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La vie en Lorraine - Page 65

  • Bientôt la Fête nationale des Lorrains

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    Le Monument de la Bataille de Nancy [cliché Wikipédia]

    L'Association Mémoire des Lorrains prépare activement la célébration de la fête nationale des Lorrains qui aura lieu le lundi 5 janvier 2009 à 18h30 au pied du Monument de la Bataille de Nancy - ou Croix de Bourgogne - à Nancy.

    Comme chaque année depuis 32 ans maintenant, les fidèles de l'association et tous les amoureux de l'histoire de la Lorraine auront à coeur de participer joyeusement à cette manifestation bon enfant. En souvenir de la bataille remportée par le duc de Lorraine René II sur le Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire, le 5 janvier 1477, mettant ainsi fin à la volonté hégémonique et impérialiste du duc de Bourgogne.

    Fête nat. des lorrains Ncy 05.01.07 011.jpg

    Tous les amis Lorrains (et les autres aussi bien sûr, même les Bourguignons, les Lorrains ne sont pas rancuniers !) sont invités à venir écouter la harangue prononcée par Jean-Marie Cuny au pied du Monument de la Bataille de Nancy et, ensuite, partager le vin chaud.

    Pour en savoir plus sur la Bataille de Nancy : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Nancy

    Bataille de Nancy 05.01.08 012.jpg
    [clichés H&PB]
  • Un Président de la République pressé parle aux ruraux vosgiens

    Quand Nicolas Sarkozy choisit de parler aux « ruraux » comme à lui même. Avec la crise, « y a pas intérêt à se louper ».

     

    A Lerrain, il se contente de caresser un jeune veau du bout des doigts, mais il reprend deux fois de la tarte aux mirabelles. C'est un Sarkozy tout à la fois préoccupé mais n'hésitant pas à prendre son temps, que les Vosgiens de la Plaine et de la Vôge ont pu découvrir hier. Un habitué, c'est sa quatrième visite dans le département, mais toujours pas un Chirac des cours de ferme.

     

    sarkozy à monthureux.jpgIl paraît plus à l'aise dans la scierie de Monthureux, leader français de la fabrication des pièces de chêne qui serviront pour assembler des tonneaux. Pour les grands crus de Californie, de Nouvelle-Zélande et même de France. Il s'attarde auprès des scieurs, des gaillards qui travaillent dans le bruit et le froid, et une odeur de bois frais qui embaume.

     

    Il loue leur dextérité, rapidité, sûreté... « Avec les machines que vous avez, y a pas intérêt à se louper... Remarquez-moi non plus - c'est pas les mêmes machines - mais j'ai pas intérêt à me louper non plus... »

     

    Il les aidera mais il a bien conscience en disant ça, qu'ils se sont eux-mêmes déjà aidés. Créer une centaine d'emplois et générer 40 millions de chiffre d'affaires, dans une région qui paraît encore plus loin de tout, noyée qu'elle était hier dans le brouillard gelé, il faut le faire... « Franchement, c'est pas évident de venir là », dit-il. « Non, c'est beau, c'est tranquille... En venant, on est là dans la voiture, tranquille, et on pense à toutes les bonnes nouvelles qu'on entend... »

     

    sarkozy à monthureux.jpg

     

     

    La ruralité, c'est une pause pour le président. A la télé, dit-il « on ne parle que des villes où on fout le feu et où on casse les services publics... Ici on veut les préserver... ». « Quand on est président de la République, on est responsable de tout, tout le temps... J'en vois un grand là qui se dit : si ça t'avait pas plu, t'avais qu'à faire autre chose. Il a raison... » Le '' grand '' sourit. « La situation est grave... mais on peut s'en sortir. Si on avait dit qu'ici il y a trente ans on ferait un leader mondial, c'est pas tout le monde qui y aurait cru... », poursuit Sarkozy comme pour lui-même, et dans ce style inimitable. « On traverse un gros grain, c'est pas facile. Mais c'est comme ça qu'on va s'en sortir, en travaillant plus, en investissant plus... plutôt qu'en expliquant aux gens qu'ils n'ont pas à bosser ».

     

    Nicolas Sarkozy est inquiet… Les manifs lycéennes, la suppression de la pub à la télé publique, le travail du dimanche, la crise économique... Les ruraux vosgiens aussi. Une visite présidentielle qui ne restera vraiment pas dans les annales de l’histoire locale. Les Vosgiens ne devront encore une fois compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir. Il faut dire qu’ils sont devenus une minorité « ethnique » en voie de disparition qui n’attire pas vraiment les médias…

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 19.12.08 et commentaires personnels]

     

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265407 et http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265338

  • Noël approche...

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    L'Adoration des bergers (détail), Le Tintoret (1518-1594)

     

    Bientôt Noël...

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois vous souhaite un joyeux et saint Noël !

    La paroisse Saint-Pierre de Nancy, et l'abbé Florent Husson, nous prient d'annoncer les horaires des messes de Noël célébrées selon le Missel de 1962 en l'église Saint-Pierre, avenue de Lattre-de-Tassigny à Nancy (à côté de l'hôpital Central) :

    >> Messe de la Vigile le 24 décembre à 18h30

    >> Messe de la nuit de Noël le 24 décembre à minuit

    >> Messe de l'aurore le 25 décembre à 8h00

    >> Messe du jour de Noël le 25 décembre à 9h25

     

    Dans les Vosges, à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) tous les paroissiens et fidèles sont invités à venir célébrer Noël autour de l'abbé Charles Villaume lors de la messe de la nuit et celle du jour (Missel de Paul VI).

    Consultez le programme dans le bulletin paroissial de Notre-Dame de la Saône de novembre et décembre.

    Infos sur la paroisse Saint-Pierre de Nancy sur http://www.eglise-st-pierre-nancy.fr

  • Le président de la République jeudi prochain à Darney (Vosges)

    Le président de la République évoquera le thème de la ruralité jeudi 18 décembre 2008 à Darney.

     

    sarkozy à neufchâteau.jpgLe planning des déplacements de l’Elysée ne l’a pas encore officialisé mais la venue du président Sarkozy est confirmée par les élus locaux de la plaine des Vosges.

     

    Le chef de l'Etat reviendra pour la troisième fois cette année dans la Plaine vosgienne. Ce sera le jeudi 18 décembre. Il évoquera la thématique de la ruralité et des territoires ruraux, particulièrement adaptée à la zone du Sud-Ouest vosgien frappée par la désertification et le vieillissement de la population. « Il n'est pas une semaine où je ne sois interpellé sur le maintien des services publics de proximité », témoigne Jean-Jacques Gaultier, député de la circonscription. « Lors de la réunion des maires, le 17 octobre dernier à Darney, les élus m'ont encore interrogé sur le devenir de la Poste et des Trésoreries, et sur la pérennité du poste de sous-préfet de Neufchâteau. »

     

    Un sujet qui préoccupe la population : « Si 80 % des Français occupent un tiers du territoire, il ne faut pas oublier les deux autres tiers », met en garde le député Gaultier. Dans sa circonscription très rurale, les élus ont récemment suscité la mise en place d'un « relais des services publics » à Monthureux-sur-Saône. Des crédits sont mis en œuvre pour la création d'un hôtel des finances qui regroupera les trésoreries de Liffol-le-Grand et Coussey. Selon un schéma analogue, la synergie entre les hôpitaux de Vittel et Neufchâteau avait été mise en avant dans le domaine de la santé, lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Neufchâteau le 18 avril dernier. Il avait choisi la sous-préfecture des Vosges pour présenter la réforme hospitalière.

     

    Comment rendre attractifs les territoires ruraux ? La question, lourde d'enjeux, sera au centre du débat organisé au gymnase de Darney, qui peut contenir plus de six cents personnes. La visite du chef de l'Etat doit avoir lieu en plein territoire rural.

     

    La Vôge et tous les territoires ruraux de notre pays attendent des actions concrètes de la part du chef de l’Etat et de son gouvernement. Et pas seulement des paroles… même si elles sont réconfortantes.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 13.12.08 et commentaires personnels]

  • Un dominicain italien en visite à Saint-Nicolas-de-Port

    Le plus grand historien de l'évêque de Myre est arrivé en Lorraine. Rencontre avec le Père Gerardo Cioffari.

     

    p. cioffari à st nicolas de port.jpgInstants d'émotion pour le Père dominicain Gerardo Cioffari, hier après-midi, à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Dans un programme mené à un train d'enfer, le directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari (sud de l'Italie), ville où repose l'essentiel de la dépouille de saint Nicolas (« Environ 70 % », précise-t-il), a redécouvert un édifice qui, depuis son dernier passage en 1985, a bien changé. Un important chantier de restauration est passé par là.

     

    Comme un simple touriste, le Père Gerardo Cioffari (65 ans) s'est fait prendre en photo devant la statue du patron des Lorrains à qui il a voué une grande partie de son existence. « Travailler sur saint Nicolas, c'est mon métier », confie-t-il.

     

    Ses recherches seront d'ailleurs récompensées par le prix 2008 de l'Académie de saint-Nicolas. « Pour l'ensemble de son œuvre ». Constituée en 2007, l'Académie regroupe trois associations lorraines : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, la confrérie Saint-Nicolas de Yutz et les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    Arrivé mardi soir, le Dominicain quittera la Lorraine samedi après avoir donné deux conférences (à Nancy au Musée lorrain et à Metz à l'Amphi Le Moigne) et reçu son prix aujourd'hui à Thionville.

     

    Avec Gerardo Cioffari, une autre approche de saint Nicolas passe par la Lorraine. A Bari, l'évêque de Myre est ainsi fêté à deux reprises : le 6 décembre et le 9 mai, jour anniversaire de l'arrivée de la sainte dépouille dans les Pouilles. « En mai, le pèlerinage dure trois jours », précise Gerardo Cioffari, « Aujourd'hui, le phénomène le plus important est constitué par la forte présence de Russes. C'est le nouveau visage de saint Nicolas, celui de l'œcuménisme. En Russie, la fête nationale a lieu en mai. Il s'agit quand même du seul cas de l'histoire où une nation orthodoxe fête un événement catholique ». Mais dans les premiers temps du christianisme, c'était la même Eglise.

     

    Passé, présent et futur... Le dominicain Gerardo Cioffari plonge dans de multiples sources. « Il y a encore beaucoup à faire et à découvrir ». Il l'affirme : « Nous pouvons dire aujourd'hui de manière scientifique que saint Nicolas a bien existé et qu'il a participé au Concile de Nicée. Pour cela, il faut s'appuyer sur un texte appelé 'La geste des officiers'. Il relate la libération des trois innocents et des trois officiers et présente beaucoup d'éléments géographiques et historiques. Les autres écrits relèvent souvent autant de l'histoire que de la légende. Nous avons ainsi la certitude de trois ou quatre épisodes. Cinq autres sont probables. Les autres tiennent de la fable des miracles, pas de la foi ».

     

    Le 10 décembre, lors de sa conférence au Musée lorrain, le père dominicain a également produit des photos d'un texte russe (le discours sur la Translation des reliques) qui crédibilise un peu plus l'authenticité de la relique portoise, une phalange dérobée à Bari. Même si, vu la taille de ce bout de doigt, saint Nicolas avait plus le gabarit d'un solide bûcheron vosgien que d'un humble religieux.

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.12.08]

  • Le "spécialiste" italien de Saint Nicolas en visite en Lorraine

    Du 9 au 12 décembre, le Père Gerardo Cioffari, dominicain italien, sillonnera la Lorraine, donnera deux conférences et recevra le prix 2008 de l'Académie Saint-Nicolas.

     

    Père Gerardo Cioffari.jpgIl est à Saint Nicolas ce que Jean Tulard est à Napoléon. Gerardo Cioffari, religieux dominicain de Bari (Italie) où repose la dépouille de l'évêque de Myre, fait figure de plus grand spécialiste au monde du saint patron des Lorrains.

     

    Directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari, le petit homme a des allures d'érudit. Les publications de son équipe font référence. Les Lorrains pourront s'en apercevoir dès cette semaine lors de deux conférences.

     

    Du 9 au 12 décembre, le religieux répondra à l'invitation de l'Académie de saint-Nicolas qui en a fait le lauréat de son prix 2008. « Pour l'ensemble de son œuvre », précise Gilles Aubert, de Saint-Nicolas-de-Port. Constituée en 2007, l'Académie de saint-Nicolas regroupe les trois associations lorraines qui font œuvre de mémoire : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, les Amis de saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome ainsi que la confrérie Saint-Nicolas de Yutz.

     

    Tous les ans, elle attribue un prix à « une œuvre artistique qui favorise la recherche sur saint Nicolas, particulièrement dans sa dimension populaire, européenne et œcuménique ». En 1985 déjà, lors de sa première visite dans la région, le Père Gerardo Cioffari avait apporté sa contribution aux recherches sur saint Nicolas lors d'un symposium qui s'était déroulé à Saint-Nicolas-de-Port.

     

    Le Dominicain n'a jamais caché son attachement à la commune meurthe-et-mosellane qui possède une relique du saint patron des Lorrains : une phalange. Il l'avait d'ailleurs authentifiée, précisant : « En dehors de Bari, Saint-Nicolas-de-Port est la seule ville au monde à posséder une relique sur laquelle il n'y a guère de doute. Même le pape n'en a jamais eu ».

     

    Depuis toujours, il jette un regard amusé sur l'histoire de ce petit bout de doigt qui a beaucoup voyagé. Il fut volé par un voyageur lorrain à Bari sur une dépouille elle-même dérobée en Turquie. En mai 2004, Gerardo Cioffari avait confié à Gilles Aubert venu assister aux fêtes de saint Nicolas à Bari : « C'est, comme vous dites en France, l'histoire de ‘l'arroseur arrosé’, du voleur volé. »

     

    Plus sérieusement, le Père Cioffari a démêlé la complexe trajectoire d'un saint dont la destinée oscille entre histoires, légendes et miracle, établissant, comme le rappelle l'Académie de saint-Nicolas que « l'évêque de Myre exista réellement et qu'il fut un grand pasteur, défenseur acharné des pauvres, des faibles et des enfants ».

     

    Se partageant entre Meurthe-et-Moselle et Moselle, le religieux donnera deux conférences sur le thème « Saint Nicolas dans le monde chrétien d'aujourd'hui. Approches catholiques, protestantes et orthodoxes » le mercredi 10 décembre (18 h 00) au Musée lorrain (salle des conférences, 64 Grande rue, Nancy) et le vendredi 12 (16 h 15) à l'Université Paul-Verlaine de Metz (campus du Saulcy - amphi Le Moigne). L'entrée sera libre.

     

    Le religieux dominicain effectuera également de nombreuses visites privées et recevra son prix le jeudi 11 (18 h 30) à l'hôtel de ville de Yutz.

     [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

  • Des milliers de pèlerins pour la 763ème procession en l’honneur de saint Nicolas

    Samedi 6 décembre, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port était pleine de fidèles qui ont dédié procession et cantiques au saint patron des Lorrains.

     

    procession st nicolas.jpgDeux évêques, des religieux en vêtements liturgiques traditionnels, des petits pages bien sages, des milliers de fidèles... La 763ème procession aux flambeaux en l'honneur de saint Nicolas s'est déroulée dans une grande ferveur samedi soir à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Célébration qui avait une dimension internationale. Déjà parce que c'est l'évêque italien Mgr Pietro Santoro, du diocèse d'Avezzano, qui présidait cette procession. Et puis, comme l'a souligné dans son mot d'accueil l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, parce que de nombreux pèlerins venus d'Amérique, du Canada, du Pérou, de Thaïlande, de Finlande, de Suède, etc., mais aussi des orthodoxes d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie, du Liban étaient parmi la foule exceptionnellement dense.

     

    Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul a coprésidé la cérémonie religieuse. « Deux évêques pour nous dire, avec saint Nicolas, que nous sommes l'Eglise, peuple de Dieu » a rappelé l'abbé Jacquot, qui a poursuivi : « Et quelle joie d'accueillir Mgr Pietro Santoro ». Pas un inconnu, car il fut prêtre du diocèse de San Salvo où se situe la paroisse jumelée à celle de Saint-Nicolas-de-Port depuis de nombreuses années. Venu vénérer avec les fidèles saint Nicolas, « saint de l'Eglise universelle, notre contemporain » a rappelé Mgr Santoro.

     

    Procession basilique St Nicolas de Port 09.12.06 051.jpg« La solitude est la grande maladie de notre époque » a dit l'évêque italien. Saint Nicolas, pasteur du peuple chrétien, libérateur des prisonniers, gardien des voyageurs sur terre et sur mer, protecteur de la Lorraine pourra-t-il sauver cette société ? Réflexion au cours de la procession qui s'est déroulée dans une basilique seulement éclairée par un flot de lucioles provenant des cierges des fidèles qui ont chanté les traditionnelles louanges à l'évêque de Myre : « Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains... ».

     

    Dans l'imposant et majestueux édifice Renaissance, saint Nicolas a été vénéré dans la plus pure tradition qui se perpétue depuis 1245 en souvenir de la libération, par l'intercession du saint évêque, du sire Cunon de Réchicourt, emprisonné à Gaza, dans l’actuelle Palestine.

     

    [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

     

  • La Saint Nicolas fêtée chez le Président de la République

    nicolas et st nicolas.jpg
    Un Saint Nicolas en chocolat offert au président de la République par les chocolatiers lorrains

    Avec son colis lorrain gourmand, André Rossinot, le maire de Nancy, n'a pas surpris Nicolas Sarkozy qui recevait en privé la Lorraine à l'Elysée le 5 décembre pour la fête de Saint-Nicolas.

    otto de habsbourg-lorraine.jpgPréparée par un ami lorrain de Nicolas Sarkozy, la rencontre amicale s'est déroulée sous le regard d'Otto de Habsbourg-Lorraine, descendant du dernier duc de Lorraine François III, qui entretient une vraie complicité avec Nicolas Sarkozy. « Otto de Habsbourg est toujours aussi écouté, il incarne à merveille la légitimité de la Lorraine ducale », confie André Rossinot, qu'accompagnait entre autres le nancéien Bernard Guerrier de Dumast. Celui-ci était venu avec un bel ouvrage consacré à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, doublé d'une médaille.

     

    A cette occasion, Otto de Habsbourg-Lorraine a appris qu’il était élevé au rang de Grand Croix dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Toutes nos félicitations au nouveau et prestigieux promu, ami de la Lorraine.

     

     

    [clichés syndicat des chocolatiers et Wikipédia]

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=254120

  • Henri Bataille, l’historien de Vaucouleurs et de Jeanne d'Arc, est décédé

    henri bataille.jpgLes meusiens ont appris le décès d'Henri Bataille, survenu le 23 novembre 2008, quelques semaines seulement après avoir fêté ses 100 ans.

     

    Le jour de son centenaire, Henri Bataille avait une nouvelle fois fait preuve de toute sa verve et de la vivacité de son esprit. Cent ans, tout un symbole pour celui qui a particulièrement étudié la triste période de l'histoire de France, pendant laquelle l'épopée de Jeanne d'Arc s'est produite, à savoir la « Guerre de cent ans ». Henri Bataille a donc traversé ce siècle sans jamais renier cette passion johannique qui a occupé tous les instants de sa vie et mobilisé toute son énergie.

     

    Il avait vu le jour à Vaucouleurs le 25 septembre 1908, aîné d'une famille qui a compté quatre garçons et trois filles. Après avoir fréquenté l'école primaire de Vaucouleurs, il est entré à l'école Saint-Louis de Reims. Marié, il quitte la Meuse pour s'installer dans la banlieue de Lourdes. De retour à Vaucouleurs au décès de son épouse, il rencontre Anne-Marie Jeudy. Historien et archéologue, il entame alors le combat de sa vie : la sauvegarde du patrimoine de Jeanne d'Arc à Vaucouleurs, au travers de fouilles et recherches pour retrouver et rétablir l'emplacement du château de Baudricourt, ses remparts et les fortifications de la ville.

     

    Il a voulu notamment sauver la tour du Roi et celle des Anglais, menacées par la construction d'un supermarché. Paradoxe ou juste retour de l'histoire, ce sont des Anglais qui l'ont aidé à réunir les fonds nécessaires !

     

    Pour réussir dans son entreprise et propager le rôle clé de Vaucouleurs dans l'épopée de Jeanne, Henri Bataille a sillonné la France et l'étranger donnant près de 1.000 conférences et publiant une dizaine d'ouvrages. Ses visites guidées étaient un chef-d'œuvre de précision et d'engagement et malheur à qui osait refuser ses explications éclairées. Il racontait souvent ce jour où l'actrice Ingrid Bergman a caressé les pierres de la Porte de France en disant, admirative, « un jour la main de Jeanne s'est posée ici ».

     

    Le jour de ses 100 ans, il avait reçu la médaille d'or de la ville de Nancy qu'il avait pu ajouter à celle de chevalier dans l'Ordre National du Mérite, de membre de l'Académie Stanislas, de lauréat du concours des Chefs-d'œuvre en péril. Il a également reçu le prix Erckmann-Chatrian, le prix de la Couronne et la médaille du Mérite. Il résumait sa quête à essayer de percer le mystère de Jeanne d'Arc : « d'un point de vue humain, cette épopée ne peut pas s'expliquer, car Jeanne fait des choses inexplicables. C'est tout simplement l'envoyée de Dieu ».

     

    Il a été inhumé dans les Vosges.

  • Otto de Habsbourg-Lorraine souhaitera la Saint Nicolas à l’Elysée

    st nicolas.jpgL'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine fait partie des invités d'une cérémonie privée qui aura lieu vendredi 5 décembre au Palais de l'Élysée. Agé de 96 ans, le fils du dernier Empereur d'Autriche Charles Ier et descendant des ducs de Lorraine, souhaitera la Saint Nicolas au Président de la République.

     

    A l'initiative de Lorrains, cette fête a déjà été organisée l'an passé. A cette occasion, le président Nicolas Sarkozy avait reçu des présents signés Baccarat. Cette année, c'est un autre pôle d'excellence de la Lorraine qui sera à l'honneur avec une réalisation contemporaine.

     

    Aux côtés d'Otto de Habsbourg-Lorraine, le nancéien Bernard Guerrier de Dumast, ami de la famille impériale et membre de l'Ordre de la Toison d'Or, mais aussi Gérard Longuet, sénateur de la Meuse et ancien président du Conseil régional de Lorraine, André Rossinot, maire de Nancy, ou Philippe Leroy, président du Conseil général de Moselle. Des entrepreneurs de la région ont également été conviés à cette fête de la Saint-Nicolas qui réunit des Lorrains au-delà de leurs différences autour de cette fête traditionnelle et sympathique.

     

     

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    Otto de Habsbourg-Lorraine et son épouse.
  • Samedi 6 décembre : 763ème procession en l'honneur de Saint Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port

    Samedi 6 décembre 2008 à 20 h 30 se déroulera la 763ème procession en l'honneur de saint Nicolas, patron de la Lorraine, en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle, 15 km de Nancy).

    762e procession st nicolas 08.12.07 010.jpg

    La messe et la procession seront présidées par Mgr Pietro Santoro, évêque d'Avezzano (Italie) et Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul.

    Et, comme depuis 763 ans, les quelques 2.000 pèlerins attendus chanteront avec joie et ferveur le célèbre cantique en l'honneur de saint Nicolas :

    "Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains.

    Vient, couvre encore de ton doux patronage,

    Tes vieux amis, les enfants des Lorrains."

    762e procession st nicolas 08.12.07 023.jpg
  • Environnement : la gestion des déchets dans les Vosges au cœur des débats du Conseil général

    Le président de la commission consultative des déchets, Alain Roussel, adhère totalement à l'idée de confier le futur centre d'enfouissement au syndicat départemental.

     

    alain roussel.jpgLa tâche est immense, le sujet sensible, les problèmes aussi complexes que la réglementation, il le sait. Vice-président délégué du Conseil général, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux, a accepté de conduire la commission consultative des déchets. Les dossiers avancent. Entretien.

     

    A quoi sert cette commission ?

    Il s'agit d'abord de donner un avis sur le plan département actuel signé par un préfet, plan qui n'était d'ailleurs pas très ambitieux, et de réaliser le futur plan de traitement des déchets qui doit être mis en place avant 2010 par le Conseil général comme le stipulent les textes.

     

    Qui avez-vous réuni autour de la table ?

    Tout le monde. Des ateliers de travail sont en place. Et tout le monde bosse, y compris les associations écologistes. La grande avancée, c'est que nous collaborons étroitement avec le Syndicat mixte départemental (SMD). J'ai même invité les présidents des Conseils généraux qui entourent les Vosges, ou leurs représentants, la semaine dernière, pour que l'on se fasse une idée des flux de déchets, dans un sens ou dans l'autre. Déjà, on se parle. Nous, Vosgiens, nous avons même donné un avis sur des projets meurthe-et-mosellans.

     

    Exporter nos ordures chez le voisin, c'est faisable ?

    On ne va pas se bloquer d'entrée sur une idée. Trouvez-vous normal de ramasser des déchets dans l'Ouest vosgien et de les balader à Rambervillers ? Si l'on veut faire du développement durable, évitons de mettre des camions sur les routes, c'est complètement idiot.

     

    Les Vosges ont-elles réellement besoin d'un centre de stockage ?

    C'est évidemment une question de fond. Avec le développement du tri et de la valorisation, le gisement résiduel se réduit. Enfouir 20.000 ou 30.000 tonnes de déchets ultimes par an, pour un opérateur privé, ce n'est pas économiquement rentable. L'étude en cours va nous éclairer.

     

    Croyez-vous à la pesée embarquée, synonyme de baisse des tonnages ?

    Dans notre syndicat, le Sicotral (syndicat intercommunal basé à Lerrain), on sait que les volumes vont se réduire considérablement et pour la première fois, la facture des ménages de deux personnes et plus va baisser en 2009. La solution est plus facile à mettre en œuvre en milieu rural qu'en milieu urbain.

     

    On connaît quand même les inconvénients du système.

    Oui, il y a un peu de brûlage intempestif et on récupère des sacs en forêt… Mais on peut identifier facilement ceux qui ont déposé ces sacs, et quand ils connaîtront le montant des amendes et les sanctions qu'ils encourent, ça les fera réfléchir, ils ne recommenceront pas. Dans le Sud-Ouest Vosgien, les volumes ont fortement augmenté en déchetterie et dans les points d'apport volontaire.

     

    Revenons au projet du SMD qui souhaite prendre à son compte le futur centre d'enfouissement. Vous adhérez au concept ?

    Complètement. On a la solution : la collectivité, donc le SMD, se porterait maître d'ouvrage et on y va ! La puissance publique s'exercerait complètement et traiterait les déchets jusqu'au bout. Attention, rien n'est fait. Les études sont en cours, le SMD conduit l'opération avec le soutien du Conseil général. Mais je crois que l'on est équipé pour faire. Le syndicat mixte devra d'abord changer ses statuts, trouver un site, l'aménager. Pour l'exploitation, on peut même avoir recours à une délégation de service public. Il y aurait des candidats, j'en connais trois, à mettre en concurrence. Rien n'est acté. Je le redis, le syndicat mixte est prêt à se lancer et on est complètement d'accord avec lui.

     

    Ménarmont, c'est non ?

    On doit faire face à l'échéance de juin 2009 quand l'exploitation s'arrêtera à Ménarmont. Mais on peut trouver une solution avec ce centre de stockage de déchets ultimes, le temps de mettre en place le site public.

     

    Pourquoi ne pas envisager un seul syndicat de collecte et de traitement ?

    Le futur plan intègre cette réflexion globale et départementale sur la collecte. Nous allons, par exemple, mettre en place une règle unique d'accueil dans les déchetteries.

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.11.08]

  • Le nouveau site internet du village de Claudon à visiter

    La région de la Saône Lorraine se découvre peu à peu ; les internautes du monde entier (!) peuvent désormais partir à la découverte de notre petite région du Sud-Ouest Vosgien en visitant les nombreux sites présentant les bourgs et villages saône-lorrains.

    Droiteval 2007 (anne soyer petitjean).JPG
    Le site de de l'ancienne abbaye cistercienne de Droiteval, sur la commune de Claudon,
    qui a récemment souffert d'une grave inondation (cliché : Anne Soyer-Petitjean)

     

    A partir d'aujourd'hui chacun peut découvrir le village de Claudon, dans le canton de Monthureux-sur-Saône, proche de la grande forêt de Darney.

    Nous saluons avec plaisir la naissance de ce nouveau site qui fera encore mieux connaître notre petite patrie !

    Visitez le ici : http://pagesperso-orange.fr/claudon/index.html

  • Des prêtres lorrains victimes d’escros

    Plusieurs prêtres meusiens se sont laissés piéger par des escrocs pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    presbytère lorrain.jpgDepuis plusieurs semaines, les prêtres du sud-meusien sont contactés au téléphone. La démarche suit toujours le même scénario. Un inconnu téléphone au prêtre et commence par lui rappeler qu'il l'a marié - ou a baptisé un de ses enfants - il y a quelques années. Il explique ensuite qu'il doit faire face à de graves difficultés financières. Parmi celles évoquées, ce propriétaire qui attend un versement avant 16 h sur des loyers impayés. C'est d'autant plus rageant que l'inconnu vient de vendre sa voiture et qu'il a déposé le produit de la vente - un chèque de banque - à un guichet de La Poste. Il propose même au prêtre de parler à son conseiller financier, lequel invite l’ecclesiastique à faire le plus vite possible un mandat cash urgent au bureau de poste le plus proche. L'inconnu évitera ainsi, au choix : la perte de son logement, de son emploi, pourra accueillir dans de bonnes conditions ses enfants à leur prochaine visite ou pire une éventuelle réincarcération, étant en liberté conditionnelle.

     

    Plusieurs prêtres meusiens se sont ainsi laissés piéger pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euro. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    Les gendarmes invitent les prêtres, qui auraient été ainsi victimes de cet escroc, à prendre contact sans délai avec la brigade de Commercy.

     

     

    [source : Est Républicain | 26.11.08]

  • Non au travail du dimanche !

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois s'associe à la campagne "Non au travail du dimanche".

    PARCE QUE L'HOMME N'EST PAS QU'UN CONSOMMATEUR.

    dimanche.jpg
  • Saint Nicolas, le patron des enfants sages de Lorraine

    st nicolas.jpgDans la nuit du 6 au 7 décembre, notre Bon Saint Nicolas viendra rendre visite aux enfants sages de Lorraine (et d’ailleurs aussi, bien sûr, il suffit pour cela de lui faire une petite prière !).

    Mais avant ce grand jour tant attendu, les enfants peuvent chanter la comptine traditionnelle que voici :

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des pastilles pour les p'tites filles
    Des marrons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des beaux jouets pour mes copains
    Des belles fleurs pour ma maîtresse

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des dentelles pour les demoiselles
    Des beaux rubans pour les mamans

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des mirabelles pour les demoiselles
    Des coups d'bâtons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des halettes pour les grands mères
    Des lunettes pour les grand-pères.

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi quelque chose de bon
    J'ai mon panier rempli de foin
    Pour la bourrique de Saint-Nicolas.

     

     

    Et bonne fête de Saint Nicolas à tous les enfants !

  • Il y a un an... Anne-Lorraine Schmitt

    Le 25 novembre 2007, une jeune étudiante de 23 ans, Anne-Lorraine Schmitt - originaire de Nancy - était tuée dans le Val-d’Oise dans le RER par un agresseur récidiviste. Un an plus tard, son père continue à se battre contre les dérives du système judiciaire. Il témoigne dans un livre, "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", qui paraît le 21 novembre.

     

     

    anne-lorraine.jpgIl y a un an, sa fille était tuée dans le RER par un agresseur récidiviste. Depuis, cet officier a décidé de lutter contre les dysfonctionnements de la justice.

     

    Un portrait de sa fille épinglé sur un pêle-mêle de photos de famille, au-dessus d'une liasse de papiers dans son bureau parisien des Invalides : c'est tout ce qu'il a concédé à sa douleur. Pudique et posé, Philippe Schmitt, officier au service de communication des armées, se dit pourtant "condamné au chagrin perpétuel". Condamné, aussi, à se repasser toutes les nuits le film du calvaire d'Anne-Lorraine, il y a tout juste un an.

     

    Le 25 novembre 2007, cette jeune femme de 23 ans, étudiante en journalisme, monte dans le RER D. Il est 10 heures. De Paris à Orry-la-Ville, en grande banlieue nord, le trajet dure moins d'une heure. Mais, à hauteur de Goussainville (Val-d'Oise), les wagons se vident. Anne-Lorraine se retrouve seule avec un homme d'une quarantaine d'années, qui tente de la violer sous la menace d'un couteau. Elle se débat, court dans le compartiment... "Le RER, c'est cinq ou six cages sur des rails, lâche Philippe Schmitt. Et quand vous êtes dans la cage avec un fauve, vous ne sortez pas." Anne-Lorraine meurt de 34 coups de couteau.

     

    Son agresseur est un récidiviste. En 1995, sur la même ligne, presque au même endroit, l'individu avait agressé sexuellement une passagère. Cette agression lui avait valu une condamnation à cinq ans de prison, dont trois avec sursis…

     

    Colonel Philippe Schmitt père d'Anne-Lorraine 11.01.08.jpgPhilippe Schmitt a trouvé son combat : il s'engage aux côtés de l'Institut pour la justice, une association indépendante avec laquelle il a lancé, en juillet, un référendum (25.000 signatures) contre les dysfonctionnements du système judiciaire, capable de "relâcher dans la nature des individus notoirement dangereux". "Je veux responsabiliser les juges, les psychiatres, dit-il. Dès le premier procès de ce violeur, Anne-Lorraine -mais cela aurait pu être une autre- était condamnée."

     

    Catholique pratiquant, comme sa femme et leurs quatre autres enfants, ce colonel de 57 ans n'a pas perdu la foi, mais il a retourné sa colère contre l'Etat et ses lois imparfaites. Le 25 novembre, une messe et un livre, Anne-Lorraine, Un dimanche dans le RER D (éditions CLD), écrit par les journalistes Frédéric Pons et Emmanuelle Dancourt, salueront la mémoire de sa fille. Pour le colonel Philippe Schmitt, l'histoire ne peut pas s'arrêter là.

     

     

     

     

    Visitez le site de l'Institut pour la Justice fondé par le colonel Schmitt : http://institutpourlajustice.blogspot.com

  • « Vosges Matin » : un nouveau quotidien pour les Vosges

    A partir du 2 janvier 2009, La Liberté de l'Est et L'Est Républicain vont tournés la page pour laisser la place à un nouveau titre sur le département des Vosges : « Vosges Matin ».

     

    Vosges-matin-n°0.jpg

     

    En avant-première, la direction des deux quotidiens régionaux a décidé de distribuer gratuitement le « Numéro 0 » dans les boîtes aux lettres des Vosgiennes et des Vosgiens afin que chacun puisse se familiariser avec la nouvelle maquette et faire part de ses remarques.

     

    Vosges Matin se veut un nouveau quotidien d'information avec une organisation plus visuelle et plus claire. Au fil des pages, Vosges Matin s'adaptera aux envies de savoir de ses lecteurs, mais aussi répondre aux besoins de connaître, de découvrir, de sortir ou bien encore de s'amuser et de se cultiver.

     

    Rendez-vous donc le 2 janvier prochain pour découvrir le n° 1 de Vosges Matin !

     

    Le site de Vosges Matin : www.vosgesmatin.fr

  • les Vosgiens jugent les Vosges

    Cinq mille Vosgiens et Vosgiennes ont jugé leur département. Synthèse.

     

    vosges.jpg

     

    Le Conseil général publie le résultat des 29 réunions cantonales programmées dans le cadre de l'opération Vosges Horizon 2020. Plus de 5.000 Vosgiens et Vosgiennes se sont exprimés.

     

    Au vu des données recueillies, « l'avenir des Vosges est une préoccupation partagée par de nombreux Vosgiens et Vosgiennes, que le Conseil général est une collectivité qui a du sens pour les habitants et les forces vives, mais surtout une véritable légitimité ».

     

    Premier constat : on vit plutôt bien et même très bien dans les Vosges, selon 53 % des sondés, même si la qualité de vie se dégrade ou stagne dans 65 % des avis.

     

    Le département est jugé « vieillissant » par plus d'un tiers des personnes interrogées, « déclinant et isolé » par un autre tiers des votants. Côté positif, la moitié des habitants qualifie le territoire « d'authentique et de beau », de convivial aussi.

     

    forêt vosgienne.jpg

     

    La richesse des paysages est l'atout géographique majeur des Vosges, cela est relevé dans la consultation, qui met également en avant le capital de la forêt et du bois, la nécessité de professionnaliser le tourisme et de faire des PME des enjeux prioritaires des cantons.

     

    Une faiblesse relevée sur le plan humain : l'exode des jeunes et le vieillissement de la population, le département souffrant par ailleurs d'une inadéquation des formations des jeunes au marché de l'emploi et d'un manque d'attractivité. Le chantier prioritaire pour demain ? La jeunesse et l'éducation.

     

    Pour 62 % des réponses, le bois, la forêt et l'artisanat sont les secteurs d'activités les plus dynamiques et pour 61 % des répondants, l'industrie ne continuera pas à être l'activité essentielle !

     

    Dans le domaine de l'environnement, les déchets ménagers représentent « une réelle inquiétude », alors que les Vosgiens et Vosgiennes sont majoritairement interpellés par la pauvreté et la violence.

     

    Ils manifestent, à 59 %, une inquiétude quant à l'avenir des Vosges, 37 % se montrant optimistes.

     

    Le Conseil général note « une certaine morosité des forces vives quant à l'avenir des Vosges, et cela malgré nos atouts », et retient également « l'immense manque d'information. Les Vosgiens ne connaissent pas bien leur Conseil général. » Une incitation à poursuivre  « la démocratie participative » ?

     

    [d’après l’Est Républicain | 15.11.08]

     

     

    bleurville2 05.10.08.jpg
  • Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, s’exprime sur la crise actuelle

    De retour de l'assemblée des évêques de France à Lourdes, Mgr Mathieu insiste sur la solidarité de l'Eglise avec les victimes d'une crise économique qui s'amplifie.

     

    Mgr JP Mathieu nov 08.jpgD'abord une crise de confiance. C'est ainsi que l'évêque de Saint-Dié voit la crise financière qui secoue la planète, avec des conséquences économiques pas vraiment mesurées d'emblée. Et qui vont aggraver la condition des plus démunis : « Certains sont allés tellement loin dans l'abus de confiance que même les banquiers ont du mal à faire confiance aux emprunteurs ; cela va mettre le domaine économique en péril : les entreprises hésitent à investir - du coup il y a moins de travail ; et les ménages vont réduire leurs achats... Il faut regarder ce qui va se passer, avec le chômage accru. Il faut regarder la manière dont nous pouvons vivre une réelle solidarité, du moins locale. »

     

    Il est à prévoir que les associations d'entraide vont être pénalisées. Les donateurs plus modestes sont souvent les plus généreux, et leurs possibilités de partage vont se raréfier. L'Eglise doit être attentive et solidaire avec « ceux d'ici » qui auront à pâtir de cette crise. 9 % des Vosgiens n'ont plus aucun revenu, souligne Christophe Chevardé. Le nouveau chargé de communication du diocèse de Saint-Dié fait écho à une conférence de presse du Secours catholique. Mgr Mathieu évoque les personnes les plus touchées par la misère, comme les familles monoparentales, mais aussi les travailleurs pauvres : « Par nature, les prêtres voient comment vivent les citoyens et en sont solidaires », dit l'évêque de Saint-Dié. Membre de la commission épiscopale des finances de l'Eglise, il observe qu'il « est dur pour la fierté » des prêtres de renoncer à un traitement auquel ils auraient aspiré, « comme tout le monde » : « Mais on est devenu prêtre en sachant qu'on allait dépendre de la générosité des fidèles. » Les ressources de l'institution, c'est donc de tendre la main aux chrétiens qui souhaitent montrer leur participation à la vie de l'Eglise. Le denier du culte, les dons pour les actes du culte - le casuel - pour les mariages, les obsèques, les honoraires de messe - ainsi que les legs assurent les revenus du diocèse. De quoi verser un traitement aux laïcs qu'il emploie et bien sûr aux prêtres : « On a l'équivalent d'un SMIC tout compris, avec le fait d'être logé, chauffé et éclairé. Mais je n'ai jamais vu de prêtre manifester pour son traitement », conclut Mgr Mathieu qui se refuse à tout « larmoiement ». Au contraire, dit-il, « la crise doit pouvoir nous stimuler, à faire preuve d'imagination. Curieusement, j'ai vu une certaine unanimité dans le monde politique. J'admire les politiques dans la mesure où ils essaient d'apporter sur les flux financiers une régulation sans laquelle on ne s'en sortira pas.  »

     

    A Lourdes, les évêques se sont prononcés pour une meilleure lisibilité d'une l'Eglise plus présente dans la société - une démarche d'où procède la venue de Christophe Chevardé dans les Vosges. L'ancien directeur de la communication de l'émission « Le Jour du Seigneur », puis de la mairie de Nancy, également adjoint à ce poste de la communauté urbaine, « aidera l'Eglise à faire passer son message avec les moyens d'aujourd'hui. » Un chemin tracé par le pape Benoît XVI qui a « étonné par son ouverture » et « nous a aidés à retrouver un état d'esprit un peu décomplexé. »

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.11.08]

  • L’artisanat des tranchées au Musée Lorrain de Nancy

    Le Musée Lorrain expose, jusqu'au 9 mars 2009, les objets confectionnés par les Poilus pour tuer le temps dans les tranchées ou à l’arrière. D'émouvants souvenirs du premier conflit mondial.

     

    Douilles gravées 14-18 (1).jpgBeaucoup de Lorrains gardent en mémoire ces vases confectionnés dans des douilles d'obus qui trônaient sur le manteau de la cheminée de leurs grands-parents. Le Musée Lorrain en possède une impressionnante collection. Il conserve aussi de nombreux menus objets réalisés par les soldats français et allemands pour tuer le temps entre deux assauts. A l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918, le Musée Lorrain présente, dans une salle du 2ème étage du Palais ducal, une exposition-dossier intitulée « L'art dans les tranchées ». La formule est parlante. Cependant, elle ne reflète pas la réalité, expliquent Eric Moinet, conservateur du musée et le professeur Alain-Julien Surdel, commissaire de cette exposition et spécialiste de la Grande Guerre. « Dans les tranchées, on ne faisait rien, même pas fumer, pour éviter de se signaler à l'ennemi. C'est en deuxième ligne que les soldats s'adonnaient à la réalisation d'objets, à partir de matériel de récupération. La Lorraine était une région de positions qu'il fallait tenir. Par exemple, dans les Vosges, les Allemands tenaient la Chapelotte et le Val-de-Lièvre. Souvent, ils sont restés du début jusqu'à la fin de la guerre. Théoriquement, les Français passaient une semaine en première ligne, une semaine en seconde ligne et bénéficiaient de trois jours de repos, sauf pendant les combats ».

     

    fabrication de bagues.jpgL'exposition se veut très didactique et montre les matériaux utilisés par les soldats : douilles d'obus et de balles, os de boucherie, cornes de vaches, outils provenant de la trousse réglementaire ou engins sommaires, comme cette enclumette allemande bricolée à partir d'un obus. Des photos tirées du journal L'Illustration de 1915 montrent les soldats à l'ouvrage. Une activité encouragée par la hiérarchie militaire. Le résultat figure dans les vitrines : des vases à décor floral et politique, dont certains sont de véritables œuvres d'art, inspirées de l'Art Nouveau. Une vitrine est consacrée à une étonnante collection de cannes, principalement allemandes.

     

    nénette et rintintin.jpgOn peut voir aussi des objets en aluminium : bagues et pendentifs pour les épouses, quarts gravés. Les Allemands ont beaucoup peint sur os et sculpté le bois. En témoignent deux remarquables crosses de fusils Lebel figurant un couple. Les soldats pensaient à leurs enfants et leur fabriquaient des jouets (dînettes et avions) et confectionnaient de nombreux coupe-papier, dans l'attente de courrier. Mais les deux pièces, sans doute les plus émouvantes, parce que les plus fragiles, sont deux poupées de laine « Nénette et Rintintin » fabriquées par les marraines de guerre et portées par les soldats dans leur vareuse, en guise de porte-bonheur.

     

    • Un film réalisé par Régis Caël, d'Ere Production, accompagne cette exposition. Des conférences guidées sont prévues tous les dimanches à 15 h.
    • Par ailleurs, le Musée Lorrain, qui souhaite enrichir sa collection d'objets de la Première Guerre mondiale, lance un appel aux donateurs. Contact courriel : museelorrain@mairie-nancy.fr

     

  • Soyons fiers d’être lorrains : des plaques minéralogiques aux couleurs de la Lorraine à partir du 1er janvier 2009

    A partir du 1er janvier 2009, un numéro d’immatriculation sera attribué à vie aux véhicules neufs. Pour les véhicules d’occasion, qui changent de propriétaire, la réforme s’appliquera à compter du 1er mars.

    Chacun devra choisir un identifiant local : le logo de la région ainsi qu’un numéro de département.

    Pour la Lorraine, le logo retenu est une variante de celui de la Région Lorraine, lui-même adapté du blason historique de notre province.

    logo CR lorraine.jpg

    Le logo de la Région Lorraine s’inspire des armoiries de Lorraine dont l’origine serait légendaire. A la fin du Moyen Âge, il était établi que les ducs de Lorraine descendaient du célèbre Godefroy de Bouillon. Celui-ci aurait tué, lors de la prise de Jérusalem par les croisés en 1099, trois oiseaux d’une seule flèche. Cet évènement extraordinaire devait être le signe divin que Godefroy deviendrait le roi de cette ville, et il aurait ajouté ces oiseaux - appelés « alérions » - sur la bande rouge de son écu.

    Si on salue l'initiative, on peut cependant regretter que l’instance régionale n’ait pas choisi tout simplement le blason traditionnel des armoiries de la Lorraine à la place de ce blason stylisé (et érroné avec inversion de la bande qui en fait une bande de bâtardise...) qui, somme toute, ne ressemble pas à grand-chose.

     

    Blason Lorraine.png

     

  • Damien de Préville, prêtre lorrain en Algérie

    Le père Damien de Préville, connu dans les paroisses de l'est de Nancy, travaille à l’évangélisation du Maghreb par l'éducation des jeunes. A l’heure où des prêtres africains prennent en charge des paroisses lorraines. Image de l’Eglise universelle.

     

    damien de préville.jpg« Dans mes premières visites au CHU de Brabois, comme aumônier, j'ai rencontré pas mal de gens du monde rural qui se plaignaient du manque de prêtres. Ca me semblait exagéré. J'ai donc relevé le défi, non pas de combler ce manque, mais plutôt d'aller voir de plus près sur le terrain comment la vie de l'Eglise était possible dans les secteurs ruraux du diocèse, et je me suis mis à la disposition de l'évêque pour un ou deux dimanches par mois, en précisant que je souhaitais plutôt participer à la vie d'un secteur.

     

    C'est ainsi qu'il m'a mis en contact avec le Père Jean-Paul Wey et j'ai eu la joie de constater que le regroupement de seize clochers en une seule paroisse - en l'occurrence celle du Bienheureux Père Gérard - ça peut marcher, et ça peut donner une vie religieuse très dynamique, avec un beau partage des responsabilités : je n'ai pas regretté et c'est pourquoi j'ai continué pendant 5 ans. J'ai 41 ans et 18 ans de vie religieuse chez les jésuites. Après une formation classique d'une dizaine d'années, dont deux années de stage à Mulhouse où j'avais fréquenté beaucoup de Maghrébins, j'ai été ordonné prêtre en 2000 à Paris et envoyé immédiatement à Nancy. J'y suis resté 5 ans : tout en étant aumônier au CHU de Brabois, et engagé dans la réflexion en éthique médicale et la formation des visiteurs de malades, j'allais un ou deux dimanches par mois célébrer la messe dans la paroisse du Bienheureux Joseph-Gérard.

     

    Cette dernière activité faisait pour moi partie de mes loisirs, d'autant plus que j'avais souvent le plaisir d'y aller à vélo, et d'être accueilli dans l'une ou l'autre famille pour un repas partagé.

     

    Le 24 septembre 2005 j'ai prononcé mes voeux solennels à l'église Saint-Sébastien de Nancy (c'est une coutume jésuite de faire des vœux solennels très tardifs même si on est engagés depuis longtemps), et le lendemain je partais pour l'Algérie où j'avais seulement fait un mois de stage quelque temps auparavant.

     

    Il s'agit vraiment d'un autre monde et d'une autre vie : la pastorale au sens strict n'occupe pas beaucoup, mais nous sommes une présence symbolique dans une foule de millions de gens. Cette foule est le plus souvent accueillante, et nous avons quelques vrais amis qui nous permettent de rester et de travailler. Mais il existe aussi des réactions hostiles ou en tout cas méfiantes de la part des musulmans vis-à-vis de la présence de chrétiens.

     

    En fait, la générosité est immense, comme partout, mais le plus souvent elle ne trouve pas à s'exprimer parce qu'il n'y a ni organisation ni persévérance. Je fais aussi quelques visites à l'hôpital, chez les enfants et chez les adultes, grâce à des associations. C'est un beau pays où beaucoup de choses sont possibles, mais malheureusement il y a très peu de vrais responsables et le rêve de la plupart des jeunes est de traverser la Méditerranée, ce qui est triste.

     

    Si vous voulez venir voir, on accueille chaque été pendant trois semaines des petits groupes de jeunes et on cherche aussi des coopérants pour deux ans ».

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.10.08]

  • Nancy : les expositions du 11 Novembre

    Le 90ème anniversaire de l'armistice 1918 sera commémoré au Palais du gouvernement, à l'hôtel de ville de Nancy et au Musée Lorrain.

     

    11 novembre nancy.jpgLa commémoration du 90ème anniversaire de l'armistice, c'est d'abord une affiche réalisée par un élève du lycée Loritz. La transmission de la mémoire passe par les jeunes.

     

    Au Palais du gouvernement est présentée la vie dans les tranchées durant la Grande Guerre. Intendant du Palais, l'adjudant-chef Bintz, à qui l'on devait l'exposition proposée, au même endroit, il y a deux ans, a imaginé la reconstitution d'une tranchée avec tout son matériel et même les rats qui couraient au milieu des soldats. Un baraquement a également été monté et, devant le Palais, stationnent une ambulance de 1917 et un canon de 75. L'exposition est ouverte jusqu'au 11 novembre, tous les jours de 8 h 30 à 19 h. Entrée libre. Il y a deux ans, l'exposition sur la vie à Nancy pendant la Première Guerre mondiale avait attiré 21.000 visiteurs.

     

    Par ailleurs, la société Citéos assure la mise en lumières du Palais, avec projection d'images sur sa façade. Dans le grand hall de l'hôtel de ville, une seconde exposition sera consacrée à l'aviation durant le second conflit mondial. De nombreuses photos seront présentées, ainsi que la dérive d'un bombardier allemand et l'agrandissement d'une photo d'époque montrant cette prise de guerre trônant place Stanislas.

     

    Le Musée Lorrain prendra le relais, du 11 novembre au 9 mars, en consacrant une exposition à l'artisanat de tranchée, c'est-à-dire à tous ces menus objets fabriqués dans les tranchées par les « poilus », pour tromper l'ennui.

     

    Samedi 8 novembre, à 18 h, dans les grands salons de l'hôtel de ville, le professeur François Roth donnera une conférence sur « L'année 1918 en Lorraine et ses conséquences sur l'espace lorrain ».

     

    Quant aux célébrations patriotiques, elles se dérouleront en deux vagues : le 10 novembre à 11 h, au monument aux morts du cimetière du Sud, avec le Souvenir français et des écoliers et, le 11 à 17 h 30, au mémorial de la porte Désilles, avec des élèves des écoles qui accompagneront les porte-drapeaux.

    11 novembre nancy.jpg
  • Le Père Patrick Desbois, le curé de la Shoah

    Le prêtre mène un inlassable combat pour que les victimes de la « Shoah par balles » puissent recevoir une sépulture digne. Il était ce 22 octobre au Palais des congrès de Nancy.

     

    père desbois.jpgEn Israël, on l'appelle « Patrick le Juste ». Le père Desbois s'est fixé pour mission de tirer de l'oubli les millions de Juifs exterminés par balles et jetés dans des fosses communes en Europe de l'Est.

     

    De cette page méconnue de l'Holocauste, de cette « Shoah par balles », le père Patrick Desbois a tiré un livre « Porteur de mémoires », édité chez Lafon, dans lequel il relate l'enquête colossale qu'il a entreprise pour retrouver les restes d'un million et demi de juifs fusillés par les nazis dans les villages d'Ukraine.

     

    Ce 22 octobre, après avoir reçu la Médaille d'or de la ville de Nancy, dans le salon carré de l'hôtel de ville, il donnait une conférence au Palais des congrès.

     

    Tout a débuté pour lui avec les confidences de son grand-père revenu vivant du camp de déportation de Rawa Ruska. « Il me disait : dans le camp, c'était affreux, mais dehors, c'était pire. Je ne comprenais pas ce que voulait dire ce dehors. C'était les Juifs massacrés et jetés dans des fosses communes. Au début, je n'ai cherché que celle de Rawa Ruska. Sous l'ère soviétique, il y avait une chape de plomb sur ce sujet.  Ce n'est que plus tard que le nouveau maire m'a conduit dans un hameau, à cinq kilomètres du village. Une centaine de paysans, avec des chèvres et des chiens, nous accompagnaient ».

     

     « Ils avaient été témoins en 1941, avaient vu un Allemand en moto avec un chien repérer les lieux, puis revenir, plus tard, avec d'autres soldats et 1.500 Juifs à qui avait été donné l'ordre de creuser une fosse de 8 mètres de profondeur. Pendant que les Juifs creusaient, ils écoutaient de la musique. Lorsque la besogne a été achevée, ils ont fait sortir les Juifs du trou, y ont mis des explosifs et ont jeté les malheureux dans la fosse. J'ai senti qu'il était impérieux de recueillir les témoignages. Mais, ce que j'ai fait pour ce village, j'ai appris, par la suite, que je pouvais le faire pour 180, rien qu'en Ukraine. A l'heure actuelle, on a recensé 850 sites d'exécution, dans toute l'Europe centrale : en Biélorussie, en Russie, en Estonie, en Lituanie. C'est un continent d'extermination. Il y a eu bien sûr des pogroms, dans les années vingt, mais là, l'ordre de tuer émanait de la police, de la gendarmerie. Il était légal de tuer des Juifs et des Tsiganes. Les exécutions étaient réalisées, non seulement par les Allemands, mais aussi par la population locale. Il y a eu cependant des gens qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie. 2.300 médailles de Justes ont été décernées. Et, pour ces sauveteurs de Juifs, les risques étaient bien pires qu'en Allemagne ou en France. Les familles entières étaient massacrées. Il y a 7.000 Oradour-sur-Glane en Biélorussie. A l'Est, la guerre était totale et, dans l'esprit des nazis, les Slaves devaient être déportés après les Juifs ».

     

    Ces récits terribles n'ont jamais ébranlé la foi du prêtre qui veut d'abord que tous les morts reçoivent une sépulture digne. « Il n'y a jamais de cimetières des génocides. C'est l'ultime victoire des assassins. »

     

    þ     Porteur de mémoires. La Shoah par balles, Père Patrick Desbois, éditions Lafon, 2008, 330 p., ill. (20,90 €)

     

     

    Le P. Desbois, prêtre catholique originaire de Bourgogne, est directeur du Service national des évêques de France pour les relations avec le judaïsme et conseiller du Vatican pour la religion juive. Il préside l'association Yahad-In unun (Ensemble) qu'il a fondé en 2004. 

    Les droits d'auteur du livre du Père Desbois vont à l'association Yahad-In unum et servent au financement des fouilles effectuées en Ukraine, en Biélorussie et en Russie.

     

     

    [cliché Est Républicain]

  • Le chêne vosgien devient tonneaux à Monthureux-sur-Saône (Vosges)

    La « Tonnellerie de France » transforme la futaie de Darney en futaille pour les vins mondiaux.

    Merrain International n'a pas choisi le Sud-Ouest vosgien par hasard, puisque la forêt de Darney et des communes avoisinantes sont la troisième de France pour ce qui concerne le chêne. Dix ans ont passé depuis son implantation et l'entreprise a connu une belle expansion, avec la création de la Tonnellerie de France, faisant passer le nombre d'employés de 60 à 120 et le chiffre d'affaires de 19 à 40 millions d'euros.

     

    tonnelerie de france.jpgPour saluer cette belle évolution, la Région Lorraine a dépêché sur place un de ses vice-présidents. Accueilli par le manager général, l'élu régional, qui avait effectué une première visite du site il y a huit ans, a ainsi pu juger des progrès accomplis et pourra mieux étudier la demande d'aide concernant l'installation d'un deuxième séchoir ; celui-ci utilisera des énergies propres et recyclables comme la pompe à chaleur.

     

    Opérationnel depuis deux mois, il a subi plusieurs tests afin d'obtenir un bois mécaniquement exploitable dans les meilleures conditions. Ce séchoir pourra traiter 3.000 m3 de merrains - les planches servant à façonner les tonneaux - et 2.000 m3 de produits connexes par an.

     

    Le chêne est le bois idéal pour contenir le vin : des études récentes ont montré que des copeaux de chêne chauffés contenaient des molécules aromatiques pouvant apporter au vin des goûts de vanille, de café ou de chocolat suivant les degrés de chauffe. Le copeau ainsi travaillé est un produit innovant, reconnu par ses qualités, et étudié minutieusement par un laboratoire américain. Mais, à Monthureux, une machinerie spécifique peut également procéder à toutes les analyses chimiques.

     

    Ces copeaux broyés et calibrés sont commercialisés en sacs de 18 kg à paroi aluminisée, pour qu'ils se conservent dans les meilleures conditions « De 4.000 tonnes par an », précise le directeur, « nous passerons à 9.000 tonnes dans quelques années, en respectant une granulométrie sévère ».

     

    Près de la machine, une affiche de grand format souligne que l'entreprise est un « leader innovant en la matière, dans un environnement sécurisé, grâce à des produits de haute qualité ». Le vin boisé va donc devenir à la mode. Ces copeaux odorants sont même classés selon leur provenance vosgienne, suivant qu'ils sont de la montagne, de la plaine ou de Darney !

     

    La Tonnellerie de France se modernise en permanence puisque le directeur travaille maintenant sur un nouveau prototype de four. La suite de la visite a permis de voir toutes les étapes de réalisation des douelles, et de découvrir leur assemblage pour obtenir le corps du tonneau. L’élu régional a vivement félicité le directeur pour la réussite exemplaire de cette entreprise, qui fournit des produits finis sur plusieurs continents. « C'est autrement mieux que de voir nos grumes de chêne quitter notre sol pour être transformées ailleurs. »

     

    Félicitons cette entreprise qui travaille à la valorisation permanente d’un produit local. Et qui crée des emplois en milieu rural. Un exemple de réussite à encourager… et à imiter.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.10.2008]

  • Messe des Ducs de Lorraine en la chapelle des Cordeliers de Nancy

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    Lors de la messe

    La messe à la mémoire des Ducs de Lorraine et de leur famille - et notamment les descendants des Lorraine-Habsbourg - a été célébrée par l'abbé François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, en la chapelle ducale des Cordeliers de Nancy ce dimanche 19 octobre 2008 en présence de nombreux fidèles.

    Cette messe est chantée annuellement le troisième dimanche d'octobre à la demande de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée lorrain. L'office a été magnifiquement animé par la chorale nancéienne Choralliance. L'organisation de la messe annuelle a été prise en charge par Melle Geneviève Tresse, membre actif de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée Lorrain.

    A l'issue de la messe, les fidèles ont pu aller se recueillir sur les tombeaux des ducs défunts dans la chapelle funéraire qui jouxte l'église des Cordeliers.

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    La messe des ducs célébrée par l'abbé Weber, de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, curé de la basilique Saint-Epvre
    [clichés H&PB]
  • Les 50 ans de sacerdoce de l'abbé Jean Didot célébrés à Padoux (Vosges)

    abbé jean didot.jpgL'abbé Didot est né le 2 août 1932 à Clairey, hameau de Hennezel. Il est le cinquième enfant d'une famillle de sept dont le papa était maître-verrier. Après des études classiques dans les petits séminaires diocésains, Jean Didot entre en 1952 au grand séminaire de Saint-Dié. Une interruption pour son service militaire, puis en 1956, appelé en Algérie où il aura la possibilité d'enseigner aux petits algériens.

     

    Il est ordonné prêtre le 24 mai 1958. Nommé vicaire à la basilique Saint-Maurice d'Epinal, il a alors découvert l'aumônerie dans les mouvements d'action catholique spécialisés : '« J'ai appris à écouter la vie comme elle est et trouver la cohérence avec l'Evangile et je continue ». En 1972, Monseigneur Jean Vilnet lui confie la mission d'accompagner les jeunes gens qui se posaient la question d'être prêtre ; en 1988, c'est le monde des forains qui lui est ajouté et en 1989 il devient prêtre de quatre paroisses : Damas-et-Bettegney, Hennecourt, Gorhey et Bocquegney avec le soutien d'une équipe de laïcs. En 1999, il prend en charge quatorze villages qui forment la paroisse Saint-Thérèse-du-Durbion tout en continuant à suivre spirituellement le monde des forains et des jeunes sur Epinal. Depuis la vente des locaux paroissiaux à Epinal, l'abbé Jean Didot réside à Padoux.

     

    jubilé abbé didot.jpgLors de la messe de jubilé célébrée par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, la foule des fidèles et son recueillement  ont donné toute l'ampleur de la reconnaisance témoignée à l'abbé Jean Didot dont la discrétion, l'écoute et la disponibilité sont les fils conducteurs de sa vocation de prêtre.

     

     

    [d'après L'Est Républicain | 14.10.2008]

  • A Robécourt on ne baisse pas la garde

    L'association ACCID est optimiste depuis l'avis défavorable émis par la commission du Conseil général sur le projet de décharge à Robécourt (Vosges). Mais la vigilante demeure.

     

    accid robécourt.jpg« Avec l'avis défavorable qui a été délivré le 18 septembre par la commission consultative du Conseil général, nous avons gagné une bataille. Mais nous ne devons pas nous leurrer, la société Villers Service ira jusqu'au bout de son projet d'implanter un centre d'enfouissement sur notre commune. Dès lors, nous devons nous préparer à l'enquête publique qui sera diligentée par le préfet des Vosges », explique Eric Valtot, président d'Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge (Accid).

     

    Une réunion d'information s'est tenue dernièrement à Robécourt pour apporter des informations précises sur les arguments avancés devant la commission consultative. « Nous avons argumenté sur trois points. Tout d'abord, sur l'étude du bureau des recherches géologiques et minières, qui écartait Robécourt. Puis nous avons souligné que l'excentration du site doublerait le coût des transports. Enfin, il y a le risque, même minime, de polluer les nappes phréatiques du secteur thermal de Vittel et Contrexéville. »

     

    L'expertise hydrogéologique commandée par le préfet pourrait aussi jouer un rôle prépondérant dans la décision finale. Là, ce serait au tour du groupe Nestlé Waters Vosges d'entrer dans la partie, comme il l'avait fait pour le site de Pierraumont, à Escles. Consulté à ce sujet, le député et conseiller général Jean-Jacques Gaultier n'a pas caché qu'il monterait au créneau, comme il l'avait fait pour Escles.

     

    « Alors que nous travaillons sur le dossier du Pôle mondial de l'eau dans le secteur thermal de Vittel et Contrexéville, il est inconcevable de voir s'implanter un site d'enfouissement de déchets ultimes alors qu'il y a un risque de pollution des nappes », répète l'élu. « D'autre part, comme l'a souligné la commission consultative du Conseil général, le choix d'une décharge à l'extrémité de l'Ouest vosgien n'est pas judicieux, en raison du coût des transports. Je suis conseiller général donc solidaire avec l'avis défavorable de la commission présidée par Alain Roussel. » Un soutien de poids que les membres d'Accid ne manqueront pas d'apprécier.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.10.2008]