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Les livres en Lorraine - Page 31

  • Dans la vallée du Loison : Jametz

    jametz.jpgLe village meusien de Jametz, en Lorraine gaumaise proche de la frontière belge, fut au XVIe siècle une cité calviniste prospère appartenant à la principauté de Sedan. Elle subit un long siège en 1588-1589 par les troupes de la Ligue – dont les troupes du duc de Lorraine – lors de la dernière guerre de religion. C’est l’ingénieur militaire Jean Errard, de Bar-le-Duc, qui la défendit jusqu’à la capitulation du 24 juillet 1589. Démantelée par Charles III de Lorraine, la ville est cédée en 1594 au duc de Montpensier avant de revenir à nouveau dans le giron lorrain. Jametz est définitivement annexée par la France en 1641, accélérant son déclin économique et démographique.

    Cette monographie, agréablement illustrée, met surtout l’accent sur l’architecture du village en décrivant les maisons marquées par l’histoire et, notamment, les anciennes fermes avec cour intérieure et dont les parties de l’exploitation agricole sont indépendantes de la partie habitation. Par ailleurs, elle décrit avec force plans l’ancienne citadelle aujourd’hui complètement disparue.

    Fruit de deux années de recherche et d'enquêtes sur le terrain et aux archives départementales, l’ouvrage de Gérard Cady intéressera en premier lieu les habitants du nord-meusien, bien sûr, mais aussi tous ceux qui veulent découvrir une région et une histoire méconnues.

     

    ‡ Dans la vallée du Loison : Jametz, Gérard Cady, OT Pays de Montmédy, collection « Promenades du patrimoine en pays de Montmédy », 2013, 216 p., ill., plans (35 €). Disponible chez l’auteur, 1 rue du Gouvernement, 55600 MONTMEDY.

  • De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine

    jeanne d'arc.jpgEn 2012, à l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, le Conseil général des Vosges, le Conseil général de la Meuse, le diocèse de Saint-Dié et l'Université de Lorraine ont organisé un colloque international à Domremy et Vaucouleurs sur le thème de "De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine". Les éditions universitaires de Lorraine publient aujourd'hui les actes de cet importante rencontre.

    Héroïne de l'histoire de France et sainte de l'Eglise, Jeanne d'Arc exerce un incroyable rayonnement, qui dépasse largement le cadre hexagonal, puisque son image et le récit de son épopée sont répandus aujourd'hui sur le cinq continents. A l'occasion du 6e centenaire de sa naissance à Domremy, sur les frontières de Lorraine, il était important de revenir à son enfance et de la resituer dans les lieux qui ont conditionné sa formation humaine, morale et spirituelle ; tel fut l'objectif du colloque international organisé à Domremy et à Vaucouleurs les 24, 25 et 26 mai 2012.

    Les actes du colloque, rassemblés par ses organisatrices, Catherine Guyon et Magali Delavenne, apportent, à travers les contributions de 25 spécialistes, de nouveaux éclairages sur la naissance de Jeanne d'Arc en 1412, sa famille et son environnement villageois quotidien. Ils éclairent aussi les cadres politiques complexes des marches lorraines au sein de la guerre de Cent Ans, les structures sociales de cette région de frontières et le contexte religieux. Le retentissement de l'épopée johannique dans l'espace lorrain est aussi abordé, de même que les enjeux des commémorations, par une réflexion sur l'image de Jeanne en politique, auprès des femmes et des enfants, ainsi qu'à l'étranger à travers l'exemple significatif du Japon.

     

    ‡ De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine, Catherine Guyon et Magali Delavenne (dir.), PUN-Editions universitaires de Lorraine, 2013, 405 p., ill. (30 €).

  • Chronique johannique

    chroniques jeanne.jpgPour comprendre l'épopée de Jeanne d'Arc, il est indispensable de la replacer dans son contexte historique, celui d'une longue lutte entre la dynastie des Capétiens et celle de Plantagenêts. Cette lutte fratricide, aux nombreux rebondissements, se poursuivit durant trois siècles, de 1154 à 1453.

    Il est tout aussi essentiel d'intégrer cette épopée dans son contexte religieux : celui des relations conflictuelles récurrentes entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel auxquelles s'ajoutèrent de graves crises au sein de l'Eglise. Ces crises de nature surtout institutionnelle ne furent pas sans affecter le sentiment religieux : elles éclairent certains aspects des agissements de Jeanne et de ses contemporains.

    Or, de nos jours, l'enseignement de l'Histoire ne laisse guère de place à la chronologie des faits, considérée comme une matière secondaire ou inutile, bien que l'homme soit naturellement immergé dans le temps et dans l'espace, repères fondamentaux et non virtuels.

    Les auteurs - qui s'attachent à mieux comprendre le personnage de Jeanne d'Arc en sauvegardant l'ancien ermitage Notre-Dame de Bermont où Jeanne venait prier - nous proposent cet aide-mémoire qui a pour ambition de combler ce vide de l'enseignement actuel et d'apporter au public une vue d'ensemble sur cette longue période troublée. Une chronologie de faits dûment établis permet en effet de nourrir une réflexion sereine, libérée des affirmations sans fondement, diffusées par des publications plus avides de sensationnel que de vérité historique.

    Cette Chronique johannique, non exhaustive, est complétée de notes destinées à éclairer des faits, parfois controversés, ce qui permet de mieux cerner l'originalité et la richesse de l'épopée de notre Bonne Lorraine.

     

    ‡ Chronique johannique, Jacques et Alain Olivier, Association Notre-Dame de Bermont - Sainte-Jehanne d'Arc, 2013, 63 p., ill., cartes (10 € + 4 € de frais de port). Disponible auprès de : Association Notre-Dame de Bermont - Sainte-Jehanne d'Arc, 100 rue de la Praye, 88000 DIGNONVILLE.

  • La belle histoire de Jeanne d'Arc

    jeanne d'arc.jpgJeune fille d'origine paysanne, Jeanne d'Arc, née en 1412 à Domremy, aux confins de la Lorraine et de la Champagne, est guidée par les voix célestes de saint Michel, de sainte Marguerite et de sainte Catherine qui lui confient la rude et périlleuse mission de bouter les Anglais hors du royaume des Lys.

    D'un caractère bien trempé, elle franchit tous les obstacles et parvient à rencontrer le Dauphin Charles à Chinon qui lui offrira son appui. De chevauchées en combats, elle portera l'armure et l'épée afin de conduire les troupes françaises à la victoire et réussira à faire sacrer Charles VII à Reims.

    Capturée par les Bourguignons à Compiègne, Jeanne est vendue à l'ennemi et, après un procès en hérésie mené par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, elle est condamnée au bûcher.

    Jeanne d'Arc est devenue un personnage célèbre dans le monde entier et sa mission au service de la France et de Dieu continue de fasciner nos contemporains.

    Ce bel album raconte la vie et l'épopée de notre jeune paysanne lorraine qui remit le roi Charles sur son trône et chassa l'envahisseur du royaume de France. Sa vie y est racontée à travers un texte dense découpé en courts chapitres. Les épisodes les plus marquants de l'épopée johannique sont mis en images par un illustrateur de talent au trait franc et clair.

    Un album à offrir à nos jeunes lecteurs. Mais les plus grands sont aussi autorisés à le lire !

    L'auteur, Nicole Lazzarini, est passionnée par les arts et traditions populaires. Elle a publié de nombreux ouvrages sur le patrimoine architectural, gastronomique ou folklorique des régions. Elle partage sa vie entre Lorraine et Provence.

    L'illustrateur, Jean-Noël Rochut, travaille pour les plus grandes maisons d'édition. Il a illustré récemment l'Histoire illustrée de la Lorraine publiée aux éditions Ouest-France.


    ‡ La belle histoire de Jeanne d'Arc, Nicole Lazzarini et Jean-Noël Rochut, éditions Ouest-France, 2013, 64 p., ill. (12,50 €).

  • La chapelle Sainte-Jeanne d'Arc de Vaucouleurs

    chapelle vaucouleurs.jpgLors de ses séjours à Vaucouleurs, avant de rendre sous escorte à Chinon en février 1429, Jeanne d'Arc aimait assister aux offices dans la chapelle haute du château médiéval de la cité, et prier dans la crypte devant la statue de Notre-Dame des Voûtes.

    Le sanctuaire gothique du XIIIe siècle était érigé sur une ancienne crypte romane. Détruite à la Révolution, la chapelle castrale fut, de 1924 à 1930, reconstruite à l'identique sur les substructions de la crypte restée pratiquement intacte. En 1929, elle est dédiée à sainte Jeanne d'Arc.

    Bernard Mugnier est "le" spécialiste du patrimoine johannique. Dans la lignée des ouvrages consacré à la basilique du Bois-Chenu de Domremy et à la statuaire johannique, il nous présente dans son dernier livre l'histoire de l'ancienne chapelle castrale de Vaucouleurs.

    A la suite de l'infatigable historien de la cité valcolorienne, Henri Bataille, Bernard Mugnier détaille les différentes phases de l'histoire de l'édifice et analyse dans le détail la chapelle Sainte-Jeanne d'Arc et notamment l'étonnante variété de ses vitraux ainsi que sa statuaire.

    On découvrira également avec intérêt que le général de Barbazan, partisan de René d'Anjou lors de la bataille de Bulgnéville en 1431, fut inhumé temporairement dans la chapelle castrale de Vaucouleurs.

    Un bon ouvrage qui clôt la trilogie de l'histoire monumentale johannique au pays de notre Jeannette.

     

    ‡ Vaucouleurs. La chapelle Sainte-Jeanne d'Arc ancienne chapelle castrale, Bernard Mugnier, à compte d'auteur, 2013, 132 p., ill. (37 € franco). Disponible chez l'auteur : La Lysardière, 6 rue de Verdun, 70000 VESOUL.

  • Fonds d'archives de la fonderie de cloches de Robécourt

    fonds farnier.jpgLes Archives départementales des Vosges mettent à l'honneur dans cette publication le fonds de la fonderie de cloches Jeanne d'Arc de Robécourt, dans le canton de Lamarche.

    Exceptionnel, ce fonds est l'un des plus caractéristique d'un savoir-faire local et d'une tradition aujourd'hui disparus. Cette fonderie, fondée en 1847 fut active jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les fonderies de cloches étaient implantées essentiellement dans le quart sud-ouest du département des Vosges, proches du Bassigny qui historiquement les avaient vu naître au XVe siècle.

    Située en plein Bassigny, territoire aux limites de la Champagne et de la Lorraine, la fonderie de Robécourt demeure aujourd'hui un exemple exceptionnel d'un ensemble où immeuble, fours, matériel de conception et de production ainsi que les archives sont en grande partie conservés. Ils témoignent d'une phase trop méconnue de l'histoire industrielle lorraine : le passage d'un artisanat souvent itinérant à une pratique industrielle alliant innovations et volonté de conservation d'une tradition liée au rôle religieux et social des sonneries campanaires.

    La richesse du fonds de la famille des derniers fondeurs de Robécourt, Ferdinand et Georges Farnier, et de la fonderie de cloches traduite dans ce répertoire numérique enrichi d'un état des sources de la campanographie dans les Vosges, offre maintes pistes de recherche. Notons que le répertoire détaille l'exceptionnelle collection d'ornements de cloches et de marques de fondeurs (près de 950 matrices réalisées sur différents supports).

    Cet ouvrage satisfera sans aucun doute historiens, érudits, chercheurs et amateurs d'art et de traditions populaires et campanaires. C'est également un bel hommage à une famille de fondeurs auteurs d'une production aux indéniables qualités musicales qui peuple encore nos clochers.

     

    ‡ Fonds de la famille Farnier-Remy et de la fonderie de cloches de Robécourt (1839-2000), Sébastien Rembert, ADV-Conseil général des Vosges, 2013, 183 p., ill. (14 €).

  • Emile Badel, le Barde lorrain

    badel.jpgL'association Sur les pas d'Emile Badel publie le premier ouvrage sur celui que l'on appelait "le Barde lorrain" autrement dit, le chantre de la Lorraine !

    Le livre trace le portrait de l'enfant de Saint-Nicolas-de-Port où il est né en 1861, et présente la vie culturelle en Lorraine entre Belle Epoque et Entre-deux-guerres ainsi que l'oeuvre de commémoration patriotique d'Emile Badel. Le fonds Emile Badel conservé à la médiathèque de Saint-Nicolas-de-Port est également analysé.

    Enfin, l'ouvrage vous fait revivre les journées des 5 et 6 novembre 2011 dédiées à la commémoration du 150e anniversaire de la naissance de Badel.

     

    ‡ L'ouvrage Emile Badel (1861-1936), le Barde lorrain est disponible contre envoi de vos coordonnées postales et du règlement (23,50 € franco, à l'ordre de "Association Sur les pas d'Emile Badel") à : Association Sur les pas d'Emile Badel, 35 rue Jolain, 54210 SAINT-NICOLAS-DE-PORT.

  • « La Colline inspirée » de Barrès à 100 ans

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    La Colline inspirée, roman historique de Maurice Barrès, a été publié en 1913.

    Ecoutons ce que dit Marguerite Yourcenar à propos de l'ouvrage : « […] Le Barrès de La Colline inspirée était bouleversant, parce que, de nouveau, c'était à la fois le monde invisible et l'autre, celui de la réalité paysanne ; je continue à croire que c'était un grand livre. Évidemment, il y a des creux, des moments où Barrès fait du Barrès, mais il y a aussi des moments où c'est du grand art véritable, ces paysages de Lorraine, merveilleusement décrits, et surtout la solitude et la vieillesse de Léopold, le sorcier, l'occultiste, et son dévouement jusqu'au bout à Vintras, mi-fanatique, mi-charlatan, bien qu'il soit pourtant la cause de toutes ses épreuves […]. »

    Un clin d’œil en cette année du centenaire de la publication de La Colline inspirée : Jean-Marie Cuny, le directeur de La Nouvelle revue lorraine, nous a communiqué – par l’intermédiaire d’un abonné à la revue – la dédicace de Maurice Barrès rédigée en 1913 à l’attention du capitaine Louis Blaison. Ce dernier avait transmis à l’auteur des informations qui furent reprises dans le texte de La Colline inspirée. 

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    Dédicace de Maurice Barrès, 1913 [cliché : ©B. Adloff]

  • Charmes (88) : 5ème Salon du livres Vosges-Lorraine le 1er septembre

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  • Les étincelles de l'espoir

    caffier.jpgLorraine, 1912. Giorgio Rossi arrive d'Italie en compagnie de dizaines d'autres compatriotes chassés par le chômage et la misère. Elevé en français par sa mère, originaire de Nice, il n'a pas de mal à s'adapter et s'installe dans un foyer de travailleurs à Auboué, à la frontière de l'Empire allemand. Avec son ami Alfonso et un troisième piémontais, ils forment une équipe de taille efficace dans les mines de fer du bassin de Briey.

    A la déclaration de guerre en 1914, Giorgio part avec Alfonso travailler comme mineur au Luxembourg. Ils y rencontrent leur chacune : deux soeurs françaises ayant fui la Lorraine germanisée. La guerre finie, les deux compères retournent en France et s'embauchent dans les houillères. Mais le temps du bonheur est bien court. Alfonso meurt dans une catastrophe minière. Un drame brutal qui mettra à l'épreuve la solidarité des deux familles mais les armera pour affronter, d'une génération à l'autre, à travers l'épopée du fer, du charbon, de l'acier, les turbulences d'un siècle sans pitié.

     

    ‡ Les étincelles de l'espoir, Michel Caffier, éditions Calmann-Lévy, 2013, 281 p. (19,50 €).

  • Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges

    vosges,fromage,fromagerie,laiterie,coopérative,fruitière« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?  » disait le général de Gaulle ! Avec cet ouvrage de synthèse, Maurice Dervin, collectionneur d'étiquettes de boîtes à fromage, nous réconcilie avec cette originalité française qu'est la production fromagère. Il recense les nombreux établissements vosgiens créés entre la fin XIXe siècle et le XXe siècle en présentant pour chaque artisan fromager, coopérative, fruitière, fromagerie ou laiterie son histoire illustrée avec des étiquettes de boîtes à fromage ou de papiers d'emballage de beurre vosgiens.

    Les Vosges sont en effet riches d'établissements de transformation du lait qui ont connu un formidable développement au cours du XXe siècle : petites structures artisanales créées par des particuliers, coopératives fruitières constituées entre agriculteurs au sein d'un village prenant modèle sur les fruitières franc-comtoises, ou encore l'apparition d'industriels laitiers.

    Dans les années 1960, les Vosges comptaient une soixantaine de laiteries et fromageries. Aujourd'hui, il n'en subsiste que quatre, essentiellement des industriels.

    Voilà donc un ouvrage qui contribue à mieux faire connaître une spécificité de l'activité agricole et des traditions rurales vosgiennes. Et pour retrouver le bon goût des fromages vosgiens !

     

    ‡ Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges, Maurice Dervin, édité à compte d'auteur, 2013, 110 p., ill., carte (29,80 € franco de port). Disponible chez l'auteur : Maurice Dervin, 6 allée des Merisiers, 51230 PLEURS.

  • "L'Echo des 3 Provinces" août - septembre 2013

    IMG.jpgToujours à l'heure de l'été, notre magazine préféré des Trois Provinces, L'Echo des 3 Provinces, propose de poursuivre les visites dans la région.

    Ce nouveau numéro estival invite le visiteur à découvrir les richesses cachées de ce pays rural situé aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.

    Le sommaire est une invitation à venir au Pays des Trois Provinces, à en découvrir son histoire et ses habitants :

    - Orage meurtrier en 1746 à Frain (Vosges)

    - Le monument commémoratif de 1870-1871 de Darney a 100 ans

    - Les bienfaits de l'aubépine

    - La voie ferrée éphémère de la Vôge

    - Le petit théâtre de Villars-Saint-Marcellin (Haute-Marne)

    - La légende du Pont du diable

    - Histoire de la cuisine

    - Des livres au Pays des Trois Provinces

    - Le chasseur de La Mothe

    - La route des Choiseul dans le Bassigny

    - Une place pour le Docteur Germain à Lamarche

    Et les pages consacrées aux animations de l'été au Pays des Trois Provinces.

     

    ‡ L'Echo des 3 Provinces est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (24 €) à : ADP3P, Luce Mouthon, 3bis route du Void d'Escles, 88260 ESCLES.

  • La Nouvelle revue lorraine n° 21 : entre récréation estivale et Renaissance

    NRL21.jpgCe 21e numéro estival de La Nouvelle revue lorraine concocté par Jean-Marie Cuny est à la fois récréatif et tourné vers le patrimoine, évènement Renaissance Nancy 2013 oblige !

    Récréatif avec une présentation du dernier album de BD de l'illustrateur meusien Jean-François Kieffer (dit "JFK" !) - le papa de "Jeannette et Jojo" ainsi que du "Loupio" - ainsi que d'un ancêtre de la BD actuelle les planches du frontispice de la célèbre Pompe funèbre du duc Charles III (1608). Récréation encore avec les histoires d'hier et les nouvelles : le chiffonnier, "Il va tomber des diables !", A quoi reconnaît-on un Lorrain ?, Le curé intervient au bordel.

    La sensibilisation à la protection du patrimoine ou à une meilleure connaissance de notre histoire patrimoniale occupe également une part importante du sommaire : Longwy ville thermale, la façade Renaissance de l'hôtel Lunati-Visconti, la chapelle Sainte-Anne à Fribourg (Moselle), trois jours d'août 1914 avec les chasseurs à pied, Lagarde petit village lorrain, Louis Guingot, quand Remiremont vivait du textile, le théâtre de Mirecourt, la chapelle du Vieil-Astre à Sepvigny (Meuse), flânerie en Combeauté, les abeilles et les hommes.

    Un numéro sympathique à découvrir. Et toujours au service de la promotion de notre Lorraine et de la mémoire des Lorrains !

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 21, août-septembre 2013 (7 € le numéro). En librairie ou sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 € pour 6 numéros) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.)

    vanault.jpgVers 1125, Hugues de Montfélix, chevalier d'obscure origine, mais qui avait le soutien du comte de Champagne Thibaud II, commence à construire à la frontière de l'Empire un château sur un domaine de l'abbaye lorraine de Gorze à Vanault (Marne, à 18 km de Vitry-le-François). Ses descendants occupent les lieux jusqu'à l'extinction de leur lignage au début du XIVe siècle. Une vue aérienne de 1968 montre clairement l'emboîtement linéaire d'un bourg castral, d'une basse-cour et d'une enceinte résidentielle en terre. Une autre, de 2008, illustre l'arasement du site et de sa récente disparition...

    La fouille, menée par une équipe dirigée par Michel Bur entre 1968 et 1980, a montré que les premières constructions en pierre témoignaient de la volonté d'élever dans l'enceinte de terre une véritable forteresse. Par la suite, les moyens ayant probablement fait défaut, les autres bâtiments adoptèrent un profil plus modeste. De nombreuses pièces de monnaies permettent d'en suivre approximativement l'édification. Au nombre des structures exhumées, un cellier et une cave retiennent particulièrement l'attention. Des traces d'occupation à l'époque moderne ont été également observées.

    Le mobilier recueilli, abondant mais très fragmenté, a fait l'objet d'une étude exhaustive. Il comprend du bois, de la céramique grossière et vernissée, des tuiles, du métal, des os, de la pierre travaillée, du verre. Autant que les structures, il enrichit les connaissances sur l'habitat seigneurial fortifié dans une fourchette chronologique bien déterminée, les XIIe et XIIIe siècles.

    Michel Bur présente dans cet ouvrage une intéressante monographie d'un habitat seigneurial érigé sur une terre champenoise appartenant à l'importante abbaye bénédictine lorraine de Gorze.

     

    ‡ Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.), Michel Bur et Jean-Pierre Boureux, PUN-Editions Universitaires de Lorraine, 2013, 200 p., ill., cartes (20 €).

  • La nature en Lorraine : 101 histoires insolites ou remarquables

    nature lorraine.jpgDe l'escargot poilu au jaseur boréal, en passant par les plantes exotiques présentes chez nous, ou encore par l'araignée à l'effigie de Napoléon, les extraordinaires stratégies de reproduction des orchidées sauvages, les plantes carnivores des tourbières, les amours des martins-pêcheurs, une fleur lorraine unique au monde, l'arme chimique du papillon machaon, la réintroduction du chamois et du lynx... vous découvrirez 101 histoires histoires passionnantes sur la nature en Lorraine.

    A travers ces petites histoires illustrées de plus 400 photographies inédites, cet ouvrage permet à la fois de découvrir de nombreuses facettes méconnues de notre patrimoine naturel régional et de donner des idées et envies de balades-découvertes en toutes saisons dans nos quatre départements lorrains.

    Construit sous forme d'un guide clair et accessible pour tous - que l'on soit amateur de vie sauvage, curieux, promeneur, naturaliste ou photographe -, cet ouvrage est idéal pour s'étonner, se divertir et mieux connaître la nature qui nous entoure.

     

    ‡ La nature en Lorraine. 101 histoires insolites ou remarquables, André Simon et Stéphane Vitzthum, éditions Serpenoise, 2013, 253 p., ill. (24 €).

  • Parution des Actes des Journées d'études vosgiennes 2012 de Mirecourt

    Les Actes des Journées d'études vosgiennes de Mirecourt (tenues en octobre 2012) paraîtront en septembre. L'ouvrage se divise en deux tomes : « Mirecourt, la ville, son architecture et son histoire » et « Mirecourt, une ville et ses métiers »

    Tome 1 :

    Couv_Actes_JEV_Mirecourt_Ville.PNGMirecourt, ville ancienne, ville d’art, ville à l’architecture souvent cachée, se dévoile dans ce volume… Au sud du plateau lorrain, au bord du Madon aux crues dangereuses, la ville s’est développée depuis le Moyen âge, protégée par ses remparts. Ses activités commerçantes et artisanales, associées au rôle politique de chef-lieu de bailliage, ont favorisé un fort développement urbain et une grande influence sur le pays environnant.

    Après la nécessaire description du milieu naturel, trois moments sont abordés en trois grands chapitres : l’évolution médiévale de Mirecourt avec ses remparts et son bourg ; le riche patrimoine bâti, la société et l’évolution politique du XVIIe siècle à la Révolution ; enfin, les aspects contemporains, les hommes qui se sont investis dans la vie locale, ont fait connaître leurs idées par une presse vivace, ont contribué à la prospérité du pays, ont parfois tutoyé la grande histoire par des mandats nationaux ou des charges ministérielles.

    L’étude est élargie à l’espace de la nouvelle communauté de communes, qui correspond au cœur du Xaintois, grenier à blé de l’ancienne Lorraine, avec la base aérienne de Juvaincourt, les grandes surfaces qui ravitaillent le canton et les espaces ruraux en plein mutation.

    Un livre indispensable pour mieux connaître l’espace mirecurtien, son histoire et son riche patrimoine ; ce livre reprend et développe souvent les communications des Journées d’études vosgiennes de Mirecourt.

    Second tome :

    Lutherie et dentelle sont les fleurons reconnus de Mirecourt … Pourtant d’autres métiers ont fait la prospérité et la gloire de la ville et c’est ce que démontre ce volume sur les métiers de Mirecourt et de la campagne environnante.

    Loin des légendes qu’il faut délaisser, le premier chapitre retrace les origines de la lutherie, son essor au XVIIIe siècle, son expansion vers Paris et sa mutation qui allie art et industrie. La grande diversité des productions instrumentales, notamment des serinettes, est soulignée, en même temps est évoquée la succession des crises et des formes de renaissances, en particulier les efforts consentis pour réussir la transmission des métiers et des savoir-faire.

    Mirecourt s’est également illustrée dans l’activité de la dentelle relayée à la fin du XIXe siècle par une longue parenthèse textile, la Cotonnière, achevée à la fin des Trente Glorieuses.

    La ville accueillit également fort longtemps la formation des instituteurs du département, les « hussards de la République ». Les témoignages montrent toute l’émulation qui baignait autour de cette École normale riche de ses traditions et animée par de très nombreuses activités para- scolaires.

    Mirecourt s’identifie aussi à l’hôpital départemental de Ravenel. Comment est-on passé du château médiéval de Mandres-aux-Trois-Tours, aux ventes de la Révolution, au domaine Buffet, au Frontstalag 120 et à l’hôpital de guerre ? L’architecture de l’hôpital s’intègre dans une longue évolution où les préoccupations médicales dominent, jusqu’au moment où les orientations psychiatriques changent radicalement et provoquent un certain abandon du site qu’une génération de soignants avait fait vivre.

    Un livre indispensable pour mieux connaître les métiers de Mirecourt ; ce livre reprend et développe souvent les communications des Journées d’études vosgiennes de Mirecourt.


    > Il est possible de se procurer ces ouvrages par souscription avant le 31 août 2013 :

    Tome 1 : 20 € (ou 24 € avec frais de port). 25 € à la parution.

    Tome 2 : 25 € (ou 29 € avec frais de port). 30 € à la parution.

    Les deux volumes : 40 € (ou 48 € avec frais de port). 50 € à la parution.

    > Commande et règlement à adresser à : Amis du Vieux Mirecourt-Regain, Claude Maillard, 66 avenue Henri-Parisot, 88503 MIRECOURT CEDEX 3

  • L'usage des maisons lorraines

    maisons lorraines.jpgEngagé depuis quarante ans auprès de l'association Maisons paysannes de France, Jean-Yves Chauvet est spécialiste de l'architecture rurale traditionnelle. Il en étudie les formes contruites et en défend une restauration respectueuse. Ses recherches en archives, associées à ses travaux de terrain, l'ont conduit à inscrire l'usage familial de la maison lorraine dans le cadre des communautés rurales. Les familles n'occupaient pas leurs maisons de façon indépendante, elles obéissaient, au contraire, à de nombreuses règles d'usages seigneuriaux ou communautaires touchant aux acensements, à la police des incendies, à l'obligation de couvrir en tuile, aux droits de four et de bois de construction... D'autres contraintes tenaient aux conditions de vie dont on peut saisir la lente évolution, entre la fin du XVIIe siècle et le milieu du XIXe, grâce aux inventaires après décès. Cette capacité de fouiller dans la mémoire des maisons, tout en les observant dans leur présence actuelle, fait l'originalité de cet ouvrage.

    Jamais la connaissance entre l'habitat et l'habité n'avait été approchées d'aussi près.

    Le second tome à paraître s'attachera à remonter le temps d'une construction à partir des textes qui s'y rattachent, en identifiant les propriétaires successifs, ses occupants, en connaître le plan, l'ameublement et saisir les successions dont elle a fait l'objet.

     

    ‡ L'usage des maisons lorraines. Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle, Jean-Yves Chauvet, éditions L'Harmattan, 2013, 248 p. (26 €).

  • La ville où les morts dansent toute leur vie

    pierre pelot,vosges,romanA l'Est règne la dévastation, la terre n'est plus que tumulte. Arrachée à ses racines par ce désastre, une jeune schizophrène est confiée à Grange, un dessinateur solitaire qui pourrait bien être son père. Mais l'homme refuse d'assumer cette enfant dont le corps de femme et l'originalité le troublent. Il décide alors de tout braver, quitte à tout perdre, pour la rendre à son pays imaginaire.

    La ville où les morts dansent toute la vie est un road book onirique et obsédant. Pierre Pelot, notre prolifique écrivain vosgien, y entremêle ses passions pour le fantastique et le "western", le roman noir et d'amour. Il nous offre un personnage inoubliable, Léonore, résolue malgré tous les obstacles à retrouver une terre connue d'elle seule, où elle peut enfin se sentir vivre.

    Comme l'écrit le critique littéraire de L'Express, "Il y a chez Pelot un côté Pagnol des provinces de l'Est capable de nous faire entendre la respiration de la forêt, la fraîcheur de l'onde, la présence des animaux, et la façon souvent douloureuse qu'ont les hommes de s'accorder au monde." Notre Vosgien a vraiment du génie.

    Un bon roman à lire cet été. Dans les Vosges ou ailleurs...

     

    ‡ La ville où les morts dansent toute leur vie, Pierre Pelot, éditions Fayard, 2013, 372 p. (20,90 €).

  • Schuman - Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande

    schuman.jpg"C'est vous qui avez commencé. Et nous avons poursuivi votre oeuvre". C'est sans ambiguïté que le Général de Gaulle reconnaissait, d'une phrase aujourd'hui quelque peu oubliée, le rôle précurseur de Robert Schuman dans la réconciliation franco-allemande scellée il y a un demi-siècle par le traité de l'Elysée (22 janvier 1963).

    Cette voie nouvelle dans les relations internationales tracée par l'homme d'Etat mosellan est tout à la fois le fruit des circonstances, l'expression du lien singulier entretenu par un Lorrain des frontières avec une nation qui a contribué de manière significative à sa formation culturelle, intellectuelle et spirituelle et enfin le témoignage de la confiance accordée au chancelier Konrad Adenauer au nom d'une communauté d'idée et d'intérêts convergents.

    Le catalogue, support de l'exposition Schuman-Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande présentée jusqu'au 15 septembre dans la maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles, insiste particulièrement sur les engagements partagés entre Schuman et Adenauer et, notamment, leur foi comme moteur de leur engagement associatif puis politique au service de la construction européenne. Konrad Adenauer, né à Cologne, adhère aux cercles et associations catholiques qui développent une sociabilité nourrie par les valeurs chrétiennes d'entraide et de charité. Quant à Robert Schuman, né à Luxembourg d'une mère luxembourgeoise et d'un père lorrain, ses attaches culturelles et religieuses s'enracinent profondemment dans l'espace lotharingien.

    Un ouvrage à lire pour mieux connaître ces hommes "de bonne volonté" qui sont à l'origine de la réconciliation de deux peuples jadis ennemis, ainsi que de la construction européenne... Même si cette dernière renie désormais les fondements chrétiens de ses "pères fondateurs".

     

    ‡ Schuman - Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande, collectif, éditions Silvana Editoriale, 2013, 80 p., ill. (14 €).

  • Marville, capitale des "Terres Communes"

    marville.jpgCe sympathique hors-série édité par La Gazette Lorraine propose une lecture éclairée de la cité nord meusienne séculaire. Lecture historique, qui permet de comprendre les raisons qui firent de Marville la deuxième ville du Luxembourg au XVIe siècle. Lecture urbanistique, nécessaire pour déchiffrer l'actuel village au regard de la ville florissante qu'il fut. Lecture du foisonnant patrimoine chrétien et celle, plus indiscrète, des demeures cossues de marchands, des élégants hôtels particuliers de seigneurs et des maisons des congrégations religieuses. Lecture rurale, avec une promenade côté jardin où vergers, potagers et petits patrimoines sont mis à l'honneur. Lecture transverse des us et coutumes, des trains de vie et des enjeux politiques quelquefois complexes.

    Une iconographie didactique, des reproductions de dessins, d'aquarelles et de peintures, de nombreuses photographies inédites illustrent ces propos scientifiques issus des recherches de l'Inventaire de Lorraine, et du travail des architectes et des historiens.

    Cet ouvrage est surtout né de la volonté de passionnés : propriétaires de maisons ou non, tous amoureux de Marville et impliqués dans la sauvegarde et la restauration de ce patrimoine exceptionnel, à travers l'association Marville Terres Communes.

     

    ‡ Marville, capitale des "Terres Communes", Philippe Louste et Stéphane Wieser (dir.), éditions La Gazette Lorraine - Marville Terres Communes, 2013, 134 p., ill., cartes (15 €).

  • Lettre encyclique "Lumen Fidei" du Pape François

    lumen fidei.jpgEcrite à quatre mains, Lumen Fidei - la lumière de la foi - est la première encyclique de Sa Sainteté le Pape François qui reprend à son compte le texte commencé par le pape émérite Benoît XVI et le complète.

    Ainsi se clôt la trilogie sur les trois vertus théologales - foi, espérance, charité - initiée par Deus caritas est et Spe Salvi. "En raison de son lien avec l'amour, la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l'amour originaire de Dieu en qui apparaît le sens et la bonté de notre vie ; celle-ci est illuminé dans la mesure même où elle entre dans le dynamisme ouvert par cet amour. Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu'elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas."

     

    ‡ Lettre encyclique Lumen Fidei, Pape François, Parole et Silence / éditions du Rocher, 2013, 83 p. (4,90 €).

  • Sillegny, la Sixtine de la Seille

    Sillegny.jpgA Sillegny, village du sud de Metz, l'église fortifiée cache bien son fabuleux trésor. Une fois franchi le portail d'entrée, les mille et une merveilles de ce modeste sanctuaire se laissent découvrir. A vous couper le souffle !

    Un immense Jugement Dernier dominé par le Christ Sauveur qui occupe le mur ouest de la nef, un gigantesque saint Christophe, des saints avec leurs instruments de martyre ou rejouant les principaux épisodes de leur vie, des dizaines de fidèles en prière... Presque tout l'édifice est recouvert de fresques des XVe et XVIe siècles, un décor exceptionnel issu de la Renaissance, peut-être réalisé par des artistes italiens restés anonymes.

    Un véritable catéchisme en images s'offrent aux yeux des fidèles et des visiteurs. Un chef-d'oeuvre à découvrir absolument !

     

    ‡ Sillegny, la Sixtine de la Seille, Philippe Martin, éditions Serpenoise, 2013, 135 p., ill. (20 €).

  • Le Pays Lorrain et Charles de Guise, cardinal de Lorraine

    pl2.jpgLa prestigieuse revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain accompagne tout au long de cette année l'évènement Renaissance Nancy 2013. Dans son numéro de juin, Le Pays Lorrain présente en première de couverture le portrait de Charles de Guise (1524-1574). Petit-fils du duc René II, il fut nommé archevêque de Reims en 1538 et occupa également le siège épiscopal de Metz en 1550 année où il prit le nom de Cardinal de Lorraine. C'est lui qui fonda en 1572 avec son cousin le duc Charles III, l'université jésuite de Pont-à-Mousson. Il fut l'une des principales figures de la Contre Réforme en France et grand ami des arts.

    Le lecteur découvrira avec plaisir un sommaire toujours aussi écclectique :

    - les perles de la Vologne, trésor des ducs de Lorraine

    - les antiquités lorraines sous le regard des historiens et des princes de la première moitié du XVIIIe siècle

    - des documents inédits concernant La Malgrange

    - les jeunes années d'un architecte : Prosper Morey (1827-1850)

    - les frères Jung, de Sarralbe, des artistes renommés sous le Second Empire

    - Xavier Alphonse Monchablon, peintre et témoin de la guerre de 1870

    - le duc de Lorraine Charles III et sa condotta avec Magino Gabrielli (1597)

    - de Metz à Jérusalem en passant par Padoue, la formation d'un médecin juif : Tobia Cohen (1652-1729)

    - les journées d'études doctorales de novembre 2012 : présentation de plusieurs travaux universitaires sur l'histoire de la Lorraine

    Et les habituelles rubriques : vie de la Société et du Musée Lorrain, la vie régionale, les publications... Et en prime, pour la première fois de la longue histoire du Pays Lorrain, un CD gratuit Le chant des poètes, recueil de pièces de la Renaissance lorraine en hommage au Cardinal de Lorraine Charles de Guise, interprétées par l'Ensemble Entheos.

     

    ‡ Le Pays Lorrain, n° 2, juin 2013 (10 € le numéro). Disponible à l'accueil du Musée Lorrain, 64 Grande-Rue, 54000 Nancy, ou sur abonnement (39 €, 4 numéros).

  • Charles III, prince et souverain de la Renaissance (1545-1608)

    charles 3.jpgLe nom du duc Charles III, souverain régnant personnellement sur les duchés de Lorraine de 1559 à 1608, est depuis peu redevenu familiers aux Nancéiens grâce à l'aménagement de la place éponyme et, surtout, avec l'événement Renaissance Nancy 2013, dont l'ancienne cité ducale est le théâtre.

    Pourtant, il faut le dire, l'intérêt pour Charles III est récent et aucune étude de référence sur l'homme et son règne n'existe encore. Trop longtemps on considéra son long passage sur le trône lorrain comme une période de transition prise entre deux temps forts : les règnes de René II et d'Antoine, vainqueurs du Grand Duc d'Occident et champion de la lutte contre le protestantisme d'une part, et celui de Charles IV opposé à la politique impérialiste de Richelieu.

    Le dossier présenté dans le cadre des Annales de l'Est se veut une porte entrouverte pour mener à la redécouverte de Charles III et de son règne, âge d'or de la Lorraine indépendante avant la désagrégation de l'état ducal au XVIIe siècle.

    Des choix ont été opérés afin de mettre en relief le règne de Charles III, sans bien entendu prétendre écrire une biographie exhaustive. Ainsi, les aspects proprement biographiques sont présentés par Françoise Boquillon, nécessaire vue d'ensemble sur la vie et le règne du duc. Dans cette continuité, Stefano Simiz et Sébastien Dupont nous offrent une analyse de ‡la perception du prince lorrain à travers les écrits historiques, éléments fondateurs de la construction mémorielle. Le duc, représentant d'une dynastie intimement liée à la défense du catholicisme, nécessitait une mise au point sur le protestantisme dans les états ducaux (Hugues Marsat). Suivent des éclairages sur d'autres aspects politiques du règne de Charles III, particulièrement dans ses relations avec la France (Bénédicte Lecarpentier), dans la mise en défense du territoire (Laurent Jalabert) et la construction d'un nouveau rapport de force avec la noblesse des duchés (Anne Motta). Rien n'aurait été possible pour Charles sans l'appui d'une assise économique et financière bien établie (Francis Pierre et Alain Weber). Enfin, on ne peut évoquer le règne de ce duc sans aborder la vie intellectuelle, également moteur d'une indépendance affirmée à travers le droit (Julien Lapointe), ni la vie des imprimeurs dont on sait le rôle essentiel dans l'identité des territoires (Alain Cullière).

    Au final, un numéro spécial des Annales de l'Est qui propose des mises au point sur des aspects majeurs du règne et offre sa part de découvertes et de révélations. A lire absolument à l'occasion de l'événement Renaissance Nancy 2013 !

     

    ‡ Charles III (1545-1608). Prince et souverain de la Renaissance, Laurent Jalabert et Stefano Simiz (dir.), Annales de l'Est, n° 1, 2013, 205 p., ill. (23 €).

    A commander accompagné du règlement à : Association  d'historiens de l'Est, CRULH, Campus Lettres & Sciences humaines, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 NANCY

  • Ferdinand de Habsbourg (1503-1564)

    lorraine,autriche,hongrie,bohême,habsbourg,ferdinand de habsbourg,espagne,pays basIl est parfois difficile d'être le cadet d'un grand homme !

    Ferdinand de Habsbourg apparaît trop souvent dans l'ombre de son aîné Charles Quint auquel il succéda à la tête du Saint Empire. Or, il fut un fondateur : en réunissant les duchés autrichiens et les royaumes de Bohême et de Hongrie, il jeta les bases de cette monarchie d'Europe centrale - à laquelle participa activement la Maison de Lorraine - qui ne succomba qu'en 1918 et fut pendant quatre siècles un élément essentiel de l'équilibre européen.

    Ferdinand fut aussi, comme roi des Romains puis comme empereur, à la tête du Saint Empire, quand la Réforme divisait profondément les princes et les peuples, au risque d'une guerre civile. En négociant les accords d'Augsbourg (1555), il procura à l'Allemagne soixante ans de paix.

    Cet ouvrage n'a pas pour but de réhabiliter Ferdinand Ier ; les historiens allemands ont réagi fermement au parti pris négativiste d'une certaine historiographie "petite-allemande". Il s'agit ici de révéler la personnalité d'un souverain assez atypique, un prince de la paix dans un siècle qui fut celui de la Renaissance mais aussi celui de tous les dangers.

    L'auteur, Claude Michaud, a enseigné à l'Université d'Orléans puis à Paris 1-Panthéon-Sorbonne, dont il est professeur émérite.

     

    ‡ Ferdinand de Habsbourg (1503-1564), Claude Michaud, éditions Honoré Champion, 2013, 388 p. (70 €).

  • La chapelle castrale Sainte-Jeanne d'Arc de Vaucouleurs

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  • La répression pour tous ?

    repression_0001.jpgLes Français attendaient la réindustrialisation du pays et la fin du chômage. On leur a offert le "mariage" homosexuel. Contre toute prudence, le gouvernement prétend imposer un bouleversement sociétal et moral sans précédent à un peuple que les observateurs considéraient découragé, résigné, anesthésié.

    A la stupeur générale, cet attentat contre l'intelligence, la morale et - surtout - le bons sens soulève depuis des mois une vague d'indignation et de refus d'une ampleur incroyable, que le mépris, les mensonges d'état et médiatiques grossiers et, pour finir, la violence policière ne découragent pas, au contraire.

    En effet, l'espoir vient de changer de camp. Contre la vérité, la répression aveugle et disproportionnée de la police politique socialiste révèle le désarroi. Elle signe leur impuissance. Elle annonce une défaite inéluctable.

    Le sursaut des consciences, pacifique, inattendu, massif, joyeux, déterminé, inclassable, est le signe avant-coureur d'un surgissement de la jeunesse - pas celle qui fait la une des journaux télévisées dans la rubrique "faits divers" ! - qui, en dépit de la répression policière, est plus que jamais habitée par l'espérance.

    La France a besoin d'espérance. Cet ouvrage nous en démontre l'impérieuse nécessité et, surtout, démonte le système policier aux ordres du pouvoir socialiste allié aux médias serviles, qui sévit durant les actions menées contre la funeste loi Taubira. Il faut que chaque Français sache que nous vivons aujourd'hui dans un système policier digne des heures les plus sombres de la police politique soviétique.

     

    ‡ La répression pour tous ?, François Billot de Lochner, éditions Lethielleux - François-Xavier de Guibert, 2013, 157 p. (10 €).

  • L'Art et le modèle : les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance

    musée barrois.jpgComme notre époque, la Renaissance a vu dans l'oeuvre d'art le fruit d'un long processus. Artistes et artisans réagissnet aux idées de leur temps, alors que les domaines du savoir se transforment et que mûrissent les innovations techniques. Inventées au XVe siècle, l'imprimerie et la gravure deviennent les vecteurs principaux de l'humanisme : idées mais aussi sujets, formes, modèles, compositions, styles sont inventés, copiés puis diffusés auprès du plus grand nombre. Les livres et les estampes envahissent les ateliers et permettent aux artistes de répondre à des commanditaires de plus en plus exigeants.

    La Renaissance est marquée par la redécouverte de l'Antiquité, la naissance de la perspective mais aussi l'irruption des génies sur la scène du monde : Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange... C'est grâce à la gravure que les ouvrages de ces grands passeurs d'une nouvelle civilisation se sont fait connaître dans toute l'Europe et on commencé à devenir des modèles.

    Dans ses collections, le Musée barrois conserve des témoignages artistiques de cette époque. Loin d'être de simples copies, ces oeuvres marquent de la part des artistes, lorrains le plus souvent, unet rès bonne compréhension des mouvements artistiques les plus novateurs. Grâce au mécénat de ses ducs et à l'active originalité de ses créateurs, la Lorraine de la Renaissance est même devenue un foyer majeur de l'art de la gravure avec Salmon, Béatrizet et Woeriot, propageant au-delà de ses frontières des modèles souvent venus d'ailleurs.

    Ce catalogue, richement illustré, constitue le support de l'exposition L'Art et le modèle. les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance présentée jusqu'au 29 septembre au Musée barrois à Bar-le-Duc.

     

    ‡ L'Art et le modèle. Les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance, Paulette Choné (dir.), éditions Communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse, 2013, 144 p., ill. (20 €).

  • L'abbé Mugnier

    abbé mugnier.jpgL'abbé Arthur Mugnier (1853-1944), qui avait tout l'air d'un curé de campagne, a hanté sa vie durant le faubourg Saint-Germain, pénétrant là où Proust rêvait d'être reçu, directeur de conscience des grands de ce monde, ami intime d'écrivains, d'artistes, de poètes, qui se confiaient d'autant plus volontiers à lui qu'il comprenait tout, excusait tout et pardonnait tout.

    Abbé d'Ancien Régime portant soutane et rabat et, malgré cela, moderniste, épris de liberté, partisan de la messe en français, voulant que le prêtre aille au devant des fidèles au lieu de les attendre dans les églises et les sacristies, il était libéral au point d'inquiéter sa hiérarchie avec laquelle il eut de douloureux conflits avant de conquérir son indépendance et d'exercer un ministère à sa façon. Il a laissé un Journal, vite devenu célèbre, dans lequel il tient la chronique d'un monde parisien aujourd'hui disparu, entre Belle Epoque et Grande Guerre.

    Grâce à la communication d'archives privées, de correspondances inédites et de la partie non publiée du Journal, cette première biographie d'un personnage exceptionnel, raconte ses difficiles débuts de vicaire et sa double ascension vers l'Olympe aristocratique et le Parnasse des lettres, animé qu'il fut jusqu'à sa fin par cet enthousiasme en lequel il voyait le plus beau don de Dieu.

    Pour nous Lorrains, l'abbé Mugnier revêt un intérêt particulier puisque ses parents et ancêtres étaient originaires de Void, dans la Meuse, avant qu'ils émigrent vers Paris.

     

    ‡ L'abbé Mugnier, Ghislain de Diesbach, éditions Perrin, coll. Tempus, 2013, 401 p. (10 €).

  • L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage

    renaissance.jpgLe Musée des Beaux-Arts de Nancy présente jusqu'au 4 oût prochain une exposition exceptionnelle sur une époque charnière fondamentale dans la construction de l'imaginaire européen. Et lorrain.

    L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage rassemble environ cent cinquante chefs-d'oeuvre, prêtés par les grands musées européens ou empruntés à de prestigieuses collections privées.

    Cette rétrospective unique traite de la période 1570-1610 et invite le visiteur à pénétrer dans les grandes cours princières de l'époque, dont celle de Lorraine, et à découvrir leur raffinement extrême.

    L'exposition met en lumière le grand mouvement européen du maniérisme tardif, marqué par la sophistication, l'érotisme, la spiritualité mais aussi par un goût pour la merveille et la curiosité et une observation aiguë de la nature.

    Des artistes majeurs de la scène européenne et lorraine sont présents au sein de cette exposition, comme Giuseppe Arcimboldo, Bartholomäus Spranger, Pierre Paul Rubens, Annibal Carrache, Baroche, Greco, Hans von Aachen, Caravage ou encore Jacques Bellange et Jacques Callot.

    Nancy, au coeur de l'Europe, bénéficie de ce foisonnement artistique et culturel grâce à l'écho particulier qu'en donne la cour de Lorraine, alors en plein apogée.

     

    ‡ L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage, Claire Stoullig (dir.), édition d'art Somogy, 2013, 283 p., ill. (39 €).