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ecole de nancy

  • L'Ecole de Nancy - Art Nouveau et industrie d'art

    L’École de Nancy, ou Alliance provinciale des industries d’art, rassemblait de nombreux industriels d’art, artistes, architectes qui souhaitaient améliorer le cadre de vie de leur époque en créant un art nouveau inspiré par la nature.

    Cet ouvrage - catalogue de l'exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Nancy jusqu'au 3 septembre 2018 - illustre le caractère novateur de l’époque, où les procédés techniques les plus modernes étaient mis en œuvre pour produire des meubles et des objets d’art fonctionnels et dotés d’une esthétique inédite.

    Les chefs-d’œuvre, pièces uniques ou de petite série sortis des ateliers nancéiens de Gallé, Majorelle, Daum, Vallin…, cohabitent avec les pièces de grande série dont la large diffusion s’est faite par le biais de magasins, de catalogues et de divers outils publicitaires. Tous ont contribué à l’essor de l’École de Nancy. Et à la réputation de la cité de l'Est de la France dynamisée par l'arrivée des Alsaciens-Lorrains après l'Annexion de 1871.

     

    ‡ L'Ecole de Nancy. Art nouveau et industrie d'art, Valérie Thomas (dir.), Somogy éditions d'art - Musée de l'Ecole de Nancy, 2018, 216 p., ill., 25 €.

  • Emile Gallé, artiste engagé

    La révolution industrielle du XIXe siècle a apporté de profonds changements touchant, de proche en proche, toutes les activités humaines : l'industrie, le commerce, les transports, l'urbanisme, la médecine, la culture, les loisirs... Les découvertes scientifiques laissèrent croire à un progrès continu et profitable à tous. En libérant les énergies créatrices, un grand mouvement international de renouveau artistique toucha tous les domaines de l'Art et apporta aux arts décoratifs, jusque-là arts mineurs, une place prépondérante.

    La vie du Lorrain Emile Gallé s'intègre entièrement dans cette période effervescente. S'impliquant successivement dans la céramique, la verrerie, l'ébénisterie, il fit preuve d'une originalité novatrice, puisant son inspiration dans la nature. Il s'attacha tout au long de sa vie à définir ses propres critères de représentation, à donner sens à ses œuvres et valeur symbolique. Participant aux grandes Expositions universelles de Paris et autres monstrances nationales et internationales, il fut reconnu comme un des acteurs majeurs de l'Art Nouveau. Accueilli dans les milieux littéraires et artistiques de la fin du XIXe siècle, il n'hésita pas, avec générosité, à utiliser sa notoriété pour mener combat contre les injustices et violences de son temps.

    A la fois industriel, savant botaniste, artiste, poète, initiateur d'un renouveau artistique enfantant à profusion vie et beauté, ce Nancéien laisse une œuvre unique présente dans tous les grands musées du monde.

    Une belle biographie qui renouvelle l'approche de l'œuvre laissée par Gallé.

     

    ‡ Emile Gallé, artiste engagé. L'Art nouveau sublimé, Hélène Sicard Lenattier, éditions L'Harmattan, 2017, 396 p., ill. (39 €).

  • L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps

    Si l'Art nouveau est bien un symbole de la Belle Epoque, c'est à rebours du mythe décrivant des artistes en quête de formes voluptueuses dans un âge d'or crépusculaire. En effet, la Belle Epoque est une période plus troublée que ne le laisse supposer sa légende.

    Né dans le contexte lorrain de l'après-Sedan, le mouvement Art nouveau nancéien a une propension à se mobiliser sur les nombreuses questions politiques et sociales d'alors - l'annexion de l'Alsace-Moselle, l'affaire Dreyfus, l'anticléricalisme, les revendications ouvrières -, attisé en cela par les personnalités exceptionnelles de ses deux présidents, Emile Gallé puis Victor Prouvé, républicains fervents qui investissent le champ politique.

    Cet ouvrage, à travers les chefs-d'oeuvre de Gallé, Prouvé, Daum et bien d'autres, permet de découvrir un aspect passionnant et méconnu de l'Art nouveau et de ses implications dans la politique et la société en Lorraine et en France.

     

    ‡ L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps, collectif, Somogy éditions d'art, 2015, 224 p., ill. (29 €).

     

  • Nancy : lifting pour la Villa Majorelle

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  • Emile Gallé et le verre

    Emile Gallé (1846-1904), artiste, industriel d'art et président de l'Ecole de Nancy, est demeuré célèbre pour son œuvre de verrier. Il a su, dans cette matière, exprimer intensément la multiplicité de ses recherches et de ses engagements.

    Riche de 458 pièces, la collection des verreries de Gallé conservée au musée de l'Ecole de Nancy est passionnante à plus d'un titre, par la quantité et la qualité des pièces, par la diversité et l'étendue des inspirations et des techniques. Elle est une référence pour appréhender l'œuvre du verrier.

    Cette collection revêt, de plus, un caractère symbolique fort : c'est l'artiste lui-même qui a choisi en 1904, les premières pièces qui la constituent. Des enrichissements successifs ont permis de réunir services de verres, objets d'art, luminaires et études situés entre 1867, date de ses premières créations personnelles, et 1904, année de sa disparition, marquée par l'aboutissement de ses expériences formelles et décoratives.

    Un bel ouvrage à parcourir pour découvrir cette remarquable collection mise en valeur dans le cadre du musée de l'Ecole de Nancy.

     

    ‡ Emile Gallé et le verre. La collection du musée de l'Ecole de Nancy, collectif, éditions Somogy, 2014, 221 p., ill. (35 €).

  • Gallé au musée de l'Ecole de Nancy

    gallé.jpgLe musée de l'Ecole de Nancy possède une importante collection d'œuvres d'Emile Gallé. Constitué d'achats et de dons depuis l'origine du musée jusqu'à nos jours, cet ensemble renferme des pièces de mobilier, des faïences et des verreries ainsi que des objets en cuir, des textiles, des dessins préparatoires, des clichés photographiques et de la documentation destinée à l'usine d'art.

    Cet ouvrage a pour objet de présenter la richesse de ce fonds unique et la diversité de ses œuvres et documents. Les œuvres maîtresses de l'artiste sont bien sûr évoquées, mais également des pièces moins connues ou celles qui étaient réservées à un usage personnel ou plus confidentiel (objets en cuir, textiles...). Le cadre familial de l'artiste ainsi que son entourage professionnel (usine d'art, collaborateurs, méthode de travail...) sont abordés à travers les photographies et la riche documentation conservées et souvent inédites.

    Ce catalogue permet de mieux cerner l'œuvre foisonnante et la personnalité complexe du chef de file de l'Ecole de Nancy. Elle aide aussi à témoigner de la générosité des descendants de l'artiste envers les collections du musée depuis les années 1950.

     

    ‡ Gallé au musée de l'Ecole de Nancy, collectif, éditions Snoeck-Musée de l'Ecole de Nancy, 2014, 226 p., ill. (25 €).

  • Emile et Henriette Gallé, correspondance (1875-1904)

    gallé.jpgSi les "Ecrits pour l'art" réunissant bon nombre de textes de Gallé que son épouse Henriette avait publiés en 1908, quatre ans après la mort de son mari, disent beaucoup de notre artiste lorrain membre fondateur de l'Ecole de Nancy, ils ne disent pas tout. Seule son abondante correspondance permet en réalité de saisir sa personnalité complexe d'homme et d'artiste.

    Ce qui est révélé dans cet ouvrage est certainement la part inaccessible, la plus intime également, de la correspondance de notre artiste qui doit être considérée comme inédite : celle, croisée entre les deux époux, pieusement conservée par leurs descendants.

    Ces lettres inédites couvrent à la fois la période qui précède le mariage des futurs époux Gallé, celle du succès de l'entreprise et de l'homme devenu une personnalité en vue, ainsi que celle du temps des difficultés et de la maladie.

    Ces courriers inédits constituent donc un témoignage de tout premier ordre sur les composantes de la personnalité de l'homme et de l'artiste, sur ses brillantes relations, mais aussi sur ses angoisses de créateur, d'industriel, de citoyen - notamment sur l'affaire Dreyfus - et de croyant - partageant avec son épouse la foi réformée. De plus, ces lettres révèlent la femme et l'épouse exceptionnelle que fut Henriette.

     

    ‡ Emile et Henriette Gallé, Philippe Thiébaut et Jacqueline Amphoux, éditions La Bibliothèque des Arts, 2014, 352 p., ill. (29 €).

  • Amalric Walter, maître de la pâte de verre

    Amalric-Walter.jpgArtiste talentueux mais trop modeste, Amalric Walter (1870-1959) est mort dans l'indifférence et a été totalement oublié par les biographes qui se sont surtout intéressés aux "grands" de l'Art nouveau et de l'Ecole de Nancy. Amalric Walter a pourtant porté l'art de la pâte de verre au plus haut niveau et contribué au renom de l'Ecole de Nancy dans le monde.

    Loin de n'être qu'un simple technicien talentueux comme certains l'ont affirmé, Amalric Walter a toujours été un concepteur, maîtrisant successivement l'idée, le dessin, le modelage, l'harmonie des couleurs et les finitions. Aucun verrier de l'Ecole de Nancy n'a maîtrisé comme lui l'ensemble du processus créatif, de la conception à l'objet fini.

    Son inspiration, nourrie de la nature et de la féminité, a donné naissance à des oeuvres d'une douceur exquise ou au contraire à des oeuvres plus contrastées. Collaborateur des frères Daum à Nancy, il est imprégné par l'Art nouveau et a ensuite adopté l'Art déco, oscillant parfois entre les deux styles.

    L'ouvrage est aussi un remarquable catalogue des oeuvres inédites de Walter.

     

    ‡ Amalric Walter, maître de la pâte de verre, François Le Tacon et Jean Hurstel, éditions Serpenoise, 2013, 150 p., ill. (30 €).

  • Badonviller (54) : conférence sur Marcel Corrette, peintre de l'Ecole de Nancy

    corrette.jpg

    Marcel Corrette, Parc de Monsieur Corbin.
     
    Pour les passionnés d'art ou celles et ceux qui veulent découvrir l'oeuvre de l'enfant du pays badonvillois, ne manquez pas :
     
    samedi 27 avril à 15h00 à l'Hôtel de Ville de Badonviller (54)
    conférence de Robert Florentin
    sur Marcel Corrette, artiste peintre né à Fenneviller en 1896.
     
    Entrée gratuite.
     
    Peintre de paysage, paysages animés, dessinateur, décorateur, Marcel Corrette fut élève du peintre de portraits et natures mortes Jules Larcher à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy. Il exposait à Paris au salon des artistes français, dont il devint sociétaire en 1936. Il fut en outre dessinateur de mobilier et décoration chez les Majorelle, encore à la grande époque de l'Ecole de Nancy. Plus tard, il fut nommé professeur de dessin à l'école des Beaux-Arts et des Arts appliqués de la ville.
  • La Croix de Lorraine

    CROIX LORRAINEjpg.jpgEmblème lorrain, devenu après le 18 juin 1940 et l'appel du général de Gaulle, le symbole national de la Résistance, la Croix de Lorraine nous raconte 2000 ans d'histoire. Mais elle garde tous ses mystères et secrets...

    Car son origine n'a jamais été complètement élucidée. Trouve-t-elle ses racines dans la filiation supposée des ducs de Lorraine avec Godefroy de Bouillon ? Dans la Croix de Hongrie ? Dans la Croix d'Anjou ?

    Dans cet ouvrage, François Le Tacon déroule fil d'Ariane et analyse ces trois hypothèses. Il nous explique aussi comment et pourquoi cette croix est synonyme de force et permet à ceux qui s'en réclament de soulever les montagnes, s'ils sont dans leur bon droit.

    Associée à Jeanne d'Arc, au retour à la France de l'Alsace-Lorraine, au général de Gaulle, la Croix de Lorraine a inspiré des artistes de l'Art nouveau comme Gallé ou les frères Daum.

    L'auteur, François Le Tacon est directeur de recherche émérite à l'INRA. Il a publié plusieurs ouvrages et articles sur Emile Gallé et l'Ecole de Nancy.

     

    ‡ La Croix de Lorraine. Du Golgotha à la France Libre, François Le Tacon, éditions Serpenoise, 2012, 167 p., ill. (20 €). 

  • Jacques Gruber et l'Art nouveau

    gruber.jpgJacques Gruber (1870-1936) appartient à la seconde génération des artistes de l'Ecole de Nancy. Gallé, Majorelle, les frères Daum ou Prouvé sont déjà des acteurs connus de l'avant-garde artistique quand Jacques Gruber revient à Nancy en 1893, après ses études à l'Ecole des beaux-arts de Paris.

    Entre 1893 et 1897, il collabore avec la manufacture Daum et crée des modèles de vases dans un répertoire figuratif historique ou mythologique. Avant de se consacrer de plus en plus au vitrail à partir de 1900, Gruber s'exprime dans des domaines très variés : affiches, menus et imprimés, peintures et pastels. Les projets réalisés avec René Wiener témoignent de son intérêt pour la reliure d'art. Sa participation à la création de la table La Source avec Louis Majorelle inaugure un travail sur les objets d'art et les pièces de mobilier. Avec un décor puisé au coeur de la nature, il propose des meubles privilégiant un mouvement dynamique et ondulant. Dans les années 1904-1905, Gruber collabore avec la manufacture de Rambervillers pour des modèles de pièces de forme et de céramique architecturale en grès. Pieds de lampe, vases, cache-pots et porte-parapluies montrent la science des formes inspirées par les plantes.

    Mais c'est bien en tant que maître verrier, spécialisé dans le vitrail, que Jacques Gruber connaît une véritable reconnaissance critique. Ses vitraux illustrent sa prédilection pour le répertoire végétal, mais également la recherche de composition savante et la maîtrise de techniques sophistiquées, atteinte grâce à la superposition de verres d'une grande variété.

    De 1893 à 1914, Jacques Gruber s'attache à expérimenter divers domaines de création et met au point son propre vocabulaire artistique, marqué par "la science analytique du dessin, le sentiment de la composition décorative comme synthèse et l'appropriation des matériaux à leur exécution".

    Ce catalogue est publié à l'occasion de l'exposition Jacques Gruber et l'Art nouveau. Un parcours décoratif organisée par la Ville de Nancy et le musée de l'Ecole de Nancy aux galeries Poirel, à Nancy, du 16 septembre 2011 au 22 janvier 2012.

     

    ‡ Jacques Gruber et l'Art nouveau. Un parcours décoratif, collectif, éditions Gallimard - Musée de l'Ecole de Nancy, 2011, 239 p., ill. (35 €).

  • Jules Cayette (1882-1953), créateur d'art à Nancy

    nancy,jules cayette,ecole de nancy,art nouveau,arts décoratifs,etienne martinJules Cayette naît en 1882 à Paris d'un père lorrain. Arrivé à Nancy en 1888, il est élève puis membre de l'Ecole de Nancy aux côtés des grands noms qui participèrent à ce courant artistique : Prouvé, Vallin, Grüber, Daum, Walter...

    Cayette s'installe à son compte en 1910 et commence immédiatement une carrière riche, auréolée de gloire. Il explore tous les domaines : bois, bronze, cuir, ferronnerie, luminaire, ameublement, etc. Loin d'être figé dans un style, il chemine dès les années 1920 vers l'Art Décoratif et poursuit ses créations en perpétuelle évolution jusqu'à sa mort en 1953.

    Sa production, de grande qualité, est diversifiée. Cayette crée du mobilier : sièges, lits, armoires, vitrines, lustres, tapis ou de nombreux éléments décoratifs pour des immeubles, le tout destiné à de riches particuliers, des commerces, des édifices publics ou religieux. Contrairement à celle d'autres artistes de cette époque, sa production ne fut jamais industrialisée.

    De nombreux témoignages sont toujours visibles en Lorraine, et surtout à Nancy.

    L'auteur, Etienne Martin, docteur en géographie historique, est l'auteur de plusieurs publications sur la Lorraine des XIXe et XXe siècles. Son dernier livre, Les croix de chapitre à Nancy et à Toul, est considéré comme un ouvrage de référence sur le sujet. Il collabore régulièrement au Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain.

     

    ‡ Jules Cayette (1882-1953) créateur d'art à Nancy, Etienne Martin, éditions Serpenoise, 2011, 143 p., ill. (30 €).

    ‡ En marge de cet ouvrage sur Jules Cayette, on peut découvrir la production de Jules Boiteux, chef d'atelier chez Cayette à Nancy originaire de Saint-Ouen-les-Parey (Vosges)  qui demeura un temps à Monthureux-sur-Saône, sur http://www.monthureux.fr/celebrites.htm

     

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    Pendule créée dans les ateliers Cayette, par Jules Boiteux (coll. part.), cliché © Ch. Thiébaut.

  • Joseph & Bernard Mougin : Ode à la femme

    mougin.jpgDepuis la nuit des temps, la mémoire humaine se prolonge dans l'art et la représentation du corps devient l'empreinte d'une réalisé qui se confronte.

    Joseph Mougin, né à Nancy en 1876, sculpteur céramiste, ami de Prouvé et de Majorelle, s'initie à la céramique à la Manufacture de Sèvres puis s'installe en 1896 à Paris. Jeune artiste et adepte du mouvement Symboliste, il élabore un style exotique et précieux, puisant dans l'Art Nouveau et le naturalisme de l'Ecole de Nancy pour faire naître ses statuettes aux accents parnassiens. La femme est au coeur de son inspiration et il représente telle que la société des Années folles la souhaite, en fine porcelaine blanche, délicatement émaillée ou en biscuit hyalin. Il ouvre la voie à d'extraordinaires recherches sur les vitrifications de grand feu, synthèse exceptionnelle entre la maîtrise technique et l'émotion esthétique.

    Bernard Mougin, fils de Joseph, né à Laxou en 1880, entre à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris où il obtient le Grand prix de Rome. Il obtient dès 1950 des commandes publiques, certaines provoquant des scandales par leur style généreux mais qui offre à la féminité de s'exposer. La profondeur de son langage plastique s'exprime dans l'ombre et la lumière académique des corps, dialogue magnifiant ce qui lui semble être la beauté parfaite, une temporalité allégorique, devenue l'objet de ses interrogations humanistes. Au-delà des mythes de la théologie de l'art, Bernard Mougin a chanté la femme comme Brel et Brassens, avec une ferveur et une simplicité naturaliste.

     

    ‡ Joseph & Bernard Mougin. Ode à la femme, Jacques G. Peiffer, éditions Faton, 2011, 167 p., ill. (48 €).

  • Paul Nicolas, itinéraire d'un verrier lorrain

    paul nicolas.jpgFormé à la Cristallerie d'Emile Gallé et ayant débuté sa carrière durant l'Ecole de Nancy, le Vosgien Paul Nicolas illustre la tradition et le savoir-faire de l'art verrier lorrain à travers la première moitié du XXe siècle. Cette première exposition est accompagnée d'une biographie inédite et du catalogue d'une partie de ses créations.

    L'ouvrage révèle un talent célébré par ses contemporains et injustement méconnu aujourd'hui. Paul Nicolas a su, grâce à une réelle maîtrise des techniques verrières, développer une production personnelle originale à l'écoute de son époque.

    Cet artiste puissant, mais discret, a fasciné son temps par sa quête personnelle de connaissances et de perfection, sa curiosité et son ouverture, la qualité et la quantité de ses réalisations dans divers domaines.

    Cette biographie contient une contribution de la petite-fille de Paul Nicolas rédigée à partir des archives familiales.


    >> Paul Nicolas (1875-1952). Itinéraire d'un verrier lorrain, Florence Nicolas et Alix Chambrion, IAC éditions d'Art & Musée de l'Ecole de Nancy, 2010, 99 p., ill. (25 €).

     

  • Au musée Lorrain de Nancy : "De l'arbre à l'armoire lorraine"

    Le travail du bois est un domaine dans lequel la Lorraine s'est illustrée durant toute son histoire. Aussi le Musée Lorrain et les Musées de Metz Métropole - La Cour d'Or se sont-ils associés pour organiser l'exposition "De l'arbre à l'armoire, l'âge d'or du mobilier lorrain" qui ouvre au public à partir d'aujourd'hui 27 novembre.

    coffre lorrain.jpgL'événement met à l'honneur le mobilier traditionnel lorrain sous tous ses aspects : matériaux, techniques, formes et décors, héritages et traductions contemporaines. Conçue sur une base commune, l'exposition "De l'arbre à l'armoire lorraine" fait l'objet de déclinaisons propres à chacun des musées. A Nancy est d'abord présenté le mobilier de l'ensemble du territoire lorrain, puis, en 2011, s'ajoutera à Metz un volet mettant plus particulièrement l'accent sur les meubles mosellans.

    A Nancy, l'exposition vise à replacer le mobilier dans son contexte historique et humain. Elle s'y organise en deux parties. Au couvent des Cordeliers sont exposés les aspects techniques de la filière bois régionale : l'exploitation de la forêt, les caractéristiques des différentes essences d'arbres utilisées, la fabrication des meubles via la reconstitution d'un atelier de menuisier, et les procédés d'assemblages en bois.

    armoire lorraine.jpgLa galerie des Cerfs du palais ducal abordera le thème de la grande diversité des meubles lorrains du milieu du 18ème siècle au milieu du 19ème siècle. Le visiteur peut y admirer des meubles "précurseurs" de la fin du 17ème siècle, puis le mobilier régional à proprement dit au travers des exemples de la chaise lorraine et du vaisselier, tous deux emblématiques de la production locale. Suivent une séquence sur la variété des coffres produits, dont ceux en sapin peint, caractéristiques de la montagne vosgienne, ainsi que la présentation de lits et berceaux d'enfants. Enfin, plusieurs exemples d'armoires montrent les différences de styles existants selon le lieu de fabrication : meubles marquetés, sculptés et moulurés.

    Comme l'histoire du mobilier lorrain ne s'arrête pas au 19ème siècle, l'exposition débouche finalement sur le 20ème par l'évocation de l'Ecole de Nancy et les arts décoratifs.

     

    >> Exposition "De l'arbre à l'armoire lorraine, l'âge d'or du mobilier lorrain", Musée Lorrain, palais ducal, 64 en Grande Rue à Nancy, du 27 novembre 2010 au 27 mars 2011.

  • Camille Martin, artiste de l'Ecole de Nancy

    camille martin.jpgCamille Martin (1861-1898) fut l'un des plus actifs représentants à Nancy de "l'art dans tout" cher à l'Art nouveau et à l'Ecole de Nancy. Il créa l'une des plus célèbres images du mouvement nancéien : l'affiche au paon annonçant l'exposition d'art décoratif de 1894, qui fut à l'origine de la création de l'Ecole de Nancy.

    Peintre familier de la nature, Martin se forgea une solide réputation de vues de sous-bois et de paysages forestiers qui lui apportèrent à la fois la notoriété et de nombreuses commandes privées. L'influence exotique, celle du Japon notamment, marque considérablement son dessin, mais c'est dans l'art décoratif, et plus particulièrement celui de la reliure, que le rôle de Martin fut déterminant. En 1893, en collaboration avec Victor Prouvé et René Wiener, il composa des reliures "choquantes, bruyantes et extravagantes" qui firent sensation à Paris et à Bruxelles, apportant à l'Ecole de Nancy sa première reconnaissance internationale.

    Par la diversité de ses créations, leur originalité et leur qualité, Camille Martin est l'un des artistes emblématiques de l'Ecole de Nancy. Avide de modernité, d'expérimentations techniques et artistiques, Martin n'en gardait que le meilleur. La nature sous toutes ses formes et au coeur d'un travail animé de passion et au perfectionnisme sans concession.

     

    >> Camille Martin, artiste de l'Ecole de Nancy. Le sentiment de la nature, Valérie Thomas et Jérôme Perrin (sous la dir.), Somogy éditions & Musée de l'Ecole de Nancy, 2010, 144 p., ill. (26 €).

  • Les héritiers de l'Ecole de Nancy

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    [Vosges Matin | 08.02.10]

  • Le jardinier aux fleurs de verre

    caffier.jpgMichel Caffier nous livre les portraits croisés et romanesques de deux créateurs : ceux d'Emile Gallé et de son jardinier, Fritz Muller, autour de "l'Ecole de Nancy", mouvement artistique apparu à la fin du XIXe siècle et mis en valeur dans de nombreux musées du monde. L'exposition internationale de l'Est de 1909 révéla les nombreux artistes de ce mouvement. En 2009, Nancy célèbre d'ailleurs le centenaire de cette impressionnante manifestation ainsi que les créations de Gallé.

    "Le jardinier aux fleurs de verre" est la rencontre riche en création et en inspiration de Muller, jardinier amoureux des fleurs, et de Gallé, célébre artiste et instigateur de l'Art nouveau. Le premier cultive des fleurs que le second étudie avec sa science d'horticulteur et dans la rêverie du créateur. A ses côtés, Fritz côtois les membres prestigieux de l'Ecole de Nancy : Majorelle et ses meubles, Gruber et ses vitraux, Prouvé et sa peinture, les frères Daum et le verre. Ses fleurs servent de modèles à tous, et particulièrement à Emile Gallé qui lui confie le jardin de sa propriété avec plus de mille plantes différentes !

    C'est aussi l'histoire de leurs familles, de leur descendance aux passions différentes et, à travers elles, toute la vie de la Belle Epoque en Lorraine.

    L'auteur : Michel Caffier fut rédacteur en chef adjoint à l'Est Républicain à Nancy, grand reporter et critique littéraire. C'est aussi un historien reconnu de la Lorraine.

     

    >> Le jardinier aux fleurs de verre, Michel Caffier, éditions Presses de la Cité, 2009, 228 p. (19 €).

  • Henri Schmitt, maître faïencier vittelois

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    [Vosges Matin | 30.08.09]