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Notre patrimoine - Page 82

  • Auguste Majorelle et la faïencerie de Toul

    majorelle toul.jpgAuguste Majorelle s'installe à Toul en 1858 et y ouvre un commerce d'objets d'art. Ses liens amicaux avec les propriétaires de la faïencerie Toul-Bellevue, la famille Aubry, lui permettent d'exercer son art de décorateur. Il y invente également des procédés de décoration. En 1864, il dépose un brevet pour la décoration d'objets "genre chinois" sur des biscuits de faïence à l'aide d'un vernis laqué fabriqué par ses soins et appliqué à froid. En 1876, il met au point une seconde innovation où le décor est appliqué par la double utilisation du laquage et de l'émaillage. Ses techniques permettent de décorer des objets aux formes à la mode reprenant allégrement copie de style et exotisme.

     

    A la naissance de Louis en 1859, l'entreprise familiale commence à prospérer grâce à la vente notamment de meubles et de faïences dans le goût japonisant. Après son installation à Nancy en 1860, Auguste Majorelle continuera sa collaboration artistique avec la faïencerie touloise et s'y approvisionnera régulièrement en objets de toute sorte destinés à la vente.

     

    Dans le cadre des manifestations autour de la maison Majorelle, le Musée d'Art et d'Histoire de Toul présente une quarantaine de pièces de la faïencerie Toul-Bellevue décorées par Auguste Majorelle dans le goût japonisant. Un remarquable catalogue en conserve le souvenir et présente dans le détail ces oeuvres d'art.

     

    >> Auguste Majorelle et la faïencerie de Toul, Michel Hachet et Alde Harmand, Musée d'Art et d'Histoire de Toul, 2009, 77 p., ill. couleurs (10 €).

  • Journées du Patrimoine à Bleurville la Romane

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  • Les Merveilleuses & Insolites : diversité du patrimoine du Coeur des Vosges

    patrimoine vosgien.jpgLe Pays d'Epinal, Coeur des Vosges rassemble 13 intercommunalités autour de projets communs de développement durable.

     

    Cette année, il joue la carte de la promotion du patrimoine en s'associant aux Journées européennes du Patrimoine des 19 et 20 septembre pour faire découvrir ou redécouvrir la richesse et la diversité du patrimoine architectural de ce Pays. De Châtillon-sur-Saône à Rambervillers et de Chamagne à Plombières-les-Bains, chacun pourra partir à la rencontre du patrimoine local : châteaux, usines, églises, prieurés, thermes... Les portes des monuments historiques publics et privés s'ouvrent toutes grandes rien que pour vous !

     

     

    >> Brochure disponible sur les sites ouverts lors des Journées du Patrimoine, dans les syndicats d'initiatives et les mairies du Pays d'Epinal, Coeur des Vosges.

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  • Les Journées du Patrimoine en Saône vosgienne

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  • Le château de Saulxures-sur-Moselotte sera démoli

    La presse régionale s'est faite l'écho récemment de la prochaine démolition du "Versailles vosgien", le château Gehin de Saulxures-sur-Moselotte.

     

    chateau saulxures.jpgConstruit sous le Second Empire par un richissime industriel du textile, il sera abandonné en 1972. Pour l'actuel propriétaire, François Vandamme, les coûts de restauration et d'entretien étaient devenus faramineux ; plusieurs projets de reprise avaient vu le jour mais aucun n'a abouti. En 1972, il était prévu d'y transférer la maison familiale de la commune, mais les collectivités locales ne subventionnaient que les constructions neuves à l'époque.

     

    Finalement, la toiture du château s'est effondrée, les plafonds aussi. Les intempéries ont achevé le travail. Les grilles ont disparu. Le pillage et le vandalisme ont dépouillé l'édifice de tout ce qui était précieux à l'intérieur. Il y a quelques années, la mairie avait dû prendre un arrêté de péril, contraignant le propriétaire à fermer l'accès au site.

     

    L'inévitable démolition est désormais une question de mois. Une paysagiste bressaude s'est mise en tête de récupérer une partie du monument pour le réédifier dans une carrière de Travexin, à Ventron. Elle prévoit le démontage au début de l'année prochaine. Cependant, elle n'est pas certaine de pouvoir conserver les fameuses cariatides et atlantes de la façade antérieure : il semblerait qu'ils soient mangés par le salpêtre...

     

    Il ne restera donc plus que les images pour se souvenir de l'épopée de l'industrie textile dans les Vosges. Après les emplois et les usines, le textile vosgien n'aura même pas pu sauvegarder son patrimoine architectural...

     

    [d'après Vosges Matin | 31.08.09]

  • Bleurville (Vosges) : il y a 35 ans Saint-Maur... ressuscitait

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    [source : L'abeille des Vosges]

  • Un autre blog lorrain… pour découvrir le patrimoine de la région

    la lorraine se dévoile.jpgLe blog « La Lorraine se dévoile » se veut une plateforme Lorraine vouée au patrimoine historique, architectural et même environnemental de la région.

     

    En effet, la Lorraine ne bénéficie que trop rarement des bonnes grâces des medias ou autres orateurs à la portée au moins nationale et son image reste souvent cantonnée à quelques clichés bien connus et pourtant fanés (industrie, casernes, crise économique, climat froid). Tout cela ne serait qu’une focalisation sur un XXe siècle noir pour la Lorraine qui occulterait une histoire plus que multiséculaire !

     

    boucq.jpgMetz ou Toul par exemple, cumulent chacune plus de 2000 ans d’histoire et autant de façades ou de ruines relatant les plus riches heures de la région…

     

    Ainsi, c’est vers une vision à la grandeur de l’histoire lorraine que ce blog a la prétention d’aller. La Lorraine est aujourd’hui tournée vers l’avenir et la meilleure façon d’y aller est probablement d’explorer et de valoriser son passé à travers son patrimoine et son cadre de vie.

    Longue vie à ce blog qui explore une Lorraine « tellement différente ».

     

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    >> Pour découvrir « La Lorraine se dévoile » : http://la-lorraine-se-devoile.blogspot.com

  • « Le Versailles vosgien » sera démoli

    Les tronçonneuses s'activent depuis quelques semaines. Un à un, les arbres qui enserraient le château de Saulxures-sur-Moselotte disparaissent, révèlant au jour cette bâtisse exceptionnelle, étouffée par la végétation depuis des décennies. Pour mieux faire table rase du passé.

     

    chateau saulxures 3d.jpgNé de l'industrie textile et de l'expansion industrielle des Hautes-Vosges au XIXème siècle, le château de Saulxures-sur-Moselotte fait peine à voir.

     

    Construit de 1854 à 1861, il fut commandé par Elisabeth Gehin, veuve d'un riche industriel, à l'architecte Georges Clère qui dessina également les sculptures. Le peintre Félix Hafner réalisa les peintures du château (toiles, plafonds et fresques murales). Ce château était un vrai bijou d’architecture et méritait bien son surnom de « Petit Versailles vosgien ». D’ailleurs, le journal L'Illustration lui avait consacré à l'époque plusieurs articles avec des gravures de l’intérieur (mobilier luxueux, hall d’entrée avec colonnes et piliers de marbre, plafonds peints et dorés, boiseries…). A l'origine, il y avait deux grandes verrières qui reliaient le bâtiment principal au deux dépendances. La cour intérieure était fermée par des grilles en bronze doré imitant celles de la place Stanislas. Il y avait également deux fontaines dans la cour. Aujourd’hui toute cette splendeur a disparu.

     

    château saulxures sur moselotte.jpgLa partie architecturalement la plus intéressante se situe à l’arrière : un grand fronton soutenu par deux étages de colonnes avec un cartouche où l’on peut lire « JTG » pour Jean-Thiébaut Gehin - le mari d’Elisabeth Gehin - et un balcon soutenu par deux atlantes et deux cariatides.

     

    Le château sera abandonné dans les années 1970. Cependant, il sera inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1984. Mais cette inscription n’a pu éviter la dégradation continue des bâtiments.

     

    château saulxures.jpgExit donc le château Gehin de Saulxures-sur-Moselotte. Il va être « déconstruit » comme disent les technocrates d’aujourd’hui, qui manient les euphémismes doucereux afin de mieux travestir la réalité. Les cariatides, atlantes, frontons et autres éléments architecturaux les plus significatifs finiront, au mieux, dans des musées lorrains. Sic transit gloria mundi...

     

     

     

     

     

     

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  • Une collection originale : le musée des Compagnies pétrolières de Serocourt (Vosges)

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    [Vosges Matin | 13.08.09]

  • Des jeunes au château de Dommartin-sur-Vraine (Vosges)

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    [Vosges Matin | 17.08.09]

  • Une vitrine sur le "bousillage" au musée d'Hennezel (Vosges)

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    [Vosges Matin]

  • De l’inélégance des façades

    façade nancy.jpgNos façades urbaines ou rurales sont trop souvent enlaidies par des tas d’objets parasites liés à nos besoins modernes qui finissent par faire passer au second plan les éléments architecturaux les plus remarquables. En voici un « bel » exemple relevé sur un immeuble nancéien : les fées Electricité et Téléphonie auraient-elles oubliées d'être élégantes ? Force est de constater que oui.

    Certes le propriétaire des lieux a tenté de minimiser les dégâts en suivant les contours de cette ravissante niche de façade XVIIe. Mais le résultat n'est tout de même pas des plus esthétiques. Notre Vierge et les anges prennent de la distance avec ses artefacts sans âme, et ne semblent pas émus de voir ces câbles finir à leurs pieds…

    [cliché Est Républicain]

  • Vic-sur-Seille : le Gallé brisé est retiré de l'exposition

    Une délégation du musée de l'Ermitage a sorti le vase de sa vitrine. Enquête en cours.

     

    gallé fendu.jpgLe fameux vase Gallé brisé mystérieusement dans sa vitrine à Vic-sur-Seille n'est désormais plus visible. Il a été retiré de la vue du public mais ne rejoindra, en principe, Saint-Petersbourg qu'à la fin de l'exposition, en compagnie des autres pièces prêtées. Dans la vitrine, il ne reste plus qu'une seule des urnes jumelles décorées d'orchidées.

     

    Une équipe du musée de l'Ermitage, conduite par la conservatrice en chef, est venue constater les dégâts. Deux experts ont examiné le vase. Les vidéos de surveillance du musée départemental Georges de la Tour vont également être analysées. L'identification de la cause, ou des causes, pourrait être relativement longue.

     

    Toutefois, en Lorraine pays du verre et du cristal, le phénomène ne paraît pas aussi mystérieux qu'il parait. « C'est un vase en cristal multicouches », explique Jean-Claude Mathiot, verrier à Baccarat. « Il a été exécuté en plusieurs phases, la cuisson est évidemment cruciale. La mise en température est progressive suivant l'épaisseur. L'extérieur refroidit plus vite que l'intérieur, il y a des paliers à respecter pour éviter qu'apparaissent des tensions au sein de la pièce. »

     

    A l'époque de la fabrication du vase, Emile Gallé utilisait un four à bois. « Les cristalleries étaient installées dans les régions à forte capacité forestières car elles étaient grosses consommatrices de bois », poursuit Jean-Claude Mathiot. « Les fours à bois ne permettaient pas toujours des cuissons parfaitement homogènes, et cela malgré le grand talent de l'artiste verrier. »

     

    Les couleurs et les différentes textures des verres utilisés sont également susceptibles d'engendrer des fragilités et des tensions. « Une pièce peut se fendre au bout de quelques semaines, ou tenir un siècle sans soucis et se briser à cent ans et deux jours », ajoute le verrier de Baccarat. « Une variation de températures d'une quinzaine de degrés, voire moins, peut suffire à compromettre la solidité. Surtout s'il y a des tensions résultant de la cuisson. Ces tensions peuvent être facilement observées à l'aide d'un polariscope (1). »

     

    Cette mésaventure n'aura eu qu'un seul aspect vaguement positif : des visiteurs se sont déplacés spécialement pour voir le vase brisé alors qu'ils avaient déjà vu l'exposition ou même qu'ils n'avaient pas prévu de venir à Vic-sur-Seille... Indépendamment de l'incident, « Emile Gallé : nature et symbolisme, influence du Japon » est un succès puisque ce sont déjà 38.000 visiteurs qui l'ont visitée.

     

    (1) Le polariscope est utilisé notamment en gemmologie. Il permet de rendre visibles les tensions internes.

     

    [d’après l’Est Républicain | 20.08.09]

  • Contrexéville : au chevet de l'église Saint-Epvre malade de ses multiples transformations

    L'église paroissiale de Contrexéville est malade des multiples remaniements réalisés au cours des siècles. Un nouveau chantier de consolidation s'avère indispensable pour garantir la pérénité de l'édifice cultuel.

     

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    [Vosges Matin | 10.08.09]
  • La forteresse vosgienne de Châtel-sur-Moselle toujours en chantier

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    [Vosges Matin | 04.08.09]

  • Sauvegarder l'habitat traditionnel avec la Communauté de communes de la Saône vosgienne

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    [Vosges Matin | 02.08.09]

  • Les grès flammés d'Alphonse Cytère à Rambervillers

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    [Vosges Matin | 28.07/09]

  • A la découverte de l'église de Martinvelle (Vosges)

    Chaque village vosgien possède son église, pour la plupart d'une beauté toute simple et toute remplie de la foi des générations passées qui ont enrichi la maison divine.

     

    martinvelle maître-autel église 2009.jpgL'église Saint-Pierre-aux-Liens de Martinvelle en fait partie : elle mérite un détour. Le village est situé aux confins du canton vosgien de Monthureux-sur-Saône et du département de la Haute-Saône.

     

    Le visiteur remarquera en particulier le retable du maître-autel qui vient de faire l'objet d'une remarquable restauration. Il s'agit d'un magnifique retable en bois du XVIIIe siècle qui renferme une toile de 1687 représentant le martyre de saint Gibert, abbé de Luxeuil, mort en 888.

     

    L'église possède par ailleurs d'autres éléments dignes d'intérêt : un Christ en croix (XVIe s.), une Vierge à l'Enfant (XVIe), une statue de saint Gibert (XVIe), saint François aux stigmates (XVIe), saint Pierre et saint Paul (XVIIIe), un tableau de la Vierge (XVIIIe), un tableau du miracle de saint Nicolas (XVIIIe).

     

    [cliché H&PB]

  • Renommée internationale pour les Hautes-Mynes du Thillot (Vosges)

    Les Hautes-Mynes du Thillot bénéficient aujourd'hui d'une renommée internationale. Une réputation qui pourrait entraîner une nouvelle dynamique sur un site minier singulier mais partiellement exploité.

    mines-de-cuivre-du-thillot.jpgBien avant que la Société d'études et de sauvegarde des anciennes mines (Sésam) se penche sur deux siècles d'exploitation minière, on savait qu'il y avait eu d'importantes extractions de cuivre au Thillot. Ce qui représentait la première source de minerais pour les Ducs de Lorraine. Mais ça s'arrêtait là. Les découvertes tiennent souvent à peu de choses. L'histoire des Hautes-Mynes du Thillot aurait pu rester enfouie si les archéologues de la Sésam n'avaient décidé de laisser de côté les fouilles des mines d'argent de Bussang pour passer à un minerai bien moins noble, le cuivre. Eux-mêmes n'avaient aucune idée des informations que les souterrains et les documents d'archives allaient révéler. Des découvertes qui ont chamboulé l'historiographie et qui font désormais la renommée du site thillotin.

    Pour s'en convaincre, il suffit de surfer un peu sur le net et de taper "gunpowder" (« poudre » en anglais). Les Thillotins seraient certainement surpris de constater que leur village est aujourd'hui cité dans le monde entier pour ses mines et l'utilisation de la poudre noire. Grâce au travail de recherche effectué par la Sésam - les archéologues n'ont pas hésité à se mettre à la paléographie pour transcrire les relevés trimestriels écrits en vieux français -, les mines de cuivre ont grillé la politesse à un autre site, celui de Banska Stiavnica en Slovaquie qui se vantait - à tort - d'être le premier à avoir utilisé la fameuse poudre dès 1627. En réalité, Le Thillot a dix ans d'avance sur eux. Et dès 1617, elle servira de façon continue à percer les galeries vosgiennes.

    Les scientifiques étrangers au Thillot

    Blason_Le_Thillot.pngL'erreur historique une fois réparée, les communications et les publications internationales de Francis Pierre se sont répandues comme une traînée de poudre. Chimiste de formation, le président de la Sésam devenu archéologue parcourt l'Europe et participe à de nombreux colloques internationaux. Un travail qui paye. Les scientifiques se bousculent désormais au Thillot. Dès la fin du mois, le conservateur du musée minier slovaque, Jozef Labuda, accompagné d'archéologues tchèques, investira les lieux pour se pencher sur ce saut technique qui ne s'est pas fait brutalement mais par des aménagements techniques successifs. Une amélioration rendue nécessaire par la dureté de la roche. "Parfois, les mineurs pouvaient mettre un an pour avancer de deux mètres", explique Francis Pierre avant d'ajouter que la Sésam avait été la première à publier la manière dont les fronts de taille étaient réalisés. Au XVIe siècle, toute la technicité pour creuser les galeries reposait sur l'utilisation du marteau et de la pointerolle. Deux outils que l'on retrouve encore au moment de l'utilisation du feu qui permettait de fragiliser la roche. Pour diriger le feu, les mineurs effectuaient une saignée. Ce sera une des dernières évolutions avant qu'un mineur ait l'idée de creuser un trou et d'y mettre de la poudre afin de faire exploser la roche. Si les archéologues ont pu décortiquer toutes ces étapes, c'est aussi parce que les Hautes-Mynes n'ont jamais été reprises après leur arrêt au XVIIIe siècle, figeant ainsi dans le temps l'état des galeries. Et par la même occasion les techniques qui n'ont pas été modifiées par les processus modernes.

    Mais l'intérêt du site ne s'arrête pas là. En 1996, Francis Pierre et son équipe ont fait une découverte exceptionnelle, celle d'une pompe à bras, d'un treuil et d'une deuxième pompe trouvée au fond de la mine Saint-Charles. Actionnée par une roue de plus de 10 mètres de hauteur et située à 200 mètres des galeries, cette dernière servait à évacuer l'eau stockée au fond de la mine. Des vestiges sortis de l'ombre qui n'ont pas "d'équivalent en Europe", assure Francis Pierre. D'autant que leur état de conservation est excellent.

    Ces techniques hydrauliques minières, datées de la première moitié du XVIIIe siècle, renforcent l'attractivité du Thillot. "Cet ensemble cohérent nous permet d'aborder le thème de manière complète sur le terrain", insiste Francis Pierre, convaincu que la réputation internationale du site thillotin peut entraîner une nouvelle dynamique. Et une plus grande valorisation de ce patrimoine minier singulier.

     

    [Vosges Matin | 03.08.09]

  • Un musée original à découvrir cet été : le prieuré-musée de la piété populaire à Bleurville (Vosges)

    Loin de reléguer la religion dans un musée, le prieuré-musée de Bleurville, a entrepris de rassembler des éléments significatifs et originaux de la piété pour mieux comprendre - et expliquer - les évolutions de la pratique du culte chrétien catholique.

     

    musée piété populaire st maur1 juill 09.jpgEtabli au rez-de-chaussée de l'ancien logis prieural du XVIIIe siècle, le conservatoire de la piété populaire de Bleurville rassemble dans trois pièces une partie des collections collectées par l'association des Amis de Saint-Maur depuis plusieurs années. L'idée est qu'il fallait trouver une destination à cette demeure historique qui jouxte l'ancienne abbatiale puis prieurale bénédictine Saint-Maur. Quoi de plus normal donc d'y installer tout ce qui a fait l'histoire de la piété chrétienne.

     

    jeu de messe2.jpgLa notion de "piété" s'entend au sens large puisqu'on y trouve du mobilier d'église, des vêtements liturgiques, des livres de piété et des missels de toutes époques, des objets de la piété populaire (chapelets, images pieuses, statuettes, bénitiers...). On est surpris d'y découvrir des jeux de messe. Qu'est-ce donc ? La tradition des jeux de messe apparaît dès le XVIIIe siècle. Moyen pratique utilisé par le clergé et les catéchistes pour initier les enfants au déroulement du Saint Sacrifice de la messe. On y trouve un ensemble de poupons et de poupées revêtus d'ornements sacerdotaux, des reproductions d'objets du culte (autel, croix, calice, hostie...), du mobilier (banc, harmonium...). Les jeux de messe exposés à Bleurville ont été fabriqués et utilisés jusque dans les années 1960 par les Soeurs du couvent de Godoncourt qui assuraient la catéchèse des enfants des paroisses environnantes. Ces jeux permettaient ainsi aux religieuses d'expliquer tout en s'amusant le déroulement de la messe selon le rite tridentin.

     

    cruxifix bois ivoire XVIIIe s.JPGLes responsables du musée prévoient à terme une extension du musée ; elle occupera le premier étage du logis prieural. Elle permettra de valoriser les objets et documents actuellement conservés dans les réserves... et d'accueillir les futurs dons de tous ceux qui souhaient que leurs objets religieux ne disparaissent pas ou finissent chez des antiquaires ou des brocanteurs. A Bleurville, ils seront mis en valeur dans un esprit complétement désintéressé. Simplement, pour montrer à nos contemporains - souvent ignorants du fait religieux - ce que nos ancêtres utilisaient pour exprimer leur foi.

     

    Le musée du prieuré réserve encore beaucoup d'autres surprises. A vous de venir les découvrir cet été !

     

    >> Le prieuré-musée de la Piété populaire de Bleurville est ouvert jusqu'au 1er septembre, les jeudis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Bleurville est situé dans les Vosges, entre Darney et Monthureux-sur-Saône, 21 km sud de Vittel.

    >> L'association des Amis de Saint-Maur recueille avec bienveillance tous les dons d'objets et de documents ayant trait à la piété religieuse en Lorraine afin de les mettre en valeur au sein du musée. Le musée recherche en particulier des tableaux, statues, crèches, objets du culte (encensoir, navette, calice, ciboire, clochette, croix de procession, reliquaire...). 

    >> Pour tout renseignement concernant les dons d'objets religieux, contactez abbaye.saint-maur@laposte.net

  • Vic-sur-Seille : le mystère du Gallé fendu

    L'une des pièces majeures de l'exposition Gallé de Vic-sur-Seille (Moselle) a été découverte fendue, un matin par une jeune visiteuse.

    gallé.jpgCoup dur pour le musée Georges de la Tour à Vic-sur-Seille (Moselle). Ecrin de Emile Gallé, nature et symbolisme, influences du Japon, l'une des plus belles expositions de l'été (150 références), il présente désormais une pièce fêlée. Et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit d'une des deux urnes aux orchidées de la tsarine Fjodorowna. Cette anomalie bien visible a d'ailleurs été repérée un matin par une petite fille prise dans l'impressionnant flot de visiteurs. Déjà près de 30.000 personnes... L'exposition, qui a ouvert ses portes début mai, se finira à la fin du mois. Depuis le 22 juillet au matin, date officielle du constat, de nombreux visiteurs ont pu relever l'ampleur des dégâts dont l'origine reste une énigme.

     

    Le petit vase, toujours présenté dans une vitrine désormais éteinte, est fissuré sur les deux tiers de son col et sur une dizaine de centimètres. Un constat d'huissier a été dressé. Et le processus finalement assez classique dans ce type d'exposition suit son cours. Rien ne bouge... Les experts, dont celui de l'assurance, sont attendus. Comme il est d'usage, '' Toutes les mesures conservatoires ont été prises ''. Denis Schaming, directeur général adjoint du Conseil général de Moselle, explique : '' La pièce a été prêtée par le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg. Nous les avons immédiatement avertis après l'incident. Pour l'instant, nous n'avons pas de réponse. A priori, cela n'a pas l'air de les affoler. Rien ne se passera sans la présence de la conservatrice russe ''.

    L'impression d'une pièce mal recollée

    vase gallé.jpgLes œuvres d'art voyagent et, souvent, elles s'abîment. En Moselle, on se souvient par exemple qu'une sculpture d'Ousmane Saw avait été renversée par un gamin un brin chahuteur. Gallé a d'ailleurs connu son lot de mésaventures. En octobre 2004, quatre pièces du Musée de l'Ecole de Nancy prêtées à la Fondation Neumann à Gingins (Suisse) avaient été dérobées. Plusieurs d'entre elles avaient été brisées (une en 33 morceaux) par des voleurs sans doute surpris lors de leur larcin.

     

    Là, la situation n'a rien de commun. Pas de bris, juste sur longue fêlure. L'amateur a l'impression d'être en face d'une pièce mal recollée dont une partie se superpose légèrement sur l'autre. '' On dirait qu'elle a explosé '', confie François Le Tacon, le commissaire de l'exposition. Denis Schaming se veut serein. '' L'exposition (NDLR : 600.000 euros de budget) a une assurance. L'urne peut être restaurée ''. Et elle le sera. Car il s'agit d'une des pièces majeures de la manifestation. Passionné de botanique et d'orchidées, Emile Gallé a présenté ces deux urnes double-couche aux orchidées tropicales à l'Exposition universelle de 1889. Ces petits vases roses et violets, dont les sommets sont sertis d'un anneau d'argent, ont été offerts par la ville de Paris aux tsars Nicolas II et à la tsarine Fjorodorowna en 1896 lors de leur visite en France destinée à sceller l'alliance franco-russe dirigée contre l'Allemagne. Depuis ils n'avaient pas revu la France, voyageant uniquement entre les différents musées de Saint-Pétersbourg. Leur présence en Lorraine a donc des allures d'événement. Qui plus est après l'apparition d'une fêlure.

    Plusieurs hypothèses

    Reste à trouver une explication. Car, pour l'instant, il n'y en a pas. A Vic-sur-Seille, comme ailleurs, les musées prennent un maximum de précaution. Denis Schaming poursuit : '' Depuis que la conservatrice de Saint-Pétersbourg l'a mise en place, nous n'avons pas touché la pièce. Et tous nos relevés le prouvent. Il n'y a pas eu de choc, aucune variation thermique importante. La vitrine est scellée ''. Alors, reste les hypothèses. Les deux urnes aux orchidées marient métal et verre. '' Deux matières qui n'ont jamais fait bon ménage. Elles n'ont pas le même coefficient de dilatation '', avance un spécialiste. '' Juste avant d'arriver chez nous, la pièce a été démontée, nettoyée, souligne Denis Schaming, peut-être que l'anneau de métal a été trop serré et qu'il a fendillé le verre. Après, il y a eu le voyage en avion avec des chocs, des variations de température ''.

     

    Pourtant, une seule de ces urnes vieilles de près de 120 ans a été endommagée. Le mystère du Gallé fendu demeure donc entier. Et la situation ne serait pas sans doute pour déplaire au fondateur de l'Ecole de Nancy qui a toujours su que la transparence du verre n'était qu'apparence.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.08.09]

  • Le musée du Patrimoine local de Monthureux-sur-Saône déménage

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    [Vosges Matin | 22.07.09]

  • L'été vosgien DOPé à Droiteval

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    [Vosges Matin | 12.07.09]

  • Domrémy (Vosges) : la maison natale de Jeanne d’Arc s’est fait une beauté

    maison jeanne d'arc rénovée2 août 09.jpgPropriété du Conseil général des Vosges, la maison natale de Jeanne d’Arc apparaît depuis peu sous son meilleur jour.

    En effet, des travaux ont été entrepris sur la toiture et la façade principale dans un souci de conservation et d’embellissement de ce patrimoine cher au cœur de tous les Lorrains et des passionnés d’histoire.

    Le site accueille les visiteurs tous les jours de 10h00 à 18h00, pendant la période estivale.

     

     

    [Cliché H&PB]

  • Le devenir des fouilles gallo-romaines de Damblain

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    [Vosges Matin | 17.07.09]

  • Travaux d'entretien à l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville : pour donner un avenir à notre patrimoine

    travaux toiture st maur4 juil 09.jpgDébut juillet, des travaux d'entretien ont été réalisés sur la toiture de l'ancienne abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Il s'agissait d'installer une poutre afin de renforcer les éléments de charpente - charpente qui a été transformée au début du XIXe siècle -, mais aussi remplacer les tuiles défectueuses ainsi que la zinguerie du faîtage.

     

    Ces travaux ont été rendus possibles grâce au soutien financier de la DRAC de Lorraine et du Conseil général des Vosges ; l'association des Amis de Saint-Maur, propriétaire du site classé, finançant sur son budget la moitié de la facture.

     

    On peut espérer que la toiture de l'abbatiale bénédictine va ainsi pouvoir affronter la succession des saisons encore durant de nombreuses décennies...

     

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    [clichés H&PB]
  • Vers la disparition des haies vosgiennes ?

    L'indifférence quasi-générale qui entoure la disparition des haies de paysages jadis bocagers, risque à terme d'avoir des conséquences irréversibles sur l'environnement.

     

    haie vosgienne.jpgSous son apparence passe-partout et derrière ce petit air de déjà-vu qui, au fil du temps, l'a rendue presque invisible, la haie est un élément déterminant de l'environnement bocager. Ainsi, au-delà de sa fonction paysagère évidente, elle participe de la protection microclimatique, de la protection des sols, de la production de bois de chauffage ainsi que de la conservation de la flore et de la faune locales. Or malgré toutes ces qualités qui lui ont jusqu'à présent permis de traverser les siècles, la haie, cette "clôture" végétale délimitant un champ ou un jardin, est menacée.

    Une espèce en voie d'extinction, voilà ce que cette "forêt linéaire" est vouée à devenir si le processus n'est pas rapidement inversé. Or l'ennemi est de taille puisqu'il s'agit de la pression économique, un ennemi multiforme qui peut tantôt prendre l'aspect administratif d'un remembrement, aujourd'hui rebaptisé AFAF (aménagement foncier forestier et agricole), tantôt celui du "pragmatisme" agricole.

    Convention de secours

    En la matière, même la convention sur les haies et arbres d'alignement signée entre le conseil général, la DDEA, le CAUE, la chambre d'agriculture et la fédération de chasse, reste impuissante face à la mauvaise volonté de certains propriétaires qui ont décidé de rayer les haies de leurs parcelles. La convention n'a en effet pour seules armes que la sensibilisation sur l'intérêt des haies et la promotion de leur plantation. Pour tous ces projets, le Conseil général et la Fédération de chasse se sont engagés à financer - ou trouver le financement - à une hauteur maximale de 80 % d'aides publiques (50 % Département, 30 % FDCV), la part d'autofinancement restant à la charge du porteur de projet se montant à 20 % minimum.

    "Nous sommes attachés à maintenir le paysage tel qu'on le connaît chez nous, explique Gérard Mathieu, président de la fédération départementale de chasse. Or aujourd'hui ce qui était ordinaire est devenu extraordinaire."

    En novembre dernier a été signée une seconde convention prorogeant la première et, à ce jour, une dizaine de milliers d'euros "publics" ont été dévolus à des projets de plantation de haies, qu'elles soient basses et peuplées de myrtilliers, framboisiers, noisetiers ou églantiers, ou bien qu'elles soient de "haut ou moyen jet" à partir d'arbres fruitiers ou d'essences plus forestières. " Normalement, tout le monde devrait y trouver son compte, note Gérard Mathieu. La haie est un corridor écologique entre la forêt et le monde agricole. Tout le monde s'émeut à voir une alouette des champs, des grives et tous les petits passereaux migrateurs, les escargots aussi… Or quand on sait qu'il faut quinze à vingt ans pour qu'une haie ait un véritable effet sur le territoire, que toutes ses essences s'y développent… !"

    Biodiversité

    vue bleurville 11.11.05.JPGPreuve que la haie est véritablement un corridor, il n'existe pas de faune typiquement bocagère. On y trouve à la fois des espèces de champs ouverts, des espèces de bois, de marais ou de landes, ce qui prouve aussi que la haie est en quelque sorte une zone neutre où toutes les espèces cohabitent sans qu'aucune d'elles (oiseaux, insectes, mammifères ou reptiles) ne domine véritablement

    Mais plus le paysage s'uniformise, plus les cultures se simplifient, plus les haies se raréfient, plus la faune s'appauvrit, sachant que sur une vingtaine de mètres de haie on compte en général une centaine d'espèces différentes. Tous ces petits ou gros habitants forment une chaîne alimentaire complète où les végétaux nourrissent les insectes, lapins, tourterelles, écureuils, mulots, escargots et autres campagnols à la merci des hérissons, merles, orvets, crapauds, lézards, mésanges ou bergeronnettes, lesquels alimentent eux-mêmes les hiboux, belettes, vipères ou couleuvres.

    Faut-il pour autant se réjouir lorsque l’on voit se développer sur certains territoires – celui de Bleurville, dans le canton de Monthureux-sur-Saône, en particulier – des haies qui deviennent de véritables buissons d’épines et qui « mangent » progressivement une partie des terres cultivables… On a un peu l’impression d’être revenu au Moyen-Âge !

     

    [d’après Vosges Matin | 27.07.09]