illégitimes ? Existe-t-il des tortures pertinentes et des tortures impertinentes ?

    Si notre société occidentale a accompli un progrès, c’est en abolissant l’idée même de colonisation. Il reste encore à éradiquer la guerre et ce n’est pas en nous couvrant de cendres devant nos anciens ennemis que nous ferons progresser le pacifisme. L’histoire doit décrire les faits, tous les faits ; l’histoire doit dresser un tableau des horreurs commises par tous les camps, non pour raviver les haines mais pour prouver que nous sommes tous égaux dans les œuvres exterminatrices.

    En attendant, en ma qualité d’ancien de l’armée française et de citoyen français, je rends hommage à Marcel Bigeard, notre dernier général. »

    Général Jean THEVENY

  • Les évacuations sanitaires en Indochine et en AFN : appel à témoins

    Patrick-Charles Renaud, historien lorrain auteur d'une quinzaine d'ouvrages, travaille actuellement sur un projet d'ouvrage qui sera consacré aux évacuations sanitaires par voie aérienne, plus particulièrement en Indochine et en Afrique du Nord (AFN).

    Bien qu'ayant déjà des témoignages, il souhaite recueillir de nouveaux récits - si possible inédits - auprès de navigants, qu'ils aient été pilotes, radios, mécaniciens, médecins, infirmiers... voire même blessés, sur la période allant de 1945 à 2015 (Indochine, AFN, Tchad, Yougoslavie, Afghanistan, Mali...).

     

    ‡ Contact :

    Patrick-Charles Renaud, 113 avenue Foch, 54270 Essey-lès-Nancy

    Courriel : patrick-charles.renaud@orange.fr

    Plus d'info sur son site internet : http://p-c.renaud.monsite-orange.fr

  • Salan

    salan.jpgAspirant en 1918, Raoul Salan va franchir tous les grades s'offrant à un officier jusquau'aux cinq étoiles de général d'armée. L'Indochine d'avant la Seconde Guerre mondiale est, pour lui, le temps des découvertes : un pays, une population, une civilisation, une passion et les premiers contacts avec le monde du renseignement.

    Le conflit 1940-1945 le trouve partout où un officier peut combattre. Son retour en Indochine est plus déconcertant : il frôlera les sommets de la hiérarchie, sans jamais réunir sur son nom les pouvoirs civil et militaire. Salan ne séduit pas les gouvernements, qui lui refusent renforts et moyens. Après chacun de ses retours en France, il est pourtant jugé indispensable en Indochine ; aussitôt reparti, il redevient suspect aux yeux du pouvoir. Il renâcle mais reste discipliné.

    L'affaire algérienne change tout : il entre pratiquement en rébellion contre les derniers gouvernements de la IVe République pour rejoindre ceux qui appellent au retour du général de Gaulle. Les évolutions de celui-ci, sa démarche incertaine, troublent Salan. Très tardivement, lorsque le chemin tracé conduit de toute évidence à l'indépendance, il choisit l'exil avant d'aller compléter le "quarteron" de généraux révoltés. Après leur échec, il rentre dans la clandestinité et prend la tête de l'OAS ; ce qui le conduira à Tulle dans les geôles de la République...

    L'auteur, Pierre Pellissier, a rédigé la biographie de plusieurs personnages dont Massu, Robert Brasillach ou De Lattre de Tassigny.

     

    ‡ Salan. Quarante années de commandement, Pierre Pellissier, éditions Perrin, 2014, 600 p., ill. (26 €).

  • Général Bigeard : ses cendres déposées à Fréjus le 20 novembre

    Plus de deux ans après sa mort, les cendres de Marcel Bigeard, qui n’ont pas pu aller aux Invalides, ni être dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, seront déposées au mémorial des guerres d’Indochine à Fréjus.

    bigeard.jpgLa famille du général Bigeard, comme la fondation qui porte son nom, se disent « soulagées ». « Les cendres de mon père se trouvent au crématorium de Nancy depuis deux ans et demi. C'est long », soupire sa fille Marie-France, qui avait envisagé, faute de mieux, une stèle au cimetière de Toul, sa ville natale.

    « Au mémorial des guerres d'Indochine, à Fréjus, le général rejoindra ses compagnons d'armes. Il était temps de trouver à un soldat de cette envergure une résidence éternelle », ajoute Anne-Marie Quenette, présidente de la fondation Bigeard.

    Le transfert des cendres aura lieu le 20 novembre, au cours d'une cérémonie en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ce dernier « a bien connu mon père quand il était secrétaire d'État à la défense puis parlementaire. Il avait de l'admiration pour lui », assure Marie-France Bigeard. La date choisie pour cet hommage lui paraît idéale : le 20 novembre correspond à l'opération Castor menée à Dien Bien Phu en 1953, par son père.

    Le général Bigeard était tellement attaché à cette phase de son histoire qu'il avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu pour « rejoindre ses camarades tombés au combat » en mai 1954. Le gouvernement vietnamien a catégoriquement refusé « malgré toutes nos démarches », raconte Anne-Marie Quenette. Gérard Longuet, ministre de la Défense, avait ensuite proposé, en novembre dernier, le transfert des cendres du général aux Invalides, lieu de repos des grands noms de l'armée française. Cette éventualité avait engendré une polémique, un collectif demandant au gouvernement de« renoncer à cette initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse ».

    Les élections et une nouvelle équipe en place ont eu raison de ce débat.

    Le général Bigeard, mort à 94 ans, aura donc sa stèle à Fréjus, dans le jardin du souvenir du mémorial. À la grande joie des associations patriotiques locales et régionales. « Bigeard, c'est un personnage emblématique. C'est un honneur de l'avoir ici », s'exclame Christian Tafforin, président de l'association des anciens d'Indochine. « C'était un grand monsieur et un grand soldat », renchérit Pierre Monjal, président régional des anciens prisonniers et déportés d'Indochine. Il avait 20 ans à Dien Bien Phu. Et il n'est pas près d'oublier.

    Quant aux critiques essuyées par le général Bigeard, considéré comme un meneur d'hommes aux méthodes jugées parfois musclées, cet ancien combattant les balaye d'un revers de la main. « La guerre ne se fait pas avec des enfants de chœur », conclut-il.

    [Var Matin | 04.11.2012 - cliché Vosges Matin]

  • Général Bigeard : entrée refusée aux Invalides

    Le ministère de la Défense a officiellement annoncé son refus de faire entrer les cendres du général Marcel Bigeard aux Invalides, sanctuaire des gloires militaires nationales.

     

    lorraine,toul,général bigeard,indochine,fréjus,invalides,mémorial des guerres en indochineLes cendres du général Bigeard seront prochainement transférées de Nancy à Fréjus pour être déposées solennellement le 20 novembre prochain sous une stèle du mémorial des Guerres en Indochine.

     

    De son vivant, le général avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, pour « rejoindre ses camarades tombés aux combats ». Devant le refus du gouvernement vietnamien, Gérard Longuet – alors ministre de la Défense - avait adressé une lettre à la fille du général, Marie-France, proposant le transfert des cendres de son père aux Invalides. Celle-ci avait donné son accord et l’officialisation de cette entrée aurait dû avoir lieu ce 29 septembre. Cette annonce avait déclenché des réactions d’opposition. L’actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en a donc décidé autrement.

     

    Le Vieux Soldat lorrain reposera finalement entouré de ses anciens compagnons d’armes morts en Indochine.

     

    On peut regretter cette décision politique. Marcel Bigeard n’était évidemment pas politiquement correct, et surtout pas de gauche, ce qui lui vaut d’être sanctionné même jusque dans la mort. Mais les ministres de la Défense passent… Un jour, espérons-le, notre général lorrain aura droit à sa place d’honneur aux Invalides…

  • Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957)

    indochine.jpgLa guerre d'Indochine reste un conflit mal connu du grand public. Les questions mémorielles qui l'entourent semblent moins brûlantes dans la société française contemporaine que celle autour de l'autre conflit de décolonisation qui l'a immédiatement suivi, la guerre d'Algérie. La distance, physique et intellectuelle, séparait les Français de cette guerre. De plus, les combats étaient menés par des soldats volontaires et n'impliquaient donc pas la population à la manière des appelés du contingent envoyés en Algérie.

    Et pourtant, entre 1945 et 1957, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient a perdu quelque 100 000 hommes. Parmi ces victimes militaires, 265 Vosgiens sont tombés en Indochine. Ce chiffre est l'un des plus élevé des départements français.

    Comme le rappelle Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges, dans sa préface, "cet ouvrage est le fruit d'un long travail de recherches et de collecte. Il vient saluer la mémoire des soldats nés dans les Vosges, qui se sont engagés dans la guerre d'Indochine et qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de ce conflit."

    En parcourant ce nécrologe, le lecteur remarquera que ce sont des volontaires de tout âge et de toute condition sociale qui ont participé à ce conflit du bout du monde, reflétant la sociologie de la population vosgienne de l'époque.

    Ce mémorial doit contribuer à entretenir le souvenir de ces hommes et à transmettre leur idéal de liberté et d'amour de la Patrie à nos enfants.

    Un classement des militaires par commune de naissance constitue la trame de cet ouvrage ; Pour chacune des victimes, une notice rappelle son état civil, sa situation militaire et ses états de service, et les conditions de son décès.

     

    ‡ Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957), Brigitte Préau et Romain Sertelet, ONAC Vosges,, 2012, 283 p.

  • Bigeard, l'album souvenir

    bigeard.jpgLa longue vie du général Marcel Bigeard a été ponctuée de luttes sur les divers théâtres d'opérations où il a été engagé. Il en est ainsi de plusieurs continents : Europe, Asie, Afrique dont l'Afrique du Nord. Ses actions militaires et civiles, ses batailles... jusqu'à la dernière - le 18 juin 2010 - ont inspiré de très nombreux clichés pris par des photographes amateurs, professionnels et par les plus grands photoreporters de guerre.

    La vie du dernier héros du XXe siècle est illustrée par des photos légendées et commentées dans l'ordre chronologique, depuis ses années de jeunesse : ses engagements des années 1940, son mariage avec Gaby, ses mutations et déplacements en famille dans l'ouest africain et dans l'Océan indien, les années d'Indochine et d'Algérie, les défilés et autres prises d'armes, ses rencontres glorieuses avec les présidents de la République René Coty, Charles De Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing, les années de secrétaire d'Etat et les voyages liés à sa fonction, ses années de député jusqu'au plus récentes, les photos des obsèques en la cathédrale de Toul et l'hommage de la Nation aux Invalides.

    Toutes ces photos constituent un album souvenir unique, retraçant le parcours prodigieux du Lorrain Bigeard, le "saute ruisseau" toulois devenu général de corps d'armée. Elles célèbrent toute la volonté, le devoir, l'intégrité morale et l'honneur. Autant d'images qui composent la mémoire impérissable des vertus supérieures que le général Bigeard avait érigées en unique règle de conduite. Cet album exprime l'exemplarité, une grâce, une voie, un dialogue plus que jamais nécessaire entre souvenir et avenir. Il constitue une pierre supplémentaire à l'édifice d'un homme d'exception, une force d'âme qui avait choisi de bâtir plus qu'une vie, son destin avec et pour la France.

    Un bel hommage avant le prochain transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides, panthéon des gloires militaires français.

     

    ‡ Bigeard. L'album souvenir, éditions du Rocher, 2011, 144 p., ill. (29,90 €).

  • Le général Bigeard persona non grata à Banyuls

    A la veille d’un anniversaire inscrit dans le cœur et la mémoire des Anciens d’Indochine (la fin de la Bataille de Dien-Bien-Phu, le 7 mai 1954), la polémique fait rage à Banyuls, commune des Pyrénées-Orientales, à propos du général Bigeard, décédé le 18 juin 2010 à Toul.

     

    general-bigeard.jpgLe 15 mai prochain, un rond-point de cette bourgade de 5.000 habitants, prendra le nom de l’ancien secrétaire d‘État à la Défense. Un parachute en bronze, avec le nom du célèbre général, doit y être inauguré.

     

    Décidée par le conseil municipal à majorité UMP, la décision provoque de vives réactions de la part de l’opposition de gauche, à l’approche de l’inauguration. Bref, c’est la guerre à Banyuls, et les esprits s’échauffent, à l’approche du 15 mai ! En toile de fond, le conflit algérien et l’amalgame classique des organisations gauchistes : l’OAS, « le mal du pays » des pieds-noirs, le comportement controversé de l’armée… et le refus de voir le nom du général Marcel Bigeard inscrit sur le rond-point de Banyuls ! Comme si Bigeard devait supporter tous les péchés des relations franco-algériennes.

     

    On le voit, la guerre d’Algérie n’est pas vraiment terminée de ce côté-ci de la Méditerranée.

  • Les cendres du général Bigeard toujours en Lorraine

    bigeard.jpg« À ma mort, je souhaite que mes cendres soient larguées au-dessus de Dien-Bien-Phu, où reposent mes camarades ». Cette phrase, le général Bigeard l’a répétée des dizaines de fois, lui qui souhaitait reposer pour l’éternité dans cette terre du bout du monde. Un lieu et un moment (le printemps 1954) où l’ancien des Corps-Francs devint chef de guerre, héros national, symbole du courage et de l’héroïsme.

    Mais six mois après la disparition du militaire le plus médaillé de France, ses cendres sont toujours en Lorraine, dans l’attente d’une autorisation des autorités vietnamiennes. S’il n’est plus question, aujourd’hui, de les disperser au-dessus de l’ex-Indochine qui a vu tant de soldats français mourir - le Vietnam ayant refusé -, elles pourraient reposer, à jamais, dans une urne scellée au pied de la stèle du souvenir, au cœur de l’ancien champ de bataille.

    C’est, en tout cas, le vœu de la famille. « Nous sommes dans l’attente d’une réponse » confient Gaby Bigeard et sa fille Marie-France. « J’ai adressé un courrier au Président de la République l’été dernier. Le dossier est actuellement sur le bureau de Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre des affaires étrangères », précise Mme Bigeard.

    [AFP]

  • Lyautey

    lyautey.jpgStatufié de son vivant, Hubert Lyautey, le lorrain, est entré dans l'Histoire comme le constructeur du Maroc moderne, le modèle du "grand colonial" qui sut comprendre le monde nouveau et imposa contre intérêts et préjugés le respect des cultures indigènes.

    Son destin, celui du "royaliste qui donna un empire à la République", est paradoxal. Aventurier du désert comme Lawrence d'Arabie, mais aussi grand administrateur, anticonformiste et esthète, le maréchal Lyautey a mis en scène sa propre vie, luttant contre son seul ennemi véritable : l'ennui.

    Résident général, ministre, académicien, maréchal de France, Lyautey reste une énigme que l'auteur, par le travail de recherche et par l'intuition personnel, réussit à percer.

    Le maréchal Lyautey est toujours bien vivant dans le coeur des Lorrains : son château de Thorey-Lyautey, au pied de la colline de Sion, conserve le souvenir de celui qui fut un grand soldat et un grand humaniste.

    Un homme à redécouvrir dans cette passionnante biographie.

     

    >> Lyautey, Arnaud Teyssier, Perrin éditions, collection Tempus, 2009, 592 p., cartes (11 €).

  • Le " dernier round " du général Bigeard

    A 93 ans, le vieux baroudeur publie « Mon dernier round ». Un regard sans complaisance sur l’état de la France, du monde et... sur la vieillesse. « Mon pire ennemi » dit-il.

     

    général bigeard.jpgSi Bigeard est toujours le même, l’homme se livre comme il ne l’a sans doute jamais fait dans « Mon dernier round » à paraître aujourd’hui aux Editions du Rocher. « Mon combat final. Espérons qu’au-delà de moi, les lecteurs me prolongeront » écrit-il, sur la quatrième de couverture.

     

    Début 2006, à l’aube de son 90ème anniversaire, « Adieu ma France » devait être son dernier ouvrage. « Un livre testament », comme il nous le confiait à l’époque. Portant un regard critique et désabusé sur une France aspirée par le bas, Bigeard était représenté avec sa « gueule de héros » en couverture. Mais depuis « le vieux caïman aux yeux pochés » n’a jamais lâché son feutre noir ni l’attention qu’il porte à la France et au monde. Alors, il a noirci encore et encore des feuilles, avec toujours la même acuité sur les événements. Et sur la couverture de « Mon dernier round », il pose cette fois en civil, la main sur le canon qui trône dans son jardin, rue François-Badot à Toul.

     

    mon dernier round.jpgSi la passion et les coups de gueule sont toujours là, le vieux para se confie, à propos de ce sac-à-dos qui pèse lourd sur les épaules. « Vieillir, voilà un mot auquel je ne pensais jamais quand j’étais sur mes terrains de combat ! La mort, je la voyais autour de moi à chaque bataille, bien présente, trop présente, parmi mes camarades. La mort, oui, mais pas la vieillesse ! » écrit-il dans ce dernier opus. Bigeard conclut : « Avec ce ’’Dernier round’’, je veux transmettre, encore transmettre, avant le grand départ. Mais j’ai le sentiment que je n’aurai pas le temps de dire tout ce que je voudrais dire ».

     

     

    • Mon dernier round, Marcel Bigeard (général), éditions du Rocher, 2009, 273 p. (19 €).

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 22.10.09]