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tribunal

  • Le tableau de la Crucifixion chassé de la salle des assises de la Moselle

    Dix ans après la polémique lancée par des avocats et des journalistes parisiens lors du procès de Francis Heaulme à propos du tableau de La Crucifixion, la salle des assises de la Moselle devrait recevoir une nouvelle œuvre rappelant le siège de Metz.

    le-tableau-de-la-crucifixion-devrait-etre-prochainement-remplace-par-une-oeuvre-du-musee-de-la-cour-d-or-photo-archives-rl.jpgLa polémique avait été tellement gonflée par la dogmatique, anticléricale et christianophobe administration française que le Christ en croix réalisé par Théodore Devilly, peintre majeur de l’Ecole de Metz, qui ornait depuis 1866 la salle des assises de la Moselle, avait fait l’objet d’un référendum au sein du Palais de justice parce qu’il ne concourrait pas au concept de laïcité. Du jamais vu. Soucieux du respect de la tradition, le personnel du tribunal messin, les magistrats et les avocats s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’œuvre. Non content de l’issue de cette expression démocratique, Paris et le premier président du tribunal avaient alors décidé de cacher l’œuvre derrière un rideau. Ce diktat des sans-culottes républicains a été maintenu jusqu’en 2007, date à laquelle La Crucifixion a été transférée dans le chœur de l’abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold.

    Afin de combler le vide sur le mur situé derrière le président et ses assesseurs, un tableau de trois mètres sur deux représentant le siège de Metz en 1552 devrait être accroché en mai. Il s’agit d’une reproduction signée du maître Léon-Charles Canniccioni, datant de 1928, qui dormait dans les réserves des Musées de la Cour d’Or. L’œuvre originale est exposée à Dijon. A cette époque, le roi de France, Henri II, avait arraché Metz à l’empereur Charles Quint. Désireux de récupérer la ville, ce dernier rassembla 100 000 hommes pour l’assiéger. Ses troupes furent repoussées par le duc de Guise. Ce fut alors le début de la fin pour Metz qui vit le déclin chasser sa prospérité… Un peu ce qu’on connaît de nos jours en France…

    [source : blog des lorrains engagés | cliché : ©RL]

  • Les Grandes Affaires criminelles de Moselle

    moselle.jpgEmmanuelle de Rosa et Arnaud Vauthier, partageant la même fascination pour l'histoire criminelle et un même attachement pour la Moselle, invitent le lecteur à découvrir, parfois avec effroi, plus d'un demi-siècle de faits divers dans ce département lorrain atypique, puisqu'il eut à connaître une double annexion allemande en 1870 puis en 1940.

    Dans les tribunaux, accusés et magistrats ne parlent pas toujours la même langue. En Lorraine, terre d'immigration, le peuple parle également italien ou polonais. Ainsi l'étonnant assassin de la rue du Rempart Saint-Thiébaut à Metz, était-il transalpin ? C'est d'ailleurs bien la seule certitude que l'on ait à propos de cet homme énigmatique qui changea de noms tant de fois que même après son exécution, son identité demeura incertaine.

    Les protagonistes de cette trentaine de récits passionnants, Etienne Hippert, Jean Berresheim, Roman Daszkowski, ont empoisonné, étranglé, poignardé... par amour, pour de l'argent, ou par déviance. Beaucoup ont fini la tête tranchée, à l'image de Gunther V., le dernier condamné et exécuté à Metz, pour avoir violé puis assassiné Solange, neuf ans, dans la région de Thionville, en 1967...

    Les auteurs : Arnaud Vauthier, avocat au barreau de Metz, est passionné par l'histoire et attaché à la Lorraine, et Emmanuelle de Rosa, journaliste, est Lorraine depuis près de vingt ans. Ils se sont évidemment rencontrés sur les bancs du palais de Justice messin.

     

    ‡ Les Grandes Affaires criminelles de Moselle, Emmanuelle de Rosa et Arnaud Vauthier, éditions De Borée, 2011, 352 p., ill. (26 €).