L'ermitage de Bermont accueillait pour la première fois depuis le début de sa restauration, voici deux décennies, les Journées johanniques organisées par l'association Notre-Dame de Bermont – Sainte Jehanne d'Arc. Une première réussie.
Ces journées, organisées dans le cadre du 8ème centenaire de la naissance de saint Louis - le roi Louis IX -, était axées sur le thème « Saint Louis et sainte Jeanne d'Arc ». Elles furent un temps de réflexion et d'échanges autour de Jeanne d'Arc, de son époque, de ses épreuves et de sa spiritualité. Marie-Paule Renaud, historienne et animatrice de la Lettre d'information périodique Présence de Jeanne d'Arc, aborda les liens spirituels entre Jeanne et saint Louis. Isabelle Brancourt, chercheur au CNRS, expliqua la richesse du symbolisme du sacre du roi Charles VII, sommet de l'épopée johannique. Alain Olivier, président de l'association Notre-Dame de Bermont, prolongea ces réflexions en présentant le village de Domremy au moment de la naissance de Jeanne en 1412. Une visite du village a permis de révéler des lieux insolites hors des sentiers touristiques classiques.
Dimanche matin, en lien avec ces Journées d'études, deux nouvelles statues de Saint Louis et de Saint Martin ont été bénies par le sculpteur lui-même, le RP Jean Bosco, bénédictin de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny (Côte d'Or). Il s'agit de deux splendides représentations de nos deux saints dans une attitude toute moyenâgeuse : Saint Martin est représenté en évêque, à ses pieds est déposé un casque rappelant son ancienne condition de militaire, et Saint Louis porte la Sainte Couronne d'épines ramenée de Terre Sainte.
Lors de son homélie, le RP Jean Bosco a rappelé que Jeanne d'Arc était venue à Tours prier sur le tombeau de saint Martin. En cette fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, le prêtre, qui portait une chasuble peinte par Céline, la propre sœur de sainte Thérèse, a souligné également le lien spirituel fort qui unit Jeanne, Martin et le roi Louis IX : tous travaillaient au salut des âmes. Et de poser la question : « France de 2014, Terre de mission ? ». Il rappela encore que les poilus de la Grande Guerre avaient une grande dévotion pour Thérèse et Jeanne d'Arc et que de nombreuses grâces furent obtenues par les soldats qui les firent connaître au sanctuaire de Lisieux.
Ces journées ont été clôturées par un buffet convivial qui a permis de prolonger les échanges et d'entendre notamment le témoignage d'une musulmane, présente parmi les participants, qui s'est convertie au christianisme en visitant le Sacré-Coeur de Montmartre. Et, de surcroît, admiratrice de Jeanne d'Arc !