Élément essentiel de l’ensemble architectural imaginé au XVIIIème siècle par Emmanuel Héré (1705-1763) pour le Duc Stanislas, elle clôt la superbe perspective offerte par la rue depuis la Place Stanislas.
Edifiée en 1752 avec des matériaux provenant de l'ancienne Porte Royale, située non loin de l'actuelle Porte Héré, elle marque les limites ouest de l’enceinte urbaine de l’époque. D’abord dénommée Saint-Stanislas en hommage au saint patron du Roi de Pologne, elle fut jugée instable et reconstruite à l'identique en 1762 par l'architecte Richard Mique (1738-1794). A la différence des portes de la ville de Charles III dont la vocation est défensive, la Porte Stanislas a avant tout une fonction ornementale. De style classique, elle propose trois ouvertures encadrées par des colonnes doriques et surmontées de trophées ou de bas reliefs représentant des divinités romaines. Sur la partie haute de la façade intérieure, quatre statues symbolisent les arts libéraux chers à Stanislas : la musique, l’architecture, la sculpture et la peinture. Un monument au riche décor qui a toute sa place dans l’ensemble d’Héré.
La rénovation s'inscrit dans la volonté de la ville d'oeuvrer à la conservation et la mise en valeur de ses monuments historiques.
Si la Porte Stanislas a déjà connu plusieurs ravalements c'est un travail en profondeur qui débute aujourd’hui, à l’image de la campagne ayant permis à la Porte Sainte-Catherine de retrouver tout son éclat. Nettoyage des parements et sculptures, remplacement ou restauration complète des parties dégradées, réfection des étanchéités, pose de protections sur les parties les plus exposées à l’érosion… Cette rénovation dans le respect des techniques du passé s’accompagnera d’une nouvelle mise en lumière avec un éclairage à la double philosophie : proche pour accentuer les éléments de décor et d’architecture, et plus lointain pour souligner la majesté du monument.
Les différentes portes de la cité ducale
> Porte de la Craffe (1390)
C’est le seul vestige de la première grande enceinte de la ville.
> Porte de la Citadelle (1598)
Elevée sous le règne de Charles III, elle délimitait la Vieille Ville du faubourg des Trois Maisons.
> Porte Saint-Nicolas (1618) et Porte Saint-Georges (1619)
Leur vocation était de défendre la Ville Neuve de Charles III. L’architecte Marchal les a conçues selon les plans de l’ingénieur italien Stabili.
> Porte Héré (Arc de triomphe, 1756)
Signée par Emmanuel Héré et dédiée à Louis XV, elle s’inspire d’un arc impérial romain.
> Porte Sainte-Catherine (1762) et Porte Stanislas (1762)
Par ces deux ouvrages monumentaux, dus à l’architecte Richard Mique, Stanislas marque respectivement à l’est et à l’ouest les limites de “sa” ville.
> Porte Désilles (1782)
Edifiée en souvenir de la naissance du Dauphin, fils de Louis XVI, elle célèbre aussi l’alliance de la France et des Etats-Unis alors naissants.
Commentaires
C'est une bonne initiative !