[Est Républicain]
Notre patrimoine - Page 65
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Nancy : la Porte de la Craffe en restauration
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Dolaincourt (88) : la commune fête sa source thermale le 20 mai
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Nancy : retour en beauté de Jeanne d'Arc
La ville de Nancy a redonné un coup de neuf à la statue de Jeanne d’Arc installée place Lafayette. La rénovation de la statue a demandé plus de trois semaines de travail pour fêter dignement en mai prochain le 600ème anniversaire de la naissance de notre « Bonne Lorraine ».
La statue est l’œuvre du sculpteur Emmanuel Frémiet. Elle a été érigée en 1890. Elle était partie se refaire une beauté dans des ateliers parisiens le 2 avril dernier. La statue de Jeanne d’Arc est de retour sur son socle, place La Fayette, depuis ce jeudi 26 avril. Après l'opération de déchargement matinal, les équipes techniques se sont chargées de l’installation de la rampe et de la statue, puis le retrait définitif de l'installation a été effectué en début d'après-midi. Une journée marathon pour installer le personnage historique de bronze sur son socle.
Une fois installée, elle devra encore subir une semaine de travaux de finition pour être tout à fait prête pour le 13 mai, jour de la commémoration du 600ème anniversaire de la naissance de la Pucelle.
L’oxydation du bronze et les atteintes dues à la pollution, ainsi que la fragilisation des structures internes maintenant le cheval et sa cavalière avaient rendu nécessaires les travaux de rénovation et de nettoyage (par gommage micro-abrasif), de patinage et de protection (couches de cire microcristalline) de la statue. Pour ne pas incommoder les riverains, ces travaux ont été réalisés au sein des ateliers de la société Tollis, située en région parisienne et spécialisée dans la restauration des œuvres anciennes en métal et pierre. Le socle en marbre de la statue a également été nettoyé pendant son absence.
Les nancéiens et touristes peuvent donc à nouveau admirer la statue de Jeanne d’Arc, personnage emblématique du Moyen Age, au cœur du centre-ville de Nancy.
[cliché Ville de Nancy]
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Saint Nicolas et les autres traditions
La dernière livraison des Annales de l'Est, revue publiée par l'association d'Historiens de l'Est, propose plusieurs études autour de Saint Nicolas et des traditions dans la société occidentale.
Au sommaire du numéro 2 de 2011 :
- Entrer dans la légende : le rôle du tombeau dans la naissance de la fama sanctitatis, par E. Suire
- Saint Nicolas et les trois enfants du saloir : un saint de l'enfance entre Moyen Âge et XXe siècle, par S. Barnay
- Le sire Cunon de Réchicourt, un homme en armure dans l'église de Saint-Nicolas-de-Port, par C. Méchin
- Saint Elophe, la construction d'un légendaire (XIIe-XIXe siècles), par Ph. Martin
- Sainte Catherine d'Alexandrie, patronne des écoliers. De la légende à l'incarnation d'un esprit de corps, par C. Guyon
- Saint Séverin, de l'"Apôtre du Norique" à l'"Apôtre de l'Autriche" : genèse d'un légendaire national, par Ph. Régerat
- Réutilisation et transformation des légendaires dans la Vie des Pères du XIIIe siècle, E. Pinto-Mathieu
- Légendaires en mutation dans la Bretagne moderne (XVIe-XVIIIe siècles), par G. Provost
‡ Annales de l'Est, n° 2, 2011, Saint Nicolas et les autres traditions, Association d'Historiens de l'Est - CRULH - Université Nancy 2 (23 €).
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Patrimoine et animations en Saône Lorraine
[Vosges Matin]
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Pèlerinage dans les pas de Brunon de Toul
A l'initiative de l'association Saint-Brunon, attachée à la communauté latine de l'église Saint-Pierre de Nancy, un pèlerinage a eu lieu à Toul le 21 avril. Retour sur cette journée durant laquelle fut évoquée la vie et l'oeuvre de Brunon de Toul, évêque puis pape sous le nom de Léon IX.
Brunon naquit à Dabo, aux confins de la Lorraine et de l'Alsace actuelle, le 22 juin 1002, dans une famille de la plus haute noblesse. A cinq ans seulement, sa mère l'envoie à Toul pour y suivre l'enseignement de l'école épiscopale fondée par l'évêque Gérard. Vers l'âge de 15 ans, il entre au chapitre en qualité de chanoine et sera, quelques années plus tard, ordonné diacre. Brunon dirigea en Italie le contingent fourni à l'armée impériale par l'évêque de Toul, quand celui-ci venant à disparaître, il sera élu pour lui succéder en avril 1026.
Brunon gouverna le vaste diocèse de Toul pendant près d'un quart de siècle : fin 1048, il fut choisi par l'empereur Henri III pour occuper le siège pontifical.
Pape sous le nom de Léon IX, il apporta à la réforme de l'Eglise une énergie peu commune. Il fut un pape voyageur, se rendant en Italie, en France où il confirma la fondation de nombreux monastères, notamment en Lorraine - et en particulier l'abbaye bénédictine vosgienne de Bleurville (qui nous est particulièrement chère !) où il se rendit en personne en décembre 1050 - et en Allemagne, tenant des réunions d'évêques afin de réformer les moeurs et restaurer la discipline. Il canonisa à Toul son prédécesseur Gérard, fêté le 24 avril.
Son activité prépara le brillant pontificat de Grégoire VII. Il connut cependant le schisme entre l'Eglise latine et l'Eglise d'Orient. Il eut également à souffrir d'une guerre contre les Normands qui lui valut une captivité de huit mois. Il meurt à Rome le 19 avril 1054.
Avant la visite de la cathédrale Saint-Etienne, église-mère de l'ancien diocèse de Toul (un des plus vastes de l'Eglise d'occident), l'abbé Husson assisté de l'abbé Thomassin, vicaire à la cathédrale et chapelain de Mgr Papin, a solennellement bénit la nouvelle bannière de Saint-Brunon - Saint-Léon IX ; celle-ci sera portée lors des futurs pèlerinages lorrains.
Pèlerinage rime aussi avec histoire et découverte de la ville. Les pèlerins ont pu visiter la cathédrale, la ville et l'église Saint-Gengoult sous la conduite d'une sympathique guide. La cathédrale Saint-Étienne de Toul est un édifice de style gothique remarquable par sa façade occidentale, chef-d'œuvre du gothique flamboyant, et par son cloître gothique, le deuxième plus grand de ce style en France, et deux chapelles Renaissance. Quant à l'église Saint-Gengoult, c'est un condensé de l'art gothique, de ses débuts jusqu'à l'arrivée de la Renaissance. Le chœur est édifié au XIIIe siècle, les vitraux sont également de cette époque, le transept est édifié au XIVe siècle ainsi que la moitié de la nef, le reste de la nef ainsi que la façade sont de style gothique flamboyant (fin XIVe) et le cloître est d'un style gothique très tardif fortement influencé par la Renaissance.
Les rues de la ville recèlent maints trésors d'architecture allant du XIIIe au XVIIIe siècle : on peut observer avec grand intérêt par exemple l'hôtel de Pimodan, la maison de l'Apothicaire, la maison des Chevaliers de Malte...
Enfin, la journée s'est achevée en apothéose avec la messe de Saint Léon IX, avec diacre et sous-diacre, célébrée par l'abbé Husson à l'autel du Sacré-Coeur de la cathédrale (rappelons, en passant, que cet autel fut construit en 1765 sur les plans de l'architecte lorrain Richard Mique sur une commande de la reine Marie Leczinska, fille de Stanislas). Une belle journée riche spirituellement et... historiquement !
Autel du Sacré-Coeur, cathédrale Saint-Etienne, Toul (XVIIIe s.)
[cliché © H&PB]
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Richard Mique, architecte du roi de Pologne Stanislas, de Mesdames et de Marie-Antoinette
Pierre de Nolhac trouvait que Richard Mique était "digne de plus de gloire". Muriel de Raïssac le qualifiait d'"oublier de l'Histoire" car, jusqu'à présent, aucun historien d'art ne s'était vraiment penché sur la carrière, la vie, l'oeuvre de cet architecte qui fut d'abord au service du roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas leszczynski, puis après sa mort, à celui de sa fille la reine Marie Leszczynska qui lui commanda un couvent à Versailles. A la mort de la Reine, Madame Adélaïde reprit le projet de sa mère et le mena à bien ; c'est aujourd'hui le lycée Hoche.
Marie-Antoinette lui confia l'aménagement de son Jardin Anglais à Trianon ainsi que des décors pour ses appartements à Versailles, au Petit Trianon, à Fontainebleau et à Saint-Cloud. Pour Mesdames, filles de Louis XV, il travailla dans leur domaine de l'Ermitage à Versailles, puis à Bellevue. Pour Madame Louise, il créa au couvent de Saint-Denis une ravissante chapelle néo-classique.
La vie du lorrain Richard Mique est, à bien des égards, un roman avec l'apparition soudaine d'un faux frère qui lui créa beaucoup de déboires. A la Révolution, il se cacha près de Dol-de-Bretagne chez son gendre où il fut arrêté. Il mourut sur l'échafaud quelques jours avant la chute de Robespierre...
L'auteur, Muriel de Raïssac (†), diplômée de l'Ecole du Louvre, a présenté sa thèse sur l'architecte lorrain Richard Mique, elle-même ayant des attaches familiales en Lorraine. Chargée de cours à l'Ecole du Louvre, elle fut également chargée de mission à la Direction du Patrimoine.
‡ Richard Mique. Architecte du roi de Pologne Stanislas Ier, de Mesdames et de Marie-Antoinette, Muriel de Raïssac, éditions Honoré Champion, 2011, 414 p., ill. (98 €).
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Toul : Le livre d'orgue de Jean-Baptiste Nôtre
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Guide des Archives départementales des Vosges
L'ouvrage constitue l'édition revue et augmentée du Guide des archives des Vosges publié sous la direction de Jean-Marie Dumont en 1970.
En quatre décennies, le service des Archives départementales des Vosges a connu plusieurs métamorphoses, dont la dernière, en 2012, voit le bâtiment de La Voivre doubler sa capacité de stockage. Une mise à jour s'imposait donc.
Ce guide rappelle au lecteur l'histoire de l'institution, décrit la diversité des sources de l'histoire des Vosges, donne des pistes pour s'orienter dans les fonds d'archives en constante évolution.
A la fois pédagogique et synthétique, il se veut à la portée de tous : outil de découverte pour le grand public mais aussi outil d'investigation pour les chercheurs chevronnés.
Au fil des pages, se dévoile la richesse des archives publiques et privées des Vosges : des archives anciennes, révolutionnaires, modernes et contemporaines, des sources manuscrites, imprimées ou figurées.
Avec ce Guide vous avez les clés... pour entrer dans l'Histoire ! Alors, n'attendez pas pour pousser la porte...
‡ Guide des Archives départementales des Vosges, Conseil général des Vosges, 2011, 263 p., ill., cartes (18 €). A commander aux Archives départementales des Vosges à Epinal.
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L'église Saint-Nicolas de Neufchâteau (Vosges)
[Vosges Matin]
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"Les Musées vivants" de la cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône (Vosges)
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Visite de Germiny avec Maisons paysannes de Meurthe-et-Moselle
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Saône Lorraine : un été sous le signe de la culture et du divertissement
[Vosges Matin]
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Ermitage de Bermont (Vosges) : bénédiction des nouvelles statues le 1er mai
L’association Notre Dame de Bermont-Sainte Jehanne d’Arc, propriétaire de l'ermitage Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges), nous informe que la bénédiction des statues de sainte Jehanne d’Arc, sainte Catherine et sainte Marguerite installées dans la chapelle de Bermont, aura lieu mardi 1er mai 2012 selon le programme suivant :
> 11h00 : messe pour la France suivie de la bénédiction des statues
> 12h30 : repas tiré du sac
> 14h00 : à l’occasion du 6ème centenaire de la naissance de Jehanne d'Arc, présentation officielle de l’exposition « Jehanne en son pays natal »
> 15h00 : chapelet
‡ Plus d'info's sur www.nd-bermont
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Lignéville (88) : au chevet de la chapelle Saint-Basle
[Vosges Matin]
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La France racontée par les archéologues
En dix ans, plus de 2000 fouilles archéologiques ont été menées grâce à l'archéologie préventive qui précède les chantiers d'aménagement lancés sur tout le territoire.
Faisant la synthèse de cette moisson de résultats inédits, ce livre revisite l'histoire et la géographie de la France à la lumière des découvertes les plus marquantes. Il embrasse 200 000 ans de présence humaine. Des traces de pré-Néandertaliens dans la vallée de la Seine jusqu'aux stigmates des conflits du XXe siècle, cette fresque fait découvrir des aspects insoupçonnés de notre passé : changements climatiques, transformations des paysages, migrations et occupation du territoire, mode de vie, hiérarchies sociales, habitat, techniques agricoles, artisanales et industrielles, échanges économiques, religions, pratiques funéraires, art... Et elle nous rappelle que partout, sous nos pas les "archives du sol" attendent encore leurs découvreurs.
Plus de 300 photos illustrent les fouilles récentes de 168 sites répartis sur 154 communes dans toute la France.
L'ouvrage est publié à l'occasion des 10 ans de L'institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), dont le rôle est de sauvegarder par l'étude le patrimoine archéologique touché par les opérations d'aménagement du territoire.
‡ La France racontée par les archéologues. Fouilles et découvertes au XXIe siècle, Cyril Marcigny et Daphné Bétard, éditions Gallimard - Inrap, 2012, 224 p., ill., cartes (28 €).
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Géo Condé : vers une exposition de ses oeuvres religieuses
[Est Républicain]
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Monthureux-sur-Saône (88) : assemblée générale de Saône Lorraine
C'est sous les couleurs du drapeau aux trois alérions que l'association de sauvegarde du patrimoine de la Saône Lorraine a tenu son assemblée générale annuelle ce dimanche 15 avril à la Maison pour Tous de Monthureux-sur-Saône. Occasion de faire le bilan de l'année écoulée dans la convivialité.
Après l'ouverture des travaux par le président Jean-François Michel et l'observation d'une minute de silence à la mémoire des adhérents disparus, MM. Jacques Kempf et Paul Thanry, le maire de la commune, Raynald Magnien, a exprimé sa joie d'accueillir les adhérents de Saône Lorraine et son souci permanent d'être à l'écoute de tous ceux qui ont le souci de la promotion du patrimoine historique et architectural.
Jean-François Michel a rappelé dans son rapport moral les grands moments qui ont marqué l'activité de l'association patrimoniale au cours de l'année 2011 : les animations au musée des activités anciennes de Hennezel-Clairey (marché de Pâques, expositions), les musées vivants de la petite cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône et les travaux engagés au couvent des Cordeliers des Petits-Thons.
Les questions d'emplois ont également été présentées à l'assemblée et notamment la problématique du remplacement d'Elodie Granget au Grenier à Sel et l'embauche d'un nouveau guide pour le musée de Châtillon avec l'appui de Pôle Emploi.
Le président Michel a aussi évoqué les voyages organisés par l'association et le succès qu'ils rencontrent. D'ailleurs, cette année, les adhérents pourront se rendre dans les états Baltes en mai et dans le Nivernais à l'automne.
Le bilan financier de Saône Lorraine a été présenté par la trésorière Nicole Hottier : chacun a pu se rendre compte de la situation financièrement saine de l'association, corroborée par la stabilité des adhésions, puisque ce sont 375 adhérents qui soutiennent les actions de Saône Lorraine à ce jour.
Afin de remplacer Jacques Kempf au conseil d'administration, la candidature de Françoise Dorion, de Claudon, a été acceptée à l'unanimité.
Lors des échanges entre l'assemblée et le bureau du conseil d'administration, Madeleine Courtial, de Saint-Julien, a évoqué l'état de délabrement que présente l'intérieur de l'église paroissiale de son village. L'église de Saint-Julien est en effet une des rares églises du secteur à être classée Monument historique... Ce qui ne facilite pas pour autant les travaux de restauration ! Cependant, il semblerait qu'il manque une réelle volonté de la part des élus locaux d'engager des travaux. Ceux-ci pourraient tout-à-fait faire l'objet d'une programmation sur plusieurs années afin de tenir compte des contraintes budgétaires de la commune. "L'église fait partie du patrimoine historique du village et il est de la responsabilité de son propriétaire - la commune - de l'entretenir", a rappelé le président Michel.
A l'issue de l'assemblée générale, un sympathique repas a réuni les membres présents. La fin d'après-midi a été consacrée à une page d'histoire locale : Jean-François Michel a brièvement relaté quelques bribes de l'histoire du presbytère de Monthureux, pur produit du XVIIIe siècle. Puis, une visite du musée du patrimoine local installé dans l'ancienne maison curiale, a été effectuée sous la conduite de Marie-Madeleine Boulian.
[cliché © H&PB]
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Le Pays Lorrain : hommage à Otto de Habsbourg-Lorraine
Le premier numéro de 2012 du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain de Nancy, est consacré en grande partie à l'hommage rendu à SAIR Otto de Habsbourg-Lorraine décédé le 4 juillet 2011. L'homme était resté très attaché à la Lorraine et ne manquait jamais de manifester son soutien à l'action du Musée Lorrain en faveur de l'identité lorraine.
Au sommaire de ce numéro :
- l'extraordinaire épopée des Habsbourg, par Henry Bogdan
- pourquoi Lorraine devint Habsbourg, par Alain Petiot
- Otto de Habsbourg et la République d'Autriche, par Henry Bogdan
- Otto de Habsbourg, un Européen du XXe siècle, par François Roth
- l'archiduc Otto et le Maréchal Lyautey, par Jean-François Thull
- un atlas de la vie religieuse en Lorraine à l'époque moderne, par Fabienne Henryot, Laurent Jalabert et Philippe Martin
- le Grand Foudre exécuté par Emile Gallé et Adolphe Fruhinsholz pour les établissements Pommery de Reims, par François Le Tacon, Alain de Polignac et Nadine Soret
- Jean-Paul Vuillemin (1861-1932), l'inventeur nancéien du concept d'antibiotique, par Alexandre Klein
- la réforme des poids et mesures sous Charles III, par Marc Sauget
- La Journée d'études : l'érection du comté de Bar en duché, la méthodologie de l'histoire du climat : l'exemple de Metz, les chanoines réguliers de Notre-Sauveur, "les fils de Stanislas", Jules Crevaux et la Lorraine, l'architecture domestique de l'Entre-deux-guerres à Nancy
Et les habituelles rubriques : vie du Musée, vie de la Société, vie régionale, publications récentes...
‡ Le Pays Lorrain, n° 1 / 2012, mars 2012 (10 € le numéro). En vente au Musée Lorrain ou par demande d'abonnement (37 €, 4 numéros) adressée à : LE PAYS LORRAIN, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.
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Gravelotte (57) : un musée pour la guerre de 1870
[Est Républicain]
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La Gazette Lorraine du printemps 2012 est parue
Avec ce numéro de printemps, partageons ensemble l'édito' de La Gazette Lorraine en guise de sommaire :
"Nous sommes heureux de vous présenter ce nouveau numéro de La Gazette, un numéro placé sous le signe des défis.
Quelle saison mieux que le printemps pouvait s’inscrire sous cette notion ? N’est-ce pas un défi renouvelé chaque année que le réveil de la nature après ces mois passés dans les camaïeux de blancs, de gris et de bruns ?
Et parmi elles, ces plantes vernales que nous présente François Vernier n’en sont-elles pas les plus symboliques, premières gardes du printemps annoncé, transcendant les couleurs, annonçant dans ce chatoiement le rythme nécessaire des saisons ?
Si cette végétation nous impressionne par sa force, elle ne peut être une fin en soi ; c’est ce que montre Stéphane Vitzthum avec les papillons de Lorraine, ces insectes élégants et fragiles qui accompagnent nos promenades printanières et estivales et qui nous offrent, plus que d’autres, matière à réflexion sur notre action destructrice dans la nature, nous montrant la voie du défi de la biodiversité qui nous attend encore.
Les défis se retrouvent encore nommés par Jean-Claude Bignon, cheville ouvrière des… “Défis du Bois” qui associent depuis maintenant 8 années, à Épinal, des étudiants ingénieurs et architectes du monde entier. Là encore, La Gazette se devait d’ouvrir ses pages à cette initiative, alliance de l’art et de la technique, dans le respect de l’homme et de la nature.
Enfin, n’est-ce pas un défi renouvelé, pour une association composée uniquement de bénévoles, que de vous offrir chaque trimestre une revue riche et bien illustrée.
Alors, nous espérons l’avoir relevé et que vous aurez le même plaisir à partager ces quelques feuillets que celui que nous avons pu avoir à les écrire et à les présenter."
‡ La Gazette Lorraine, n° 85, mars 2012 (5,50 € le numéro). En librairie ou à commander sur www.gazette-lorraine.com
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Archéologie à Grand (88) : les enfants fouillent aussi !
Jouer dans la terre, tous les gamins aiment ça. Surtout quand il s’agit d’y trouver des vestiges gallo-romains comme ce fut le cas récemment sur le site de Grand, avec de vrais archéologues.
Abrités sous une grande tente sur le site archéologique de Grand, les petits archéologues en herbe font tout comme les grands. Le carré de fouilles a été délimité et chacun des 17 enfants, entre sept et dix ans, passe la terre au crible avec attention. Avec parfois une bonne surprise ou la déception d’être tombé sur un vulgaire caillou.
Thierry Dechezleprêtre, le conservateur du site gallo-romain, oriente les petits et leur donne des conseils. « Nous sommes victimes de notre succès puisque les trois sessions mises en place ont été prises d’assaut », sourit le conservateur. La preuve que l’archéologie fait toujours rêver. Noan, 12 ans, était déjà venu observer les fouilles sur le chantier. Aujourd’hui, c’est lui qui a la truelle en main. « Archéologue c’est un des deux métiers que je veux faire avec cuisinier. J’adore ça depuis tout petit et ici j’ai déjà trouvé deux fonds de céramique », se réjouit le gamin, les genoux dans la terre.
Plus loin c’est l’un des benjamins du groupe, Fabien, 7 ans, qui vient de trouver un morceau de brique. « Wahou, la chance », s’exclame Baptiste à côté de lui, qui ne désespère pas à son tour de tomber sur un objet rare. « Parfois il arrive que les enfants trouvent même des jetons en os ou de la céramique », reprend Thierry Dechezleprêtre.
Pour mener à bien leur mission, les archéologues doivent ensuite mesurer leur trouvaille à l’endroit de sa découverte et remplir une fiche. Ensuite, direction la salle de lavage pour nettoyer les objets et les analyser. Du vrai travail de pro.
« Avant de commencer les fouilles, nous avons fait visiter la mosaïque aux enfants. Nous leur avons montré les techniques de fouilles anciennes et les nouvelles, les différentes branches de l’archéologie et il fallait aussi lutter contre une idée reçue : l’archéologie ne s’intéresse pas qu’à des époques très anciennes. Nous faisons aussi des découvertes qui datent de la première guerre mondiale », explique Thierry Dechezleprêtre.
Pour sortir de terre un petit morceau d’histoire, les enfants y mettent de l’ardeur et de l’attention. Les mains sont aussi les bienvenues, quoique dans un style un peu moins académique. Et tant pis s’il faut sacrifier sa manucure pour dégager la terre de ce qui ne s’avérera être finalement qu’un caillou. On ne peut pas faire mouche à chaque fois.
Camille, neuf ans, a en revanche trouvé un joli fossile en spirale qui finira avec les autres objets en salle de lavage pour être étudié de plus près.
Face au succès grandissant des journées archéologie pour les enfants, Thierry Dechezleprêtre et son équipe envisagent l’année prochaine de mettre en place d’avantage de sessions. En attendant, il reste quelques places pour le mercredi 25 avril.
[d’après Vosges Matin]
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Le petit patrimoine de Coinches (Vosges)
[Vosges Matin]
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Les activités de la Société d'émulation des Vosges en 2012
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La Grande Lorraine, de Clovis à Otto de Habsbourg-Lorraine
De l'époque gallo-romaine jusqu'à la réunion des duchés de Lorraine et de Bar au royaume de France, la "Grande Lorraine" nous plonge dans un vaste épopée : celle des Maisons qui sont à l'origine de ce territoire, creuset de l'Europe d'aujourd'hui.
A l'issue des règnes de Clovis et de Charlemagne, cette bande de terre est l'enjeu de toutes le convoitises. Otton le Grand, Hugues Capet et beaucoup d'autres veulent se l'approprier. La Lorraine passe d'un pouvoir à l'autre dans une succession de péripéties et d'incroyables rebondissements qui dure plusieurs siècles et durant lesquels une partie de son patrimoine est détruit.
La Lorraine trouve son visage lorsque Gérard d'Alsace impose et fonde la Maison souveraine des ducs de Lorraine. Dans sa descendance, figure le grand européen SAIR Otto de Habsbourg-Lorraine, fils héritier du dernier empereur d'Autriche Charles Ier. Bien documenté et bénéficiant d'illustrations choisies, l'ouvrage s'adresse aux Lorrains curieux de leur région mais aussi à tous les amateurs d'histoire ou simplement pétris d'idéal.
Dans ce petit ouvrage, l'auteur, Jean-Louis von Hauck, a choisi de raconter cette "Grande Lorraine" à travers le prisme de l'ascendance de l'archiduc Otto : par son éducation, son ouverture d'esprit, son combat pour la construction européenne, Otto de Habsbourg-Lorraine, aurait pu être un empereur pour l'Europe, digne successeur de Charlemagne.
Jean-Louis von Hauck, propose une étude originale et inattendue de l'histoire de la Lorraine et, à travers elle, rend un hommage appuyé à Otto de Habsbourg-Lorraine, un grand et fidèle ami de la Lorraine, rappelé à Dieu le 4 juillet 2011.
‡ La Grande Lorraine. De Clovis à Otto de Habsbourg-Lorraine, Jean-Louis von Hauck, éditions Hugues de Chivré, 2012, 110 p., ill. (22 €).
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Traditions de la Semaine Sainte : le temps des crécelles
Lors de la Semaine Sainte, en signe de pénitence et de deuil, les cloches se taisent après le Gloria de la messe de la Sainte Cène jusqu'au matin de Pâques où elles carillonnent joyeusement la résurrection du Christ. Nos cloches sont parties en voyage à Rome recevoir la bénédiction du Saint-Père...
Dans la tradition de l’Eglise catholique, les crécelles font partie du mobilier liturgique de la sacristie : elles servent notamment au moment de l’élévation à la messe du Jeudi Saint. Jadis, elles étaient prêtées aux enfants de chœur ou, comme à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), au milieu du XXe siècle, réservées aux communiants qui avaient l'honneur d'agiter les crécelles trois fois dans la journée aux heures habituelles de l'Angélus. Désormais, les groupes mixtes de servants d'autel comprennent les enfants des catéchismes qui acceptent de se lever très tôt !
Dès le Vendredi Saint au matin, on entend encore dans les rues de nos villages et bourgs lorrains le bruit caractéristique des crécelles interrompu par une sorte de ritournelle : "C'est l'angélus !" ou "A l'Angélus !". Il existe bien d'autres variantes d’antiennes selon les villages. Et ce sera ainsi jusqu’au soir de la Vigile pascale ; les enfants annonçant également les offices du Vendredi Saint et du Samedi Saint en même temps que l’Angélus.
Après la messe du jour de Pâques, les crécelleurs, appelés aussi « bruants » ou « brouants », effectueront leur dernière tournée de porte en porte pour recevoir le fruit de leurs efforts. Dans le sud-ouest vosgien, on appelle cette tournée « la roulée ». Aujourd'hui, il s'agit de récolter des friandises ou plus souvent quelques pièces de monnaie dont le chef des crécelleurs fera le partage entre tous. Souvent, une partie de l'argent est réservée à une œuvre charitable. A Bleurville (Vosges), jusque dans les années 1980, l’argent de la « roulée » servait au desservant de la paroisse (et en particulier l'abbé André Houot) à payer un voyage à ses enfants de chœur. Mais jadis, l'argent étant rare, les crécelleurs recevaient des œufs, du beurre et de la farine ; ils se réunissaient alors chez l'un d'entre eux pour faire des crêpes. Ces produits pouvaient aussi être vendus au boulanger du village et l’argent réparti entre les enfants.
[clichés : Le Républicain Lorrain]
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Sur les traces de Jeanne d’Arc
600 ans après sa naissance à Domremy, la notoriété de « Jehanne la Bonne Lorraine » n’est plus à démontrer. Pour célébrer cet anniversaire, une série d’animations est prévue en 2012.
« Depuis que Nicolas Sarkozy est venu ici, les médias s’intéressent plus au sujet », constate-t-on du côté du Conseil général depuis le passage du chef de l’Etat par la maison natale de Jeanne d’Arc, à Domremy, le 6 janvier dernier. Pour preuve de cette curiosité, l’invitation lancée aux médias pour présenter le site et la série d’animations qui va couvrir toute l’année 2012 : une vingtaine de journalistes ont répondu à l’appel, venant de toute la France, et parfois même de plus loin, les Etats-Unis et le Liban étant entre autres représentés.
Un intérêt certain qui reflète celui des touristes. En moyenne, ce sont ainsi entre 20 000 et 25 000 visiteurs payants qui font escale à Domremy chaque année. Peut-être deux fois plus si l’on compte ceux qui ne font que passer par la maison natale, dont l’entrée est gratuite. Un tiers de ces visiteurs est composé d’étrangers. Mais aussi de pèlerins en quête de recueillement, d’historiens, de scientifiques… Le tout encadré par une équipe de sept personnes chargées de faire découvrir l’endroit.
Le site a donc une importance culturelle et touristique de premier plan pour les Vosges, et pour la région en général, en lien avec Vaucouleurs du côté de la Meuse, d’où Jeanne est partie pour sa chevauchée et qui est souvent visité de concert pour son musée. L’attrait du lieu ne remonte pas à hier, puisque la maison natale est visitée depuis la Renaissance par des pèlerins. Le suffixe « Pucelle » apparaît d’ailleurs en complément de Domremy au XVIIe siècle dans les écrits, et était sûrement déjà utilisé oralement par le passé. Le roi ayant accordé des privilèges au village, il a été très tôt important de développer l’image de Jeanne d’Arc.
Propriété du Conseil général des Vosges depuis 1818, la maison natale est le principal lieu de vestige historique de Domremy. Paradoxalement, elle présente un aspect extrêmement discret avec ses quatre pièces simples et de dimension modeste. C’est que depuis toujours, la question subsiste de savoir comment mettre au mieux en valeur l’endroit : « La maison est vide, mais pour beaucoup ce serait un sacrilège si on y touchait. C’est un lieu de pèlerinage, rappelle Magali Delavenne, conservatrice du site. Quel que soit ce que l’on fait à l’intérieur, on risque de faire une erreur. Il existe pleins de questions autour du mobilier de l’époque… des erreurs de reconstitution seraient possibles. Le mieux est donc de laisser cette maison vide, tout décor serait faux. »
La maison n’est en résumé qu’une reconstitution, servant de « lieu de mémoire ». Seuls des travaux concernant le jardin ont été autorisés. Ils doivent permettre à terme de faire reculer le béton, qui avait fini par prendre une place trop importante ces dernières années.
A proximité immédiate de la maison natale, le Centre d’interprétation permet de replacer dans son époque la figure historique. Celle de « Jehanne d’Arc », petite « bergère », fille de Jacques d’Arc et d’Isabelle Romée, ayant vu le jour à Domremy en 1412. C’est dans ce village, situé dans la haute vallée de la Meuse, aux confins de la Champagne et du duché de Lorraine, qu’elle vit 16 de ses brèves 19 années. C’est de là qu’allait naître l’une des plus grandes figures du Moyen Âge, si ce n’est de l’histoire de France.
A cinq minutes de là, dominant toute la vallée, la basilique nationale Sainte-Jeanne d’Arc, dont les plans ont été imaginés par Paul Sédille. Le monument de la canonisation de Jeanne d’Arc, décidé en 1878 et consacré après un long parcours en 1926, est l’autre étape obligatoire pour tout touriste et pèlerin qui se respecte.
Puis la suite du voyage de Jeanne conduit le visiteur vers Vaucouleurs, Toul, puis une grande partie nord du pays. Mais ceci est une autre histoire…
[d’après Vosges Matin]
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Carême en Lorraine : pensons au Denier de l'Eglise !
‡ Renseignements ou don en ligne :
> Diocèse de Saint-Dié : www.catholique-vosges.fr
> Diocèse de Nancy et de Toul : www.catholique-nancy.fr
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Diocèse de Saint-Dié et Conseil général des Vosges unis derrière Jeanne d'Arc
Apercu des activités et animations proposées tout au long de cette année du 6ème centenaire de Jeanne d'Arc par le diocèse de Saint-Dié et le Conseil général des Vosges :
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Renaissance de la chapelle de Travexin (Vosges)
[Vosges Matin]