[source : Gunderic, n° 31, janvier-février 2002 | courtoisie de Gilou Salvini, président du Cercle d'études locales de Contrexéville]
Notre histoire - Page 78
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Rosalie Mougeot de Contrexéville, une notoriété parisienne
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Le buis de La Mothe
Bénédiction des buis.
En cette veille des Rameaux, nous vous proposons une histoire de buis vécue dans notre vieille cité fortifiée de La Mothe, dans le Bassigny lorrain.
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Des timbres pour la Renaissance en Lorraine
[ER]
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L'ouvrage du Bois-du-Four
Situé au coeur du secteur fortifié de la Crusnes, face au Luxembourg, le Bois-du-Four A5 est l'un des rares ouvrages monolithes de la ligne Maginot.
Coulés à partir de 1932, ses 6000 mètres cubes de béton armé abritent des observatoires d'artillerie, des cuirassements de défense rapprochée, trois canons antichars de 47 mm, cinq jumelages de mitrailleuses, une tourelle tournante à éclipse de 96 tonnes et deux mortiers de 81 mm.
En septembre 1939, l'ouvrage entre en guerre fort d'un équipage de 137 hommes du 139e régiment d'infanterie de forteresse, du 152e régiment d'artillerie de position et d'unitiés spécialisées du génie. Harcelé quotidiennement par l'artillerie allemande à partir du 13 mai 1940, le Bois-du-Four conserve jusqu'à l'Armistice le morceau de terre lorraine confiée à sa garde. Invaincu, l'équipage tient ses positions jusqu'au 27 juin 1940 avant de connaître une captivité imméritée en Allemagne.
Entièrement ferraillé sous l'Occupation, abandonné au pillage pendant plus de 50 ans, saccagé et incendié, l'ouvrage A5 du Bois-du-Four renaît aujourd'hui de ses cendres grâce à la ténacité de l'association de préservation du patrimoine de Villers-la-Montagne.
‡ L'ouvrage du Bois-du-Four ou l'histoire du phénix de la ligne Maginot 1932-2012, Michaël Séramour, éditions des Paraiges, 2012, 127 p., ill. (20 €).
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L'assaut de La Mothe en 1439 par les "écorcheurs"
Scène de pillage d'une cité fortifiée, XVe s.
Revivez l'assaut donné à la cité lorraine de La Mothe en 1439 par le Bâtard de Bourbon et ses bandes d' "écorcheurs" à l'époque du Bon Roi René, duc de Lorraine et de Bar.
Il s'agit d'un texte d'Alcide Marot, le chantre du Bassigny lorrain et de La Mothe, paru dans Le Pays Lorrain en 1911.
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Tous à la Manif' Pour Tous à Paris le 24 mars !
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Nancy : concert en l'église Saint-Fiacre le 7 avril au profit des chrétiens d'Orient
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Colette Baudoche, histoire d'une jeune fille de Metz
Les éditions des Paraiges nous proposent la réédition d'une oeuvre majeure de Maurice Barrès : Colette Baudoche. Et c'est heureux pour le lecteur qui redécouvre ce roman messin de Barrès.
"Il n'y a pas de ville qui se fasse mieux aimer que Metz". Cette déclaration d'amour ouvre Colette Baudoche. Maurice Barrès a longtemps entretenu avec cette ville une relation particulière. Son talent réside dans sa capacité d'évocation et de sympathie. Par quelques touches délicates, il cherche a faire vibrer ses lecteurs, nombreux à être sensibles à ses évocations et à la musique de ses mots. A travers l'histoire d'un amour impossible entre une jeune Messine et un professeur allemand durant l'Annexion de 1870-1918, c'est la ville de Metz qui s'impose comme le personnage principal de ce livre.
Introuvable depuis de nombreuses années, Colette Baudoche est agrémenté d'eaux-fortes de Paul-Adrien Bouroux qui apportent un complément souhaité par Barrès lui-même et qui imposent au roman sa propre respiration.
Un siècle après sa parution initiale, si le regard sur l'urbanisme allemand a changé, personne mieux que Barrès n'a compris l'âme messine.
‡ Colette Baudoche, Maurice Barrès, François Roth et Sébastien Wagner (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 141 p., ill. (25 €).
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Darney (88) : le Soldat de 1870 retrouve son piédestal
[Vosges Matin]
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La chapelle Notre-Dame du Pilier de Saragosse à Pompierre (88)
Chapelle Notre-Dame du Pilier de Saragosse, Pompierre, Vosges.
Partez à la découverte de l'histoire de la chapelle de Notre-Dame du Pilier de Saragosse située sur le territoire de la paroisse de Pompierre, proche de Neufchâteau, dans les Vosges.
L'article est paru dans Le Pays Lorrain de 1911.
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Le blason de Sa Sainteté le Pape François
Le site Internet du Saint-Siège vient de publier le blason officiel du Pape François.
Le bouclier bleu est surmontée par les symboles de la dignité papale, les mêmes que celles de son prédécesseur Benoît XVI (mitre placée entre les clés croisées d'or et d'argent, liées par un cordon rouge). Au sommet, se dresse l'emblème de l'ordre d'origine du pape, la Compagnie de Jésus, un soleil radieux et flamboyant avec les lettres IHS, monogramme du Christ. La lettre H est surmontée d'une croix, à la pointe, les trois clous en noir.
Dessous, l'étoile et la fleur de nard. L'étoile, selon l'ancienne tradition héraldique, symbole de la Vierge Marie, Mère du Christ et de l'Eglise, tandis que la fleur de nard montre saint Joseph, patron de l'Eglise universelle. Dans la tradition iconographique hispanique, en fait, Saint-Joseph est représenté tenant une branche de nard pur. En plaçant ces images dans son bouclier, le Pape a voulu exprimer sa dévotion particulière à la Vierge Marie et à saint Joseph.
La devise du pape est tirée des Homélies de saint Bède le Vénérable, prêtre, qui, commentant le récit évangélique de la vocation de saint Matthieu écrit : « Vidit ergo lesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me » (Jésus vit un collecteur d'impôts et, comme il le regardait avec miséricorde le choisit, puis lui dit : Suis-moi).
Cette homélie est un hommage à la miséricorde de Dieu et est reproduite dans la Liturgie des Heures de la fête de saint Matthieu. Elle a une signification particulière dans la vie spirituelle du pape : en la fête de saint Matthieu, en 1953, le jeune Jorge Mario Bergoglio connu à l'âge de 17 ans, d'une manière très spéciale, la présence l'amour de Dieu dans sa vie. Suite à une confession, il se sentit touché par la miséricorde de Dieu, l'appelant à la vie religieuse, à l'instar de saint Ignace de Loyola. Une fois élu évêque, Mgr Bergoglio, en souvenir de l'événement qui a marqué le début de sa consécration totale à Dieu dans son église, a décidé de choisir comme devise et mode de vie, l'expression de saint Bède le Vénérable.[source : Le Salon Beige]
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Metz et le Pays messin sous la Révolution
Dans cet ouvrage, Sébastien Wagner, directeur des éditions des Paraiges, nous propose les actes du colloque organisé à Woippy le 18 novembre 2011 par le Comité d'histoire du Pays messin. Créé en 2009, le Comité d'histoire du Pays messin fédère près d'une vingtaine d'associations afin de constituer une large et solide entité culturelle qui se calque sur le territoire historique de l'ancien pagus metensis, le Pays messin.
L'histoire de la Révolution à Metz et en Moselle reste mal connue sur bien des points. Il y a 25 ans, l'universitaire messin Yves Le Moigne regrettait qu'on ne puisse apprécier l'ampleur exacte de la secousse révolutionnaire qui substitua à l'Ancien un Nouveau Régime, ni comment Metz s'agrégea à la Nation française. A l'aune de ce constat, onze communications proposent de mieux connaître ce qui s'est passé à Metz et dans le Pays messin au cours de cette Révolution.
Cette radicale remise en cause du passé, débutée par la rédaction des Cahiers de doléances, a bouleversé la vie quotidienne du peuple, les destins individuels et le cadre de vie, tant à la ville qu'à la campagne, où vente des biens nationaux et volonté de déchristianiser le pays ont provoqué des situations confuses à Gorze, Pange ou Plappeville, symbolisées par la "guillotine sèche" (déportation ou relégation à vie), dont fut victime le curé de Moulins-lès-Metz.
‡ Metz et le Pays messin sous la Révolution, Pierre Brasme (dir.), éditions des Paraiges, 2012, 103 p. (12 €).
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L'ombre rouge de la Vieille Ville
Huit morts en quinze mois. Personne n'est à l'abri. Mais qui sème donc l'épouvante en Vieille Ville de Nancy ? Police, experts en sciences occultes et clergé doivent unir leurs forces pour terrasser ce fou vengeur. Magie noire, sorcellerie, possession... Comment mettre un terme à ce massacre ?
On n'attendait pas le Père François Weber, curé de la paroisse Saint-Epvre de Nancy et membre de la congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe Néri, dans ce roman policier "magico-mystico-religieux". Il y a même du Da Vinci Code dans cette histoire qui mèlent avec talent intrigue policière, occultisme et histoire régionale. Les lecteurs nancéiens suivront pas à pas les enquêteurs dans les quartiers bien connus de la ville et les autres découvriront la capitale ducale avec ses rues et ses monuments mystérieux... L'Eglise n'est évidemment pas absente de ce thriller : nos ecclésiastiques apportent leurs lumières spirituelles aux officiers de police afin de résoudre l'énigme de ces meurtres en série.
Un bon polar' "régionaliste" et une belle première pour le Père Weber, qui ajoute une nouvelle corde à son arc !
‡ L'ombre rouge de la Vieille Ville, François Weber, éditions Serpenoise, 2013, 227 p. (19 €).
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Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744)
S'il est un séjour royal qui aura marqué l'esprit des Messins, et qui est resté gravé dans les annales de la ville, et même dans l'histoire de la monarchie, c'est bien celui qu'y fit Louis XV durant l'été 1744. Une visite qui, en quelques jours, fait d'un monarque à l'apogée de son règne un homme malade et repentant dont l'on craint la mort imminente, et qui va se trouver un instant nimbé de l'aura indélébile du miraculé.
Alors, tragicomédie ou affaire d'état ? Tous les ingrédients du théâtre sont là, et jusqu'à la règle même du théâtre classique : l'unité de lieu - Metz et la chambre du roi ; l'unité de temps - août-septembre 1744 ; l'unité d'action enfin, avec les trois phases successives que forment la mise en place de l'intrigue (la maladie), le noeud de l'action (le choix "cornélien" qui s'impose au roi et le conduit à se séparer, sous la pression du clergé, de sa favorite la jeune duchesse de Châteauroux) et le dénouement (la guérison et la convalescence du roi). Manquerait-il à l'ensemble, comme dans le Don Giovanni de Mozart, la statue du Commandeur, qu'on pourrait la trouver, certes moins tragique car elle n'emportera pas le roi dans la tombe, dans ce titre de Bien Aimé surgi le 25 août sous les voûtes de l'église Notre-Dame de la bouche d'un chanoine messin dans l'euphorie d'une action de grâces, titre qui redore un blason royal passablement flétri et qui va désormais l'accompagner dans l'histoire.
C'est donc une pièce en quatre actes que Pierre Brasme invite le lecteur à découvrir.
‡ Le Roy se meurt... Louis XV à Metz (août-septembre 1744), Pierre Brasme, éditions des Paraiges, 2012, 125 p., ill. (15 €).
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Hugues des Hazards, un évêque de Toul réformateur à la Renaissance
Dans le cadre de Renaissance Nancy 2013, l'Institut des Sciences Religieuses de Nancy organise une visite-conférence avec le Père Jacques Bombardier, c.o., sur le thème :« Hugues des Hazards, un évêque de Toul réformateur à la Renaissance »Samedi 16 mars 2013 de 13h30 à 17h30à Blénod-lès-Toul (54)Présentation de l'évêque Hugues des Hazards, visite de l'enclos épiscopal de la Renaissance, du château, de l'église et du tombeau du prélat toulois, présentation d'un ouvrage de l'évêque (les Statuts synodaux de 1517).‡ Rendez-vous : parvis de l'église Saint-Médard de Blénod-lès-Toul à 13h30. Ouvert à tous. Participation aux frais : 5 €.‡ Contact : patrimoineblenod@orange.fr ou 06.85.20.38.33 (Dominique Notter). -
Sarrebourg (57) : conférence sur la villa gallo-romaine de Damblain
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Les Fleurot du Val d'Ajol, des guérisseurs vosgiens
La Broche, berceau des Fleurot du Val d'Ajol (Vosges).
Nous vous proposons de découvrir l'histoire d'une célèbre famille de guérisseurs vosgiens, les Fleurot du Val d'Ajol.
L'article est paru dans Le Pays Lorrain de 1910.
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Souvenirs d'Alsace-Lorraine (1870-1923)
Fils du chancelier qui dirigea les destinées de l'Allemagne de 1894 à 1900, le prince Alexandre von Hohenlohe-Schillingsfürst (1862-1924) fut un témoin privilégié et avisé du destin du Reichsland Elsass-Lothringen, cette terre d'Empire fruit de la conquête de 1870
Son indépendance de vue et son aplomb se retrouvent dans les pages qu'il consacre à l'Alsace-Lorraine dans des propres Souvenirs. Des souvenirs où l'ancien député et fonctionnaire impérial ne fait mystère ni de sa francophilie, ni de son aversion pour le conservatisme prussien. On ne lira qu'avec plus d'intérêt ces pages grosses de nostalgie, desquelles émerge le regret d'une soudure "germano-alsacienne-lorraine" en bonne voie, sinon achevée, au seuil de la Première Guerre mondiale. Tant d'efforts de part et d'autre, réduits à néant par la folie guerrière d'une poignée de revanchards nous dit-il.
A aucun moment, il ne masque les erreurs de l'administration impériale. Il n'en conteste pas moins l'image réductrice du fonctionnaire allemand colonialiste. Son témoignage avait-il des chances d'être entendu ? Dès avant 1914, il s'était prononcé en faveur de la constitution du Reichsland Elsass-Lothringen en état neutre autonome assortie d'un référendum d'autodétermination. La France républicaine victorieuse de 1918 priva Alsaciens et Lorrains du droit de disposer d'eux-mêmes...
‡ Souvenirs d'Alsace-Lorraine du Prince Alexandre de Hohenlohe 1870-1923, Laurent Schang (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 73 p. (10 €).
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Domremy (88) : visite de la Jeanne d'Arc d'Orléans
[L'Abeille de Neufchâteau | mars 2013]
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Habemus Papam : François Ier
Sa Sainteté le Pape François Ier, 266e pape de l'Eglise catholique
élu par les cardinaux mercredi 13 mars 2013.
Le premier pape américain est le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio, 77 ans, archevêque de Buenos Aires. C’est une haute figure de tout le continent et un pasteur simple et très aimé dans son diocèse, qu’il a visité en long et en large, aussi en métro et en autobus, au cours des quinze ans de son ministère épiscopal. « Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs », a t-il dit à plusieurs reprises pour expliquer son choix d’habiter dans un appartement et de se préparer le repas du soir tout seul.
Il a toujours recommandé à ses prêtres la miséricorde, le courage apostolique et d’ouvrir les portes à tous. Le pire qui puisse arriver dans l’Eglise, a-t-il expliquer à plusieurs occasions, « est ce que de Lubac appelle la mondanité spirituelle », qui signifie « se mettre soi-même au centre ». Et quand il cite la justice sociale, il invite à reprendre en main le catéchisme, à redécouvrir les dix commandements et les béatitudes. Son projet est simple: si l’on suit le Christ, l’on comprend que « piétiner la dignité d’une personne est un péché grave ».
Malgré son caractère timide – sa biographie officielle ne comporte que quelques lignes, au moins jusqu’à sa nomination comme archevêque de Buenos Aires – il est devenu un point de référence pour ses fortes prises de position lors de la dramatique crise économique qui a bouleversé son pays en 2001.
Il né dans la capitale argentine le 17 décembre 1936, fils d’émigrants piémontais: son père Mario est comptable, employé des chemins de fer, tandis que sa mère, Regina Sivori, s’occupe de la maison et de l'éducation de ses cinq enfants.
Diplômé comme technicien en chimie, il choisit ensuite la voie du sacerdoce en entrant au séminaire diocésain de Villa Devoto. Le 11 mars 1958 il passe au noviciat de la Compagnie de Jésus. Il complète ses études de lettres au Chili et en 1963, revient en Argentine et obtient une maîtrise en philosophie au collège saint Joseph à San Miguel. Entre 1964 et 1965 il est professeur de littérature et psychologie au collège de l'Immaculée de Santa Fé et en 1966 il enseigne les mêmes matières au collège du Sauveur à Buenos Aires. De 1967 à 1970 il étudie la théologie et obtient une maîtrise toujours au collège Saint-Joseph.
Il a été ordonné prêtre le 13 décembre 1969 par l'archevêque Ramón José Castellano. Il poursuit sa préparation entre 1970 et 1971 à Alcalà de Henares, en Espagne, et le 22 avril 1973 il émet sa profession perpétuelle chez les jésuites. A nouveau en Argentine, il est maitre des novices à Villa Barilari à San Miguel, professeur à la faculté de théologie, consulteur de la province de la Compagnie de Jésus et aussi recteur du Collège.
Le 31 juillet 1973 il est élu provincial des jésuites d’Argentine, charge qu’il occupera pendant six ans. Il reprend ensuite le travail sur le campus universitaire et, entre 1980 et 1986, il est à nouveau recteur du collège Saint-Joseph, et curé encore à San Miguel. En mars 1986 il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse de doctorat; ses supérieurs l'envoient ensuite au collège du Sauveur à Buenos Aires et ensuite à l’église de la Compagnie dans la ville de Cordoba, comme directeur spirituel et confesseur.
C'est le cardinal Antonio Quarracino qui le veut comme son étroit collaborateur à Buenos Aires. Ainsi, le 20 mai 1992, Jean-Paul II le nomme évêque titulaire d'Auca et auxiliaire de Buenos Aires. Le 27 juin, il reçoit dans la cathédrale l'ordination épiscopale précisément des mains du cardinal. Il choisit comme devise Miserando atque eligendo et insère dans son blason le christogramme IHS, symbole de la Compagnie de Jésus.
Il accorde son premier entretien en tant qu'évêque à un petit journal paroissial, « Estrellita de Belém ». Il est immédiatement nommé vicaire épiscopal de la zone Flores et le 21 décembre 1993, il reçoit également la charge de vicaire général de l'archidiocèse. Ce n'est donc pas une surprise lorsque, le 3 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires. Moins de neuf mois plus tard, à la mort du cardinal Quarracino,il lui succède, le 28 février 1998, comme archevêque, primat d'Argentine et ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidant dans le pays et dépourvus d'ordinaire de leur propre rite. Trois ans plus tard, lors du Consistoire du 21 février 2001, Jean-Paul II le crée cardinal, lui assignant le titre de saint Roberto Bellarmino. Il invite les fidèles à ne pas se rendre à Rome pour fêter son cardinalat et à destiner aux pauvres l'argent du voyage. Grand chancelier de l'Universié catholique argentine, il est l'auteur des livres Meditaciones para religiosos (1982), Reflexiones sobre la vida apostólica (1986) et Reflexiones de esperanza (1992).
En octobre 2001, il est nommé rapporteur général adjoint à la Xe assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée au ministère épiscopal. Une tâche qui lui est confiée au dernier moment en remplacement du cardinal Edward Michael Egan, archevêque de New York, contraint à rester dans son pays en raison des attaques terroristes du 11 septembre. Lors du synode, il souligne en particulier la « mission prophétique de l'évêque », son identité de « prophète de justice », son devoir de « prêcher sans cesse » la doctrine sociale de l'Eglise, mais également d'« exprimer un jugement authentique en matière de foi et de morale ».
Entre temps, en Amérique latine, sa figure devient toujours plus populaire. Cependant, il ne perd pas la sobriété de caractère et le style de vie rigoureux, que certains définissent presque « ascétique ». C'est dans cet esprit qu'en 2002, il refuse la nomination comme président de la Conférence épiscopale argentine, mais trois ans plus tard, il est élu, puis reconfirmé pour un nouveau triennat en 2008. Entre temps, en avril 2005, il participe au Conclave au cours duquel est élu Benoît XVI.
En tant qu'archevêque de Buenos Aires – diocèse qui possède plus de trois millions d'habitants – il pense à un projet missionnaire centré sur la communion et sur l'évangélisation. Les quatre objectifs principaux sont: des communautés ouvertes et fraternelles; participation active d'un laïcat conscient: évangélisation adressée à tous les habitants de la ville; assistance aux pauvres et aux malades. Il vise à réévangéliser Buenos Aires, « en tenant compte de ceux qui y vivent, de sa configuration, de son histoire ». Il invite les prêtres et les laïcs à travailler ensemble. En septembre 2009, il lance au niveau national la campagne de solidarité pour le bicentenaire de l'indépendance du pays: deux cents œuvres de charité à réaliser d'ici 2016. Et, sur le plan continental, il nourrit de fortes espérances dans le sillage du message de la Conférence d'Aparecida en 2007, qu'il va jusqu'à définir « l'Evangelii nuntiandi de l'Amérique latine ».
Jusqu'au début de la vacance du siège, il était membre des Congrégations pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.
Bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François mercredi soir 13 mars 2013.
[source : L’Osservatore Romano | 14.03.2013]
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L'Abbé Pierre, frère des pauvres, provocateur de paix
‡ Une exposition présentée par les Archives nationales du Monde du Travail à Roubaix (59) à l'occasion du centenaire de l'Abbé Pierre
‡ Expo' à découvrir dans cette présentation Expo Abbé Pierre à Roubaix.pdf
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Le tableau de la Crucifixion chassé de la salle des assises de la Moselle
Dix ans après la polémique lancée par des avocats et des journalistes parisiens lors du procès de Francis Heaulme à propos du tableau de La Crucifixion, la salle des assises de la Moselle devrait recevoir une nouvelle œuvre rappelant le siège de Metz.
La polémique avait été tellement gonflée par la dogmatique, anticléricale et christianophobe administration française que le Christ en croix réalisé par Théodore Devilly, peintre majeur de l’Ecole de Metz, qui ornait depuis 1866 la salle des assises de la Moselle, avait fait l’objet d’un référendum au sein du Palais de justice parce qu’il ne concourrait pas au concept de laïcité. Du jamais vu. Soucieux du respect de la tradition, le personnel du tribunal messin, les magistrats et les avocats s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’œuvre. Non content de l’issue de cette expression démocratique, Paris et le premier président du tribunal avaient alors décidé de cacher l’œuvre derrière un rideau. Ce diktat des sans-culottes républicains a été maintenu jusqu’en 2007, date à laquelle La Crucifixion a été transférée dans le chœur de l’abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold.
Afin de combler le vide sur le mur situé derrière le président et ses assesseurs, un tableau de trois mètres sur deux représentant le siège de Metz en 1552 devrait être accroché en mai. Il s’agit d’une reproduction signée du maître Léon-Charles Canniccioni, datant de 1928, qui dormait dans les réserves des Musées de la Cour d’Or. L’œuvre originale est exposée à Dijon. A cette époque, le roi de France, Henri II, avait arraché Metz à l’empereur Charles Quint. Désireux de récupérer la ville, ce dernier rassembla 100 000 hommes pour l’assiéger. Ses troupes furent repoussées par le duc de Guise. Ce fut alors le début de la fin pour Metz qui vit le déclin chasser sa prospérité… Un peu ce qu’on connaît de nos jours en France…
[source : blog des lorrains engagés | cliché : ©RL]
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"Eloge de Metz" par Sigebert de Gembloux
L'Eloge de la ville de Metz est une oeuvres en latin composée entre 1065 et 1070 par Sigebert de Gembloux, alors moine à l'abbaye Saint-Vincent de Metz. Né vers 1026 dans la principauté de Liège, Sigebert fut formé dans l'abbaye de Gembloux dont l'école était alors une des plus brillante de l'Occident latin. Vers 1045, Sigebert vient à Metz pour être écolâtre de Saint-Vincent, c'est-à-dire pour enseigner à l'école abbatiale et la diriger.
Au milieu d'une vaste et brillante production, l'Eloge de la ville de Metz est un adieu solennel qu'il adresse, en la quittant, à la ville où il avait vécu plus de vingt ans et où il avait déjà acquis une réputation de lettré. Il meurt à Gembloux le 5 octobre 1112.
A travers ce texte, une image de la cité messine du XIe siècle nous parvient : une ancienne cité romaine, bien située sur une éminence entre deux rivières, bien protégée par une imposante muraille, devenue une cité épiscopale puissante, abritant un nombre important de riches et grandes abbayes ; on devine que s'y amorce le développement qui lui permettra plus tard d'éclipser les autres villes de l'ancienne Lotharingie.
Le texte de Sigebert est suivi d'un Eloge de Metz en vers, longtemps considéré comme anonyme, désormais attribué à Richer, abbé de Saint-Martin-devant-Metz, et daté des années 1120-1124.
Le site exceptionnel de Metz est admiré dans ces deux poèmes. Cette impression se retrouve dans l'épître en vers adressée, cinq siècles auparavant, à l'évêque de Metz Villicus par un autre talentueux poète, le saint évêque de Poitiers, Venance Fortunat, dont est reproduite la strophe qu'il a consacrée à ce sujet.
Le dernier poète latin qui ait célébré les charmes de Metz, le bénédictin dom Pierron, qui publia en 1779 le Templum Metensibus sacrum, mérite aussi de voir quelques-uns de ses vers placés à la suite de ceux de Venance Fortunat.
Ce recueil se clôt par le Discours à la cité de Metz du pasteur messin du XVIIe siècle Paul Ferry qui désigne la cité des Médiomatriques comme une "douce patrie"...
‡ Eloge de Metz par Sigebert de Gembloux, Mireille Chazan (présenté par), éditions des Paraiges, 2012, 79 p. (10 €).
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La Saint Vincent à Toul en 1846
Les compagnons de la Capucine devant la cathédrale de Toul.
Revivez la fête de Saint Vincent à Toul en 1846, d'après un article paru dans Le Pays Lorrain de 1912 :
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Georges de La Tour
Redécouvert à la fin du XIXe siècle, Georges de La Tour (Vic-sur-Seille 1593 - Lunéville 1652) est le peintre lorrain le plus mystérieux de l'histoire de l'art. Peintre à succès sous Louis XIII, il tomba dans l'oubli pour renaître en 1863 à la faveur d'une étude réalisée par un érudit local.
Séduit par la révolution picturale introduite par Le Caravage, il en a tiré une forme de réalisme très personnelle et d'une rare poésie.
Jacques Thuillier, en spécialiste reconnu de Georges de La Tour et de la peinture française du XVIIe siècle, s'appuie sur une documentation fort détaillée - correspondances, archives, figures de comparaison - pour livrer au lecteur une remarquable monographie des plus complètes.
Avec plus de 200 illustrations analysant la vie et l'oeuvre de Georges de La Tour, l'auteur nous offre les clés du plus fascinant et important artiste lorrain et français de son siècle.
L'ouvrage est accompagné d'un catalogue raisonné et d'une bibliographie mise à jour.
‡ Georges de La Tour, Jacques Thuillier, éditions Flammarion, 2013, 320 p., ill. (35 €).
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Les contes de la Mutte : nouvelles médiévales en pays messin
Voilà près d'un siècle que la Mutte, l'énorme bourdon de la cathédrale Saint-Etienne de Metz, n'a pas sonnée. Pourtant, sur les flancs de cette vieille dame d'airain, on peut lire les mots "Je suis là pour sonner justice au peuple messin".
Est-ce pour prendre le relais de la cloche médiévale que chacun des contes présentés dans cet ouvrage s'achève sur une note de morale et parfois d'humour ? Peut-être...
En vérité, c'est surtout pour rendre hommage à Metz, à son histoire et à son patrimoine médiéval exceptionnel que Les Contes de la Mutte ont été écrits. Sept contes, sept nouvelles inédites qui plongent le lecteur dans un Moyen Âge parfois violent, mais aussi mystique et joyeux, peuplé de clercs, de chevaliers, de jolies jouvencelles et de paysans rusés, à l'époque où Metz était la capitale d'une république prospère.
Contes allégoriques et moraux, récits historiques emplis de poésie, Les Contes de la Mutte sont surtout une preuve que les vieilles pierres et les antiques parchemins peuvent parler. Pourvu seulement que l'on sache leur prêter l'oreille...
L'auteur, Kévin Goeuriot, originaire du Jarnisy, est professeur d'histoire-géographie.
‡ Les Contes de la Mutte, Kévin Goeuriot, éditions des Paraiges, 2012, 145 p., ill. (15 €).
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Malzéville (54) : concert Renaissance le 24 mars à l'église Saint-Martin
L'Association pour la Sauvegarde de l'église Saint-Martin de Malzéville organise un concert "Renaissance" :
dimanche 24 mars 2013 à 16h00 en l'église Saint-Martin de Malzéville.
L'Ensemble Vocal de Salm, qui comme le nom l'indique est issu géographiquement des communes vosgiennes qui formaient jadis la Principauté de Salm autour de Senones, a une longue expérience du chant choral notamment grâce à son chef de choeur Mme Dominique Eumont, diplômé du conservatoire.
Le répertoire est très large. Il englobe le chant sacré baroque et il fait honneur à la chanson française adaptée à un ensemble choral. Dans le cadre de l'année Renaissance Nancy 2013, l'EVS a travaillé plus spécialement des chants du XVIe siècle. Le programme du 24 mars intitulé "Au fil de l'eau" est un clin d'oeil à la Meurthe qui traverse l'agglomération nancéienne et qui est témoin des 500 années écoulées depuis le Siècle d'or de la Lorraine.Concert gratuit avec libre participation aux frais.
[cliché : Saint Martin, église de Malzéville, © H&PB]
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Nancy la belle se révèle
[Vivre Nancy | 20 février-5 mars 2013]
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Annales de l'Est : "Récit & Histoire"
La dernière livraison des Annales de l'Est publie les actes du colloque tenu lors des Universités d'Hiver les 3, 4 et 5 novembre 2011 à Saint-Mihiel (Meuse). Ces Universités étaient organisées notamment par le Conseil général de la Meuse et le Centre de Recherche universitaire lorrain d'histoire, sur le thème "Récit et histoire".
On y lira avec intérêt plusieurs contributions ayant trait directement à l'histoire de la Lorraine :
- Récits de crises : disettes, famines et épidémies à Metz et en pays mosan (XIVe-XVIe siècles), Jean-Marie Yante
- Du carnet au récit de voyage : le cas de l'explorateur Jules Crevaux, Francis Grandhomme
- Rapport politique ou récit de voyage : la correspondance des envoyés lorrains à Rome au début du XVIIIe siècle, Laurent Martin
- Le récit de miracle au XVIIe siècle : autour de la béatification de Pierre Fourier, Cédric Andriot
- Récit historiques au coeur de la vie conventuelle féminine au XVIIe siècle : la fondation du monastère de l'Annonciade céleste de Saint-Mihiel, Marie-Elisabeth Henneau
- Le récit de conversion au catholicisme dans le Saint-Empire : relations, discours et normes, Laurent Jalabert
Et bien d'autres articles autour du thème du récit en politique, à l'étranger, etc.
‡ Les Annales de l'Est, n° spécial, 2012, Récit & Histoire - Formes et épistémologie d'un outil historique, Jean El Gammal et Laurent Jalabert (dir.), 2013, CRULH-Université de Lorraine-CG55-Région Lorraine, 243 p. (23 €). A commander à : Association d'historiens de l'Est, CRULH, 3 place Godefroy de Bouillon, 54000 NANCY.
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Le Poilu du Grand Couronné n° 4
Le Cercle d'histoire du Foyer rural de Laneuvelotte publie le n° 4 du Poilu du Grand Couronné.
Le Cercle travaille activement à la préparation du Centenaire du début de la Première Guerre mondiale.
Les 9 et 10 novembre 2013, le Foyer rural de Laneuvelotte organise une grande manifestation inaugurale au Centre socio-culturel de Seichamps avec expositions, conférences, projections, présentation de documents et de livres sur les débuts de la guerre en Lorraine... et même une chorale de "poilus" qui interprétera des chants de 14-18 !
Une date à retenir d'ores et déjà.
‡ On peut acquérir Le Poilu du Grand Couronné (4 pages en couleurs, 1 € minimum) auprès du président du Foyer rural de Laneuvelotte : adiaquin@yahoo.fr