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duché

  • Les Lorrains et la fin de la maison ducale

    La France, après avoir formellement rendu la Lorraine au duc Léopold en 1697, tente dès 1700 une manœuvre pour annexer en douceur la Lorraine et le Barrois : elle propose un échange au duc Léopold. Celui-ci céderait ses Etats pour recevoir en échange le Milanais... Tenté un instant par cet échange, le duc finit par y renoncer devant les réactions extrêmement courroucées du peuple de Lorraine.

    Beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, roi déchu de Pologne, se voit attribuer en 1738 le duché de Lorraine et de Bar en compensation ; mais la Lorraine sera rattachée à la France à son décès. Ce qui arrive le 23 février 1766. Les duchés furent ainsi annexés au royaume de France... Pour le meilleur, mais surtout pour le pire !

    L'ouvrage évoque les origines des oppositions à la France et les manifestations de l'attachement dynastique tel qu'elles se présentent au XVIIIe siècle en Lorraine. Phénomène peu étudié par l'historiographie lorraine, il s'agit également d'une étude renouvelée des fidélités à la Maison de Lorraine appréhendée à travers les différentes fidélités, les attitudes, les paroles et les actes des oppositions qui se sont développées en Lorraine.

    Cet ouvrage posthume rend hommage à son auteur, jeune Vosgien passionné d'histoire et de littérature. Ce livre constitue la publication de son mémoire de master 2 d'histoire validé à l'Université Paris IV-Sorbonne.

     

    ‡ Les Lorrains et la fin de la maison ducale. Entre fidélité et nostalgie (1735-1749), Olivier Toussaint, éditions Gérard Louis, 2018, 231 p., ill., 20 €.

  • Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale

    Dans la Lorraine ducale, entre 1624 et 1737 - soit entre les ducs Charles IV et François III -, la noblesse est touchée de plein fouet par la guerre - celle de Trente Ans -, l'occupation française et l'exil du prince - Charles IV et Charles V -, autant d'ondes de choc qui éprouvent son devoir de fidélité.

    La paix de Ryswick en 1697 permet à Léopold de récupérer ses états, mais si la restauration de l'Etat lorrain s'effectue avec l'appui des nobles, il s'accompagne d'une reconfiguration du second ordre. L'équilibre des forces est à nouveau mis à mal à l'avènement de François III, en 1729, dont le destin se joue par-delà les frontières et annonce la rupture du lien entre le duc et les nobles.

    Cette brillante étude des relations entre la noblesse et le souverain est plus largement une réflexion sur la société politique de l'Etat lorrain, territoire des confins du royaume des lys, dans une période particulièrement troublée.

    A lire et à méditer en cette année du 250e anniversaire de l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar par la France...

     

    ‡ Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale 1624-1737, Anne Motta, Classiques Garnier, 2016, 618 p. (49 €).

  • Commémoration de l'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France

    La Lorraine et tout particulièrement l'ancienne capitale ducale, Nancy, s'apprêtent à commémorer ces prochains mois le 250e anniversaire de l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar par la France.

    Rappelons que, même si le processus de rattachement était entamé depuis bien longtemps par le jeu des alliances matrimoniales de nos ducs, les Lorrains de 1766 ne s'enthousiasmèrent pas à l'idée d'une telle réunion qui mettait un point final à l'indépendance de cet état "d'entre-deux".

    Stanislas fut le dernier "cheval de Troie" du roi de France qui permit la mainmise sur cette vieille Lotharingie tant convoitée par le royaume des lys...

  • Le difficile mariage d'Elisabeth Thérèse de Lorraine

    [L'Abeille]

  • Charles le Téméraire

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    Charles le Téméraire et la Lorraine. Une histoire qui se termine mal...

    Et pourtant, Charles le Téméraire est une des figures les plus brillantes de la fin du Moyen Âge, mais il brille d'un éclat crépusculaire. Cet homme intelligent, cultivé, organisateur hors pair, débordant d'énergie et d'une capacité de travail étonnante, est en même temps un personnage inquiétant.

    Duc de Bourgogne, il règne sur une étonnante collection de territoires allant de la Hollande au sud du Jura, dont il rêve de faire un royaume indépendant entre la France et le Saint Empire. Sa cour est la plus brillante d'Europe et il est redouté par tous les souverains. Il est l'homme qui a fait trembler Louis XI à Péronne, qui a défié l'empereur et a placé Edouard IV sur le trône d'Angleterre.

    Mais son ambition démesurée lui fait perdre le sens des réalités. De son propre aveu, il préfère être craint que méprisé. Il règne par la peur et est capable des pires atrocités, comme la destruction de Liège. Obstiné, trop sûr de lui, ce téméraire méprise ses adversaires et subit deux terribles défaites contre les Suisses avant de périr misérablement dans la neige, à moitié dévoré par les loups, sous les murailles de Nancy, un certain 5 janvier 1477, face au duc de Lorraine René II...

    Destin tragique et fin sinistre d'un prince austère, mélancolique et impitoyable dont la chute signe la mort de la féodalité au profit du royaume de France. Et ruine cette grande ambition de recréer l'ancienne Lotharingie, s'étendant de la Mer du Nord jusqu'au nord de l'Italie... ainsi que le rêve de voir Nancy, érigée par la volonté du Grand Duc d'Occident, nouvelle capitale de ce royaume d'entre-deux.

     

    ‡ Charles le Téméraire, Georges Minois, éditions Perrin, 2015, 543 p. (25 €).

  • Henriette de Lorraine, une princesse au coeur de l'Europe

    henriette.jpgPersonnage romanesque, type de la "femme forte" du XVIIe siècle, Henriette de Lorraine (ou de Phalsbourg) est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm.

    Réputée pour son caractère trempé et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans contre son gré et celui de sa famille, à Louis de Guise âgé de 33 ans. Ce mariage, resté sans enfant, fait de la princesse l'héritière d'un vaste domaine au décès de son époux en 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans sa politique anti-française et franchement favorable aux Habsbourg.

    L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à fuire vers les Pays-Bas espagnols alliés à la Lorraine. Elle tentera d'organiser une coalition afin de libérer les duchés et faire reconnaître Charles IV comme l'unique souverain légitime. A Bruxelles et Anvers, elle fréquente de nombreux exilés et diplomates, forge des complots contre Richelieu. Alors que la princesse s'apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse en 1643 Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l'Espagne, qui meurt en 1650. A cours d'argent et malgré l'opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d'Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s'être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d'Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. C'est un duché occupé et dévasté par la guerre de Trente Ans que découvre le couple en septembre 1653. Henriette et son jeune époux tentent de reconstruire leur domaine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.

    L'auteur, Pascal Flaus, est historien, directeur des Archives municipales de Saint-Avold et président de la Société d'Histoire du Pays Naborien.

     

    ‡ Henriette de Lorraine. Une princesse au coeur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, co-édition Rotary Club - Ville de Saint-Avold - SHPN, 2011, 128 p., ill. (24 €).

  • Monnaies, médailles et histoire en Lorraine

    monnaies médailles lorraine.jpgVoilà un ouvrage étonnant. Il s'organise autour de la suite de médailles gravées par Ferdinand et Augustin de Saint-Urbain représentant les portraits des ducs et duchesses de Lorraine et de son livres d'explications dû à la plume de Dom Calmet, abbé de Senones.

    Le livre a pour ambition de revisiter l'histoire de Lorraine à travers les monnaies émises depuis l'époque celtique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, en passant par les ateliers monétaires de nos ducs durant leurs sept siècles de règne.

    Ces monnaies et médailles illustrent les différentes époques de l'histoire de Lorraine : celle des Leuques, de l'Austrasie, de la Lotharingie, des duchés de Lorraine et de Bar, des Trois-Evêchés, de la fin de l'indépendance avec le rattachement au royaume de France jusqu'aux substituts monétaires émis lors des conflits des XIXe et XXe siècles.

    L'ouvrage intéressera numismates et amateurs d'histoire. Pour découvrir notre histoire régionale à travers monnaies et médailles.

     

    >> Monnaies, médailles et histoire en Lorraine, Jean-Paul Poirot, éditions L'Harmattan, 2010, 411 p., ill. (36 €).

  • Le Roi René dans tous ses Etats

    le roi rené dans tous ses états.jpgIl est, dans l'histoire, des personnages insubmersibles. Le temps, ni les modes, ni le scalpel de la critique ou les lauriers de la louange, ne les font disparaître. René d'Anjou – le Roi René – semble être de ceux-là. Sa vie ne fut pas plus mouvementée, sa cour plus brillante, sa descendance plus nombreuse ou ses conquêtes plus durables que celles d'autres princes de son temps. Pourtant, il a su, depuis plus de cinq siècles, occuper l'imaginaire du populaire comme du savant, et susciter chez le premier un courant continu de sympathie alors que le second s'employait résolument à le renvoyer au second rang, à la place plus modeste que lui attribue l'Histoire.

     

    A l'occasion du 600ème anniversaire de sa naissance, cet ouvrage rédigé par des universitaires médiévistes vient redonner sa juste place à un prince par trop méconnu.

     

    Les Lorrains auront à cœur de découvrir ce personnage qui fut leur duc – René Ier – à partir de 1431 et dont le souvenir reste attaché au palais ducal de Nancy et à ses descendants qui gouvernèrent les duchés de Lorraine et de Bar.

     

    Les auteurs de la monographie témoignent de la quasi "universalité" du rayonnement du Roi René :

     

    Noël Coulet est professeur émérite à l'université de Provence ; Amedeo Feniello est professeur à l'Istituto storico italiano per il Medioevo à Rome ; Alain Girardot est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Metz ; Jean-Michel Matz est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université d'Angers ; Nelly Labère est maître de conférences de langue et littérature médiévales à l'université Bordeaux-III ; Thierry Pécout est maître de conférences d'histoire du Moyen Âge à l'université de Provence ; Françoise Robin est professeur d'histoire de l'art médiéval à l'université Paul-Valéry-Montpellier-III ; Claude Roux est chercheur associé UMR TELEMME à Aix-en-Provence ; Élisabeth Verry est directrice des archives départementales de Maine-et-Loire.

     

     

    >> Le Roi René dans tous ses Etats, 1409-1480, collectif, éditions du Patrimoine - Centre des Monuments Nationaux, 2009, 239 p., nombreuses ill. (32 €)