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Les livres en Lorraine - Page 36

  • La Lorraine d'antan à travers la carte postale ancienne

    lorraine jmc.jpgPays de la mirabelle et du vin gris, La Lorraine est une région riche d’une histoire qui a façonné son identité.

     

    Plus de 400 cartes postales anciennes relatent la vie et le quotidien des Lorrains il y a un peu plus d’un siècle.

     

    En Lorraine, la Belle Époque prend des allures singulières : annexée en partie en 1871, les villes de garnison sont nombreuses. La région est encore majoritairement rurale et forestière : paysans, schlitteurs, bûcherons et vignerons se partagent le vaste territoire. Les années 1880-1900 sont aussi un tournant pour l’industrie : forges et hauts-fourneaux, verreries, cristalleries, mines et carrières, artisanat et petits métiers s’imposent dans le paysage lorrain. Le Pays-Haut meurthe-et-mosellan a même été surnommé le « Texas français » ! Les moyens de transport se diversifient ; une des premières lignes de chemin de fer en France passe par la région. Les cités s’agrandissent et se modernisent. Mais la Lorraine à la Belle Époque, c’est encore les prémices du tourisme à Gérardmer, les joies des sports d’hiver, le début de l’aéronautique et le thermalisme.

     

    Regroupant près de 400 cartes postales anciennes, La Lorraine d’antan invite le lecteur à redécouvrir la lorraine au tournant des XIXe et XXe siècles. L’ouvrage s’articule autour de huit thématiques : La vie rurale ; De l’atelier à l’usine ; L’évolution des transports ; Les grandes cités ; La frontière ; La vie au village, au fil des saisons ; Les traditions et le folklore lorrains ; Les loisirs et l’essor du tourisme.

     

    Partez à la découverte d’une Lorraine encore pétrie de traditions rurales mais qui s’ouvre au progrès et à la modernité.

     

     

    ‡ La Lorraine d’antan à travers la carte postale ancienne, Jean-Marie Cuny, HC éditions, 2012, 160 p., 400 cartes postales anciennes (28,90 €).

  • L’église Saint-Martin de Malzéville

    lorraine,malzéville,église,saint martin,fresquesLes peintures murales du XVe siècle de l'église Saint-Martin ont été intégralement restaurées pendant l'année 2012.

     

    A l'occasion de leur inauguration, une monographie édité dans la collection « Itinéraire du patrimoine » retraçant l’histoire de l’église Saint-Martin et décrivant le patrimoine mobilier de l’édifice sera mise en vente le 10 novembre prochain.

     

    La brochure s'organise en trois chapitres abordant l'histoire et l'architecture du bâtiment, les peintures murales (cycle de la Passion, tableaux représentant des saints) et leur toute récente restauration, et, enfin, le patrimoine mobilier de l'église et les éléments remarquables (ornements liturgiques, linges, etc.) conservés à la sacristie.

     

    malzeville fresque eglise.jpgUn plan métré, spécialement réalisé pour cette édition, figure aussi dans l'ouvrage.

     

    La publication est réalisée par Ilona Hans-Collas, docteur en histoire de l'art spécialiste des peintures murales, Laurence Blondaux, conservatrice-restauratrice du chantier, et Etienne Martin docteur en géographie historique.

     

    Le document de 40 pages est imprimé entièrement en couleurs avec plus d’une cinquantaine d’illustrations. Il est vendu au prix de 4,50 € (+ 2 € de frais d'envoi).

     

     

     

    ‡ Commande à adresser à : Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de l'église Saint-Martin, 2 rue du Lion d’Or, 54220 MALZÉVILLE

     

    Tél. : 03 83 29 92 30 / Courriel : aspe@gmail.com

  • Regards inédits sur les Vosges : la statistique du préfet Siméon (1800-1850)

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  • L'affaire Victor Noir

    victor noir.jpgQuel destin que celui de Victor Noir ! Et celui-ci devrait particulièrement intéresser les Lorrains puisque notre homme est né Yvan Salmon en 1848 à Attigny, village vosgien du canton de Darney. Aujourd'hui, seuls les promeneurs du cimetière du Père-Lachaise connaissent son nom, surpris de rencontrer au détour d'une allée un gisant grandeur nature, objet d'un véritable culte que la sculpture du bronze donne à voir. Et pourtant, qui sait que ce jeune journaliste vosgien de 21 ans monté à Paris, a été tué le 10 janvier 1870 d'un coup de revolver par le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III ? Ses funérailles réunirent 200 000 parisiens faisant craindre un coup d'Etat.

    Victor Noir est ainsi devenu le porte-drapeau de tous les opposants au régime impérial, de Jules Vallès à Louis Michel (une autre Lorraine du Bassigny lorrain !), en passant par Henri Rochefort et Victor Hugo. Mais son histoire ne s'arrête pas à la chute du Second Empire. Son souvenir qui parcourt la Commune de Paris, reprend au moment du boulangisme, lorsque la République se sent en danger et craint le retour de la monarchie... Loin d'être de vieux souvenirs, les combats menés à cette époque sont toujours d'actualité.

    Par son destin tragique, son éternelle jeunesse et son engagement pour la République, Victor Noir reste encore de nos jours ce symbole de la lutte contre les pouvoirs autoritaires, de gauche comme de droite, et liberticides.

     

    ‡ L'affaire Victor Noir. Le pouvoir dans la tourmente, Florence Braka, Riveneuve éditions, 2012, 460 p. (20 €).

  • Les chanoines réguliers de Notre-Sauveur

    chanoines notre sauveur.jpgAu coeur de la Lorraine et en ces "trente glorieuses" du XVIIe siècle, où toute l'Europe se passionne pour la "Réforme catholique" des jésuites ou des jansénistes, le vosgien Pierre Fourier fonde deux congrégations : celle des religieuses de Notre-Dame (1597), soeurs enseignantes initiatrice du tableau noir utilisé en classe, et celle des chanoines de Notre-Sauveur (1622).

    Cette dernières, appelée à essaimer dans le monde entier resta, au final, confinée en Lorraine. Ce décalage entre les ambitions et la réalité ne peut qu'interpeller. La moins connue des congrégations de chanoines réguliers mérite de sortir de l'oubli, ne serait-ce qu'en raison de la sensibilité qu'elle manifesta constamment pour les enjeux du siècle. Car, dès ses débuts, la congrégation de Notre-Sauveur fut conçue comme une réponse aux préoccupations d'une société demandeuse de pastorale et d'éducation.

    Imitant les jésuites et préfigurant les frères des écoles chrétiennes, les religieux de Notre-Sauveur entendaient sortir du cloître pour apporter l'éducation aux enfants des campagnes lorraines. Pénétrée par les idées des Lumières, la congrégation marcha ouvertement vers sa sécularisation. C'est ainsi qu'à la veille de la Révolution, les chanoines de Pierre Fourier, précédant l'Assemblée nationale, étaient prêts à se délier de ce qui les rattachait encore à l'univers monacal pour mieux s'adonner à l'enseignement... Un enseignement dépoussiéré au service d'un programme proche des besoins des leurs contemporains.

    L'auteur reprend dans cet ouvrage précis et d'une lecture facile sa thèse consacrée aux chanoines de Notre-Sauveur en Lorraine et dans le Val d'Aoste. C'est aussi un bel hommage au réformateur que fut Pierre Fourier et à son oeuvre d'éducation auprès de la jeunesse lorraine à la veille des "malheurs des guerres" du XVIIe siècle.

    Cédric Andriot est chercheur à l'Université de Lorraine. Il est également engagé dans le développement du Pays lunévillois.

     

    ‡ Les chanoines réguliers de Notre-Sauveur. Moines, curés et professeurs, de Lorraine en Savoie, XVIIe-XVIIIe siècles, Cédric Andriot, Riveneuve éditions, 2012, 473 p., ill., cartes (26 €).

  • Le patrimoine artistique et historique hospitalo-universitaire de Nancy

    hopitaux ncy.jpgSans vouloir rivaliser avec celui d'autres facultés prestigieuses (Paris, Montpellier, Lyon et Strasbourg), le patrimoine artistique hospitalo-universitaire de Nancy présente un grand intérêt et fait honneur à la capitale ducale. Il n'est pas rassemblé dans un seul lieu mais dispersé dans divers lieux : musée de la faculté de médecine, maternité départementale, facultés de pharmacie et d'odontologie... Sans omettre les oeuvres déposées au Musée Lorrain.

    Sous l'impulsion d'Alain Larcan, décédé quelques mois avant la parution du livre, le Comité historique des hôpitaux de Nancy a voulu en dresser un état le plus complet possible. Dans cet ouvrage, faisant suite à l'Histoire des Hôpitaux de Nancy, les auteurs ne se sont pas limités à la présentation des oeuvres d'art (tableaux, sculptures, gravures, dessins, fresques, livres anciens...), mais se sont attachés à les situer dans leur cadre historique et, également, à les rattacher aux individus qui en ont été à l'origine (professeurs, artistes...) en rappelant succinctement l'importance de leur contribution. Trois cents documents iconographiques illustrent ce travail original.

    Dans sa préface, André Rossinot, maire de Nancy et médecin, souligne qu'"En parvenant à mettre en valeur ce mariage subtil entre Art et Médecine, cet ouvrage constitue un formidable vecteur de fierté pour tous devant la richesse de ce patrimoine partagé, et constitue de fait un lieu de rencontre chargé d'émotion entre les Nancéiens d'hier et d'aujourd'hui".

     

    ‡ Le patrimoine artistique et historique hospitalo-universitaire de Nancy, Alain Larcan, Jean Floquet, Pierre Labrude et Bernard Legras, éditions Gérard Louis, 2012, 247 p., ill. (39 €).

  • La nature lorraine dans votre assiette : les recettes de Jean-Claude Aiguier

    lorraine,jean claude aiguier,recettes,restaurant,les abbesses,epinalIl faut voir Jean-Claude Aiguier faire ses achats sur le marché pour comprendre sa passion pour les produits naturels : pêche du jour, salade cueillie tôt matin ou volaille issue de l'élevage dont il connaît les qualités.

    Si la Lorraine où il a tenu, à Remiremont puis à Epinal, le restaurant Les Abbesses, est depuis longtemps son terrain culinaire de prédilection, sa réputation en a largement dépassé les limites. C'est aussi dans les Vosges qu'il fit ses premiers pas dans la cuisine familiale, au restaurant du Relais des Vosges à Monthureux-sur-Saône puis à L'Eléphant à Darney.

    Depuis toujours, guides gastronomiques et grands chefs sont unanimes pour louer sa rigueur, son humanité et sa créativité. Aujourd'hui, notre homme prodigue ses conseils auprès des grands restaurants en Europe et son activité de "chef à domicile" enchante les soirées familiales ou amicales.

    Cet ouvrage, avant tout livre de recettes "façon Jean-Claude Aiguier", nous invite à confectionner à la maison des spécialités du "chef Aiguier", avec des ingredients et produits de vos commerçants de proximité ou de votre jardin. Autant de saveurs et de couleurs régionales pour des plaisirs renouvelés dans vos assiettes. Lorraines, bien sûr !

     

    ‡ La nature lorraine dans votre assiette. Les recettes de Jean-Claude Aiguier, éditions Gérard Louis, 2012, 161 p., ill. (29 €).

  • La cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy

    lorraine,nancy,cathédrale,notre dame de l'annonciation,jean louis papin,évêque,françoise boquillonLa cathédrale de Nancy n'a ni le prestige ni l'ancienneté des grandes cathédrales gothiques édifiées au Moyen Âge. Bâtie entre 1703 et 1742 dans le style néoclassique du XVIIIe siècle, elle présente une allure générale imposante, mais un peu froide. C'est à l'intérieur qu'elle offre toute l'harmonie souhaitée par Jules Hardouin Mansart et par Germain Boffrand, grâce à ses belles proportions et à un décor sculpté raffiné. De grands artistes lorrains y ont laissé leur empreinte: le ferronnier Jean Lamour, les peintres Claude Charles, Claude Jacquart, Jean Girardet, Jean-Baptiste Claudot...

    Après la Révolution, d'autres oeuvres ayant appartenu à des églises nancéiennes disparues l'ont encore enrichie : la Vierge de Césard Bagard sculptée en 1669 pour l'église des Carmes ou le trésor de saint Gauzelin provenant du chapitre Notre-Dame de Bouxières-aux-Dames.

    D'abord église primatiale puis cathédrale en 1777, elle est devenue le siège d'une des paroisses de Nancy en 1802, puis fut élevée au rang de basilique romaine en 1867.

    Son architecture, mais aussi son histoire, étroitement liée à celle de Nancy et de la Lorraine ducale, justifient l'intérêt que lui porte l'auteur tout au long de cet ouvrage agréablement illustré.

    Dans sa préface, Mgr Papin, évêque de Nancy et de Toul, rappelle, au final, que "la cathédrale ne peut pas se comprendre en dehors d'une relation du cultuel et du culturel ; aussi est-il nécessaire de donner aux jeunes générations la culture religieuse qui leur permettra d'apprécier comme il convient l'édifice qu'ils visitent." Juste rappel en ces temps que nous vivons qui connaissent une cruelle disparition de la culture religieuse. Et de la religion chrétienne surtout, élément fondateur de notre civilisation.

    François Boquillon est maître de conférence en histoire moderne à l'Université de Lorraine. Elle a consacré de nombreux articles à l'histoire urbaine et monumentale et à la vie religieuse de la Lorraine ducale.

     

    ‡ La cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy, Françoise Boquillon, éditions Gérard Louis, 2012, 132 p., ill. (35 €).

  • Un nouveau livre de Jean-Marie Cuny : "La Lorraine d'antan"

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  • D'Alérions en Alérions, dix siècles d'images héraldiques lorraines

    alérions.jpgLes armoiries sont des emblèmes en couleur appartenant à un personnage, une famille ou une collectivité et dont les caractéristiques sont soumises aux règles des blasons. Ces emblèmes apparaissent au cours du XIIe siècle au sommet de la hiérarchie nobiliaire et sont ensuite adoptés par l'ensemble de la société médiévale aux XIIIe et XIVe siècles.

    La Lorraine n'échappe pas à ce phénomène, comme en témoigne la soixantaine de "monuments" héraldiques présentés dans ce premier ouvrage de référence sur le sujet. Ces "monuments" héraldiques évoquent l'histoire de la région au cours de près de dix siècles : du sceau du duc Simon II (1176-1206) où apparaissent pour la première fois les armes de Lorraine jusqu'au vase de Daum qui, évoquant le souvenir de Jeanne d'Arc, fait écho au ressentiment de l'annexion de 1870.

    Entre ces deux images sont également présentés des feuillets firés d'armoriaux, de recueils généalogiques et de livres d'heures, mais aussi de lettres d'anoblissement, des sceaux, des monnaies, des monuments funéraires, des vitraux... Chaque document est accompagné d'une description des armoiries représentées, qui précise aussi le contexte de la réalisation.

    Comme le précise l'auteur, l'ouvrage ne constitue pas un armorial des grands personnages, des familles ou des villes et bourgs de Lorraine. Il s'agit plutôt d'un vaste panorama des différents types de blasons, armoiries et sceaux les plus "emblématiques" de Lorraine. Une intéressante introduction présente les grands principes de l'art héraldique.

    L'auteur, Jean-Christophe Blanchard, est docteur en histoire médiévale de l'Université de Lorraine. Il a réalisé en 2008 une thèse sur L'Armorial d'André de Rineck.

     

    ‡ D'Alérions en Alérions. Dix siècles d'images héraldiques lorraines, Jean-Christophe Blanchard, éditions Gérard Louis, 2012, 155 p., ill. (39 €).

  • Une tour en péril : secrets cachés de l'église Saint-Georges d'Essey-lès-Nancy

    eglise essey.jpgPassionné d'histoire et d'art, Jean-Claude Laroche s'intéresse tout particulièrement au patrimoine religieux. Qui mieux que lui pouvait se lancer dans une passionnante enquête sur l'une des pièces maîtresses du patrimoine historique et religieux de l'agglomération nancéienne ?

    Le titre de l'ouvrage pourrait laisser penser à un thriller historico-religieux. Or, il n'en est rien. L'auteur fait oeuvre d'historien afin d'attirer l'attention des élus sur l'état sanitaire de la tour du clocher de l'église Saint-Georges d'Essey-lès-Nancy.

    L'église paroissiale Saint-Georges d'Essey est encore loin d'avoir livré tous ses secrets... De la butte Sainte-Geneviève au Haut-Château, Jean-Claude Laroche entraîne le lecteur sur les chemins de la découverte de ce site exceptionnel. Il présente par le détail tous les aspects du lieu de culte qui conserve des traces de construction du XIIe siècle. Remanié à maintes reprises (aux XVe et XIXe siècles), l'édifice a souffert de ces transformations répétées, expliquant au moins partiellement la situation dégradée de la tour.

    L'ouvrage s'appuie sur une solide et riche iconographie issues des archives municipales et départementales. Une étude pour mieux connaître cette église menacée.

     

    ‡ Une tour en péril. Secrets cachés de l'église Saint-Georges d'Essey-lès-Nancy, Jean-Claude Laroche, éditions de la Noue, 2012, 193 p., ill. (19 €).

  • Il était une fois les chanoinesses d'Epinal

    lorraine,vosges,épinal,chanoinesses,chapitre,noble,église,noblesseL'histoire des chanoinesses d'Epinal a déjà fait l'objet de plusieurs ouvrages d'érudits ou d'historiens. On croyait tout savoir - ou presque - sur ces dames nobles qui hantèrent durant des siècles rues et ruelles autour de la basilique Saint-Maurice... Or, dans cet ouvrage, Marie-France Grandclaudon n'a pas fait oeuvre d'historienne, au sens universitaire du terme. Parce qu'elle n'est pas historienne de formation tout simplement. Sa rencontre avec les chanoinesses d'Epinal serait plutôt le fruit du hasard. Celui d'un contract quasi charnel. En effet, durant sa vie professionnelle, elle occupa un local commercial qui fut le dernier hôtel abbatial du chapitre spinalien au XVIIIe siècle...

    Il n'en fallait pas plus pour que notre amoureuse de ces dames nobles parte sur les routes de France et d'Europe à la recherche des familles qui donnèrent des centaines de chanoinesses à la Cité des Images. Elle se découvre une véritable vocation de chercheuse et de généalogiste, se nourrissant aux meilleures sources, celles des archives départementales de Lorraine mais aussi d'Alsace, de Bourgogne et de Franche-Comté. Marie-France Grandclaudon va rassembler une masse d'informations généalogiques impressionnantes au gré de ses rencontres avec les descendants des nobles dames d'Epinal. Ce sera également une quête de tableaux et de portraits inconnus jusqu'alors qui représentent certaines de ces dames. Le livre en reproduit de nombreux découverts en France mais aussi au Luxembourg, en Allemagne et en Italie.

    Elle nous livre en quelque sorte la mémoire familiale du chapitre noble d'Epinal, enrichissant ainsi judicieusement les recherches des historiens sur le sujet. Son ouvrage est aussi un bel outil de travail pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de ces filles de noble extraction, ouvertes sur le monde mais qui consacrèrent leur vie à la prière, du XIIIe au XVIIIe siècle. A l'image de celles de Remiremont, Poussay ou Bouxières-aux-Dames.

    Loin d'être un conte de fée, l'histoire des chanoinesses est aussi un peu celle d'Epinal.

     

    ‡ Il était une fois les chanoinesses d'Epinal, Marie-France Grandclaudon, 2012, 120 p., ill. (18,50 €).

    L'ouvrage peut être commandé directement auprès de l'auteur (précisez vos coordonnées postales et joindre votre règlement) : Marie-France Grandclaudon, 8 place de l'église, 88000 CHANTRAINE.

  • Le Pays Lorrain : Jeanne d'Arc vue de Lorraine

    lorraine,le pays lorrain,nancy,musée lorrainLe numéro automnal du Pays Lorrain, revue trimestrielle du Musée Lorrain de Nancy, consacre encore de nombreuses pages à notre héroïne nationale Jeanne d'Arc - pour conclure l'année du 6ème centenaire de sa naissance - avec une approche par des objets rares, des repères discrets et des épisodes de l'histoire locale faisant référence à Jeanne.

    Par ailleurs, le sommaire est riche de plusieurs contributions qui vous feront découvrir des aspects méconnus de l'histoire de la Lorraine : le "grand dérangement" : grandeur et misère des serviteurs de la Maison de Lorraine (1736-1780) ; François-Etienne de Lorraine, un empereur homme de sciences ; les voyages de l'impératrice Marie-Louise en Lorraine (1810-1812) ; la place Stanislas sous la Restauration et la Monarchie de Juillet ; Jeanne d'Arc vue du Sud : la mémoire méridionale de la Bonne Lorraine ; Victor Grignard, professeur à la Faculté des Sciences de Nancy reçoit le prix Nobel de chimie en 1912 ; les Trois-Evêchés, histoire et vocabulaire ; Dom Calmet, abbé de Senones : son élection et les premières difficultés.

    Et les rubriques habituelles : les chroniques régionales, la vie du Musée Lorrain, les publications récentes.

     

    ‡ Abonnement au Pays Lorrain : 39 €, 4 numéros. Coordonnées postales et règlement à adresser à : Le Pays Lorrain, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY. En vente au numéro à l'accueil du Musée Lorrain.

  • Luthiers, de la main à la main

    lorraine,vosges,mirecourt,lutherie,luthiers,main,archèterie,musée de la lutherie et de l'archèterie françaisesDans le contexte artisanal, le terme "main" ne désigne pas le seul organe préhensile par lequel se concrétise l'activité, mais sert à qualifier, par métonymie, un luthier : un bon luthier est une bonne main. Or, ce qui circule entre des individus fait l'objet aussi bien de persistances que de transformations : les connaissances, les idées, les pratiques ne se transmettent pas sans modifications.

    En restituant chacune à leur manière un versant de l'expression "de la main à la main", les contributions réunies dans cet ouvrage - qui constitue un extraordinaire catalogue de l'exposition présentée cet été au musée de la lutherie et de l'archèterie françaises à Mirecourt (Vosges) - participent de ce processus de médiation : elles proposent au lecteur d'emprunter diverses voies menant à une meilleures compréhension de cet univers où les hommes et les objets forment une seule et même entité.

    Les auteurs, aux parcours contrastés (chercheurs, historiens, luthiers), proposent ainsi une multiplicité d'approches susceptibles chacune d'offrir un regard singulier sur la transmission. Les textes ont été regroupés en deux parties : les premiers étudient des artefacts (les instruments eux-mêmes et les archives) pour éclairer d'anciens traits d'une profession et certaines de ses évolutions ; les seconds considèrent les activités et les paroles artisanes et musiciennes pour mieux comprendre l'objet lui-même.

    Bref, dans ce magnifique catalogue, le lecteur découvrira la grande histoire de la lutherie à Mirecourt qui passe aussi par les grandes familles de luthiers et fabricants de guitares, celles qui ont fait la réputation de la cité vosgienne et lui ont donné ses lettres de noblesse.

     

    ‡ Luthiers. De la main à la main, Valérie Klein et Baptiste Buob (dir.), éditions Actes Sud / Musée de Mirecourt, 2012, 187 p., (39 €).

  • Nouvelle histoire de la Révolution française

    révolution.jpgLa Révolution n'a pas été la réalisation d'un seul projet, incarné par un seul groupe, mais la rencontre de projets réformateurs et utopiques concurrents, dans un pays fragmenté par de fortes identités régionales, religieuses et politiques. Ce livre, appuyé sur une vaste bibliographie tant française qu'étrangère et laissant la place aux apports anglo-saxons, invite à une nouvelle lecture des années 1770 à 1802 autour de quatre grands moments qui on donné à la France cette histoire à la fois chaotique et exceptionnelle.

    La Révolution par le haut, initiée par Louis XV et maladroitement reprise par Louis XVI, échoue sur le coup de force magistral de 1789. S'ouvre alors cette "révolution-régénération" attendue par la quasi-totalité des Français, dernière des révolutions du monde atlantique. La véritable révolution commence en 1792, conduite par des hommes qui inventent de nouvelles règles de vie. La violence, qui échappe au contrôle de l'Etat, permet la victoire nationale mais ruine l'unité du pays. Après l'élimination de Robespierre, la stabilisation recherchée par des groupes rivaux réussit à souder la nation mais bute sur des révolutions de palais jusqu'à confier l'Etat à un général charismatique.

    C'est en rendant compte de cette complexité que le présent ouvrage montre comment la France et au-delà le monde entre dans la modernité.

    L'auteur, Jean-Clément Martin, est professeur émérite de l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne. Il a publié notamment le Dictionnaire de la Contre-Révolution.

     

    ‡ Nouvelle histoire de la Révolution française, Jean-Clément Martin, éditions Perrin, 2012, 636 p. (27 €).

  • Marie-Thérèse d'Autriche

    marie thérèse autriche.jpgMarie-Thérèse d'Autriche est un personnage qui est particulièrement cher aux Lorrains : c'est en effet la fondatrice de la dynastie des Lorraine-Habsbourg par son mariage en 1736 avec François-Etienne de Lorraine, dernier duc héréditaire des duchés de Lorraine et de Bar.

    Marie-Thérèse siège au panthéon de l'Europe monarchique. En accédant au trône en 1740 à la mort de son père, l'empereur Charles VI, la plupart des souverains européens lui dénient le droit de succéder à son père et doutent de sa longévité. D'une énergie indomptable, la mère de Marie-Antoinette n'en parvient pas moins à s'imposer et règnera plus de 40 ans en conjuguant réforme intérieure avec succès militaires et diplomatiques.

    Mais les tensions avec ses voisins ne cessèrent pas pour autant et Marie-Thérèse continua de lutter pour préserver l'intégrité du royaume des Habsbourg. Malgré cela, l'histoire a retenu d'elle l'image d'une reine digne, puissante et ambitieuse, qui a osé tenir tête aux monarques de l'époque.

    Marie-Thérèse réussit à poser les fondements de l'Autriche moderne et redonné à Vienne sa place dans le concert des monarchies européennes. Son illustre descendant, l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine (1912-2011), en fut le digne héritier ainsi qu'un fervent ami de la Lorraine.

     

    ‡ Marie-Thérèse d'Autriche, Jean-Paul Bled, éditions Perrin, coll. Tempus, 2012, 526 p. (11 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 16 : "Fidélité au passé, exemple pour l'avenir"

    NRL16.jpgDans ce numéro automnal de La Nouvelle revue lorraine, Jean-Marie Cuny rappelle l'esprit de cette publication bimestrielle, en faisant sienne la devise du 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg : "Fidélité au passé, exemple pour l'avenir".

    Et le sommaire en donne une brillante illustration, rappelant histoires et anecdotes de notre Lorraine d'hier pour mieux instruire les générations d'aujourd'hui et de demain. Vous y lirez notamment :

    - la Lorraine artiste : le peintre Sophie Guinzbourg

    - les halles de Vézelise

    - le 5e festival "Nancy-Jazz-Pulsations" de 1982

    - des gallo-romains médiomatriques en cure à Bourbonne-les-Bains

    - un illustre exilé : Rabelais à Metz

    - Jacques d'Arc

    - 50e anniversaire de la fin de l'Algérie française : les Alsaciens et les Lorrains en Algérie

    - un Lorrain gouverneur du Sénégal au XVIIIe siècle

    - le pont de Pont-à-Mousson

    - le 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg

    - le jardin du Maxime

    - japonisme et faïences de Lunéville

    Et les habituelles rubriques : l'édito', les info's, les livres, les nouvelles du Jean-Marie...

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine est en vente en librairie ou par abonnement (38 € pour 6 numéros). Adressez vos coordonnées postales et votre règlement à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Le terroriste noir

    terroriste noir.jpgTout commence en lisière d'une forêt vosgienne, un jour de 1940, quand un père et son fils partis cueillir des champignons tombent par hasard sur un "pauvre nègre" endormi au pied des arbres. Conduit au village de Romaincourt (alias Tollaincourt, dans le canton de Lamarche), ce jeune Guinéen adopté en France à l'âge de 13 ans, à la fois austère et charmeur, y fera sensation.

    Mais ce n'est qu'un début : en 1942, il entre en contact avec la Résistance locale et crée un des premiers maquis de la région. Lancés sur ses traces, les Allemands l'appelleront "le terroriste noir".

    Qui a trahi Addi Bâ ? Une de ses nombreuses amantes ? Un collabo professionnel ? Ou tout simplement la rivalité opposant deux familles aux haines séculaires ? A travers cette figure fascinante, c'est tout un pan méconnu de notre histoire qui défile : ceux que l'on appelait les tirailleurs sénégalais. C'est aussi la vie quotidienne de la population d'un village de l'ouest vosgien, évoquée par Tierno Monénembo avec une verve irrésistible... comme s'il s'agissait d'un village africain !

    L'auteur nous conte l'histoire d'un soldat guinéen, Addi Bâ, qui, après la débâcle, s'installa au village de Tollaincourt, dans l'ouest des Vosges, à proximité de Lamarche. Il prit la tête d'un maquis avec Marcel Arburger. Arrêté par l'occupant, il est exécuté en décembre 1943 à Epinal.

    Un roman historique pour ne pas oublier.

    L'auteur, Tierno Monénembo, est né en Guinée en 1947. Il a reçu le prix Renaudot pour son dernier roman, Le Roi de Kahel (2008).

     

    ‡ Le terroriste noir, Tierno Monénembo, Seuil éditions, 2012, 225 p. (17 €).

  • Jeanne d'Arc, la chanson et la geste

    jeanne d'arc.jpgJeanne la Pucelle, "Jeanne sans portrait, sans sépulture" selon André Malraux, Jeanne le plus grand soldat de France, en pleine guerre de Cent Ans...

    Par un grand jour d'été dans le jardin familial à Domremy, à treize ans, Jeanne est foudroyée par le "mystère", ses voix, l'ange... A dix-sept ans, elle obtient à Vaucouleurs un habit d'homme, un cheval, une petite troupe et serend ainsi à Chinon... Elle reconnaît le Dauphin. Ebranlé, convaincu, il lui fournit une armée, une armure, cet étendard qu'elle adore. C'est la victoire. A dix-huit ans, Jeanne est au fait de son triomphe et veux achever sa "mission".

    Puis c'est la disgrâce, les trahisons. L'échec devant Paris. Condamnée au bûcher pour hérésie, Jeanne est brûlée vive. Son dernier cri est "Jésus !". Elle avait dix-neuf ans.

    1456 : le roi demande le procès en réhabilitation de Jeanne. La "Nation France" est née. En 1920, l'Eglise l'a canonisée faisant de Jeanne d'Arc la seconde patronne de la France.

    Hortense Dufour signe avec cet ouvrage une biographie époustouflante où s'entrecroisent toutes les fougues, le sacré, le profane, la douceur et la férocité des jours. Elle est allée aux sources originelles - c'est-à-dire celles issues des procès de condamnation et de réhabilitation - pour nous faire partager la geste de Jeanne.

     

    ‡ Jeanne d'Arc, la chanson et la geste, Hortense Dufour, éditions Flammarion, 2012, 704 p., ill. (24,90 €).

  • Renaissance dans les Vosges

    renaissance vosges.jpgAprès Renaissance en Meuse (et en attendant Renaissance en Meurthe-et-Moselle et Renaissance en Moselle !), La Gazette lorraine propose un hors-série sur la présence de l'architecture Renaissance dans l'actuel département des Vosges.

    La Lorraine ne figure pas au palmarès des régions labellisées "patrimoine et tourisme Renaissance". Ce qui ne signifie pas que ce style, venu d'Italie et des Flandres au XVIe siècle, contemporain de l'Humanisme, soit absent de notre région.

    Avec ce volume consacré à la Renaissance dans les Vosges, c'est un patrimoine plutôt discret et méconnu, mais réellement bien présent qui s'offre à la découverte.

    Si les châteaux ont été les premiers à être dévastés par les conflits de l'époque monderne, les villes et bourgs vosgiens ont, plus qu'ailleurs en Lorraine, souffert des incendies, des pillages et des destructions qui firent disparaître des quartiers entiers, les privant ainsi d'ensembles urbains médiévaux et Renaissance. Il reste cependant de très belles demeures urbaines isolées et les remarquables ensembles de Neufchâteau ou encore de Châtillon-sur-Saône, de Saint-Julien ou de Rambervillers.

    C'est finalement dans l'art religieux, des portails somptueux aux plus modestes croix de villages en passant par la statuaire, que l'art de la Renaissance, qui perdurent encore largement dans la première moitié du XVIIe siècle en Lorraine, se donne aujourd'hui le plus à voir dans les Vosges.

    Un ouvrage remarquablement mis en page et agréablement illustré. Indispensable pour mieux connaître les Vosges... qui ne se résument pas au massif montagneux et à ses pistes de ski !

     

    ‡ Renaissance dans les Vosges, Isabelle Chave et Florence Daniel-Wieser, hors-série de La Gazette lorraine, 2012, 83 p., ill. (12 €).

  • Le Pays de Dompaire, actes des Journées d'études vosgiennes 2011

    dompaire.jpgLes actes des Journées d'études vosgiennes 2011 tenues à Dompaire et Ville-sur-Illon sont parus.

    Des milieux de vie et des paysages variés, un patrimoine souvent méconnu, des familles illustres et des personnages influents qui ont marqué de leur empreinte l'histoire locale, un rayonnement spirituel intense : les Journées d'études vosgiennes d'octobre 2011 ont permis de faire découvrir au grand public les richesses parfois insoupçonnées du Pays de Dompaire. Les auteurs de ces communications, universitaires, enseignants, étudiants, membres d'associations passionnés d'histoire, développent dans ces actes les thèmes essentiels à la connaissance de ce canton vosgien rural, mais placé sous l'ombre portée d'Epinal.

    L'ouvrage part de la découverte des trois principaux volets du patrimoine local. D'abord, le patrimoine religieux auquel appartient le chant grégorien réhabilité par dom Pothier. Ensuite, le patrimoine civil : le bourg castral médiéval de Dompaire, l'habitat rural traditionnel des maisons à charri, les anciens moulins égrenés sur les ruisseaux et encore la brasserie de Ville-sur-Illon devenue écomusée. Enfin, l'affichage du pays grâce aux présentations du relief, de la géologie, de l'hydrologie, des paysages et de leur mise en valeur actuelle, des activités agricoles anciennes telle que la vigne.

    Le rappel de tous ces legs n'a de sens que par l'évocation des hommes qui ont contribué à façonner, administrer le territoire au cours de l'histoire. Du Moyen Âge à la Révolution s'illustrent les lignées seigneuriales des Ville, Livron et Canon, trois sagas familiales qui ont régenté une grande partie du territoire. Enfin, aux XIXe et XXe siècles, les familles Résal et Mathis, Jean Leroy, les brasseurs de Ville, ont occupé une place éminente dans la vie politique et le développement économique du territoire.

    Ce livre ne saurait être refermé sans parler de quelques portraits inattendus. C'est Antoine de Ville, seigneur de Domjulien qui s'illustre comme alpiniste au XVe siècle, Jean-Baptiste Tournay, soldat de la guerre de Sept Ans, ou l'abbé Louis, curé de Gugney-aux-Aulx à la veille de la Révolution. Clôturé par l'évocation de la bataille de Dompaire de septembre 1944, ces actes offre au total trente-quatre contributions qui constituent un beau florilège consacré à faire connaître et aimer le Pays de Dompaire.

     

    ‡ Le Pays de Dompaire, Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson (dir.), Actes des Journées d'études vosgiennes des 14, 15 et 16 octobre 2011, 2012, 559 p., ill., cartes (35 €). 

  • L'absolutisme au miroir de la guerre : le roi et Metz (1552-1661)

    metz.jpgEn 1661, Louis XIV, une fois Mazarin décédé, souverain désormais absolu entend se réserver le moindre acte d'autorité. L'ambition tranche avec les pratiques qui s'étaient imposées durant la guerre franco-espagnole (1655-1659) : non seulement le roi ne délivrait pas toutes ces "sauvegardes", des protections accordées en son nom, mais les secrétaires d'Etat eux-mêmes peinaient à les contrôler ; ils devaient aussi, avec les communautés du royaume, constamment négocier la charge des quartiers d'hiver et des passages de troupes.

    Les sauvegardes militaires constituent le coeur de cet ouvrage. Sur les frontières du nord-est du royaume, et durant le conflit, elles s'érigèrent comme l'outil d'une régulation endogène de la violence : les gouverneurs de places les levaient en toute indépendance sur les territoires espagnoles ; les provinces, les villes voire les villages, d'eux-mêmes, les négociaient avec les pouvoirs ennemis. Une inattendue division de la souveraineté se fit ainsi jour. Jointe à l'infinie négociation des décisions royales, elle questionne à nouveau la construction de l'absolutisme.

    Par l'intégration étroite des champs militaires et urbains, par les abords micro-historiques et les éclairages multiscalaires reliant l'échelle locale aux lieux de pouvoirs nationaux et internationaux, et du point de vue d'une ville placée à la pointe de l'effort militaire du royaume, Metz, conquise en 1552 puis intégrée en 1648 à la France, ce texte, de Louis XIII à Louis XIV, de Richelieu à Mazarin, ambitionne d'articuler ces étranges pratiques du politique et de la guerre.

    Avec cette étude, le lecteur revit maints aspects de la guerre de Trente Ans en Lorraine vue du côté français.

     

    ‡ L'absolutisme au miroir de la guerre. Le roi et Metz (1552-1661), Martial Gantelet, PUR, 2012, 446 p., cartes (22 €).

  • Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957)

    indochine.jpgLa guerre d'Indochine reste un conflit mal connu du grand public. Les questions mémorielles qui l'entourent semblent moins brûlantes dans la société française contemporaine que celle autour de l'autre conflit de décolonisation qui l'a immédiatement suivi, la guerre d'Algérie. La distance, physique et intellectuelle, séparait les Français de cette guerre. De plus, les combats étaient menés par des soldats volontaires et n'impliquaient donc pas la population à la manière des appelés du contingent envoyés en Algérie.

    Et pourtant, entre 1945 et 1957, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient a perdu quelque 100 000 hommes. Parmi ces victimes militaires, 265 Vosgiens sont tombés en Indochine. Ce chiffre est l'un des plus élevé des départements français.

    Comme le rappelle Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges, dans sa préface, "cet ouvrage est le fruit d'un long travail de recherches et de collecte. Il vient saluer la mémoire des soldats nés dans les Vosges, qui se sont engagés dans la guerre d'Indochine et qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de ce conflit."

    En parcourant ce nécrologe, le lecteur remarquera que ce sont des volontaires de tout âge et de toute condition sociale qui ont participé à ce conflit du bout du monde, reflétant la sociologie de la population vosgienne de l'époque.

    Ce mémorial doit contribuer à entretenir le souvenir de ces hommes et à transmettre leur idéal de liberté et d'amour de la Patrie à nos enfants.

    Un classement des militaires par commune de naissance constitue la trame de cet ouvrage ; Pour chacune des victimes, une notice rappelle son état civil, sa situation militaire et ses états de service, et les conditions de son décès.

     

    ‡ Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957), Brigitte Préau et Romain Sertelet, ONAC Vosges,, 2012, 283 p.

  • Nancy, de l'ombre à la lumière

    nancy ombre.jpgNancy reste pour beaucoup indissociable de la place Stanislas réputée bien au-delà de nos frontières. Joyau de l’architecture du Siècle des Lumières, elle éblouit tant par sa perfection qu’elle aveugle les autres réalisations qui pourtant foisonnent dans l'ancienne cité ducale.

     

    Qu’il soit question des vestiges de l’époque médiévale, du palais ducal, des hôtels Renaissance ou de l’urbanisme novateur de l’École de Nancy, c’est une ville aux multiples visages et d'une grande richesse patrimoniale qu'il est donné de découvrir.

     

    Attachante, jeune, dynamique, certains diront « irrésistible », Nancy l’est pour toutes ces raisons, parce qu’elle ne cesse depuis qu’elle a jailli des prémices du Moyen Âge, d’inspirer une certaine idée de la Lorraine.

     

    Cet ouvrage, agréablement illustré, nous invite à découvrir son évolution, son identité et son patrimoine foisonnant.

     

     

    ‡ Nancy, de l’ombre à la lumière, Kévin Alexandre Kazek, éditions Serpenoise, 2012, 135 p., ill. (30 €).

  • Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945)

    journal resistant.jpgEtienne Rohr, né en 1920, est un jeune homme originaire d'Hagondange, en Moselle. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il décroche son diplôme d'instituteur et reste enseigner dans sa région d'origine, après l'invasion allemande de 1940 puis l'annexion de son département au Reich.

    Sa rencontre avec Madeleine, qui deviendra sa femme après la guerre, est décisive et l'incite à s'engager dans la lutte contre l'occupant.

    Français et patriote dans l'âme comme toute sa famille, Etienne commence d'abord par organiser une petite résistance avec ses amis. Mais, après l'arrestation de sa fiancée et le durcissement de la répression, il se voit contraint de fuir sa ville pour la Corrèze, où il continue le combat, cette fois, en prenant les armes et en incorporant la Brigade indépendante Alsace-Lorraine dirigée par André Malraux.

    Ce journal est le récit de son quotidien depuis le début de ce conflit mondial jusqu'au retour des camps de Madeleine.

     

    ‡ Dans l'ombre nous vaincrons. Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945), Caroline Gérard, éditions Serpenoise, 2012, 150 p., ill. (15 €).

  • La jeunesse d'Henri Poincaré racontée par sa soeur

    lorraine,nancy,henri poincaré,université,mathématicien,philosophe,savant,boutrouxHenri Poincaré, dont on célèbre cette année le 100e anniversaire de sa disparition, fut probablement l'un des derniers grands savants universels. Mathématicien, physicien, philosophe, on lui doit des contributions essentielles dans ces domaines et, notamment, dans la théorie de la relativité restreinte. En philosophie, ses ouvrages rencontrèrent un vif succès auprès du grand public et exercèrent une profonde influence sur les épistémologues du XXe siècle.

    Cent ans après sa mort, son oeuvre reste encore vivace et suscite toujours de nombreux développements. Cependant, si l'on exclut les notices et éloges publiées juste après sa mort ou les textes d'hommage rassemblés lors de la célébration du centenaire de sa naissance en 1954, les ouvrages biographiques sur Henri Poincaré demeurent rares.

    Ce livre vient combler un manque dans ce domaine. En 1913, Aline Boutroux, soeur d'Henri Poincaré et épouse du philosophe Emile Boutroux, rédigea ses souvenirs de jeunesse, sous le titre Vingt ans de ma vie, simple vérité. Ce texte est demeuré inédit jusqu'à aujourd'hui, circulant seulement dans un cercle familial ou chez les spécialistes de Poincaré. Bien qu'il ne s'agisse pas à strictement parler d'une biographie d'Henri Poincaré, ce texte relate les années de jeunesse et de formation du mathématicien à Nancy puis à Paris jusqu'à la fin des années 1870. Il offre également de précieux détails sur sa famille, sur son milieu social et culturel, sur les événements qui marquèrent Nancy durant cette période, ainsi que sur son éveil précoce à la pensée philosophique.

    Traversé par la chute du Second Empire, la guerre de 1870 et l'installation de la Troisième République, ce récit de vie intéressera tout autant les historiens des sciences que les historiens généralistes et, bien sûr, tous les Lorrains !

     

    ‡ Aline Boutroux. Vingt ans de ma vie, simple vérité. La jeunesse d'Henri Poincaré racontée par sa soeur (1854-1878), Laurent Rollet (présenté par), éditions Hermann, 2012, 350 p., ill. (29 €).

     

  • Le colonel Adrien Henry, un Meusien au coeur des deux guerres

    lorraine,meuse,lacroix sur meuse,colonel,adrien henry,gendarmerie,de gaulle,pétain,1914 1918, 1939 1945Qui est le colonel Adrien Henry, un simple cultivateur de Lacroix-sur-Meuse né en 1888, devenu l'un des militaires le plus décorés de France ?

    Mobilisé comme sergent au 161e régiment d'infanterie de Saint-Mihiel, en Meuse, il est de toutes les grandes batailles de 1914-1918. Blessé à quatorze reprises, devenu capitaine à la fin de la Grande Guerre, il participe alors aux engagements de l'armée française en Pologne et en Rhénanie où il côtoie le colonel De Gaulle.

    Passé dans la gendarmerie, il commande la compagnie de l'Indre à la veille de la Seconde Guerre mondiale et au moment de la débâcle, avec ses gendarmes, il fait face à l'ennemi. Bien que connaissant personnellement le maréchal Pétain depuis Verdun, il est mis à la retraite car il n'a voulu lui accorder sa confiance. Il va alors entrer activement dans la résistance dans la région de Châteauroux et lutter contre l'activisme communiste. Pourchassé par les Allemands et la Milice de Darnand, il renseigne les Alliés permettant la reddition d'une colonne SS de 1800 hommes.

    Grand officier de la Légion d'honneur, cité à l'ordre de l'armée, il est titulaire de plus d'une trentaine de décorations. Venu prendre sa retraite en Lorraine, il décède à Commercy en 1963.

    Le lecteur suivra le parcours étonnant d'un sous-officier devenu rapidement officier d'infanterie puis de gendarmerie lors de périodes particulièrement violentes.

    Ses fils et petit-fils ont réalisé un remarquable travail de collecte et de synthèse des Mémoires rédigées par le colonel Henry afin de restituer les étapes d'une vie dévouée totalement à sa patrie.

     

    ‡ Un Meusien au coeur des deux guerres. Mémoires du colonel Adrien Henry - 1914-1918 et 1939-1945, Michel et Frédéric Henry (présenté par), éditions Ysec, 2012, 263 p., ill. (18 €).

  • Les Cahiers de La Mothe n° 4 sont parus

    cahiers la mothe.jpgC'est devenu un rendez-vous attendu. Chaque été, à l'occasion de la fête de la cité de La Mothe, l'association éponyme sort ses Cahiers annuels.

    Faut-il pleurer sur les ruines de cette antique cité fortifiée lorraine ? Sûrement pas. Tous les historiens, archéologues, érudits, passionnés qui contribuent à ces Cahiers nous prouvent que La Mothe vit toujours ; elle vit à travers ses pierres enfouies sous la végétation et ses archives, mémoire de cette cité martyre conservée pieusement pour que son souvenir ne s'estompe point.

    Au sommaire de ce 4ème opus :

    - "Il faut raser La Mothe" : la génèse de la décision

    - Le dénombrement de Louis de Saint-Loup pour Outremécourt du 1er octobre 1574

    - La construction de la boucherie de La Mothe et l'organisation de la profession

    - Le bastion Saint-Nicolas

    - La Mothe en 3D

    - Autour du siège de 1645 : Les Lavaulx et leur alliance Montarby

    - Elégie sur la ruine de La Mothe

    - Un curieux procès à La Mothe en 1606 : les filles "débordées"

    Et la chronique mothoise 2011.

    Avec ces Cahiers, malgré les ruines, malgré l'oubli et la végétation envahissante, la vie de la vieille cité du Bassigny lorrain continue. Ces contributions permettent de mieux connaître - et faire connaître - l'histoire de La Mothe. Ce qui prouve que même les ruines peuvent renaître !

     

    ‡ Les Cahiers de La Mothe, n° 4, 2012, Association Pour La Mothe, 95 p. (10 €).

  • La vraie mission de sainte Jehanne d'Arc

    lorraine,domremy,jeanne d'arc,charles VII,sacre,mission,divine,christ,royaume de franceOn croit tout savoir sur sainte Jehanne d'Arc. Et si on n'avait pas compris la raison fondamentale de sa mission ? Louis-Hubert et Marie-Christine Remy proposent un essai sur un événement johannique qui fixe sa véritable mission auprès du Dauphin, mission d'essence surnaturelle, répondant aux injonctions de ses voix célestes : faire sacrer roi de France le futur Charles VII.

    Dans cette approche historico-spirituelle, les auteurs développent la théorie de la "triple donation" par laquelle Jehanne, investit de sa mission divine, se fait attribuer mystiquement le royaume de France par le futur roi puis, Jehanne reine de France l'espace d'un instant, dédie le royaume des lys au Christ avant de le réatribuer au Dauphin. Cela s'est passé à Saint-Benoît-sur-Loire le 21 juin 1429. Un document, retrouvé par les auteurs dans les archives secrètes du Vatican, en apporte la preuve.

    Ainsi, le « roi de Bourges », comme on le surnomme par dérision, voit sa légitimité renforcer grâce à l'intervention de Jehanne d'Arc, une jeune fille venue des marches de Lorraine...

    Cet ouvrage, original et surprenant à bien des égards par ses éclairages, veut avant tout réhabiliter la mission divine de Jehanne ; explication soigneusement ignorée - voire écartée - par l'historiographie laïciste moderne. En tout cas, il ne ressemble à aucun autre livre - et ils furent pléthores ! - publié durant cette année du 6ème centenaire de Jehanne "la Bonne Lorraine".

     

    ‡ La vraie mission de sainte Jehanne d'Arc, Louis-Hubert et Marie-Christine Remy, éditions ACRF, 2012, 395 p., ill. (20 €).

  • Contes de Lorraine

    contes lorraine.jpgLes éditions Ouest-France proposent dans sa collection "Les grandes collectes" de rassembler les oeuvres des folkloristes de nos régions. 

    Emmanuel Cosquin, folkloriste lorrain du dernier quart du XIXe siècle, a donné une oeuvre exceptionnelle par sa qualité, sa rigueur et son ampleur : il ne s'est pas contenté d'offrir l'une des plus belles collectes de contes de France, il s'est appliqué à recueillir avec le plus grand soin le patrimoine oral d'un unique village - Montiers-sur-Saulx, dans le sud-ouest meusien - et à le mettre en relation avec des milliers de contes du monde entier. Les Contes de Lorraine de Cosquin peuvent être répartis selon une typologie spécifique ; contes merveilleux, contes d'animaux, contes-nouvelles, contes facétieux, randonnées et légendes.

    Ainsi, ses Contes de Lorraine parus en 1886 restent-ils un monument du conte français ouvrant sur des recherches passionnantes.

    Les Contes de Cosquin sont présentés par Nicole Belmont, anthropologue et directrice d'études à l'Ecoles des hautes études en sciences sociales, et par Françoise Morvan, directrice de la collection "Les grandes collectes".

     

    ‡ Contes de Lorraine d'Emmanuel Cosquin, Nicole Belmont et Françoise Morvan (présenté par), éditions Ouest-France, 2012, 352 p. (17,50 €).