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trèves

  • Saint-Dizier (52) : première exposition nationale consacrée à l’Austrasie, un royaume mérovingien oublié

    L'anneau de saint Arnould, évêque de Metz.

    Le clin d’œil est tentant. « L’Aquitaine, la Bretagne, la Bourgogne sont des noms mérovingiens. L’Austrasie a raté sa chance », s’amuse l’historien spécialiste français du haut moyen âge, Bruno Dumézil. Le nom tellement commun « Grand Est » l’a emporté, de loin devant celui d’Austrasie, pour baptiser la nouvelle région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine… Mais l’occasion était belle : Saint-Dizier présente depuis le 16 septembre l’exposition « Austrasie, un royaume mérovingien oublié ». Pour mieux rappeler qu’il s’agissait « d’un royaume brillant. On a voulu faire de cette Austrasie un monde de barbares, a commenté le professeur Dumézil. Ce n’était pas une société plus violente que d’autres ». Et la nôtre en particulier.


    À l’image de la reine Brunehaut. Elle a dominé trois générations d’Austrasiens, a apprécié le président du Conseil régional Grand Est Philippe Richert. Certes, il y a eu mort d’hommes. Mais c’est elle qui avait, entre autres, « interdit qu’une femme puisse être mariée contre son gré ».


    Visible jusque fin mars 2017, cette exposition, labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture, est la première consacrée au berceau de la dynastie mérovingienne. Des Francs qui régnaient alors sur un Est bien plus grand que l’actuel puisqu’il s’étendait, grosso modo, de la mer du Nord et l’Adriatique. Pour l’Austrasie, la période de fort rayonnement va de 511 et 717. Et les villes capitales s’appelaient Trèves, Reims et Metz.


    Les objets archéologiques exceptionnels, prêts de grands musées européens, bénéficient d’une scénographie qui tient tout à la fois du Game of thrones, de l’émotion et de la pédagogie. La tombe du petit prince de Cologne s’accompagne d’armes (francisque, lance, casque…) à sa taille. Éloquents aussi, l’anneau du saint évêque Arnoul de Metz ou encore les bijoux de la dame de Grez-Doiceau. L’imaginaire d’un royaume barbare est mis en valeur. La vie quotidienne, l’organisation sociale, économique et culturelle également. L’Austrasie s’inscrit dans « une période de basculement entre l’Antiquité et le Moyen Âge, a expliqué le député-maire de Saint-Dizier, François Cornut-Gentille. Ce n’est pas sans écho dans un monde qui est en train de basculer ».


    L’expo rejoindra ultérieurement le musée national d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye. Le fait que Saint-Dizier en soit le pivot se justifie par l’histoire : les premières découvertes archéologiques y datent de 1842. Elles se sont accélérées ces dernières années, grâce à l’Inrap. Plusieurs sépultures aristocratiques du VIe siècle, et un cheval, ont été mises au jour. La découverte d’une élite franque dans cette cité haut-marnaise a déjà été à l’origine de l’exposition « Nos ancêtres les barbares » qui avait attiré 35 000 visiteurs.


    Les Austrasiens, des ancêtres pas si barbares que ça en fin de compte !

    [d’après ER]

  • La primitive Eglise en Moselle

    moselle.jpgLa revue Connaissance des Pères de l'Eglise consacre un numéro consacré à la christianisation du pays mosellan. La Moselle, chantée par le poète latin Ausone au IVe siècle, a eu un rôle important dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Région carrefour, elle avait une place de premier ordre dans l'Empire romain, comme en témoigne la ville de Trèves qui a été une colonie romaine dès le Ier siècle et qui est devenue, en 337, l'une des capitales de l'Empire d'Occident. Constantin y avait fait reconstruire la ville : l'amphithéâtre, les thermes, le cirque, les basiliques jumelles devenues la cathédrale Saint-Pierre et l'église Notre-Dame...

    Au fil des pages, on apprendra qu'Ambroise de Milan est né à Trèves en 340 et qu'il y est revenu en 383-384 pour plaider la cause de l'empereur de Milan auprès de Valentinien. D'autre Pères de l'Eglise primitive, comme Salvien de Marseille, sont également nées à Trèves et d'autres y sont passés : Athanase en 336-337 par exemple, ou Paulin, évêque de Trèves, qui connut l'exil pour avoir refusé l'arianisme. Son corps repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Paulin de Trèves.

    On découvrira encore l'histoire de la Sainte Tunique qui aurait été ramenée à Trèves par l'impératrice Hélène.

    Le site archéologique de Bliesbruck-Reinheim porte lui aussi des marques de christianisation dès le IIIe siècle. C'est aussi à cette époque que l'on situe la christianisation de Metz par saint Clément. Une étude présente un élément majeur de l'Eglise primitive dans la cité des Médiomatriques : la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, édifice romain transformé en église au VIIe ou VIIIe siècle.

    Encore peu étudiée, la christianisation de la Moselle n'a pas fini de livrer ses secrets. Ce numéro de CPE y contribue à sa manière.

     

    ‡ Connaissance des Pères de l'Eglise, La Moselle, n° 129, mars 2013, éditions Nouvelle Cité, 64 p. (12 €). On peut s'abonner à la revue (1 an, 4 numéros, 44 €) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : Nouvelle Cité, Domaine d'Arny, 91680 BRUYERES-LE-CHÂTEL.

  • La Lorraine et les pays de la rive gauche du Rhin du 18ème siècle à nos jours

    sarre.jpgIl s'agit de la publication des Actes du colloque qui s'est tenu, à l'initiative du Comité d'Histoire régionale, en novembre 2010 à l'abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson.

    L'espace lorrain a entretenu au fil des siècles des relations complexes avec le monde germanique à la fois d'ordre culturel et linguistique puis politique. Les objectifs du colloque étaient limités à l'étude des relations durant la période moderne. On y appréhende toute la place tenue par les Lorrains dans cet espace germanique mais également l'influence des Rhénans, des Sarrois et des Bavarois du Palatinat en Lorraine depuis le XVIIIe siècle.

    Les communications traduisent aussi les phénomènes de longue durée qui cheminent dans les sociétés au fil des générations et qui éclairent les perceptions des Lorrains sur le monde rhénan et celles des Allemands des différentes époques sur la Lorraine et les Lorrains. Ainsi, sont abordés les questions religieuses et les relations entre les évêchés lorrains et allemands ou, encore, l'action de la République sous le Consulat en direction des protestants. Diplomatie et frontières sont abordées par le biais de la question de la Winterhauch, forêt des confins des duchés de Lorraine objet d'un conflit entre la France et l'Electorat de Trèves en 1766-1768. Histoire de frontières encore avec la problématique des relations transfrontalières entre la Moselle et les départements rhénans sous la Révolution et l'Empire ou durant l'annexion entre 1871 et 1918. La période contemporaine est envisagée sous l'angle des évacuations dans l'espace frontalier franco-allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

    ‡ La Lorraine et les pays de la rive gauche du Rhin (Sarre, Palatinat, pays de Trèves) du XVIIIe siècle à nos jours, François Roth (dir.), Edhisto, 2011, 139 p. (20 €).

  • Contrexéville, carrefour de voies romaines

    Avant que le projet Diabéticom ne rentre dans sa phase concrète, le secteur des lacs de la Folie qui l'accueillera a fait l'objet d'une expertise archéologique. Avec une découverte à la clé.

     

    degagement voie romaine contrex.jpgLes soupçons étaient bel et bien fondés. La presqu'île du lac inférieur de la Folie cache effectivement un superbe tronçon de voie romaine comme les archéologues le subodoraient.

     

    La découverte a été faite il y a peu, suite aux opérations de déboisement nécessaires à la conduite du projet Diabéticom sur le site de la Folie. Une équipe de l'Institut national pour la recherche archéologique préventive (INRAP) a, durant trois jours, expertisé une surface déboisée de 5.000 m² destinée à recevoir ultérieurement le complexe Diabéticom. Et a finalement mis à jour une portion de voie qui devait relier Corre, le dernier port sur la Saône, à Soulosse, le célèbre vicus commercial établi sur la grande voie impériale Lyon-Trèves.

     

    Les archéologues à l'œuvre sur le site de la Folie imaginaient bien que le travail de la terre ne serait pas vain dans la mesure où ils avaient déjà connaissance d'autres portions dans le périmètre. Gilou Salvini, président du Cercle d'études locales et archéologue bénévole, avait déjà eu l'occasion d'observer un bout de voie empierrée lors de la vidange du lac inférieur en 1995. En 2000, la fouille archéologique préventive menée par Karine Boulanger, de l'INRAP, avait donné lieu à une autre découverte de ce type. En plus des deux bâtiments ruraux gallo-romains situés sur l'emprise de la D 165, entre la BA 902 et l'usine Solocap, un tronçon de chaussée qui se dirigeait vers le lac a été dégagé et étudié.

     

    voie romaine contréville.jpgLe duo qui s'est retrouvé au bord des lacs tout récemment avec des représentants de l'INRAP et des bénévoles du Cercle d'études locales s'attendait donc à dénicher sur la presqu'île une autre partie de ce réseau routier. Un réseau dont l'usage se serait probablement arrêté à la fin de l'Empire romain quand de nouvelles agglomérations humaines ont été desservies par des routes toutes neuves aux itinéraires différents.

     

    Mais avant d'être boudée, la portion contrexévilloise du fameux vicus commercial a dû être particulièrement empruntée. Les pierres bien serrées les unes contre les autres, qui constituent la chaussée, font en effet apparaître par endroits des réparations qui marquent l'état de dégradation lié à une importante circulation.

     

    Après ces trois jours de labeur sur le site de la Folie, le secteur fouillé a été rebouché, le laissant ainsi à disposition des aménageurs. Car, ce tronçon de route aussi intéressant soit-il ne vient en rien compromettre les projets qui devraient voir le jour en lieu et place du réseau routier romain.

     

    [d'après Vosges Matin | 08.12.09]

  • 2 mai, "La Nuit des Cathédrales" : entre patrimoine architectural et quête spirituelle

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    [document : paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, cathédrale de Nancy]

  • 2 mai : « La nuit des cathédrales »

    Le 2 mai 2009 aura lieu la troisième « Nuit des Cathédrales ». Les cathédrales des frontières des diocèses de Liège, Luxembourg, Metz, Nancy, Strasbourg et Trèves laisseront leurs portes ouvertes jusqu’à minuit.

     

    Elles proposeront un programme culturel et spirituel varié avec concerts, expositions, conférences, spectacles, visites guidées, méditations, prières et temps de silence.

     

     

    Au départ était l’idée de réaliser un projet d’Église au-delà des frontières diocésaines et nationales : montrer que la culture et la spiritualité appartiennent bel et bien aux sources de la vie commune dans une Europe qui s’unifie de plus en plus. Quels autres lieux que les cathédrales, monuments religieux, culturels et historiques à la fois pouvait-on trouver pour symboliser cette présence dans la vie publique ? Quels meilleurs lieux que les cathédrales sont capables de renfermer en elles aussi bien les souvenirs des générations passées que les désirs et les espoirs des générations présentes ?

     

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    Dans chaque cathédrale participante, une équipe se charge indépendamment des autres de la préparation et de l’exécution d’un programme adapté aux besoins et possibilités du diocèse en question. La Nuit des Cathédrales devient ainsi à la fois un signe d’unité et un signe de diversité culturelle et spirituelle.

     

     

    A titre d’exemple, voici ce que propose le diocèse de Metz :

     

     

    18h00

    Accueil par le doyen du Chapitre, le chanoine Scheidt
    Introduction musicale : Œuvres de la Renaissance jouées par Olivier Wyrwas, à l’orgue du triforium suivies des Acclamations Carolingiennes chantées par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    18h30

    Visite commentée de la cathédrale par le chanoine Gabriel Normand, entrecoupée de trois pauses musicales
     Zoran Matau, musiques médiévales à l’orgue du triforium ;
     Claire Secordel, flûte à bec ;
     Cyrielle Golin et Adriano Spampanato, violoncelle et orgue.

    21h00

    Concert par la Schola Grégorienne de la Maîtrise de la cathédrale, sous la direction de Christophe Bergossi.

    21h45

    Chants par la Maîtrise de la cathédrale, accompagnée à l’orgue par Norbert Pétry : Œuvres de Frescobaldi, Correa de Arauxo, Titelouze…

    22h30

    Diaporama de photos insolites de la cathédrale par les chanoines Gabriel Normand et Robert Féry

    23h00

    Morceaux d’orgue interprétés au transept par Norbert Petry, organiste titulaire, et ses élèves.

    Possibilité de visiter le parcours spirituel (illuminé par des bougies)

    Minuit

    Office des vigiles (4ème dimanche de Pâques)

     

    Tout au long de la soirée, deux expositions seront également proposées au public : l’une, sur saint Paul, l’autre intitulée « Les musiciens de la cathédrale ».

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