Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les livres en Lorraine - Page 33

  • La primitive Eglise en Moselle

    moselle.jpgLa revue Connaissance des Pères de l'Eglise consacre un numéro consacré à la christianisation du pays mosellan. La Moselle, chantée par le poète latin Ausone au IVe siècle, a eu un rôle important dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Région carrefour, elle avait une place de premier ordre dans l'Empire romain, comme en témoigne la ville de Trèves qui a été une colonie romaine dès le Ier siècle et qui est devenue, en 337, l'une des capitales de l'Empire d'Occident. Constantin y avait fait reconstruire la ville : l'amphithéâtre, les thermes, le cirque, les basiliques jumelles devenues la cathédrale Saint-Pierre et l'église Notre-Dame...

    Au fil des pages, on apprendra qu'Ambroise de Milan est né à Trèves en 340 et qu'il y est revenu en 383-384 pour plaider la cause de l'empereur de Milan auprès de Valentinien. D'autre Pères de l'Eglise primitive, comme Salvien de Marseille, sont également nées à Trèves et d'autres y sont passés : Athanase en 336-337 par exemple, ou Paulin, évêque de Trèves, qui connut l'exil pour avoir refusé l'arianisme. Son corps repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Paulin de Trèves.

    On découvrira encore l'histoire de la Sainte Tunique qui aurait été ramenée à Trèves par l'impératrice Hélène.

    Le site archéologique de Bliesbruck-Reinheim porte lui aussi des marques de christianisation dès le IIIe siècle. C'est aussi à cette époque que l'on situe la christianisation de Metz par saint Clément. Une étude présente un élément majeur de l'Eglise primitive dans la cité des Médiomatriques : la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, édifice romain transformé en église au VIIe ou VIIIe siècle.

    Encore peu étudiée, la christianisation de la Moselle n'a pas fini de livrer ses secrets. Ce numéro de CPE y contribue à sa manière.

     

    ‡ Connaissance des Pères de l'Eglise, La Moselle, n° 129, mars 2013, éditions Nouvelle Cité, 64 p. (12 €). On peut s'abonner à la revue (1 an, 4 numéros, 44 €) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : Nouvelle Cité, Domaine d'Arny, 91680 BRUYERES-LE-CHÂTEL.

  • Seul l'amour nous sauvera

    pape françois.jpgSi le cardinal Ratzinger, devenu le pape Benoît XVI, était connu par ses nombreux ouvrages de théologie et de liturgie, le pape François a, lui, beaucoup moins publié et le public francophone ignorait presque tout de lui au soir de son élection.

    L'ouvrage permet de découvrir le nouveau pape à travers ses propres textes et paroles. Il balaye les thèmes les plus importants de la vie de l'Eglise : l'attention aux plus pauvres, la formation de l'homme, la lecture des Saintes Ecritures, la justice sociale, l'éducation, le mariage, la force de la prière... Des thèmes très jésuites en somme.

    Ces interventions récentes du cardinal Bergoglio sont présentées par le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris. Il met en lumière l'exigence et la tendresse du pape François qui, sans rien abandonner de l'Evangile, se soucie toujours d'aider chacun à entendre les appels de Dieu dans notre monde.

    Ce recueil d'homélies et de conférences permet de découvrir surtout l'esprit qui anime le pasteur d'âmes que l'Eglise a reçu. Choisis parmi ses récentes interventions, ces textes dévoilent l'exigence et la tendresse paternelles de celui qui les a prononcés. Exigence, car jamais le cardinal Bergoglio ne fléchit sur les appels provocants de l'Ecriture à la conversion et à l'authenticité de l'amour vécu dans toutes les circonstances de la vie personnelle et collective. Tendresse, car jamais ses appels à la conversion ne sont isolés de sa profession de foi en la miséricorde de Dieu : Dieu veut le salut de l'homme avec passion.

    Le christianisme pour tous, en fin de compte.

     

    ‡ Seul l'amour nous sauvera, Jorge Mario Bergoglio (cardinal) / Pape François, Paroles et Silence-éditions du Rocher, 2013, 188 p. (15 €).

  • Michel Duroc, Grand Maréchal du Palais, duc de Frioul

    Gros_-_Général_Géraud_Duroc,_Grand_Maréchal_du_Palais,_duc_de_Frioul_(1772-1813).jpg

    Michel Duroc, Grand Maréchal du Palais.

    Dans le cadre du bicentenaire de la mort de Michel Duroc, Grand Maréchal du Palais de Napoléon Ier, né à Pont-à-Mousson le 25 octobre 1772 et tombé au champ d'honneur à la bataille de Bautzen (Saxe) le 22 mai 1813, une biographie rédigée par Michel Blesse vient de sortir.

    L’ouvrage de 468 pages, illustrations noir et blanc, est disponible auprès des éditions Edilivre-Aparis au prix de 29,00 €.

    www.edilivre.com


     

    lorraine,empire,michel duroc,maréchal,biographie

    Derniers momens (sic) du maréchal Duroc, Georgin, imagerie Pellerin, Epinal, première moitié du XIXe s.


  • Metz, métamorphose d'une ville

    Metz.jpgCe livre est le résultat des entretiens menés par Richard Lioger, universitaire et premier adjoint au maire de Metz chargé de l'urbanisme, avec les urbanistes qui ont travaillé à ses côtés sur la ville de Metz, afin de lui donner un nouveau souffle.

    Car, comme bien d'autres métroples françaises, Metz doit faire face à des défis urbains et cherche à les résoudre en réinventant la cité et le "vivre ensemble".

    Or, l'architecture et les transformations urbaines constituent des outils capables d'améliorer la cohésion sociale et la qualité de vie.

    Cet ouvrage raconte l'histoire d'une ville qui a entrepris une métamorphose à la fois audacieuse et novatrice, mais désormais respectueuse de son passé. Les urbanistes y expliquent comment ils ont pris le pouls de la capitale régionale, comment ils se sont imprégnés de son esprit, avant de tracer ligne par ligne, les projets urbains en cours : Amphithéâtre, Borny, Coteaux de la Seille, ZAC du Sansonnet.

    Tout concourt à la création de nouveaux symboles. A une renaissance aussi de la vieille cité militaire et industrieuse.

     

    ‡ Metz. Métamorphose d'une ville, Richard Lioger, éditions Serpenoise, 2013, 93 p., ill. (25 €).

  • Lorraine terre d'abbayes

    lorraine,abbaye,monastère,la gazette lorraineDès le VIe siècle, les abbayes, en Lorraine comme partout en France et dans l'Occident chrétien, s'installent dans les campagnes, diffusent le christianisme et dirigent la vie spirituelle autant qu'elles modèlent le paysage et participent à la vie quotidienne des hommes.

    Bénédictins, cisterciens, chartreux, prémontrés, tous les ordres furent représentés. Mais en Lorraine, région si convoitée, nombreuses sont les abbayes qui ont disparu lors des guerres. Qu'elles soient en ruines ou encore bien conservées, qu'elles aient gardé une vocation monastique ou qu'elles aient été reconverties, les abbayes lorraines encore visibles constituent un remarquable patrimoine architectural, artistique, culturel, historique, spirituel et un attrait touristique que s'attache à valoriser cet ouvrage.

    Chacun des établissements religieux fait l'objet d'une courte monographie remarquablement illustrée qui, après un rappel historique, décrit leur architecture et montre bien des aspects méconnus du grand public.

    Reprenez votre bâton de pèlerin et la route des abbayes lorraines : elles vous offrent leur trésor !

    La Gazette lorraine nous présente ici une nouvelle brochure d'une mise en page irréprochable et particulièrement attrayante. Après une introduction qui rappelle le contexte historique du développement du monachisme en Lorraine, l'ouvrage passe en revue toutes les abbayes situées dans les quatre départements lorrains, celles encore existantes et celles qui ont été détruites. Plus qu'un guide touristique, c'est une belle synthèse de l'oeuvre monastique qui, au long des siècles, a donné une âme à notre terre lorraine.

     

    ‡ Lorraine terre d'abbayes, Blanche et Michel Wieser, éditions de La Gazette lorraine, 2013, 111 p., ill., préface de Isabelle Chave, conservatrice en chef aux Archives nationales (15 €).

  • Madame du Barry

    lorraine,meuse,vaucouleurs,madame du barry,jeanne bécu,louis xvNée en 1743 à Vaucouleurs, au pays d'une autre Jeanne, celle qui fut Jeanne Bécu avant de devenir la comtesse du Barry, est la fille naturelle d'une pauvre couturière et d'un moine du tiers ordre de Saint-François. La vie de celle qui fut la dernière maîtresse de Louis XV est l'une des plus grandes tragédies de l'Ancien Régime. La beauté de Mme du Barry, dont elle attendait tout et qui lui donna beaucoup, l'a entraînée vers l'abîme...

    Son origine roturière et sa jeunesse agitée suscitèrent des pamphlets injurieux et même orduriers. Pourtant, Madame du Barry était cultivée, élégante, raffinée. Mécène et courtisane amie des arts, elle impose la mode parisienne dans toute l'Europe, avant d'être exilée par Marie-Antoinette et de finir sa vie lamentablement sur l'échafaud en 1793.

    L'auteur révèle des aspects méconnus de la vie de la "catin royale", illustrant à merveille le basculement de la société d'Ancien Régime. Il nous conduit à travers l'univers cruel de la Cour et dans le monde de la débauche parisienne du XVIIIe siècle, ou l'on croise tous ceux qui servirent de modèle au Valmont des Liaisons dangereuses.


    ‡ Madame du Barry, Jacques de Saint Victor, éditions Perrin, coll. Tempus, 2013, 406 p. (10 €).

  • La Renaissance en Lorraine : à la recherche du musée idéal

    Paulette Choné, professeur émérite des Universités, spécialiste de l'histoire et de la civilisation des XVIe et XVIIe siècles, propose d'étudier dans ce livre la manière dont la Lorraine accueillit les modes de pensée et les signes dans lesquels s'exprimèrent le bouleversement que fut la Renaissance en Europe.

    L'ouvrage, de 352 pages, contient près de 250 illustrations couleurs issues des grandes collections lorraines, françaises et étrangères.

    > On peut souscrire à l'ouvrage La Renaissance en Lorraine... A la recherche du Musée idéal par Paulette Choné, en imprimant ou recopiant le bon de commande ci-dessous à adresser avec le règlement à : Serge Domini éditeur, BP 10002 57131 ARS-SUR-MOSELLE CEDEX.

    renaissance choné.jpg

  • La franc-maçonnerie à Mirecourt du 18e siècle à nos jours

    FM mirecourt.jpgMalgré la publication de nombreux ouvrages et études qui lui sont régulièrement consacrés, la franc-maçonnerie demeure un sujet constant de curiosité, d'intérêt ou de controverse.

    Le livre de Jack Chollet, précise Roger Wadier dans sa préface, est rédigé sur une base très documentée s'appuyant sur les travaux du vosgien Jean Bossu, résultat de recherches historiques sur la franc-maçonnerie en générale et plus particulièrement sur les loges maçonniques mirecurtiennes au cours des XVIIIe-XIXe siècles et l'organisation des hauts grades.

    L'histoire de Mirecourt, jadis chef-lieu de l'important bailliage de Vôge, puis fameuse cité de la lutherie internationalement connue, a ses zones d'ombre dont fait partie le développement des sociétés secrètes locales. Si on connaît son passé humain, militaire ou religieux, on sait moins qu'au XVIIIe siècle la cité était alors un lieu de garnison et un centre commercial actif et que s'y sont implantées des loges maçonniques. Cette vie maçonnique fut une composante de l'histoire humaine, intellectuelle et spirituelle de la ville. C'est le grand mérite de cet ouvrage de faire revivre cette aventure au travers la création de plusieurs loges ainsi qu'une galerie de vivants portraits des hommes qui les animèrent.

    Cette étude constitue une contribution essentielle et originale à l'histoire de la franc-maçonnerie dans la plaine des Vosges et, plus largement, à celle de la Lorraine ducale, royale puis républicaine.

     

    ‡ La franc-maçonnerie à Mirecourt du 18e siècle à nos jours, Jack Chollet, Gérard Louis éditeur, 2013, 293 p., ill., préface de Roger Wadier (29 €).

  • Le roman policier du curé de Saint-Epvre de Nancy

    weber.jpg

    [Lorraine Magazine, n° 3]

  • Au péril de la vérité

    fischer.JPGAlors qu’elle n’a que dix-huit ans, Anne prend le premier train pour Paris et fuit la Lorraine où elle se jure de ne jamais remettre les pieds. Mais, vingt ans plus tard, sa mère se meurt et, par devoir, elle revient à son chevet, à Nancy. C’est alors que dans les couloirs de l’hôpital, son passé resurgit au détour d’une phrase anodine : « On se retrouvera. »

    Installée provisoirement chez sa mère, elle découvre un dossier fait de lettres et de coupures de journaux. Des affaires laides, sordides. Qui était sa mère ? Que cachait-elle ? Quels liens secrets l’unissaient à son amie d’enfance et au fils de celle-ci, un obsédé, un monstre ? Comment expliquer le silence d’une femme qui n’a pas su, pas pu ou pas voulu protéger sa fille ?

    Journaliste, Elise Fischer a écrit plusieurs romans dont Trois reines pour une couronne, Les Alliances de cristal, Le Rêve de la Grenouille, Les Amours de la Grenouille et Les Larmes et l’Espoir (avec Geneviève Senger). Ses romans ont reçu de nombreux prix : Feuille d’or de Nancy, Prix de l’Association Le Printemps du Livre lorrain, Prix des Conseils généraux de Lorraine.

     

    ‡ Au péril de la vérité, Elise Fischer, éditions Presses de la Cité, coll. Terres de France, 240 p. (21 €).

  • L'Echo des Trois Provinces : autour de l'évènement "Natur'images"

    echo 163.jpgUn numéro annonciateur du printemps. L'Echo des Trois Provinces d'avril-mai 2013 s'ouvre sur une première de couverture très nature ! Les lecteurs y découvriront un sommaire toujours aussi représentatif des activités et de la vie des habitants de ces confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne.

    A lire dans ce numéro 163 :

    - la roche basse du Mulot, un site néolithique à Bleurville

    - le travail des femmes en Haute-Saône : la dentelle à Montureux-lès-Baulay

    - les prisonniers de guerres Bretons à Isches

    - poèmes et poésies

    - Natura 2000 : la Vôge s'engage pour la protection des chiroptères

    - Passavant-la-Rochère : l'histoire d'Olivier

    - Les Voivres : la gastronomie jointe au culturel

    - histoire de la cuisine

    - Le chasseur de La Mothe

    - Saint Vincent fêté à Coiffy

    - trois sculpteurs au service des Trois Provinces

    - Natur'images à Tignécourt

    Et la rubrique des associations et des animations programmées au cours d'avril-mai.

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement (24 €) en adressant vos coordonnées postales et votre règlement à : ADP3P, Luce Mouthon, 3 bis route du Void d'Escles, 88260 ESCLES. 

  • La Barrette d'avril de Saint-Pierre-des-Latins de Nancy

    blason-pape-Francois.jpg

    Blason du pape François

     

    Découvrez La Barrette d'avril, bulletin de la Communauté de Saint-Pierre-des-Latins de Nancy :

    Bulletin La Barrette avril 2013.pdf

    Vous pouvez recevoir La Barrette chaque mois chez vous. Il vous suffit de vous y abonner en renvoyant le bulletin ci-joint :

    Abonnement La Barrette de Saint-Pierre-des-Latins.pdf

  • Les petites bêtes du jardin de Lorraine et d'Alsace

    PETITES BETES.jpgLe jardin, cet havre de paix propice au repos, à la méditation, à la création... est un lieu partagé avec mille et une petites bêtes. Elles sont partout, dans tous les interstices du muret, sous toutes les feuilles du potager et dans tous les recoins du salon de jardin. Elles nous charment lorsqu'elles viennent butiner nos fleurs, mais nous agacent lorsuq'elles grignotent nos choux ! La tentation est alors grande de chasser ces intrus à grand renfort d'armes chimiques. Est-ce de la légitime défense ? L'agresseur est-il bien celui que l'on croit ?

    Si ces questions vous tracassent, alors ce livre est fait pour vous. Vous y trouverez, regroupées par milieux, des fiches détaillées sur chacune des petites bêtes les plus communes de votre jardin. Vous apprendrez à les identifier rapidement et distinguerez facilement celles qui sont amicales et celles qui le sont moins. Vous découvrirez également comment favoriser l'installation des premières et comment éviter les secondes, tout en respectant l'équilibre biologique de votre jardin.

    Richement illustré de 412 photographies inédites, ce livre, truffé d'anecdotes, redonnera le sourire au jardinier et à son jardin. Enfin un guide qui regroupe toutes les "petites bêtes", du ver de terre au hérisson, en passant par les escargots, insectes et araignées, sans oublier les acariens ou les mille-pattes... soit plus de 150 espèces communes de nos jardins !

     

    ‡ A la découvert des petites bêtes du jardin de Lorraine & d'Alsace, Jean-Yves Nogret et Stéphane Vitzthum, éditions Serpenoise, 2013, 255 p., ill. (25 €).

  • Un trésor est caché

    trésor caché.jpgCe livre unique en son genre exprime le credo d'un chrétien qui se dit "de base". Préfacé par le père Guy Gilbert, il pose des questions "de bon sens" qui ne peuvent manquer d'interpeller tout croyant d'aujourd'hui qui s'interroge sur sa foi.

    Ce texte n'est pas celui d'un érudit ou d'un théologien. Son langage est familier et accessible. Sa force est dans l'enthousiasme. Cela fait du bien car on en a besoin ! L'incomparable patrimoine chrétien est ici évoqué avec une telle simplicité qu'on se demande comment on peut rester indifférent devant tant de beauté.

    Ce patrimoine fabuleux n'a-t-il pas été affadi par une approche trop cérébrale de la foi ? Qu'avons-nous fait de l'intelligence du coeur ? Alors l'Evangile répond, et de quelle manière incomparable, à nos éternelles interrogations existentielles sur la mort, la souffrance, l'amour la joie, la vie, l'avenir... Pourquoi l'homme moderne continue-t-il à repousser ce qu'il a à portée de la main ?

    Un trésor est caché est plus qu'un témoignage de foi. C'est un appel à l'intelligence et au bon sens que nous lance un "chrétien de base", un homme qui a vécu une vie bien remplie et qui partage aujourd'hui avec nous le fruit de son expérience spirituelle. Une vie alimentée par la prière, les sacrements, la méditation de l'Ecriture et la lecture des textes des saints et des mystiques. Il témoigne par cet ouvrage de sa fidélité à l'Eglise catholique, apostolique et romaine, dont il propose une vision bien éloignée des clichés habituels colportés par les médias ignorants.

    [disponible sur le site des éditions de l'Œuvre : www.oeuvre-editions.fr]

     

    ‡ Un trésor est caché. Credo d'un catholique de base, Jacques Hootelé, L'Œuvre éditions, préface du père Guy Gilbert, 2013, 228 p. (23 €).

  • La Meurthe-et-Moselle de nos aïeux

    Meurthe_0020_et_0020_moselle2.jpgCet ouvrage nous entraîne à la découverte d'un monde aujourd'hui révolu et nous invite à retrouver les villes et villages de Meurthe-et-Moselle telles qu'ils étaient jadis, à l'époque de nos grands-parents, voire arrières-grands-parents... Ce n'est pas très loin de nous et pourtant l'environnement de nos cités et la vie de leurs habitants ont radicalement changé.

    En ce temps-là, on n'avait ni télévision, ni téléphone, ni salle d'eau, ni appareils ménagers. On faisait la lessive au lavoir communal ou dans la rivière, devant les fermes s'agglutinaient véhicules, matériels agricoles, tas de bois et tas de fumier !

    D'Allain à Vathiménil en passant par Nancy, Longwy et Toul, à travers plus d'une centaine de cartes postales anciennes d'une sélection de localités meurthe-et-mosellanes, La Meurthe-et-Moselle de nos aïeux nous permet de renouer avec notre passé, avec celui de nos ancêtres - pour la plupart paysans ou modestes ouvriers -, de mesurer l'évolution de la société et de mieux comprendre nos racines.

     

    ‡ La Meurthe-et-Moselle de nos aïeux, Jean-Claude Berrar, éditions Serpenoise, 2013, 135 p., cartes postales anciennes (19 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 19 : Patricia Kaas la Lorraine

    NRL19.jpgOn ne pourra plus faire le reproche à La Nouvelle revue lorraine d'être passéïste et de se réfugier dans l'histoire des Lorrains d'hier ! Avec ce numéro, Jean-Marie Cuny est résolument contemporain en donnant la parole à Patricia Kaas, la chanteuse lorraine désormais connu dans le monde entier. Coup de chapeau aussi à des Lorrains, certes moins connus, mais qui oeuvrent cependant depuis 20 ans au sauvetage d'un site johannique : l'ermitage de Bermont, dans les Vosges. Gage d'avenir aussi avec un retour sympathique sur le mariage de SAIR Christoph de Habsbourg-Lorraine et d'Adélaïde célébré à Nancy en décembre dernier.

    A lire aussi dans ce nouveau numéro :

    - Jean-Paul Marchal, maître imagier

    - Gaspard de Pernes, commandeur de Libdeau et de Xugney, et son célèbre baume

    - Le chevalier de Jaulny

    - Guy de Larigaudie, un scout de légende

    - Metz et l'héritage de l'annexion

    - La victoire de Coué

    - François Richard, peintre-décorateur

    Et de nombreuses anecdotes lorraines ainsi que les rubriques habituelles : les info's lorraines, les livres...

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 19, avril-mai 2013. En librairie ou sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • L'anneau de Curmilla

    curmilla.jpgUne BD gallo-romaine (sans Astérix et Obélix... mais avec des Médiomatriques) ! C'est ce que propose aux lecteurs la communauté d'agglomération Metz Métropole et le Musée de la Cour d'Or de Metz.

    Au IIe siècle de notre ère, l'Empire romain est à son apogée. Une paix durable favorise l'essor de l'urbanisme et les villes sec ouvrent de monuments luxueux.

    A Divodurum - Metz à l'époque romaine -, dans la cité des Médiomatriques, l'aqueduc récemment bâti alimente les salles des thermes pour le bonheur des habitants qui profitent allègrement des bienfaits du cycle des bains. Un jour, Julia et sa fille Curmilla se rendent aux thermes... L'occasion pour l'adolescente gallo-romaine de retrouver un anneau qu'elle croyait disparu et d'en découvrir davantage sur ses ancêtres celtes.

    Voici une BD originale qui s'inspire de faits réels. Kévin Kazek a en effet puisé dans la riche histoire de la cité messine pour écrire le texte de cet ouvrage destiné avant tout aux enfants et adolescents - mais aussi aux parents ! - ; les découvertes archéologiques réalisées à Metz et dans les environs lui servent à bâtir un texte sur d'agréables illustrations dues à Randy Agostini.

    Quelques pages pédagogiques expliquent simplement l'histoire de notre jeune héroïne, les monuments et objets cités. Pour appréhender agréablement une période qui fut à la fois riche et sereine dans ce qui deviendra, quelques siècles plus tard, la Lorraine.

     

    ‡ L'anneau de Curmilla, Kévin Kazek et Randy Agostini, éditions Le Buveur d'encre, 2012, 56 p. (12,90 €).

  • La Haute-Saône, pays d'histoire

    vmf70.jpgAllez, petite incursion chez nos voisins francs-comtois avec le dernier numéro de la revue Vieilles Maisons Françaises consacrée au département de la Haute-Saône.

    Des quatre départements composant la Franche-Comté, celui de la Haute-Saône, le plus septentrional confinant à la Lorraine et à la Champagne, est sans doute le moins connu. C'est mal rendre justice à un territoire dont les paysages préservés offrent un écrin de choix à un patrimoine d'une grande diversité : maisons Renaissance des bourgs et des villages, forges et hauts-fourneaux, témoignages d'une tradition métallurgique née au XVe siècle dans la vallée de la Saône, demeures de plaisance de parlementaires bisontins, profusion d'églises à clochers comtois, de lavoirs, de fontaines et d'édifices publics néoclassiques du XVIIIe siècle - un riche bâti destiné à panser les plaies des guerres du XVIIe -, maisons vigneronnes, châteaux de toute époque...

    Chaque siècle a laissé ici sa marque au fil d'une histoire mqui se lit partout et que la prestigieuse revue VMF vous invite à découvrir.

     

    ‡ Revue VMF, La Haute-Saône, pays d'histoire, n° 248, mars 2013 (9,70 €). En vente en librairie ou par abonnement sur www.vmfpatrimoine.org 

  • "Jésus-Christ", par le R.P. Berthe

    jésus christ.jpgDepuis la publication du livre d'Ernest Renan en 1863 sur Jésus, qui a créé un scandale car il remettait en cause la véracité de beaucoup de récits de l'Evangile sans contester son existence, de nombreux auteurs et chercheurs se sont penchés sur ce personnage en soutenant différentes thèses. Dans son récent livre Jésus, l'historien Jean-Christian Petitfils a fait le point sur le Jésus historique en intégrant le dernier état des découvertes, notamment archéologiques.

    Le présent ouvrage a un tout autre but. Il ne fait aucune exégèse de la véracité des Evangiles. Le Révérend Père Berthe expose en revanche, dans une langue vivante et très imagée, les différents épisodes de la vie du Christ, ce qui en fait une biographie fascinante et, bien que publiée en 1922, elle conserve toute sa fraîcheur et son actualité pour notre monde d'aujourd'hui. On découvre ainsi certains détails de la vie de Jésus, même si on en connaît quelques bribes à la lecture des Evangiles.

    Voilà pourquoi ce livre, publié il y a presque un siècle, tiré à près d'un million d'exemplaires et qui a rencontré à l'époque un immense succès, est un complément indispensable pour les croyants - mais également pour les agnostiques ou les hommes en recherche de Dieu - de la connaissance souvent parcellaire qu'ils ont de cette personnalité hors du commun et qui est le fondateur, il y a 2000 ans, de la religion la plus importante de l'histoire de l'humanité.

    Et comme l'a encore écrit récemment Sa Sainteté le pape Benoît XVI : "c'est la vie du Christ qui nous interpelle". Alors, n'hésitons pas à redécouvrir - ou à découvrir ! - cette vie étonnant à plus d'un titre en cette Année de la Foi voulue par notre pape Benoît XVI, désormais émérite.

     

    ‡ Jésus-Christ, R.P. Berthe, éditions France-Empire, 2013, 491 p. (22 €).

  • Itinéraire de l'abbé Grégoire, évêque révolutionnaire

    abbé gregoire.jpgLes Lorrains savent que Henri Grégoire, né à Vého en 1750, devint curé d'Emberménil en 1782 puis député et évêque de l'Eglise constitutionnelle. Nous souvenons nous aussi qu'il est entré au Panthéon en 1989, lors du bicentenaire de la Révolution française, sans faire l'unanimité notamment d'une partie de l'Eglise catholique mais aussi de nombreux intellectuels pour lesquels le combat de l'abbé Grégoire en faveur de l'émancipation des juifs était entaché des préjugés antisémites propres à son époque.

    Depuis près de deux siècles, en effet, la mémoire de cet évêque qui approuva la Constitution civile du clergé, ne s'opposa pas à la condamnation à mort du roi Louis XVI et poursuivit sous l'Empire une carrière politique, est aussi louée que décriée. Ses thuriféraires mettent en avant son combat pour l'abolition de l'esclavage et ses détracteurs rappellent sa volonté d'éradiquer les langues régionales...

    Alors, Grégoire, apôtre radical de la Révolution ou défenseur des minorités opprimées ?

    C'est le mérite de cet ouvrage que de rappeler, au fil d'un portrait intellectuel nuancé, la complexité d'une pensée qui fut d'abord théologique, et de l'inscrire à la fois dans une généalogie spirituelle et dans les enjeux philosophiques de son temps : l'abbé Grégoire fut d'abord un catholique fervent, dont la vision millénariste a fait de la Révolution l'étape nécessaire au règne de Dieu sur la terre. De quoi expliquer bien des contradictions apparentes, et bien des prises de position qui peuvent apparaître aujourd'hui comme marquées du sceau de l'anachronisme ou des préjugés.

    Caroline Chopelin est professeur agrégée spécialiste de l'histoire religieuse du XVIIIe siècle, et Paul Chopelin est maître de conférences en histoire moderne à l'Université de Lyon-3, spécialiste de l'histoire politique et religieuse des XVIIIe-XIXe siècles.

     

    ‡ L'obscurantisme et les Lumières. Itinéraire de l'abbé Grégoire, évêque révolutionnaire, Caroline et Paul Chopelin, éditions Vendémiaire, 2013, 281 p. (20 €).

  • Metz et Guillaume II : l'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918)

    Metz et guillaume II.jpgA la suite de la guerre franco-prussien de 18701871, la France perd l'Alsace et une grande partie de la Lorraine. Ces territoires sont réunis pour former le district de la Lorraine allemande au sein du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Ainsi, jusqu'en 1918, une frontière sépare la Lorraine en deux : d'un côté la Lorraine annexée par le jeune Empire allemand et, de l'autre, la Lorraine française.

    En raison de la position stratégique de la ville, et pour prévenir toute tentative française de reconquête, l'état-major allemand attacha une importance primordiale à l'annexion de Metz, devenue capitale de la Lorraine allemande. La ville de garnison, aux portes de la France, devint ainsi l'une des villes les plus fortifiées du monde. En même temps, les autorités allemandes s'efforcèrent de placer Metz et sa région sous l'influence culturelle de l'Empire.

    Ce contexte tout à fait particulier se reflète naturellement sur l'architecture et soulève plusieurs questions : quels messages politiques peut-on trouver dans l'architecture des bâtiments construits à cette époque ? Existe-t-il un style "allemand prussien" et un style inspiré de la tradition française ? Peut-on globalement y voir une provocation ?

    Dans cet ouvrage sont étudiées les constructions dirigées par des représentants de l'Empire, dont les ministères d'Etat de Berlin et la maison impériale d'une part, et les projets initiés par des institutions régionales ou locales, comme le gouvernement d'Alsace-Lorraine à Strasbourg ou les conseils municipaux, d'autre part.

     

    ‡ Metz et Guillaume II. L'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918), Niels Wilcken, éditions Serpenoise, 2013, 129 p., ill. (25 €).

  • L'ouvrage du Bois-du-Four

    bois du four.jpgSitué au coeur du secteur fortifié de la Crusnes, face au Luxembourg, le Bois-du-Four A5 est l'un des rares ouvrages monolithes de la ligne Maginot.

    Coulés à partir de 1932, ses 6000 mètres cubes de béton armé abritent des observatoires d'artillerie, des cuirassements de défense rapprochée, trois canons antichars de 47 mm, cinq jumelages de mitrailleuses, une tourelle tournante à éclipse de 96 tonnes et deux mortiers de 81 mm.

    En septembre 1939, l'ouvrage entre en guerre fort d'un équipage de 137 hommes du 139e régiment d'infanterie de forteresse, du 152e régiment d'artillerie de position et d'unitiés spécialisées du génie. Harcelé quotidiennement par l'artillerie allemande à partir du 13 mai 1940, le Bois-du-Four conserve jusqu'à l'Armistice le morceau de terre lorraine confiée à sa garde. Invaincu, l'équipage tient ses positions jusqu'au 27 juin 1940 avant de connaître une captivité imméritée en Allemagne.

    Entièrement ferraillé sous l'Occupation, abandonné au pillage pendant plus de 50 ans, saccagé et incendié, l'ouvrage A5 du Bois-du-Four renaît aujourd'hui de ses cendres grâce à la ténacité de l'association de préservation du patrimoine de Villers-la-Montagne.

     

    ‡ L'ouvrage du Bois-du-Four ou l'histoire du phénix de la ligne Maginot 1932-2012, Michaël Séramour, éditions des Paraiges, 2012, 127 p., ill. (20 €).

  • Colette Baudoche, histoire d'une jeune fille de Metz

    barrès.jpgLes éditions des Paraiges nous proposent la réédition d'une oeuvre majeure de Maurice Barrès : Colette Baudoche. Et c'est heureux pour le lecteur qui redécouvre ce roman messin de Barrès.

    "Il n'y a pas de ville qui se fasse mieux aimer que Metz". Cette déclaration d'amour ouvre Colette Baudoche. Maurice Barrès a longtemps entretenu avec cette ville une relation particulière. Son  talent réside dans sa capacité d'évocation et de sympathie. Par quelques touches délicates, il cherche a faire vibrer ses lecteurs, nombreux à être sensibles à ses évocations et à la musique de ses mots. A travers l'histoire d'un amour impossible entre une jeune Messine et un professeur allemand durant l'Annexion de 1870-1918, c'est la ville de Metz qui s'impose comme le personnage principal de ce livre.

    Introuvable depuis de nombreuses années, Colette Baudoche est agrémenté d'eaux-fortes de Paul-Adrien Bouroux qui apportent un complément souhaité par Barrès lui-même et qui imposent au roman sa propre respiration.

    Un siècle après sa parution initiale, si le regard sur l'urbanisme allemand a changé, personne mieux que Barrès n'a compris l'âme messine.

     

    ‡ Colette Baudoche, Maurice Barrès, François Roth et Sébastien Wagner (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 141 p., ill. (25 €).

  • Metz et le Pays messin sous la Révolution

    revolution metz.jpgDans cet ouvrage, Sébastien Wagner, directeur des éditions des Paraiges, nous propose les actes du colloque organisé à Woippy le 18 novembre 2011 par le Comité d'histoire du Pays messin. Créé en 2009, le Comité d'histoire du Pays messin fédère près d'une vingtaine d'associations afin de constituer une large et solide entité culturelle qui se calque sur le territoire historique de l'ancien pagus metensis, le Pays messin.

    L'histoire de la Révolution à Metz et en Moselle reste mal connue sur bien des points. Il y a 25 ans, l'universitaire messin Yves Le Moigne regrettait qu'on ne puisse apprécier l'ampleur exacte de la secousse révolutionnaire qui substitua à l'Ancien un Nouveau Régime, ni comment Metz s'agrégea à la Nation française. A l'aune de ce constat, onze communications proposent de mieux connaître ce qui s'est passé à Metz et dans le Pays messin au cours de cette Révolution.

    Cette radicale remise en cause du passé, débutée par la rédaction des Cahiers de doléances, a bouleversé la vie quotidienne du peuple, les destins individuels et le cadre de vie, tant à la ville qu'à la campagne, où vente des biens nationaux et volonté de déchristianiser le pays ont provoqué des situations confuses à Gorze, Pange ou Plappeville, symbolisées par la "guillotine sèche" (déportation ou relégation à vie), dont fut victime le curé de Moulins-lès-Metz.

     

    ‡ Metz et le Pays messin sous la Révolution, Pierre Brasme (dir.), éditions des Paraiges, 2012, 103 p. (12 €).

  • L'ombre rouge de la Vieille Ville

    Ombre_rouge.jpgHuit morts en quinze mois. Personne n'est à l'abri. Mais qui sème donc l'épouvante en Vieille Ville de Nancy ? Police, experts en sciences occultes et clergé doivent unir leurs forces pour terrasser ce fou vengeur. Magie noire, sorcellerie, possession... Comment mettre un terme à ce massacre ?

    On n'attendait pas le Père François Weber, curé de la paroisse Saint-Epvre de Nancy et membre de la congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe Néri, dans ce roman policier "magico-mystico-religieux". Il y a même du Da Vinci Code dans cette histoire qui mèlent avec talent intrigue policière, occultisme et histoire régionale. Les lecteurs nancéiens suivront pas à pas les enquêteurs dans les quartiers bien connus de la ville et les autres découvriront la capitale ducale avec ses rues et ses monuments mystérieux... L'Eglise n'est évidemment pas absente de ce thriller : nos ecclésiastiques apportent leurs lumières spirituelles aux officiers de police afin de résoudre l'énigme de ces meurtres en série.

    Un bon polar' "régionaliste" et une belle première pour le Père Weber, qui ajoute une nouvelle corde à son arc !

     

    ‡ L'ombre rouge de la Vieille Ville, François Weber, éditions Serpenoise, 2013, 227 p. (19 €).

  • Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744)

    louis XV metz.jpgS'il est un séjour royal qui aura marqué l'esprit des Messins, et qui est resté gravé dans les annales de la ville, et même dans l'histoire de la monarchie, c'est bien celui qu'y fit Louis XV durant l'été 1744. Une visite qui, en quelques jours, fait d'un monarque à l'apogée de son règne un homme malade et repentant dont l'on craint la mort imminente, et qui va se trouver un instant nimbé de l'aura indélébile du miraculé.

    Alors, tragicomédie ou affaire d'état ? Tous les ingrédients du théâtre sont là, et jusqu'à la règle même du théâtre classique : l'unité de lieu - Metz et la chambre du roi ; l'unité de temps - août-septembre 1744 ; l'unité d'action enfin, avec les trois phases successives que forment la mise en place de l'intrigue (la maladie), le noeud de l'action (le choix "cornélien" qui s'impose au roi et le conduit à se séparer, sous la pression du clergé, de sa favorite la jeune duchesse de Châteauroux) et le dénouement (la guérison et la convalescence du roi). Manquerait-il à l'ensemble, comme dans le Don Giovanni de Mozart, la statue du Commandeur, qu'on pourrait la trouver, certes moins tragique car elle n'emportera pas le roi dans la tombe, dans ce titre de Bien Aimé surgi le 25 août sous les voûtes de l'église Notre-Dame de la bouche d'un chanoine messin dans l'euphorie d'une action de grâces, titre qui redore un blason royal passablement flétri et qui va désormais l'accompagner dans l'histoire.

    C'est donc une pièce en quatre actes que Pierre Brasme invite le lecteur à découvrir.

     

    ‡ Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744), Pierre Brasme, éditions des Paraiges, 2012, 125 p., ill. (15 €).

  • Souvenirs d'Alsace-Lorraine (1870-1923)

    alsace lorraine.jpgFils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre von Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870

    Son indépendance de vue et son aplomb se retrouvent dans les pages qu'il consacre à l'Alsace-Lorraine dans des propres Souvenirs. Des souvenirs où l'ancien député et fonctionnaire impérial ne fait mystère ni de sa francophilie, ni de son aversion pour le conservatisme prussien. On ne lira qu'avec plus d'intérêt ces pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure "germano-alsacienne-lorraine" en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée de revanchards nous dit-il.

    A aucun moment, il ne masque les erreurs de l'administration impériale. Il n'en conteste pas moins l'image réductrice du fonctionnaire allemand colonialiste. Son témoignage avait-il des chances d'être entendu ? Dès avant 1914, il s'était prononcé en faveur de la constitution du Reichsland Elsass-Lothringen en état neutre autonome assortie d'un référendum d'autodétermination. La France républicaine victorieuse de 1918 priva Alsaciens et Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes...

     

    ‡ Souvenirs d'Alsace-Lorraine du Prince Alexandre de Hohenlohe 1870-1923, Laurent Schang (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 73 p. (10 €).

  • "Eloge de Metz" par Sigebert de Gembloux

    sigebert gembloux.jpgL'Eloge de la ville de Metz est une oeuvres en latin composée entre 1065 et 1070 par Sigebert de Gembloux, alors moine à l'abbaye Saint-Vincent de Metz. Né vers 1026 dans la principauté de Liège, Sigebert fut formé dans l'abbaye de Gembloux dont l'école était alors une des plus brillante de l'Occident latin. Vers 1045, Sigebert vient à Metz pour être écolâtre de Saint-Vincent, c'est-à-dire pour enseigner à l'école abbatiale et la diriger.

    Au milieu d'une vaste et brillante production, l'Eloge de la ville de Metz est un adieu solennel qu'il adresse, en la quittant, à la ville où il avait vécu plus de vingt ans et où il avait déjà acquis une réputation de lettré. Il meurt à Gembloux le 5 octobre 1112.

    A travers ce texte, une image de la cité messine du XIe siècle nous parvient : une ancienne cité romaine, bien située sur une éminence entre deux rivières, bien protégée par une imposante muraille, devenue une cité épiscopale puissante, abritant un nombre important de riches et grandes abbayes ; on devine que s'y amorce le développement qui lui permettra plus tard d'éclipser les autres villes de l'ancienne Lotharingie.

    Le texte de Sigebert est suivi d'un Eloge de Metz en vers, longtemps considéré comme anonyme, désormais attribué à Richer, abbé de Saint-Martin-devant-Metz, et daté des années 1120-1124.

    Le site exceptionnel de Metz est admiré dans ces deux poèmes. Cette impression se retrouve dans l'épître en vers adressée, cinq siècles auparavant, à l'évêque de Metz Villicus par un autre talentueux poète, le saint évêque de Poitiers, Venance Fortunat, dont est reproduite la strophe qu'il a consacrée à ce sujet.

    Le dernier poète latin qui ait célébré les charmes de Metz, le bénédictin dom Pierron, qui publia en 1779 le Templum Metensibus sacrum, mérite aussi de voir quelques-uns de ses vers placés à la suite de ceux de Venance Fortunat.

    Ce recueil se clôt par le Discours à la cité de Metz du pasteur messin du XVIIe siècle Paul Ferry qui désigne la cité des Médiomatriques comme une "douce patrie"...

     

    ‡ Eloge de Metz par Sigebert de Gembloux, Mireille Chazan (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 79 p. (10 €).

  • Georges de La Tour

    de la tour.jpgRedécouvert à la fin du XIXe siècle, Georges de La Tour (Vic-sur-Seille 1593 - Lunéville 1652) est le peintre lorrain le plus mystérieux de l'histoire de l'art. Peintre à succès sous Louis XIII, il tomba dans l'oubli pour renaître en 1863 à la faveur d'une étude réalisée par un érudit local.

    Séduit par la révolution picturale introduite par Le Caravage, il en a tiré une forme de réalisme très personnelle et d'une rare poésie.

    Jacques Thuillier, en spécialiste reconnu de Georges de La Tour et de la peinture française du XVIIe siècle, s'appuie sur une documentation fort détaillée - correspondances, archives, figures de comparaison - pour livrer au lecteur une remarquable monographie des plus complètes.

    Avec plus de 200 illustrations analysant la vie et l'oeuvre de Georges de La Tour, l'auteur nous offre les clés du plus fascinant et important artiste lorrain et français de son siècle.

    L'ouvrage est accompagné d'un catalogue raisonné et d'une bibliographie mise à jour.

     

    ‡ Georges de La Tour, Jacques Thuillier, éditions Flammarion, 2013, 320 p., ill. (35 €).