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Notre patrimoine - Page 86

  • Hubert de Givenchy au château de Lunéville

    Symbole d'élégance et de raffinement, le grand couturier Hubert de Givenchy était en visite au château de Lunéville le 14 octobre, accompagné de la princesse Minnie de Beauvau-Craon.

    C'est parfois devenu un nom usuel. On porte « du » Givenchy. On se parfume « en » Givenchy. On en oublierait presque le nom de ce grand homme, tant par la taille que par le talent et le prestige. Symbole, à lui seul, d'un chic épuré. Cet homme élégant et simple à la fois qui, en 2007, célébrait ses 80 ans.

     

    chasuble de lunéville.jpgHubert de Givenchy est arrivé au château en fin de matinée, véhiculé par la princesse Minnie de Beauvau-Craon, entouré de Jacques Charles-Gaffiot, auteur d’ouvrages sur le mobilier du château de Lunéville.

     

    « Pourquoi je suis là ? C'est simple, j'ai un ami, Monsieur Charles-Gaffiot, qui se donne beaucoup de mal par rapport à l'histoire de Lunéville et de la Lorraine. J'ai également une amie, Minnie, à qui je disais qu'un beau jour, il me fallait prendre la décision de venir. Nous avons pris le train et nous voilà. »

     

    À l'espace « Côté cour », des jeunes filles engagées dans une formation de broderie, au lycée Lapie, attendaient cette rencontre souhaitée par le conseiller général Philippe Fleurentin : « Lorsque Monsieur Charles-Gaffiot m'a dit, au Livre sur la place, que nous aurions la visite à Lunéville de Monsieur de Givenchy, je lui ai répondu qu'on ne pouvait pas imaginer cette venue sans que les élèves brodeuses ne puissent le rencontrer ». Des travaux avaient été préparés ainsi que des démonstrations de broderie, par celles « qui deviendront peut-être, demain, certaines petites mains de la haute couture », selon le conseiller général. « Des personnes qui ont du talent, il y en aura toujours, il faut les aider. Quand on croit en quelque chose que l'on aime, il faut absolument essayer de le faire. C'est comme cela que j'ai commencé », s'est d'ailleurs amusé Hubert de Givenchy.

     

    Lequel s'était auparavant extasié devant cette chasuble brodée - portée par le prêtre lors de la célébration de la messe -, support d'un formidable travail de recherche mené par Jacques Charles-Gaffiot. L'historien vient de mettre en évidence que le minutieux travail de broderie de cette pièce gardée dans les réserves du musée, est issu, selon lui, d'un meuble fait en 1692 « à l'occasion du mariage de mademoiselle de Blois, fille légitime de Louis XIV et de Philippe d'Orléans, futur Régent. C'est l'une des plus belles pièces de broderie de tout l'Occident, avec un devant d'autel, issue du même meuble, qui se trouve au Musée Lorrain ». Le meuble authentique avait très probablement été offert en 1725, au Duc Léopold et son épouse Elisabeth-Charlotte, par le Duc d'Orléans alors qu'il se rendait à Strasbourg.

     

    Avant de visiter les expositions et de se rendre dans la chapelle, le grand couturier s'est aussi attardé sur les travaux de flaconnage d'Amandine Le Marec.

     

    [d’après l’Est Républicain | 15.10.2008]

  • Grand inaugure sa chapelle restaurée

    La chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges) constitue une des quatre étapes du martyre de la sainte patronne du village. Les fonds manquent encore pour la restauration de l'église paroissiale.

     

    Tenu à l'écart par les gendarmes, un jeune militant antinucléaire distribue des tracts aux habitants pour dénoncer la candidature de la commune de Grand à l'accueil d'un site de stockage de déchets nucléaires. Venu du Thillot, le manifestant semble bien seul à l'entrée du village... Devant la foule rassemblée aux portes du cimetière, le maire salue la mémoire de Libaire, la sainte patronne du village décapitée au IVe siècle pour avoir osé embrasser la religion chrétienne. « Elle sut résister aux pressions de son entourage, voire même à celles de l'empereur, jusqu'au martyre, le payant de sa vie », rappelle Jean-Louis Mongin. « A cette époque, il était parfois difficile de manifester ses convictions », déplore le préfet des Vosges, Albert Dupuy. A certains égards, cela est apparemment encore vrai de nos jours…

     

    inauguration chapelle st libaire.jpgAux côtés des élus, de l'évêque de Saint-Dié, du curé de la paroisse et du représentant de l'Etat venus inaugurer les travaux de la chapelle Sainte-Libaire qui se dresse au milieu du cimetière du village, les défenseurs du patrimoine et les paroissiens se mêlent en effet aux curieux.

     

    Au pays du célèbre amphithéâtre gallo-romain et de la remarquable mosaïque, la communauté catholique était depuis onze ans contrainte de se réunir dans une ancienne ferme du village ; elle dispose à présent, avec cette chapelle restaurée, d'un véritable lieu de culte. « Mais notre patrimoine, c'est aussi une église dont l'accès est interdit par mesure de sécurité », ajoute le maire en rappelant que la voûte s'est une nouvelle fois effondrée en début d'année. « Ce bel édifice construit sur la mare sacrée des Leuques, nous avons aussi le devoir de le transmettre à nos enfants en lui rendant son intégrité et son fier caractère. »

     

    chapelle ste libaire.jpgDepuis quatre ans, la chapelle du XVe siècle - qui constitue une des quatre étapes du martyre de Libaire et sous laquelle serait enseveli le tombeau de la sainte -, a donc été entièrement restaurée : façade, charpente, couverture et aménagement intérieur. « L'accouchement a été très long, mais en voyant la bâtisse, je me dis que l'enfant est magnifique », précise le président du Conseil général, Christian Poncelet, en rappelant que le financement du projet a été rendu possible grâce au classement de la chapelle au titre des Monuments Historiques en 2005.

     

    L'Etat a ainsi pris en charge la moitié des quelque 627.500 € nécessaires ; l'Union européenne et le Conseil général se partageant à parts presque égales l'autre moitié. « Qu'il s'agisse de l'Europe, de la Région ou de la France, tout cet argent ne sort pas de mon porte-monnaie mais du vôtre », ajoute Christian Poncelet. « C'est l'argent du contribuable ! »

     

    Aimable manière de rappeler à la vingtaine d'adhérents de l'association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de Grand que les fonds ne tombent pas du ciel. Selon le maire, qui rêve d'y aménager un espace culturel, la restauration de l'église du village coûterait quatre millions d'euros. L’argent pourrait en revanche venir du nucléaire… Et pourquoi pas.

     

    [clichés Est Républicain]

  • Château de Lunéville : la fidélité des donateurs ne faiblit pas

    4.000 donateurs, une souscription dépassant les 1.100.000 €. La mobilisation ne faiblit pas, mais devra prendre d'autres formes à Lunéville, où le chantier de reconstruction du château est véritablement entré dans sa partie visible.

     

    chapelle lunéville.jpgLes donateurs invités récemment des cinquièmes rencontres ont pu s'en rendre compte en visitant la chapelle, s'extasiant à la vue de la charpente, qu'il faut se dépêcher d'admirer dans la nudité de son bois avant qu'elle ne soit recouverte.

     

    Le Conseil général de Meurthe-et-Moselle s'est particulièrement attaché au devenir de ce lieu emblématique. Le choix a été fait d'y investir la totalité des indemnités versées par les assurances pour en accélérer la restauration.

     

    Toitures et façades seront ainsi livrées mi-novembre, en même temps que celles de la partie militaire, située à l'opposé de l'aile sinistrée (coût global : 2.400.000 €). Fin 2010, la chapelle aura complètement terminé sa mue et pourra de nouveau accueillir du public.

     

    Pour que l'on puisse continuer à en admirer la beauté architecturale, le Conseil général souhaite que s'engage une réflexion afin de ne pas la transformer en une vulgaire « salle polyvalente ». La chapelle, qui servait de cadre, quelques années encore avant l'incendie, à de prestigieux concerts, conservera cette vocation artistique, « mais son histoire et la majesté des lieux » en feront davantage encore la « tête de pont d'événements prestigieux », à l'image d'un grand festival de musique, pourquoi pas en partenariat avec Froville, a avancé le chef de l'exécutif meurthe-et-mosellan.

     

    La restitution de la chapelle marquera un tournant décisif du chantier de reconstruction. D'autant que la salle des gardes, la salle de la Livrée et l'escalier d'honneur de l'aile sud seront rendus au public dans le même temps. Coût de cette tranche : 3.500.000 €. Il faudra ajouter un million d'euros pour la restauration de la salle des Trophées, les travaux se poursuivant par le corps central et l'escalier nord.

     

    Propriétaire d'une partie du château, l'armée avait délégué le général Wattrelos, directeur régional du génie, pour un point sur les travaux concernant la partie militaire de l'édifice. Onze entreprises y travaillent, qui ont notamment reconstitué une charpente lourde de quarante tonnes de bois d'essences diverses, et remis en valeur la terrasse s'ouvrant sur les jardins. Ces travaux se poursuivront plusieurs années encore. « L'armée ira au bout des engagements pris», a assuré le général Wattrelos, tandis que s'engageait un débat sur une nécessaire évolution de la mobilisation.

     

    « Il faut imaginer d'autres voies », estimait Dominique Massoneau, délégué régional de la Fondation du patrimoine, Patrick Simonin, président du club des partenaires, reconnaissant que le contexte actuel rend difficiles des efforts financiers des entreprises, « qui continuent néanmoins à donner de leur temps et à apporter leur savoir-faire. ». Mais à plus long terme, le clos et le couvert terminés, il faudra surtout réfléchir à un mécénat se prolongeant dans la durée. C'est le chantier, qui s'ouvre à l'association « Lunéville, château des lumières », née quelques semaines après l'incendie du 2 janvier 2003. Confrontée à un exercice 2007 déficitaire, elle doit elle aussi évoluer dans son fonctionnement.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.10.2008]

  • Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale

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    Depuis les travaux de Michel François consacrés à l'histoire des comtes de Vaudémont, il restait à donner une base matérielle à cette principauté. C'est chose faite avec l'ouvrage de Gérard Giuliato à travers lequel on voit se constituer le comté au détriment de deux pagi carolingiens, le Saintois et le Chaumontois. L'auteur propose une lecture attentive des constructions fortifiées au premier rang desquelles se détachent l'énigmatique tour Brunehaut — le plus ancien donjon de Lorraine — et Châtel-sur-Moselle, exceptionnel ensemble du milieu du 15ème siècle, adapté à l'artillerie à poudre. Il nous révèle aussi d'autres sites comme Bainville-aux-Miroirs, Chaligny, Deuilly, Messein, Pont-Saint-Vincent et Vézelise généralement oubliés car moins bien conservés.

     

    Accompagné de nombreuses cartes, de plans, de relevés d'architecture et d'un cédérom qui invite à une visite virtuelle des sites dans leurs moindres détails, l'ouvrage permet de comprendre l'évolution de l'architecture défensive lorraine durant cinq siècles. Cette étude fondée sur le croisement des sources écrites et des sources archéologiques montre comment un réseau de fortification peut constituer un bon reflet du pouvoir d'un prince au Moyen Âge. Les comtes de Vaudémont surent conserver la plénitude de leur droit de défense en bâtissant les châteaux et enceintes urbaines nécessaires à assurer la sécurité de leurs terres et de leurs sujets et en gardèrent un contrôle jaloux. Contrairement à d'autres princes, ils n'aliénèrent aucune de leurs possessions et empêchèrent la prolifération de maisons fortes et de toute fortification tenue par des vassaux.

     

    Ce patrimoine joua un rôle important dans l'histoire militaire de la région à la fin du Moyen Âge. En 1346, il entra dans les possessions des sires de Joinville avant d'être divisé en 1380. Châtel, Bainville et Chaligny constituèrent une nouvelle entité qui passa par mariage aux sires de Neufchâtel (Franche-Comté). Unis, les deux lignages affrontèrent le duc de Lorraine René Ier entre 1430 et 1441 avant de s'opposer en 1475-1477. Il fallut attendre 1543 pour que le domaine ancestral soit rassemblé par le duc Antoine, avec l'accord du roi de France et de l'empereur.

     

    • Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale, Gérard Guiliato, PUN, 2008, 276 p., ill., cartes, préface de Michel Bur (30 €)

  • Darney : le Soldat de 1870 va rentrer dans le rang

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    Dépose du Monument commémoratif 1870-1871 de Darney (Vosges)
    [cliché : Est Républicain]

     A la faveur de travaux de voirie, la municipalité de Darney a décidé de déplacer la statue du Soldat de 1870, situé actuellement sur le rond-point de la place Masaryk, et de lui faire reprendre sa place originelle, celle qu'elle occupait lors de son inauguration.

    Ce Monument commémoratif honore la mémoire des soldats de la commune morts lors du conflit franco-prussien de 1870-1871. C'est un élément incontournable du patrimoine urbain de Darney.

    Le Soldat et son piedestal seront désormais installés en bordure de la rue de la République, endroit où le monument avait été initialement inauguré le 14 avril 1912.

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  • Patrimoine de la cité ducale lorraine : en mémoire de Charles III

    La conseillère municipale de Nancy, Françoise Hervé, attire l’attention des nancéiens sur son cheval de bataille de prédilection : la défense du patrimoine.

     

    charles III de lorraine.jpgIl a été évoqué récemment le retour possible de la statue de Charles III sur la place du Marché de Nancy, devant l’église Saint-Sébastien. Selon l’élue, « Ce retour de Charles III au cœur du secteur sauvegardé constituerait un acte hautement symbolique dans la mesure où il replacerait ce personnage dans la mémoire collective des Nancéiens. » Le règne de Charles III fut grand, tant par la durée que par ses réalisations. « Ouvert sur l'Italie, on lui doit aussi la construction d'imposantes fortifications dont il reste peu de chose aujourd'hui ». La porte Saint-Nicolas, entre autres, dernier vestige situé à un jet de pierre de la rue des Fabriques « qu'on a malheureusement dépouillée de ses atouts originels ».

     

    « Depuis trente ans, ce secteur, une part majeure du patrimoine urbain de Nancy, est demeuré le parent pauvre de la politique municipale », poursuit Françoise Hervé. « Rappelons qu'il a même failli disparaître dans la foulée de la construction du quartier Saint-Sébastien. La mobilisation de quelques Nancéiens à l'époque n'a pas permis de sauver des campagnes de ravalement les décors sculptés et autres menuiseries. »

     

    Alors Françoise Hervé se met à penser que peut-être les travaux d'expertise, menés actuellement dans le cadre du plan de restauration de la Ville Neuve, pourraient conduire à une nouvelle révision de ce secteur sauvegardé. « Car il y a tant à faire ! D'abord établir un diagnostic plus précis des richesses de ce secteur. Il faut relancer la recherche universitaire. »

     

    françoise hervé.jpgUn travail de longue haleine qui devrait être conduit « en parallèle de quelques mesures d'urgence », estime Françoise Hervé comme par exemple « refermer l'ouverture béante sur le côté de la porte Saint-Nicolas, actuellement livrée aux véhicules ; remettre en valeur la place des Vosges ; redonner vie à la partie sud de la ville laissée en déshérence ; recréer quelques lieux forts en redonnant par exemple à l'hôtel de Mahuet son portail transféré au parc Olry, ou bien en reconstruisant le décor urbain de la place du Marché. Pourquoi ne pas substituer à l'architecture de ZUP actuelle des façades reconstruites dans l'esprit de l'époque de Charles III ? » Une époque faste où la ville comptait près de 200 sculpteurs...

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.10.2008]

  • Chapelle templière de Rugney (Vosges) : des précisions

    M. Cédric Moulis, ingénieur d'étude à Nancy, qui a organisé le chantier d'étudiants à Xugney sur le site de la commanderie templière de Rugney, nous apporte des précisions concernant ces travaux.

    Il nous signale n'avoir jamais réalisé de sondage lors de ce chantier. La totalité de son intervention s'est uniquement déroulée sur les élévations du bâtiment : c'est important de le faire remarquer, quand on sait qu'une demande de sondages avait été faite auprès du Service Régional de l'Archéologie et qu'elle a été refusée.

    Par ailleurs, il convient de préciser que la façade n'est pas le seul vestige du XIIe siècle, mais c'est l'ensemble de la chapelle, hormis bien sûr les réparations plus ou moins importantes selon les secteurs, qui appartient au XIIe siècle.

    Nous le remercions pour ces précisions indispensables.

  • L’association « Le Phare » de Bonsecours à Nancy change de président

    phare bonsecours.jpgLe « Phare » de Bonsecours est une association qui est née il y a dix ans, grâce à l'abbé Guy Jacques, qui s'était désolé de l'état de délabrement du sanctuaire nancéien de Notre-Dame-de-Bonsecours. Lors d'une homélie dominicale, il avait appelé les bonnes volontés à se pencher sur l'avenir d'une église dont les murs et le toit avaient été restaurés mais non les décors intérieurs. L'association est née de la rencontre de l'abbé avec un professeur d'université de Nancy 2 François Pupil. Etudiants et bénévoles sont venus grossir ses rangs.

     

    L'association donne des conférences et des concerts. Elle compte plusieurs centaines d'adhérents et des donateurs généreux. Son programme de restauration : la Vierge au manteau, les tableaux latéraux, les confessionnaux. L'historique de « Phare » a été retracé par le président François Pupil lors de l'assemblée générale qui vient de se dérouler en l'église Notre-Dame-de-Bonsecours.

     

    Au cours de cette assemblée, les différents rapports ont été adoptés à l'unanimité. Benoît Paquin, le trésorier, a indiqué le versement de 30.000 € à la ville pour la participation de l'association à la restauration de l'église.

     

    François Pupil a déclaré qu'il ne pouvait plus assurer la présidence de « Phare » habitant désormais Paris, mais qu'il souhaitait rester dans l'association comme vice-président ; il a proposé la candidature d'Olivier Ageron, candidature qui a été acceptée à l'unanimité.

     

    L’abbé Jacques Bombardier, nouveau curé, a indiqué qu'il voulait faire vivre l’église de Notre-Dame-de-Bonsecours, précisant que la solennité de l'Immaculée-Conception serait célébrée le 8 décembre à 20 h30 de même que la solennité de l'Annonciation le 25 mars, la solennité de N.D.de-Bonsecours le 22 mai sans oublier une messe pour le roi Stanislas et les défunts de sa famille le 21 février à 18 h.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 30.09.2008]

  • Nos maisons rurales vosgiennes : un patrimoine fragile

    Réhabiliter les maisons vosgiennes, oui mais en préservant leur cachet original.

    Le Conseil général et le CAUE ont réalisé une plaquette pour les particuliers désirant rénover leurs habitations. Le département possède un patrimoine particulièrement riche et varié, qui contribue à l'identité et à l'attractivité de son cadre de vie et de ses paysages. Ce patrimoine est pourtant fragile.

     

    Maison du Laboureur Serécourt XVIIe s.jpg
    Maison rurale à Serécourt (XVIe-XVIIe-XVIIIe siècles) réhabilitée dans le respect du bâti traditionnel.

     

    C'est pourquoi l’instance départementale a réalisé dans le cadre de sa charte pour l'environnement avec le CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement), un document de sensibilisation à l'attention du grand public intitulé « Réhabiliter sa maison dans les Vosges ».

     

    alain roussel et luc gereck.jpgComme l'expliquent Alain Roussel et Luc Gerecke, vice-présidents du Conseil général, le second étant également président du CAUE : « Préserver le cachet de l'habitat rural, promouvoir le respect du bâti traditionnel... tels sont les objectifs de cette brochure qui est avant tout un guide de réflexion. »

     

    Elle se présente en trois parties : une présentation illustrée de la variété de notre habitat, une approche méthodologique des questions à poser et une liste de partenaires susceptibles d'accompagner le particulier dans sa démarche.

     

    Editée en 20.000 exemplaires, la plaquette sera disponible en mairie, dans les banques et les études notariales ainsi qu'au Conseil général et au CAUE. Comme l'expliquent les responsables, « il serait intéressant de réinvestir les centres des villages, desservis par les réseaux plutôt que de miter le paysage, de rénover correctement en profitant des conseils : c'est du développement durable. Préservons le cachet extérieur tout en adaptant l'intérieur au XXIe siècle ! »

     

    [d’après L'Est Républicain | 26.09.2008]

     

    Contactez le CAUE des Vosges pour en savoir plus :

    C.A.U.E. des Vosges
    Conseil Général

    88088 EPINAL CEDEX 9
    Tél. : 03 29 29 89 40
    Fax : 03 29 29 89 45

  • Cimetière vandalisé à Saint-Nicolas de Port (Meurthe-et-Moselle)

    tombe saccagée.jpgTrente et une tombes de l'ancien cimetière de Saint-Nicolas-de-Port vandalisées dans la nuit du 24 au 25 septembre. Seules les sépultures avec des croix en pierre étaient visées. Dans la rue Charles-Courtois, à proximité du Musée français de la brasserie, l'ancien cimetière de Saint-Nicolas-de-Port et ses 800 sépultures. Des concessions parfois plus que centenaires protégées par un mur d'enceinte de près de 2 mètres.

     

    L'unique porte d'entrée réservée au public ouvre à 7 h et est verrouillée à 20 h. Hier matin, un employé a tourné la clé « à 7 h 10 », précise l'intéressé. Un agent d'entretien qui venait désherber peu après l'ouverture, donnait l'alerte en constatant que plusieurs tombes étaient vandalisées. Au total, 31 monuments sont concernés.

     

    Dans le collimateur des casseurs – des immondes imbéciles dirions-nous -, uniquement des tombes anciennes surplombées de croix en pierre. Des croix parfois imposantes, de plusieurs centaines de kilos.

     

    A gauche de l'entrée, une croix a littéralement éventré, dans sa chute, une pierre tombale datée de 1828.

     

    ange décapité.jpgUn peu plus loin, une autre croix a décapité un ange ou repose un défunt de 19 ans. « Des éléments projetés ont parfois été retrouvés au milieu des allées », rapporte Isabelle Lokiec-Schwab, directrice générale des services à la ville de Saint-Nicolas. « Toute la municipalité est outrée par cet acte indécent qui porte atteinte à la mémoire », poursuit-elle, se faisant l'écho de Luc Binsinger, maire de la ville, retenu hier en fin de journée dans une réunion. « La mairie a porté plainte et nous invitons toutes les familles concernées à faire de même. La difficulté reste maintenant pour nous de pouvoir joindre toutes les personnes pour les accompagner ».

     

    cimetière saccagé.jpgEn fin de matinée, la police a réalisé de nombreux relevés et prélèvements. Une enquête de police est engagée. Le cimetière a été fermé au public pour le bon déroulement des opérations de police scientifique et technique. Les enquêteurs ont notamment prélevé au moins une bouteille de soda et des restes de nourritures abandonnés sur place.

     

    Au fond du cimetière, derrière une tombe en marbre, les restes d'un paquet de chips. Sur les tuiles du mur d'enceinte, un cierge sectionné, comme oublié durant la fuite des vandales. Acte de pur vandalisme ? Rituel de profanation ? Probablement des actes de jeunes satanistes déboussolés imbibés d’alcool…

     

    Encore une fois les symboles de la foi chrétienne sont visés. A quand des cérémonies en réparation initiées par le clergé comme le font nos frères juifs ou musulmans ? Notre foi catholique est touchée au cœur lorsque l’on s’attaque à nos défunts et à la croix du Christ. Il faut que ces individus soient sévèrement punis pour ces actes blasphématoires. Nous attendons les mesures de nos gouvernants afin de mettre un terme à ces actes insupportables de christianophobie (voire cathophobie...) qui s’attaquent aux racines religieuses de notre pays.

     

    [source : Est Républicain... et nos commentaires personnels]

  • Patrimoine lorrain : vers la fin de la restauration de la basilique Saint-Epvre à Nancy

    La troisième tranche de restauration de la basilique Saint-Epvre sera achevée fin décembre. Il y aura une pause de deux ans avant la poursuite des travaux.

     

    Ding, dong, fait le bourdon de Saint-Epvre. Les responsables du chantier ainsi que les responsables du patrimoine de la ville se bouchent les oreilles. Normal, ils sont à deux mètres des cloches, cachées juste derrière les abats-sons... Onze heures viennent de sonner, mais ce ne sont assurément pas les artisans de la onzième heure qui sont assemblés en plein ciel nancéien, vingt-neuf mètres au-dessus du parvis pour cette réunion de chantier avec Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments Historiques.

     

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    Il s'agit au contraire de jongler avec ce qu'il reste de travail à faire dans les quatre mois, puisque le porche de la basilique doit être débarrassé de ses échafaudages pendant deux ans. Il ne restera que la base vie, au sol, qui sert aussi pour le chantier du Palais ducal tout proche.

     

    On n'en est pas encore là. L’entreprise Chanzy-et-Pardoux ainsi que les Métalliers lorrains s'activent derrière les échafaudages pour remplacer les pierres en mauvais état, souvent tenues par des pièces métalliques, des goujons aujourd'hui corrodés qui ont fait éclater la pierre. La pierre meusienne oolitihique d'Euville (Meuse) forme le gros des blocs utilisées à Saint-Epvre par Prosper Morey, l'architecte de l'église, qui a démarré la construction à la fin du Second Empire. Mais avec le temps, les veines s'épuisent ou leur qualité évolue. Bref, la structure de pierre la plus proche aujourd'hui sur le marché se trouve en Bourgogne, sur les falaises du Mâconnais. Gargouilles et statues les plus abîmées sont emmenées dans l'atelier colmarien de Jean-Luc Schické pour être restaurées par ce sculpteur et ses compagnons. Parfois, la pièce a disparu. « Mais on dispose du catalogue de ce qui existait au moment de la construction de l'église », explique Pierre-Yves Caillault. L'architecte et le sculpteur ont passé de bons moments à imaginer les figures les plus proches des originaux ; Jean-Luc Schické proposant d'abord des modèles en terre, agréés ou non par l'architecte. « Aucune sculpture ne doit ressembler à une autre, et il faut que la grimace soit particulièrement réussie ! » Certaines d'entre elles sont en outre recouvertes de plomb, pour les protéger de l'érosion hydraulique. Pierre-Yves Caillault supervise également le percement de rigoles au pied de certaines statues pour que l'eau s'évacue mieux. « Saint-Epvre a été construite très rapidement, trop rapidement, car il y avait en œuvre des moyens très importants. On y a utilisé des pierres trop massives et souvent de qualité inadaptée ».

     

    détail basilique st epvre.jpgA trente mètres du sol, l'ouvrage prend forme. Comme au Musée lorrain tout proche, le nettoyage se fait en nébulisation par micro-gommage de calcin sous une très faible pression. Si c'est trop abîmé, on change.

     

    Un chantier est encore à ouvrir, la rosace centrale, que le verrier doit restaurer. Mais la partie qui changera le plus pour les Nancéiens, c'est l'horloge. Elle était tellement encrassée qu'elle ne se voyait plus guère. En réalité, elle est enchâssée dans une rosace gothique sur un fond bleu ciel vif qui sera ravivé. « Les chiffres romains seront dorés à la feuille d'or ». On ne verra qu'elle quand les heures sonneront !

  • Nancy : la porte Sainte-Catherine restaurée

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    L'actuelle porte Sainte-Catherine fait suite à une ancienne porte édifiée par Emmanuel Héré en 1752 avec les débris de l'ancienne Porte royale. Jugée instable, Stanislas confia à Richard Mique le projet d'en élever une seconde à l'emplacement de la précédente, à hauteur de la rue Godron. Déplacée pierre par pierre dans les années 1770 avec les nouvelles limites orientales de la ville définies par la nouvelle caserne Sainte-Catherine (aujourd'hui caserne Thiry), elle est dans sa configuration actuelle.
    La porte se compose de trois ouvertures avec des colonnades formant avant-corps. Le décor, côté campagne, représente des trophées d'armes tandis que, du côté ville, des groupes de femmes symbolisent le Commerce et l'Industrie, les Lettres, les Sciences et l'Agriculture. Sous la corniche, une frise répète le motif d'un bateau naviguant sur les flots, symboles des armoiries de Catherine Opalinska, épouse de Stanislas, qui songeait retourner un jour dans son pays natal, la Pologne.
    Le monument a subi une dégradtion progressive résultant de la pollution due au gaz d'échappement des véhicules. Par ailleurs, les parties saillantes, insuffisamment protégées des eaux de pluie et soumises à la prolifération des mousses, étaient particulièrement érodées.
    A la suite de la restauration générale de la porte Sainte-Catherine, la ville de Nancy a engagé des études sur la porte Stanislas (proche de la gare) et la porte Saint-Nicolas (proche de l'hôpital Central) auprès de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques afin de programmer leur  restauration entre 2009 et 2012.
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  • Patrimoine : « Rubans du Patrimoine » à Maxey-sur-Meuse pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard

    C'est en présence de nombreuses personnalités et d’un large public grossi de pèlerins de Domrémy que la commune de Maxey-sur-Meuse (Vosges) a reçu le prix régional des Rubans du Patrimoine 2008 pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard. Une plaque et un trophée ont symbolisé cette distinction hautement méritée puisque plusieurs habitants ont œuvré sans compter leur temps pour restaurer ce lieu de culte, d'espérance et de foi, situé sur un site imprenable dominant toute la vallée de la Meuse. Un patrimoine spirituel auquel se montre particulièrement attaché le maire Claude Fauvet et son équipe municipale.

     

    maxey sur meuse.jpgLe président Daniel Virion président de la fédération BTP Vosges se montrait émerveillé devant cette chapelle, dont la restauration est en tout point remarquable. En l'an 2000, la commune a souhaité la racheter au diocèse pour l'euro symbolique. Depuis, d'importants travaux ont eu lieu. Concernant l'extérieur, la charpente, les façades, le clocher, à l'intérieur la réfection de la voûte et des peintures, sans oublier le chemin d'accès. Un travail considérable accompli, reconstitué à l'identique devant lequel les habitants ne cachent pas leur fierté. « Vous avez contribué à l'un des nombreux passages de relais qu'aura connu cette belle chapelle lors de ces 743 années d'existence, de nombreuses générations pourront encore longtemps la contempler ou venir se recueillir sur ce site de Beauregard si réputé pour son calme», insistait Daniel Virion. « Immergé dans cette famille du bâtiment depuis ma jeunesse, je pense à mes aïeux, tailleurs de pierres auvergnats, bâtisseurs dans l'âme, qui quittèrent leurs familles pour venir construire cette Lorraine si lointaine. »

     

    • La chapelle sera ouverte le week-end prochain pour les Journées du Patrimoine.

     

    [d’après L'Est Républicain | 14.09.2008]

     

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    [clichés de la chapelle de Beauregard restaurée : Fondation du Patrimoine]


    Pour en savoir plus, consultez le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine :

    http://www.fondation-patrimoine.com/fr/delegations-projet.php4?id=193&PHPSESSID=ad31883485f8ec4088b2df8f097ee1d8

  • Musée lorrain de Nancy : la troisième phase de la restauration démarre

    La phase deux est achevée, la trois commence avec la pièce maîtresse, la Porterie. Le Palais Ducal se refait décidément une jeunesse.

    sculpture palais ducal.jpgLa Tour de l'Horloge avait ouvert le ban en 2005. Façades, couverture et flèche sont désormais refaites telles qu'elles étaient à la fin... du 19ème siècle. Car malheureusement, il ne reste plus grand-chose du Palais ducal original. Juste sa partie sud, dont une moitié vient d'être restaurée. Elle est facile à reconnaître depuis la Grand-rue, séparée qu'elle est de la partie nord (prochaine tranche de travaux) par un mur de refend surmonté d'un pinacle à partir duquel court une crête de fer forgé agrémentée de dorures.

     

    Au nord, c'est la partie Prosper Morey, architecte de la basilique Saint-Epvre, au sud celle de Boeswillwald, l'architecte des Monuments historiques de l'époque. « Ils n'étaient d'accord sur rien, chacun cherchant à tirer la couverture à soi », s'amuse le lointain « ACMH » successeur de ce dernier, Pierre-Yves Caillault. Tous deux avaient été pressentis pour la reconstruction après le désastreux incendie de 1871, qui ravagea la Galerie des Cerfs et calcina l'intégralité de la charpente en bois. Mais le parti intelligent de reconstruire en respectant les pentes des toits, et l'esprit des bâtisseurs de la Renaissance du Palais ducal revu et amélioré par René II et le duc Antoine fut une réussite. Car il faut un œil bien exercé pour savoir quelles sont les parties authentiques et les interprétations néo-Renaissance des deux hommes de l'art du 19ème. Prosper Morey a plus travaillé les façades et son collègue les toits, même si ce dernier a fait sculpter une statue équestre du duc Antoine, pour combler le vide dans la Porterie de 1511 laissé par la Révolution. L'original vandalisé avait été sculpté par Mansuy Gauvain (auteur de la Vierge au Manteau de Notre-Dame de Bonsecours entre autres), le tout inspiré de la Porterie du château de Blois.

     

    Une facilité pour la restauration de cette statuaire : il existe une copie 19ème de la Porterie au Palais de Chaillot à la Cité de l'architecture et du Patrimoine, ce qui est pratique pour restituer des parties aujourd'hui abîmées.

     

    travaux palais ducal.jpgPour les toits, le parti avait été pris d'une charpente métallique, innovation technique à l'époque, qui promettait d'être moins inflammable. La pente, par contre ne changeait pas et extérieurement, le Palais n'a pas été trahi dans ses volumes extérieurs, mais devenait accessible à la vue côté jardin, grâce à la grille splendide de la rue Jacquot, en fait un don de la ville de Luxeuil contemporain de la reconstruction.

     

    Chanzy et Pardoux, ainsi que FLB, qui ont le marché de la restauration des maçonneries et taille de pierre procèdent par sablage léger. Le travail sur les façades est achevé par un badigeon.

     

    La phase 3, qui vient de démarrer en ce mois d'août sur la Porterie après la partie galerie des Cerfs consiste à restaurer la couverture, intégralement refaite en ardoise, la charpente métallique plutôt en bon état (par l'entreprise Le Bras), les pierres et les sculptures. La crête de métal sur le faîtage sera refaite, toujours en se fondant sur une gravure du Palais ducal de Claude Deruet au 16ème.

     

    porterie palais ducal.jpgLa galerie sur voûte d'arêtes de style gothique tardif côté jardin a été l'occasion de retrouver un faux appareillage de brique ... authentique.

     

    Explication : lors de la construction, à la Renaissance, le remplissage des voûtes a été peint en rouge, et des joints blancs ont été passés dessus pour donner l'impression de briques. Avec le temps, la première couche est partie, soit le rouge du fond et le blanc des joints. Mais le rouge sous le joint blanc est resté, gardant le dessin des fausses briques... On sait tout ça, car on a retrouvé par hasard une partie restée intacte sous un raccord 19ème au début de l'année... Surprise de la restauration ! « Puisqu'on l'a trouvée, on va la restituer partout où c'est possible et compléter les manques «, explique Pierre-Yves Caillault. Un parti identique à celui pris à la cathédrale de Toul, avec l'aide d'un spécialiste des enduits et badigeons, Matei Lazarescu. « C'est amusant, cette mode de peindre un décor de matériaux de construction sur une vraie maçonnerie. Elle est récurrente depuis les Romains. Toutes les époques l'ont pratiquée, y compris la nôtre... » On ajoutera à la fin sur les façades côté rue les descentes d'eau en fonte cannelée peinte.

     

    La façade côté rue sera achevée pour la partie Renaissance au printemps 2009, et pour la partie 19ème (où est l'entrée du musée), au printemps 2010. Il restera alors à s'occuper du jardin et de ses façades. Pour le jardin, et les communs côté Pépinière, les études vont être diligentées. Mais elles sont conditionnées par ce qu'on veut faire du musée, qui doit finir d'être dépoussiéré et modernisé. Petit à petit, le Palais reprend vie. Pour 2012, la Ville, l'Etat et la Région espèrent pouvoir finir cette belle restauration par le clou : la chapelle des Cordeliers et sa chapelle funéraire où sont enterrés nos ducs, même quand ils ont emprunté le nom des Habsbourg.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.09.2008]

  • Inquiétudes sur les crédits affectés à l'entretien du patrimoine historique

    A la veille des 25èmes Journées du patrimoine et à quinze jours de l'annonce du projet de budget de l'Etat pour 2009, l’association nationale Vieilles Maisons Françaises s'alarme des silences du ministre de la Culture Christine Albanel sur l'avenir des crédits d'Etat consacrés à l'entretien et à la restauration du patrimoine, malgré son vœu : "Nous ne laisserons pas notre patrimoine se dégrader faute de moyens".

     

    Deux mesures paraissent incontournables :

     

     

    ü       Face à l'importance de l'endettement des DRAC (600 millions d'€ selon les termes de Michel Clément, directeur de la DAPA), une mesure d'apurement financier doit être envisagée par une recette exceptionnelle, telle la cession d'actifs immobiliers ou financiers de l'Etat.

    ü       Pour favoriser un entretien régulier des 43.000 monuments protégés (classés et inscrits) français, les crédits alloués au patrimoine doivent être portés à un niveau pérenne de 400 millions d'€, contre 300 millions d'€ en 2008. Les VMF souhaitent qu'une ressource nouvelle et durable, provenant par exemple de la taxation des jeux de hasard, soit mise en place. Si un tel dispositif ne pouvait voir le jour avant 2010, une avance sur 2009 serait nécessaire.

     

    travaux interrompus faute de crédits.jpg

     

     

    Faute d'actions immédiates sur ces deux points, le blocage de toute opération nouvelle en région, déjà constaté en Bourgogne et en Rhône-Alpes, ne pourra que s'étendre à tout le territoire.

     

    Face à cette situation préoccupante, les VMF rappellent la nécessité de redéfinir une politique du patrimoine innovante, globale et ambitieuse, et réitèrent ses quinze propositions formulées en juin dernier lors de leur 50ème anniversaire.

  • Une première pierre « blanche » sur le site de la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône)

    L'architecte italien Renzo Piano présentait ce 8 septembre la « version définitive » de son projet de construire un couvent pour des religieuses clarisses à proximité de la chapelle franc-comtoise de Ronchamp.

    projet chapelle clarisses.jpgIls avaient prévu de poser la première pierre de l'édifice ce 8 septembre... Finalement, les initiateurs du projet de couvent sur les pentes de « Notre Dame du Haut » ont dû se contenter, hier après-midi, de « marquer cette date d'une pierre blanche » !

     

    Pas de péché d'orgueil. Alors que les dernières incertitudes sur les garanties de financement de l'édifice doivent encore être levées, les « Amis de Sainte-Colette » et l'« Œuvre Notre-Dame du Haut » s'en sont tenus à la présentation de la mouture « définitive » du projet. Déjà une première victoire arrachée sous la forme d'un consensus entre les pulsions édificatrices du célèbre architecte italien Renzo Piano et la Fondation Le Corbusier, dont une frange critiquait l'implantation du couvent de La Fraternité des Clarisses de Besançon dans l'environnement immédiat de la chapelle.

     

    Mgr Lacrampe, archevêque de Besançon, pouvait ainsi porter la bonne parole dans une ambiance céleste... et sous les applaudissements de quelque 300 fervents réunis à Ronchamp en cette date de pèlerinage annuel du diocèse. « Depuis hier soir (dimanche), nous pouvons considérer que le projet est achevé », annonçait, en guise de préambule, le prélat. « On a souffert, mais la créativité, c'est aussi la souffrance. Si les débats sont quelquefois irritants, c'est aussi une chance », résumait, avec une finesse qu'il sait aussi manier dans l'architecture du langage, Renzo Piano.

     

    Humble, truculent, jouant sa partition entre humour et poésie un peu à la manière d'un Roberto Benigni, le « créateur » génois livrait ainsi quelques réflexions fournies par trois années de travail sur l'un des projets les plus « modestes » qu'il n'ait jamais eu à mener. « Je n'avais jamais fait un monastère pour douze sœurs. Pour moi, c'était incroyable ! », en sourit encore celui que l'Histoire retient notamment comme le créateur du Centre Georges-Pompidou.

     

    « Au départ, avec mon équipe, nous étions réticents, nous avions peur de nous confronter à une œuvre d'une telle beauté », explique celui qui finit par accepter, un demi-siècle après Le Corbusier, un exercice de style sévèrement cadré. Enfoui, suffisamment distant, volontairement dans l'ombre du « génie » suisse... « Solidaire » de la chapelle de fameuse renommée. « Ce n'est pas qu'on a honte, il ne s'agit pas de se cacher. Mais on ne pouvait pas créer une présence trop forte ici. Cette attitude timide n'est pas de la peur », décrit-il aujourd'hui la démarche dans laquelle il a abordé ce lieu d'une « merveilleuse intériorité ».

    Une colline inspirée

    chapelle ronchamp.jpgAprès des mois de discussions, Renzo Piano lui appliquera ainsi sa griffe : un couvent finalement situé à une centaine de mètres en contrebas de la chapelle du Corbusier, sous cette « terre (qu'il a) voulu soulever » pour « faire respirer cette colline inspirée ». Cette place « hautement poétique » captant la lumière entre les arbres. Pour ce faire, Renzo Piano a non seulement accepté les règles techniques, mais également financières. Donnant à son ouvrage un sens quasi mystique. « Nous ne faisons pas semblant d'être pauvres. Nous sommes pauvres ! La frugalité fait partie du projet », assure l'architecte.

     

    Et, finalement, cela tombe plutôt bien pour un bâtiment d'un coût total de 12 millions d'euros, dont les promoteurs devront encore trouver des garanties à hauteur de 6 millions d'euros (le diocèse se portant caution à hauteur de 3 millions d'euros ; la caution provenant de la vente de l'ancien monastère historique des Clarisses de Besançon).

     

    Quant à savoir si le nouvel édifice portera l'empreinte d'un croyant, Renzo Piano livre lui-même sa réponse : « Je suis un laïc avec beaucoup de doutes. Et les doutes, ce n'est jamais mauvais pour construire des églises... »

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 09.09.2008]

  • Droiteval fait revivre son vallon meurtri par les inondations du 31 mai dernier

    A l'occasion de la fête patronale de Claudon (Vosges), une grande animation a permis aux spectateurs de découvrir le riche patrimoine du site de Droiteval. Et de recueillir des fonds pour engager des travaux de sauvegarde du vallon.

    fabrication cordes droiteval.jpgMagnifique site verdoyant et calme baigné dans la vallée de l'Ourche, Droiteval dépend de la commune de Claudon et doit sa richesse à son passé historique : citons bien sûr son abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle qui abrita d'abord des moniales puis devint, au XVe siècle, un prieuré d'hommes jusqu'à la Révolution.

     

    Pour une meilleure connaissance des lieux, la nouvelle association « Droiteval-Ourche-Patrimoine » a organisé ce dimanche 31 août, à l'occasion de la fête patronale de Saint-Guérin, une grande animation qui a permis aux visiteurs de suivre Jean-François Michel, président de Saône Lorraine et historien averti du sud-ouest vosgien, d'effectuer une visite commentée des bâtiments et de présenter dans la crypte du prieuré une conférence intitulée « Histoire de Droiteval en images ».

     

    Les organisateurs avaient concocté autour de ce thème tout un programme d'animations très diversifiées qui ont donné au public la possibilité de découvrir des arts multiples et attractifs.

     

    Droiteval5 19.07.08.jpg

     

    Sans interruption, en suivant le plan détaillé distribué à l'entrée, chacun a pu, en se promenant et en suivant des horaires très précis, s'asseoir sous les tentes à l'entrée de la sombre forêt pour écouter les contes de la nature et l'histoire de cette vallée, narrés avec talent par des membres de l'association culturelle de Darney ; découvrir une vaste exposition de peintures, œuvres des membres du foyer rural de Circourt-sur-Mouzon et présentées par son président Serge Rousse ; assister à des numéros de jonglage avec Léo Taulelle. Les visiteurs pouvaient également travailler à « Droiteval Images » avec Louis Taulelle, artiste en arts plastiques, pour obtenir un exemplaire papier des lithographies représentant les curiosités du site.

     

    lecture contes droiteval.jpgLes amateurs de musique ont été particulièrement gâtés avec trois concerts d'orgue dans la prieurale interprétés par deux artistes de talent, Dominique Dantand, organiste à Nancy, et Patrice Pisterman qui a installé dans ce bâtiment séculaire l’orgue provenant de la prestigieuse salle Poirel de Nancy.

     

    D'autres moments musicaux ont eu lieu à l'extérieur avec le groupe instrumental de cordes de François Moritz et dans la crypte avec Christine Gadji à la flûte et Myriam Bijvank au violon.

     

    Les marcheurs ne furent pas en reste puisqu'un guide du Club vosgien a effectué plusieurs visites sur un site tout récemment dégagé, le vallon de la Glacière, constitué de deux puits concentriques servant aux moines à tenir au frais leur nourriture grâce à la glace qu'ils récupéraient sur les étangs du vallon !

     

    gaufres à droiteval.jpg

     

    En fin d'après-midi, un concert lyrique a clos cette fête du renouveau grâce à Sylvie Boulian, professeur de français à Saint-Pétersbourg, et à Jean-Michel Géhin pianiste et chef de chœur des chorales de Monthureux et Darney.

     

    L'éclectisme fut donc le maître mot de cette manifestation pour montrer que le vallon meurtri veut se relever de ses blessures profondes en mobilisant de très nombreuses bonnes volontés.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 01.09.2008]

  • Fin de la restauration de la porte Sainte-Catherine à Nancy

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    La porte Sainte-Catherine à Nancy, située à quelques pas de la place Stanislas, retrouve ses couleurs d'origine, refaite à neuf et perd progressivement le corset d’échafaudages qu'elle a gardé presque durant une année. De quoi ouvrir sur l'espace sud Stanislas, avec la même grandeur que la place du même nom. Peu de villes en France disposent par ailleurs d'un ensemble de portes aussi homogène et complet réparties aux quatre points cardinaux.

  • Préparez vos Journées du Patrimoine des 20 et 21 septembre 2008

    journées patrimoine 2008.jpg
    Consultez le site www.journeesdupatrimoine.culture.fr pour préparer votre programme de visite.

  • Les Journées du Patrimoine au Pays de la Saône vosgienne

    journées patrimoine saône vosgienne.jpg
    OUVERTURE DES JOURNEES DU PATRIMOINE EN SAÔNE VOSGIENNE
    LE 19 SEPTEMBRE A BLEURVILLE
    AVEC JEAN-MICHEL GEHIN ET SYLVIE BOULIAN
    CONCERT "MUSIQUE SACREE ET CHANTS RUSSES"
    EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
    VENDREDI 19 SEPTEMBRE
    A 20H45
    (pour le concert, pensez à vous couvrir, les soirées de septembre sont belles... mais fraîches dans notre Vôge !)

  • La fête de l'Ourche à Droiteval (Vosges) : dimanche 31 août 2008

    droiteval.jpg
    Venez soutenir nombreux l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine
    qui s'engage dans une opération de sauvetage du site historique
    de Droiteval
    dimanche 31 août 2008 dès 14h00
    (Droiteval se situe entre Darney et Monthureux-sur-Saône, 25 km au sud de Vittel)

  • Sauvegarde du patrimoine religieux à Nancy

    La statue du Sacré-Cœur du Domaine de l'Asnée, à Villers-les-Nancy, a trouvé son ange gardien. Une paroissienne lui a construit un abri provisoire en attendant sa restauration.

     

    statue sacré coeur.jpgMadame Marguerite Collombat est animée par une foi qui, à défaut de déplacer les montagnes, lui donne une formidable énergie pour combattre les iconoclastes. Depuis des mois, elle livre bataille pour que la statue du Sacré-Cœur du domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy – qui abrite, entre autres, la Bibliothèque diocésaine de Nancy - retrouve une place digne du symbole qu'elle représente. Rappelons que la sculpture en marbre blanc de 2,05 m de haut, due au ciseau de l'artiste Paul Graf, avait été offerte par un généreux donateur et placée sur un piédestal au centre de la cour du Grand Séminaire, en 1936.

     

    La refonte complète du Domaine de l'Asnée et le nouvel accès central, conçu par l'architecte Michel Bonnet, imposaient le déplacement de la statue.

     

    sacré coeur.jpgEn dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.

     

     

    Notre défenseur du patrimoine religieux local a posé, tel un cautère, une rose à la place de la main manquante. Ses soins se sont même étendus à la statue de la Vierge posée devant l'entrée du bâtiment : elle a minutieusement gratté la rouille et rebouché les trous puis repeint la statue. Mais son combat ne s'achèvera que le jour où elle verra le Sacré-Coeur mis en valeur sur un socle digne de lui. Pour l'heure, elle a aménagé à ses pieds un jardinet.

     

    Opiniâtre, l'ancienne conseillère d'orientation de l'Education nationale n'a pas l'intention de baisser les bras. Elle rêve de voir la statue du Sacré-Cœur installée dans la niche au-dessus de l'entrée historique de l’ancien Grand Séminaire. Souhaitons, avec elle, que ce vœu puisse se réaliser prochainement avec l’achèvement des travaux d’aménagement du domaine de l’Asnée.

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.08.2008]

  • Droiteval-Ourche-Patrimoine pour "DOPer" le sauvetage du site cistercien

    Droiteval-Ourche-Patrimoine a vu le jour. Objectif du président Jean-Pierre Huguet et de ses amis : participer à la sauvegarde d'un site qui a fortement souffert.

     

    jean-pierre huguet.jpgLes fortes inondations de mai dernier ont laissé des traces dans le sud-ouest vosgien. Droiteval, un ancien site monastique situé sur la commune de Claudon, comme toute la vallée industrielle de l’Ourche ont été plus particulièrement touchés. D'autant plus dommageable que le site recèle de trésors architecturaux. Plus globalement, c'est tout un pan de l'histoire locale qui s'est écroulée. « On aurait pu, précise Jean-Pierre Huguet, laisser les propriétaires se débrouiller seuls avec les assurances. Mais on s'est dit qu'il y avait sûrement autre chose à faire. »

     

    L'idée, qui a germé dans la tête d'Alain Roussel, maire de Claudon et conseiller général, a rapidement fait son chemin. Pas question de laisser à l'abandon autant de richesses historiques et culturelles et ne pas redonner une âme à un tel patrimoine. Pour la simple et bonne raison que le canton a besoin de s'appuyer sur ce genre d'atouts pour attirer les regards.

     

    Voilà donc comment est née l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine - « DOP » - ayant déjà installé Jean-Pierre Huguet à la présidence. « La situation de Droiteval et de la vallée, précise Jean-Pierre Huguet, n'a pas seulement interpellé les gens de Claudon. Des habitants d'autres communes se sont joints à nous. De même que plusieurs associations ou syndicats d'initiatives. Notre idée est de pouvoir rénover les bâtiments, réparer ce qui est abîmé pour rendre toute sa valeur au site. » Un site niché dans un endroit charmant et chargé d'histoire. Seulement voilà, les bonnes volontés, les meilleures idées ne suffisant pas toujours. L'argent, véritable nerf de la guerre, aura le dernier mot. « Toutes proportions gardées, ajoutait Jean-Pierre Huguet, nous aimerions faire ce qui est fait pour le château de Lunéville. Et ainsi lancer une souscription dans le cadre de la fondation du patrimoine. »

     

    Au-delà de cette opération qui doit générer des rentrées d'argent, Droiteval-Ourche-Patrimoine va également mettre en place des actions ponctuelles. Comme celle du 31 août par exemple. « Nous organiserons effectivement, souligne le président Huguet, la fête de l'Ourche à Droiteval à partir de 14 h. » Au menu de ce dimanche après-midi, de multiples animations s'articuleront autour de différents concerts, circuits découverte avec le Club vosgien, ateliers de contes pour enfants et adultes. De quoi occuper le plus grand nombre et surtout sensibiliser les populations sur un sujet, pas dramatique certes, mais qui mérite une attention particulière.

     

     

     

     

     

    DERNIERE MINUTE...

    Etat de catastrophe naturelle dans les Vosges à la suite des inondations des 30-31 mai 2008

     

    L'arrêté interministériel du 7 août 2008 relatif à la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle publie la liste des communes du département des Vosges reconnues pour les inondations et coulées de boues qui les ont affectées durant la période du 30 au 31 mai 2008. Il s’agit notamment des communes suivantes : Hennezel, Attigny, Belrupt, Bonvillet, Claudon, Darney, Monthureux-sur-Saône. Cette disposition va permettre l'indemnisation des biens assurables des assurés sinistrés conformément aux textes réglementaires, par les compagnies d'assurances.

     

    Les communes d'Ainvelle et Senaide n'ont pas été reconnues au titre des catastrophes naturelles.

     

    Le service interministériel de défense et de protection civiles de la préfecture des Vosges, (tél. : 03.29.69.88.50 ou 88.58) reste à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent des renseignements complémentaires.

     

     

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 18.08.2008]

  • Une association pour sauver Droiteval (Vosges)

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    Le canal d'évacuation dévasté par les eaux

     

     

    A la suite des inondations dévastatrices des 30 et 31 mai dernier, une nouvelle association s'est récemment créée à Claudon afin de mener des actions en faveur de la réhabilitation du site de Droiteval et de la vallée de l’Ourche.

     

    « Droiteval-Ourche-Patrimoine » a clairement indiqué sa raison d'être dans ses statuts : « L'association a pour but, dans le cadre législatif et réglementaire en vigueur, de regrouper et mobiliser les personnes physiques et morales qui souhaitent participer à la sauvegarde et au développement du site de Droiteval et de la vallée de l'Ourche. A cet effet, elle organise des événements concourant à la collecte de fonds en vue de réaliser les objectifs indiqués. » Des actions concrètes seront décidées, des projets précis qui permettront de mieux mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti du site de l’ancienne abbaye cistercienne de Droiteval et de la vallée de l'Ourche.

     

    Droiteval1 19.07.08.jpg
    l'ancienne maison des maîtres de forges de Droiteval

     

    Les fonds collectés ne seront pas redistribués aux propriétaires privés mais consacrés à la mise en place de projets, sous le parrainage de la Fondation du Patrimoine, partie prenante comme membre fondateur de l'association. Il reste au conseil d'administration de l'association de proposer ces actions. C'est ce qui sera fait prochainement. Mais le « nerf de la guerre » conditionnant la réussite des opérations, reste l'argent à récolter.

    Une première opération aura lieu le 31 août à partir de 14 h sur le site de Droiteval avec la fête de l'Ourche. Tout l'après-midi, de nombreuses prestations artistiques et culturelles auront lieu.

     

     

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    *   *

     

     

    Deux chœurs parisiens pour un hymne à Droiteval :

    une première action en faveur de la réhabilitation du site

     

    chorale droiteval.jpgAndré Rodier, darnéen de naissance, maintenant retraité à Enghien-les-Bains (Val d’Oise), est membre de la chorale de cette ville qu’il a invité à se produire à Droiteval pour manifester sa solidarité envers ce site historique de la Saône vosgienne totalement défiguré par l’inondation de mai dernier. En réalité, ce sont deux chœurs dirigés par Annick Mamakopoulos qui se sont produits en concert devant une assistance exceptionnellement nombreuse dans la chapelle cistercienne. Très touchés par la désolation dans laquelle Droiteval se trouve plongé, les choristes d'Enghien et Deuil-la-Barre ont tenu à confirmer leur attachement à ces lieux.

     

    Les choristes ont été accompagnés par l’orgue de Droiteval. Dans leur programme, les choristes ont présenté un extrait de la « Passion selon saint Jean » de Jean-Sébastien Bach puis Mozart et le Kyrie de sa « messe allemande » et une seconde partie réservée à des airs modernes.

     

     

    • Pour soutenir l’action de « Droiteval-Ourche-Patrimoine », contactez Jean-Pierre Huguet, président de l’association, au 03.29.09.91.05.

    Courriel : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr

     

     

    [d’après l’Est Républicain - clichés : H&PB]

  • Des dates à retenir pour découvrir le Pays de la Saône vosgienne

    MUNICIPALITES ET ASSOCIATIONS DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LA SAÔNE VOSGIENNE VOUS INVITENT A VENIR DECOUVRIR LE PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL, RELIGIEUX ET HUMAIN DE LA SAÔNE LORRAINE

    LES 20 ET 21 SEPTEMBRE 2008 DANS LE CADRE DES "JOURNEES DU PATRIMOINE"

    journées patrimoine.jpg
    ET DES LE VENDREDI 19 SEPTEMBRE, CONCERT (CHANTS LYRIQUES RUSSES ACCOMPAGNES AU PIANO)
    EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
    A 20H45
    (VISITE DU SITE POSSIBLE AVANT LE CONCERT)
    Renseignements et programme des journées intercommunales du patrimoine :
    Communauté de Communes du Pays de la Saône vosgienne
    Tél. : 03.29.07.57.84
  • Le lifting du Palais ducal de Nancy

    Depuis que les échafaudages ont disparu, il n'est pas rare de croiser des passants avec le nez en l'air devant les façades « hautes en couleur » du Musée lorrain.

    palais ducal3.jpgIl ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !

     

    Au programme des restaurations : un lifting complet et des choix audacieux. Les pierres sont éclatantes et la toiture brille de ses reflets... violets. Les finitions ont elles aussi suscité la surprise ; dorées et turquoises, elles sont particulièrement soignées. Même le travail sur les gargouilles est impressionnant ; leurs grimaces auraient presque l'air sympathique.

     

    Alors les badauds s'arrêtent, observent, débattent entre eux de tel ou tel détail. « C'est beau mais ça jure avec les autres façades toutes grises ! » Certains saluent le mélange de couleurs or et turquoise très original.

     

    Si les travaux ne sont pas achevés donc, les premiers résultats suscitent déjà l'attention des passants et aliment les débats. Éric Moine, conservateur en chef du musée, a d'ailleurs reçu un grand nombre de commentaires : « Ce ne sont pas toujours les gens férus d'histoire qui me contactent. J'ai, par exemple, eu des avis très positifs de personnes dans le monde de l'art contemporain. » Il explique que les travaux de ce bâtiment vont se poursuivre sur les autres façades, qui ont, à l'heure actuelle, une triste mine, surtout comparée à la façade resplendissante du palais ducal.

     

    Éric Moinet souligne qu'un tel travail a pu être réalisé grâce au concours « de grandes entreprises qui sont implantées en Lorraine », pour lui, c'est « une chance inestimable ». Il salue aussi le partenariat financier avec la région (qui supporte le projet à hauteur de 30 % des dépenses), la ville de Nancy et la société d'histoire de Lorraine. Les travaux de restauration ont donc permis « d'offrir une nouvelle jeunesse à ce bâtiment hautement symbolique » avec des couleurs osées qui attirent l'attention des passants tout en respectant l'identité du musée et son histoire.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.08.2008]

  • Les trésors archéologiques de La Salle (Vosges)

    Des découvertes archéologiques d’intérêt national

    Le site des Fossottes à la Salle près de Saint-Dié a connu ces dernières semaines, sa deuxième saison de fouilles archéologiques depuis les premières prospections effectuées en 2006.

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    L'équipe d'archéologues de La Salle.

     

     

    Dirigées par Virginie Farget qui prépare un doctorat en archéologie à la Sorbonne, ces recherches sont conduites en partenariat avec l'association « Archéovosges » présidée par Bertrant Triboulot.

    Rappelons que l'existence de carrières de meules à La Salle, évoquée dès 1825 est maintenant totalement confirmée. Ne serait-ce que par la présence de rhyolite, une roche d'origine volcanique riche en quartz aux propriétés particulièrement bien adaptées aux travaux de moutures.

    Restait encore aux spécialistes à répondre aux multiples questions encore en suspend eu égard aux techniques d'extraction utilisées aux Fossottes dès le VIe siècle avant notre ère. C'est justement pour tenter de répondre à ces interrogations que des fouilles ont été entreprises pour la deuxième année consécutive.

    Après cette dernière campagne de fouilles, la responsable se félicite des résultats obtenus : « Entre autres, une meilleure connaissance de la stratigraphie des lieux ainsi que la découverte d'une ébauche de meule qui permettra d'affiner la date d'exploitation de cette carrière gallo-romaine.» Des recherches dont l'intérêt dépasse aujourd'hui largement le cadre de nos frontières. Puisque le docteur Hans Peter Kuhnen qui dirige l'Institut allemand d'Archéologie de la Rhénanie-Palatinat, s’est rendu sur le site. Une région où l'on a trouvé des carrières identiques à celle de La Salle pour la fabrique des meules. Des similitudes qui, pour Bertrand Triboulot, « conduisent à penser qu'il a pu exister une forme de normalisation des pièces constitutives des moulins à bras utilisés pour moudre le grain.»

    [d’après L'Est Républicain | 31.07.2008]

  • Le colombier-chapelle de Beaufremont restauré

     

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    Avant d’être une chapelle, ce bâtiment fut un colombier. Sa construction remonte aux premières années du XVIIème siècle, après le partage du château et de la seigneurie de Beaufremont en deux parties en 1589. Le château ne comprenant alors qu’un seul colombier, le traité autorise un des co-seigneurs à en construire un second à l’angle sud-est du château, au-delà du fossé de la basse-cour. Il se présente sous la forme d’une tour circulaire à toiture conique, de huit mètres de diamètre, avec un mur épais d’un mètre. Malgré la transformation postérieure en chapelle, il a conservé aux deux-tiers de sa hauteur une randière, nom donné à la corniche destinée à empêcher les prédateurs de pénétrer dans le colombier.

    A la Révolution française, le colombier, comme tout le reste du château, est saisi comme bien national. Il est plus tard racheté par l’abbé Mourot, curé du village, qui le transforme en chapelle dédiée à saint Joseph en 1870. A la mort de l’abbé, ses héritiers revendent la chapelle au duc et prince de Beaufremont, venu racheter en 1860 les vestiges du château, berceau de sa famille.

    La transformation du colombier en chapelle n’a pas forcément été une initiative heureuse. Le percement des grandes fenêtres trilobées et le creusement des niches de part et d’autre de l’autel ont fragilisé sa structure, entraînant l’apparition de grandes fissures. De même, la mise en place d’un clocheton au sommet de l’édifice a occasionné des dommages à la charpente et à la toiture. Finalement, pratiquement abandonnée par le culte, la chapelle est dévastée par la tempête de 1999, et pillée à plusieurs reprises. Les vitraux qui la décorent sont la cible de jets de pierre.

    Devant l’état de péril du bâtiment, l’Association des Amis du Château et du Site de Beaufremont a décidé de restaurer et de réhabiliter la chapelle Saint-Joseph avec le soutien de la Fondation du Patrimoine.

    Tout récemment, la chapelle restaurée a été bénie solennellement par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, en présence des élus, des représentants de la famille de Bauffremont, des habitants du village et du délégué de la Fondation du Patrimoine Vosges.

    Une belle initiative en faveur de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine régional qui mérite d’être signalée.

     

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    La chapelle Saint-Joseph de Beaufremont restaurée.

     

    [Pour plus d’informations, consultez le blog sur Beaufremont, son château, ses seigneurs : http://chateaudebeaufremont.blogspot.com]

     

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    Ruines du château de Beaufremont (Vosges)
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    Ancien calvaire du XVIe siècle de Beaufremont
    [Texte et clichés : courtoisie de Jean-François Proquin,
    qui effectue des travaux de recherches sur Beaufremont dans le cadre d'un doctorat d'histoire]
  • Il faut sauver Droiteval

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    Le site de Droiteval... avant le désastre de mai 2008
    [courtoisie de Anne Soyer-Petitjean]

    Dans la nuit du 30 au 31 mai dernier, le site de Droiteval (commune de Claudon, Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) a été victime d'une crue destructrice à la suite d'un violent orage (voir dans nos archives de juin le reportage sur cette catastrophe).

    Le site a été complètement bouleversé par le débordement des eaux de l'étang : les murs du canal d'évacuation sont en grande partie effondrés, le pont ne tient plus que sur une pierre, les eaux ont souillé la maison du maître de forge, les jardins sont recouverts d'une gangue de boue...

    Si les propriétaires, avec l'aide des élus locaux, tentent d'obtenir le classement en catastrophe naturelle, les fonds de garantie des assurances  ne suffiront pas à eux seuls à rendre au site de l'ancienne abbaye cistercienne de Droiteval son cachet et son patrimoine architectural et naturel.

    Chacun réfléchit à des actions pour permettre de recueillir des fonds pour engager des travaux de reconstruction. Alain Roussel, conseiller général du canton et maire de Claudon, lance plusieurs idées. Organiser, par exemple, une grande fête populaire à Droiteval. Mais aussi lancer une souscription publique.

    Nous reviendrons prochainement sur ces actions qui doivent être engagées rapidement si l'on veut que Droiteval se relève du désastre qui a gravement endommagé ce site vosgien remarquable.

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    L'ancienne abbatiale de Droiteval
  • Re-fondation du donjon de Fontenoy-le-Château (Vosges)

    Vie de château à Fontenoy-le-Château

    Dimanche 6 juillet, nobles et manants avaient usé de leurs relations pour accueillir les nombreux visiteurs, venus de Lorraine et de Comté. C'était une bien belle journée d'été, les ruelles médiévales de la cité fontecastrienne étaient recouvertes de paille et, çà et là, artisans et écrivains publics se partageaient l’espace.

     

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    Dans la fraîcheur d'une cave, Cyril tenait une conférence sur l'histoire des châteaux-forts, plus loin c'est une exposition de broderie au ruban, jadis technique utilisée à Fontenoy puis perdue par nos ancêtres. Aujourd'hui cette technique nous revient par les pays anglo-saxons.

    Juste en face, Jean-Claude Birquy tenait une séance de dédicaces concernant un livre qu'il a écrit sur la famille des Neuchâtel, anciens possesseurs de Fontenoy. Pour cet ouvrage, quinze années de recherches ont été nécessaires.

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    Première pierre du parement du donjon

    Vers la fin de l'après-midi, un cortège de plusieurs centaines de personnes a suivi les deux énormes chevaux chargés de mener la nouvelle pierre de re-fondation du parement du donjon. Ainsi devant de nombreux amateurs d'histoire et d'élus locaux et régionaux, Christophe Scandella, président des Amis du Vieux Fontenoy ainsi qu'Eude-André Durupt, président des Amis du Vieux Fontenoy Junior, ont retracé les trente dernières années de l'association, de l'entretien du site en passant par l'idée de refaire le parement, c'est un bien beau parcours accompli. André Boban, maire de Fontenoy, a souligné le travail réalisé jusqu'à présent avant de préciser qu'après un millénaire d'histoire, l'homme va reconstruire ce qu'il avait détruit. Frédéric Drevet, conseiller général, s'est dit satisfait d'une telle initiative très porteuse sur le plan économique en raison de son attrait historique et touristique. La Fondation du Patrimoine participera financièrement à la reconstruction par le biais d'une souscription.

    [d’après L'Est Républicain | 07.07.2008]

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    Pour en savoir plus sur la restauration du donjon de Fontenoy-le-Château,
    consultez le blog des Amis du Vieux Fontenoy :