La vie en Lorraine - Page 61
-
Réchauffement climatique : matraquage politico-médiatique ?
[Vosges Matin] -
1000 boîtes de bergamotes recensées
Alain Barrot, haut-saônois et ancien étudiant à Nancy, a écrit deux ouvrages sur le sujet.
Professeur agrégé de dessin industriel, Alain Barrot a débuté la collection de boîtes de bergamotes, il y a 35 ans, lorsque son épouse lui en a offert une, rejointe par celle venant de ses parents. Aujourd'hui, il en possède 700 et en a répertorié 1000 dans un livre préfacé par le chocolatier nancéien Alain Batt.
Il a aussi écrit un autre ouvrage sur le même sujet en 2008 publié aux Editions Gens de Lorraine. On y apprend notamment que « bergamote », venant de l'italien bergamotto, s'écrivait avec 2 « t » jusque dans les années 1880. Entre 1880 et 1910, les dictionnaires admettent les deux orthographes pour ne plus accepter qu'un seul « t », après 1910. La maison Lefèvre de Nancy a cependant déposé la marque du bonbon avec 2 « t ».
Avec une ou deux consonnes, le fruit a le même parfum qui séduit autant le collectionneur que les boîtes en métal ou en carton !
[d’après l’Est Républicain | 23.11.09]
-
Saint-Nicolas-de-Port : 764ème procession de la Saint Nicolas le 5 décembre
La paroisse de Saint-Nicolas-de-Port, entre Nancy et Lunéville, organise le samedi 5 décembre, veille de la solennité de Saint Nicolas, patron de la Lorraine et des enfants sages, la 764ème procession du Sieur de Réchicourt en l'honneur du saint patron de la basilique portoise.
Il faut avoir assister au moins une fois dans sa vie à cette extraordinaire procession qui voit défiler 2 à 3000 fidèles, entourant clergé et porteurs de bannières et de reliquaires, durant près d'une heure dans la grande nef de la basilique nicolaïenne. Toute la Chrétienté se donne rendez-vous en ce haut lieu de pélerinage lorrain : catholique romains et orthodoxes sont unis par la prière et la ferveur populaire autour du saint fédérateur de l'Orient et de l'Occident chrétien : saint Nicolas.
>> Alors, n'oubliez pas de noter sur vos tablettes : samedi 5 décembre 2009 à 20h30, 764ème procession du Sieur de Réchicourt en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Les extérieurs de l'édifice seront somptueusement illuminés par un sytème d'éclairage inauguré en cette veille de Saint-Nicolas.
-
Hommage au chanoine Etienne Drioton, égyptologue lorrain
L'égyptologue est né à Nancy au 82 rue Stanislas. Désormais, une plaque rappelle le souvenir de ce prêtre érudit.
Il n'est pas forcément très connu du grand public, mais le chanoine Etienne Drioton, né à Nancy il y a cent vingt ans, est pourtant une brillante personnalité scientifique et religieuse. Il est né à Nancy le 21 novembre 1889 à 17 heures précises. C'est pourquoi le cercle scientifique Etienne-Drioton, présidé par Jean-Marie Voiriot, qui se consacre à son étude et est à l'initiative de la pose d'une plaque commémorant sa naissance sur la façade du 82 rue Stanislas à Nancy a voulu que la cérémonie de dévoilement se déroule à cette même heure en présence de très nombreuses personnalités dont le maire, André Rossinot, et l'évêque de Nancy & Toul, S.E. Mgr Jean-Louis Papin.
Etienne Drioton est un brillant élève de Saint-Sigisbert où il obtient un bac littéraire grec philo à l'âge de 16 ans. Puis il entre en septembre 1906 au grand séminaire, installé à cette époque à la Chartreuse de Bosserville, où il recevra la tonsure en août 1907. Mgr Turinaz, l'évêque de Nancy, l'enverra ensuite étudier au séminaire français de Rome où il sera ordonné prêtre en 1912, obtenant l'année suivante deux doctorats, en théologie et en philosophie. Aumônier à l'hôpital militaire Sédillot pendant les trois premières années de la guerre, il part ensuite à Paris et devient professeur d'égyptien, de copte et de démotique à l'Institut catholique.
Lors de la création de la société d'égyptologie en 1923 le poste de secrétaire général lui échoit. En 1924, on lui confie un chantier de fouille aux environ de Louxor, qu'il retrouvera cinq ans de suite avant d'aller sur celui de Tod en 1935.
Conservateur du département des antiquités égyptiennes au Louvre en 1926, dix ans plus tard, c'est au Caire qu'il est nommé directeur général des antiquités égyptiennes. Ami du roi Farouk, il ne retournera plus en Egypte après la destitution de ce dernier et mourra en 1961 à Nancy. Lors de son éloge funèbre, le RP Pierre du Bourguet dira qu'il était « la foi au service de la science et la science au service de la foi ».
La ville de Villers-lès-Nancy a souhaité également rendre hommage au chanoine Drioton au cimetière municipal. « Grand Nancéien, grand égyptologue, ce personnage hors du commun, mérite que l'on s'attarde aujourd'hui sur sa tombe délaissée injustement depuis de trop nombreuses années »,souligne Pascal Jacquemin, député-maire. « Car Etienne Drioton fut une figure majeure de l'égyptologie moderne. Surnommé ''le chanoine des Pharaons'', il a posé des jalons décisifs dans la connaissance de l'Egypte ancienne, qu'il découvrit à l'âge de 7 ans dans un guide. Si la science et la foi n'ont pas toujours fait bon ménage, le chanoine Drioton concilia les deux et montra que la pratique de l'une n'empêcha pas la pratique de l'autre. »
Pascal Jacquemin se félicitait que François Schmitt, jeune doctorant à l'EPHE, eut l'heureuse idée de créer un cercle scientifique entièrement dédié à sa mémoire sur sa terre natale. Une gerbe a été déposée sur la tombe du chanoine Drioton, à la veille du 120èmeanniversaire de sa naissance. En prolongement, le château Madame de Graffigny, à Villers, a servi de cadre à Michèle Benoît pour une passionnante conférence sur le chanoine proposée par le cercle scientifique. Travailleur acharné, orateur et conférencier, chef de chantiers, conservateur de musées, Etienne Drioton est l'auteur de plus de 400 publications. Le Fonds égyptologique Chanoine-Drioton a été acquis par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU) en 1961.
[d’après l’Est Républicain | 22.11.09]
-
Vers une liaison Saône-Moselle ?
Véritable serpent de mer, la liaison entre la Méditerranée et la Mer du Nord refait surface avec le projet de jonction de la Saône et de la Moselle. Pédagogie et débats autour d'un projet structurant titanesque.
Un canal d'une longueur de 200 à 250 kilomètres entre Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle, Lorraine) et Saint-Jean-de-Losne (Côté d'or, Bourgogne) afin de relier la Saône et la Moselle. Le tout pour la rondelette somme de 10 milliards d'euros. Un projet titanesque traversant le département des Vosges du nord au sud via les environs de Neufchâteau et de Contrexéville. Plein de démesure. Une idée folle ?
Pas tout-à-fait. La construction d'une telle voie fluviale permettrait de mettre en connexion, par l'intérieur des terres, la Méditerranée et la Mer du Nord. Un projet tant rêvé depuis l’Antiquité, et qui resurgit dans les songes de nombreux décideurs politiques, entrepreneurs actifs et simples citoyens de Lorraine, de Bourgogne et de Franche-Comté, les trois régions principalement et directement concernées.
Les objectifs poursuivis sont clairs : œuvrer pour le développement durable en favorisant le transport fluvial dont le coût environnemental est extrêmement faible, désengorger les autoroutes du nord-est des innombrables camions qui les empruntent, et stimuler les économies sinistrées de ces grandes provinces françaises.
À présent, la mission est de faire de ce doux rêve une concrète réalité. Des études ont ainsi, d'ores et déjà, été menées, autant sur les plans socio-économique que technique. D'autres sont en cours. Quatre couloirs de passage ont été retenus pour accueillir la liaison fluviale, dans une bande d'une quarantaine de kilomètres.
Une bande qui englobe la circonscription de Jean-Jacques Gaultier, député et conseiller général des Vosges. Vigilant sur le suivi du dossier, il rappelle : "La poursuite des études est nécessaire. Elles sont faites pour préparer le débat public prévu en 2012 par la loi Grenelle 1, loi votée à la quasi-unanimité."
Et Patrick Hatzig, vice-président au Conseil régional de Lorraine délégué aux infrastructures et aux transports, soutien de la première du projet, de poursuivre : "Il faut mener les études comparatives pour créer les conditions démocratiques du débat. C'est ce que le Président de la République a réaffirmé lors de son déplacement en Moselle. Et la question sera tranchée en connaissance de cause en 2012."
Pourtant, à peine imaginé, loin d'être creusé, le canal Saône-Moselle soulève déjà bien des polémiques, notamment du côté des Verts qui se verraient bien, à l'instar de leur enterrement en règle du canal Rhin-Rhône en 1997 avec l'arrivée de la gauche plurielle au Palais Bourbon et de Lionel Jospin à Matignon, en fossoyeur du projet. "La liaison Saône-Moselle est une fausse bonne solution. Elle va nécessiter une énorme quantité d'eau car elle suppose de nombreuses écluses. Elle va dénaturer les paysages et détruire les éco-systèmes, sans parler de la disparition des terres agricoles", accuse Jean-François Fleck, conseiller régional (Verts), détracteur de la première heure du "canal de l'absurde". L'écologiste poursuit son argumentaire à charge : "Je ferais un parallèle avec la RN66. Quand on regarde une carte, il n'y a que quelques kilomètres pour faire la jonction. Mais, sur le terrain, le contournement qu'il nécessite en fait un projet absurde, coûteux et destructeur."
Un raisonnement contesté par Patrick Hatzig, lui qui voit dans le canal l'opportunité de faire de la Lorraine un "carrefour, un lieu de transit des marchandises". "Le canal n'ira pas à fond de vallée, il sera à flanc de coteaux. Il ne remplacera donc pas les cours d'eau, répond-il, alors il n'y aura aucun problème pour l'environnement et la biodiversité." Autant dire que les discussions politiques sont lancées et animées. Avant l'heure.
Car le débat public - "officiel" - se tiendra bien en 2012. Et, sans doute, les premiers coups de pelle dans les sols de la vallée vosgienne ne viendront pas avant l'horizon 2025. D'ici là, bien de l'eau aura eu le temps de couler sous les ponts de la Moselle et de la Saône. Un long temps de suivi, au fil de l'eau, d'un projet dont la polémique qu'il suscite n'a de mesure que le gigantisme qu'il abrite.
Tanguera-t-il devant les obstacles dans la mer agitée d'une nature fragile et capricieuse ? Chavirera-t-il dans la tempête soulevée par des écologistes qui ont le vent en poupe ? Sur le pont, barre en main, les capitaines du navire "Sâone-Moselle" entendent bien être les premiers hommes à mener une embarcation de la Méditerranée à la Mer du Nord. Par les terres, sans escale.
[Vosges Matin |16.11.09]
-
Damblain (Vosges) : un obus découvert sur la route de Lamarche
Lors des travaux d'enfouissement du réseau électrique de 20.000 watts pour alimenter la ZAC "Cap Vosges Damblain", les employés de l'entreprise SNCTP de Chaumont (52) ont découvert un obus antichar allemand de calibre 8,8 cm ainsi qu'une grenade à fusil antichar allemand.
Durant la seconde guerre mondiale, une colonne de militaire allemand avait été mitraillée sur cette route par un char de la 2ème DB de Leclerc. Deux démineurs du centre de la Sécurité civile de Colmar ont emporté les engins explosifs à Colmar pour qu'ils y soient désamorcés et détruits.
D'après eux, la grenade était la plus dangereuse, car elle n'a pas besoin d'un grand choc pour exploser. Ces démineurs sillonnent huit départements de l'Est et récupèrent des munitions datant de 14-18, 39-45, mais aussi de la guerre de 1870, un boulet de l'époque napoléonienne a même été neutralisé !
[d'après Vosges Matin | 09.11.2009]
-
L'Eglise des Vosges et de Meurthe-et-Moselle lance un appel au don
La crise financière touche tout le monde, y compris l'Eglise. Pour lui permettre d'annoncer l'Evangile et d'être présente dans notre monde, nos évêques demandent à tous les catholiques pratiquants et non pratiquants de contribuer aux charges de l'Eglise.
C'est aussi permettre aux prêtres, diacres et laïcs bénévoles mandatés par l'évêque, de prendre leur responsabilité auprès des baptisés, d'assurer la distribution des sacrements et l'accueil des familles dans le deuil.
Alors, donnons de bon coeur !
>> Plus d'infos et don possible sur :
Diocèse de Saint-Dié : http://www.catholique-vosges.fr/Campagne-2009.html
Diocèse de Nancy & Toul : www.catholique-nancy.cef.fr
-
La maternité régionale de Nancy à 80 ans
La Maternité Régionale Universitaire de Nancy a fêté en septembre le 80ème anniversaire de son ouverture en 1929.
Une importante exposition en constitue l’évènement principal. Celle-ci, présentée dans la galerie principale de l’établissement, souligne en particulier :
- le positionnement actuel de la Maternité Régionale, l’esprit d’anticipation des ses fondateurs, les évènements singuliers qui ont marqué les 80 premières années, seront illustrés par des documents historiques et un grand nombre de photographies d’époque. De nombreux objets (instruments médicaux, biberons…) y sont présentés, ainsi qu’un exceptionnel "Atlas d’anatomie obstétricale" de 1894 consultable sur une borne interactive.
- la dynamique d’innovation, de recherche constante d’amélioration du service aux nouveau-nés et à leur famille (présentation de panneaux spécifiques sur les activités de pointe) Ces questions permettent notamment de découvrir le projet de construction du nouveau bâtiment de Néonatologie ainsi que les nouvelles technologies, l’organisation médicale qu’il promeut et les programmes de recherche sur lesquels la Maternité est en pointe.
- projection d’un film en images de synthèse permettant au visiteur de pénétrer au cœur du futur bâtiment de Néonatologie.
Entrée de la maternité régionale de NancyDocteur Heydenreich et ses sages-femmes>> L’exposition est accessible gratuitement au public dans sa totalité entre 9 h et 17 heures en semaine jusqu’au 19 novembre 2009, dans les locaux de la Maternité au 10 rue du Docteur Heydenreich à Nancy.
-
Toussaint et Commémoraison des Fidèles Trépassés en Lorraine
1er novembre, fête de la Toussaint, l'Eglise catholique invitent les croyants à fêter dans la joie tous les saints du Ciel qui furent des témoins de la foi au cours des siècles.
Et le 2 novembre est plus spécialement consacré à la Commémoraison des Fidèles Trépassés, complément de la fête de la Toussaint. Deux fêtes religieuses qui concrétisent le dogme de la "communion des saints", associant les vivants et les morts dans une même prière.
En Lorraine, la Commémoraison des Défunts a toujours été une fête liturgique très suivie : Toussaint et souvenir des fidèles défunts ne formant souvent qu'une seule et même fête dans l'esprit des lorrains. En témoigne ce tableau d'Emile Friant représentant une famille en grand deuil se rendant au cimetière le jour de la Toussaint (1886).
-
Les vosgiens investissent dans la truffe
La Chambre d'Agriculture des Vosges expérimente une plantation de truffes dans le pays de Neufchâteau.
« Allez cherche ! », commande Xavier Boulangé. Sa chienne, un colley barbu ne se fait pas prier pour fourrer sa truffe dans les feuilles mortes. L'animal va, vient, jappe, s'arrête, gratte le sol et déterre un joli diamant noir : une truffe de Bourgogne d'au moins 40 grammes, bien dure, à la chair marron veinée de blanc.
Xavier Boulangé, conseiller forestier à la Chambre d'Agriculture, sort un morceau de gruyère de sa poche et le tend à l'animal. Aussitôt, la chienne reprend ses recherches. Nous sommes dans une forêt du pays de Neufchâteau. Un secteur où le champignon pousse à l'état naturel. « C'est ici qu'on en trouve le plus, mais il y en a également du côté de Rambervillers, Châtel-sur-Moselle, Dompaire, Martigny-les-Bains. La truffe pousse sur des terrains calcaires très alcalins à 7 pH et plus. Il faut aussi des arbres en symbiose comme le chêne, le tilleul, le charme ou le noisetier.»
Comment ces truffes sont-elles arrivées jusque dans les Vosges ? « C'est simple, elles n'en sont jamais parties, mais on les avait un peu oubliées », explique le conseiller agricole en rappelant qu'à la fin du XIXe siècle, 1.000 tonnes de truffes étaient annuellement commercialisées en France contre à peine 50 tonnes aujourd'hui. « Il y avait même une production significative dans l'Est de la France » ajoute-il. Depuis déjà quelques années, la Bourgogne, la Meuse ont entamé la reconquête du marché. Des groupements de producteurs se sont mis en place, se sont structurés.
Dans les Vosges, on en est encore aux prémices. Il y a deux ans, la Chambre d'Agriculture a mis en place une truffière expérimentale autour de Neufchâteau. « 700 plants mychorisés ont été mis en terre. Il faudra patienter encore 8 ans avant d'espérer une première récolte. Mais l'idée est surtout de tester différentes variétés avec ce sol pour disposer d'informations et accompagner des agriculteurs qui souhaiteraient développer une truffière », explique Xavier Boulangé, convaincu qu'il y a un marché à prendre. « La demande est forte. Et même si elle est moins cotée que la truffe du Périgord, la truffe de Lorraine a des qualités gustatives équivalentes et se vend autour de 400 euros le kilo. » Quand on sait que la production moyenne oscille entre 15 et 20 kg par hectare et par an, on aura compris que la truffe peut-être un excellent moyen de valoriser les friches et autres anciens vergers. Une réalité qu'a bien comprise un agriculteur d'Harmonville qui nourrit le projet de lancer une truffière de 2 ha.
• La commune de Langley, située entre Charmes et Portieux, accueillera le dimanche 8 novembre la première fête de la truffe et des produits du terroir. Outre un marché aux truffes fraîches de Lorraine, le public pourra assister à des démonstrations de recherche avec chien truffier. Conférences et projections vidéo sur la trufficulture en Lorraine, vente de plants truffiers sont également au programme. Contact : 06.76.00.93.83.
[d’après l’Est Républicain | 27.10.09]
-
Metz : un régiment français stationné en Allemagne bientôt transféré dans la capitale régionale
Le ministre de la Défense Hervé Morin a confirmé auprès de sources autorisées (voir ci-dessous) que le régiment qui doit s'installer à Metz sera bien un régiment français de la brigade franco-allemande (BFA) actuellement stationné en Allemagne. Il n'y en a que deux : le 110ème régiment d’infanterie à Donaueschingen et le 3ème Hussards à Immendigen.
Comme l'annonçait Les Dernières nouvelles d'Alsace, il est fort probable que ce soit le régiment de hussards qui sera transféré à Metz. Le ministre de la Défense devait parler de ce sujet ce vendredi 23 octobre avec son homologue allemand, en marge d'une réunion de l'Otan.
-
Une association pour accompagner la création du parc naturel régional
Réunis à Lironcourt, dans le canton de Lamarche (Vosges), des responsables associatifs et des élus locaux ont décidé la création d’une association pour porter le projet de création d’un parc naturel régional (PNR).
Responsables associatifs œuvrant depuis de nombreuses années dans les domaines du patrimoine naturel et culturel, du tourisme et du développement économique local, élus des communautés de communes des Pays de la Saône Vosgienne, de Saône et Madon, du Val de Vôge, des Marches de Lorraine, et de Bourbonne-les-Bains : ils étaient venus en nombre pour partager leur motivation pour la naissance de cet efficace outil de développement local que représente le Parc Naturel Régional.
Dénommée « Aux sources du Parc », la nouvelle association loi 1901 a pour objectif de réunir les arguments destinés à convaincre les Conseils régionaux de nos territoires – Lorraine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté – de la validité d'un tel projet. Différents groupes de travail se sont d’ores et déjà constitués afin de mener les réflexions et les recherches sur les thèmes les plus divers : patrimoine naturel, patrimoine culturel, développement touristique, développement économique.
La communication représente le thème d'une dernière commission essentielle car il sera nécessaire d'expliquer aux habitants, mais aussi aux décideurs locaux, les objectifs et la méthode d'un PNR. La démarche à mener est en effet d'envergure puisqu'elle vise à valoriser les atouts d'un vaste territoire (de Bains-les-Bains à Bourbonne-les-Bains, de Darney à Passavant-La Rochère en passant par Monthureux-sur-Saône) notamment en faisant travailler ensemble différents acteurs.
Les membres de la nouvelle association seront aidés dans leur démarche par six étudiants en licence « Gestion durable des espaces forestiers et développement local » à l'Université de Nancy 2. À charge pour eux de participer aux commissions, d'amorcer un inventaire des richesses à mettre en avant dans le cadre de la création d'un PNR.
La prochaine réunion est programmée le 4 novembre, à 20h30, au casino de Bourbonne-les-Bains. Damien Parmentier, directeur de Vosges Développement, interviendra en tant qu'ancien directeur du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. Toutes les personnes souhaitant rejoindre l'aventure sont les bienvenues.
[Vosges Matin | 16.10.09]
-
Toul : le Dr Hachet président du Cercle d’études locales depuis soixante ans
Le docteur Michel Hachet est à la tête du Cercle d'études locales depuis... 1949 !
« J'ai coutume de dire que les longs règnes, ça ne vaut rien », dit-il en souriant. Pour la soixantième année consécutive, Michel Hachet vient d'être réélu à la présidence du Cercle d'études locales du Toulois.
En 1947-1948, un groupe d'amis crée une association dont le but est de partager et faire circuler la connaissance, dans des domaines très divers, avec la Lorraine en toile de fond. Parmi ces pionniers figure un jeune vétérinaire, installé à Toul depuis peu, élu président de l'association en janvier 1949. Une fonction qu'il occupe toujours.
Féru d'histoire, passionné d'archéologie, mais aussi d'arts et de techniques, Michel Hachet est un puits de science et de culture. Mais, si ce conservateur bénévole du Musée d'Art et d'Histoire de Toul dispose de connaissances tentaculaires, l'homme n'en cultive pas moins humilité et humour.
Depuis soixante ans, de l'automne au printemps, l'association invite le public à une causerie mensuelle, toujours passionante. Peu après sa création, le Cercle d'études créait le « Prix Moselly », qui récompense une nouvelle ou un conte d'inspiration lorraine, en mémoire de l'écrivain originaire du Toulois et qui reçut le Prix Goncourt en 1907. D'ici quelques semaines, l'association doit d'ailleurs publier un recueil de morceaux choisis puisés dans l'œuvre d'Emile Chenin, dit Moselly, et illustrés par des tableaux issus des musées de la région.
Enfin, depuis 1974, le Cercle d'études publie également « Etudes Touloises », une revue qui accueille des textes consacrés à l'histoire et au patrimoine (de nombreux articles sont consultables sur www.etudes-touloises.com).
[d’après l’Est Républicain | 16.10.09]
-
Retour sur les Journées d’Etudes meurthe-et-mosellanes
Les IVe Journées d'Études meurthe-et-mosellanes se sont tenues à la Maison des sociétés de Pont-à-Mousson.
« Les conférenciers se sont attachés à présenter l'histoire de la ville et son développement, du Moyen Âge au XVIIIe siècle », explique Philippe Masson, l'un des organisateurs de ces Journées avec Fabienne Henryot et Cédric Andriot. Pourquoi la ville s'est-elle installée à cet endroit ? Voilà une question apparemment simple qui a trouvé sa réponse lors de ces Journées d'Etudes. Les intervenants proposant des flashs sur des thèmes bien précis et emblématiques concernant Pont-à-Mousson. « Et puis, il y a des choses originales comme le Jardin botanique, qui complète le paysage urbain », poursuit Philippe Masson qui a cité dans son mot d'introduction le colloque du 400ème anniversaire de la création de l'Université à Pont-à-Mousson il y a 37 ans. « Ce n'est pas la première fois, donc, que les historiens s'intéressent à la ville ». Cette année donc, les Journées d'Etudes se sont intéressées à l'évolution de la cité et à ceux qui l'ont façonnée. La notion de frontière, le religieux, le militaire et l'industrie ont mis en valeur les multiples facettes de cette agglomération chargée d'histoire.
« Ces Journées sont dans la continuation des Journées meusiennes. Au moment où l'on critique l'Université, on voit qu'elle s'ouvre sur l'extérieur, on voit son utilité sociale et son implication dans les territoires et de son intérêt pour eux. » a précisé Philippe Martin, de l’université de Nancy 2. Et de citer des chercheurs qui sont venus tout exprès de Clermont-Ferrand ou de Paris pour parler de Pont-à-Mousson. Philippe Martin qui na pas oublié la nouvelle génération d'historiens qui apporte un souffle neuf et qui désormais s'occupe de faire vivre et de mettre en place ces moments culturels.
Des communications nombreuses et variées ont été présentées durant ces Journées autour du thème de la religion : « Le retable flamand » par Jean Magnin ; « Clarisses, Annonciades et Capucins, la famille franciscaine à Pont-à-Mousson à l'époque moderne » par Pierre Moracchini, de la bibliothèque franciscaine des Capucins de Paris ; « Philippe de Gueldre » par Philippe Martin ; « La réforme des Prémontrés et le transfert de Sainte-Marie-au-Bois à Pont-à-Mousson » par Pierre Lallemand, professeur honoraire ; « Le livre jésuite » par Romain Martin, de l'université Nancy 2 ; « L'école royale militaire » par Cédric Andriot, de l'université Nancy 2 ; « Duroc, le fidèle de l'Empereur » par Jacques Le Coustumier, du Souvenir napoléonien ; « Le Bois-le-Prêtre, des combats au souvenir » par Frédéric Steinbach, de l'ONF.
Philippe Masson, Fabienne Henryot et Cédric Andriot ont été les chevilles ouvrières de ces Journées et sont tous doctorants sous la direction de Philippe Martin, professeur d'histoire moderne à Nancy 2.
Rendez-vous donc en 2010 à Longwy pour la Ve édition de ces Journées où l’on pourra découvrir les Actes du colloque de Pont-à-Mousson.
[clichés l’Est Républicain]
-
41 ans de boudin à Monthureux-sur-Saône (Vosges)
Voici quarante-et-un an que Monthureux a rendez-vous avec le boudin. Un bail ! Et toujours autant d'animation dans les rues de la cité. Une véritable fête populaire au sens noble du terme.
Ils étaient venus des Vosges bien sûr, mais aussi de la Franche-Comté et de la Champagne toutes proches pour déguster et acheter les quatre tonnes de boudin confectionnées par les bouchers-charcutiers locaux.
Entre produits du terroir et étalages divers, les milliers de promeneurs avait le choix. Le "roi Boudin" était cependant l'invité d''honneur. Porté haut par les charcutiers Jeantroux et Dispot qui ont le souci de la qualité, chacun a pu déguster le mets du jour en toute simplicité. Sans parler du traditionnel concours du plus gros mangeur de boudin... Mais pour l'apprécier, mieux vaut prendre son temps et déguster de petites portions !
Bref, l'édition 2009 de la foire au boudin restera encore longtemps dans les mémoires monthurolaises comme un agréable souvenir... au doux fumet de boudin !
>> Plus d'infos et d'images sur http://www.monthureux.fr/info%20monthureux.htm
[clichés : Ch. Thiébaut]
-
Sur les pas de Jeanne d'Arc : pélérinage de tradition à Domrémy
-
L'évêque de Verdun soutient les agriculteurs
Le prélat lorrain n’a certes pas vocation - ni l'envie - de fixer le prix du lait. Mais alors que les agriculteurs manifestaient dernièrement à Verdun, Strasbourg, Nancy et Epinal, l'évêque de Verdun et le pape Benoît XVI ont apporté leur soutien aux producteurs de lait.
C'est rarissime qu'un évêque, celui du diocèse de Verdun en l’occurrence, s'exprime sur un sujet qui touche au social ou à l'économie en dehors de son église-cathédrale. Si l'on croise d'ordinaire un curé de campagne meusien comme l’abbé Yves Colardelle sur le piquet de grève des laitiers, c'était au tour de son évêque, Mgr François Maupu, de faire connaître son point de vue sur le sujet.
Dans une tribune dédiée à la crise du lait, on retrouve plus largement une prise de position sur la condition des agriculteurs en général. « L'épandage massif et spectaculaire de lait dans les champs (...) a quelque chose de choquant, parce que la situation des éleveurs est choquante. (...) Ce qu'ils traitent est le produit de leur travail, fait avec conscience et même avec amour ». Et pour Mgr Maupu, plus que de mériter la charité, les éleveurs « ont droit à une espérance dans une profession qui mérite d'être mieux appréciée des consommateurs ». Economiste un instant, il analyse : « C'est le début d'une dérégulation qui apparaît comme une menace », en référence à la fin des quotas laitiers. Et de reprendre la dernière encyclique de Sa Sainteté Benoît XVI. « Le marché n'existe pas à l'état pur (...) l'économie et la finance, en tant qu'instruments, peuvent être mal utilisées (...) La sphère économique doit être structurée et organisée intentionnellement de façon éthique ».
Si Mgr François Maupu reconnaît que « le pape n'a pas à déterminer le prix du litre de lait, une solution qui tienne compte de la dignité de chaque travailleur » lui apparaît indispensable. C'est aussi l'avis des agriculteurs.
(d’après l’Est Républicain | 03.10.09]
-
Les Journées d'études vosgiennes à Raon-l'Etape les 16, 17 et 18 octobre 2009
-
Nompatelize (Vosges) : le cimetière militaire profané
Un ou plusieurs individus ont passé leurs nerfs sur les croix du cimetière militaire de Nompatelize, probablement au cours du week-end des 26 et 27 septembre. Plusieurs d'entre elles ont été sectionnées à la base et des morceaux jetés derrière une haie de petits sapins. Le ou les auteurs de cette profanation ont également « décapité » la croix située au sommet d'une stèle plus imposante. Maire de Nompatelize, Didier Barret explose : « Ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est le respect dû aux morts. Ceux qui ont fait cela sont des crétins, je ne sais même pas s'ils ont conscience de leurs actes. Je leur souhaite de connaître le prix du sang versé pour la paix et la liberté. »
Ces quelques croix latines ne matérialisent pas seulement la sépulture de cinq ou six combattants. Sous ce rectangle de verdure entretenu par des bénévoles se trouve la dernière demeure de 138 soldats français et allemands tombés lors de la bataille du 6 octobre 1870. La profanation de la nécropole intervient quelques jours seulement après que des graffitis ont été relevés dans la chapelle voisine de Mon Repos.
On attend encore la réaction du ministre de l’Intérieur, qui est aussi celui des Cultes, et celle du ministre de la Défense…
>> Plus d’infos sur http://www.lesalonbeige.blogs.com
-
Deux militaires du 13ème RDP de Dieuze décèdent en Afghanistan
Trois militaires français, dont deux du régiment lorrain du 13ème RDP de Dieuze (Moselle) sont morts « accidentellement » en Afghanistan, au nord-est de Kaboul, au cours d'une opération de nuit.
Il s'agit, selon la présidence française d'un adjudant et un brigadier du 13ème régiment de dragons parachutistes de Dieuze, et d'un soldat de 1ère classe du 3ème régiment d'infanterie de marine de Vannes (Morbihan). Ils sont décédés accidentellement au cours d'une opération qui se déroulait de nuit. Ce régiment lorrain est particulièrement touché. En janvier dernier, six dragons parachutistes du 13ème RDP, étaient morts dans l'accident d'un hélicoptère Cougar au large du Gabon.
Les trois militaires décédés accidentellement dans la nuit du 26 au 27 septembre en Afghanistan ont été victimes d'un violent orage, l'un ayant été foudroyé et les deux autres s'étant noyés dans une rivière en crue. L'un d'eux a été foudroyé pendant la phase d'infiltration de nuit et les deux autres se sont noyés dans une rivière en crue. « Lorsqu'un premier soldat du 3ème régiment d'infanterie de marine a été foudroyé, un médecin et l'infirmier ont essayé de le ranimer sans succès », a indiqué l'amiral Prazuck, de l’état-major des armées à Paris. Selon lui, « l'opération a alors été suspendue pour essayer de le sauver puis de l'évacuer, mais l'orage s'est déchaîné et un autre militaire du 13ème régiment de dragons parachutistes a été emporté par une rivière en crue. Un de ses camarades, parti à sa recherche, a été emporté à son tour par la rivière et ils ont été retrouvés tous deux noyés au lever du jour », a précisé l'amiral Prazuck.
[d’après l’Est Républicain | 27.09.09]
-
Intérêt pour le parc naturel interrégional des Trois Provinces
La dernière réunion relative à la création d'un parc naturel interrégional à cheval sur le sud-ouest vosgien, le nord de la Haute-Saône et l’ouest de la Haute-Marne a fait avancer le projet. Une association en ce sens devrait se créer le 29 septembre.
Plusieurs réunions ont déjà eu lieu pour évoquer l'utilité d'un parc naturel interrégional entre Haute-Saône, Haute-Marne et Vosges. Mais, cette fois, la salle des fêtes du village était comble pour ce nouveau rendez-vous qui, normalement, devait déboucher sur la création d'une association de préfiguration.
Le maire de Lironcourt était heureux d'accueillir cette assemblée composée d'élus, d’habitants, de responsables ou membres d'associations... Après l'accueil du public, il a laissé la parole à Alain Roussel, conseiller général de Monthureux, qui a rappelé les principaux arguments pour le lancement de ce projet. « Nous nous sommes déjà retrouvés plusieurs fois et nous sommes tous persuadés des atouts de notre secteur... Cependant, peu d'encouragements se font sentir. A croire qu'un parc naturel n'intéresse pas au niveau plus haut. »
C'est un projet de longue haleine et tous les participants en sont conscients. « Il faudra peut être dix ans pour le concrétiser ! » Pourtant, ce secteur enclavé dans trois régions voisines et similaires a le droit de vivre et de montrer ses atouts. Et un label intéressera diverses filières : agricole, bois et touristique notamment. « Les élus sont déjà des membres dynamiques de notre territoire », soulignait l'intervenant.
Claire et Virginie, de la communauté de communes de la Saône vosgienne, ont rappelé qu'un parc naturel est un contrat entre des communes pour préserver et protéger un patrimoine bâti et naturel. C'est donc une volonté locale d'un ensemble de personnes intéressées qui fera aboutir un tel projet.
Des questions se posent toutefois : quels sont les avantages d'un parc par rapport à un pays ? Il faut « écrire un projet » et ce sont aux élus de porter la bonne parole. Dommage que la Haute-Saône soit peu représentée.
Il faudra mener une action auprès des agriculteurs pour pouvoir constituer un document pour vingt ans. Créer des commissions avec comme principaux objectifs de faire un état des lieux comme celui du patrimoine et surtout ne pas oublier la communication.
Bref, les échanges ont été fructueux lors de cette réunion. A l’issue, plus d'une cinquantaine de personnes (dont des étudiants et enseignants du lycée agricole de Mirecourt) étaient désireuses de créer une association de préfiguration. Un conseil d'administration verra le jour puis un bureau. Toutes les personnes qui voudraient travailler dans cette association, absentes ou empêchées lors de la dernière réunion, seront les bienvenues.
[Vosges Matin | 25.09.09]
-
Nancy : l’armée vend ses livres aux enchères
C'est une vente aux enchères inhabituelle qui a lieu ce mercredi 23 septembre à Nancy : celle des 15.000 volumes de la bibliothèque du cercle des officiers de Nancy. Hier importante ville de garnison, Nancy est en passe de devenir un quasi-désert militaire et l'on disperse les derniers bijoux de famille. Les ouvrages les plus rares, environ 3.000, ont été préemptés par le Service historique de la Défense, qui est venu les chercher avec un camion. Le Centre mondial de la paix de Verdun a également recueilli des ouvrages liés à l'histoire locale. Le reste est donc mis en vente aujourd'hui par un commissaire-priseur, Me Hertz.
Son expert en livres anciens, Didier Vedrenne, explique qu'il s'agit "d'un fond datant pour l'essentiel de la fin du XIXème et du début XXème. Beaucoup de choses sur la tactique militaire, les campagnes de l'Empire, les guerres coloniales, comme le Tonkin. Mais il s'agissait d'ouvrages de consultation, qui ont été manipulés." Et donc parfois abîmés. A l'exception de quelques atlas, mis en vente séparément, les livres sont vendus par caisses organisées de manière thématique, dont les mises à prix sont de quelques centaines d'euros. L'estimation pour l'ensemble est de l'ordre de 50.000 euros (soit un peu plus de trois euros le livre...) avance Me Hertz.
La bibliothèque de la garnison de Nancy remontait au lendemain de la guerre de 1870, lorsque le ministère de la Guerre a souhaité encourager le travail intellectuel des officiers. Dans toutes les garnisons importantes, un fond a été ainsi constitué, mais nourri par chaque cercle, à partir d'un prélèvement sur leurs soldes. Ces bibliothèques servaient d'appui aux conférences de garnison.
-
Une revue modernisée pour le diocèse de Saint-Dié
La nouvelle revue du diocèse vosgien est sortie de l’imprimerie en septembre. « Eglise dans les Vosges » prend le relais de « La vie diocésaine ».
L’Eglise catholique présente dans les Vosges s’est dotée, dans la dynamique de son projet diocésain, d’une nouvelle revue mensuelle d’information. Initiatives des paroisses, des mouvements, des services, le nouveau journal multiplie les informations de proximité courtes et percutantes. Il s’enrichit également d’un dossier. Pour le premier numéro et durant cette période de crise, le journaliste d’EDV s’est intéressé aux lueurs d’espoir dans les Vosges avec une interview du directeur de Vosges Développement. Au moment de la rentrée, le portrait du mois est consacré à Raphaël Thomassin qui reprend également le chemin du collège privé Saint-Clément à Martigny-les-Bains dont il est le directeur.
Et bien sûr, les dernières informations sont données sur le grand rassemblement « KT d’avenir » où des centaines de catéchistes, enfants et parents du diocèse sont attendus le 20 septembre à Domrémy. Enfin, Monseigneur Mathieu, évêque de Saint-Dié, dresse des perspectives sur les suites du projet diocésain « Chemins d’avenir ».
La présentation a également été choyée. Tout en couleur, richement illustré, « Eglise dans les Vosges » a été mis en page par une agence de communication vosgienne.
>> Plus d’infos sur http://www.catholique-vosges.fr/Bienvenue-a-Eglise-dans-les-Vosges.html
-
Vers un parc naturel régional au Pays des Trois Provinces ?
Un environnement et un patrimoine exceptionnels ont donné envie à l'Ouest vosgien et ses voisins champenois et francs-comtois de se lancer dans la course à un parc naturel régional.
Ce n'est qu'un début certes mais il faut bien commencer un jour. Le 16 septembre, à Lironcourt, une petite commune de l'Ouest vosgien dans le canton de Monthureux-sur-Saône, une centaine de personnes se sont réunies à la salle des fêtes. Le but était de créer une association, structure qui pourrait ensuite porter un projet de parc naturel régional.
Cette idée est née, voilà deux ans à peine, en partant du constat que cette partie ouest du département des Vosges, frontalière avec la Haute-Marne et la Haute-Saône, possède un environnement et un patrimoine exceptionnels, de l'aveu même d'Alain Roussel, conseiller général et président de la communauté de communes du pays de la Saône vosgienne. Justement, la surface de ce parc naturel régional comprend la tête de bassin de la Saône.
Pour l'instant, les communautés de communes du pays de Saône et Madon (Darney), du val de Vôge (Bains-les-Bains), des marches de Lorraine (Lamarche) et du pays de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) ont rejoint celle du pays de la Saône vosgienne. La Haute-Saône hésite encore.
L'impulsion de départ vient peut-être de la fête du paysage à Nonville en 2006 où Marc Benoît, scientifique à l'INRA, a attiré l'attention des élus du secteur sur les richesses de ce territoire. Claire Masade, animatrice de la charte forestière en 2007, n'est pas non plus étrangère à cette prise de conscience. Mais le projet doit se nourrir d'une volonté locale. " Sans cela, on n'y arrivera pas ", prévient le président Alain Roussel.
Pourquoi vouloir créer un parc naturel régional ? " Ca donne un label connu et reconnu, c'est un outil de valorisation intéressant et de protection ainsi qu'un outil de développement économique ", argumente-t-on du côté des bénévoles qui se mobilisent autour de ce projet. Car pour l'instant, tout n'est affaire que de bonnes volontés. Celle de Virginie Rivière-Faliszek n'est pas prise en défaut non plus. L'enseignante du lycée agricole de Mirecourt a tout de suite adhéré au projet et y a apporté son expertise. C'est des compétences et de motivation dont a besoin le projet pour aboutir. Et d'une bonne dose de persévérance puisqu'il faut, en moyenne, dix ans pour le concrétiser.
Apparemment, la motivation ne fait pas défaut aux habitants du secteur de l'Ouest vosgien. Ce n'étaient sans doute que les premiers balbutiements d'une histoire qui pourrait s'écrire sur la durée.
[Vosges Matin | 17.09.09]
-
Autour du Centenaire de Gaston Litaize, organiste aux doigts de lumière
-
Les fêtes de la Vierge en septembre en Lorraine
Dans l’Église catholique, septembre est marqué par deux fêtes mariales : la Nativité de Marie, le 8 septembre, à l’origine l’une des quatre plus grandes fêtes de la Vierge dans l’Église (avec la Purification le 2 février, l’Annonciation le 25 mars, et l’Assomption le 15 août ; la Nativité est plutôt oubliée aujourd’hui, effacée par l’Assomption et l’Immaculée Conception) et son jour "octave", la fête de Notre-Dame des Douleurs, le 15. On peut rajouter à ces deux fêtes, celle du Saint Nom de Marie le 12 septembre. Cette fête commémore la victoire de la coalition chrétienne contre les Turcs à Vienne en 1683, coalition de 70.000 soldats polonais et impériaux menés par Charles V duc de Lorraine et le roi de Pologne Jean Sobieski.
En Lorraine, septembre est un mois particulièrement marial, avec les deux grandes neuvaines des deux célèbres sanctuaires de Sion dans le diocèse de Nancy & Toul, et Benoîte-Vaux, dans l’actuel diocèse de Verdun, à la frontière de l’ancien diocèse de Toul.
Le 9 septembre, on prie par l’intercession de la Reine des Cieux à Benoîte-Vaux pour tous les Lorrains.
Le 10 septembre, à Sion, sur la « colline inspirée » chère à Maurice Barrès, les Lorrains prient par l’intercession de notre « bonne Duchesse » :
« Dieu Tout-puissant,
qui, par l’intercession
de la Vierge Marie,
avez préservé admirablement
nos ancêtres de bien des désastres,
accordez-nous d’être protégés par elle
des maux qui nous menacent,
et de parvenir à la patrie du Ciel. »
Enfin, le 20 septembre, le diocèse de Nancy & Toul commémore l’antique statue de Notre-Dame au Pied d’Argent de la cathédrale de Toul, détruite pendant la Révolution.
-
Les Vosges, terre catholique ?
Le bassin parisien élargi est l'un des territoires où l'audience de l'Eglise catholique est la plus faible, à l'opposé de l'Est et de ses diocèses concordataires.
Les Vosgiens seraient-ils plus catholiques que la moyenne des Français ? Oui, selon l'Ifop, pour qui 74,6 % des Vosgiens se déclarent comme tels. A l'échelle de la France, l'Est fait toujours figure de bastion du catholicisme, mais avec des taux de pratiquants très disparates.
Ce dimanche, dans les Vosges, 17.000 personnes auront reçu la bénédiction d'un prêtre. 4,5 % de la population du département se rend en effet chaque dimanche à la messe. Cette moyenne nationale est l'une des nombreuses statistiques contenues dans l'analyse "Le catholicisme en France en 2009" que vient de publier l'Ifop. "Attention ! Il ne s'agit pas d'un sondage, prévient Frédéric Dabi, directeur du département "Opinion et stratégies d'entreprise" à l'Ifop. Nous avons exploité des renseignements signalétiques obtenus lors de 135 enquêtes : le sexe, l'âge, la profession, la religion…" Voilà pour la méthodologie.
Sur le fond de l'analyse, plusieurs données retiennent l'attention. Premièrement, bien que tous les bancs ne soient pas occupés le dimanche à l'église, 64 % des Français se déclarent catholiques. Ils étaient 81 % en 1952. Mais 87 % en 1972. L'Ifop attribue en partie cette courbe ascendante à l'impact du concile Vatican II sur l'image de l'Eglise. "En revanche, à partir de 1978, nous n'observons pas d'effet Jean-Paul II", reprend Frédéric Dabi.
Certaines régions résistent mieux que d'autres à cette "baisse de l'audience", telle que qualifiée par l'institut : l'Ouest intérieur, le Sud du Massif Central, les Pyrénées-Atlantiques et l'Est de la France. En bleu foncé sur la carte ci-dessus, les Vosges comptent au nombre de ces bastions. Dans le diocèse de Saint-Dié, 76,4 % des personnes interrogées se sont déclarées catholiques, dix points de plus que la moyenne nationale ! Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, n'est pas surpris : "Il y a toujours eu un certain nombre de terres catholiques dans les Vosges, mais elles sont inégalement réparties." Autre explication avancée par l'évêque : "La population immigrée, qui pratique une autre religion, y est moins nombreuse que dans d'autres régions."
Mais ce n'est pas parce que les catholiques y sont plus nombreux qu'ils pratiquent plus que la moyenne nationale. A peine 15,5 % de pratiquants de Neufchâteau à Saint-Dié et de Charmes à Remiremont (15,2 % dans l'Hexagone). Pourquoi cette rupture ? Frédéric Dabi, de l'Ifop, y discerne la marque des catholiques sociologiques : "Des personnes nées dans des familles catholiques mais qui sont éloignées de la croyance et de l'institution."
Pour l'évêque, cet effondrement de la pratique est plus sensible "dans le rural que dans le monde urbain", alors que les campagnes, territoires où les traditions sont sacrées, auraient pu nous convaincre du contraire. "Mais les prêtres y sont moins nombreux et les croyants doivent beaucoup se déplacer pour se rendre à une messe", reprend le prélat qui se demande si les sondeurs, à l'avenir, prendront en considération les nouvelles formes de célébration autour de la parole de Dieu, appelées à se démocratiser dans les paroisses sans curé.
Parmi ces 15,5 % de Vosgiens pratiquants, ils ne sont donc, nous l'avons vu, que 4,5 % (moyenne nationale, pas de chiffres locaux) à fréquenter l'eucharistie tous les dimanches. Réduire la pratique religieuse au seul fait d'assister à la messe est discutable pour l'évêque des Vosges. "Je suis en effet frappé par les personnes rencontrées lors de rassemblements : la proclamation du projet diocésain à Saint-Dié, Festi Jeunes, celui du MRJC hier à Moriville…" Ce serait donc cela aussi, pratiquer. En 1952, 27 % des Français se rendaient à l'église tous les dimanches…
Un dernier indicateur semble en revanche général dans cette livraison de l'Ifop : l'âge et le sexe des catholiques. 50 % d'entre eux ont plus de 50 ans, alors que les plus de 50 ans ne représentent que 42 % de la population française. Et l'écart se creuse encore chez les pratiquants (65 % ont plus de 50 ans) qui sont, à 61 %, des pratiquantes. "Les jeunes sont souvent accaparés par leur installation dans la vie professionnelle et dans la vie familiale. L'adhésion est plus tardive, quand intervient la stabilité, quand les enfants sont plus grands. Voyez le nombre de recommençants", termine, confiant, le chef de l'Eglise catholique des Vosges, qui appelle à "une nouvelle forme d'organisation de la vie de l'Eglise." Tout le sens du projet diocésain proclamé le 31 mai dernier devant la cathédrale de Saint-Dié.
Au final, ce qui fait la force d’une Eglise, ce n’est pas forcément le nombre. C’est avant tout l’intensité de la foi. Et ça cela ne se mesure pas par sondage…
[d’après Vosges Matin |13.09.09]
-
Un prêtre slovène en visite en Lorraine
Le père Niko Zvokelj, curé de Strunjan et des motards, a été séduit par la Lorraine. Retour avec une cinquantaine de paroissiens.
Le personnage impressionne par sa stature et son tempérament. Venu l'an dernier à l'invitation d'amis slovènes, il est littéralement tombé sous le charme de la vieille ville, la place Stanislas, le parc de la Pépinière... de Nancy dans son ensemble. Un émerveillement complété par la découverte de la fête des vignerons d'Eguisheim près de Colmar. Normal, la paroisse du père Niko Zvokelj se situe dans le secteur viticole qui correspond à la cinquantaine de kilomètres d'ouverture de son pays sur l'Adriatique.
Le coup de foudre de l'homme d'Eglise est suffisamment fort pour qu'il ait envie de le partager. Il est donc revenu vendredi matin après une nuit passée dans le bus avec 45 de ses « paroissiens ». Cette fois encore, le séjour ne durera que trois jours, partagés entre les pavés de « Saint-Epvre » et l'Alsace. Le menu est plutôt copieux avec visite des hauts lieux emblématiques de la capitale lorraine, y compris l'Ecole de Nancy, un détour par la basilique de Saint-Nicolas-de-Port où le prêtre a tenu à célébrer une messe samedi matin tant l'édifice l'a séduit. Après, détour par le musée de la bière, cap sur Eguisheim et sa pittoresque fête de la vigne. Avant de reprendre la route pour la Slovénie, Niko animera de nouveau un office à Husseren-les-Châteaux.
Le père Zvokelj, à l'instant d'organiser ce séjour, a d'abord fait appel à des agences de voyage, incapables de monter un tel périple. Il a donc retroussé les manches, préparé un programme, certes dense mais suffisamment plein d'imprévus et d'originalité pour ne pas lasser. Avec ses « relais » locaux, il a mis sur pieds l'hébergement et l'intendance à la MJC Lillebonne, dans le cadre d'échanges internationaux, pour les repas. Les Slovènes y ont fait découvrir, dès le petit-déjeuner, un jambon habillé de pâte à pain.
Le dîner lorrain constituait une suite tout aussi gourmande à ce prélude avec salade de pommes de terre, un pâté en croûte, fierté de la gastronomie régionale pour finir, saison oblige, par l'incontournable tarte aux mirabelles. Le tout accompagné d'un récital des soeurs Kousinovitch.
Le père Zvokelj a voulu faire de ce périple un instant chaleureux, convivial, de véritable échange et surtout pas un banal instant touristique. Pari réussi tout comme son projet initial adopté par 45 de ses compatriotes, des paroissiens mais aussi un nombre non négligeable de motards dont il est l’aumônier. Passionné depuis longtemps par les « gros cubes », il a accepté de diriger la cérémonie de bénédiction de leurs engins qu'ils se voyaient régulièrement refusée ailleurs. Cette année le 25 avril, date fixée pour le rendez-vous, ils étaient 5.000.
Niko, frère franciscain, selon les préceptes de son ordre, ne doit rien posséder. Des amis lui ont permis de sacrifier tout de même à la griserie de chevaucher une moto en lui en offrant une. Si sa barbe démesurée lui donne les allures d'un Hell's Angel, l'homme explique qu'il la laisse pousser depuis la fin de l'adolescence, époque où ce choix symbolisait sa rébellion contre les valeurs usées des générations précédentes. Celui, dont la famille appartenait au parti communiste de l'ex-Yougoslavie de Tito, n'a jamais hésité quand il a ressenti sa vocation. De quoi un peu mieux comprendre cette sérénité simple qu'il dégage.
Déjà, un nouveau voyage en Alsace-Lorraine est prévu. A moto, peut-être, cette fois. Possible quand on sait que le « drôle » de curé et ses paroissiens ont déjà poussé sur ce mode jusqu'à Assise, en Italie. Un raid de 570 kilomètres !
[d’après l’Est Républicain | 30.08.09]
-
Bitche (Moselle) accueille le 16ème BCP
Quatre-vingt militaires du 16ème bataillon de chasseurs français de Saarburg (Allemagne) ont entamé une marche de 130 km qui doit les emmener jusqu'à leur nouvelle affectation en Moselle, à Bitche.
L'ensemble du bataillon, environ 1200 personnels doit s'installer à Bitche d'ici l'été 2010. Les premiers chasseurs se rendent à pied dans leur nouvelle caserne. Ce vendredi 28 août, une prise d'arme doit avoir lieu. En février dernier, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé l'installation du 16ème bataillon à Bitche, qui doit compenser la disparition du 57ème régiment d'artillerie, dissout en juin dernier à la suite de la réforme de la carte militaire. Une excellente nouvelle pour la Lorraine : la perte de la population engendrée par la disparition du 57ème devrait être compensée par l'installation du 16ème BCP.
[d'après l'Est Républicain | 25.08.09]
-
Procession mariale à Rozières-sur-Mouzon (Vosges)
[Vosges Matin | 19.08.09]
Cet article nous inspirent plusieurs réflexions :
1. Remarquez le contraste entre le jeune prêtre, d'origine africaine, et cette poignée de fidèles, essentiellement féminins et plutôt âgés. Contrastes saisissants entre une Afrique jeune et active spirituellement et une Europe - et une France en particulier - vieillissante et pauvre spirituellement.
2. Les grands absents : les jeunes générations.
3. Cette image pose avec accuité la question du devenir de la culture chrétienne dans notre monde rural et, plus précisemment, la question essentielle de l'avenir du catholicisme dans ses pratiques communautaires et dans l'expression de la foi.