Notre patrimoine - Page 64
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Val-et-Châtillon (54) : conférence "La faïencerie de Lunéville Keller & Guérin : entre industrie et atelier d'art"
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"Il était une voie". Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain
Les voies constituent une des caractéristiques les plus célèbres de l'Empire romain. En Gaule, le réseau routier a favorisé le développement de la politique impériale au travers de la diffusion de la langue latine, de savoir-faire techniques, de modes de pensée et, d'une manière plus générale, de la civilisation romaine.
Le catalogue de l'exposition présentée au Parc Archéologique de Bliesbruck-Reinheim, en Moselle, jusqu'au 31 octobre 2012, aborde les divers aspects du réseau routier antique en Lorraine grâce à l'apport des fouilles archéologiques menées ces dernières années et aux repérages aériens.
Cet ouvrage permet aussi au lecteur de prendre conscience de l'importance de l'héritage du réseau routier gallo-romain en Lorraine tout particulièrement, lequel subsiste en partie dans celui d'aujourd'hui.
Le catalogue se veut le prolongement de l'exposition qui met en valeur des collections emblématiques en provenance de Metz, Soulosse-sous-Saint-Elophe, Roussy-le-Village, Dieulouard, Sarrebourg, Trèves, Spire, Strasbourg et Mondelange qui sont autant de lieux porteurs de notre histoire régionale.
Alors bonne route sur les voies antiques lorraines... sans bouger de votre fauteuil !
‡ Il était une voie. Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain, collectif, Parc Archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim, 2012, 79 p., ill., cartes (10 €).
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La Nouvelle revue lorraine n° 14 : un peu de rafraichissement dans l'été lorrain
Le numéro estival de La Nouvelle revue lorraine vous apporte un peu de fraîcheur dans la torpeur de l'été lorrain ! L'eau y tient une place de choix avec une virée en Meuse au domaine du Vieux Moulin à Lachaussée. Mais aussi avec un article un brin nostalgique consacré aux lavoirs et abreuvoirs de l'enfance...
Mais l'histoire de nos territoires constitue toujours l'essentiel de la matière de ce numéro 14 : visite de deux lieux de culte monastiques romans à Bleurville et Froville, rencontre avec l'histoire de l'abbaye Sainte-Marie-aux-Bois, découverte d'un récit sur la débâcle de juin 1940.
Aperçu également sur la vie de nos vieilles maisons lorraines avec une incursion dans la ferme Sainte-Geneviève à Dommartemont et dans celle d'une demeure tricentenaire à Contrexéville.
Souvenirs aussi avec la belle figure du colonel Louis Blaison, les douches municipales, les trois vies d'Henri Karcher, la plume et l'encrier... Et de bonnes histoires autour du vin qui réjouit le coeur des Lorrains !
Sans oublier l'incontournable éditorial de Jean-Marie Cuny... où tous les dispensateurs de "bons conseils" en prennent pour leur grade !
‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 14, juin-juillet 2012 (7 €). En librairie ou sur abonnement (38 € pour 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales accompagnées du règlement à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.
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Domremy : Saint Michel de retour sur la basilique du Bois-Chenu
[L'Abeille]
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Fête de la Pentecôte : manifestation du Saint-Esprit
La Pentecôte, icône grecque.
Spíritus Dómini replévit orbem terrárum, allelúia : et hoc quod cóntinet ómnia, sciéntiam habet vocis, allelúia, allelúia, allelúia.
[introït de la messe de la Pentecôte]
L’esprit du Seigneur remplit l’univers, alléluia, et comme il contient tout, il connaît tout ce qui se dit, alléluia, alléluia, alléluia !
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Pour un recensement des oratoires lorrains dédiés à Jehanne d'Arc
L’association de sauvegarde des oratoires qui anime le site Internet www.les-oratoires.asso.fr lance un appel à contribution afin de recenser les oratoires dédiés à sainte Jeanne d’Arc.
Cette année 2012 est celle du sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc à Domremy, en 1412, et l’association de sauvegarde des oratoires souhaite profiter de cet anniversaire de la sainte protectrice de la France, pour effectué un inventaire (ou un repérage) des oratoires et des statues de sa région, dédiés à Jeanne d’Arc, ce qui permettrait de rédiger un article sur ce sujet, avec la création des fiches dans la base de données du site Internet.
Précision importante : ne doit être recensé que le patrimoine religieux vernaculaire ; les statues conservées dans les églises ne sont pas concernées par ce recensement.
Alors, tous à vos appareils photos et traquez tous les oratoires, chapelles et statues consacrés à sainte Jehanne d'Arc dans nos quatre départements lorrains !
‡ Envoyez vos photos et données (localisation précise, historique de l'oratoire ou de la statue...) à oratoires@aol.com
[cliché : Jehanne en prière, chapelle Renaissance, cathédrale Saint-Etienne de Toul (54)]
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Bleurville : le patrimoine caché... se révèlera pour les Journées du Patrimoine 2012
Ce sera un évènement exceptionnel. Si le village vosgien de Bleurville est surtout connu pour son ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle, dont l'abbatiale fut consacrée en 1050 par le pape Léon IX ancien évêque de Toul, il possède également un petit patrimoine rural et paysan qui ne demande qu'à être révélé et valorisé.
Ce sera chose faite durant le week-end des 15 et 16 septembre prochain avec l'ouverture exceptionnelle de l'ancienne huilerie sise dans la propriété de Jérôme Toussaint.
Cette huilerie, aménagée probablement en 1822 lors de la reconstruction de la ferme, présente une paire de meule calcaire de grandes dimensions installées dans une pièce contiguë à la grange où fonctionnait un manège à chevaux qui servait à actionner la meule tournante.
L'huilerie devait produire de l'huile de navette, d'oeillette ou de noix pour les particuliers et habitants du village.
Une presse est installée à proximité des meules constituant ainsi un ensemble remarquablement conservé, témoignage unique de la vie rurale au XIXe siècle dans les Vosges méridionales.
[cliché © H&PB]
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AG de la Saône touristique : quel tourisme pour le Sud-Ouest vosgien ?
[Vosges Matin]
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François-Théodore Legras, verrerie artistique et populaire française
Alors que Gallé, Daum et d'autres verriers lorrains étaient peints et repeints par des livres aussi parfaits que leurs oeuvres de verre, Legras était un vase cassé en mille morceaux. Beaucoup étaient repérés et reconnus par les spécialistes du verre : les bouteilles, les catalogues, les vases Montjoye, les coupes gravées étaient autant de ces morceaux, mais aucune synthèse n'existait.
Avec cet ouvrage, le vase est brillamment et scientifiquement reconstitué. D'une part, Legras est désormais un être en chair et en os, parti de ses Vosges natales et devenu "l'empereur" de Saint-Denis. Il a même retrouvé son vrai prénom, François-Théodore (encore méconnu de certains grands musées ou spécialistes qui l'appellent toujours Auguste). D'autre part, la globalité de son oeuvre prodigieusement éclectique est passée à la fois au peigne fin et sous l'oeil de l'observateur documenté et faisant preuve de recul.
Au fil des pages, le lecteur est transporté de l'Art nouveau à l'Art Déco. A travers ce vaste panorama photographique, ces répertoires et le catalogue raisonné qui l'enrichissent, il pourra dominer à son tour la production du maître de la verrerie populaire autant qu'artistique, et qui rayonna de l'Europe à la Turquie et aux Amériques.
Empire verrier aux bases certes fragiles - les verreries Legras disparurent au lendemain de la Grande Guerre -, les vestiges archéologiques et artistiques des "Legras" parviennent cependant encore aujourd'hui à émouvoir, à passionner et à émerveiller.
Un splendide ouvrage qui fera autorité auprès des amateurs et amoureux de la verrerie artistique et qui, surtout, redonne toutes ses lettres de noblesse à ce Vosgien et à son oeuvre créatrice.
‡ François-Théodore Legras. Verrerie artistique et populaire française, Marie-Françoise et Jean-François Michel, Dominique et Jean Vitrat, Deux-Ponts Plurimedia Productions, 2012, 380 p., ill. (75 €).
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Le timbre Europa 2012 met à l'honneur Nancy et la place Stanislas
Chaque année depuis 55 ans, une soixantaine de pays, membres de l'association des opérateurs postaux européens Posteurop, émettent un timbre commun. Le thème retenu en 2012, "Visitez..." est axé sur le patrimoine culturel et touristique de chaque pays.
A cette occasion, La Poste française émet un timbre représentant 5 monuments ou sites français emblématiques : outre le Mont-Saint-Michel, la tour Eiffel à Paris, le pont du Gard et le cirque de Mafate à La Réunion, cette vignette postale rend hommage à la place Stanislas de Nancy.
Ce timbre est en vente depuis le 21 mai, au prix de 0,77 euro dans les bureaux de poste.
Rappelons que la place Stanislas est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Inaugurée en 1755 par Stanislas Leszczynski, roi de Pologne déchu devenu duc de Lorraine et de Bar, la place prit son nom en 1831 après avoir été dénommée "Place royale" en l'honneur de son beau-père, le roi Louis XV. Restaurée pour son 250e anniversaire, en 2005, sa particularité tient dans son agencement et l'originalité du plan reliant ville médiévale et ville neuve.
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Girecourt-sur-Durbion (88) : le château primé par VMF
Vieilles Maisons Françaises vient d’attribuer un prix de 10 000 euros à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, propriété d’un privé, pour son fabuleux travail de restauration. Un prix mérité et une première !
Ceux qui empruntent régulièrement l’axe Epinal-Bruyères ont pu ces dix-huit dernières années voir cette demeure seigneuriale construite en 1580 par Pierre d’Haraucourt, se métamorphoser et se muer en ce joli château au parc boisé. Après une histoire mouvementée -il a été occupé jusqu’au XVIIe siècle par la famille de Lenoncourt puis cédé à Humbert de Girecourt en 1705 suivis de son gendre Charles-Dieudonné, comte Bourcier, baron d’Amermont – il est devenu la propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, tombés sous le charme.
C’était en 1994. Ils rachètent alors le site à une enseignante dépassée par l’ampleur de la tâche. Depuis, les époux n’ont cessé d’investir pour tirer cet édifice d’un sommeil digne du château de la Belle au Bois Dormant. Curage des douves, réouverture du bief nord-ouest, restauration de l’enceinte (en 2001), restauration de la véranda et couverture de la charpente, restauration des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine (1996-1997), restauration de l’intérieur du salon Renaissance…
Thierry Courtalon, qui déjà lors de ses études de cardiologie montrait des prédispositions pour le patrimoine -il avait intitulé son mémoire « Du cœur de pierre au cœur artificiel »- a souhaité pour sa demeure faire les choses en grand, avec des professionnels.
C’est ce fabuleux travail assorti de nombreuses animations (visites, concerts…) qui ont séduit le jury régional de VMF présidé par Jean-François Michel. Tous les dix ans, cette association dote une restauration exemplaire. Le château de Girecourt-sur-Durbion était de loin, avec celui de Pompierre (qui a obtenu la 2ème place) le favori sur les 12 candidats dont 7 Vosgiens. « Ce qui montre le réel intérêt des Vosgiens pour leur patrimoine », observe le président qui remettra le prix à l’heureux élu en octobre prochain.
« Nous avons beaucoup travaillé par nous-même et avec des artisans locaux. Ce prix est une belle reconnaissance », glisse celui qui, dans ce projet colossal d’une vie, a assumé avec fougue le rôle d’architecte. « Avec parfois quelques critiques. Notamment quand nous avons fait faire cette véranda moderne qui suscite encore aujourd’hui les réflexions de certains visiteurs », s’amuse-t-il, jamais avare d’anecdotes sur les péripéties de la renaissance de sa bâtisse. Soit des milliers d’heures de travail, trois catastrophes naturelles (tempête en 1999, tremblement de terre en 2003, inondations en 2006) et des centaines de milliers d’euros engloutis. « Je n’ai jamais voulu compter. Je m’en fous. Je préfère de loin songer à la dynamique économique que cela génère et aux gens que ça fait travailler », confie le cardiologue. Il s’est découvert une passion pour l’Histoire lors de son service militaire aux Invalides. « Passer sous le tombeau de l’empereur, ça laisse des traces. »
Mais cet énorme chantier n’est pas pour autant terminé. Les châtelains ont commencé à s’attaquer à la dernière aile et sa chapelle et envisagent d’ouvrir des chambres d’hôtes. « Mais pas de suite… Nous ne sommes pas pressés. Tous ces travaux et leur aboutissement sont un moteur énorme pour nous », conclut le maître des lieux qui prépare déjà l’organisation des journées du patrimoine (15 et 16 septembre). « Tous les ans nous avons nos fidèles qui suivent l’évolution du château ». Et ça, visiblement, ça n’a pas de prix.
[d'après Vosges Matin]
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Monthureux-sur-Saône (88) : le mur du presbytère restauré
[Vosges Matin]
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La grande pitié des églises de France
5000 à 10.000 édifices religieux - essentiellement catholiques - pourraient disparaître avant 2030 en France.
C'est la conclusion d'une étude effectuée par l'Observatoire du Patrimoine religieux en France.
Et la Lorraine n'est pas exempte de ce phénomène ; en témoigne le cas actuel de l'église Saint-François d'Assise de Vandoeuvre-lès-Nancy qui est susceptible d'être vendue à un ‘marchands de poulets’ américain.
‡ Prenez connaissance de cette étude, en cliquant sur le lien ici : Patrimoine religieux français en danger.pdf
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Nancy : inauguration de la statue renovée de Jeanne d'Arc
Beaucoup d'activité ce samedi 12 mai autour de la statue équestre de Jeanne d'Arc, place La Fayette à Nancy.
A midi, les sympathisants de la Lorraine Royaliste ont ouvert les festivités de la fête de Jeanne d'Arc en déposant une gerbe de fleurs au pied de la statue de notre Jeannette.
Dans le milieu de l'après-midi, juste avant le goûter, André Rossinot, devant un aréopage de nancéiens, a procédé au dévoilement d'une plaque installée en bordure du square La Fayette sur laquelle est rappelé la restauration de la statue équestre de Jehanne voulue par la mairie en cette année du 6ème centenaire de la naissance de la "Bonne Lorraine" de Domremy.
Cette statue avait effectivement besoin d'une cure de jouvence. Et la municipalité nancéienne doit être remerciée pour ces travaux, ainsi que l'entreprise de la région parisienne qui a remarquablement restauré cette oeuvre d'art réalisée en 1890 par le sculpteur Frémiet.
[clichés H&PB]
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20 000 soldats sous la terre : peintures murales et graffitis des fortifications de Thionville, Metz et Strasbourg
Entre l'Annexion de 1871 et la Libération de 1944-45, des soldats tour à tour allemands et français, GI's américains ou prisonniers de guerre slaves séjournèrent sous les voûtes de pierre et de béton des groupes fortifiés ceinturant et assurant la protection de Metz, Thionville et Strasbourg.
Au gré des accalmies, ces troglodytes en uniforme ont peint, gravé ou marqué les parois humides de ces forteresses de leur mine de plomb... C'est cette iconographie exceptionnelle qui est présentée et commentée dans cet ouvrage inédit.
Alors que la plupart de ces oeuvres bientôt séculaires, sont aujourd'hui inaccessibles, le livre se pose en guide virtuel d'une richesse artistique militaire insoupçonnée dans les entrailles des sols lorrains et alsaciens.
L'auteur, Michaël Séramour, est docteur en histoire. Il a soutenu une thèse sur l'expression pariétale des systèmes fortifiés contemporains lorrains et alsaciens. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles sur les fortifications de l'Est de la France.
‡ 20 000 soldats sous la terre. Peintures murales et graffitis des fortifications de Thionville, Metz et Strasbourg (1871-1945), Mickaël Séramour, éditions Serpenoise, 2012, 223 p., ill. (40 €).
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Domremy - 13 mai 2012 : fête de Sainte Jeanne d'Arc et de son 6ème centenaire
Le 6ème centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc sera célébré ce dimanche 13 mai à Domremy. Le point avec Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié.
> Quel est le programme de ce dimanche 13 mai, solennité de sainte Jeanne d'Arc ?
Ce sera une journée destinée à beaucoup de monde. Nous avons organisé un certain nombre de bus et surtout, nous aurons sur place plusieurs évêques, dont le cardinal André Vingt-Trois, l’archevêque de Paris, mais aussi l’archevêque de Besançon, l’évêque de Verdun… Ce sera un beau rassemblement diocésain et la présence du cardinal est quelque chose de marquant. Le matin, il y a une conférence avec Catherine Guyon, qui est médiéviste spécialisée de cette période où Jeanne a émergé.
> C’est un événement qui touche de nombreux acteurs du département ?
Oui, c’est un événement qui concerne les autorités, les communes, le Conseil général, l’université de Nancy, les écoles. Je voudrais donner un coup de chapeau d’ailleurs aux historiens qui ont fait un travail considérable pour resituer Jeanne d’Arc dans son temps.
> Que représente Jeanne d’Arc pour vous ?
Elle a vécu une expérience spirituelle très jeune. Un certain nombre d’axes sont intéressants pour nous dans la vie d’aujourd’hui. C’est un personnage autour duquel on a beaucoup brodé.
Au XIXe siècle, elle a été redécouverte par l’Eglise. La reconnaissance par l’Eglise de Jeanne d’Arc comme une sainte a pris soixante ans. C’était en 1920.
C’est une femme qui a quelque chose à nous dire. Elle a vécu pendant le Moyen Âge, la guerre de Cent Ans dans une région frontière. Une jeune fille qui voit les drames que provoque cette guerre interminable.
Elle a appris la foi par sa mère et elle est sensible à la misère autour d’elle. Il y avait dans sa conscience chrétienne la certitude que Dieu ne pouvait pas laisser faire cela. Elle a été appelée à l’âge de 13 ans et ce qui est intéressant, c’est la maturation de sa vocation.
> Vous avez insisté lors du lancement des festivités consacrées à Jeanne d’Arc sur le fait qu’elle n’avait jamais tué personne.
Oui, au cours de son procès, elle dit qu’elle préfère porter l’étendard plutôt que l’épée et à plusieurs reprises, elle affirme n’avoir tué personne. Elle pleurait autant sur les victimes adverses que sur ses propres compagnons d’armes. Avant d’engager le combat, elle s’adressait d’abord à la partie adverse. Elle est conduite et aidée par Dieu.
> Que pensez-vous de la récupération politique de Jeanne d’Arc ?
Cela n’a pas été pire cette fois-ci que d’habitude. Au XIXe siècle, on cherchait une figure du patriotisme et Jeanne d’Arc pouvait très bien servir d’icône. Il ne faut pas passer sous silence tout l’intérêt de la littérature, de la poésie, même Outre-Rhin pour Jeanne. Ce qui montre que le visage de Jeanne intéresse. Tant pis pour la récupération, il ne faut pas s’y arrêter. Il faut revenir à l’essentiel.
> L’essentiel, c’est quoi ?
C’est que chaque être humain doit pouvoir prendre conscience qu’il a un rôle à jouer dans le monde. Ce qui peut nous amener à courir quelques risques.
[d’après Vosges Matin]
Le programme du 13 mai 2012 à Domremy
A 11h00, il est proposé de s’associer à la manifestation officielle devant la maison natale à Domrémy.
Après le déjeuner, dans la basilique, 4 propositions seront offertes à tous :
- des rencontres autour des fiches de Carême spéciales « Jeanne d’Arc »
- un diaporama de lumière et de couleurs sur les vitraux de l’église Jeanne d’Arc de Lunéville : 26 vitraux, près de 400 m2 de superficie, sur la vie de Jeanne d’Arc de Domrémy à sa béatification
- la visite de la basilique. Un remarquable édifice du XIXe, de style plutôt néoroman, la basilique Sainte-Jeanne d’Arc de Domrémy alterne granit rose des Vosges et pierre blanche d’Euville. Elle est agrémentée d’impressionnantes mosaïques et de huit peintures remarquables représentant les grandes étapes de la vie de Sainte Jeanne d’Arc
- un diaporama de toute beauté sur les statues de Jeanne d’Arc qui commémore la sainte dans les villes et villages de la région
À 15h30, point d’orgue de la journée, sur le site de la basilique, une messe pontificale sera célébrée sous la présidence de Monsieur le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France.
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La Croix de Lorraine
Emblème lorrain, devenu après le 18 juin 1940 et l'appel du général de Gaulle, le symbole national de la Résistance, la Croix de Lorraine nous raconte 2000 ans d'histoire. Mais elle garde tous ses mystères et secrets...
Car son origine n'a jamais été complètement élucidée. Trouve-t-elle ses racines dans la filiation supposée des ducs de Lorraine avec Godefroy de Bouillon ? Dans la Croix de Hongrie ? Dans la Croix d'Anjou ?
Dans cet ouvrage, François Le Tacon déroule fil d'Ariane et analyse ces trois hypothèses. Il nous explique aussi comment et pourquoi cette croix est synonyme de force et permet à ceux qui s'en réclament de soulever les montagnes, s'ils sont dans leur bon droit.
Associée à Jeanne d'Arc, au retour à la France de l'Alsace-Lorraine, au général de Gaulle, la Croix de Lorraine a inspiré des artistes de l'Art nouveau comme Gallé ou les frères Daum.
L'auteur, François Le Tacon est directeur de recherche émérite à l'INRA. Il a publié plusieurs ouvrages et articles sur Emile Gallé et l'Ecole de Nancy.
‡ La Croix de Lorraine. Du Golgotha à la France Libre, François Le Tacon, éditions Serpenoise, 2012, 167 p., ill. (20 €).
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Avec Maisons Paysannes des Vosges : visite de Gugney-aux-Aulx (Vosges)
L'Association Maisons Paysannes des Vosges organise une conférence et une visite du village de Gugney-aux-Aulx les 12 et 13 mai 2012.
Le village de Gugney-aux-Aulx, village typique de la plaine des Vosges.
Le samedi 12 mai à 20h30, conférence sur le village rural de Gugney-aux-Aulx dans l’ancienne salle de classe située à coté de la mairie, rue de l'église. Une exposition sur le patrimoine bâti rural y sera aussi présentée.
Le dimanche 13 mai à partir 14h30, découverte du village et lecture des façades (départ devant la mairie).
Gugney-aux-Aulx est situé entre Charmes et Mirecourt.
Entrée libre.
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Excursion dans le Toulois et le Sud meusien avec "Les Amis d'Alfred Renaudin"
L'association Les Amis d'Alfred Renaudin organise une excursion à Toul et au château de Gombervaux le samedi 30 juin 2012.
Programme prévisionnel de la journée :
> 8h30 : départ de la salle des fêtes de Val-et-Châtillon – arrêt place de la salle des fêtes de Cirey-sur-Vezouze. Possibilité de rejoindre le groupe à Toul
> 10h00 : arrivée au Musée d’Art et d’Histoire de Toul où sont exposés plusieurs tableaux de Renaudin. Visite du Musée avec des guides et rencontre avec le Docteur Michel Hachet, conservateur honoraire du Musée, qui a connu le peintre Renaudin
> 12h30 : Repas au restaurant
> 15h00 : Visite du Château de Gombervaux peint plusieurs fois par Renaudin
> 17h00 : Retour à Val-et-Châtillon et passage avec courts arrêts à Vaucouleurs (Porte de France), Pagny-la-Blanche-Côte...
> 18h30 : arrivée à Val et Châtillon
Prix : environ 35-40 € (transport, visites et repas compris)
‡ Renseignements : bena_olivier@yahoo.fr
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A découvrir : le musée du textile de Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle)
Au pied du massif vosgien, dans un cadre de verdure, à 50 minutes de Nancy et Strasbourg, Val-et-Châtillon est une commune forestière qui développa ses activités grâce à ses ressources naturelles : l’eau et le bois. Un musée étonnant vous y attend.
La première usine textile ouvre ses portes à Val-et-Châtillon dès 1850. Au milieu du XXe siècle, ce sont près de 1000 employés qui s’activent à la fabrication de tissus, velours, etc.
Pour garder trace de cette mémoire et de ce savoir-faire, le bâtiment de la Société Cotonnière Lorraine accueille désormais le musée du textile.
Continus, cannetière, bobinoir, poste de rentrage, métiers à tisser, plieuse, visiteuse... Les machines s’animeront sous vos yeux pour vous expliquer le temps d’une visite toutes les étapes de fabrication de la balle de coton au tissu final.
Peigne à pas de chat, crochet de rentrage, quart de pouce, navette... Les outils d’autrefois des ouvriers du textile... Calicotier, fileur de coton, tissier, aiguiseur de cardes, peigneur, bobineuse, tisserand, ourdisseuse, leveuse... Autant de métiers et gestes disparus à redécouvrir.
Pour visiter le musée du textile de Val-et-Châtillon :
- Jours d’ouverture : de mai à octobre – les jeudis et dimanches de 13h30 à 18h00
- Adresse : Avenue Veillon – 54480 Val-et-Châtillon
- Téléphone : 03.83.42.59.13
- Courriel : bena_olivier@yahoo.fr
‡ Plus d’info’s : http://val-et-chatillon.com/commune/musee
‡ Et plus de photos du musée : http://val-et-chatillon.com/photos/index.php?/category/8
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Au Pays des Trois Provinces : le programme des visites estivales 2012
Au pays des Trois Provinces, carte de Cassini, XVIIIe s.
Le Pays des Trois Provinces, vous ne le connaissez peut-être pas encore ? C'est un charmant pays, situé aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté, entre Bassigny et Vôge, peuplé de vastes forêts et des paysages aux formes arrondies agrémentés de prairies où s'égayent de nombreux villages pittoresques.
L'association pour le développement du Pays des Trois Provinces propose un riche programme de visites-découverte qui se déroulera tout au long de l'été.
Prenez d'ores et déjà date pour aller à la rencontre des habitants de ce vaste territoire rural qui se bat pour se faire mieux connaître en valorisant son patrimoine historique, architectural et environnemental.
‡ Consultez le progamme des visites en cliquant sur les liens ci-dessous :
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Vandoeuvre-lès-Nancy : l’église Saint-François d’Assise vendue à un ‘marchand de poulets’ ?
Il parlait aux oiseaux, François d’Assise. Et ils lui répondaient. Ceux-là ne pourront pas, car ils seront frits, achevant dans les gosiers humains leur triste condition de poulet de batterie.
Le diocèse de Nancy envisage très sérieusement de vendre l’église Saint-François d’Assise de Vandœuvre à KFC, enseigne spécialiste du poulet frit du Kentucky.
Les précédents acheteurs pressentis par l’agent immobilier qui fait l’intermédiaire entre diocèse et commerçant investisseur ont jeté l’éponge, sans doute effrayés par une contrainte inattendue et de poids sur le cahier des charges : le classement à l’inventaire des Monuments historiques en cours, à l’initiative de l’association « Pierres & Patrimoine » de Vandoeuvre, présidée par Christine Ardizio, par ailleurs conseiller municipal.
Le classement en cours protège non seulement très strictement l’église, mais tout le périmètre jusqu’à cinq cents mètres, y compris le presbytère, le parking, le tout sous bénéfice d’inventaire, car il est notoire que Saint-François est la figure de proue d’un quartier, Brichambeau, lui aussi conçu et dessiné par Henri Prouvé. Un Nancéien frère de Jean Prouvé, moins connu que lui en cette année Prouvé, mais considéré comme l’un des grands architectes français de l’après-guerre, dont l’œuvre est d’ailleurs en constante réévaluation.
« Le diocèse m’a demandé d’organiser une réunion avec ses représentants, ceux de KFC, la Drac et l’architecte des Bâtiments de France jeudi dernier à 10 heures », expliquait hier Stéphane Hablot. « Les gens de l’évêché se plaignaient de ne pas savoir exactement quelles étaient les nouvelles obligations du cahier des charges dues au classement en cours. La réunion a eu lieu, mais sans les hommes d’affaires de KFC, que j’ai refusé de recevoir, car on met la charrue avant les bœufs. L’église est toujours au diocèse, elle n’est pas vendue. C’est à ce dernier de répercuter les informations aux tiers ». Le diocèse a donc été dûment informé.
« Si les acheteurs respectent les règles, je n’ai pas de raison de m’opposer au projet », explique le maire, « même si je préfèrerais qu’on installe une FNAC dans cette église. Cela dit, à titre personnel, je trouve curieux de voir des vendeurs de poulets tenir boutique dans une église, et encore plus étrange que ce soit l’Eglise qui le permette. Si le projet passe les obstacles du cahier des charges, je provoquerai une réunion pour connaître le sentiment profond de la population vandopérienne. S’il est hostile, nous verrons. »
Irait-il jusqu’au rachat, pour lequel il avait mandat de tout son conseil et qu’il a finalement refusé ? « Nous ne l’avons pas fait, car cela n’entrait pas dans nos projets. Cela coûtait 800 000 €, prix estimé par les Domaines, et derrière, il y avait 1 M€ de travaux. C’est une grosse somme. Ni le Département ni la Communauté urbaine n’ont voulu nous aider ».
L’entrée des marchands (de poulets) dans le temple à l’invitation de l’évêché n’est donc pas encore une certitude. Christine Ardizio se demande d’ailleurs si le choix de l’évêché est bien judicieux. « Il y a encore cent fidèles chaque samedi soir à la messe de Saint-François. Et quand le quartier Biancamaria, qui est voisin immédiat de l’église, sera construit, ses deux mille habitants auront besoin d’une paroisse… »
[d’après L’Est Républicain]
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Metz - 5 mai : journée d'études "Diocèses & évêchés, territoires et paysages"
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Robécourt (88) : nouvelle saison à l'ancienne fonderie de cloches
[Vosges Matin]
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Dompaire (88) : l'église Saint-Jean-Baptiste
[Vosges Matin]
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Bleurville : le Club vosgien en balade
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Terre d'abbayes en Lorraine, les temps modernes 1790-2011
Après un premier opus consacré au passé prestigieux des monastères (bonmoutier, Saint-Sauveur, Etival, Moyenmoutier, Senones) qui formèrent "la croix monastique des Vosges", le deuxième tome rassemble les communications présentées en 2011 lors du colloque organisé par l'association Entreprises & Culture en Lorraine et la Société philomatique vosgienne.
Succédant aux temps monastiques, il s'agit d'appréhender celui de l'industrialisation des abbayes entre 1790 et la fin du XXe siècle. Aucun thème de cette époque passionnante, parfois douloureuse, n'a été éludé : des convulsions liées à la Révolution, à la confiscation des biens monastiques suivi du développement du capitalisme industriel triomphant, au travail des femmes et des enfants, du romantisme comme idéologie exprimée par les mouvements sociaux, aux guerres mondiales et au devenir de ce patrimoine religieux monumental exceptionnel.
L'ouvrage aborde l'histoire de l'industrialisation des sites monastiques vosgiens dans un esprit dynamique de valorisation de ces ensembles architecturaux remarquables, et également dans l'optique d'éveiller la curiosité du grand public et de réfléchir à leur devenir.
‡ Terre d'abbayes en Lorraine. Les temps moderne 1790-2011, collectif, Entreprises & Culture en Lorraine, 2012, 108 p., ill., cartes (20 €).
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La chapelle Notre-Dame de Bermont
Editée par l'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jeanne d'Arc qui oeuvre depuis 20 ans à la réhabilitation de l'ermitage cher à Jehanne, cette publication répond simplement mais concrètement aux questions habituellement posées par les visiteurs de passage à Bermont. Elle a surtout un grand mérite : celui d'éclairer certains aspects, peu connus voire ignorés du grand public, de l'enfance de Jehanne de Domremy, de sa piété et de son pays natal.
"L'ombre de Jehanne est sur cette vallée comme un mystérieux clair de lune" écrivait le Lorrain Maurice Barrès, fidèle pèlerin de Notre-Dame de Bermont. Et il ajoutait : "C'est là qu'il faut aller si l'on veut avoir avec Jehanne le plus sûr trait d'union". La chapelle de Bermont était - et demeure - un lieu humble et paisible à l'écart du monde où sainte Jehanne d'Arc aimait venir en pèlerinage, pour se recueillir et prier la Sainte Vierge.
Au temps de l'épreuve, les habitants de Greux et de Domremy, unis comme à l'époque de Jehanne, ne manquèrent pas, eux aussi, d'aller en pèlerinage à Bermont pour demander la protection de Notre-Dame. Il en fut ainsi en août 1944.
Cette brochure permettra au lecteur curieux de mieux connaître le pays natal et la piété de Jehanne.
‡ La chapelle de Bermont. Témoin de la piété de Jehanne d'Arc, Association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc et Alain Olivier, éditions Traditions Monastiques, 2012, 47 p., ill., cartes (7 €).
‡ Commande (ajouter 2,30 € pour frais de port) à adresser à : Association Notre-Dame de Bermont, 100 rue de la Praye, 88000 DIGNONVILLE.
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Vomécourt-sur-Madon (88) : le tympan de la Résurrection
[Vosges Matin]
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Les vitraux de Jean Cocteau à Metz
Artiste d'une virtuosité époustouflante, Jean Cocteau avait tous les talents et surtout celui de nous entraîner à la découverte de territoires artistiques insolites.
Ainsi, en 1961-1962, on demanda à cet esthète d'exécuter des vitraux pour l'église Saint-Maximin de Metz. Le résultat est à la mesure de sa petite musique personnelle, de son inspiration foisonnante. Cocteau va réaliser quatorze baies d'une fantaisie débridée et à la fois rigoureuse. Une oeuvre colorée, chatoyante et riche d'images. Une oeuvre où il faut saisir autant les symboles sacrés du christianisme que l'inatendu, entrer dans le mythe et dans le mystère, écouter ce que Cocteau a voulu signifier, accepter parfois de rester dans l'énigmatique, dans l'inaccessible, dans l'inexpliqué. Dans le mystère de la foi tout simplement.
Mais qu'importe ! Car à chaque instant, on admire, on vibre, on médite, on se laisse submerger par tant de dons créatifs.
L'auteur tente une réflexion sur la diversité des symboles et des emblèmes ornementaux créés par Cocteau. La multiplicité des éléments impose de poser un autre regard sur les formes et les couleurs de ces vitraux.
Marie-Antoinette Kuhn-Mutter est docteur en histoire des civilisations et en histoire de l'art. Elle est membre de l'Académie nationale de Metz et auteur de plusieurs ouvrages sur le patrimoine religieux messin.
‡ Les vitraux de Jean Cocteau à Metz, Marie-Antoinette Kuhn-Mutter, éditions Serpenoise, 2012, 120 p., ill. (30 €).