Symbole d'élégance et de raffinement, le grand couturier Hubert de Givenchy était en visite au château de Lunéville le 14 octobre, accompagné de la princesse Minnie de Beauvau-Craon.
C'est parfois devenu un nom usuel. On porte « du » Givenchy. On se parfume « en » Givenchy. On en oublierait presque le nom de ce grand homme, tant par la taille que par le talent et le prestige. Symbole, à lui seul, d'un chic épuré. Cet homme élégant et simple à la fois qui, en 2007, célébrait ses 80 ans.
Hubert de Givenchy est arrivé au château en fin de matinée, véhiculé par la princesse Minnie de Beauvau-Craon, entouré de Jacques Charles-Gaffiot, auteur d’ouvrages sur le mobilier du château de Lunéville.
« Pourquoi je suis là ? C'est simple, j'ai un ami, Monsieur Charles-Gaffiot, qui se donne beaucoup de mal par rapport à l'histoire de Lunéville et de la Lorraine. J'ai également une amie, Minnie, à qui je disais qu'un beau jour, il me fallait prendre la décision de venir. Nous avons pris le train et nous voilà. »
À l'espace « Côté cour », des jeunes filles engagées dans une formation de broderie, au lycée Lapie, attendaient cette rencontre souhaitée par le conseiller général Philippe Fleurentin : « Lorsque Monsieur Charles-Gaffiot m'a dit, au Livre sur la place, que nous aurions la visite à Lunéville de Monsieur de Givenchy, je lui ai répondu qu'on ne pouvait pas imaginer cette venue sans que les élèves brodeuses ne puissent le rencontrer ». Des travaux avaient été préparés ainsi que des démonstrations de broderie, par celles « qui deviendront peut-être, demain, certaines petites mains de la haute couture », selon le conseiller général. « Des personnes qui ont du talent, il y en aura toujours, il faut les aider. Quand on croit en quelque chose que l'on aime, il faut absolument essayer de le faire. C'est comme cela que j'ai commencé », s'est d'ailleurs amusé Hubert de Givenchy.
Lequel s'était auparavant extasié devant cette chasuble brodée - portée par le prêtre lors de la célébration de la messe -, support d'un formidable travail de recherche mené par Jacques Charles-Gaffiot. L'historien vient de mettre en évidence que le minutieux travail de broderie de cette pièce gardée dans les réserves du musée, est issu, selon lui, d'un meuble fait en 1692 « à l'occasion du mariage de mademoiselle de Blois, fille légitime de Louis XIV et de Philippe d'Orléans, futur Régent. C'est l'une des plus belles pièces de broderie de tout l'Occident, avec un devant d'autel, issue du même meuble, qui se trouve au Musée Lorrain ». Le meuble authentique avait très probablement été offert en 1725, au Duc Léopold et son épouse Elisabeth-Charlotte, par le Duc d'Orléans alors qu'il se rendait à Strasbourg.
Avant de visiter les expositions et de se rendre dans la chapelle, le grand couturier s'est aussi attardé sur les travaux de flaconnage d'Amandine Le Marec.
[d’après l’Est Républicain | 15.10.2008]
Aux côtés des élus, de l'évêque de Saint-Dié, du curé de la paroisse et du représentant de l'Etat venus inaugurer les travaux de la chapelle Sainte-Libaire qui se dresse au milieu du cimetière du village, les défenseurs du patrimoine et les paroissiens se mêlent en effet aux curieux.
Depuis quatre ans, la chapelle du XVe siècle - qui constitue une des quatre étapes du martyre de Libaire et sous laquelle serait enseveli le tombeau de la sainte -, a donc été entièrement restaurée : façade, charpente, couverture et aménagement intérieur. « L'accouchement a été très long, mais en voyant la bâtisse, je me dis que l'enfant est magnifique », précise le président du Conseil général, Christian Poncelet, en rappelant que le financement du projet a été rendu possible grâce au classement de la chapelle au titre des Monuments Historiques en 2005.
Les donateurs invités récemment des cinquièmes rencontres ont pu s'en rendre compte en visitant la chapelle, s'extasiant à la vue de la charpente, qu'il faut se dépêcher d'admirer dans la nudité de son bois avant qu'elle ne soit recouverte.



Il a été évoqué récemment le retour possible de la statue de Charles III sur la place du Marché de Nancy, devant l’église Saint-Sébastien. Selon l’élue, « Ce retour de Charles III au cœur du secteur sauvegardé constituerait un acte hautement symbolique dans la mesure où il replacerait ce personnage dans la mémoire collective des Nancéiens. » Le règne de Charles III fut grand, tant par la durée que par ses réalisations. « Ouvert sur l'Italie, on lui doit aussi la construction d'imposantes fortifications dont il reste peu de chose aujourd'hui ». La porte Saint-Nicolas, entre autres, dernier vestige situé à un jet de pierre de la rue des Fabriques « qu'on a malheureusement dépouillée de ses atouts originels ».
Un travail de longue haleine qui devrait être conduit « en parallèle de quelques mesures d'urgence », estime Françoise Hervé comme par exemple « refermer l'ouverture béante sur le côté de la porte Saint-Nicolas, actuellement livrée aux véhicules ; remettre en valeur la place des Vosges ; redonner vie à la partie sud de la ville laissée en déshérence ; recréer quelques lieux forts en redonnant par exemple à l'hôtel de Mahuet son portail transféré au parc Olry, ou bien en reconstruisant le décor urbain de la place du Marché. Pourquoi ne pas substituer à l'architecture de ZUP actuelle des façades reconstruites dans l'esprit de l'époque de Charles III ? » Une époque faste où la ville comptait près de 200 sculpteurs...
Le « Phare » de Bonsecours est une association qui est née il y a dix ans, grâce à l'abbé Guy Jacques, qui s'était désolé de l'état de délabrement du sanctuaire nancéien de Notre-Dame-de-Bonsecours. Lors d'une homélie dominicale, il avait appelé les bonnes volontés à se pencher sur l'avenir d'une église dont les murs et le toit avaient été restaurés mais non les décors intérieurs. L'association est née de la rencontre de l'abbé avec un professeur d'université de Nancy 2 François Pupil. Etudiants et bénévoles sont venus grossir ses rangs.
Comme l'expliquent Alain Roussel et Luc Gerecke, vice-présidents du Conseil général, le second étant également président du CAUE : « Préserver le cachet de l'habitat rural, promouvoir le respect du bâti traditionnel... tels sont les objectifs de cette brochure qui est avant tout un guide de réflexion. »
Trente et une tombes de l'ancien cimetière de Saint-Nicolas-de-Port vandalisées dans la nuit du 24 au 25 septembre. Seules les sépultures avec des croix en pierre étaient visées. Dans la rue Charles-Courtois, à proximité du Musée français de la brasserie, l'ancien cimetière de Saint-Nicolas-de-Port et ses 800 sépultures. Des concessions parfois plus que centenaires protégées par un mur d'enceinte de près de 2 mètres.
Un peu plus loin, une autre croix a décapité un ange ou repose un défunt de 19 ans. «
En fin de matinée, la police a réalisé de nombreux relevés et prélèvements. Une enquête de police est engagée. Le cimetière a été fermé au public pour le bon déroulement des opérations de police scientifique et technique. Les enquêteurs ont notamment prélevé au moins une bouteille de soda et des restes de nourritures abandonnés sur place.
A trente mètres du sol, l'ouvrage prend forme. Comme au Musée lorrain tout proche, le nettoyage se fait en nébulisation par micro-gommage de calcin sous une très faible pression. Si c'est trop abîmé, on change.

Le président Daniel Virion président de la fédération BTP Vosges se montrait émerveillé devant cette chapelle, dont la restauration est en tout point remarquable. En l'an 2000, la commune a souhaité la racheter au diocèse pour l'euro symbolique. Depuis, d'importants travaux ont eu lieu. Concernant l'extérieur, la charpente, les façades, le clocher, à l'intérieur la réfection de la voûte et des peintures, sans oublier le chemin d'accès. Un travail considérable accompli, reconstitué à l'identique devant lequel les habitants ne cachent pas leur fierté. « Vous avez contribué à l'un des nombreux passages de relais qu'aura connu cette belle chapelle lors de ces 743 années d'existence, de nombreuses générations pourront encore longtemps la contempler ou venir se recueillir sur ce site de Beauregard si réputé pour son calme», insistait Daniel Virion. « Immergé dans cette famille du bâtiment depuis ma jeunesse, je pense à mes aïeux, tailleurs de pierres auvergnats, bâtisseurs dans l'âme, qui quittèrent leurs familles pour venir construire cette Lorraine si lointaine. »

La Tour de l'Horloge avait ouvert le ban en 2005. Façades, couverture et flèche sont désormais refaites telles qu'elles étaient à la fin... du 19ème siècle. Car malheureusement, il ne reste plus grand-chose du Palais ducal original. Juste sa partie sud, dont une moitié vient d'être restaurée. Elle est facile à reconnaître depuis la Grand-rue, séparée qu'elle est de la partie nord (prochaine tranche de travaux) par un mur de refend surmonté d'un pinacle à partir duquel court une crête de fer forgé agrémentée de dorures.
Pour les toits, le parti avait été pris d'une charpente métallique, innovation technique à l'époque, qui promettait d'être moins inflammable. La pente, par contre ne changeait pas et extérieurement, le Palais n'a pas été trahi dans ses volumes extérieurs, mais devenait accessible à la vue côté jardin, grâce à la grille splendide de la rue Jacquot, en fait un don de la ville de Luxeuil contemporain de la reconstruction.
La galerie sur voûte d'arêtes de style gothique tardif côté jardin a été l'occasion de retrouver un faux appareillage de brique ... authentique.
Ils avaient prévu de poser la première pierre de l'édifice ce 8 septembre... Finalement, les initiateurs du projet de couvent sur les pentes de « Notre Dame du Haut » ont dû se contenter, hier après-midi, de « marquer cette date d'une pierre blanche » !
Après des mois de discussions, Renzo Piano lui appliquera ainsi sa griffe : un couvent finalement situé à une centaine de mètres en contrebas de la chapelle du Corbusier, sous cette « terre (qu'il a) voulu soulever » pour « faire respirer cette colline inspirée ». Cette place « hautement poétique » captant la lumière entre les arbres. Pour ce faire, Renzo Piano a non seulement accepté les règles techniques, mais également financières. Donnant à son ouvrage un sens quasi mystique. « Nous ne faisons pas semblant d'être pauvres. Nous sommes pauvres ! La frugalité fait partie du projet », assure l'architecte.
Magnifique site verdoyant et calme baigné dans la vallée de l'Ourche, Droiteval dépend de la commune de Claudon et doit sa richesse à son passé historique : citons bien sûr son abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle qui abrita d'abord des moniales puis devint, au XVe siècle, un prieuré d'hommes jusqu'à la Révolution.
Les amateurs de musique ont été particulièrement gâtés avec trois concerts d'orgue dans la prieurale interprétés par deux artistes de talent, Dominique Dantand, organiste à Nancy, et Patrice Pisterman qui a installé dans ce bâtiment séculaire l’orgue provenant de la prestigieuse salle Poirel de Nancy.





En dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.
Les fortes inondations de mai dernier ont laissé des traces dans le sud-ouest vosgien. Droiteval, un ancien site monastique situé sur la commune de Claudon, comme toute la vallée industrielle de l’Ourche ont été plus particulièrement touchés. D'autant plus dommageable que le site recèle de trésors architecturaux. Plus globalement, c'est tout un pan de l'histoire locale qui s'est écroulée. « On aurait pu, précise Jean-Pierre Huguet, laisser les propriétaires se débrouiller seuls avec les assurances. Mais on s'est dit qu'il y avait sûrement autre chose à faire. »

André Rodier, darnéen de naissance, maintenant retraité à Enghien-les-Bains (Val d’Oise), est membre de la chorale de cette ville qu’il a invité à se produire à Droiteval pour manifester sa solidarité envers ce site historique de la Saône vosgienne totalement défiguré par l’inondation de mai dernier. En réalité, ce sont deux chœurs dirigés par Annick Mamakopoulos qui se sont produits en concert devant une assistance exceptionnellement nombreuse dans la chapelle cistercienne. Très touchés par la désolation dans laquelle Droiteval se trouve plongé, les choristes d'Enghien et Deuil-la-Barre ont tenu à confirmer leur attachement à ces lieux.
Il ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !







