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Notre patrimoine - Page 83

  • Epinal reconstruit sa tour chinoise

    tour chinoise épinal.jpgLa Ville d’Epinal a décidé de reconstruire la pagode, ou « tour chinoise », qui abrite un accès du château d’Epinal. Cette tour avec des réminiscences asiatiques a été aménagée par l’ingénieur des Ponts & Chaussées Hogart en 1804–1808 : elle contient un escalier d’accès de 80 marches. La tour chinoise est classée au titre des Monuments historiques.

     

    Ce projet est rendu possible grâce au plan de relance gouvernemental ; le ministère de la Culture accorde en effet un bonus de 100 M€ pour boucler la réhabilitation de ce site emblématique de la Cité des Images.

     

    [cliché Est Républicain]

  • Visitez le Pays des Trois Provinces en juillet !

    adp3p.jpgL'association de développement du Pays des Trois Provinces, région située aux confins des trois provinces historiques de Champagne, Franche-Comté et Lorraine, propose tout au long de l'été de partir à la découverte de ses bourgs et villages. Ces visites, animées par de fins connaisseurs de l'histoire locale, s'adressent aussi bien aux touristes de passage attirés par les richesses de cette région rurale préservée, qu'aux habitants du cru qui souhaitent (re)découvrir leur pays.

     

    Au programme des prochains jours de juillet :

     

    - 19 juillet : Vauvillers (Haute-Saône)

    - 22 juillet : Passavant (Haute-Saône) et les retables des églises du nord de la Haute-Saône

    - 23 juillet : Bleurville (Vosges)

    - 24 juillet : Andilly-en-Bassigny (Haute-Marne)

    - 25 juillet : Varennes-sur-Amance (Haute-Marne)

    - 26 juillet : Nonville (Vosges)

    - 28 juillet : Jussey (Haute-Saône)

    - 30 juillet : Isches (Vosges)

    - 31 juillet : Mailleroncourt-Saint-Pancrace (Haute-Saône)

     

    >> Le rendez-vous est fixé à 14h30 devant l'église du village. Participation : 2,50 € par personne (collation souvent offerte).

    >> Plus d'infos sur http://www.adp3p.com/

  • Une exposition en 2011 pour les fouilles de la villa de Damblain (Vosges)

    Une villa antique et un secteur balnéaire d'une incroyable beauté datant des IIe et IIIe siècles après Jésus-Christ ont été découverts sur le site de l'ancienne base aérienne où se crée actuellement la plate-forme logistique de Damblain.

     

    fouilles gallo-romaines damblain.jpgCinq mois et demi de fouilles en 2008, deux mois et demi cette année. Et une fin toute proche. Ce sera le 17 juillet. Il sera alors temps pour les sept archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) de ranger les outils et de plier bagage. C'est non sans un petit pincement au cœur qu'ils quitteront le site de l'ancienne base aérienne de Damblain. "Huit mois de fouilles, ça a été très court. Il aura fallu faire des choix assez drastiques mais c'est le propre de l'archéologie préventive. On est assez conscient du travail qu'on a fait. J'ai eu une très bonne équipe mais il y a encore des petites choses qui auraient mérité d'être approfondies." Non sans une certaine émotion, Karine Boulanger, responsable d'opération, sait qu'un autre travail va désormais commencer pour elle et son équipe : les analyses des milliers d'objets et clichés rassemblés tout au long de ces deux années passées.

    fouilles damblain la cave.jpgCar c'est un véritable trésor que le site de Damblain a révélé : une villa (établissement rural, propriété d'un grand propriétaire terrien et des bâtiments agricoles) gallo-romaine datant des 2ème et 3ème siècles après J.-C. a été mise à jour.

    "La partie la plus spectaculaire a été dégagée l'an dernier. Aujourd'hui, tout est recouvert, bâché. Des thermes magnifiques ont également été découverts mais ils vont être coulés sous des tonnes de béton, explique une des archéologues de l'INRAP. On étudie les bâtiments, les coupes, les murs, les pièces. On prend un maximum d'informations car il nous reste très peu de temps."

    Si les archéologues avaient déjà travaillé sur des thermes, ceux découverts à Damblain sont dans un état de conservation exceptionnel. "L'état de conservation du secteur balnéaire de la villa est en effet assez exceptionnel pour la Lorraine. C'est un des plus beaux sites qu'il nous a été donné à voir. L'autre côté exceptionnel, c'est le chauffage par le sol (hypocauste) qui est entièrement conservé. On marche sur les dalles du chauffage suspendu et c'est vraiment rare de les avoir comme ça. De toutes les villas fouillées en Lorraine, le secteur balnéaire de la villa de Damblain est un petit bijou", explique encore Karine Boulanger.

    fouilles damblain.jpgNéanmoins, les archéologues sont dans la phase finale, celle qui consiste à tout casser afin de vérifier comment les bâtiments sont construits. Et dans la prochaine phase d'étude au bureau, il s'agira d'observer la manière dont le site a été aménagé pour l'habitat.

    Différents spécialistes travailleront ainsi sur les enduits peints, la céramique pour datation ou les objets métalliques. Derrière, les objets partiront dans les dépôts archéologiques et selon leur intérêt, certaines pièces pourront être intégrées à des musées.

    Quoi qu'il en soit, Damblain a désormais révélé son secret. Un secret à jamais sauvegardé grâce à la passion d'archéologues entièrement dévoués à la cause des sites anciens.

    Si la population locale n'a pas pu profiter des fouilles à proprement parler, elle devrait en revanche, pouvoir avoir accès à une exposition assez complète en 2011, laquelle expliquera la totalité de la fouille et des découvertes afin que les Vosgiens puissent avoir connaissance de leur patrimoine.

     

     

    [d’après Vosges Matin | 13.07.09]

  • Nancy : rénovation de la Porte Stanislas

    Élément essentiel de l’ensemble architectural imaginé au XVIIIème siècle par Emmanuel Héré (1705-1763) pour le Duc Stanislas, elle clôt la superbe perspective offerte par la rue depuis la Place Stanislas.

     

    porte_stanislas.jpgEdifiée en 1752 avec des matériaux provenant de l'ancienne Porte Royale, située non loin de l'actuelle Porte Héré, elle marque les limites ouest de l’enceinte urbaine de l’époque. D’abord dénommée Saint-Stanislas en hommage au saint patron du Roi de Pologne, elle fut jugée instable et reconstruite à l'identique en 1762 par l'architecte Richard Mique (1738-1794). A la différence des portes de la ville de Charles III dont la vocation est défensive, la Porte Stanislas a avant tout une fonction ornementale. De style classique, elle propose trois ouvertures encadrées par des colonnes doriques et surmontées de trophées ou de bas reliefs représentant des divinités romaines. Sur la partie haute de la façade intérieure, quatre statues symbolisent les arts libéraux chers à Stanislas : la musique, l’architecture, la sculpture et la peinture. Un monument au riche décor qui a toute sa place dans l’ensemble d’Héré.

     

    La rénovation s'inscrit dans la volonté de la ville d'oeuvrer à la conservation et la mise en valeur de ses monuments historiques.

     

    Si la Porte Stanislas a déjà connu plusieurs ravalements c'est un travail en profondeur qui débute aujourd’hui, à l’image de la campagne ayant permis à la Porte Sainte-Catherine de retrouver tout son éclat. Nettoyage des parements et sculptures, remplacement ou restauration complète des parties dégradées, réfection des étanchéités, pose de protections sur les parties les plus exposées à l’érosion… Cette rénovation dans le respect des techniques du passé s’accompagnera d’une nouvelle mise en lumière avec un éclairage à la double philosophie : proche pour accentuer les éléments de décor et d’architecture, et plus lointain pour souligner la majesté du monument.

     

     

    Les différentes portes de la cité ducale

     

    > Porte de la Craffe (1390)

    C’est le seul vestige de la première grande enceinte de la ville.

     

    > Porte de la Citadelle (1598)

    Elevée sous le règne de Charles III, elle délimitait la Vieille Ville du faubourg des Trois Maisons.

     

    > Porte Saint-Nicolas (1618) et Porte Saint-Georges (1619)

    Leur vocation était de défendre la Ville Neuve de Charles III. L’architecte Marchal les a conçues selon les plans de l’ingénieur italien Stabili.

     

    > Porte Héré (Arc de triomphe, 1756)

    Signée par Emmanuel Héré et dédiée à Louis XV, elle s’inspire d’un arc impérial romain.

     

    > Porte Sainte-Catherine (1762) et Porte Stanislas (1762)

    Par ces deux ouvrages monumentaux, dus à l’architecte Richard Mique, Stanislas marque respectivement à l’est et à l’ouest les limites de “sa” ville.

     

    > Porte Désilles (1782)

    Edifiée en souvenir de la naissance du Dauphin, fils de Louis XVI, elle célèbre aussi l’alliance de la France et des Etats-Unis alors naissants.

  • Palais ducal de Nancy : dans l'intimité du duc Antoine

    En attendant le dévoilement solennel de la Porterie du Palais ducal de Nancy (et Musée lorrain), entièrement restaurée, il était intéressant, grâce aux échafaudages en place, d'en scruter les détails.

     

    porterie.jpgIl ne lui manque plus que l'épée. En attendant, le duc mouline dans l'air de son petit poing. « Les Métalliers lorrains vont la lui remettre en place », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques. L'échafaudage de la Porterie est toujours là, pour quelque temps encore, bien que le travail de restauration soit achevé côté façade. On ne dévoilera l'ensemble de la Porterie du Palais ducal, aujourd'hui Musée lorrain, qu'un peu plus tard. Soit avant les grands départs, soit à l'occasion des journées du Patrimoine. Cela dit, les Nancéiens frustrés peuvent déjà revoir les deux pinacles élégamment sculptés typiques de la première Renaissance française, c'est-à-dire avec une ornementation restée largement d'inspiration gothique. La pierre blanche de Meuse est une dentelle de grande finesse que la rénovation a bien respectée. « Nous avons gardé tout ce que nous avons pu. Les parties les plus abîmées ont été resculptées et replacées. Et à l'arrière des pinacles, on a consolidé l'ensemble sans que cela ne se voie. C'est amusant de voir la communauté d'inspirations entre les décors végétaux Art Nouveau du Flo et ce foisonnement gothique... »

     

    duc antoine.jpgProfiter de l'échafaudage encore en place permet de voir des détails qui resteront invisibles pour le passant de la rue. Gargouilles, petits personnages grotesques dont on veut se moquer, et les pinacles faits de végétaux et d'animaux en ronde-bosse, qui peuvent se regarder sous toutes les coutures. La statue équestre du duc Antoine et ses armoiries sont sculptées dans la pierre de Jaumont, légèrement plus ocre. Et c'est tant mieux, car ces deux pièces ont été recréées au XIXe siècle, la Révolution les ayant fracassées. La statue proprement dite est signée Giorné Viard et date de 1851, tandis que les armoiries sont de Reiber (1848). Extraordinaire travail de ce dernier : il n'a pas cherché la facilité, en sculptant au travers de son heaume ajouré le visage du duc Antoine.

     

    14. Porterie du palais ducal.jpgSi la réapparition de la Porterie n'est plus qu'une question de jour, les échafaudages viennent de recouvrir l'aile Morey du Palais ducal. Six mois de travaux pour refaire cette section qui date en réalité du XIXe siècle, après l'incendie qui a ravagé entièrement la toiture du Palais. Morey est l'un des lointains prédécesseurs de P.-Y. Caillault. Ensuite, début 2010, on attaquera le Palais côté cour. « Nous espérons pouvoir restituer la galerie extérieure sur croisée d'ogives donnant sur la cour, telle qu'elle était au début du XVIe siècle », explique Denis Grandjean, l'adjoint au patrimoine. Pierre-Yves Caillault et le spécialiste des enduits Mateo Lazarescu y ont fait une remarquable découverte, un enduit peint reproduisant un décor de fausses briques rouges à joints blancs, témoignant du premier état de cette galerie, et en attestant l'authenticité. Car le palais est incroyablement composite. A toutes époques il a été restauré, et il est souvent bien difficile d'attribuer un siècle à telle façade, tel décor... « Au point que notre restauration a été faite dans un parti pris néo-Renaissance. » note P.-Y. Caillault.

     

    armoiries porterie palais ducal.jpgCette restauration coûte 200.000 € et il faut maintenant faire un tour de table pour réunir la somme, sachant que la clé de répartition est toujours la même pour le Musée et Palais ducal : un tiers pour la ville, un tiers pour l'Etat au travers de la Drac, un tiers pour la Région. A titre de comparaison, le coût de restauration des façades est de 1 M €.

     

    A propos, le duc Antoine a régné en Lorraine de 1508 à 1544. Une période plutôt heureuse. Sa statue a présidé aux plus belles heures du duché indépendant. On a donc hâte de la revoir...

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 08.07.09]

  • Polémiques autour de la marque déposée « Saint Nicolas »

    Nancy et Saint-Nicolas-de-Port s'unissent pour protéger le bon saint, et en faire une marque...

     

    saint_nicolas.jpgSaint-Nicolas sera-t-il une marque déposée ? A cette question controversée, la réponse est oui. Car notre bon saint patron de la Lorraine est déjà une marque à l'INPI, l'Institut National de la propriété industrielle. Très exactement, il est 19 fois protégé, entre autres par un Lorrain, François Guillaume, pour son « Journal de Lunéville et de Saint-Nicolas ». Et plus précisément deux fois sous le seul nom de « Saint Nicolas », par un fabriquant de cosmétiques, et un autre qui produit apparemment des théières...

     

    Rappel des faits. Lors des conseils municipaux respectifs de Nancy, le 29 juin, et de Saint-Nicolas-de-Port, le 6 juillet ont voté une délibération pour autoriser chacun des maires à déposer à l'INPI les marques « Saint Nicolas », « Le marché de Saint Nicolas », « les Fêtes de Saint Nicolas », « La fête de Saint Nicolas ».

     

    Dans l'optique des deux municipalités de centre droit, il s'agit d'un dépôt défensif : protéger les fêtes qu'organisent les deux villes de toute intrusion mercantile, par exemple des privés, des sociétés qui s'approprieraient le bon saint pour soit faire n'importe quoi avec et dévoyer l'esprit de la fête, soit tâcher de gagner des sous avec tous ceux qui utiliseraient la marque Saint Nicolas...

     

    saint-nicolas.gifLes oppositions de gauche de ces deux villes hurlent à l'appropriation d'un saint, patrimoine commun non seulement de tous les Lorrains, mais de tout l'Est et du nord de la France, de toute l'Europe centrale, jusqu'au fin fond de la Russie ! Et surtout de la Chrétienté.... Mais, en plus, elles accusent les deux majorités de poursuivre elles-mêmes des visées mercantiles, de se mettre en position de faire ce qu'elles veulent empêcher les tiers de faire... La procédure même de dépôt de marque semble accréditer cette volonté. En effet, on ne peut déposer une marque sans nommer les produits et les services que l'on veut protéger. Les deux villes souhaitent, selon l'AFP « exploiter une douzaine de produits dérivés ». Lesquels ? Existent-ils seulement ? Mais il en faut, sinon pas de marque déposée.

     

    Or, s'il est extrêmement facile de le faire, dix minutes par ordinateur, en réglant 200 € par produit à protéger... l'instruction du dossier n'est pas de même durée. Il faut cinq mois et demi minimum après dépôt pour l'enregistrement définitif, à condition qu'il n'y ait pas de problèmes. Ils peuvent arriver dès le dépôt, puisque la marque une fois déposée devient publique et s'affiche sur le site de l'INPI. Les tiers ont deux mois à compter de cet affichage pour faire opposition... En cas de recours, la procédure est presque aussi longue que devant un tribunal et peut d'ailleurs se terminer devant une cour d'appel. L'INPI peut refuser le dossier. Le déposant (dont la nature n'a aucune importance, particulier, ville ou entreprise) peut donc attendre un an et voir encore son dossier refusé. Par exemple, si la marque déposée est par trop descriptive, ou inadaptée. « Ainsi, on ne peut pas déposer le mot cuisine pour un produit pharmaceutique », note Annick Bergueraud, juriste et directrice des marques à l'INPI. « Par contre, il est assez courant qu'une commune protège son propre nom, ou une de ses manifestations. » Nancy a protégé le congrès des urbanistes 2009, la CUGN protège Vélo-Stan boutique, ou son sigle « I love Nancy », qui pille quelque peu... celui de New York ! Faites comme je dis, faites pas comme je fais...

     

    A ce jour, Nancy et Saint-Nicolas-de-Port n'ont rien déposé du tout. « S'il y a procédure et contestation, la presse ne le saura pas. C'est confidentiel. » affirme-t-on à la mairie.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 09.07.09]

  • Les orgues de la cathédrale de Saint-Dié inaugurées

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    [Vosges Matin | 29.06.09]

  • Forteresse de Châtel-sur-Moselle (Vosges) : l'aventure continue

    Les traditionnels chantiers d'été vont s'ouvrir sur le site médiéval de Châtel-sur-Moselle. Une aventure bénévole initiée par un couple de passionnés, il y a 37 ans.

    chantal debry.jpgDès le 12 juillet, les premiers bénévoles des chantiers internationaux 2009 investiront les lieux. Au programme de l'année, des travaux de pavage, de maçonnerie... « Le mouvement n'a jamais cessé. Depuis 37 ans, il ne s'est pas passé une année sans chantier d'été », se réjouit Chantal Debry. Depuis 1972, elle et son époux Jacques mettent toute leur énergie à la sauvegarde et à la restauration de la forteresse de Chatel-sur-Moselle : « Parfois je me demande si je ne rêve pas », sourit Chantal Debry en balayant du regard une partie du site qui s'étend sur 8 hectares. Il faut dire que le travail réalisé est titanesque : 135.000 tonnes de déblais enlevées, soit « 15 fois le poids de la tour Eiffel », calcule son époux, 40 tonnes de chaux, de sable consommées annuellement, le concours de plus de 5.000 bénévoles de 57 nationalités aux chantiers successifs... « Le recrutement s'opère par l'intermédiaire de l'Union nationale Rempart. Outre les jeunes de 16 à 18 ans, nous avons beaucoup de jeunes qui étudient ou ont étudié l'histoire de l'art, l'architecture ou encore l'archéologie. Ils sont très heureux de concrétiser ici leur enseignement », note Chantal Debry. Mais l'Association du Vieux Châtel accueille aussi sur ses chantiers des jeunes en difficulté, des détenus ou condamnés à des travaux d'intérêt général car les époux Debry en sont persuadés : « Des opérations de vie collective amènent à révéler un certain nombre de qualités qui dormaient. »

    salles souterraines.jpgEn 37 années, l'association a mis au jour la quasi-totalité des tours du château, un très beau volume de matériel archéologique touchant à la vie quotidienne mais aussi à la défense, avec quelques pièces rares. Les visiteurs peuvent les découvrir dans le musée du centre culturel où se trouve également une maquette du château autour de laquelle les guides insistent sur l'aspect évolutif de la construction qui offre une vision de quatre siècles d'histoire de la fortification, avant la visite proprement dite du site. Depuis quelques mois, une entreprise spécialisée travaille à un chantier spectaculaire sur la muraille de la face nord de la forteresse. Une première forteresse en travaux.jpgpour des travaux de grande ampleur auxquels n'auraient pu s'attaquer les bénévoles des chantiers. Ils ont été rendus possibles aujourd'hui parce que « la commune est depuis deux ans devenue maître d'ouvrage. » Une bataille que se réjouit d'avoir gagnée l'association qui travaille depuis toujours quotidiennement à la mise en valeur du site avec des moyens extrêmement restreints. « Cela facilite désormais toutes les démarches, l'obtention des subventions, etc. », note Chantal Debry. Et n'empêche pas l'architecte des monuments historiques de « continuer à penser que les travaux d'entretien et même de restauration peuvent être réalisés par des bénévoles. » Pour le plus grand bonheur de ceux-ci qui, d'année en année, reviennent sur le site partager des vacances intelligentes, enrichissantes et très conviviales.

     

    >> Association du Vieux Châtel, 8 rue des Capucins, 88330 Châtel-sur-Moselle. Tél 03.29.67.14.18.

    >> Visites guidées à 15h, 16h et 17h tous les jours.

    >> Tarif : 5 euros ; groupes et étudiants 4 euros et moins de 12 ans 1 euro.

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.07.09]

  • La collection des véhicules de pompiers vosgiens

    L'Association de Sauvegarde du Patrimoine des Sapeurs-Pompiers des Vosges (ASPSPV) oeuvre activement en faveur de la conservation et la valorisation des véhicules anciens des sapeurs-pompiers vosgiens.

     

    Un reportage-photos leur est consacré dans le dernier numéro de la revue trimestrielle "En passant par la Lorraine". Une association qui travaille à la sauvegarde d'un patrimoine qui mérite d'être mieux connu parce qu'au service de l'homme. A découvrir absolument !

     

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    >> En passant par la Lorraine, juin 2009 (6 €). En vente dans les librairies lorraines.

  • Visite au Musée Lorrain : Jésus au Jardin des Oliviers

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    [source : Est Magazine]

  • Balades en Saône lorraine

    Cet été, Histoire & Patrimoine Bleurvillois vous invite à partir à la découverte d'une région encore trop méconnue, à l'écart des grandes voies de communication, mais riche d'un patrimoine historique, architectural et naturel que nombre de régions lui envient... Venez en Saône Lorraine ! Bassin des sources de la Saône, cette petite région naturelle est "coincée" entre Lorraine, Champagne et Franche-Comté.

     

    Nous vous proposons de découvrir aujourd'hui quatre sites majeurs situés dans un rayon de 20 km : le musée des activités anciennes de Hennezel-Clairey, l'abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville, l'église franciscaine Notre-Dame des Anges aux Petits-Thons et la cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône.

     

    Tous ces sites sont animés par des bénévoles qui aiment leur "pays" et son patrimoine. Venez à la rencontre de ces passionnés d'histoire, fins connaisseurs de leur région, ce sera pour eux un véritable encouragement à poursuivre le travail de sauvegarde et de mise en valeur de ces sites. Et vous ne serez pas déçus par ces contacts simples et chaleureux : le "Saône-lorrain" sait recevoir ses hôtes !

     

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    Le Musée de Hennezel-Clairey est situé en forêt de Darney.
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    L'abbatiale Saint-Maur (XIe-XVIe s.) vue du jardin monastique.
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    Le couvent des Cordeliers et l'église conventuelle N.-D. des Anges (XVe s.).
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    L'ancien hôpital (XVIe s.) de Châtillon-sur-Saône.
  • Inauguration du grand orgue restauré de la cathédrale de Saint-Dié

    Détruit lors du dynamitage de la cathédrale par les allemands en 1944, le grand orgue de la cathédrale de Saint-Dié est enfin reconstruit.

     

    orgues saint dié.jpgIl a été restauré par l’atelier de facture d’orgues de Pascal Quoirin, installé dans le Vaucluse. Ce grand orgue est un instrument classique à caractère polyphonique. Inséré dans un buffet d'inspiration moderne, il est doté d'un décor plutôt contemporain afin de s'harmoniser avec les vitraux de facture récente.

     

    Le grand orgue Quoirin sera officiellement inauguré dimanche 28 juin 2009 selon le programme suivant :

     

    >> 10h00 : messe pontificale et bénédiction de l'instrument par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié. Après une lecture biblique et le chant d’un psaume, suivront des invocations faites à l’orgue et la prière de bénédiction. Pour intégrer l’instrument au ministère liturgique qu’il aura à accomplir, le célébrant l’invoquera par huit fois : « Éveille-toi orgue, instrument sacré » en indiquant la diversité de ses fonctions : louer le Père, le Fils et l’Esprit, honorer la Vierge Marie, participer à l’action de grâce et à la supplication des fidèles, apporter le réconfort à ceux qui sont dans la peine, soutenir la prière.

     

    >> 15h00 : concert inaugural avec Jean Pierre Lecaudey et Frédéric Mayeur.

     

     

    [Plus d'infos sur http://saint-deodat.cef.fr/Inauguration-du-grand-orgue-de-la.html]

  • Un don pour la restauration des verrières de la cathédrale de Strasbourg

    La Fondation azerbaïdjane Heydar Aliyev remettra un chèque de 40.000 € au maire de Strasbourg pour la restauration de cinq vitraux de la cathédrale.

     

    cathédrale strasbourg.jpgLes cinq vitraux concernés ont été posés entre 1320 et 1340 à la suite d’un incendie qui avait partiellement endommagé la cathédrale Notre-Dame. Elles représentent la vie de la Vierge, la vie et la passion du Christ et le Jugement dernier. L’état de conservation des verrières s’est considérablement dégradé avec la pollution atmosphérique, la suie grasse et les poussières qui assombrissent les vitraux, provoquant le décollement de la peinture sur le verre et de l’illisibilité de certains panneaux ; par ailleurs, le réseau de plombs déformé n’assure plus le maintien des verres. Seule une restauration peut interrompre la dégradation et sauver ces témoignages précieux de l’art médiéval. Les travaux, estimés à 1,5 M€ (soit environ 300.000 € par verrière) et qui seront prioritairement financés par du mécénat, démarreront en juillet 2009 et se termineront fin 2011.

    M. Ganira Pashayeva, chargée des relations publiques de la Fondation Heydar Aliyev, remettra symboliquement le chèque de 40.000 € à Roland Ries, maire de Strasbourg, lundi 22 juin en la cathédrale de Strasbourg.

     

    Présidée par Mehriban Aliyeva, épouse d’Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaïdjan, la fondation réalise non seulement des équipements scolaires ou culturels en Azerbaïdjan, mais attache également une grande importance à promouvoir l'image de ce pays dans le monde. Ainsi, elle a apporté son soutien aux travaux de restructuration de la statuaire du parc du château de Versailles.

     

    Seront également présents à cette cérémonie : Eléonora Husseynova, ambassadrice de la République d’Azerbaïdjan auprès de l’UNESCO, Arif Mammadov, ambassadeur de la République d’Azerbaïdjan auprès du Conseil de l’Europe, Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire représentant Mgr Grallet, archevêque de Strasbourg, et le préfet de la région Alsace.

     

    Tous les défenseurs du patrimoine religieux français apprécient ce geste généreux qui honore l’Azerbaïdjan et ses représentants.

  • Château de Dommartin-sur-Vraine : un chantier international ouvert... même aux vosgiens

    château dommartin.jpg
    [Vosges Matin]

  • Petit patrimoine rural vosgien : restauration d'une ancienne maison de carrier

    maison carrier.jpg
    [Vosges Matin |27.05.09]

  • Godoncourt (Vosges) : restauration du clocher de l'église Saint-Remi

    godoncourt.jpg
    Nota : il s'agit de l'église Saint-Remi et non Saint-Brice comme indiqué dans l'article.
    [Vosges Matin | 21.05.09]

  • Agir pour la sauvegarde des églises

    AGIR POUR LA SAUVEGARDE DES EGLISES

    Vendredi 3 juillet 2009

    Château de la Chatonnière

    (Azay-le-Rideau, Indre-et-Loire)

     

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    Agir pour la sauvegarde des Eglises

    Vendredi 3 juillet 2009 - de 9h à 18h

    Galerie troglodyte du Château de la Chatonnière

    Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

     

    Atelier animé par Maître de la Bretesche,

    secrétaire général de la FNASSEM

    et président de l’association des Journées Juridiques du Patrimoine

     

     

     

    domremy_eglise_Jollois.jpg

     

     

     

    9h00 – Accueil

     

    9h15 – Introduction par Kléber Rossillon, président de la FNASSEM, et Béatrice de Andia, présidente de l’Observatoire du Patrimoine Religieux

     

    9h45 - La législation française en vigueur (loi de 1905 et jurisprudence contemporaine) / Les cas extrêmes : éviter la destruction d’une église, la procédure de péril, par Me de la Bretesche

     

    11h00 - Les relations avec l’Eglise catholique : utilisation de l’église pour le culte, sa position sur les manifestations culturelles, par Mgr Aubertin, archevêque de Tours, ou son délégué

     

    11h45 - La création d’une association de sauvegarde, sa participation à l’élaboration des documents d’urbanisme (PLU…) et son droit d’ester en justice (en atelier), par l’équipe de la Fnassem

     

    12h30-14h00 – Déjeuner

     

    14h00 - L’inventaire de l’Observatoire du Patrimoine Religieux : sa boîte à outils et ses actions (en atelier), par Mme Claire Constant, conservateur général honoraire du patrimoine et l’équipe de l’OPR

     

    14h45 - Faire connaître les églises par des visites et des conférences, par le responsable d’une association locale

     

    15h30 – Pause

     

    15h45 - Les aides à la restauration des églises, par Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l’Art Français, deux représentants de la Fondation du Patrimoine et un représentant du président de la Région Centre

     

    17h15 – Conclusion

     

     

    Renseignements :

     

    FNASSEM

    146 rue Victor Hugo - 92300 Levallois-Perret

    Tél. : 01 41 18 50 70

     

    contact@associations-patrimoine.org

    www.associations-patrimoine.org

  • A la découverte de la cité Renaissance vosgienne de Châtillon-sur-Saône

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    [Vosges Matin]

  • Lunéville : la chapelle du château se refait une beauté intérieure

    Après la phase extérieure de la chapelle quasi achevée, le chantier du château de Lunéville s'oriente vers la rénovation de la chapelle et des salles.

     

    chapelle lunéville.jpgSuperbe, la vue sur la chapelle depuis la rue du Pont rouge. Les échafaudages tout juste retirés, la pierre de taille beige s'illumine sous le ciel bleu. « Cela permet de redonner une partie du château à la ville. C'est émouvant », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques et maître d'œuvre de ce chantier.

     

    Les toitures de l'ensemble du bâtiment sont maintenant en partie restaurées dans leur configuration du XVIIIe. Les façades sont peu à peu débarrassées de leurs échafaudages qui auront totalement disparu quand l'escalier sud sera rénové.

     

    Reste aux entreprises à commencer les travaux sur la toiture et les façades de la salle des Trophées et, prochainement, l'intérieur de la chapelle. Et c'est là, la nouveauté dans le planning de ce chantier patrimonial, les travaux intérieurs de la chapelle sont lancés alors même que les extérieurs ne sont pas entièrement terminés.

     

    Maître d'œuvre et maîtres d'ouvrage se projettent déjà dans des lieux rénovés. Les cryptes accueilleront un lieu de convivialité type cafétéria. Avec un accès aux personnes handicapées, grâce notamment à un ascenseur. « Ce lieu devient un espace noble ouvert au public. L'originalité du projet est aussi de se le réapproprier », ajoute Pierre-Yves Caillault.

     

    D'ici quelques semaines, la superbe charpente en chêne de la chapelle devrait disparaître sous le plâtre. La salle de la Livrée recevra un dallage noir et blanc et d'autres éléments de nature à lui donner une atmosphère de salon XVIIIe siècle. Livraison prévue : automne 2010. Coût total du chantier : 5,5 M € TTC, hors mobilier, aménagements et équipements spécifiques, financé par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle, l'Etat et la région Lorraine.

     

    Les aménagements intérieurs achevés, les premiers concerts de musique baroque devraient pouvoir s'y tenir devant deux cents spectateurs. Puisque la chapelle sera destinée à offrir un écrin à la voix et à la musique baroque. Et à abriter ponctuellement, des expositions, conférences et manifestations solennelles.

     

    Par la suite, des équipements devraient permettre de recevoir des artistes en résidence. La salle des Gardes servira d'accueil aux visiteurs tandis que des expositions devraient se tenir dans la salle de la Livrée, le premier salon des appartements ducaux.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.05.09]

  • Dégradations à la cathédrale de Verdun

    Jeudi 28 mai, la statue de Notre-Dame et une croix de procession ont été brisées dans la crypte de la cathédrale de Verdun. Un acte offensant pour l’Eglise catholique.

     

    ND verdun.jpg« Cela me fait mal de voir ça », commentait une paroissienne en découvrant le saccage. Depuis deux jours, les paroissiens de la cité de la Paix oscillent entre des sentiments d'incompréhension et de tristesse. Pour la première fois de son histoire, des dégradations ont été commises au sein de la cathédrale Notre-Dame de Verdun. Au cœur même de la crypte, partie la plus intime du lieu de culte catholique.

     

    L'alerte a été donnée en tout début d'après-midi jeudi par un Verdunois venu prier à la crypte. « Marie est cassée », a-t-il dit au père Michel Willemart, qui a de suite prévenu l’abbé Jean-Marcel Lair. La statue en pierre de Lavaux de Notre-Dame a été basculée en arrière de son socle. La Vierge à l'Enfant, sculptée par Henri Bouchard en 1932, s'est brisée. La croix de procession en métal qui était fixée sur une colonne à sa gauche est à terre en plusieurs morceaux.

     

    saccage cathédrale verdun.jpg« Cet acte est blessant », déclarait hier matin le père Guy Lescanne, recteur de la cathédrale. D'autant qu'il s'attaque au symbole même de l'édifice, Notre-Dame. « Cela fait 1.600 ans que l'on prie Marie ici et rien de tel ne s'était jamais produit », commente le prêtre. « Avec ses 80.000 visiteurs par an, la cathédrale est un lieu sûr ».

     

    Le préjudice est cultuel mais également culturel. En effet, depuis 1996, la statue de Notre-Dame, couronnée en 1946 par le cardinal Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, est classée Monument Historique. Un expert des Bâtiments de France est donc venu constater l'ampleur des dégâts hier matin. La statue est la propriété de l'association diocésaine de Verdun.

     

    Après s'être rendus sur les lieux, Michel Collet, responsable des travaux, et le père Guy Lescanne ont déposé plainte. Les policiers ont ouvert une enquête et effectué un relevé d'empreintes. Leurs investigations ont permis d'interpeller un Verdunois de 56 ans, dès jeudi soir à Verdun. Durant son audition, les policiers ont découvert qu'il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Il a été placé à l'hôpital psychiatrique de Verdun pour y recevoir des soins.

     

    Que faire face à cet état de fait symptomatique d'une société qui a perdu ses repères et ses valeurs ? Nos édifices religieux sont de plus en plus souvent victimes de la folie de nos contemporains qui agissent soit par haine du christianisme, soit par pur acte gratuit, donc imbécile. Qu’attendent le ministère de l’Intérieur, en charge des cultes, et le ministère de la Culture pour mettre en place un véritable plan de protection des lieux de culte ? Le vrai problème n'est-il pas celui de l'éducation au respect des jeunes générations - mais ne devrait-on pas plutôt parler d'absence d'éducation -. Il y a urgence à agir.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.05.09]

     

     

     

     

    >> Pour prendre conscience de l'ampleur du phénomène, visitez le site http://indignations.org/

     

  • Fontenoy-le-Château sécurise son donjon médiéval

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    [Vosges Matin | 07.05.09]

  • Les boiseries de l’abbaye de Moyenmoutier installées à la nouvelle bibliothèque d’Epinal

    Les livres des bénédictins ont retrouvé les boiseries de l'abbaye de Moyenmoutier à la bibliothèque multimédia d'Épinal.

     

    boiseries moyenmoutier.jpgTout est neuf ici, mais en parcourant la salle des livres anciens, on se croirait revenu au XVIIIe. Les portes, le mobilier, la disposition même des ouvrages sont les mêmes qu'en 1750. L'architecte a calculé la hauteur des plafonds en fonction de celle des boiseries. La salle épouse la forme d'un trapèze : un effet de trompe-l'œil accentue l'impression de grandeur, sourit Jacques Grasser. L'adjoint à la culture de la Ville d'Épinal est l'un des principaux artisans de la reconstruction de l'ex-bibliothèque municipale, devenue bibliothèque multimédia de la communauté de communes Golbey-Epinal. Une condition posée d'emblée par les élus a été la prise en compte des boiseries dans les études de projet.

     

    Regroupés en U, ces épis de chêne chargés de livres entouraient les religieux comme dans un cabinet de travail. En 1825, la bibliothèque publique d'Épinal a hérité de ces trésors du patrimoine. Pas de problème pour abriter les meubles d'origine dans ce bâtiment quadrangulaire. Mais l'affaire a tourné au casse-tête quand il a fallu déménager et caser les quarante mille volumes du fonds patrimonial dans l'espace exigu et allongé de la Maison Romaine. Ce bâtiment pittoresque, orné de colonnades, recouvrait pêle-mêle fonds ancien, livres contemporains, fichiers et administration. Un capharnaüm non dépourvu de charme, mais peu hospitalier pour le personnel et les visiteurs. La création d'une mezzanine en 1982 a procuré une bouffée d'oxygène. Mais le préfet ayant rejeté un projet d'agrandissement trop bétonné à son goût, la bibliothèque a continué de lutter contre l'asphyxie. La voici enfin à son aise dans un vaste espace de 5000 m².

     

    Les boiseries disposent d'un espace spécifique. On peut venir consulter en groupe les ouvrages anciens, sauvés par miracle des pillages de la Révolution. On y trouve des manuscrits datant du début des abbayes de Senones, Etival et Moyenmoutier. Le plus ancien remonte au VIIIe. Mais ce qui pique le plus la curiosité, ce sont les collections du XVIIIe. Interdit ou à l'Index, comme l'Encyclopédie, plus d'un ouvrage témoigne de l'ouverture des bénédictins sur leur temps - celui de la philosophie dite « des Lumières ». Ces religieux, à l'instar de Dom Calmet qui correspondait avec tous les esprits pensants de l’époque, disposaient de la bibliothèque de « l'honnête homme du XVIIIe siècle.»

     

    Epinal est en pleine résurrection. Alors, ami lecteur et amateur de patrimoine, ne te prive pas d'une promenade au berceau des abbayes savantes du XVIIIe en Lorraine en visitant la nouvelle bibliothèque spinalienne !

     

     

    [Est Républicain | 24.05.09]

  • Au village des fontaines et des lavoirs

    Bleurville possède un riche patrimoine, c'est bien connu. Mais connaît-on bien son petit patrimoine rural ? Nous voulons parler des fontaines et des lavoirs qui s'égrainent comme un chapelet le long des rues du village. Découverte d'un patrimoine exceptionnel à sauvegarder impérativement.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 001.jpgC'est pas moins de douze fontaines et lavoirs qui se laissent découvrir au gré des rues de Bleurville. Sans compter les fontaines privées... et la fontaine Saint-Thomas située en bordure de départementale dans la forêt entre Bleurville et Viviers-le-Gras.

     

    La plupart ont été construites dans la seconde moitié du XIXe siècle et quelques-unes ont fait l'objet de travaux de restauration au début du XXe. Les édiles du XIXe siècle ont été influencé par les théories hygiénistes et l'esprit de service public, notamment après l'épidémie de choléra qui frappa la contrée dans les années 1850. Il fallait alors inciter les populations rurales à abandonner les vieux puits dont l'eau était souvent souillée par les eaux usées ou le purin des fumiers qui s'étallaient le long des rues... Par ailleurs, c'était l'époque où l'on développait le service public de l'eau en milieu urbain mais aussi dans les campagnes. Les municipalités de Bleurville ont donc ouvert plusieurs chantiers de construction de lavoirs et de fontaines.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 010.jpgCe sont souvent des constructions modestes : les édiles ont alliés souci de l'économie des deniers publics et sobriété de l'architecture, mais n'excluant pas l'efficacité et la proximité. Bleurville possède deux intéressants lavoirs sur le plan architectural avec des arcades en plein cintre rappelant les voûtes romanes de nos églises ou les portes charretières de nos fermes lorraines traditionnelles. Tous sont réalisés à partir de moellons et pierres de taille en grès des Vosges provenant des carrières locales.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 005.jpgCes constructions ont été les témoins privilégiés de la vie quotidienne du village : rassemblement des lavandières autour du grand bassin pour la lessive, couarôge improvisé où les femmes refaisaient le monde et passaient en revue les potins du pays, lieu d'amusement pour les enfants à la belle saison, ressourcement bienvenu pour les troupeaux de retour de la pâture... Bref, toute la vie du village s'organisait autour de ce lieu de vie.

     

    Et puis est venue l'époque où l'on s'est désintéressé de ces édicules ruraux : l'eau était à portée de main sur l'évier... Nul besoin de continuer la corvée d'eau à la fontaine. Les années 1970 ont souvent été iconoclastes pour nos lavoirs et fontaines. Fort heureusement, à Bleurville, même si l'on doit regretter la disparition de quelques fontaines (celle de la rue du Bon-Vin qui était surmontée d'une charmante toiture) ou des puits publics (rue Poireuse, rue des Cailloux...), la plupart des fontaines et lavoirs a été sauvegardée. Certaines communes ont sacrifié à la mode de la transformation des auges en pots-de-fleurs : alors que l'eau apporte la gaiété par son renouvellement permanent, nos fleurs nécessitent un entretien permanent... et finissent par se faner... Bien triste période fort heureusement oubliée !

     

    AG saône lorraine 19.04.09 006.jpgAujourd'hui, les habitants n'y prêtent plus attention, mais l'eau continue de couler dans les auges des fontaines et des lavoirs de Bleurville. Ils surprennent en tout cas toujours le visiteur ou le touriste en quête "d'authentique", surpris par le nombre de fontaines encore subsistantes. C'est aussi pour cela que tous, élus et habitants, doivent veiller à leur entretien et leur bonne conservation ; nos fontaines et lavoirs sont un élement fort de l'identité du village. Que beaucoup d'autres communes envient maintenant après avoir détruit les leurs...

     

    [clichés H&PB]

     

     

     

  • Pour aider à la restauration de l'église de Jeanne d'Arc

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    >> Pour soutenir l'association pour la restauration de l'église de Jeanne d'Arc et participer à la restauration de l'église paroissiale Saint-Remy de Domrémy :
    APREJA - 7 rue Principale - 88630 DOMREMY-LA-PUCELLE
    Tél. : 03.29.06.90.70

  • Réhabilitation d'une fontaine à Claudon (Vosges)

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois donne un "coup de chapeau" à la municipalité de Claudon (Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) pour son excellente initiative en matière de réhabilitation du petit patrimoine rural.

     

    Le 8 mai, les édiles et les habitants étaient invités à se rassembler au hameau de Leppenoux - l'un des 22 hameaux de la commune - pour l'inauguration de la fontaine reconstruite. Détruite voici plusieurs décennies à la suite de l'installation du réseau de distribution d'eau, les habitants du hameau attendaient avec impatience sa restauration. L'appel a été entendu. La mairie a piloté cette remarquable reconstruction à partir d'éléments anciens. Le résultat est remarquable... et pour un coût des plus modestes !

     

    fontaine leppenoux.jpg

     

    Félicitations aux habitants et à la municipalité de Claudon qui marquent ainsi leur attachement à la protection du patrimoine rural qui fait l'originalité et l'identité du pays. On aimerait que cette initiative soit largement relayée par toutes les communes rurales vosgiennes.

     

    [cliché http://pagesperso-orange.fr/claudon/actualites.html]