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Notre patrimoine - Page 87

  • 15 propositions pour une politique nouvelle du patrimoine

    logo vmf.gifL’association nationale Vieilles Maisons Françaises propose 15 mesures aux pouvoirs publics pour une politique nouvelle du patrimoine :

    > DEFINIR UNE POLITIQUE GLOBALE DU PATRIMOINE QUI INTEGRE URBANISME, ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE

    1. Coordonner les actions relatives à la culture, à l'environnement et à l'aménagement du territoire dans une logique de développement durable.

    2. Renforcer le rôle du niveau intercommunal dans le domaine de l'urbanisme afin de lutter contre le mitage et le développement urbain anarchique.

    3. Définir en terme d'économies d'énergie des normes adaptées au bâti ancien.

    4. Appliquer aux éoliennes la réglementation des installations industrielles.

    > DEGAGER LES RESSOURCES FINANCIERES NECESSAIRES

    5. Apurer les engagements financiers passés de l'Etat liés à la restauration du patrimoine.

    6. Augmenter durablement les financements de l'Etat en faveur du patrimoine au moyen d'une recette additionnelle sur les jeux.

    7. Conforter le régime fiscal des Monuments historiques en maintenant la déductibilité globale des travaux et en créant un concept d'accessibilité au public des monuments.

    8. Redéfinir les rôles respectifs de l'Etat, des régions et des départements dans la politique d'entretien et de restauration du patrimoine.

    9. Renforcer le système des subventions publiques du patrimoine en faveur de l'entretien et de la maintenance.

    > INFORMER ET FORMER AU PATRIMOINE

    10. Intégrer l'éducation au patrimoine tout au long de la filière scolaire.

    11. Organiser une formation des élus et des responsables administratifs territoriaux sur l'architecture, le patrimoine et l'urbanisme.

    12. Améliorer le conseil architectural auprès des élus, des gestionnaires et des propriétaires.

    13. Veiller à ce que les architectes soient systématiquement formés à l'intégration des constructions nouvelles dans leur contexte historique et à la réhabilitation de l'ancien.

    > RENFORCER LA PROTECTION ET LE SOUTIEN AU PATRIMOINE

    14. Définir un plan de relance et de valorisation des métiers d'art.

    15. Renforcer la lutte contre le vol des œuvres d'art en harmonisant les législations européennes sur le recel et la restitution.

    Pour en savoir plus, consultez le site VMF : www.vmf.net

  • Le nain "Bébé" de Stanislas retrouve le château de Lunéville

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    [Est Républicain, juin 2008]

  • Les trois siècles des Récollets de Bulgnéville (Vosges)

    Bulgnéville a fêté les 300 ans de la fondation du couvent des Récollets devenu voici 60 ans la Maison familiale rurale.

    récollets.jpgRemonter l'histoire des Récollets en Lorraine est difficile car peu de documents existent, hormis pour les couvents de Bulgnéville et Darney. Obéissants à la règle de Saint-François d'Assise, né vers 1180, cette branche masculine des franciscains issus de la « Stricte Observance » (avec les Cordeliers, les Tiercelins et les Minimes) est apparue à l'époque moderne. Les Récollets ont rayonné sur le royaume de France et en Lorraine à partir des années 1570.

    Et c'est le 3 avril 1791 à 16 h 00, que le maire de Bulgnéville François-Hyacinthe Biot de Lambinet ferme définitivement les portes du couvent local ; il fut vendu aux enchères et racheté par Joseph Marant, de Bulgnéville.

    Puis, le couvent fut reconverti en exploitation agricole avant de devenir, en 1948, la Maison familiale rurale bien connue aujourd'hui.

    Devant un parterre d'environs 400 anciens élèves et de nombreux invités, dont les élus, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a évoqué les défunts de la Maison Familiale. Tous sont venus pour revivre le passé avec émotion, apprécier l'évolution de la Maison et parler de son futur.

    religieux récollet.jpgMM. Jean-Marc Lejuste, historien, et Jean-François Michel, président de l’association Saône Lorraine, ont retracé l’histoire des Récollets de Bulgnéville puis celle de la MFR créée en 1948 à Aouze (Vosges) où les huit premiers élèves vivaient dans un confort très précaire. Les souvenirs visuels s'associaient aux souvenirs d'anciens responsables et élèves, dont l'émotion était palpable.

    Les Récollets de Bulgnéville sont l’exemple bien vivant d’un patrimoine historique qui travaille en permanence à construire son avenir. Et celui de la jeunesse en milieu rural.

    [D’après L'Est Républicain | 17.06.2008]

  • Colloque à Paris les 26 et 27 juin 2008 : Eglises des villes, églises rurales, un héritage en partage ?

    eglises des villes eglises rurales.jpgAu cours de ces dernières années, la destruction ou les projets de destruction d’églises ont été largement médiatisés. Des centaines d'entre elles ont pourtant été rénovées par les communes de France et des associations, et l'opinion publique manifeste un intérêt croissant pour la conservation de ce patrimoine qui est en même temps mémoire et richesse. Il existe, dans bien des cas, un partenariat dynamique et convergeant entre collectivités territoriales propriétaires et clergé. Elus et associations ont toutefois exprimé leurs interrogations, notamment sur l'avenir des églises rurales.

    S'agit-il d'un phénomène spécifiquement français ? Quelle en est l'ampleur réelle ? Est-ce un phénomène récent ?

    Ces sujets sont parfois évoqués sans que le public, pris à témoin, connaisse les réalités du patrimoine religieux français : le régime de propriété des églises affectées au culte catholique en vertu des lois de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, celui des églises édifiées après cette date et les implications ou obligations qui en découlent en matière de conservation.

    Le patrimoine religieux dans son ensemble est en perpétuelle évolution : depuis la création des premiers sanctuaires, l'établissement du réseau des établissements monastiques, des églises paroissiales qui suivent le maillage des territoires et ses inflexions, ce patrimoine a été au fil du temps bâti, embelli, parfois détruit, renouvelé, parfois abandonné, reconverti ou revenu à sa vocation première.

    L'intérêt artistique et historique de ce patrimoine et sa prise en compte, son état sanitaire, les problèmes posés par son utilisation, la responsabilité des propriétaires, communes et associations diocésaines, celle des affectataires, les prises de conscience et les demandes sociales, autant de questions sur lesquelles les différentes acteurs feront part de leurs analyses, témoignages et propositions lors du colloque.

    Le phénomène se limite-t-il aux églises rurales, ou concerne-t-il également les villes ? Y a-t-il des catégories d'édifices plus menacées que d'autres ?

    Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, bien que la question dépasse très largement les seuls édifices protégés au titre des Monuments historiques qui sont de sa compétence, a souhaité que toutes ces questions soient abordées et débattues, sous la forme d'un colloque dont l'organisation a été confiée au Comité du patrimoine cultuel, instance de réflexion entre ce ministère et les représentants des différentes confessions, sur les questions relatives au patrimoine majeur dont elles sont pour partie les dépositaires.

    Date et lieu : 26 et 27 juin 2008 - Palais de Chaillot - Auditorium de la Cité, 7 avenue Albert-de-Mun Paris 16ème

    Inscription : télécharger la fiche d'inscription à retourner à l'adresse mail sg.comite-cultuel@culture.gouv.fr 

    Télécharger le programme

     

  • Le sud-ouest vosgien sinistré après les orages

    Le site de l’ancienne abbaye de Droiteval sinistré

    droiteval.jpgLe riche patrimoine de la vallée de l’Ourche – dont l’abbaye de Droiteval (commune de Claudon) –, a été complètement dévasté lors des violents orages qui se sont abattus le 30 mai dernier sur le sud-ouest des Vosges.

    Ainsi, la fontaine dite des moines, datant du XIIe siècle, comme l'abbaye d’ailleurs, et qui fut taillée dans un seul bloc de grès, a subi de graves désordres. La poussée extrêmement forte des eaux venant du haut de la vallée a emporté la digue de l’étang, libérant les flots tumultueux qui se sont engouffrés dans les caves de la maison des maîtres de forge pour ressortir sous le grand escalier à l'avant du bâtiment, emmenant avec eux des pans de murs de clôture et détruisant le bâtiment de la petite centrale électrique.

    Partout, ce ne sont qu’excavations énormes et épaisses gangues de boue descendue des collines surplombant le site. On imagine la puissance dégagée par ces courants. Le maire de Claudon et conseiller général, M. Alain Roussel, voit aujourd'hui disparaître un des pôles culturel et patrimonial attractifs de sa commune et de la Saône Lorraine. Il espère ardemment que l'état de catastrophe naturelle soit déclaré au plus vite afin que les travaux les plus urgents puissent être engagés. Affaire à suivre. Notre patrimoine local n'avait vraiment pas besoin de cela.

    [d’après L'Est Républicain | 10.06.2008]

  • La Fondation du Patrimoine pour restaurer le bâti religieux

    A Forcelles-Saint-Gorgon, dans le Saintois, une souscription est ouverte pour la restauration des bancs de son église.

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    Injecter 400.000 € dans la restauration de son église n'est pas chose facile pour une commune de 150 habitants.

    Ce choix a été fait par l’équipe municipale de Forcelles-Saint-Gorgon. En effet, le chœur et le clocher de l'église dédiée à la Conversion-de-Saint-Paul sont inscrits à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1926.

    De la fin du 12ème siècle date le chœur de cette église en pleine restauration en 2008. La nef du 16ème siècle est formée de trois travées voûtées d'ogives et ne possède pas de bas-côtés. Les bancs qui s'y trouvent font partie du mobilier ancien et seront restaurés un à un.

    Trouver des fonds est le souci de cette commune rurale pour préserver ce patrimoine. La chasse aux aides est lancée avec la signature de deux conventions avec la Fondation du Patrimoine. La première de ces conventions traite d'une souscription publique ; la seconde est relative à la subvention de la Fondation du Patrimoine accordant une somme complémentaire à celle qui sera recueillie par la souscription.

    Créée par la loi du 2 juillet 1996, et reconnue d'utilité publique, la Fondation du Patrimoine est le premier organisme national privé qui vise à promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine non protégé par l'Etat. De ce fait, les dons faits par les entreprises et les particuliers bénéficient d'une déduction fiscale.

    • Pour tout renseignement, s'adresser à la Fondation du Patrimoine - Délégation régionale Lorraine, 62 rue de Metz, 54000 Nancy.

    [d'après L'Est Républicain | 09.06.08]

  • 3 juin 2008 : Jean-Pierre Coffe au château de Lunéville

    « Pour moi, l'agriculteur exerce un métier d'art autant que le charpentier ou que le boucher. Il faut mettre en valeur ces métiers ! » Grosses lunettes rondes sur le nez, Jean-Pierre Coffe vient de passer deux heures à visiter le château, en réponse à l'invitation formulée par Dominique Pocreau, chef de projet pour le Conseil général de Meurthe-et-Moselle.

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    Jean-Pierre Coffe
    en visite dans la chapelle du château de Lunéville

    De passage la veille à Metz, dans le cadre de la promotion de son dernier livre sur les confitures, l'animateur, chroniqueur, cuisinier, jardinier a d'ailleurs promis de revenir à Lunéville les 24 et 25 juin : « Dans le cadre de notre nouveau concept pour l'émission ''Vivement dimanche prochain'' de la rentrée. Je vais parler de ces métiers, du patrimoine, du terroir. Il faut que je voie un charpentier, un tailleur de pierre. J'espère revenir enregistrer dans deux semaines. »

    En lui dévoilant une partie de ses entrailles meurtries par l'incendie du 2 janvier 2003, le château venait de provoquer le déclic, l'extase même, en mettant en évidence ce savoir-faire que les compagnons s'attachent à reproduire génération après génération. Dans la chapelle, notamment, où un monstrueux échafaudage permet de s'approcher au plus près d'une charpente tout juste achevée, posée à la façon d'une nef de bateau renversée. Et entièrement chevillée. « Je suis ébloui. Ébloui et bouleversé à la fois. Bouleversé par toute cette mobilisation et ce savoir-faire qui se sont mis en route. Lorsque j'ai entendu parler de l'incendie du château et que j'ai appris les dégâts, j'ai cru que cela allait rester en l'état durant des années. »

    La visite lui a prouvé le contraire. Sous la somptueuse charpente, perchée au sommet des douze colonnes de pierre, également rénovées, Dominique Pocreau a d'ailleurs rappelé que la chapelle et ses salles annexes seraient restituées dès 2010.

    Les lieux donneront déjà une idée de ce que sera le château rénové. Un château qui servait de terrain de jeu à Jean-Pierre Coffe dans sa jeunesse : « J'ai des souvenirs de gosses. On venait y courir et y jouer. J'ai vécu à Lunéville jusqu'à l'âge de dix ans ! » Mais l'animateur n'y avait pas remis les pieds depuis l'incendie. La petite visite lui a également permis de revoir, avec émotion, les autres salles, entièrement détruite ainsi que la partie militaire.

    La conversation s'est poursuivi sur le "dada" de J.-P. Coffe : gastronomie et cultures maraîchères. Tradition que Lunéville cultivait par le passé. Avec quelques typicités. Comme le salsifis lunévillois. Et la pêche lunévilloise : « Une superbe pêche blanche. Une variété qu'il faudrait absolument relancer », selon Jean-Pierre Coffe. Tout comme ce fameux melon de Lunéville que l'on pourra bientôt de nouveau croquer. Quelques graines viennent d'être replantées dans une serre des Bosquets, derrière le château. Et revoilà Jean-Pierre Coffe derrière sa blouse de défenseur du terroir. Qu'il compte aussi vanter, quand il passera de nouveau dans deux semaines pour l'enregistrement d'une émission qui pourrait être diffusée en septembre prochain.

    [D'après L'Est Républicain, 04.06.2008]
  • Une ancienne abbaye lorraine à l'agonie

    L'ABBAYE MEUSIENNE DE L'ETANCHE SE MEURT TOUT DOUCEMENT...

    L'abbaye de l'Etanche (ordre de Prémontré) est située en Meuse, près du village de Deuxnouds-aux-Bois, à quelques kilomètres au nord du lac de Madine. Délaissée depuis plusieurs décennies, son agonie fait peine à voir.

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    Notre-Dame de l'Étanche a été fondée vers 1144 par Philippe, abbé de Belval, dans un vallon à l’écart de tout lieu habité appelé Faverolles, à proximité de Deuxnouds-aux-Bois. Les premiers donateurs sont Albéron de Chiny, évêque de Verdun, Bertrand le Loup et son neveu Albert, seigneurs de Faverolles. L'église aurait été consacrée en 1147.

    Il s'agit d'un ensemble reconstruit au XVIIIème siècle, esthétiquement intéressant dans son milieu naturel très agréable, qui aurait toutes ses chances de séduire visiteurs, randonneurs... et amateurs de vieilles pierres et d’histoire. Cependant, seuls quelques rares squatters et pilleurs ont pris la peine de visiter et de dégrader lâchement cet ancien lieu de culte qui fait partie de notre patrimoine lorrain.

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    Qu’attend-t-on pour restaurer cet édifice ? Il y a semble-t-il un problème du côté du propriétaire qui se refuse à tout travaux et accepte donc la lente agonie de ce patrimoine régional. Pourtant, la mairie et des investisseurs ont voulu rénover et faire revivre ce lieu à travers nombre de projets mais le propriétaire reste sourd et ne désire pas vendre non plus...

    Ce bâtiment classé Monument Historique risque donc de disparaître faute d’une réelle prise de conscience… et sans compter sur l’inertie des pouvoirs publics qui n’ont – apparemment – aucune envie d’engager des deniers dans la valorisation d’un patrimoine religieux ancestral : les motifs semblent assez évidents : site isolé en milieu hyper rural, coût élevé des travaux, mise en sécurité trop onéreuse.

    Qu'importe, il faut que le plus grand nombre – et les Lorrains les premiers – prenne conscience de ces dommages. Rien n’est inéluctable. Le courant doit s'inverse pour conserver debout ce joyau du patrimoine religieux lorrain.

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  • Les 50 ans de Vieilles Maisons Française à Toul et Boucq (Meurthe-et-Moselle)

    Le cinquantenaire des Vieilles Maisons Françaises (VMF) a été célébré dans toutes les régions de France. Pour la Lorraine ses délégués ont fait honneur à Toul et au Toulois !

    1233698800.jpgPrès de 250 visiteurs passionnés ont envahi toul dimanche 25 mai au matin pour aller  à la découverte du patrimoine toulois.

    Cette délégation d'envergure, venue des quatre départements lorrains s'est réunie pour célébrer le cinquantenaire de l'association Vieilles Maisons Françaises à l'initiative de son président national, Philippe Toussaint, et du délégué départemental pour la Meurthe-et-Moselle, Frédéric de Metz-Noblat.

    Reçus à l'hôtel de ville par le maire de Toul, Nicole Feidt et son adjoint à la culture, Alde Harmand, les membres de VMF ont d'abord marqué une pause devant l'ancien palais épiscopal dont les plans ont été élaborés par l'architecte Nicolas Pierson.

    Après un bref exposé sur cet édifice baroque, l'assistance s'est retrouvée dans les magnifiques jardins de l'hôtel de ville avant de prendre la route et de se restaurer au chais du château de Boucq, propriété de M. et Mme Jean-François Denizot.

    Quelques instants plus tôt, en présence du délégué régional, Jean-François Michel, des délégués départementaux, Christelle de Wendel pour la Moselle, Marie-Françoise Michel pour les Vosges et Jean-François Morillion pour la Meuse, le président national a tenu à saluer ses adhérents pour leur engagement et la qualité de leurs compétences qui a permis « depuis 50 ans de créer un mouvement d'opinion autour du patrimoine », visiblement ravi de constater « que la population adhère à ce projet ». Evoquant l'aspect économique de la sauvegarde du patrimoine (qui génère des milliers d'emplois en France), les crédits de l'Etat insuffisants, l'enjeu éducatif, social et culturel de la démarche, et au regard du succès des Journées du Patrimoine, Philippe Toussaint revendique : « Tout cela nous encourage à nous battre et à relever des défis. »

     

    Pour accentuer la détermination de VMF de militer pour la sauvegarde du patrimoine, le président se réfère à l'humaniste hollandais et son « Eloge de la folie » : « Sommes-nous des enfants d'Erasme ? C'est une vraie question. » Reprenant les paroles de cet esprit indépendant et satirique, il conclut : « Si on avait uniquement suivi les gens raisonnables, on n'aurait jamais rien fait ! ». Les rires amusés dans la salle cautionnent la véracité des propos.

     

    Et ce n'est pas Alde Harmand qui dira le contraire, fervent défenseur du patrimoine et de l'architecture, qui a vanté les programmes ambitieux de la ville de Toul dans la restauration de la cathédrale Saint-Etienne, des fortifications Vauban, le musée et ses collections exceptionnelles, au service de la cité « qui a l'ambition de devenir ville d'Art et d'Histoire ».

    Des atouts vérifiés précédemment par les adhérents de VMF par la visite de la cathédrale Saint-Etienne commentée par Evence Richard, préfet de la Meuse, venu à titre privé tenir le rôle de conférencier.

    Une visite qui faisait suite à une messe célébrée en la collégiale Saint-Gengoult par l'abbé Joseph de Metz-Noblat, à la mémoire des membres et responsables VMF disparus.

    [d'après L'Est Républicain, 26/05/08]

  • Vieilles Maisons Françaises à Boucq (Meurthe-et-Moselle)

    La délégation Meurthe-et-Moselle des Vieilles Maisons Françaises organisent ce samedi 24 mai un rassemblement régional dans le Toulois afin de célébrer le cinquantenaire de l'association nationale. Le château de Boucq a été choisi comme lieu d'accueil pour la restauration exemplaire dont il vient de bénéficier de la part de son propriétaire.

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    Château et église de Boucq (54)

    Rappelons que les VMF sont une association ouverte à tous les amoureux du patrimoine, qu'ils soient propriétaires ou non. L'association nationale compte 20.000 adhérents au sein de ses 95 délégations départementales et édite à leur attention une revue qui paraît 5 fois l'an. Elle intervient auprès des pouvoirs publics dans le domaine du patrimoine et conseille ses adhérents en matière de fiscalité, d'assurance et de restauration. Elle engage aussi des actions en direction des jeunes afin de promouvoir le patrimoine et d'éduquer les jeunes générations en faveur de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine bâti (du lavoir au château en passant par la chapelle rurale).

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    Blason de Boucq (54)
    Contact :
    Délégation VMF Meurthe-et-Moselle :
    Frédéric de Metz-Noblat
    12 place Carrière
    54000 Nancy

     vmf54@vmf.net
    Délégation VMF Lorraine :
    Jean-François Michel
    3 avenue de Lattre de Tassigny
    57000 Metz

    vmflor@vmf.net
  • Le patrimoine historique de Bleurville en danger

    Le rôle de notre blog est aussi d'attirer l'attention du public et des élus... et des habitants de Bleurville - le blog est consacré avant tout au "patrimoine et à l'histoire de Bleurville", ne l'oublions pas - sur l'état du patrimoine bâti, naturel et historique de la commune.

    Nous souhaitons présenter ici même les différents lieux, sites et monuments qui méritent toute l'attention de nos concitoyens et de ses représentants élus.

    Et n'oublions pas que quelques centaines d'euros investis dans l'entretien régulier du patrimoine local peuvent se transformer en milliers, voire millions, d'euros si l'on ne prête pas garde à l'état de dégradation dans lequel peut sombrer rapidement un bâtiment non entretenu...

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    Et voilà, en tout premier lieu, notre vénérable "Chêne des Saints" (planté à la fin du XVIe siècle) qui mérite un petit nettoyage ; le lierre va finir par le manger complètement... Et cela ne coûte rien !
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    C'est au tour de l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens dont les portes (petite et grand portail) méritent un bon coup de peinture de protection... Ce n'est pas ce qui coûte le plus cher !
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    Les abats son de l'église paroissiale méritent également d'être rafraîchis : quelques lattes pourraient être judicieusement remplacées...
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    Et notre pauvre saint Eloi (XVIe s.) qui a perdu sa tête... quand la retrouvera-t-il ?
    Et nous ne parlerons pas de ce qui se voit moins à l'oeil nu : les statues en bois polychrome des saints Pierre et Paul (au choeur, statues du XVIe s.) attaquées par les vers, les tableaux du fond de la nef (Crucifixion et Résurrection, XVIIIe s.) ternis par un champignon, et les peintures intérieures de l'église qui mériteraient d'être rafraîchis...
    Nous avons attiré l'attention avant tout sur les éléments du patrimoine historique bleurvillois les plus visibles et les plus à risque.
    Nous pourrions aussi parler des quelques maisons laissées à l'abandon qui rompent l'unité et la continuité des rues du villages (et qui menacent surtout la sécurité du voisinage) : "il y a sûrement quelque chose à faire" (comme disait l'autre !) auprès des propriétaires négligents pour les obliger soit à entretenir leur bien, soit à le céder afin de libérer un emplacement pour une future contruction. Mais une maison ancienne qui disparaît, c'est aussi un peu la mémoire du village qui meurt...
    Il nous reste à espérer que chacun prenne conscience de l'intérêt que représente ce patrimoine local, hérité de nos ancêtres, pour les générations actuelles... et pour nos descendants.
    Agir en faveur de la sauvegarde de notre patrimoine commun suppose qu'il existe une véritable volonté d'agir... Prenons exemple sur des communes vosgiennes voisines (de la Communauté de communes du Pays de la Saône vosgienne, et nous pensons au village de Les Thons en particulier) qui ont pris conscience de l'importance de cet héritage.
  • IL EST ENCORE TEMPS DE SOUSCRIRE POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE DE BLEURVILLE

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    L'abbatiale Saint-Maur vue du Nord-Est

    LES AMIS DE SAINT-MAUR RAPPELLENT QUE L'ON PEUT ENCORE SOUSCRIRE JUSQU'AU 31 MAI A L'INSTALLATION D'UNE CROIX DANS LE JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR.

    CETTE CROIX SERA LA VÔTRE : LE NOM DE CHAQUE SOUSCRIPTEUR SERA INSCRIT SUR UN PARCHEMIN QUI SERA ENFERME DANS LE SOCLE DU MONUMENT. POUR PERPETUER CE GESTE GENEREUX.

    LA CEREMONIE DE BENEDICTION AURA LIEU LE SAMEDI 28 JUIN 2008 A 17 H 00 EN PRESENCE DES DONATEURS. UN VIN D'HONNEUR SERA SERVI A L'ISSUE.

    ALORS, N'HESITEZ PAS ! AIDEZ-NOUS A REALISER CE PROJET QUI VALORISERA L'ANCIENNE ABBAYE BENEDICTINE DE BLEURVILLE QUI EST L'OBJET DE TRAVAUX DE RESTAURATION DEPUIS 35 ANS.

    L'ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR VOUS REMERCIENT PAR AVANCE.

    ENVOYEZ VOTRE SOUSCRIPTION AU PLUS VITE A :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    abbaye.saint-maur@laposte.net

     

    ATTENTION !

    APRES LE 1er JUIN 2008 IL NE SERA PLUS POSSIBLE D'INSCRIRE LES NOMS DES SOUSCRIPTEURS : LES ELEMENTS DE LA CROIX SERONT POSES ET LE PARCHEMIN ENFERME DEFINITIVEMENT... ALORS ENVOYEZ VITE VOTRE DON (MÊME MODESTE) A L'ADRESSE CI-DESSUS !

  • Restauration de la chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges)

    1372471675.jpgLa chapelle Sainte-Libaire, située dans l'enceinte du cimetière de Grand, avait été fermée au public en 1997 pour des raisons de sécurité. En 2004, avec l'appui du Conseil général des Vosges, un projet de rénovation était lancé avec  l'expertise de la DRAC Lorraine. Un beau projet qui, aujourd'hui, est en passe de se concrétiser.

    Une visite du chantier en cours vient d'être réalisée par l'ACMH, Pierre Bortolussi, l'ABF Vosges, Denis Lefort, et Marie-Agnès Sonrier, conservateur à la DRAC. La toiture est désormais recouverte de petites tuiles et le campanille est habillé de bardeaux. A l'intérieur, le sous-toit est recouvert d'un lambris en chêne, la voûte du choeur a été consolidée et les vitraux remplacés. Il reste à reprendre les murs intérieurs, les boiseries, le maître-autel et les fresques.

    Lors des travaux, la pierre tombale de Nicolas de Raigecourt, écuyer champenois mort en 1483, a été déplacée : elle se situe désormais à droite du portail d'entrée.

    Cette restauration - exemplaire mais... nécessaire - ne doit pas faire oublier l'état alarmant de l'église paroissiale de Grand qui menace de s'écrouler.

  • Première campagne de restauration à l'église des cordeliers des Thons

     

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    L'équipe des maçons du Pays de la Saône vosgienne en compagnie de Robert Mougin, maire des Thons, dans le cloître (cliché ER).

    Une première campagne de travaux de restauration vient de s'achever à l'ancienne église conventuelle des Thons (Vosges, canton de Lamarche).

    Grâce à l'action du maire de la commune, Robert Mougin, vice-président de l'association Saône Lorraine et infatigable défenseur du monde rural et de son patrimoine, l'hiver a été mis à profit pour réaliser des travaux d'assainissement et des travaux d'électricité. Mais également des travaux d'embellisement avec la réfection du pavage de la chapelle latérale et d'une partie de la cour du cloître. Par ailleurs, les maçons de l'association d'insertion du Pays de la Saône vosgienne ont réalisé un enduit traditionnel à la chaux sur les murs intérieurs (ancienne sacristie, réfectoire et cellules des moines) et effectué divers travaux de menuiserie et de réfection de planchers.

    Ces travaux ont été financés par l'association Saône Lorraine, propriétaire de l'église des cordeliers, par le Conseil général des Vosges et par le Fonds social européen.

    Robert Mougin pense pouvoir lancer une deuxième tranche de travaux dès l'hiver prochain.

  • Prochainement, AG de l'association Saône Lorraine

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    Paysage de la Saône Lorraine, par Jan Monchablon 

    DIMANCHE 13 AVRIL 2008

    ASSEMBLEE GENERALE DE L'ASSOCIATION SAÔNE LORRAINE

    A LA SALLE DES ASSOCIATIONS DE LA MAIRIE DE BLEURVILLE

    SUIVIE DU REPAS A VIVIERS-LE-GRAS

    Rappelons que Saône Lorraine milite depuis près de 30 ans en faveur de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine historique bâti mais aussi environnemental des cantons de Darney, Lamarche et Monthureux-sur-Saône (sud-ouest vosgien).

    Son action patrimoniale s'étend du village Renaissance de Châtillon-sur-Saône à l'église du couvent franciscain des Thons, en passant par le musée d'Hennezel-Clairey et par son soutien en faveur de la sauvegarde de l'abbaye bénédictine de Bleurville.

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    Jean-François Michel et les époux Mougin, des Thons (88), 
    lors de l'AG de 2007 à Martigny-les-Bains
  • Une priorité : éduquer à la protection du patrimoine

    AUTOUR DU CINQUANTIEME ANNIVERSAIRE DES VIEILLES MAISONS FRANCAISES - DELEGATION DES VOSGES 

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    Un des six panneaux explicatifs de l'action des VMF dans les Vosges

    Tel a été le message du 50ème anniversaire des Vieilles Maisons Françaises célébré aux Archives départementales des Vosges à Epinal ce samedi 29 mars 2008. Les Vieilles Maisons Françaises, loin d'être une association "bling-bling", sont avant tout un acteur de terrain au service de la protection et de la valorisation du patrimoine privé. Les VMF défendent aussi leur rôle d'éducateur auprès des jeunes générations et des artisans en faveur du patrimoine.

    Organisé par la déléguée VMF Vosges, Marie-Françoise Michel, ce cinquantenaire a permis aux acteurs de la protection du patrimoine de partager et d'échanger sur les difficultés rencontrées au quotidien, sur les attentes et sur les espérances qui les animent, qu'ils soient propriétaires privés ou responsables d'associations en charge d'un édifice protégé ou non. Rappelons que la délégation vosgienne est née vers 1950-60 à l'initiative du général Truttmann, originaire de Vittel.

    Lors du colloque, chacun a souligné à sa façon le travail réalisé par tous en faveur du patrimoine bâti local et a insisté sur la nécessaire éducation des jeunes mais aussi des élus à la sauvegarde du patrimoine afin d'en assurer sa transmission dans des conditions optimales. Les participants ont tout particulièrement attiré l'attention des élus et des représentants des services d'Etat ou des collectivités territoriales  sur le devenir des édifices cultuels (églises, chapelles, temples...).

    Les interventions des représentants des services du patrimoine (ADV, service de l'Inventaire et de la conservation des sites départementaux des Vosges, l'Inventaire général, le CAUE des Vosges, l'Inspection des Monuments historiques de Lorraine) ont permis de mieux comprendre les périmètres d'action de chacun... sans avoir pour autant lever toutes les craintes soulevées par les participants : contraintes administratives plus lourdes, difficultés pour l'obtention des aides financières, risques liés à la délivrance des permis de construire par les collectivités locales...

    Un grand merci à Marie-Françoise et Jean-François Michel pour la qualité de l'organisation de ce sympathique colloque. Merci également aux différents participants à cette journée dédiée au patrimoine et à tous ceux qui se battent pour le défendre et le valoriser !

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    Un exemple de restauration d'un objet de piété :
    reliquaire lorrain du XVIIème siècle
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    Le château d'Autigny-la-Tour (Vosges) :
    exemple de site classé propriété privée
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    Le prieuré et l'église abbatiale Saint-Maur de Bleurville (Vosges) :
    exemple de site classé propriété d'une association loi 1901
  • Mirecourt : la chapelle de l'hôpital du Val-du-Madon transformée en salle de spectacle ?

    20858564.jpgC'est probablement la prochaine vocation qui attend la petite chapelle de l'hôpital du Val-du-Madon de Mirecourt.

    La chapelle accueille jusqu'à présent une messe hebdomadaire célébrée par l'aumônier de l'hôpital. Mais l'aumônier est âgé... Et le responsable de l'établissement envisage de transformer cette charmante chapelle du XVIIIe siècle en un lieu à vocation culturelle et musicale.

    La remise en état sera limitée : seuls des éléments de peinture ont besoin d'une restauration. En fait, la structure de l'édifice est en bon état : il possède une tribune en bois qui était destinée à l'origine à abriter un orgue ainsi qu'un mobilier XVIIIe intéressant qui mérite d'être protégé.

    On remarquera la sobriété de la façade avec un portail surmonté d'une niche destinée à abriter une statue aujourd'hui disparue. La nef est éclairée par deux grandes baies vitrées. Un clocheton couvert en ardoises surmonte la nef.

    (source : L'Est Républicain)

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  • Martinvelle : le patrimoine religieux restauré

    1123508332.jpgLes habitants de Martinvelle (Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) ont eu récemment le plaisir de découvrir les trois retables baroques du XVIIIe siècle de l'église paroissiale Saint-Pierre enfin restaurés. Cette restauration a été possible grâce au don versé par une association d'animation locale. Il était effectivement urgent d'intervenir car le retable de l'Immaculée-Conception et celui de la Vierge était particulièrement dégradés.

    Par ailleurs, la municipalité a restauré également l'intérieur de la chapelle Saint-Roch (1875) bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle du XVIIIe siècle. Cette petite chapelle possède un mobilier intéressant, notamment un retable XVIIIe en bois polychrome dont le tableau central représente saint Roch et son chien, ainsi que deux petites statues en bois de la même époque de saint Sébastien et de saint Roch.

    Félicitation au conseil municipal de Martinvelle pour le soin qu'il apporte à l'entretien de son patrimoine historique. En souhaitant que les édiles des autres communes du canton suivent cet exemple !

    [cliché : église de Martinvelle]

  • SOUSCRIPTION POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR

    d90f7450b92b899b05f74b5a3919471f.jpgL'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville lance une souscription pour l'installation d'une croix en grès dans le jardin de l'abbaye Saint-Maur.

    Les noms des souscripteurs seront inscrits sur un parchemin qui sera enfermé dans le socle de la croix afin de prolonger au-delà des siècles ce geste généreux porteur d'espoir pour tous les défenseurs du patrimoine.

    Chacun peut apporter sa pierre à l'édifice en envoyant le montant de sa souscription (même modeste !) à :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    La bénédiction de la croix aura lieu fin juin 2008.

    Merci à toutes celles et ceux qui répondront favorablement à notre appel. Pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine vosgien !

  • Elections municipales et sauvegarde du patrimoine religieux

    ae357986a5bb5356a08fbc49de96bd7f.jpgAujourd'hui en France, c'est près de 30000 églises qui nécessitent des travaux. De fait, de nombreuses communes ont déjà investi des sommes importantes. En général, les élus locaux ne rechignent pas à entretenir le patrimoine religieux, même s'ils sont souvent dépassés par le nombre des bâtiments et les frais qui dépassent les lignes de budget d'une commune ; c'est là une conséquence de la loi de 1905 qu'ils se doivent d'assumer. Mais, à juste titre, ils se posent de plus en plus la question de l'intérêt d'un tel poste de dépense quand ils voient les églises quasiment inutilisées, ce qui est le cas de 4 églises sur 5… Une église qui ne voit de cérémonie qu'une fois par trimestre est réputée utilisée juridiquement, mais ne l'est pas dans la réalité ; elle n'est pas chauffée et sa non-utilisation entraîne dans bien des cas une absence d'entretien (ménage, etc.).

    Cette situation dramatique se situe dans un contexte aux lendemains douloureux : dans 10 ans, la France comptera à peine 7 000 prêtres diocésains actifs ou retraités . Statistiquement, dans 10 ans, un certain nombre de diocèses auront déjà fait faillite ou seront sur le point de l'être. L'existence de milliers d'églises en France est d'ores et déjà menacée.

    Alors, réagissons et agissons en obtenant une véritable politique d'entretien et d'ouverture des édifices cultuels : chauffage régulier durant la période hivernale, nettoyage assuré par du personnel municipal (l'église est un bâtiment communal au même titre qu'une salle polyvalente), visites d'entretien régulière... Les communes restaurent et entretiennent bien des lavoirs qui ne sont plus utilisés depuis des décenies par les lavandières !

    L'Eglise et la société évoluent, la vision du patrimoine religieux doit aussi évoluer. Il s'agit d'un véritable devoir de civilisation. Pour que nos enfants et petits-enfants puissent encore vivre longtemps à l'ombre du clocher du village !

    [source : amiens-catholiques-sdf.com et aussi blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2008/01/lavenir_de_nos_eglises_interes.html]

    (cliché : église de Grand, Vosges, gravure du XIXe siècle)

  • Projet d'acquisition au Musée des Beaux-Arts de Nancy

    BIENTÔT UN NOUVEAU CLAUDE LE LORRAIN AU MUSEE DES BEAUX-ART DE NANCY ?

    428e810c317e2d9e122c53a061b3b2f4.jpgLe MBA de Nancy propose aux amis des arts et de la Lorraine d'acquérir un tableau de Claude Le Lorrain (Claude Gellée), la Bataille près d'une forteresse, peint vers 1638.

    Exceptionnel paysagiste, poète de la lumière, Claude Gellée (né dans les Vosges à Chamagne vers 1602 et mort à Rome en 1682) demeure l'un des plus grands peintres du XVIIe siècle. Claude Le Lorrain montre très jeune une forte attirance pour l'Italie : dès l'âge de 13 ans il se rend à Rome qu'il ne quitta quasiment plus. Sa renommée s'étendit rapidement à l'Europe entière et trouva l'écho le plus fidèle deux siècles après sa mort dans la peinture anglaise d'un Turner (1775-1851).

    L'art poétique de Claude Le Lorrain s'exprime avec élégance dans la Bataille près d'une forteresse, tableau dont le musée des Beaux-Art de Nancy souhaite faire l'acquisition. Cette oeuvre, par sa qualité, représenterait un enrichissement exceptionnel pour le musée et pour la Lorraine.

    Rens. : Les Amis du Musée, association Emmanuel-Héré  1 rue Gustave-Simon  54000 Nancy - Courriel : amismba54@aol.com

  • La grande pitié des églises de France

    Trois questions sur l'avenir de nos églises...

    [cliché : église Saint-Epvre de Contrexéville, Vosges, actuellement fermée en raison des désordres architecturaux que présente l'édifice] 

    Hier, reçu par un parlementaire qui se soucie « personnellement » de l’avenir de notre patrimoine religieux, j’avais à l’esprit la rencontre entre Maurice Barrès et Aristide Briand, sublimement décrite dans « la Grande pitié des églises de France » (1914). Ouvrage que je lis avec beaucoup d’intérêt depuis quelques jours.
    Barrès voulait alerter le président du conseil de l’époque, et auteur de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905), sur « la menace de ruine » qui pesait sur les églises quelques années après le vote de la loi : « Qu’allez-vous faire M. Briand pour empêcher nos églises de mourir ? » Car entre 1906 et 1914, des maires et des préfets n’ont pas hésité à démolir un certain nombre d’entre elles, soit par idélogie soit par manque de moyens pour les restaurer…

    Je n’oserais pas écrire à ce jour que nos édifices cultuels ont trouvé un nouveau Barrès, car je n’ai pas entendu de grandes envolées lyriques, mais j’ai plutôt rencontré une volonté pragmatique forgée par un désir d’aboutir chez un élu proche du Soleil et qui a donc « ses entrées ». Ou plutôt de « l’entregent » comme il le dit lui-même.

    Force est de constater que la campagne médiatique soulevée cette année par quelques démolitions d’églises a secoué l’opinion et heurté de nombreuses sensibilités, y compris dans le personnel politique. Tant à droite qu’à gauche.

    Le temps paraît propice à des engaments plus libres en faveur à l’avenir de nos édifices religieux dans un contexte idéologiquement dépassionné. Ce phénomène - espérons qu’il ne s’agisse pas d’une illusion – est relativement récent, me semble-t-il.

    Dans ce monde secoué de toute part par des mutations profondes (mondialisation, migrations, instabilités géopolitiques de toutes natures, dérèglements climatiques…), le patrimoine reçoit d’autant plus d’attention de la part de nos contemporains qu’il apparaît comme élément tangible et stable de ce qui nous relie à nos origines, à notre histoire personnelle et collective, à la géographie de nos territoires. « Que l’on croit au Ciel ou que l’on n’y croit pas », selon une formule largement usitée.

    Ainsi sommes-nous, quelques-uns ou plus nombreux qu’on ne croit – à comprendre ce que ressent Barrès devant cette chapelle immuable, assise solidement, au bord d’une rivière rapide qui porte dans son courant le tourbillon de la vie :

    « Pierre éternelle dressée auprès d’une eau qui s’écoule ».
    « Au bord de cet écoulement universel, j’aspire à dresser une affirmation de stabilité et d’identité », clame l'écrivain.
    « C’est ici le lieu sûr où nous déposons pour les sauver nos sentiments les meilleurs, et ceux que cette voûte ne peut pas recueillir, qu’ils aillent au fil de la rivière et se perdent ».

    Elément "de stabilité et d’identité", notre patrimoine religieux devient, à mon sens, éminemment « politique », pourvu qu’il soit fédérateur, intégrateur, créateur de lien social et qu’il puisse exprimer et accueillir librement la spiritualité des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Autrement dit, je ne pense pas que l’avenir de nos églises, temples et autres, soit dans leur « muséification ».

    Trois questions se posent alors

    Comment faire pour qu’à l’heure d’une baisse significative de la pratique religieuse traditionnelle et communautaire, l’on puisse réserver à nos contemporains ces espaces libres, non marchands, non trépidants ? Des lieux « sûrs » où rescapés du grand tourbillon et acteurs du même tourbillon puissent déposer leurs pensées les plus profondes et les plus graves, leurs sentiments les meilleurs comme les plus désespérés.

    Comment faire pour que ces lieux puissent non seulement accueillir nos trop-pleins, nos « fatigues » et nos débordements de joie, mais aussi nous enseigner, nous aider à reprendre la barque, forts de leçons d’humanité (nos ancêtres ont vécu à peu près les mêmes) et/ou de spiritualité (quel sens a donc cette vie ?) que ces édifices sont à même de dispenser ?

    Comment faire encore pour que ces lieux poursuivent leur mission éducative et culturelle ? Car on apprend plus sur une œuvre et son pourquoi dans le site pour lequel elle a été conçue que dans le meilleur des musées du monde. Nos églises, et particulièrement nos églises rurales, demeurent de formidables éducatrices à l’art pour le peuple tout entier, du plus modeste au plus savant.

    Ces édifices cultuels peuvent nous aider à grandir dans la connaissance comme dans la sensibilité et l’émotion si tenté qu’une main ou une voix nous aide à en lire les trésors et les secrets. Secrets et trésors architecturaux, artistiques et techniques qui ont forgé notre civilisation.

    Benoît de Sagazan

    (source : http://blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2007)

     

    DERNIERE MINUTE...

    Le diocèse de Nancy & Toul envisage de vendre l'église Saint-François-d'Assise de Vandoeuvre-les-Nancy. D'importantes réparations doivent être effectuées sur cet édifice conçu par le nancéien Jean Prouvé, mais le diocèse n'a pas les moyens financiers de les réaliser. Aussi, une réflexion est engagée sur le devenir de ce lieu de culte du XXe siècle. Les chrétiens du diocèse et les défenseurs du patrimoine religieux pourront-ils laisser vendre une église lorraine, par ailleurs rare exemplaire de construction religieuse bâtie au cours du XXe siècle ?

  • Noël à l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    37c566e4671eb761cb9509c7d4049761.jpgDepuis le 8 décembre 2007, les frères de la communauté Saint-Jean animent l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Pour Noël, ils souhaitent présenter aux visiteurs et fidèles une crèche traditionnelle lorraine. L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains lance donc un appel à ceux qui connaîtraient une crèche inemployée et qui pourrait être acheminée rapidement à Rome. Pour tout renseignement, s'adresser à Francine Rose, conservateur du Musée Lorrain à Nancy.
    Par ailleurs, l'association forte de 400 adhérents vient de tenir son assemblée générale à Saint-Mihiel. Le succès de la souscription (85 000 €) qu'elle avait lancée pour financer le mobilier de l'église lorraine de Rome a permis de payer, outre le mobilier, l'éclairage, en particulier des oeuvres d'art qui ornent les murs de l'église.
    Enfin, une "Académie de Saint-Nicolas" va être créée en lien avec les deux associations soeurs, la "Confrérie de Saint-Nicolas" de Yutz et "Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port". Cette académie aura pour objet de favoriser la recherche sur saint Nicolas, "dans sa dimension populaire, européenne et oecuménique".
    Pour la petite histoire, rappelons que le prieuré Saint-Maur de Bleurville fut rattaché au prieuré bénédictin de Saint-Nicolas-de-Port à partir de 1627 et que ses revenus contribuèrent, jusqu'à la Révolution, à entretenir la grande église de pélerinage de Saint-Nicolas. Bleurville est donc associé à cette oeuvre de résurrection entreprise à Saint-Nicolas-de-Port et le village se réjouit de la nouvelle vie que connaît désormais l'église des lorrains à Rome.

  • Nos vieilles maisons...

    QUEL AVENIR POUR NOS VIEILLES DEMEURES BLEURVILLOISES ?

    36b3b5d9388d5ba9f573e1c5e96f3299.jpgUn constat amer : de plus en plus de vieilles maisons ou fermes de Bleurville sont laissées dans un état de quasi-abandon par leurs propriétaires. Nos anciens disparaissent, les volets se ferment et leurs maisons sombrent doucement dans un oubli irréparable...

    Et pourtant, ces vieilles fermes sont la mémoire architecturale - et humaine quelque part - du village. La plupart datent du XVIIIème siècle - pour certaines plus anciennes encore - et pour d'autres du XIXème, à l'époque où Bleurville connut une explosion démographique et où l'on a beaucoup reconstruit et agrandi les anciennes demeures. Ces habitations ont une âme. Elles sont les héritières des générations passées qui y ont vécu des moments  intenses de vie, de labeur, des moments de joie, mais aussi, bien sûr, des moments de tristesse.

    Comme d'autres villages des environs qui ont su conserver et entretenir ce patrimoine architectural, il suffirait peu de chose pour que ces habitations aient encore un semblant de vie - avant de retrouver une vraie vie animée par des familles -. Nettoyer la végétation envahissante, entretenir la couverture qui protége la maison des incidieuses et mortelles infiltrations d'eau seraient la planche de salut pour nos vieilles maisons. Sans grand coût en plus si l'entretien se fait régulièrement ! Mais encore faut-il le vouloir.

    Rappelons-nous que ces bâtisses, par leurs caractéristiques propres (orientation des constructions, décorations des portes et impostes, présence ou non de cour, de mur, avancée de toiture, etc.), constituent l'identité de notre village. Pour que Bleurville ne ressemble pas à tous les autres villages, il faut sauver nos veilles maisons !

  • Vous aimez votre région, envoyez-nous vos meilleures photos du patrimoine bleurvillois, vosgien et lorrain !

    CHERS AMIS DE BLEURVILLE, BLEURVILLOIS EXPATRIES ET AMOUREUX DE NOTRE REGION VOSGIENNE ET LORRAINE,

    VOUS AIMEZ VOTRE VILLAGE, NOTRE DEPARTEMENT DES VOSGES ET LA LORRAINE.

    ALORS, N'HESITEZ PAS, ENVOYEZ-NOUS VOS MEILLEURES PHOTOS DU PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL ET NATUREL DE NOTRE REGION !

    VOS CLICHES SERONT PUBLIES DANS NOTRE ALBUM QUI VOUS EST SPECIALEMENT RESERVE (L'ORIGINE DES CLICHES SERA BIEN EVIDEMMENT MENTIONNEE, SAUF AVIS CONTRAIRE DE VOTRE PART).

    ALORS A BIENTÔT SUR NOTRE BLOG !

    histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • La statue de Saint-Eloi de l'église paroissiale de Bleurville

    VERS UNE RESTAURATION DE LA STATUE DE SAINT-ELOI ?

    399c6dc9493f175c5958ac7d824d03eb.jpgL'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville possède une statue en pierre polychrome du XVIe siècle représentant saint Eloi revêtu des ornements sacerdotaux d'un évêque de l'époque. Il est assis tenant un livre ouvert d'une main, l'autre bénissant. Mais pourquoi une statue de saint Eloi à Bleurville, si loin de ses lieux traditionnels de vénération (Soisonnais et Limousin) ? Retour sur l'histoire de ce célèbre saint.

    Né vers 588 à Chaptelat près de Limoges, l'orfèvre Eloi s'attacha au roi Clotaire II puis devint trésorier de Dagobert Ier avant d'être élu évêque de Noyon en 641. Fondateur de monastères en Limousin, à Paris et dans le Nord de la France, il passa 20 ans à convertir les populations des Flandres et des Pays-Bas au christianisme. Investi de toute la confiance du roi Dagobert, il obtint la soumission de Judicaël, duc des Bretons, en 636.

    Eloi est aussi connu pour ses travaux d'orfèvrerie (tombeau de saint Germain, évêque de Paris, châsses innombrables, sièges d'or et de pierreries) et pour la construction de nombreux édifices religieux.

    Saint Eloi est le patron des ouvriers et artisans maniant le marteau : orfèvres, batteurs d'or, taillandiers, serruriers, forgerons, charrons, maréchaux-ferrants, métallurgistes...

    Mais alors, comment expliquer la présence de saint Eloi à Bleurville ? Il est probable qu'existait au village dans le courant du XVIe siècle, des forgerons et des maréchaux-ferrants qui, suffisamment nombreux, fondèrent une confrérie dédiée à leur saint patron Eloi. Cette vénération est suffisamment rare en Lorraine pour être remarquée. Traditionnellement, les confréries d'artisans et de métiers faisaient réaliser une statue qui était portée en procession le jour de sa fête à l'issue d'une messe célébrée à la mémoire des confrères défunts. Seule demeure aujourd'hui la statue de notre saint.

    La statue, qui a subit les assauts du temps, doit faire l'objet d'une restauration. Souhaitons qu'elle soit rapidement réalisée afin que saint Eloi soit remis en valeur et soit de nouveau visible des fidèles et des visiteurs de l'église paroissiale. Ce sera une belle contribution à la conservation du patrimoine historique local.

  • Coup de chapeau à... la commune de Les Thons

    UNE RECONSTRUCTION EXEMPLAIRE : UNE MAISON RURALE VOSGIENNE TRADITIONNELLE

    La municipalité de Les Thons (Vosges, canton de Lamarche) a pris l'heureuse initiative de reconb0a1ef82de0f12a351bc9e01a9cc8331.jpgstruire une ancienne ferme des XVIIIe-XIXe siècles au lieu de la démolir purement et simplement sous prétexte de sécuriser un carrefour du village.

    C'est désormais une jolie petite maison rurale du sud lorrain qui a été réhabilitée dans le respect de l'architecture traditionnelle. Ce ne sera pas simplement une "maison-musée" que l'on regardera de l'extérieur. La municipalité veut en faire un lieu de vie puisque l'habitation accueillera à terme un petit musée local et les allées du "jardin de grand'mère" attenant pourront être parcourues sans restriction.

    Nos villages ne peuvent - et ne doivent - pas être considérés comme des objets de musée : rendre accessible et vivant notre patrimoine doit contribuer à mieux comprendre l'histoire et la vie du monde rural. Les Thons y contribuent grandement par cette réhabilitation. Alors que dans de trop nombreuses communes voisines de vieilles fermes croulent dans l'indifférence générale...

    Bravo à Monsieur le Maire, à l'équipe municipale et aux bénévoles de Les Thons pour leur initiative salutaire et exemplaire. On aimerait qu'elle inspire les élus des villages de la communauté du Pays de la Saône vosgienne... et tous les élus vosgiens et lorrains.