Notre patrimoine - Page 81
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Réaction à propos de la destruction du château de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)
[Vosges Matin | 01.11.09] -
Des éoliennes en Saône Lorraine ?
[Vosges Matin | 16.10.09] -
Un nouveau souffle pour l'abbaye de Moyenmoutier (Vosges)
La destruction des bâtiments industriels qui emprisonnaient l'abbaye de Moyenmoutier ouvrira-t-elle la voie du renouveau dont la cité a tant besoin ?
Découvrir l'abbaye au XVIIIe siècle, c'est se voir offrir l'architecture audacieuse de son église baroque, sans pilier ni contrefort, toujours bien debout malgré les fissures de sa voûte et son orgue essoufflé ; c'est admirer aussi ses lignes sobres toutes de grès rose, s'ouvrant sur un jardin à la française progressivement enlaidi dès le début du XIXe siècle par des bâtiments manufacturiers qui tissèrent tant leur toile qu'ils l'étouffèrent mais en la protégeant sans doute d'irréparables outrages.
Les municipalités puissamment aidées par des services publics appropriés choisirent de libérer les cinq hectares de sa friche industrielle pour dégager l'abbaye aux fins d'une nouvelle vie - presque un rêve au vu de l'immensité de la tâche - en reconstituant le jardin paysager. Une opération de désiamiantage laisse aujourd'hui des engins s'attaquer aux toitures comme au béton armé, intense chantier financé par l'Etat, la Région et l'Etablissement public foncier de Lorraine qui rétrocédera le tout à la commune pour un coût total dépassant les 300.000 €.
Les travaux extérieurs et sur les 3.000 m² habitables de cet ensemble unique en Lorraine, classé MH, sont et seront accompagnés par le sous-préfet de Saint-Dié. Il s'agira d'élaborer un cahier des charges qui corresponde à l'aura du bâtiment et capable d'apporter à la cité l'enrichissement dont elle a besoin.
Pour le maire, le renouveau du site pourra être aussi l'affaire d'investisseurs privés. "Moyenmoutier-Abbaye" s'inscrit désormais au chapitre des projets haut de gamme afin de donner une vraie renaissance à la cité malmenée depuis trop longtemps par des restructurations économiques.
[d'après Vosges Matin | 27.10.09]
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Le trésor de Pouilly-sur-Meuse exposé au Musée Lorrain de Nancy
Le trésor de Pouilly-sur-Meuse (commune du nord meusien), qui devait être mis en vente le 9 novembre, a été acheté 1,4 million d'euros par les collectivités publiques a annoncé le 3 novembre la maison d'enchères Sotheby's.
Classées trésor national par arrêté du 27 avril 2009, les 31 pièces d'orfèvrerie de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) rejoindront ainsi les collections du Musée Lorrain de Nancy, après leur exposition chez Sotheby's à Paris.
Le trésor de Pouilly-sur-Meuse a été mis au jour le 11 novembre 2006 lors de travaux de déblaiement dans un jardin privé. Il comprend notamment trois coupes, une aiguière, 21 cuillères, deux timbales et un couvercle formant un gobelet emboîtable. Le tout est daté d'une période allant de 1480 à 1570. Ces pièces sont marquées aux poinçons de quatre villes : Châlons-en-Champagne, Reims, Paris et Strasbourg.
Toutes les pièces sont soit en vermeil soit en partie dorées. La pièce principale de cet ensemble est une aiguière couverte en vermeil avec traces d'émail, au poinçon de Paris, que l'on peut dater d’avant 1507. Il s'agit, selon Sotheby's, de la plus ancienne aiguière parisienne répertoriée à ce jour.
L’inventeur du trésor, âgé d'une cinquantaine d'années, vit à Pouilly-sur-Meuse, dans une propriété qui donne sur la Meuse ombreuse. Il est resté discret depuis sa découverte réalisée fortuitement en creusant sa fosse septique. Sa discrétion n'a d'égale que sa chance. A Pouilly-sur-Meuse, personne, ou presque, n'était au courant de la formidable découverte.
Ce trésor rejoindra les collections du Musée Lorrain à Nancy. Conservatrice en chef, Francine Roze, est sur un petit nuage. Elle assure que « c'est le plus beau cadeau de Saint Nicolas que l'on puisse imaginer pour les Lorrains ».
Le député Laurent Hénart a finalisé une opération qui ne devrait coûter que 80.000 € à Nancy. Dans le détail, le montage financier qui a permis l'achat du trésor de Pouilly, s'appuie sur un investissement de l'Etat de 450.000 €, de la Région Lorraine pour 210.000 €, de la ville de Nancy pour 80.000 €, de la Société d'Histoire lorraine pour 40.000 € et d'un mécène semi-privé pour 620.000 €.
[d’après l’Est Républicain | 04.11.09]
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La chapelle Saint-Basle acquise par la commune de Lignéville (Vosges)
Propriété du diocèse de Saint-Dié, la chapelle Saint-Basle vient d'être acquise par la commune de Lignéville sur le territoire de laquelle elle est située.
L'évêché, n'ayant plus les moyens d'entretenir cette vénérable chapelle, avait proposé voici quelque temps à la mairie de Lignéville le transfert de propriété. Après examen de la proposition et consultation du délégué de la Fondation du Patrimoine pour les Vosges, le conseil municipal vient de donner son accord pour l'achat de la chapelle Saint-Basle pour l'euro symbolique.
Une convention sera passée entre la mairie et la Fondation du Patrimoine afin de mettre en place une souscription pour la restauration de l'édifice cultuel.
Voici une bonne nouvelle pour le patrimoine religieux local. Nous espérons que des travaux de restauration et de protection pourront être engagés assez rapidement afin de remettre en valeur ce lieu de culte rural.
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Bilan et projets pour les 30 ans de Saône Lorraine
Le Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône accueillait le 31 octobre le dernier conseil d'administration de l'association Saône Lorraine de l'année. Bilan encourageant et projets ont rythmé la réunion.
Après avoir salué la mémoire de Camille Devincey et de Jean Rudio, deux adhérents actifs de l'association, récemment décédés, le président Michel a souhaité faire valider la nomination de plusieurs membres du CA à des fonctions à responsabilité. C'est ainsi que Jean-François Michel a été confirmé dans le poste de président, Marie-Madeleine Boulian dans celui de 1er vice-président, Robert Mougin dans celui de 2ème vice-président, Jean-Claude Gachon, dans celui de trésorier et Jacques Durupt dans celui de trésorier adjoint, Jacques Kempf dans celui de secrétaire et Alain Beaugrand dans celui de secrétaire adjoint. Une nouvelle fonction a été créée afin de resserer les liens entre Saône Lorraine et le musée de Hennezel : Bernard Delémontey a été élu 3ème vice-président chargé du musée de Hennezel, belle manière de le remercier pour le travail réalisé et de le conforter dans son action pour les années à venir.
Les musées vivants de Châtillon-sur-Saône ont globalement été bien suivis et tout particulièrement celui du 2 août qui était animé par plusieurs troupes de saltimbanques. Les concerts donnés en l'église des Cordeliers des Thons ont également remporté un vif succès. Chacun a pu apprécier la grande qualité des formations, que ce soit le concert d'Olivier Dartevelle proposé dans le cadre des Ballades musicales, ou celui donné par l'ensemble vocal et instrumental Résonances.
Sur le plan des projets, Saône Lorraine souhaite continuer à proposer un voyage annuel à ses adhérents... et futurs adhérents. L'église des Cordeliers des Thons mobilise plus que jamais les énergies - et les finances - de l'association patrimoniale sud-vosgienne : après une récente intervention sur la toiture de l'édifice, un projet de création de sanitaires et l'étude préalable en cours en vue de la restauration de l'intérieur de l'église franciscaine mobiliseront, dans les mois et les années à venir, tous les bénévoles autour du site.
L'avenir des lieux patrimoniaux du sud-ouest vosgien reste une constante préoccupation de Saône Lorraine. En 2010, la dynamique association fêtera ses 30 ans de mobilisation, d'actions, d'animations au service d'une richesse patrimoniale et historique que de nombreuses régions nous envient. Le 13 mai 2010 sera la grande journée anniversaire. Et une grande exposition se prépare d'ores et déjà pour accompagner cette encore jeune trentenaire : "Gaulois et romains en Saône Lorraine". Logique à un moment où l'on reparle d'identité nationale !
[clichés : courtoisie de P. Hannelle]
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Nancy : des logements dans l'ancienne prison Charles-III
Odeurs de moisissures, de vieux bois, puanteur dans des cellules de 9 m², la prison est désaffectée depuis juin 2009. Bientôt, elle accueillera 1.500 à 2.000 logements.
L'administration pénitentiaire a cédé officiellement le 21 octobre les bâtiments de la vieille prison Charles-III à l'établissement public foncier de Lorraine, agissant pour le compte du Grand Nancy. Le prix de vente, fixé par les Domaines, tourne autour de 650.000 €.
La communauté urbaine récupére ainsi de précieux terrains qui entrent dans le périmètre du projet urbain de 15 hectares « Nancy grand cœur ». Projet qui consiste à reconstituer un centre-ville cohérent, de la place Thiers à l'avenue du Général-Leclerc. Les vieux bâtiments de l'ex-prison Charles-III sont évidemment condamnés. Le Grand Nancy va déposer le permis de démolir prochainement. Objectif démolition totale pour la fin du premier semestre 2010.
Charles-III était, jusqu’à sa fermeture, l'une des plus vieilles maisons d'arrêt de France encore en service. A la limite de l'insalubrité. Pour un taux d'occupation frisant les 150 %... Cette prison située en centre-ville datait de 1857. Aménagée dans une ancienne manufacture de tabac construite en 1716. Sa disparition va permettre d'étirer la rue Charles-III jusqu'au pont des Fusillés. Mais aussi de tracer une nouvelle artère depuis la rue du Grand- Rabbin-Haguenauer. La courbe quelque peu étrange de la rue du Ghetto-de-Varsovie disparaîtra pour ne laisser qu'une partie rectiligne au départ de l'avenue Leclerc. L'espace situé devant le lycée Cyfflé sera dégagé pour créer une vraie place Alexandre-Ier.
Des logements seront également construits pour accueillir 1.500 à 2.000 nouveaux habitants.
[d’après l’Est Républicain | 20.10.09]
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Droiteval s'ouvre au public
[Vosges Matin | 07.10.09] -
Nancy : reprise du chantier de restauration de la basilique Saint-Epvre
[source : Nancy Mag, octobre-novembre 2009] -
Le fort d'Uxegney (Vosges) : éléments de la défense d'Epinal à la fin du XIXe siècle
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Ville-sur-Illon (Vosges) sauvegarde son patrimoine religieux
[source : Vosges Matin] -
Une pétition pour le château de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)
[source : Vosges Matin] -
Haroué (Meurthe-et-Moselle) : pétition pour la sauvegarde du patrimoine historique
« Non à la destruction de la ferme du 18ème siècle du château d'Haroué. Non à une architecture de lotissement qui viendrait côtoyer l'un des plus beaux fleurons de la Lorraine et de la France. Oui à une réhabilitation respectant l'inconstructibilité du site classé et mettant en valeur les bâtiments du 18ème ».
La pétition, lancée il y a un peu plus de trois semaines par l'association pour le développement durable du Bayonnais, du Saintois et de la Lorraine contre une opération immobilière en lieu et place de l'ancien corps de ferme du château d'Haroué a déjà recueilli 1.200 signatures. Anonymes et moins anonymes ont ainsi clairement manifesté leur opposition au projet de construction d'une vingtaine de résidences et d'une douzaine de garages, sur un terrain jouxtant la propriété de la princesse Minnie de Beauveau-Craon, appartenant au maire de la commune, Guy Bouvier.
Parmi les signataires Elise Fischer, romancière, qui s'élève contre « une architecture contemporaine qui viendrait dénaturer le site. Le patrimoine est la mémoire de tous. Il est essentiel de le préserver », explique-t-elle. A ses côtés, Michel Caffier, auteur de nombreux ouvrages sur la Lorraine également : « Il faut sauver les espaces qui le méritent », indique-t-il. « Et c'est sans aucune réserve que j'adhère à cette démarche ».
Promoteur du projet, Jésus Ramos-Ibanez, architecte-urbaniste, avait expliqué récemment que la réhabilitation des lieux, très délabrés du reste, était impossible et que ce projet, expression d'un « regard moderne sur le patrimoine » avait été conçu de manière à s'inscrire dans son environnement immédiat.
Pour l'heure, la demande de permis de construire est toujours en cours d'instruction à la commission des sites de Paris. Et l'affaire, qui fait grand bruit, a été portée par l'association pour le développement durable du Bayonnais, du Saintois et de la Lorraine, présidée par Henri de Mitry, devant les ministères de l'environnement et celui de la culture.
[d’après l’Est Républicain | 07.10.09]
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Eglise d'Isches (Vosges) : découverte de fresques du XIVe siècle
[Vosges Matin | 02.10.09]Quel avenir pour nos églises rurales ?On doit se réjouir de constater que des municipalités ont à coeur d'entretenir et de restaurer leur patrimoine religieux. Et on doit les y encourager. Cependant, l'abandon généralisé de ce patrimoine va grandissant. Quel est l'avenir de nos quelques deux milles églises rurales lorraines ? La plupart du temps fermées et inutilisées, pourra-t-on les maintenir ainsi longtemps ? Evidemment, la solution est connue et conforme à la destination de ces lieux sacrés : y célébrer des messes et y prier. Mais chacun connaît la situation de la démographie des clercs et le niveau de pratique religieuse de nos contemporains... même si l'avenir peut nous réserver d'agréables surprises et des retournements de situations inattendus.Que peut-on faire pour que ces édifices multiséculaires vivent en attendant des jours meilleurs ? Car inhabité et inoccupé, le patrimoine bâti est bientôt mort. Et que lèguerons-nous aux futures générations qui pourront légitimement nous reprocher d'avoir négliger ce patrimoine chrétien construit et transmis par nos ancêtres. -
Redécouvrir Jean Ferdinand Monchablon, peintre de la Saône Lorraine
La réhabilitation du moulin de Lironcourt nous invite à évoquer brièvement la vie et l’œuvre du peintre qui a immortalisé cette reposante vallée de la Saône naissante et les environs de Châtillon-sur-Saône.
Jean-Baptiste Ferdinand Monchablon est né à Châtillon-sur-Saône, village des confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, le 6 septembre 1854. Son père, Claude Ferdinand, officier de santé, était né en 1815 à Bar-le-Duc, et sa mère, née Marie Joséphine Vagneux, née en 1820, était originaire de Rupt-aux-Nonains.
Elève studieux, il obtient en 1863 le prix d’écriture du cours élémentaire de la pension Notre-Dame à Nantes.
En 1875, Jean-Baptiste est professeur au collège à Quimper. En 1881, il est à l’école des Beaux-Arts de Paris et travaille chez Laurens. En 1883-1884, il est chez Cabanel.
Monchablon et son épouse Fanny Elisa Julien venaient régulièrement à Châtillon. Le pays lui a inspiré la plus part de ses tableaux.
En plus de la peinture, il se passionne pour la vigne, la photographie et l’écriture. Les habitants de Châtillon le considéraient un peu comme un original… Il aimait aussi faire bonne chair et se faisait livrer gigots et abats par la boucherie du village !
Jean-Baptiste Ferdinand Monchablon – qui peignit sous le nom d’artiste de "Jan Monchablon" - aimait passionnément son village natal où il passait la moitié de l’année, du printemps jusqu’à l’automne.
Les paysages et les villages des environs de Châtillon-sur-Saône lui ont servi de modèle. C’est réellement « le » peintre de la Saône Lorraine qui a su traduire sur ses toiles, en cette fin du XIXe siècle, toute la variété et la subtilité des couleurs et des formes des paysages vosgiens ainsi que la nonchalance de la rivière amoureuse du Rhône.
Jan Monchablon est décédé le 2 octobre 1904 à Châtillon. Il est inhumé dans le cimetière communal. En 1909, la municipalité fit ériger un monument à la mémoire de l'artiste avec un buste dessiné par Bourdelle. Mais durant la seconde guerre mondiale, le buste fut raflé par l’occupant. Un nouveau buste en pierre réalisé par un artisan local le remplace.
Jan Monchablon remporte un grand succès aux Etats-Unis où un grand nombre de ses tableaux est conservé (au musée de l'Etat de Californie à Stockton notamment). Plusieurs musées français en possèdent également (Amiens, Chambéry, Nancy, Nantes).
>> Plus d’infos sur Jan Monchablon sur http://www.chatillonsursaone.com/Montchablon/Monchablon.htm
Quelques peintures du maître de la Saône Lorraine…
Châtillon-sur-Saône -
Opéra de Nancy : les sculptures extérieures en cours de restauration
Pour la plupart réalisés en 1752, les pots à feu, balustres et groupes sculptés sont restaurés par des mains expertes, avec des blocs de pierre hissés sur le toit de l'Opéra national.
« On a une grue de 50 tonnes en pleine place Stanislas à 26 m de haut. Sur la baslique Saint-Epvre on était à 34 m, ce qui n'était pas simple non plus ! », explique Olivier Thouvenin, conducteur de travaux pour le groupement d'entreprises France Lanord et Chanzy Pardoux.
On est au paradis des maçons, tailleurs de pierre et sculpteurs. Le temps s'arrête et le grutier manœuvre en aveugle aux ordres des collègues suspendus aux balustrades. Des gestes lents, une translation de l'ordre du centimètre, pour déplacer un fût en pierre de 1752, qu'il va falloir reprendre avec minutie.
« Nous serons dans les temps pour les 5 et 6 décembre. La partie Est de l'hôtel de ville était programmée pour 2009, l'Opéra en 2010 et le musée des Beaux-arts en 2011. Avec le plan de relance gouvernemental, on gagne un, voire deux ans sur la programmation », confirme Lorraine Penin responsable des travaux sur les monuments historiques de Nancy. Une vraie passion pour les balustres, pots à feu, groupes sculptés et mains courantes, mais aussi une responsabilité au regard de l'Histoire : « L'objectif c'est l'état de 1752 en préservant au maximum ce qui peut l'être. Certains goujons en métal du 18ème ont d'ailleurs mieux résisté que ceux du 19ème fabriqués dans un alliage de moins bonne qualité ».
Si le chantier de l'Opéra est si particulier, c'est aussi parce que Pierre-Yves Caillault, l'architecte en chef des Monuments historiques, a demandé que la taille et la sculpture soient réalisées en hauteur sur le toit même de l'Opéra national : « C'est plus compliqué, on a moins ses aises que dans l'atelier, mais en contrepartie on a une bonne vision du chantier et de la cohérence de l'ensemble. Par ailleurs les éléments restaurés sont moins manipulés, donc il y a moins de risque de casse », rappelle Olivier Thouvenin.
Pour Maïder Aizicovici sculpteur, la restauration est une école d'humilité. « On doit en voir le moins possible et on ne signe pas son travail. Le but n'est pas de tout refaire à neuf à l'identique mais de préserver au maximum. S'il y a vraiment un défaut structurel, la pierre bien sûr est alors changée », explique la jeune femme, en caressant doucement la pierre de Savonnières (Meuse), avec sa livrée blanche au grain si fin, qui fait merveille sous le soleil d'automne.
Sur la tranche 2007-2013, les travaux de restauration auront coûté la bagatelle de 2,224 M €. Rien que pour l'Opéra, l'enveloppe frise les 405.000 €. Si la DRAC participe à hauteur de 35 % sur l'Opéra national de Lorraine, elle abonde en revanche à hauteur de 50 % de l'enveloppe sur les balustres, pots à feu et groupes sculptés du Musée des Beaux-Arts.
[d’après l’Est Républicain | 30.09.09]
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Nancy : le centre de tri postal transformé en palais des congrès
A 5h30, le 26 mars 2007, le centre de tri postal de Nancy a traité ses dernières lettres, signant à la fois la fin d'une époque et une renaissance inattendue pour ce bâtiment signé Claude Prouvé. C'est Marc Barani qui va reprendre la copie de Prouvé, pour en faire un palais des congrès dans le nouveau quartier de la gare.
La démolition des colonnes courriers aux allures de cheminées et ses voûtes, a démarré, sorte de coup d'envoi d'un chantier monumental piloté par les services du Grand Nancy. Bâtiment d'une grande justesse, beauté austère et pleine de qualités, structure d'une grande intelligence : on a tout dit ou presque de ce monument en plein cœur de ville, à « l'échelle très correcte » mais qui va être considérablement transformé.
Ouvrir le palais des congrès sur la ville, le remettre au cœur du nœud de communication multimodal de la « grande gare du Grand Nancy » : tel est le dessein de l’architecte Barani, pour qui le nouveau palais des congrès doit être un monument de transparence et de lumière. Avec une grande façade vitrée, sans les quais de chargement mais doté d'une grande galerie ouvrant encore l'édifice sur la ville, le palais des congrès sera doté d'amphithéâtres, de salles d'exposition, d'espaces de rencontre vastes mais conviviaux.
Au cœur de ce quartier bientôt redessiné par Duthilleul, le nouveau palais des congrès va jouer son rôle de phare éclairant la porte d'entrée du Grand Nancy. Barani qui a signé à Paris le nouveau pont reliant la rive de Billancourt à l'île Seguin, la rénovation du musée Fernand-Léger à Biot, l'extension du cimetière de Roquebrune-Cap-Martin, la passerelle du Millénaire ainsi que le terminus et des éléments du tram à Nice, s'attaque à un des dossiers les plus visibles du cœur de Nancy, auquel le maire est très attaché : « Nancy Grand Cœur bénéficie d'un remodelage subtil compte tenu des séquelles antérieures, en faisant le lien entre les deux rives de la voie ferrée. Tout cela pour mieux vivre ensemble et placer la gare au cœur d'un quartier ouvert sur le monde ».
[d’après l’Est Républicain | 29.09.09]
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Saint-Baslemont (Vosges) : un château de contes de fées à découvrir
[Vosges Matin | 10.09.09] -
Sillegny (Moselle) : à la découverte de la "Sixtine de la Seille"
Maurice Barrès, dans Colette Baudoche, déclarait : "Allez voir Sillegny dans sa pauvre église, les fresques pieuses et barbares du XVIe siècle... C'est là qu'on puise le mieux toute la poésie de la Seille et que se resserre un coeur épanoui sur les bords de la Moselle". Nous vous invitons, à notre tour, à partir pour Sillegny, à mi-chemin entre Pont-à-Mousson et Metz. Le village possède en effet une église du XIVe siècle transformée au XVIe. La nef est composée de deux travées coupée par un transept décentré et l'abside est formée par les trois côtés d'un octogone. Le choeur est porté par un remarquable réseau d'ogives.
Mais ce qui attire par dessus tout fidèles et touristes, ce sont les remarquables fresques peintes au XVIe siècle sur les murs et les voûtes de l'édifice. C'est au total cinquante tableaux qui se laissent admirer comme autant de leçons de catéchisme visuel. Une véritable "BD" religieuse ! Le visiteur pourra admirer ainsi le Jugement dernier, Saint Christophe, l'Arbre de Jessé, les douze apôtres, plusieurs saints (saint Hubert, saint Martin, saint Antoine, saint Fiacre, saint Didier, sainte Agathe, sainte Anne, sainte Barbe, sainte Marguerite...), les quatres évangélistes, la parabole du grain de sénevé sur les voûtes. Ces fresques auraient été réalisés par des artistes italiens autour de 1540.
Sillegny a été détruit à 95 % par les bombardements de 1944 mais, hormis le clocher, l'église fut miraculeusement épargnée.
Redécouvertes au milieu du XIXe siècle après avoir été recouvertes d'une couche de badigeon, ces peintures ont été restaurées entre 2002 et 2004.
Quelques clichés des fresques du XVIe siècle...
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Epinal : la Tour chinoise restaurée
Etat de la "Tour chinoise" d'Epinal avant restauration. -
Le verre d'Argonne s'expose aux Islettes (Meuse)
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Contrexéville : la Fondation du Patrimoine au secours de l'église Saint-Epvre
[Vosges Matin | 13.09.09] -
Réactions à propos de la prochaine destruction du château de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)
[Vosges Matin | 04.09.09]Voir aussi une vidéo sur le château de Saulxures-sur-Moselotte (sept. 2009) sur http://www.dailymotion.com/video/xaexuv_chateau-de-saulxures_creation -
Le clocher de l'église Saint-Rémi de Godoncourt restauré
[Vosges Matin | 04.09.09] -
Un prix VMF pour la reconstruction du moulin de Lironcourt (Vosges)
C'est ce dimanche 20 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, que la déléguée pour les Vosges des Vieilles Maisons Françaises a remis un prix au restaurateur du moulin de Lironcourt.
Lironcourt, charmant village vosgien situé à l'extrême sud du canton de Lamarche, a le privilège - qui était partagé avec de nombreux autres villages de la région - de posséder un moulin à eau. Mais celui-ci était complètement ruiné il y a encore fort peu. Et miracle, un amoureux des vieilles pierres a décidé de relever le défi de... relever de la ruine ce vieux moulin qui se mirait dans la Saône vosgienne. Jean-Pierre Mougin n'en est pas à son coup d'essai : il s'est déjà attelé à la restauration d'autres demeures historiques en Haute-Saône. Mais, ici, à Lironcourt, il avait fort à faire : le moulin Courtillet - du nom du dernier propriétaire -, bâti au XIXe siècle, n'était plus qu'un tas de cailloux en contrebas de la route qui mène à Châtillon-sur-Saône.
Aujourd'hui, le tas de pierre s'est transformé à nouveau en moulin. Il ne lui manque plus que la roue à aubes... C'est ce remarquable travail de reconstruction qu'a voulu valoriser Vieilles Maisons Françaises en remettant au propriétaire des lieux, par l'intermédiaire de Marie-Françoise Michel, un prix spécial. Certes, il ne financera pas les travaux qui restent à entreprendre, mais il contribue au moins symboliquement à encourager ce type de sauvetage. Et on aimerait que de tel amoureux des moulins se lèvent en nombre pour entreprendre la restauration de tel ou tel vieux moulin qui se meurt... Et l'on songe au moulin de la Voivre à Bleurville, assis au bord du ruisseau du Gras, affluent de la Saône, moulin qui achève de mourir dans l'indifférence générale. Et, pourtant ce moulin possède encore sa roue monumentale !
Histoire & Patrimoine Bleurvillois s'associe à VMF et à Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, dans leurs encouragements adressés à Jean-Pierre Mougin. Au-delà du travail de reconstruction du bâti traditionnel, notre homme restitue la mémoire d'un lieu. Et quel lieu ! Puisqu'à la fin du XIXe siècle, c'est depuis le plateau calcaire qui surplombe la Saône et le moulin Courtillet que le célèbre peintre vosgien Jan Monchablon a posé son chevalet pour peindre de nombreuses toiles immortalisant le village de Lironcourt et, bien sûr, le moulin sur la Saône.
Le moulin Courtillet à Lironcourt, par Jan Monchablon.[clichés H&PB]
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Palais ducal de Nancy : le duc Antoine toiletté
La Porterie du palais ducal de Nancy vient d’être rendue aux Lorrains et aux touristes. Blanche et ocre, elle enchâsse la noble figure du duc Antoine qui a repris des couleurs.
C'était tout noir et décrépit, sombre évocation de temps obscurs et presque moyenâgeux. La Porterie du Palais ducal, c'est la première Renaissance française, sauf que la Lorraine était indépendante, et que le vent d'Italie, grâce au bon roi René et ses descendants avait soufflé nettement plus tôt.
Quant au Moyen Âge, il était beaucoup plus lumineux que ça à tous points de vue, et n'en déplaise aux attardés du romantisme, quand ces splendides monuments ont été faits, les contemporains les ont connus blancs. « Dans les années 70, c'était tout juste un décrassage », remarquait le maire de Nancy, venu tirer sur l'étoffe voilant le duc Antoine brandissant son épée. « Cette fois, c'est une vraie restauration. » De fait, le travail entrepris par France-Lanord & Bichaton, Chanzy et Pardoux, spécialistes des restaurations délicates est tout à fait remarquable. Seules les pierres vraiment abîmées ont été changées et retaillées à l'identique, la plupart du temps en pierre d'Euville (55), dont le grain est d'excellente qualité. Comme les trois embases abîmées de la Porterie, posées après remplacement il y a tout juste une semaine au mortier de chaux.
De longs mois ont été nécessaires pour venir à bout de cette restauration conduite par l'architecte en chef des Monuments Historiques, Pierre-Yves Caillault. La Porterie elle-même a été édifiée par le duc Antoine (1489-1544). Elle date de 1512 et a été construite en même temps que la galerie des Cerfs, par l'« Imagier de la Maison de Lorraine », le sculpteur Mansuy Gauvain, auteur également de la Vierge au manteau de Notre-Dame de Bonsecours. L'œuvre de la Grand-Rue est de facture encore très gothique et s'inspire de la porterie du château de Blois où le fils de René II a longuement séjourné, à la cour de Louis XII.
A la Révolution, la statue équestre du Duc fut cassée et ce n'est qu'en 1851 que le sculpteur Jiorné Viard en fit une copie. La couleur de la statue, ocrée, par rapport à la pierre blanche de la Porterie fait un contraste qui avait disparu au fil du temps. Le dévoilement de l'ensemble a permis de remarquer cette nuance.
Pour les connaisseurs, le portail monumental est « sommé d'une niche au cintre surbaissé, abritant la statue équestre, flanqué de pilastres en candélabres qui atteignent presque le faîte du toit et supportent deux gâbles superposés. Le premier de ces gâbles, de facture gothique, décoré de feuilles de choux, encadre les armoiries du duc Antoine. Le second, de forme rectangulaire, terminé par une coquille, est orné de deux bustes de guerriers affrontés.... » Ce qui a beaucoup amusé le recteur de la basilique Saint-Epvre, supérieur des Oratoriens, le P. Bruno Gonçalvès, c'est la présence d'un bœuf qui prêche, et d'un vilain petit moinillon rigolo...
L'étape suivante, après la restauration en cours du bâtiment Morey (où est située l'entrée du Musée lorrain), sera la construction d'un vaste bâtiment à Maxéville. Le concours vient d'être passé et le lauréat sera dévoilé le 23 septembre au conseil municipal de Nancy. Il s'agit de stocker à terme dans cet édifice toutes les réserves des six musées de Nancy et son agglomération. Une opération indispensable si l'on veut passer à l'étape suivante de la restauration intérieure du Musée lorrain : car pour pouvoir refaire chaque salle, il faut pouvoir entreposer les œuvres qui s'y trouvent et, par cette opération-tiroir, refaire l'ensemble. Puis s'attaquer aux réserves, encore mal connues, et surtout mal exploitées.
[d'après l'Est Républicain]
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Robécourt (Vosges) : réouverture de l’ancienne fonderie de cloches
L'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » s'est remise au travail avec une équipe renouvelée. Elle a réouvert les portes de la fonderie pour les Journées du Patrimoine.
Suite à l'assemblée générale de l'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » qui s'est tenue le 16 mai, un nouveau bureau s'est mis en place le 8 août 2009. " On se remet doucement en route" explique Régine Thomas qui a pris la succession de Maurice Thouvenin. Pour l'épauler, elle pourra compter sur deux vice-présidents, aguerris par une longue expérience, Michel Barret et Brigitte Goulet.
Le secrétariat sera assuré par Jean-Paul Koeler et Michelle Remy. Jacques Kempf et Élisabeth Dargent gardent les cordons de la bourse. Pierrette Claude et Michel Steglers complètent le bureau.
Un maçon et un charpentier-couvreur ont été consultés pour effectuer très rapidement des travaux de préservation des bâtiments. Mais le véritable challenge, pour cette rentrée, c'était de rouvrir les portes de l'ancienne fonderie Farnier à l'occasion des Journées du patrimoine. Un challenge, c'est peu dire…
À l'intérieur des bâtiments, le bureau, les ateliers et les fours sont organisés autour d'une vaste cour laissée à l'abandon depuis 2005. Régine Thomas, qui est maire du village, a lancé un appel dans les boîtes aux lettres de ses administrés. Armé de débroussailleuses et de tronçonneuses, un groupe s'est occupé du défrichage de la cour. Denise Leblanc et ses amis Martiniquais actuellement en cure dans la région, ont dépoussiéré le musée.
La forge a aussi fait l'objet d'une intervention musclée côté nettoyage. L'association a reçu l'aval de la commission de sécurité pour cette ouverture publique moyennant l'instauration de cordons de sécurité. Les visiteurs ont trouvé de quoi satisfaire leur curiosité ; le musée abrite du petit matériel campanaire et c'est au travers des copies des dessins laissés par un descendant des fondeurs que chacun a pu suivre les différentes étapes de fabrication.
Une cloche a été coulée à Robécourt en l'an 2000. Elle porte le nom de Marie et elle trône en bonne place dans la fonderie. Cette manifestation d'envergure avait donné la note d'animations hautes en couleurs. Plus modestement, pour la fête du patrimoine 2009, l'association a proposé aux visiteurs de plonger dans une histoire qui a fait la renommée de toute une contrée, le Bassigny lorrain.
Dans l'histoire campanaire, la fonderie de Robécourt a écrit une page atypique signée, pour sa seconde partie, par un fondeur à la personnalité bien trempée : Ferdinand Farnier. Son fils, Georges, maintint la barque à flot jusqu'au 30 août 1939 date à laquelle la fonderie ferma définitivement ses portes. Mais 7.826 cloches continuent à porter la voix de Robécourt à travers le monde.
[d’après Vosges Matin]
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Vers la démolition de l’église Sainte-Maria Goretti d’Epinal ?
La presse départementale s’est faite l’écho ces derniers mois des difficultés que rencontrait l’église paroissiale Sainte-Maria Goretti dans le quartier de La Vierge à Epinal.
En effet, la municipalité spinalienne ne souhaite apparemment pas mettre la main à la poche pour financer une partie des travaux nécessaires à la pérennité du lieu de culte (7 000 € !), alors qu’elle a vendu à une association musulmane un terrain pour la construction d’une mosquée pour l’euro symbolique…
L’église Sainte-Maria Goretti a, en effet, été construite en 1957, donc bien après la loi de 1905 qui a confié à des associations diocésaines la responsabilité de l’entretien des édifices cultuels construits après cette date.
Un peu d’histoire. Après la Seconde Guerre mondiale, les militaires cédèrent une partie de leur terrain de La Vierge à la ville d’Epinal qui construisit des immeubles ainsi que des lotissements. En octobre 1953, le chanoine Metzger annonce le projet de construction d'une église au centre de ce nouveau quartier et nomme l'abbé Charles Villaume à ce ministère. L'année suivante, l'opération "Agglo" est lancée dans tout le diocèse : en échange d'un parpaing imprimé sur du carton, on donnait 100 AF (soit 1 franc nouveau !) ou souvent plus.
Ainsi avec les fonds collectés, la première pierre, provenant de la basilique Saint-Maurice, pouvait être posée le 30 juin 1957 par Mgr Henri Brault, évêque de Saint-Dié. Le 12 avril 1959, la première messe est célébrée dans l'église tandis que les travaux dureront encore plusieurs années. En 1963, l'abbé Villaume part en mission au Mali. La même année la nouvelle paroisse est reconnue officiellement. Les cloches sonnent en 1964, mais l'église dédiée à Sainte Maria Goretti ne sera consacrée par Mgr Jean Vilnet que le 30 octobre 1966. Enfin, le 26 juin 1971, la statue de Notre-Dame-de-Consolation, venue de la basilique Saint-Maurice, était déposée solennellement près du lieu de ses origines.
Les catholiques spinaliens laisseront-ils cette église disparaître, alors qu’ils contribuent - eux aussi - par l’impôt au budget de la ville ? Y aurait-il deux poids, deux mesures ? D’un côté, on abandonne le patrimoine chrétien et de l’autre on favorise l’exercice d’une autre religion. Est-ce cela la laïcité à la française ? Drôle d'image pour Epinal...
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Pour contribuer à la restauration de l’abbaye d’Autrey (Vosges)
L’abbaye vosgienne classée est toujours occupée par une communauté monastique. L'association Notre-Dame d'Autrey cherche par tous les moyens à entretenir son patrimoine exceptionnel. Des activités culturelles et une souscription pour sa restauration sont lancées.
L’abbaye Notre-Dame d’Autrey fut fondée par l’évêque de Metz, le cardinal Etienne de Bar, sans doute à son retour de la deuxième croisade, à la fin de l’année 1149. Située dans un village du Pays d’Epinal, cœur des Vosges, l’abbaye Notre Dame d’Autrey s’élève majestueusement comme témoin d’un passé riche d’histoire, de foi chrétienne et de culture. Classée Monument Historique pour sa majestueuse abbatiale de grès rose, ses bâtiments conventuels, son pavillon abbatial et son portail, le site est représentatif d’une période allant du 12ème au 21ème siècle.
Ses 4 hectares abritant un jardin arboretum remarquable offrent un décor et une sérénité qui en font un havre de paix et de beauté. Cette abbaye très ancienne témoigne d’une présence religieuse au fil des siècles. L’abbaye est ouverte au public pour la visite des jardins, du bâtiment, et sa programmation culturelle contribue à sa renommée. Ces actions sont soutenues par de nombreux partenaires.
Au-delà de la restauration à proprement parler de l’édifice, c’est tout un dynamisme local que l’association de sauvegarde met en place et ceci à travers l’ouverture au public et l’organisation d’évènements ponctuels rassemblant nombre de participants.
La restauration est entreprise dans l’esprit du respect du patrimoine historique qui demeure. Pour cela l’association s’en tient aux prescriptions de la D.R.A.C de Lorraine qui donne une garantie sur les différentes opérations réalisées ou en cours de réalisation.
Tous les dons faits à la Fondation du Patrimoine pour contribuer à la restauration d’Autrey sont déductibles d’impôt.
Titulaire depuis quelques années du label d’intérêt général et affiliée au Club des Partenaires « Entreprises », l’association Abbaye Notre-Dame d’Autrey offre la possibilité, sous condition d’adhésion, d’un quota de places de spectacle ou bien l’accès aux jardins ou bien encore la mise à disposition d’espaces avec une réduction sur les prix publics de location.
L’association Abbaye Notre-Dame d’Autrey est soutenue par le Conseil général des Vosges, la Région Lorraine, la ville de Rambervillers, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Lorraine).
>> Contact pour toute information ou pour faire un don : info@abbayedautrey.com
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Pour sauver les fresques de l’église de Battigny (Meurthe-et-Moselle)
Dans l'église de Battigny, le travail de dégagement des fresques a débuté. Les badigeons des voûtains cachaient des splendeurs.
La belle église romane des 11ème et 12ème siècles qui surplombe le village de Battigny s'affiche décidément comme un étonnant édifice.
En octobre 2002, Laurence Blondaux, conservatrice et restauratrice bourguignonne renommée, spécialisée en peintures murales, avait été sollicitée par la municipalité pour promener son échafaudage dans l'église battignienne, sondant ici et là, à la recherche de polychromie sur les murs et sous les voûtes...
A cette époque, Mlle Blondaux avait ouvert avec son scalpel de petites « fenêtres » de quelques décimètres carrés pour vérifier les soupçons portés par l'église Saint-Germain susceptible de cacher des trésors picturaux vieux de quelques siècles. Ses investigations avaient confirmé la présence de peintures cachées sous les couches de badigeons.
Seulement, l'interrogation des spécialistes restait pleine et entière. Quelles surprises seraient livrées par le dégagement des peintures ? Quel serait leur état de conservation, leur lisibilité ? La municipalité devait-elle engager des travaux pour de susceptibles œuvres séculaires ? Fin 2008, dans le prolongement de la ligne de conduite de leurs prédécesseurs, les élus de Battigny, décident de prolonger un programme global de restauration initié voilà quelques décennies. Outre la réfection de la toiture prévue pour septembre 2009, ils engagent, soutenus par l'Etat, le ministère de la Culture, le Conseil général, la Fondation du patrimoine et le lancement d'une souscription, une première tranche de travaux nécessaires au dégagement et à la conservation des peintures du chœur et des voûtains. C'est à nouveau Laurence Blondaux qui s'attelle au délicat et passionnant travail de dégagement des peintures. La suppression des couches d'enduit livre différentes scènes, dont « l'Annonciation ».
Certains détails, comme la représentation des « chaussures », caractéristiques de l'époque de François Ier, permettent de penser que ces peintures murales seraient bien du 16ème siècle... Mais c'est la mise au jour des peintures des voûtains, « superbement conservées » qui vont véritablement enthousiasmer la restauratrice. Au centre, un Christ en majesté, « le Christ de l'apocalypse », imposant et impressionnant, montre ses plaies et vous pénètre de son regard...
Autour de lui, s'affichent les représentations symboliques des évangélistes : l'aigle pour saint Jean, l'homme ailé pour saint Mathieu, le lion pour saint Marc, le taureau pour saint Luc. « Ce sont de magnifiques peintures, de très beaux décors qui confirment la richesse du patrimoine de cette église romane », précise Mlle Blondaux ravie de découvrir des œuvres d'une telle qualité à Battigny. « Complètement dégagées et définitivement nettoyées, les œuvres n'en seront que plus lisibles » confie la restauratrice, obligée d'interrompre momentanément ce chantier lorrain mais impatiente de revenir en octobre pour poursuivre sa mission.
Les prochaines Journées du Patrimoine fourniront l'occasion au public de découvrir en avant-première, ces fresques.
Ce sera aussi l'occasion pour tous les amoureux de l'art de participer à la sauvegarde de ces fresques séculaires en souscrivant à la Fondation du Patrimoine.
>> Pour souscrire, il suffit d'adresser un chèque à la Fondation du Patrimoine (62 rue de Metz 54000 NANCY) ou à la mairie de Battigny (54115) en précisant au verso du chèque « Fresques de l'église de Battigny ». Le don est déductible de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66 % ou de l'impôt sur la fortune à hauteur de 75 %.