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martigny les bains

  • Martigny-les-Bains (88) : l'âge d'or du "petit Versailles" thermal vosgien

  • Martigny-les-Bains (88) : le crime non élucidé du "chercheur d'or" en 1894

  • Martigny-les-Bains (88) : quand la chapelle Saint-Pierre était détruite

  • Lamarche (88) : succès pour les 19èmes Journées d'études vosgiennes

  • Le programme des JEV 2018 à Lamarche - Martigny-les-Bains (88)

  • Les trains des stations thermales de l'Est

    Dès le milieu du XIXe siècle en France, les cures thermales attirent une clientèle aisée – aristocratie, grande bourgeoisie – qui part « prendre les eaux » chaque année, utilisant pour cela le chemin de fer qui irrigue progressivement le territoire. Après la Première Guerre mondiale, l’accès aux soins thermaux est élargi, permettant aux villes concernées de prendre leur essor. Les trains directs mis en place par les compagnies ferroviaires offrent un confort et des repas de qualité, tandis que les gares sont dotées d’un style architectural et d’un standing en accord avec les villes desservies. Traction vapeur, puis diesel, puis électrique… Quel que soit le mode de traction utilisé, les « trains des eaux » emmènent année après année leurs passagers au coeur de paysages bucoliques, gages d’un séjour revitalisant, par exemple, dans le Grand Est ou en Auvergne.

    En France, dès le Second Empire, le développement des villes thermales est rapide et important, grâce à la fréquentation d’une clientèle aristocratique et de la grande bourgeoisie. De 1850 à 1870, le nombre des visiteurs des stations thermales triple, passant de 100 000 à 300 000 visiteurs. Un flux qui enrichit les régions et provoque des transformations locales d’aménagement et de modes de vie, auxquelles l’arrivée du chemin de fer n’est évidemment pas étrangère. L’essor des villes d’eaux s’accentuera par la suite, après la Première Guerre mondiale, grâce à une démocratisation de ces soins prodigués dans les villes d’eaux : on boit de l’eau, on s’en asperge, on s’y baigne sur prescription médicale… Les compagnies de chemin de fer vont très tôt s’intéresser à ces voyageurs saisonniers en leur garantissant, pour le voyage qui dure souvent plusieurs heures, des dessertes de qualité et un confort à la hauteur de leurs attentes. Des trains directs au départ de Paris sont assortis d’une restauration raffinée, les gares affichent une architecture et un standing en accord avec les villes desservies.

    Les cheminots, qu’ils travaillent à bord des trains ou dans les gares, assurent l’organisation de ce trafic régulier, répété d’une année sur l’autre. Partant de la capitale, les « trains des eaux » emmènent leurs passagers vers des paysages bucoliques. Ces curistes, libérés de leurs contraintes habituelles le temps de leur séjour, ont la garantie d’un séjour bénéfique, effectué au calme, dans un cadre verdoyant et offrant des loisirs distrayants : concerts, opéra, opéracomique, théâtre, casino, golf, tennis, polo… Après la Seconde Guerre mondiale, la toute neuve Sécurité sociale prend en charge des cures thermales : le thermalisme s’ouvre alors au plus grand nombre, une nouvelle clientèle apparaît. La traction vapeur, utilisée dans un premier temps pour faire circuler ces trains, cédera la place au diesel au milieu des années 1960, lui-même étant remplacé plus tard par l’électrique.

    Le Train des eaux a circulé jusqu’en 1970, puis les liaisons ferroviaires accélérées et le TGV doté de bonnes correspondances ont permis le développement de nombre de stations thermales. Dans leur nouvel ouvrage, Paul-Henri Bellot et Didier Leroy décrivent le rôle décisif du chemin de fer dans le développement et la promotion des villes thermales de l’est (Bourbonne-les-Bains, Contrexéville, Vittel, Luxeuil-les-Bains, Plombières-les-Bains, Bains-les-Bains, Martigny-les-Bains, Gérardmer, Bussang) et de l’Auvergne.

    Attention au départ ! Et n'oubliez pas ce beau livre qui vous fera revivre la belle épopée des trains des villes thermales de notre région !

     

    ‡ Les trains des stations thermales - Est et Auvergne, Paul-Henri Bellot et Didier Leroy, La Vie du Rail éditeur, 2017, 175 p., ill. (49 €).

  • Martigny-les-Bains (88) : un centre de réfugiés dans l'ancien hôtel international en 1939

    En 1938-1939, à Martigny-les-Bains, est ouvert un camp de réfugiés pour les personnes d’origine juives qui cherchaient un havre de paix au milieu des grands remous qui allaient secouer l’Europe puis le monde. Jusqu'à 200 personnes furent accueillies dans l'ancien hôtel International.

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le sud-ouest vosgien n’est pas un petit paradis mais presque. En tout cas, pour certains citoyens d’Europe, c’est un endroit (enfin) tranquille. Ils ont fui les pogroms, les exactions et la montée de l’antisémitisme en Europe, légitimé en Allemagne par le régime national-socialiste. Alors quand ces réfugiés juifs de tous horizons arrivent à Martigny, ils soufflent de soulagement et poursuivent le cours de leur vie.

    Longtemps après cette dernière guerre, Liliane Gérard, une habitante de la commune, qui s’est toujours intéressée à son passé a reçu un couple d’Américains. En 2011, il était à la recherche des traces de leurs grands-parents qui avaient fait partie des réfugiés.

    « C’est avec émotion que nous avons accueilli Monsieur Goldchmidt et sa jeune épouse le 29 mai 2011. Le couple ne parlait pas français, mon mari et moi ne parlons pas l’anglais mais notre petite-fille Manon a servi de traductrice, explique Mme Gérard. Malgré le sujet douloureux de la conversation nous avons passé d’agréables moments. C’est à cette occasion que M. Goldchmidt et sa femme nous ont remis le journal israélite de 1938-1939. À l’époque, nous ignorions tout des faits qui s’étaient déroulés. »

    Voici ce que dit ce journal « L’univers israélite », écrit par Rodef Chalom. « Dans la partie occidentale des Vosges, entre Meuse et Saône, près de Lamarche et Contrexéville, le village de Martigny-les-Bains présente le caractère du bourg lorrain. Au centre, le petit établissement thermal, blotti dans la verdure, est voisin de grands hôtels fermés depuis la Grande Guerre. C’est l’un de ces imposants édifices, avec son parc ombreux, que le groupement de coordination a choisi pour y organiser un centre d’hébergement et de reclassement professionnel destiné à recevoir des réfugiés israélites d’Europe centrale. Six mois d’efforts collectifs ont abouti à une belle réalisation sociale. La direction du centre [est confiée] à M. Bouley, qui a déjà fait ses preuves dans le Calvados […] Comme à Merxplas (Belgique), les réfugiés ont été appelés pour mettre eux-mêmes en état un hôtel qui, a abrité des réfugiés espagnols, La discipline du travail y est acceptée ; chacun œuvre pour tous et tous pour chacun. Les réfugiés ne se déplacent pas sans l’autorisation des autorités dont la bienveillance s’avère chaque jour plus efficace. Les rapports avec la population sont extrêmement cordiaux. C’est ainsi que les réfugiés de Martigny ayant eu l’idée de déposer, le 14 juillet dernier, une gerbe de fleurs au monument aux morts, ont reçu de la municipalité des remerciements émus. »

  • Le Pays Lorrain : Charles Cournault, premier conservateur du Musée Lorrain

    Dans son premier numéro pour 2016, Le Pays Lorrain, la revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain de Nancy, propose un intéressant et riche dossier sur Charles Cournault (1815-1904) premier conservateur du Musée Lorrain. Ces textes sont les bienvenus alors que le Musée des Beaux-Arts de Nancy présente actuellement une rétrospective sur le fils de Charles Cournault, Etienne Cournault (1891-1948), peintre et décorateur de l'entre-deux-guerres.

    Au sommaire de ce numéro printanier, outre le dossier sur Charles Cournault, on lira avec intérêt :

    - Les rites autrefois observés pour changer de seigneurie : Martigny-les-Bains et ses "tourneux", par Jean Coudert
    - Le collège Saint-Louis de Metz, un prestigieux établissement scolaire d'Ancien Régime, par Cédric Andriot
    - Les industries meusiennes de l'ameublement : de leur apparition à leur déclin, par Jean-Charles Vogley
    - L'impact de la crise de Hongrie en 1956 et l'afflux des réfugiés en Meurthe-et-Moselle, par Jean-Louis Etienne

    ... Et les rubriques habituelles : la vie de la Société, la vie du Musée, la chronique régionale, les publications récentes...

     

    ‡ Le Pays Lorrain est disponible sur abonnement (39 €). Coordonnées postales et règlement à envoyer à : Le Pays Lorrain, Palais des Ducs de Lorraine, 64 Grande-Rue, 54000 Nancy.

  • Bleurville (88) : "Les Vosges côté sud-ouest" en visite

    [Vosges Matin]

  • L'ex-hôtel International de Martigny-les-Bains (88) : un désastre immobilier

    Un malheur n'arrive jamais seul. Le solide adage maintes fois confirmé dans la pratique courante s'applique sans restriction à la commune de Martigny-les-Bains.

    martigny.jpgAlors que la construction de la maison de retraite s'arrêtait en juin 2011, consécutivement à une importante malfaçon, l'espoir renaissait à quelques centaines de mètres à propos d'un projet immobilier d'une centaine d'appartements associant une thérapie révolutionnaire visant le soulagement d'une affection très douloureuse : la fibromyalgie.

    Lancés en 2009, les travaux d'aménagement du site effectués dans l'ancien hôtel International thermal (et ex-collège privé Saint-Clément) avaient été interrompus pour finalement reprendre en juin 2011. Et puis patatras, le chantier s'arrêtait définitivement quelques mois plus tard. « Plus de 70 personnes ont investi 7 millions d'euros dans ce projet immobilier. Désormais, les propriétaires des appartements qui devaient être réalisés veulent connaître le coût réel des sommes réellement engagés dans ce chantier », explique Maître Lordier chargé de défendre la grande majorité des plaignants réunie en collectif.

    Un expert a donc été nommé par le tribunal d'Epinal afin de connaître le montant des sommes engagées dans la réhabilitation de l'hôtel International « Le travail est long et fastidieux. C'est pour cette raison qu'un expert a été nommé en septembre 2012 afin d'étudier au plus près les différentes opérations financières et immobilières réalisées par le promoteur du projet. Face à l'ampleur des recherches, nous devrions avoir les résultats des expertises dans les semaines à venir », indique l'avocat du cabinet nancéien BDF, spécialisé dans le conseil et les contentieux. Ensuite et dans l'attente d'un jugement rapide, la commune peut espérer récupérer le bâtiment pour l'euro symbolique en tablant sur l'arrivée hypothétique d'un nouveau bâtisseur. Quant aux 70 investisseurs floués, un recours financier vis-à-vis du promoteur semble purement illusoire, seule une décision judiciaire incriminant d'autres responsables solvables du dossier immobilier peut aboutir à une réparation financière. Autre hypothèse pour le moins farfelue, le rapport d'expertises donne raison au promoteur avec la possibilité de poursuivre « l'aventure » avec quelques millions supplémentaires. Alors avis aux amateurs !

    [Vosges Matin]

  • Addi Bâ, résistant des Vosges

    addi ba.jpgAddi Bâ était sur le point de fêter ses 27 ans quand les soldats d'Hitler le firent sortir de sa cellule de la prison de la Vierge, à Epinal, dans les Vosges, pour le conduire au poteau d'exécution.

    Le 3 décembre 1943, devant la cour de justice de la Feldkommandantur d'Epinal, celui que les Allemands appelaient le "terroriste nègre" venait d'être condamné à mort pour actes de franc-tireur.

    Ainsi s'acheva la longue épopée de ce jeune Peul du Fouta Djalon, engagé volontaire dans l'Armée française et chef du premier maquis des Vosges - le maquis de la Délivrance, dans l'ouest vosgien - créé au printemps 1943.

    A la fin des années 1980, un premier travail sur Addi Bâ fut initié par le colonel Rives, ancien de l'infanterie coloniale. Depuis 2003, le journaliste indépendant Etienne Guillermond a repris l'enquête à travers les archives lorraines et a sillonné les Vosges afin de recueillir les témoignages de femmes et d'hommes qui avaient connu le tirailleur-résistant, devenu une véritable légende entre Lamarche, Martigny-les-Bains et Bourbonne-les-Bains.

    L'auteur nous livre l'incroyable récit de l'itinéraire de ce jeune Guinéen, depuis sont pays d'origine jusqu'à son engagement et son action dans la résistance française. Un document bouleversant qui retrace le combat héroïque d'Addi Bâ contre l'occupant au service de son pays d'adoption, la France.

    Addi Bâ fut bien l'Africain qui défia les Nazis.

     

    ‡ Addi Bâ, résistant des Vosges, Etienne Guillermond, éditions Duboiris, 2013, 182 p., ill. (20 €).

  • Martigny-les-Bains (88) : une place dédiée à "Nicolas Jacquin-Philibert"

    Récemment a eu lieu l'inauguration à Martigny-les-Bains de la nouvelle place baptisée du nom de « Nicolas Jacquin-Philibert 1702-1748 ».

    vosges,martigny les bains,nicolas jacquin philibert,le chien d'or,quebec,jean françois michelJean-François et Marie-Françoise Michel, animateurs de l'association Saône Lorraine, et Michel Schluck, le président de l'association Lorraine-Québec étaient au côté de Gérard Sancho, conseiller général et maire, des adjoints et conseillers municipaux, des sapeurs-pompiers du centre de secours et de nombreux habitants de la localité pour l'inauguration de la place "Nicolas Jacquin-Philibert".

    vosges,martigny les bains,nicolas jacquin philibert,le chien d'or,quebec,jean françois michelLa plaque revêtue du drapeau du Québec a été dévoilée par Jean-François Michel. Lors de son allocution, il relatait brièvement la vie de cet enfant de Martigny, né le 22 mai 1702 et ayant reçu le baptême en l'église paroissiale Saint-Remy des mains du curé Richelot. Mort tragiquement assassiné en 1748 à Québec, il avait été le héros du roman de William Kirby intitulé « Le chien d'or ». Né dans un foyer pauvre - ses parents étaient boulangers au village -, Nicolas était parti en Nouvelle-France et s'y est marié en 1733, entrant dans une famille assez aisée. Grâce à ce mariage, Nicolas va connaître davantage de notoriété. A la tête de ses magasins, de ses caves et de sa boulangerie, il va réaliser d'intéressants bénéfices en menant habilement ses affaires. Ambitieux marchand, tout semblait lui réussir mais il a été assassiné à la suite d'une dispute.

    Jean-François Michel, indiquait que les habitants de Martigny-les-Bains devaient être fiers que, désormais, une place porte le nom de Nicolas Jacquin-Philibert. Pour la petite anecdote, le four à pain des parents de Nicolas Jacquin existe toujours dans la maison où il est né, place des Vosges, dont la propriétaire actuelle est Geneviève Collé.

    [source : d'après Vosges Matin]


     

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    [clichés H&PB]


  • Martigny-les-Bains (88) : inauguration de la place "Nicolas-Jacquin dit Philibert" le 11 novembre

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    [Vosges Matin]

  • Sale coup pour l'Ouest vosgien : le rêve hôtelier s'assombrit à Martigny-les-Bains

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    [Vosges Matin]

  • Tous les chemins lorrains mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle

    Pour faciliter la tâche du pèlerin, l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine a balisé le chemin allant de Schengen à Langres, en passant par les Vosges.

     

    aider-le-pelerin-dans-ses-demarches-est-devenu-une-vraie-motivation-pour-jean-courivaud.jpgDepuis les Journées mondiales de la jeunesse voulues par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II en 1989, le nombre de pèlerins n’a cessé de croître (plus de 180 000 personnes de toutes nationalités en 2011). Bâton et sac à dos orné de la fameuse coquille, ils s’élancent à pied jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, considérée comme l’une des trois villes saintes de la chrétienté (après Jérusalem et Rome).

     

    Pour y parvenir, quatre voies antiques existent en France : celles du Puy-en-Velay (la plus connue et fréquentée), de Vézelay, d’Arles et de Tours qui se rejoignent à Puenta la Reina, en Espagne. Lorsqu’on décide de tenter l’aventure depuis son domicile, il faut emprunter des chemins secondaires avant de retrouver ces chemins dits historiques. Depuis le renouveau récent du pèlerinage, des associations balisent certains itinéraires. A l’image de l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine qui s’est chargée du chemin reliant Schengen à Langres, en passant par la Lorraine et les Vosges. Ce qui facilite la tâche des nombreux pèlerins du Nord, notamment Allemands, qui n’ont plus à établir, de A à Z, leur propre itinéraire jusqu’aux trajets antiques, véritables « autoroutes ». « Il y avait un vide, un manque de balisage et d’hébergements propices à accueillir le pèlerin », explique Jean Courivaud, membre de l’association depuis quelques mois. Un projet qui était aussi une manière « de canaliser les gens sur un trajet ».

     

    314 km ont été balisés avec le logo officiel du Conseil de l’Europe (coquille stylisée jaune sur fond bleu). L’itinéraire passe durant plus de 75 km dans les communes desVosges par le GR7 et le GR714. A partir de Greux, 12 dont Domremy-la-Pucelle, Rouvres-la-Chétive, Contrexéville ou encore Aureil-Maison. L’itinéraire passe également à proximité de Neufchâteau, Châtenois ou encore Martigny-les-Bains. Outre la carte, le guide précise les points remarquables mais pointe aussi les hôtels-restaurants et hébergements présents ainsi que les accueils jacquaires, des particuliers qui se proposent d’héberger durant une nuit le pèlerin. Sans toutefois donner des listes de noms. Charge au marcheur de contacter les offices de tourisme servant de relais ou l’association pour les obtenir. En sachant que les accueils jacquaires, très peu nombreux dans les Vosges, ne sont pas toujours disponibles.

     

    « Après sa journée de marche, le principal souci du pèlerin est de savoir où il dormira le soir », note Jean Courivaud. Outre les particuliers, plusieurs possibilités existent : les gîtes associatifs tenus par des bénévoles issus d’associations jacquaires et les hébergements classiques comme les gîtes privés (à l’image de celui de Châtenois), les chambres d’hôtes, les hôtels… Certains effectuant un geste commercial. La tâche est facilitée à partir des grands carrefours (Puy-en-Velay, Vézelay…) où le pèlerin trouve sans la moindre difficulté de nombreux gîtes d’étape, hébergement peu cher privilégié par les marcheurs.

     

    Lorsqu’il s’est lancé dans son périple, Jean Courivaud a pu compter sur l’aide de membres d’associations jacquaires. Ce qui l’a incité à devenir adhérent de l’association. « J’ai été marqué par l’accueil des bénévoles tout au long du chemin, des membres d’associations comme nous ou d’anciens pèlerins. Les aider aujourd’hui est devenu une motivation », note Jean Courivaud, de Jeanménil, qui s’est proposé d’assurer la maintenance des chemins balisés vosgiens jusqu’à Langres.

     

    Si le guide ne prétend pas régler tous les soucis du marcheur, il lui facilite la vie. Et incitera peut-être des gens, qui craignaient de se lancer dans l’inconnu, à franchir le pas. Une fois le chemin matérialisé, « il faut le faire vivre et le faire évoluer », ajoute Jean Courivaud, notamment en étoffant les hébergements. L’association est ainsi en contact avec l’office de tourisme de Neufchâteau qui listera les chambres d’hôtes prêtes à recevoir les pèlerins. Jean Courivaud a le projet également de baliser d’autres chemins dans les Vosges, d’est en ouest cette fois, en partant de Saint-Dié ou Baccarat jusqu’à Bourbonne-les-Bains où le chemin est désormais tout tracé…

     

    parti-de-dommartin-les-remiremont-jean-pierre-quirin-a-effectue-le-pelerinage-en-deux-etapes-2055.jpgBien que de nombreux pèlerins partent des villes connues comme Le Puy-en-Velay ou Vézelay, la version traditionnelle du pèlerinage se fait à pied depuis chez soi. Ce fut le choix de Jean Courivaud et Jean-Pierre Quirin, de Dommartin-lès-Remiremont. Mais chacun a opté pour une organisation différente. Le premier l’a effectué en trois étapes : les deux premières en 2011, d’Housseras (son village natal) à Vézelay, puis quelques mois plus tard, de Vézelay à Roncevaux. Et la dernière, en mars dernier, de Roncevaux à Compostelle. Soit 2 200 km en 88 jours. A cause d’une fracture au pied due à la fatigue, Jean-Pierre Quirin a été contraint de faire son pèlerinage en deux étapes : la première en 2009, de Dommartin à Cahors en passant par le Puy-en-Velay ; la deuxième en 2010, de Cahors à Saint-Jacques. Soit 2 055 km en 91 journées de marche et 100 jours de voyage.

     

    Les hébergements étant difficiles à dénicher le temps de retrouver des voies historiques (après c’est « l’autoroute » comme ils disent), Jean Courivaud a établi un planning précis de ses étapes. 350 km d’Housseras à Vézelay bien préparés où les logements étaient réservés. Si Jean-Pierre Quirin a également établi précisément les chemins à emprunter jusqu’au Puy en évitant les routes trop fréquentées, il n’avait réservé aucun hébergement. Il cherchait le jour même où pouvoir poser le pied le soir. « Très rapidement, on se rend compte qu’on sort de toutes les situations. » Pour lui, « tant que les jambes et la tête suivaient, tout allait bien ». Il n’a pu compter que sur soi-même et la bonne volonté des gens en toquant chez des particuliers, en faisant appel aux mairies, aux paroisses, ou en allant dans des gîtes privés ou associatifs. Résultat : il a dormi dans des salles polyvalentes, dans un local technique, des monastères ou encore une salle de catéchisme. Sur les 22 étapes, il n’a eu qu’un refus et a dû dormir une fois sous sa tente. « Le fait d’avoir une coquille sur son sac, ça ouvre des portes », reconnaît Jean-Pierre Quirin, qui présentait toujours sa crédentiale (le carnet du pèlerin). Cette période reste son meilleur souvenir sur le plan relationnel.

     

    Si on ne se lance pas dans un tel périple par hasard, chacun a aussi sa façon de vivre les choses. La démarche étant bien souvent spirituelle. A l’image de celle de Jean Courivaud, catholique pratiquant, qui ressentait le besoin de « se retrouver face à soi-même et d’être en contact avec la nature ». Pour Jean-Pierre Quirin, la démarche était d’abord culturelle avec l’objectif de découvrir le patrimoine architectural de l’art roman et gothique sur ce chemin particulièrement riche en la matière.

     

    compostelle.jpgEn vingt ans, Francis et Marguerite Jacquot ont accueilli chez eux une petite dizaine de pèlerins qu’ils retrouvaient bien souvent épuisés à Neufchâteau.

     

    Alors lorsqu’ils ont créé leur gîte à Châtenois (ouvert depuis seulement un mois), c’est tout naturellement qu’ils ont décidé de leur offrir leur hospitalité. Leur nouveau gîte se situant à 15 km du nouveau chemin balisé, ils se proposent même d’aller les récupérer et de les remettre le lendemain sur la bonne route !

     

    Si pour les touristes, le gîte est tarifé, « l’accueil du pèlerin est libre », explique Marguerite Jacquot. Rares sont ceux toutefois à repartir sans donner un « petit quelque chose », ajoute Marguerite Jacquot qui rêve comme son mari de pouvoir un jour faire le pèlerinage.

     

    Très éloignée de l’itinéraire Schengen-Langres, la ferme de Bon Jacques, proche de Darney, a toujours aussi ouvert ses portes aux pèlerins. Elevant des chevaux depuis 1986, Brigitte Laurent offre le gîte et le couvert aux marcheurs et à leur équidé. Son credo ? « Les accueillir dans la simplicité et l’authenticité ». Un état d’esprit qui règne tout au long de l’année au sein de sa ferme.

     

    [d'après Vosges Matin]

     

     

    ‡ Guide « Vers Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par la Lorraine ». Tarif : 10 euros. L’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine (www.st-jacques-lorraine.fr) tient une permanence le premier jeudi de chaque mois à la maison paroissiale de Custines. Renseignements au 06 79 68 89 49. Contact Jean-Pierre Courivaud : jean.courivaud88@orange.fr

  • Saint-Dié-des-Vosges : retour du Christ à Notre-Dame de Galilée

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    [Vosges Matin]

  • Martigny-les-Bains (Vosges) : l'Hôtel international transformé en centre de traitement de la fibromyalgie

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    [Vosges Matin]

  • Culture des villes d'eau

    villes d'eau.jpgAvant l'aspiration à la démocratisation des loisirs, avant le tourisme de masse, des lieux singuliers semblaient maintenir l'illusion d'une culture européenne commune aux élites : les stations thermales.

    Certes, l'aristocratie ne constituait pas l'essentiel de la clientèle mais, à l'occasion des cures, de braves bourgeois se plaisaient à penser fréquenter les têtes couronnées et les familles princières et à retrouver, dans un microcosme choisi, la fine fleur des élites européennes.

    Une histoire culturelle comparée des villes d'eau doit ainsi combiner une approche de réalités et de mythes. L'équipe du Cercle (Centre de Recherche sur les Cultures et les Littératures Européennes), constituée d'universitaires nancéiens, en partenariat avec les sociétés savantes locales de stations thermales vosgiennes de Bains-les-Bains, Contrexéville, Martigny-les-Bains, Plombières-les-Bains et Vittel, a pu ainsi rassembler, dans ce cahier collectif, des réflexions comparées sur un moment où, en Europe, du XVIIIe siècle à la Belle Epoque, le nationalisme parfois belliqueux a semblé pouvoir se dissoudre dans l'eau... thermale.

     

    ‡ Culture des villes d'eau, Didier Francfort et Antoine Nivière (sous la dir.), PUN, 2011, 141 p., ill. (15 €).

  • Visitez un jardin en Lorraine

    Entre mai et octobre, les Lorrains (et tous les autres aussi, bien sûr !) ont la possibilité de visiter une centaine de jardins dans les quatre départements de la région.

    jardin,lorraine,bleurville,hennezel,martigny les bains,monthureux sur saone,morizécourtDepuis 25 ans, la Lorraine offre ses jardins à la visite lors de la campagne "Visitez un jardin en Lorraine". Ainsi, une centaine de jardins symbolisant différentes expressions artistiques, sont proposés aux visiteurs. Spécialistes ou simples amateurs, vous saurez déceler en ces lieux les merveilles de Lorraine.

    Et pour commencer votre visite, pourquoi ne pas passer par la Saône Lorraine ? Ce pays, coincé entre Lorraine, Champagne et Franche-Comté, dans le sud-ouest vosgien, vous offre un éventail de jardins à découvrir. Visite guidée.

    > Bleurville, Jardin du prieuré, 4 rue des Ecoles : posé entre logis prieural et ancienne abbatiale romane, le jardin de poche du prieuré accueille le visiteur entre ses carrés de vivaces et de buis. Sérénité et méditation à l'ombre des vieux murs millénaires où l'on peut chuchoter en se fondant dans un cadre bucolique apaisant.

    jardin,lorraine,bleurville,hennezel,martigny les bains,monthureux sur saone,morizécourt> Hennezel, Jardin d'Ecolonie, hameau de Thiétry : ce jardin vivrier, cultivé selon les principes écologiques reconnus par le label Ecocert associe un ancien potager clos de murs dévolu aux plantes condimentaires ou officinales et un nouveau potager dominé par une pyramide symbolique.

    > Martigny-les-Bains, Parc thermal : florissant au début du siècle, l'établissement thermal est aujourd'hui en cours de réhabilitation. De son époque de gloire, le parc conserve un remarquable pavillon des sources entièrement vitré récemment restauré et plusieurs fabriques pour lesquelles le ciment armé se moule en branchages rustiques.

    > Monthureux-sur-Saône, Jardin d'artiste de Jean-Paul Mougeot, 151 rue des Halles : en bord de Saône, un parcours insolite d'espaces sculptés de matières multiples, plantes, fleurs, arbustes, légumes, vigne à découvrir tout au long des différentes saisons pour ses formes, ses couleurs, ses matières.

    > Morizécourt, Prieuré : précédé d'une porte monumentale et d'un escalier ponctué de pots à feu, le prieuré a conservé son verger et un ensemble hydraulique avec gayoir, lavoir et vivier. La façade arrière s'ouvre sur les charmilles d'un petit jardin régulier.

  • Martigny-les-Bains (Vosges) : quel avenir pour l'Hôtel International ?

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    [Vosges Matin]

  • Vosges, terre de tourisme

    vosges tourisme.jpgLes racines du tourisme sont parfois à rechercher bien avant que le terme de "touriste" ne soit introduit dans la langue française. Dans les Vosges, dès 1500, d'après les sources conservées, de premiers voyageurs vinrent goûter à cette terre riche d'eaux thérapeutiques, d'abbayes rayonnantes et de bon air.

    Spectacle et ressources de la montagne, sites historiques, vie des eaux deviennent le socle de l'attractivité du département. Grâce aux sociétés de promenades, dès 1875, aux syndicats d'initiative et aux guides nationaux et régionaux, les villes et les vallées des Vosges, vantées par les couleurs clinquantes des affiches des Chemins de fer de l'Est, s'ouvrent à un afflux nouveau. Le réseau routier et ferré accompagne ce formidable essor jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et draine aristocrates et curistes, érudits ou marcheurs attirés par la "ligne bleue" des Vosges.

    Avec les congés payés en 1936, place à toutes les formes du tourisme populaire ! Colonies de vacances, campings, auberges de jeunesse, refuges, gîtes ruraux, villages de vacances fleurissent. Apparus avec le siècle, ski et sports de glisse prennent leur plein développement, consacrant la "double saison" caractéristique des Vosges.

    Autour des contributions de plus de dix auteurs, cet ouvrage fouille dans le riche passé de ce territoire jusque vers 1500, et retrace, sur cinq siècles, grâce aux journaux de voyage, affiches, carnets de dessins, guides, photographies, cartes postales, l'histoire d'une activité devenue un pilier économique du département des Vosges.

    Alors, bon voyage dans nos Vosges !

     

    >> Vosges, terre de tourisme. Du siècle de Montaigne à nos jours (1500-2000), Isabelle Chave (sous la dir.), Conseil général des Vosges/Archives départementales des Vosges, 2010, 187 p., ill., cartes (18 €).

  • Jean-François Michel nous présente son dernier ouvrage : "Le Chien d'or, heurs et malheur du Lorrain Nicolas Jacquin-Philibert à Québec"

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    [Vosges Matin]

  • "Le Chien d'or, Nicolas Jacquin-Philibert" : le dernier livre de Jean-François Michel est sorti

    le chien d'or.jpgLes époux Michel, bien connus dans l'Ouest vosgien et au-delà pour leur action en faveur du patrimoine et leurs travaux de recherches historiques, sortent une biographie sur un Lorrain bien oublié, expatrié en Nouvelle-France au XVIIIe siècle.

    Nicolas Jacquin, natif de Martigny-les-Bains dans le canton vosgien de Lamarche, est devenu une véritable "star" au Québec durant le Siècle des Lumières et au XIXe siècle. Légende ? Réalité ? Marie-Françoise et Jean-François Michel ont patiemment reconstitué la vie trop courte, mais trépidante, de notre homme. D'Epinal à Québec en passant par Paris, Nancy et Aix-en-Provence, nos historiens ont joué les rats d'archives et de bibliothèques pour débusquer tous les indices qui permettent de redonner corps à notre Lorrain de Nouvelle-France.

    Découvrir la vie du "Chien d'or", c'est revivre les débuts du XVIIIe siècle en Lorraine méridionale et rêver en prenant le large pour rejoindre les terres pleines d'espoir d'Outre-Atlantique.

     Alors, embarquement immédiat pour un voyage dans l'histoire de Nicolas Jacquin-Philibert !

     

    >> Le Chien d'or. Nicolas Jacquin-Philibert 1702-1748, Marie-Françoise et Jean-François Michel, éditions Septentrion, 2010, 200 p., ill. (25 €).

    >> A commander accompagné de votre règlement (28 € franco de port) à : Jean-François MICHEL, 3 avenue de Lattre-de-Tassigny, 57000 METZ.

    >> L'ouvrage sera également disponible le 5 septembre lors du Salon du livre régional au couvent des Cordeliers des Thons (Vosges) où le livre pourra être dédicacé.

  • Le Chien d'or : Nicolas Jacquin-Philibert, heurs et malheurs d'un Lorrain à Québec

    chien d'or.jpgEn 1748, Nicolas Jacquin-Philibert, négociant de Québec, est assassiné.

     

    À la suite d’une dispute, il aurait reçu un coup d’épée de Pierre Legardeur de Repentigny, qui contestait les frais de logement. La société rassemblée autour de l’intendant Bigot ne serait pas étrangère à ce meurtre. Legardeur de Repentigny s’enfuit au fort Saint-Frédéric. Inconsolable, la veuve de Philibert, Marie-Anne, aurait fait graver sur le fronton du porche de sa maison, une plaque représentant le bas-relief d’un chien couché et rongeant un os, accompagné d’une inscription, à la mémoire de son mari. Elle aurait souhaité par ce geste que ses fils se vengent de la mort de leur père. Récit épique de la fin de la Nouvelle-France, voici la légende telle qu’elle est décrite dans le roman à succès de William Kirby publié en 1877, « Le Chien d’or : la légende de Québec ».

     

    Marie-Françoise et Jean-François Michel ont voulu faire la part des choses entre la légende et la réalité. Appuyé sur les recherches d’érudits québécois du XXe siècle et sur des recherches personnelles menées intensivement à Épinal, à Paris, à Montréal et à Québec, ils sortent définitivement le « Chien d’or » de sa légende.

     

    Les auteurs ont rendu à Nicolas Jacquin-Philibert son identité et ses racines lorraines, l’ont resitué dans ses réseaux familiaux et surtout dans son espace économique et social. La légende était belle et larmoyante, la réalité est forte et passionnante. Tant sur l’irrésistible ascension que sur le meurtre de 1748 des énigmes demeurent, mais l’essentiel du voile est levé : le Lorrain de Québec – mais originaire de Martigny-les-Bains, dans les Vosges –, l’ambitieux marchand à qui tout semblait réussir, revit dans ce livre « en chair et en os ».

     

    Les auteurs, Marie-Françoise et Jean-François Michel, sont enseignants retraités, engagés dans la défense du patrimoine du bassin des sources de la Saône (sud-ouest du département des Vosges). Auteurs de nombreux livres sur le sujet, ils ont mis à profit des liens familiaux les attachant à la Nouvelle-France pour se lancer dans la recherche et l’exploitation des fonds d’archives concernant leur « compatriote » Nicolas Jacquin-Philibert, devenu le Chien d’or.

     

     

    >> Le Chien d’or. Nicolas Jacquin-Philibert (1702 - 1748), heurs et malheurs d'un Lorrain à Québec, Marie-Françoise et Jean-François Michel, édition Septentrion, Québec, 2010, 200 p., ill. (prix non communiqué)

     

    >> Parution courant juin 2010. Pour tout renseignement, contacter : jean-f.michel@wanadoo.fr

  • De la Lorraine à Québec, la vie dramatique du "Chien d'Or" (1702-1748)

    chien d'or.pngL’histoire de Nicolas Jacquin est presque inédite, même si elle a alimenté le célèbre roman « Le Chien d’or » de William Kirby. Elle met en lumière les rapports entre la Nouvelle-France et la Lorraine entre 1730 et 1748, d’autant que la Lorraine est traditionnellement peu pourvoyeuse d’émigrants vers le Québec. Fils d’un boulanger de Martigny-les-Bains (Vosges), Nicolas Jacquin franchit l’Atlantique dans les années 1720 et devint l’une des plus grosses fortunes de Québec, grâce à son sens de l’entreprise et à un fructueux commerce triangulaire entre Québec, les Antilles et Bordeaux. Il fut assassiné par le sieur Le Gardeur de Repentigny, et même si ses attaches lorraines furent rapidement occultées, le souvenir de ce drame fut longtemps entretenu à Québec.

     

    martigny les bains.jpgLes archives montréalaises permettent d’évaluer sa fortune : inventaire de sa maison de Québec, devis de construction. Elles montrent aussi les liens permanents entre Québec et les Antilles (nombreuses lettres, affrètement de bateaux). Le fils de Nicolas Jacquin, prénommé lui aussi Nicolas, a continué les activités de son père avant d’aller s’établir, peu avant l’arrivée des Anglais en Nouvelle-France, à l’île Bourbon. Lorsque Nicolas Jacquin mourut, le second mari de sa femme rencontra les frères du défunt à Paris pour régler certaines affaires en suspens : des actes notariés conservés aux Archives nationales de France en font foi.

     

    Jean-François Michel, professeur agrégé d’histoire, mène depuis plusieurs années de passionnantes recherches sur le « Chien d’Or ». Il contera les aventures dramatiques de ce Nicolas Jacquin dans le cadre des conférences proposées par la Société d’Histoire de Nancy le 23 janvier prochain.

     

    Il devrait publier prochainement un ouvrage sur l'extraordinaire histoire de ce lorrain émigré en Nouvelle-France pour y faire fortune.

     

    >> « De la Lorraine à Québec, la vie et la mort dramatique du Chien d’Or (1702-1748) », conférence de Jean-François Michel à l’Hôtel de Lillebonne, 14 rue du Cheval-Blanc à Nancy, samedi 23 janvier 2010 à 14h30.

  • Sur les routes du Sud-Ouest vosgien avec les scouts d'Europe de Nancy

    Des jeunes scouts et guides d'Europe nancéiens étaient sur les routes du Sud-Ouest vosgien cet été. C'est toujours avec plaisir que nous croisons ces jeunes pleins d'enthousiasme, "toujours prêts" pour réaliser leur "BA" et animer les villages et les bourgs où ils font halte.

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    [source : Vosges Matin]
  • Un blog vosgien épatant : "Martigny-les-Bains"

    martigny les bains.jpgAu hasard de nos promenades sur la Toile, nous avons découvert avec grand intérêt le blog de Sébastien Michel consacré à la commune vosgienne de Martigny-les-Bains. Un site attrayant, remarquablement illustré... et mis à jour régulièrement !

     

    Blog écclectique s'il en est, puisque l'on peut y découvrirla vie de ce bourg du canton de Lamarche sous toutes ses facettes ; bourg qui connut son heure de gloire jusqu'au début du XXe siècle avec son établissement thermal. Et qui est en passe de renouer avec sa splendeur passée avec la réhabilitation du Grand Hôtel International.

     

    Et pour ceux qui ont fréquenté l'Institution Saint-Clément - qui occupait l'ancien Hôtel International - durant leurs jeunes années (nous en connaissons)... Quel changement !

     

    Visitez Martigny-les-Bains sur http://martignylesbains.free.fr/index.php

  • Communiqué de l'association contre l'implantation d'une décharge à Robécourt (Vosges)

    L’association ACCID et la Mairie de Robécourt (Vosges)

    vous invitent à une réunion publique

    samedi 4 avril à 17h00

    à l’ancienne école de Robécourt

     

    Citoyens, Adhérents, Sympathisants,

     

    Après le "NON au projet de décharge départementale à Robécourt", prononcé à la majorité de 15 voix contre 8 par les membres de la Commission Consultative de Révision du Plan Départemental des déchets le 18 septembre 2008, le projet continue d'avancer.

     

    Quand la machine administrative est en route, rien ne l'arrête…pas même un non-sens !

    En diverses occasions, tout au long de l'évolution de ce dossier, vous, élus locaux, citoyens, contribuables, agriculteurs, salariés, … nous avez accompagné et soutenu !

    Aujourd'hui, vous ne comprenez toujours pas comment faire cohabiter sur le même territoire, l'enfouissement de 110.000 tonnes de déchets par an pendant 25 ans avec :

     

    - Un pôle mondial de compétitivité de l'eau orienté vers l'obtention d'un label de qualité des eaux de Vittel et Contrexéville entres autres,

    - Un grand hôtel international à Martigny-les-Bains,

    - Une image thermale, liée à la recherche médicale et aux soins,

    - Les fleurons de l'industrie agroalimentaire que sont : Nestlé Water Supply Est, l'Ermitage et Bongrain-Gérard,

    - Le développement connexe à l'activité de la base logistique de Damblain,

    - Le tourisme en phase de développement…

     

    le tout, au cœur de la zone Nature 2000 Bassigny-Vallée du Mouzon ?

     

    C'est le sacrifice annoncé du "Mouzon" et des ruisseaux de la forêt du Creuchot qui vont servir de déversoir à toutes les pollutions générées par cette décharge !

     

    C'est également la disparition de 200 ha de terre bio ! Lourde contribution aux 700 ha qui disparaissent annuellement dans les Vosges.

     

    Par ailleurs, l'éloignement de Robécourt des principales zones de production des déchets, la surcapacité de l'installation projetée par rapport aux objectifs du PDEDMA, la trop faible valorisation matière prévue, l'absence de valorisation énergétique… vont pénaliser lourdement le contribuable et les budgets des collectivités et entraîner de graves atteintes à l'environnement.

     

    Nous voici donc arrivé au seuil de l'enquête publique qui débutera le 14 avril 2009 pour se terminer le 14 mai 2009.

     

    ACCID reste mobilisée et fera face jusqu'au bout grâce à votre soutien et notamment le mercredi 8 avril 2009 à 20h00 à Martigny-les-Bains où, associé à la municipalité de Robécourt, nous tiendrons une réunion d'information sur le pourquoi et le comment participer à l'enquête publique du 14 avril 2009.

     

    Soyez certains que notre combat est toujours déterminant pour l'avenir de notre région.

     

    Dans l’attente de nous voir et comptant vivement sur votre présence,

     

    Pour ACCID,

    le Président :

    Eric VALTOT

  • La seconde vie de l’ancienne cité thermale de Martigny-les-Bains (Vosges)

    Le promoteur Didier Ousset a racheté l'ancien hôtel International qu'il projette de rénover pour en faire un centre de traitement de la fibromyalgie.

    hôtel international martigny.jpgAu même titre que Vittel et Contrexéville, la station de Martigny-les-Bains fut jadis un haut lieu du thermalisme. En 1849, les premières analyses de l'eau octodurienne démontraient ses bienfaits pour lutter contre les calculs rénaux et les affections du foie. C'est en 1860 que la station thermale vit le jour sous l'impulsion de Mme Maubertier, qui avait acheté la concession de la source.

     

    Entre 1890 et 1914, Martigny-les-Bains connut son apogée, attirant une clientèle aristocratique européenne. Et c'est en 1893 que l'hôtel International sortit de terre. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, Martigny n'a pas su prendre le virage industriel et touristique. La station sombra dans l'oubli, et c'est le diocèse de Saint-Dié qui récupéra l'hôtel International en 1950, ainsi que la moitié du parc thermal. Il y installa le collège privé Saint-Clément en 1967.

     

    Entre les travaux de réhabilitation de l'hôpital et, bientôt, la rénovation intégrale de l'hôtel International par la société d'investissements immobiliers Docomo, Martigny-les-Bains va retrouver une nouvelle dynamique, avec des projets porteurs d'emplois. « Il est certain que, pour la commune, c'est une opportunité exceptionnelle. Mais le choix n'est pas anodin car nous sommes bien placés, près de l'autoroute et d'un patrimoine touristique, avec la proximité des stations de Vittel et Contrexéville. Tout a commencé par une connaissance commune, un ami qui connaît un ami... qui connaissait l'investisseur. De fil en aiguille, nous sommes tombés d'accord et nous avons cédé l'établissement pour 10.000 €. De notre côté, nous allons rénover la galerie marchande et y créer des cellules », précise le premier magistrat et conseiller général du canton, Gérard Sancho.

     

    martigny les bains.jpgEn tout, quelque 10 millions d'euros vont être investis pour transformer l'hôtel actuel en un trois étoiles plus, et en un établissement de soins spécialisé dans le traitement la fibromyalgie. Une maladie méconnue qui touche six millions d'Européens, dont 1,6 million de Français. Elle se caractérise par des douleurs musculaires, osseuses et articulaires.

     

    « Nous cherchions un site prestigieux avec une histoire, un patrimoine et une centralisation européenne. Martigny-les-Bains était tout trouvé pour nos projets. Nous allons conserver la façade et la rénover, ainsi que le hall d'entrée. Quant au reste, nous allons tout démolir », explique le promoteur Didier Ousset, qui était en visite, hier, avec les élus. « Ce sont 100 % de fonds privés qui vont être injectés », explique le député Jean-Jacques Gaultier. Et d'ajouter : « Si l'Etat n'investit pas directement, la venue de cet investisseur a été possible grâce à la revitalisation en milieu rural (ZRR) qui accorde des avantages fiscaux et sociaux. »

     

    Au total, 148 chambres seront à la disposition des clients toute l'année, pour une quarantaine d'emplois créés. Les premiers coups de pelleteuses interviendront début novembre et la démolition devrait être terminée pour la fin de l'année. Ensuite, une étude sera lancée avant les appels d'offres dans le premier trimestre 2009 pour une livraison en juillet 2010. A suivre.

     

    [d’après L'Est Républicain | 10.10.2008]

  • Le "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains à l'abbaye Saint-Maur

    CONFERENCE DE JEAN-FRANCOIS MICHEL SUR "LE CHIEN D'OR" DE MARTIGNY

    DIMANCHE 24 AOÛT 2008 - 15H00

    A L'ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE

     

     

    Jean-François Michel, ancien professeur agrégé d’histoire et président de l’association Saône Lorraine, propose le 24 août prochain à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville une conférence-diaporama sur l'histoire du "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains et fera le point sur ses nouvelles découvertes.

     

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    Jean-François Michel, conférencier attitré de l'abbaye Saint-Maur

     

    Il s'agit de l'histoire d'un fils d'une famille de boulangers de Martigny-les-Bains (Vosges, canton de Lamarche), Nicolas Jacquin-Philibert (1702-1748) qui est parti en 1729 au Canada sur le navire "L'Eléphant" avec l'évêque de Québec et qui, après avoir été le maître d'hôtel de ce dernier, est devenu l'un des plus riches et entreprenants marchands du Canada français (commerce triangulaire avec les Antilles, traite des noirs...) avant de périr assassiné.

     

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    Représentation du "Chien d'Or" sur l'ancienne maison de Nicolas Jacquin-Philibert à Québec

     

     

    Les dernières recherches effectuées par Jean-François et Marie-Françoise Michel, tant à Montréal qu'aux archives des Vosges, montrent les liens avec un réseau de familles de Lorraine du sud, ainsi que les liens familiaux renforcés, durant cette épopée, entre notre héros et ses frères, devenus curés à Paris et docteurs en Sorbonne.

     

    Au Québec et en Amérique du Nord, le souvenir de Jacquin-Philibert, alias "le Chien d'Or", est resté très fort grâce à un célèbre roman de William Kirby (1877). Cette année encore, à l'occasion de la commémoration des 400 ans de la fondation de Montréal, des centaines de touristes et d'écoliers sont venues se recueillir à Québec sur l'emplacement de la maison de Nicolas Jacquin-Philibert sur laquelle on peut voir un haut-relief représentant le fameux "chien d'or".

     

    Une passionnante histoire qui reliera l'espace d'un après-midi la Lorraine à la Belle Province.

     

     

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