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jésuite

  • Témoignage du Père Gérard Pierré : huit mois à Dachau

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    Né en 1923 dans les Vosges, Gérard Pierré entrera en résistance durant la Seconde Guerre mondiale via le scoutisme et sera arrêté par l'occupant allemand lors de la reddition du maquis de Grandrupt, en forêt de Darney,  en septembre 1944. Déporté au camp de concentration de Dachau, il en sortira en avril 1945 profondément marqué par ces huit mois de cauchemar et d'enfer. Entré chez les Jésuites, il prendra en charge différents ministères pastoraux notamment auprès des Compagnons du Devoir à Troyes, où il a pris sa retraite.

    Il intégrera la "baraque des prêtres" de Dachau grâce à sa situation d'étudiant en théologie ; Dachau avait la spécificité en effet de regrouper tous les prêtres catholiques et les ministres des autres religions chrétiennes déportés pour fait de résistance dans les régions occupées par les nazis.

    Le Père Pierré nous fait partager ses moments de souffrance et surtout ceux auprès desquels il apporta réconfort et soutien moral. Avec une grande honnêteté, il nous rappelle que le clergé déporté bénéficiait d'une espèce de "privilège" à Dachau, puisque ses membres n'étaient pas envoyé au travail dans des kommandos d'usines ou de carrières.

    Il s'agit d'un "parcours" spécifique de déporté, celui d'un ecclésiastique confronté à la souffrance, à la déshumanisation, à la désespérance et au questionnement de la foi en Dieu.

    Ces souvenirs sont complétés par des dessins d'un déporté qui témoignent, eux aussi, de l'horreur des camps de la mort nazis.

    Pour les paroissiens du secteur de Monthureux-sur-Saône - Bleurville (Vosges), rappelons que le Père Pierré a un lien de parenté avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005), qui fut curé de Monthureux, et Mgr Armand Maillard, actuel archevêque de Bourges. Il assura pendant plusieurs années durant les vacances d'été, le remplacement des curés du secteur, notamment les abbés Houot et Villaume à Bleurville.

     

    ‡ Témoignage. Huit mois à Dachau, Père Gérard Pierré, éditions AFMD 49, 2013, 120 p., ill. (13 € franco). Disponible auprès de : AFMD 49, 3 rue des Fauvettes, 49070 Beaucouzé.

     

  • Il y a 30 ans disparaissait le Père Aimé Duval

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    [Vosges Matin]
  • La Barrette d'avril de Saint-Pierre-des-Latins de Nancy

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    Blason du pape François

     

    Découvrez La Barrette d'avril, bulletin de la Communauté de Saint-Pierre-des-Latins de Nancy :

    Bulletin La Barrette avril 2013.pdf

    Vous pouvez recevoir La Barrette chaque mois chez vous. Il vous suffit de vous y abonner en renvoyant le bulletin ci-joint :

    Abonnement La Barrette de Saint-Pierre-des-Latins.pdf

  • Le blason de Sa Sainteté le Pape François

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    Le site Internet du Saint-Siège vient de publier le blason officiel du Pape François.

    Le bouclier bleu est surmontée par les symboles de la dignité papale, les mêmes que celles de son prédécesseur Benoît XVI (mitre placée entre les clés croisées d'or et d'argent, liées par un cordon rouge). Au sommet, se dresse l'emblème de l'ordre d'origine du pape, la Compagnie de Jésus, un soleil radieux et flamboyant avec les lettres IHS, monogramme du Christ. La lettre H est surmontée d'une croix, à la pointe, les trois clous en noir.

    Dessous, l'étoile et la fleur de nard. L'étoile, selon l'ancienne tradition héraldique, symbole de la Vierge Marie, Mère du Christ et de l'Eglise, tandis que la fleur de nard montre saint Joseph, patron de l'Eglise universelle. Dans la tradition iconographique hispanique, en fait, Saint-Joseph est représenté tenant une branche de nard pur. En plaçant ces images dans son bouclier, le Pape a voulu exprimer sa dévotion particulière à la Vierge Marie et à saint Joseph.

    La devise du pape est tirée des Homélies de saint Bède le Vénérable, prêtre, qui, commentant le récit évangélique de la vocation de saint Matthieu écrit : « Vidit ergo lesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me » (Jésus vit un collecteur d'impôts et, comme il le regardait avec miséricorde le choisit, puis lui dit : Suis-moi).

    Cette homélie est un hommage à la miséricorde de Dieu et est reproduite dans la Liturgie des Heures de la fête de saint Matthieu. Elle a une signification particulière dans la vie spirituelle du pape : en la fête de saint Matthieu, en 1953, le jeune Jorge Mario Bergoglio connu à l'âge de 17 ans, d'une manière très spéciale, la présence l'amour de Dieu dans sa vie. Suite à une confession, il se sentit touché par la miséricorde de Dieu, l'appelant à la vie religieuse, à l'instar de saint Ignace de Loyola. Une fois élu évêque, Mgr Bergoglio, en souvenir de l'événement qui a marqué le début de sa consécration totale à Dieu dans son église, a décidé de choisir comme devise et mode de vie, l'expression de saint Bède le Vénérable.

    [source : Le Salon Beige]

  • Habemus Papam : François Ier

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    Sa Sainteté le Pape François Ier, 266e pape de l'Eglise catholique

    élu par les cardinaux mercredi 13 mars 2013.


    pape,françois ier,vatican,conclave,église catholique,argentine,jésuiteLe premier pape américain est le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio, 77 ans, archevêque de Buenos Aires. C’est une haute figure de tout le continent et un pasteur simple et très aimé dans son diocèse, qu’il a visité en long et en large, aussi en métro et en autobus, au cours des quinze ans de son ministère épiscopal. « Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs », a t-il dit à plusieurs reprises pour expliquer son choix d’habiter dans un appartement et de se préparer le repas du soir tout seul. 

    Il a toujours recommandé à ses prêtres la miséricorde, le courage apostolique et d’ouvrir les portes à tous. Le pire qui puisse arriver dans l’Eglise, a-t-il expliquer à plusieurs occasions, « est ce que de Lubac appelle la mondanité spirituelle », qui signifie « se mettre soi-même au centre ». Et quand il cite la justice sociale, il invite à reprendre en main le catéchisme, à redécouvrir les dix commandements et les béatitudes. Son projet est simple: si l’on suit le Christ, l’on comprend que « piétiner la dignité d’une personne est un péché grave ».

    Malgré son caractère timide – sa biographie officielle ne comporte que quelques lignes, au moins jusqu’à sa nomination comme archevêque de Buenos Aires – il est devenu un point de référence pour ses fortes prises de position lors de la dramatique crise économique qui a bouleversé son pays en 2001.

    Il né dans la capitale argentine le 17 décembre 1936, fils d’émigrants piémontais: son père Mario est comptable, employé des chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, s’occupe de la maison et de l'éducation de ses cinq enfants.

    Diplômé comme technicien en chimie, il choisit ensuite la voie du sacerdoce en entrant au séminaire diocésain de Villa Devoto. Le 11 mars 1958 il passe au noviciat de la Compagnie de Jésus. Il complète ses études de lettres au Chili et en 1963, revient en Argentine et obtient une maîtrise en philosophie au collège saint Joseph à San Miguel. Entre 1964 et 1965 il est professeur de littérature et psychologie au collège de l'Immaculée de Santa Fé et en 1966 il enseigne les mêmes matières au collège du Sauveur à Buenos Aires. De 1967 à 1970 il étudie la théologie et obtient une maîtrise toujours au collège Saint-Joseph.

    Il a été ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par l'archevêque Ramón José Castellano. Il poursuit sa préparation entre 1970 et 1971 à Alcalà de Henares, en Espagne, et le 22 avril 1973 il émet sa profession perpétuelle chez les jésuites. A nouveau en Argentine, il est maitre des novices à Villa Barilari à San Miguel, professeur à la faculté de théologie, consulteur de la province de la Compagnie de Jésus et aussi recteur du Collège.

    Le 31 juillet 1973 il est élu provincial des jésuites d’Argentine, charge qu’il occupera pendant six ans. Il reprend ensuite le travail sur le campus universitaire et, entre 1980 et 1986, il est à nouveau recteur du collège Saint-Joseph, et curé encore à San Miguel. En mars 1986 il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse de doctorat; ses supérieurs l'envoient ensuite au collège du Sauveur à Buenos Aires et ensuite à l’église de la Compagnie dans la ville de Cordoba, comme directeur spirituel et confesseur.

    C'est le cardinal Antonio Quarracino qui le veut comme son étroit collaborateur à Buenos Aires. Ainsi, le 20 mai 1992, Jean-Paul II le nomme évêque titulaire d'Auca et auxiliaire de Buenos Aires. Le 27 juin, il reçoit dans la cathédrale l'ordination épiscopale précisément des mains du cardinal. Il choisit comme devise Miserando atque eligendo et insère dans son blason le christogramme IHS, symbole de la Compagnie de Jésus.

    Il accorde son premier entretien en tant qu'évêque à un petit journal paroissial, « Estrellita de Belém ». Il est immédiatement nommé vicaire épiscopal de la zone Flores et le 21 décembre 1993, il reçoit également la charge de vicaire général de l'archidiocèse. Ce n'est donc pas une surprise lorsque, le 3 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires. Moins de neuf mois plus tard, à la mort du cardinal Quarracino,il lui succède, le 28 février 1998, comme archevêque, primat d'Argentine et ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidant dans le pays et dépourvus d'ordinaire de leur propre rite. Trois ans plus tard, lors du Consistoire du 21 février 2001, Jean-Paul II le crée cardinal, lui assignant le titre de saint Roberto Bellarmino. Il invite les fidèles à ne pas se rendre à Rome pour fêter son cardinalat et à destiner aux pauvres l'argent du voyage. Grand chancelier de l'Universié catholique argentine, il est l'auteur des livres Meditaciones para religiosos (1982), Reflexiones sobre la vida apostólica (1986) et Reflexiones de esperanza  (1992).

    En octobre 2001, il est nommé rapporteur général adjoint à la Xe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée au ministère épiscopal. Une tâche qui lui est confiée au dernier moment en remplacement du cardinal Edward Michael Egan, archevêque de New York, contraint à rester dans son pays en raison des attaques terroristes du 11 septembre. Lors du synode, il souligne en particulier la « mission prophétique de l'évêque », son identité de « prophète de justice », son devoir de « prêcher sans cesse » la doctrine sociale de l'Eglise, mais également d'« exprimer un jugement authentique en matière de foi et de morale ».

    Entre temps, en Amérique latine, sa figure devient toujours plus populaire. Cependant, il ne perd pas la sobriété de caractère et le style de vie rigoureux, que certains définissent presque « ascétique ». C'est dans cet esprit qu'en 2002, il refuse la nomination comme président de la Conférence épiscopale argentine, mais trois ans plus tard, il est élu, puis reconfirmé pour un nouveau triennat en 2008. Entre temps, en avril 2005, il participe au Conclave au cours duquel est élu Benoît XVI.

    En tant qu'archevêque de Buenos Aires – diocèse qui possède plus de trois millions d'habitants – il pense à un projet missionnaire centré sur la communion et sur l'évangélisation. Les quatre objectifs principaux sont: des communautés ouvertes et fraternelles; participation active d'un laïcat conscient: évangélisation adressée à tous les habitants de la ville; assistance aux pauvres et aux malades. Il vise à réévangéliser Buenos Aires, « en tenant compte de ceux qui y vivent, de sa configuration, de son histoire ». Il invite les prêtres et les laïcs à travailler ensemble. En septembre 2009, il lance au niveau national la campagne de solidarité pour le bicentenaire de l'indépendance du pays: deux cents œuvres de charité à réaliser d'ici 2016. Et, sur le plan continental, il nourrit de fortes espérances dans le sillage du message de la Conférence d'Aparecida en 2007, qu'il va jusqu'à définir « l'Evangelii nuntiandi de l'Amérique latine ».

    Jusqu'au début de la vacance du siège, il était membre des Congrégations pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine. 

     

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    Bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François mercredi soir 13 mars 2013.

     

    [source : L’Osservatore Romano | 14.03.2013]

  • Damien de Préville, prêtre lorrain en Algérie

    Le père Damien de Préville, connu dans les paroisses de l'est de Nancy, travaille à l’évangélisation du Maghreb par l'éducation des jeunes. A l’heure où des prêtres africains prennent en charge des paroisses lorraines. Image de l’Eglise universelle.

     

    damien de préville.jpg« Dans mes premières visites au CHU de Brabois, comme aumônier, j'ai rencontré pas mal de gens du monde rural qui se plaignaient du manque de prêtres. Ca me semblait exagéré. J'ai donc relevé le défi, non pas de combler ce manque, mais plutôt d'aller voir de plus près sur le terrain comment la vie de l'Eglise était possible dans les secteurs ruraux du diocèse, et je me suis mis à la disposition de l'évêque pour un ou deux dimanches par mois, en précisant que je souhaitais plutôt participer à la vie d'un secteur.

     

    C'est ainsi qu'il m'a mis en contact avec le Père Jean-Paul Wey et j'ai eu la joie de constater que le regroupement de seize clochers en une seule paroisse - en l'occurrence celle du Bienheureux Père Gérard - ça peut marcher, et ça peut donner une vie religieuse très dynamique, avec un beau partage des responsabilités : je n'ai pas regretté et c'est pourquoi j'ai continué pendant 5 ans. J'ai 41 ans et 18 ans de vie religieuse chez les jésuites. Après une formation classique d'une dizaine d'années, dont deux années de stage à Mulhouse où j'avais fréquenté beaucoup de Maghrébins, j'ai été ordonné prêtre en 2000 à Paris et envoyé immédiatement à Nancy. J'y suis resté 5 ans : tout en étant aumônier au CHU de Brabois, et engagé dans la réflexion en éthique médicale et la formation des visiteurs de malades, j'allais un ou deux dimanches par mois célébrer la messe dans la paroisse du Bienheureux Joseph-Gérard.

     

    Cette dernière activité faisait pour moi partie de mes loisirs, d'autant plus que j'avais souvent le plaisir d'y aller à vélo, et d'être accueilli dans l'une ou l'autre famille pour un repas partagé.

     

    Le 24 septembre 2005 j'ai prononcé mes voeux solennels à l'église Saint-Sébastien de Nancy (c'est une coutume jésuite de faire des vœux solennels très tardifs même si on est engagés depuis longtemps), et le lendemain je partais pour l'Algérie où j'avais seulement fait un mois de stage quelque temps auparavant.

     

    Il s'agit vraiment d'un autre monde et d'une autre vie : la pastorale au sens strict n'occupe pas beaucoup, mais nous sommes une présence symbolique dans une foule de millions de gens. Cette foule est le plus souvent accueillante, et nous avons quelques vrais amis qui nous permettent de rester et de travailler. Mais il existe aussi des réactions hostiles ou en tout cas méfiantes de la part des musulmans vis-à-vis de la présence de chrétiens.

     

    En fait, la générosité est immense, comme partout, mais le plus souvent elle ne trouve pas à s'exprimer parce qu'il n'y a ni organisation ni persévérance. Je fais aussi quelques visites à l'hôpital, chez les enfants et chez les adultes, grâce à des associations. C'est un beau pays où beaucoup de choses sont possibles, mais malheureusement il y a très peu de vrais responsables et le rêve de la plupart des jeunes est de traverser la Méditerranée, ce qui est triste.

     

    Si vous voulez venir voir, on accueille chaque été pendant trois semaines des petits groupes de jeunes et on cherche aussi des coopérants pour deux ans ».

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.10.08]