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  • Bénédiction Urbi et Orbi du pape François pour la fête de Noël

  • Le camée de Nancy : de Néron à saint Nicolas

    Comment le camée est-il entré dans les collections de la Bibliothèque de Nancy à la Révolution ? Quoi de commun entre Nancy et cet exceptionnel bijou romain datant du Ier siècle ?

    On sait que saint Nicolas apparaît dans cette aventure : en 1471, René d'Anjou, duc de Lorraine et de Bar, a fait orner le reliquaire du saint patron de la Lorraine de cette pierre gravée pour le pèlerinage de Saint-Nicolas-de-Port. Mais beaucoup de mystères demeurent : comment ce bijou est-il arrivé entre les mains du duc de Lorraine, que représente-t-il, est-ce l'empereur Néron en apothéose ?

    Des universitaires et conservateurs du patrimoine spécialisés dans l'histoire romaine et médiévale se sont penchés sur ce trésor et leurs travaux ressemblent à une véritable enquête policière... Où l'on comprend que de Rome à Byzance puis Saint-Nicolas-de-Port les chemins mènent naturellement à Nancy.

    L'ouvrage est disponible en librairie ou à la Bibliothèque municipale, rue Stanislas, à Nancy.

     

    ‡ Le camée de Nancy. De Néron à saint Nicolas, Juliette Lenoir (dir.), Bibliothèques de Nancy, 2018, 160 p., ill., 15 €.

  • Vercingétorix

    De Vercingétorix, on connaît surtout le nom, sa lutte héroïque contre Rome, sa défaite à Alésia et le récit biaisé qu’en donnera Jules César. Mais d’autres écrits et les trésors exhumés par l’archéologie invitent à le redécouvrir et, au miroir de ce destin hors du commun, à explorer des pans enfouis de l’histoire de l’ancienne Gaule. Cet adolescent arverne, fils de roi, tôt formé à la chose militaire, s’est hissé tout jeune au commandement suprême de la résistance gauloise au conquérant romain. Revers militaire qui recouvre une victoire politique – l’unification des peuples gaulois – dont il deviendra le symbole.

    Cette biographie, la première qui lui est consacrée, n’entend céder ni aux hagiographies complaisantes, ni aux légendes controuvées, ni aux appropriations idéologiques. Elle retrace à nouveaux frais, à partir de sources souvent oubliées, l’itinéraire singulier de cette figure d’exception : son enfance au sein d’une lignée aristocratique ; l'éducation reçue par ses maîtres druides ; sa formation, surtout, auprès de César dont il est devenu l’otage ; la rébellion enfin où il se découvre grand leader politique et redoutable chef militaire. Une vie si brève qui aura nourri une si longue postérité.

    En suivant ses pas, au fil des chapitres, c’est une nouvelle lecture de l’histoire de la civilisation et du peuple gaulois que ce livre fait découvrir ; une société en plein essor, déjà bien structurée, agitée par des assemblées remuantes et ouverte au monde, à l’ombre menaçante de l'impérialisme romain.

     

    ‡ Vercingétorix, Jean-Louis Brunaux, éditions Gallimard, 2018, 321 p., ill., 22 €.

  • Un pape dans la tourmente : Pie VI, de Rome à Valence

    Pie VI, le dernier pape du XVIIIe siècle, est mort en 1799 en déportation à Valence, dans la Drôme. Son long pontificat a été marqué par la montée grandissante de la philosophie des Lumières dans son offensive antichrétienne et antiromaine, et par la Révolution française qui bouleversa les rapports anciennement établis entre monarchie et Église.

    2017 fut marquée par le tricentenaire de la naissance de ce pontife italien ; cet anniversaire a fourni l’occasion à la présente biographie d’évoquer la personnalité d’un homme confronté à la tourmente où risqua d’être emportée la papauté.

    Cet ouvrage restitue les grands moments de cet affrontement idéologique et politique qui met en jeu une conception nouvelle de la liberté et des rapports entre le pouvoir laïque et l’Église catholique.

     

    ‡ Un pape dans la tourmente. Pie VI, de Rome à Valence, Serge Stolf, éditions Delatour, 2017, préface de Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence, 166 p., ill., 12 €.

  • Ouvrage à paraître sur l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

  • Voyage à Rome avec les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains en décembre

    [ER]

  • Laneuvelotte (54) : un prélat de la Maison pontificale en villégiature au village

    Dernièrement, Mgr Etienne Brocard, prélat attaché à la Maison pontificale au Vatican, était à Laneuvelotte, commune située à quelques kilomètres à l’est de Nancy, à l’occasion d’un heureux événement familial.

    Originaire de Langres, il fut très impliqué, au temps de sa jeunesse, dans le mouvement scout à Verdun puis à Paris avant d’entrer au séminaire. Ordonné prêtre en 1987 pour le diocèse de Paris, il a poursuivi des études de patrologie à Rome.

    Affecté à la Curie romaine, il intervient dans différentes paroisses romaines afin d’aider les curés et assure également, pour le compte de la Maison pontificale, des rencontres avec les évêques à travers le monde.

    Durant son court séjour lorrain, Mgr Brocard a célébré une messe en plein air devant une petite assemblée de fidèles.

    [cliché et informations : Noëlle Diaquin]

  • Vatican : le pape émérite Benoît XVI a fêté ses 88 ans

     

    Le Pape émérite Benoît XVI fête ce jeudi 16 avril 2015 ses 88 ans. À cette occasion, le souverain pontife Sa Sainteté François a célébré sa messe matinale à l’intention de son prédécesseur. « Je voudrais rappeler qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire du Pape Benoît XVI » a déclaré le Saint-Père invitant « à prier pour lui, afin que le Seigneur le soutienne et lui apporte beaucoup de joies et de bonheur ». Plus de deux ans après sa renonciation, Benoît XVI mène une vie de prière au sein du monastère Mater Ecclesiae, situé au cœur des jardins du Vatican. En cette journée anniversaire, il a reçu de nombreux témoignages d’affection à travers les réseaux sociaux.

    L’ancien second secrétaire de Benoît XVI, Mgr Alfred Xuereb, interrogé par la presse italienne, souligne que l’affection envers le Pape émérite est « encore plus importante aujourd’hui ». « Il va bien, a-t-il déclaré, il est resté le même, toujours affectueux ». Il dégage « une grande sérénité », a ajouté Mgr Alfred Xuereb, interrogé sur la renonciation du Pape Benoît XVI, souhaitant que chacun « découvre le belle humanité de cet homme, le contraste entre d’un côté sa grande humilité et de l’autre son immense capacité intellectuelle, sa capacité de transmettre des pensées profondes ». 

    [source : L'Osservatore Romano]

  • Père Marie-Benoît : comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste

     

    Le Père Marie-Benoît (1895-1990), prêtre capucin, agit dès 1940 à Marseille en faveur des familles juives. Faux papiers, faux certificats de baptême, filières clandestines pour fuir en Espagne ou en Suisse... Il permet l'évasion et le sauvetage de milliers de Juifs. Rapidement soupçonné par la Gestapo, il trouve refuge à Rome, au Vatican, où il poursuit et intensifie son action en créant une impressionnante organisation internationale d'aide aux familles juives persécutées. Il agit souvent en s'opposant à l'Institution romaine. Au mémorial des héros des martyrs de la Shoah, il sera placé parmi les premiers Justes.

    Le livre de Susan Zuccotti retrace non seulement l'extraordinaire destin de cet homme de foi, de courage et d'abnégation, mais décrit aussi de façon inédite la coopération européenne tant en Allemagne qu'en France ou en Italie qui contribua à sauver de nombreux Juifs de l'Holocauste.

    En s'appuyant sur de nombreuses archives et ses propres entretiens avec le Père Marie-Benoît et ceux qu'il a pu sauver, l'auteur nous offre le premier portrait de celui qu'on appela "le Père des Juifs", dans un livre non seulement historiquement majeur mais haletant de bout en bout.

     

    ‡ Père Marie-Benoît. Comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste, Susan Zuccotti, éditions Bayard, 2015, 448 p. (26,90 €).

  • Une Vierge implorante pour Saint-Nicolas-des-Lorrains de Rome

    Depuis dimanche 19 octobre, l'église nationale des Lorrains à Rome, Saint-Nicolas-des-Lorrains, s'est enrichie d'une toile représentant une Vierge implorante.

    vierge st nicolas.jpgAprès avoir reçu en 2013 un reliquaire contenant une parcelle d'ossement du saint patron des Lorrains, l'église romaine des Lorrains vient d'être dotée d'une magnifique œuvre de l'Ecole française du XVIIIe siècle. Ce tableau - une Vierge implorante - a été offert par un généreux couple de Lorrains, M. et Mme Kirsch, à l'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains. Le chancelier de l'association, Denis Schaming, l'a remis officiellement aux frères de la communauté Saint-Jean, desservants du lieu de culte, ce dimanche 19 octobre.

    Ce fut également l'occasion de se pencher sur les travaux à engager afin d'assainir la crypte de l'édifice. Importants travaux pour lesquels il va falloir recueillir des fonds...

    [clichés : Association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains]

  • La relique de saint Nicolas accueillie à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    À l’initiative des frères de la communauté Saint-Jean chargés de l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, une veillée de prière avec un chœur ukrainien s’est tenue à l’occasion du don d’une relique du saint fêté ce 6 décembre, patron de la Lorraine et aussi de la Russie.

    ncy reliquaire st nicolas.jpgSaint Nicolas n’est pas seulement le saint patron des enfants sages, qui le fêtent le 6 décembre en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Allemagne rhénane, en Lorraine et Alsace. L’évêque de Myre (actuelle Turquie), mort le 6 décembre 343 et à qui de nombreux miracles sont attribués, est aussi le saint patron des voyageurs, des pauvres, affligés, célibataires, prisonniers, marins, mais également de la Lorraine et de la Russie.

    À l’occasion du don d’une relique de ce saint populaire à l’église romaine de Saint-Nicolas-des-Lorrains, la communauté Saint-Jean a organisé une veillée de prière en honneur de saint Nicolas, mêlant l’Orient et l’Occident de l’Europe.

    « Il n’y a pas une maison en Russie qui n’ait son icône de saint Nicolas », a souligné le prêtre russe, Anthony, venu avec d’autres prêtres orthodoxes russes de l’église Sainte-Catherine du Patriarcat de Moscou à Rome à la veillée tenue le soir du 5 décembre. « Même si nous fêterons saint Nicolas dans treize jours, le 19 », a-t-il précisé, en référence au calendrier liturgique orthodoxe.

    reliquaire.jpgBougies en main pour le rite de lumière, chœur ukrainien et encensoir, la veillée organisée dans le cadre XVIe siècle de la chapelle des Lorrains de l’église Saint-Louis-des-Français a eu une chaude tonalité œcuménique. « Sans la longueur des offices orthodoxes », avait averti le Père Laurent Mazas, recteur de Saint-Nicolas-des-Lorrains. Tonalité aussi européenne, par la présence de Français, Italiens, Russes et Ukrainiens venus du collège pontifical de Saint-Josaphat à Rome.

    « C’est beau qu’ils aient pu prier ensemble », a commenté le cardinal Roger Etchegaray, en allusion à la crise que l’Ukraine et la Russie traversent actuellement dans leur relation. Le cardinal français avait rédigé un message, lu au cours de la veillée afin de s’y associer avec « l’ardeur d’un frère pèlerin ».

    Les Français présents étaient pour l’essentiel venus de Lorraine à l’occasion du don par l’évêque de Nancy et de Toul, primat de Lorraine, Mgr Jean-Louis Papin, de la relique de saint Nicolas, déposée ce 6 décembre au cours d’une messe présidée par le cardinal Paul Poupard. Offerte par l’association lorraine des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, en présence notamment de l’ancien ministre – et Lorrain – Gérard Longuet venu à la veillée, la relique est placée dans un sobre et élégant reliquaire en acier, œuvre du maître d’art messin Jean-Louis Hurlin. « J’ai utilisé différents aciers en fines couches, soudées à 1500° », explique-t-il à propos de ce produit emblématique de la Lorraine.

    Une relique est un « signe de fragilité » mais aussi une preuve que saint Nicolas « a existé », a insisté le frère Johannes de la communauté animant Saint-Nicolas-des-Lorrains, expliquant le sens de la veillée à la fin de laquelle chacun a pu se recueillir devant la sainte relique.

    [d’après La Croix]

  • Des reliques de saint Nicolas pour Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    Vendredi 1er novembre 2013, l’Eglise célèbre la fête de Tous les Saints au calendrier liturgique. En la cathédrale de Nancy, saint Nicolas était également convoqué lors de la sainte messe : Mgr Papin a en effet bénit un reliquaire contenant des parcelles d’ossements appartenant au corps saint du patron de la Lorraine. Ces reliques seront vénérées en l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains de Rome, l’église de la nation lorraine dans la Ville Eternelle.

    Ncy_reliquaire st-nicolas_01.11.13 002.jpgC’est au début du XXe siècle que l’évêque de Metz offrit au couvent de la Visitation de Nancy une relique du saint évêque de Myre. Remise au diocèse de Nancy & de Toul après le départ des religieuses, cette relique de saint Nicolas a trouvé un nouvel écrin pour sa vénération : un reliquaire en acier damassé réalisé par Jean-Louis Hurlin, forgeron d‘art mosellan. La relique a été redécouverte à l’évêché nancéien par un historien de l'art, Etienne Martin, qui a pu déterminer son authenticité. La bibliothèque des reliques du diocèse conserve la trace d'une précédente authentification du XVIIIe siècle effectuée par le prélat toulois de l'époque.

    Ncy_reliquaire st-nicolas_01.11.13 006.jpg

    Ce reliquaire, remarquable par sa sobriété et la noblesse de ses matériaux, a été conduit processionnellement à l’issue de la messe de la Toussaint, avec un accompagnement à l’orgue sur une improvisation du célèbre cantique populaire « Saint Nicolas ton crédit d’âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains… ». Le reliquaire qui contient un ossement authentifié comme provenant de saint Nicolas a été bénit par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul et primat de Lorraine, entouré de plusieurs chanoines et de l’abbé Lescanne, curé de la cathédrale. On notait la présence du ferronnier d’art ainsi que Denis Schaming, chancelier de l’association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains, et de nombreux Lorrains amis de saint Nicolas, bien sûr !

    lorraine,église catholique,jean louis papin,évêque,nancy,toul,primat de lorraine,saint nicolas,relique,saint nicolas des lorrains,romeLa prière de bénédiction prononcée par Monseigneur l'évêque : " Bénis sois-tu Seigneur, Toi le seul Saint, qui nous donnes dans les traits des saints des témoins de ta gloire et des modèles à imiter. Bénis ce reliquaire et cette relique, bénis ceux qui viendront vénérer saint Nicolas et donne-leur de vivre ici-bas de manière à avoir un jour part à l’héritage des saints dans la lumière éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen"

    Cet objet sacré a nécessité un mois et demi de travail. Il a été commandé par l’association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains, l’église lorraine de Rome. Le reliquaire y sera déposé le 6 décembre prochain. Le code de droit canon prévoit qu’en cas de cession d’une relique un « acte de transfert » doit être signé ; il a donc été rédigé et validé entre les Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette et le diocèse de Nancy & de Toul. En retour, un acte d’acceptation a été établi.

    lorraine,église catholique,jean louis papin,évêque,nancy,toul,primat de lorraine,saint nicolas,relique,saint nicolas des lorrains,romeRappelons que le culte des reliques remonte aux premiers temps du christianisme. Reconnue par l’Église comme un acte de piété et de foi, cette pratique populaire perdure de nos jours. « Les fidèles ont besoin de ce mode de vénération simple, au-delà de toute idolâtrie », explique le Père Bruno Gonçalves, de l'Oratoire Saint-Philippe Néri de Nancy et professeur de droit canonique à l'Institut catholique de Paris. « La sainteté n’est pas quelque chose de nébuleux, elle s’incarne dans la vie d’un homme. Ainsi, une relique témoigne de l’historicité d’une personne dont la vie a été exemplaire, et à travers elle, de la présence de l’Esprit Saint en l’homme. »

    Un avant-goût de la fête de Saint-Nicolas... qui sera là dans quelques semaines !

    [clichés ©H&PB]

  • Une relique de saint Nicolas pour l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    st nicolas.jpgAu début du XXe siècle, l’évêque de Metz offrit au couvent de la Visitation de Nancy une relique de l’évêque de Myre et saint patron de la Lorraine. Remise au diocèse après le départ des religieuses, cette relique de saint Nicolas sera transférée début décembre à Rome – pour sa fête liturgique –, afin d’être désormais vénérée dans l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains.

    Le reliquaire, spécialement créé pour l’occasion, sera solennellement bénit par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, primat de Lorraine, lors de la messe de la Toussaint, le 1er novembre, à la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation de Nancy.

    Pour accueillir la précieuse relique, soigneusement identifiée, l’Association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains, à l’origine de ce don, a confié à Jean-Louis Hurlin, ferronnier d’art mosellan, la réalisation d’un reliquaire en acier damassé.

    Le culte des reliques remonte aux premiers temps du Christianisme. Reconnue par l’Église comme un acte de piété et de foi, cette pratique populaire perdure aujourd’hui. « Les fidèles ont besoin de ce mode de vénération simple, au-delà de toute idolâtrie », explique le Père Bruno Gonçalves, de l'Oratoire Saint-Philippe Néri de Nancy et professeur de droit canonique à l'Institut catholique de Paris. « La sainteté n’est pas quelque chose de nébuleux, elle s’incarne dans la vie d’un homme. Ainsi, une relique témoigne de l’historicité d’une personne dont la vie a été exemplaire, et à travers elle, de la présence de l’Esprit Saint en l’homme. »

  • Histoire de la Poste dans le monde

    la poste.jpgDe la plus haute Antiquité à nos jours, comment les hommes communiquèrent-ils à distance ? Comment se transmirent-ils des informations ? Longtemps, cette initiative resta un instrument de gouvernement, strictement réservé au pouvoir et à ses agents. Puis, peu à peu, les particuliers multiplièrent à leur tour des instruments de liaison, mobilisant tous les moyens de transport. Aller plus vite et de manière plus fiable fut sans cesse un moteur de développement.

    Conçue à l'origine pour remplir les caisses du Trésor avec l'adoption du timbre-poste, la Poste devint ensuite un outil pour accroître les échanges commerciaux. Elle connut dans les années 1875-1975 l'équivalent d'un siècle d'or avec l'invention du train, de l'automobile et de l'avion.

    Considérée jusqu'à nos jours comme une institution étatique, symbole de progrès économique, humain et culturel, elle est désormais confrontée à une mutation sans précédent avec les nouvelles technologies. Que sera-t-elle demain ?

    Dans cet ouvrage synthétique, découpé en six grandes étapes, l'auteur réussit à embrasser magistralement tous les systèmes dont usèrent les hommes dans le monde pour communiquer entre eux depuis l'Antiquité.

     

    ‡ Histoire de la Poste dans le monde, Camille Allaz, éditions Pygmalion, 2013, 686 p. (26,90 €).

  • Le printemps du Vatican

    b16.jpgLa dignité du geste du pape Benoît XVI, son sens du respect de ses responsabilités sont historiques. Une rigueur germanique s’est imposée dans la gestion d’une gouvernance efficace. C’est un signe pour ses successeurs. Le monde moderne exige un pape actif et en pleine possession de tous ses moyens, une adaptation de la forme d’une mission qui n’implique en rien une modification du fond. Une leçon pour les politiques ou les religieux au pouvoir qui s’accrochent.

    Mais qui parlera, par opposition aux hivers des dictateurs arabes, d’un printemps au Vatican ?

    Les médias n’ont vu que l’écume de l’évènement. Ils ont laissé entendre que le pape renonçait, finalement, face à des échecs, qu’il reconnaissait une crise entre l’Eglise et les croyants, crise qu’il était incapable de résoudre en raison de son âge et de son conservatisme, entendez de sa sclérose intellectuelle. D’ailleurs, ils ont déjà désigné le nouveau pape, dans de « petits » conclaves, un pape plus jeune et beaucoup plus progressiste et forcément de couleur. L’idéal serait en fait au bout du compte que le prochain pape ne soit pas catholique.

    On notera tout de même que c’est lors de la canonisation des 800 martyrs d’Otrante (massacrés par les Turcs lors du siège de leur ville en 1480 pour avoir refusé de se convertir à l’islam) que Benoît XVI a annoncé sa décision. L'importance du port de cette cité de la grande Grèce lui fit assumer le rôle de pont entre Orient et Occident, et Otrante devint un centre byzantin puis normand, angevin et aragonais. La cathédrale, construite entre 1080 et 1088 et modifiée par la suite, est le reflet de ces dominations successives. A Otrante, le 11 septembre 1227, mourut de malaria le landgrave de Thuringe, époux d'Élisabeth de Hongrie.

    Le 28 juillet 1480, une flotte turque de cent navires commandée par Kedük Ahmed Pacha se présenta devant Otrante. La ville fut prise d'assaut le 11 août : « Sur les 22 000 habitants, 12 000 furent impitoyablement massacrés : ceux dont on espérait une forte rançon, ou qui pouvaient se vendre avantageusement, furent réduits en esclavage (...) L'archevêque, les prêtres et le commandant d'Otrante furent sciés en deux ». Voilà l’humanisme musulman…

    Les Turcs détruisirent  le monastère de San Nicola di Casole un peu plus au sud. Dans ce monastère, les moines avaient constitué la plus vaste bibliothèque de l'époque en Occident et avaient institué la première forme de collège de l'histoire, qui accueillait des escholiers de toute l'Europe. Ce fut l'un de ces religieux, Pantaléon, qui composa dans la cathédrale, la plus grande mosaïque d'Europe. Trois mois plus tard, Otrante fut réoccupée par les Aragonais.

    Les médias ne savent rien de l’histoire, mais la papauté, elle, n’oublie rien, ni les souffrances, ni les revers, ni les reconquêtes. Rien n’est jamais définitif pour celui qui connaît son passé et ne renonce pas à maîtriser son futur. Pour les catholiques, Benoit XVI a rempli sa tâche puis se retire pour la gloire de son Eglise, renonçant au pouvoir. Un exemple. Et c’est pourquoi Benoit XVI est grand. Et c'est pourquoi aussi l'Eglise catholique est étonnament moderne.

    [source : Metamag]

  • Un gendarme ardennais promoteur de la fête de Sainte Geneviève

    apres-une-carriere-bien-remplie-rene-omnes-est-revenu-en-haute-saone-terre-ou-il-a-rencontre-celle.jpgTiti et sanglier. En deux mots, René Omnes, né dans les Ardennes et élevé à Paris, se définit comme un « titi parisien né sanglier », l’emblème de ce département de Champagne-Ardenne. Raccourci anecdotique, pour le moins, lorsque l’on prend le temps d’écouter ce général de gendarmerie en retraite, au parcours de vie hors norme, qui a inspiré une bulle du bienheureux pape Jean XXIII lorsqu’il s’est agi de trouver une sainte patronne à la gendarmerie française.

    En 1958, l’ancien résistant qui a œuvré à Paris avant de s’exiler en Haute-Saône en 1943 pour poursuivre ses activités, intègre la direction générale de la gendarmerie, boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement. « J’étais chargé des relations publiques et je faisais partie de la commission de censure », se rappelle le militaire. Un jour de 1962, le directeur général de ce corps de l’armée, Jean-Claude Perrier, trouve incongru que les parachutistes comme la cavalerie aient un saint patron, mais pas la gendarmerie. Il lui demande d’en trouver un pour l’orpheline de cette référence religieuse.

    lorraine,sainte geneviève,gendarmerie,rené omnes,jean xxiii,romePetit, René Omnes a grandi à côté de l’église Sainte-Geneviève, accolée à la gendarmerie du 16e, là où papa était gendarme. « J’y ai même fait ma première communion. » Alors René Omnes s’intéresse à la protectrice de Paris. Son action contre les hordes d’Attila colle parfaitement aux missions de protection des personnes et des biens de la gendarmerie. C’est décidé, « Geneviève, ça ira très bien. » Reste à avoir l’aval de Rome.

    Avec l’accord du directeur général de la gendarmerie, René Omnes va voir l’aumônier général qui propose à son tour au cardinal. Et ils écrivent à Rome. Pas le temps de faire l’aller-retour en pigeon voyageur que Jean XXIII donne sa réponse. « Ça a été vite, deux mois plus tard, on recevait la bulle pontificale. » À l’époque, le jeune trentenaire a même le privilège de tenir le document entre ses mains. Pas rien quand on est à l’origine de sa rédaction. Surtout lorsque, comme René Omnes, on est catholique.

    C’est ainsi que sainte Geneviève, en plus de Paris, devient la patronne de la gendarmerie française en 1962. Contrairement au calendrier qui la place au 3 janvier, Geneviève est fêtée par les gendarmes aux alentours du 26 novembre, date du « miracle des Ardents », l’un des prodiges qui lui sont attribués. Cinquante ans déjà que la patronne fait l’objet d’une cérémonie dédiée. « Aujourd’hui, c’est un rassemblement familial pour les gendarmes », explique celui qui n’aurait jamais dû embrasser la carrière de son père. « Moi, je devais faire Chimie », raconte le militaire. Mais la réalité économique de la guerre le contraindra à laisser sa place à un camarade. Pour faire bouillir la marmite, René Omnes deviendra instituteur à 18 ans. Résistant sous l’occupation, un épisode l’obligera à quitter Paris en trois jours. Il arrivera en Haute-Saône où il tissera sa toile du côté de Polaincourt et Magny-lès-Jussey, jusqu’à organiser l’attaque des locaux de l’intendance des Allemands. Un acte de bravoure qui lui vaudra le rang de lieutenant dès la Libération.


    ‡ A noter qu’à Nancy, la messe de Sainte Geneviève patronne de la gendarmerie sera célébrée le 28 novembre en la cathédrale Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.

  • "Il était une voie". Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain

    lorraine,rome,voie,romaine,archéologie,moselle,bliesbruck,reinheimLes voies constituent une des caractéristiques les plus célèbres de l'Empire romain. En Gaule, le réseau routier a favorisé le développement de la politique impériale au travers de la diffusion de la langue latine, de savoir-faire techniques, de modes de pensée et, d'une manière plus générale, de la civilisation romaine.

    Le catalogue de l'exposition présentée au Parc Archéologique de Bliesbruck-Reinheim, en Moselle, jusqu'au 31 octobre 2012, aborde les divers aspects du réseau routier antique en Lorraine grâce à l'apport des fouilles archéologiques menées ces dernières années et aux repérages aériens.

    Cet ouvrage permet aussi au lecteur de prendre conscience de l'importance de l'héritage du réseau routier gallo-romain en Lorraine tout particulièrement, lequel subsiste en partie dans celui d'aujourd'hui.

    Le catalogue se veut le prolongement de l'exposition qui met en valeur des collections emblématiques en provenance de Metz, Soulosse-sous-Saint-Elophe, Roussy-le-Village, Dieulouard, Sarrebourg, Trèves, Spire, Strasbourg et Mondelange qui sont autant de lieux porteurs de notre histoire régionale.

    Alors bonne route sur les voies antiques lorraines... sans bouger de votre fauteuil !

     

    ‡ Il était une voie. Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain, collectif, Parc Archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim, 2012, 79 p., ill., cartes (10 €).

  • Traditions de la Semaine Sainte : le temps des crécelles

    Lors de la Semaine Sainte, en signe de pénitence et de deuil, les cloches se taisent après le Gloria de la messe de la Sainte Cène jusqu'au matin de Pâques où elles carillonnent joyeusement la résurrection du Christ. Nos cloches sont parties en voyage à Rome recevoir la bénédiction du Saint-Père...

     

    lorraine,crécelles,bruants,paques,semaine sainte,cloches,romeDans la tradition de l’Eglise catholique, les crécelles font partie du mobilier liturgique de la sacristie : elles servent notamment au moment de l’élévation à la messe du Jeudi Saint. Jadis, elles étaient prêtées aux enfants de chœur ou, comme à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle), au milieu du XXe siècle, réservées aux communiants qui avaient l'honneur d'agiter les crécelles trois fois dans la journée aux heures habituelles de l'Angélus. Désormais, les groupes mixtes de servants d'autel comprennent les enfants des catéchismes qui acceptent de se lever très tôt !

     

    Dès le Vendredi Saint au matin, on entend encore dans les rues de nos villages et bourgs lorrains le bruit caractéristique des crécelles interrompu par une sorte de ritournelle : "C'est l'angélus !" ou "A l'Angélus !". Il existe bien d'autres variantes d’antiennes selon les villages. Et ce sera ainsi jusqu’au soir de la Vigile pascale ; les enfants annonçant également les offices du Vendredi Saint et du Samedi Saint en même temps que l’Angélus.

     

    lorraine,crécelles,bruants,paques,semaine sainte,cloches,romeAprès la messe du jour de Pâques, les crécelleurs, appelés aussi « bruants » ou « brouants », effectueront leur dernière tournée de porte en porte pour recevoir le fruit de leurs efforts. Dans le sud-ouest vosgien, on appelle cette tournée « la roulée ». Aujourd'hui, il s'agit de récolter des friandises ou plus souvent quelques pièces de monnaie dont le chef des crécelleurs fera le partage entre tous. Souvent, une partie de l'argent est réservée à une œuvre charitable. A Bleurville (Vosges), jusque dans les années 1980, l’argent de la « roulée » servait au desservant de la paroisse (et en particulier l'abbé André Houot) à payer un voyage à ses enfants de chœur. Mais jadis, l'argent étant rare, les crécelleurs recevaient des œufs, du beurre et de la farine ; ils se réunissaient alors chez l'un d'entre eux pour faire des crêpes. Ces produits pouvaient aussi être vendus au boulanger du village et l’argent réparti entre les enfants.

     

    [clichés : Le Républicain Lorrain]

  • Rome : l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains

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    [Est Républicain]

     

  • Eugène cardinal Tisserant (1884-1972) : une biographie

    tisserant.jpgFigure marquante du catholicisme romain, ne serait-ce qu'à cause d'une barbe photogénique, le cardinal Eugène Tisserant a servi six papes, de Pie X à Paul VI.

    Lorrain, né à Nancy en 1884, prêtre en 1907, savant voué à l'étude des langues orientales anciennes, Eugène Tisserant a été appelé à Rome en 1908 pour s'occuper des manuscrits orientaux de la Bibliothèque vaticane. Il y est resté jusqu'à sa mort en 1972, si l'on excepte les mois passés à l'armée entre 1914 et 1919. Cardinal en 1936, il fut doyen du Sacré Collège en 1951.

    Cette longévité, doublée d'une exceptionnelle vitalité, a fait de Mgr Tisserant le témoin privilégié de tous les grands événements politiques et religieux d'un siècle qui n'en a pas manqué : deux guerres mondiales, l'expansion du communisme, l'apogée et la chute des empires coloniaux, mais aussi la crise moderniste au sein de l'Eglise, trois conclaves et le concile Vatican II.

    Eugène Tisserant n'a pas été seulement le témoin de tels soubresauts, il en a aussi été l'acteur : résistant déterminé face au fascisme et au nazisme, il le fut ensuite au communisme ou à la décolonisation. Le cardinal Tisserant tient une place prépondérante dans l'histoire de la Rome pontificale au XXe siècle. Il fut un remarquable Lorrain au service de l'Eglise catholique.

    Etienne Fouilloux est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon 2 spécialiste de l'histoire religieuse du XXe siècle.

     

    ‡ Eugène cardinal Tisserant 1884-1972. Une biographie, Etienne Fouilloux, éditions Desclée de Brouwer, 2011, 692 p., ill. (39 €).

  • Claude Gellée dit "le Lorrain", le dessinateur face à la nature

    claude gellée.jpgLa vision sereine et intensément poétique qu'avait le Lorrain Claude Gellée (Chamagne 1604 - Rome 1682) du paysage classique a fixé une norme pour les générations à venir de peintres et de dessinateurs.

    Mieux que tout autre artiste, le Lorrain savait allier la grandeur idéale d'un monde antique, rêvé, avec les impressions d'une nature réelle et expérimentée. On connaît aussi Claude Gellée pour ses savants effets de lumière, précurseur des toiles de Turner et des impressionnistes.

    De son vivant, l'artiste jouissait d'une immense reconnaissance qui lui a valu les commandes de personnages les plus influents de son temps : le pape Urbain VIII (le Lorrain vivait alors à Rome), Philippe IV d'Espagne, ainsi que de nombreux cardinaux et riches collectionneurs.

    L'ouvrage, avec une iconographie magnifiquement mise en valeur, examine Claude le Lorrain en tant que paysagiste et rassemble plusieurs collections prestigieuse dont celles du Louvre et du musée Teyler de Harleem.

    Nous avons là, à n'en pas douter, un remarquable catalogue de l'oeuvre dessinée de Claude Le Lorrain qui est présentée au musée du Louvre jusqu'au 18 juillet 2011.

     

    ‡ Claude Gellée, dit le Lorrain. Le dessinateur face à la nature, Carel van Tuyll van Serooskerken et Michiel C. Plomp, Somogy éditions d'art, 2011, 312 p., ill. (29 €).

  • Pérégrinations dans l'Empire romain, de Bliesbruck à Rome

    empire romainjpg.jpgLe Parc archéologique de Bliesbruck-Reinheim, en Moselle, accueille une remarquable exposition consacrée aux villes gallo-romaines visitées par un riche voyageur imaginaire qui pérégrine de Bliesbruck-Reinheim, alors au pays des Médiomatriques, jusqu'à la cité impériale de Rome en passant par Divodurum (Metz), Andesina (Grand), Alésia et les sources de la Seine, Argentomagus (Argenton-sur-Creuse), Mediolanum (Saintes), Burdigala (Bordeaux), Vesunna (Périgueux), Tolosa (Toulouse), Narbo Martius (Narbonne), Arelate (Arles), Lugdunum (Lyon), Augustodunum (Autun), Argentorate (Strasbourg), Augusta Treverorum (Trèves) et bien d'autres cités réputées de l'Empire romain.

    Par quel miracle peut-on visiter ces villes de l'Antiquité ? Le visiteur explorera le monde romain en compagnie de Jean-Claude Golvin, architecte, archéologue et peintre de l'Antiquité. Ses images ne se limitent pas à reproduire la forme des édifices antiques ; elles montrent aussi leur fonctionnement et prennent en compte le contexte historique, géographique et humain au sein duquel s'inscrivaient ces monuments. Bref, notre peintre nous restitue avec le souci de la vérité archéologique les cités antiques de la Gaule romaine.

    C'est à un voyage imaginaire que notre notable de Bliesbruck-Reinheim aurait pu faire qu'est convié le visiteur - et le lecteur grâce à ce précieux catalogue d'exposition -, un voyage scandé par les restitutions impressionnantes de Jean-Claude Golvin et des textes de plusieurs contributeurs, spécialistes de l'Antiquité.

    En route pour une traversée de la Gaule jusqu'à Rome. Une vision de ce monde romain si différent par de nombreux aspects de notre monde actuel, mais où l'Europe actuelle plonge ses racines.

     

    >> Pérégrinations dans l'Empire romain. De Bliesbruck-Reinheim à Rome, collectif, éditions Actes Sud, 2010, 112 p., ill. (10 €).

  • César, le Rhône (et un peu la Saône...) pour mémoire

    césar.jpgVoilà une exposition qui nous emène bien loin de notre Lorraine. Mais, à bien y réfléchir, notre Saône Lorraine est comme un petit lien qui nous uni au grand Rhône qui est le lieu de ces fabuleuses découvertes, coeur de l'exposition présentée cet hiver au musée départemental d'Arles (Bouches-du-Rhône). La Saône n'est-elle pas la fiancée du Rhône qui finissent par se marier à Lyon pour mieux courir ensemble vers la Méditerranée ? Bref, il n'est donc pas incongru de présenter ici cette remarquable exposition... et de son non moins remarquable catalogue (pour ceux qui ne pourront aller visiter l'exposition !).

    Les objets et sculptures romaines découvertes dans le lit du fleuve ont aussi marqué la Gaule du nord - la Gaule Belgique dont la Lorraine constituait une partie notable - ; légions romaines et marchands prirent souvent le bateau en Arles pour remonter vers Lyon, Autun et les provinces du nord et diffuser ainsi la culture latine, donnant naissance aux gallo-romains. La Saône, navigable jusqu'à Corre (Haute-Saône actuelle) servit, à la suite du Rhône, à conquérir militairement, économiquement et culturellement le pays des Séquanes (Besançon), des Leuques (Toul, Naix) et des Médiomatriques (Metz).

    Le magnifique catalogue édité à l'occasion de l'exposition d'Arles présente les extraordinaires découvertes faites ces vingt dernières années dans le Rhône à Arles et au large des Saintes-Maries-de-la-Mer. Avec près de 500 objets, dont le fameux et médiatique buste de Jules César, ressurgit du fleuve l'antique Arelate (l'Arles romaine) et le port qui a fait sa fortune.

    Les études menées autour des fouilles ont mis en avant l'ampleur du réseau commercial entre le nord de la Gaule et le bassin méditerranéen et ont confirmé le rôle prépondérant de la ville d'Arles et de son port de transfert de charge entre la mer et le fleuve.

    >> César, le Rhône pour mémoire. 20 ans de fouilles archéologiques dans le fleuve à Arles, Luc Long et Pascale Picard (sous la dir.), éditions Actes Sud-Musée départemental Arles Antique, 2009, 400 p., 300 ill. quadri (39 €).

  • Les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome récompensés par le Conseil Régional de Lorraine

    Le trophée du Comité d’histoire Régionale de Lorraine revient à L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    didier schaming.jpg« C'est un coup de chapeau à une personnalité ou une équipe qui a contribué à la notoriété de la Lorraine ». Jean-Luc Demandre, délégué général du Comité d'Histoire Régionale de Lorraine (CHR) brosse la finalité de cette récompense créée en 2000 par le Conseil régional. Doté de 10.000 €, ce prix est attribué par un jury composé de membres de l'Académie nationale de Metz, de l'Académie de Stanislas, du CHR et de Thibaut Villemin, vice-président de la Région chargé de la culture.

     

    Pour la première fois, la remise du prix s'est déroulée à l'abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson.

     

    Avant de dévoiler le successeur du sculpteur Claude Goutin, lauréat 2007, les présidents des Académies régionales ont tenu à présenter des personnes ou des équipes ayant particulièrement retenu leur attention parmi les 18 dossiers présentés. Mme Demarolle pour Metz et M. Rivail pour Nancy ont mis en exergue l'association Enthéos qui a principalement pour but de mettre en valeur le patrimoine musical de la Lorraine, l'association Villages lorrains, l'association CHATEL et enfin le compositeur Claude Lefebvre.

     

    Façade de l'église St Nicolas des Lorrains à Rome.jpgLe Grand Prix de Lorraine a été remis à l'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome créée en 1956 et basée à Nancy. L'église des Lorrains de la Cité éternelle dont elle a la charge a été restaurée et inaugurée le 6 décembre 2006. Denis Schaming, le chancelier de l'association, a souligné que « saint Nicolas est peut-être le seul vrai trait d'union entre tous les Lorrains ». En rappelant ce travail de longue haleine il a reçu ce prix « comme une récompense et un encouragement » sans oublier d'y associer « les grands pionniers de ce projet ». Denis Schaming a détaillé la chronologie des restaurations successives qui ont amené à la réhabilitation totale de ce joyau du baroque romain.

     

    La totalité de la somme allouée servira « à la réédition d'un très bel ouvrage sur Saint-Nicolas-des-Lorrains sous un autre format » a-t-il précisé.

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.11.08]

  • Réédition de l'ouvrage "Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome"

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    Le 6 décembre 2006 paraissait l'ouvrage relatant la renaissance de l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Il a très vite été épuisé grâce à l'engouement des lorrains et des amateurs de patrimoine pour cette église qui constitue une "exterritorialité" lorraine en terre romaine.

    L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome lance une souscription pour la réédition de l'ouvrage dans une version brochée au format réduit, et par conséquent avec un prix réduit également.

    Le sommaire, inchangé, propose toujours les textes des spécialistes de l'édifice : Henri Claude, Hubert Collin, Claude Kervers-Pascalis et Gabriella de Monte.

    >> Prix de la souscription : 24 € (au lieu de 29 € à parution)

    >> Nouvelle édition : 112 pages couleur, format 19,5 x 26 cm, couverture pelliculée souple à larges rabats

    >> Bon de souscription accompagné du règlement à adresser à : Association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome - Palais ducal - 54000 Nancy

    >> Renseignement au Musée Lorrain à Nancy au 03.83.32.18.74

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  • Noël à l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    37c566e4671eb761cb9509c7d4049761.jpgDepuis le 8 décembre 2007, les frères de la communauté Saint-Jean animent l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Pour Noël, ils souhaitent présenter aux visiteurs et fidèles une crèche traditionnelle lorraine. L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains lance donc un appel à ceux qui connaîtraient une crèche inemployée et qui pourrait être acheminée rapidement à Rome. Pour tout renseignement, s'adresser à Francine Rose, conservateur du Musée Lorrain à Nancy.
    Par ailleurs, l'association forte de 400 adhérents vient de tenir son assemblée générale à Saint-Mihiel. Le succès de la souscription (85 000 €) qu'elle avait lancée pour financer le mobilier de l'église lorraine de Rome a permis de payer, outre le mobilier, l'éclairage, en particulier des oeuvres d'art qui ornent les murs de l'église.
    Enfin, une "Académie de Saint-Nicolas" va être créée en lien avec les deux associations soeurs, la "Confrérie de Saint-Nicolas" de Yutz et "Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port". Cette académie aura pour objet de favoriser la recherche sur saint Nicolas, "dans sa dimension populaire, européenne et oecuménique".
    Pour la petite histoire, rappelons que le prieuré Saint-Maur de Bleurville fut rattaché au prieuré bénédictin de Saint-Nicolas-de-Port à partir de 1627 et que ses revenus contribuèrent, jusqu'à la Révolution, à entretenir la grande église de pélerinage de Saint-Nicolas. Bleurville est donc associé à cette oeuvre de résurrection entreprise à Saint-Nicolas-de-Port et le village se réjouit de la nouvelle vie que connaît désormais l'église des lorrains à Rome.