Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

abbé pierre

  • L'Abbé Pierre, frère des pauvres, provocateur de paix

    expo abbé pierre.jpg

     

    ‡ Une exposition présentée par les Archives nationales du Monde du Travail à Roubaix (59) à l'occasion du centenaire de l'Abbé Pierre

    ‡ Expo' à découvrir dans cette présentation Expo Abbé Pierre à Roubaix.pdf

  • La ville charitable au XIXe siècle

    ville charitable.jpgLe très populaire Abbé Pierre, fondateur du mouvement Emmaüs, est souvent présenté comme un franc-tireur, et l'organisation qu'il a créée comme tout autre chose qu'une oeuvre de charité. Vision de journalistes "christianophobe". Pourtant, ses origines et ses objectifs inscrivent bien Emmaüs dans la tradition chrétienne de la caritas. Ce livre revient opportunément sur ces oeuvres que le XIXe siècle ne craignait pas de nommer "de charité".

    Les oeuvres des villes françaises - et notamment Nancy qui fait l'objet de longs développements - et allemandes au XIXe siècle, examinées de manière inédite par l'auteur, encadrent alors étroitement la population catholique. Elles sont plus le produit de leur temps que des survivances de l'Ancien Régime. Leurs fondateurs sont issus d'un milieu d'élites laïques, de prêtres diocésains (ce fut le cas à Nancy avec l'abbé Jean-Sébastien Girard [1841-1907], fondateur d'une oeuvre ouvrière) et de religieux congréganistes où les femmes tiennent une place décisive. Leur grande plasticité répond aussi bien à l'héritage chrétien qu'aux besoins nés de la révolution industrielle. Émerge alors un véritable secteur "privé" face à l'affirmation de l'intervention publique.

    Au coeur de cet ouvrage est posé la question fondamentale du rapport des catholiques à la modernité. Les oeuvres reprennent-elles sans distanciation l'image catholique de la société moderne comme un "corps malade" ? Leurs pratiques témoignent-elles d'un refus persistant de cette modernité sociale à laquelle le discours dominant de l'Eglise invitait ses fidèles à tourner le dos ? Autant d'interrogations autour d'un continent qui n'est pas tout à fait englouti, mais qui survit aujourd'hui au sein des mouvements caritatifs et humanitaires confessionnels ou laïques.

    L'auteur, Catherine Maurer, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Strasbourg et membre honoraire de l'Institut universitaire de France.

     

    ‡ La ville charitable. Les oeuvres sociales catholiques en France et en Allemagne au XIXe siècle, Catherine Maurer, éditions du Cerf, 2012, 411 p. (24 €).

  • L'abbé Pierre et Jean Prouvé

    abbé pierre et prouvé.jpg"Prouvé a élevé sur le quai Alexandre III la plus belle maison que je connaisse, le plus parfait moyen d'habitation, la plus étincelante chose construite. Et tout cela est en vrai, bâti, réalisé, conclusion d'une vie de recherches." C'est Le Corbusier qui l'a écrit, dès son achèvement en février 1956. Elle fut l'oeuvre de deux hommes qui voulurent "élargir la réalité aux dimensions de leur rêve."

    De ces deux hommes, nous en connaissons au moins un qui fut le Français le plus aimé des Français durant de longues années : c'est l'abbé Pierre. L'autre, c'est le Lorrain Jean Prouvé. Durant la Seconde Guerre mondiale, Prouvé était à la tête d'une entreprise installée à Maxéville : il y fabriquait des meubles, des poêles fort utiles à la population et permettant de faire vivre le personnel. Rentré en résistance, il servira d'agent de liaison à Gilbert Grandval, qui deviendra gouverneur militaire de la Sarre après avoir dirigé le réseau lorrain de résistance. Jean Prouvé sera nommé maire de Nancy à la Libération. Son entreprise participa à la reconstruction en fournissant 800 maisons faciles à monter.

    Et puis vint l'hiver 1954. Et ce fut la rencontre entre les deux hommes. Prouvé mit son expérience de constructeur au service du prêtre des déshérités et des sans-logis qui, entre temps était devenu député MRP de Meurthe-et-Moselle.

    C'est l'histoire de cette rencontre et de cette collaboration que raconte Bernard Marrey dans son sympathique opuscule paru chez un éditeur qui s'est donné pour objectif de publier des textes de constructeurs, architectes, ingénieurs ou entrepreneurs.

     

    >> L'abbé Pierre et Jean Prouvé, Bernard Marrey, éditions du Linteau, 2010, 80 p., ill. (18 €).