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  • Annales de l'Est : "Récit & Histoire"

    AE récits.jpgLa dernière livraison des Annales de l'Est publie les actes du colloque tenu lors des Universités d'Hiver les 3, 4 et 5 novembre 2011 à Saint-Mihiel (Meuse). Ces Universités étaient organisées notamment par le Conseil général de la Meuse et le Centre de Recherche universitaire lorrain d'histoire, sur le thème "Récit et histoire".

    On y lira avec intérêt plusieurs contributions ayant trait directement à l'histoire de la Lorraine :

    - Récits de crises : disettes, famines et épidémies à Metz et en pays mosan (XIVe-XVIe siècles), Jean-Marie Yante

    - Du carnet au récit de voyage : le cas de l'explorateur Jules Crevaux, Francis Grandhomme

    - Rapport politique ou récit de voyage : la correspondance des envoyés lorrains à Rome au début du XVIIIe siècle, Laurent Martin

    - Le récit de miracle au XVIIe siècle : autour de la béatification de Pierre Fourier, Cédric Andriot

    - Récit historiques au coeur de la vie conventuelle féminine au XVIIe siècle : la fondation du monastère de l'Annonciade céleste de Saint-Mihiel, Marie-Elisabeth Henneau

    - Le récit de conversion au catholicisme dans le Saint-Empire : relations, discours et normes, Laurent Jalabert

    Et bien d'autres articles autour du thème du récit en politique, à l'étranger, etc.

     

    ‡ Les Annales de l'Est, n° spécial, 2012, Récit & Histoire - Formes et épistémologie d'un outil historique, Jean El Gammal et Laurent Jalabert (dir.), 2013, CRULH-Université de Lorraine-CG55-Région Lorraine, 243 p. (23 €). A commander à : Association d'historiens de l'Est, CRULH, 3 place Godefroy de Bouillon, 54000 NANCY.

  • Ambacourt à la recherche des racines de Chopin

    Chacun sait - ou devrait savoir ! - que le pays de Charmes, dans les Vosges, est le berceau des ancêtres de Frédéric Chopin. Mais, ce que l'on sait peut-être moins - voire pas du tout -, c'est que Chopin a aussi des ancêtres en Saône Lorraine et, plus précisemment, à Bleurville. Nous y reviendrons.

    chopin.jpg

    [Vosges Matin]

  • Jean Robinet, l’écrivain paysan, s’en est allé

    Nous n’avons pas eu connaissance du décès de Jean Robinet, survenu en mai dernier. Il est parti discrètement, comme il avait vécu durant sa longue vie de labeur et d’écriture. Histoire & Patrimoine Bleurvillois lui rend hommage en cette fin d’été, saison que notre paysan écrivain appréciait entre toutes.

    jean robinet.jpgJean Robinet est disparu le 13 mai 2010 à l'âge de 97 ans dans son village de Saint-Broin-le-Bois (Haute-Marne), posé sur le plateau de Langres. Pendant une trentaine d'années, Jean Robinet avait signé ses chroniques hebdomadaires dans Le Bien Public, quotidien de Dijon. Leur titre était déjà tout un programme : Paysanneries.

    Ce paysan qui n'avait fréquenté que l'école communale avait décroché le prix Sully – Olivier-de-Serres en 1945, à son retour de captivité, pour son premier roman intitulé Compagnons de labours, écrit en captivité sur du papier d'emballage ! Plus de trente autres ouvrages suivront.

    Président fondateur des écrivains paysans en 1972, il avait reçu le prix de la Paulée de Meursault en 1957. Dans l'une des interviews qu'il avait accordées au Bien Public, il expliquait en 1990 : « Depuis toujours, les paysans ont été floués, mais toutes les jacqueries ont été inutiles. »

    Le musée d'Art et d'Histoire de Langres lui avait consacré une exposition en 1999, intitulée La plume et la charrue. Jusqu'au bout, il devait défendre ses convictions et son attachement à la terre. C'est ainsi qu'il signait il y a deux ans encore, ses dernières chroniques, intitulées « Rustiques », dans Le Journal de La Haute-Marne et « Le Terroir » au Républicain lorrain.

    Jean Robinet était très populaire en Lorraine. Plusieurs de ses œuvres ont été illustrées par Jean Morette.

    Jean Robinet publie ses premiers textes dans La Haute-Marne Libérée, à la fin des années 50, avant que Victor Demange, le fondateur du Républicain Lorrain, ne lui ouvre les colonnes de son journal. Il honorera, durant près d’un demi-siècle, ce rendez-vous hebdomadaire avec ses lecteurs lorrains. « Je n’ai jamais manqué une chronique ! », confiait-il fièrement à un journaliste du quotidien de Metz, à l’heure de poser la plume, abandonné par ses forces, en janvier 2010. Durant toutes ces années, il fera partager son amour du terroir, devenant le chantre de la ruralité et des valeurs qui lui sont attachées. En témoignent plusieurs milliers de chroniques et une trentaine d’ouvrages si souvent récompensés de cet autodidacte sensible, dont la richesse du vocabulaire et la maîtrise de la syntaxe feraient bien des envieux chez les bacheliers du XXIe siècle.

     

    * * *

    « J’ai eu une vie dure, difficile mais j’ai eu une vie heureuse. »

    jean robinet écrivain paysan.jpgIl y a un peu plus d’un an, déjà très affaibli, Jean Robinet accordait une ultime interview au Journal de la Haute-Marne, quelques jours avant la présentation d’une nouvelle version de “La plume et la charrue”, exposition-hommage à son œuvre, présentée en avril 2009 à la médiathèque de Nogent-en-Bassigny. Il parlait de sa vieillesse choyée, il parlait de son émotion vis-à-vis de ses sept enfants qui ne se trouvaient jamais très loin de lui. Le père est aujourd’hui parti. Jean Robinet est décédé à son domicile à l’âge de 97 ans, dans sa petite maison de Saint-Broingt-le-Bois qui a abrité durant de très nombreuses années les longs silences nécessaires à son écriture. Rien ne prédestinait ce fils de petits paysans de Haute-Saône à prendre un jour la plume, lui qui souffrait d’une véritable « famine intellectuelle » du fait de ne pas être allé assez longtemps à l’école. A l’âge de 12 ans, le voilà parti aux champs, creusant, dans les pas de son père, son tout premier sillon. Nous sommes en 1925. C’est en 1938 qu’il épouse Gabrielle Collinot, issue d’une famille de modestes cultivateurs de Viévigne, en Côte-d’Or. Puis, c’est la guerre, la mobilisation générale et quelques mois plus tard la captivité pour Jean Robinet, prisonnier en Silésie.

    Une bibliographie très nourrie

    jean robinet RL.jpgC’est là, où pour s’évader, il prend la plume et fonde avec quelques camarades, dont René de Obadia qui deviendra académicien, un cercle littéraire clandestin qu’ils baptiseront “L’autre silence”. Jean Robinet écrit des poèmes mais couche surtout sur du papier d’emballage ce qui deviendra son tout premier ouvrage : “Compagnons de labour”. A la Libération, il découvre que son manuscrit a reçu un prix du ministère de l’Agriculture et que Flammarion souhaite l’éditer. Mais ce qu’il ne savait pas encore, c’est que “Compagnons de labour” serait le premier ouvrage d’une œuvre littéraire très nourrie qu’il a généreusement alimentée tant que ses forces le lui ont permis. Jean Robinet aura écrit pas moins de 36 ouvrages, quelques romans dont il était le plus fier comme “Le grain sous la meule”, qu’il disait volontiers « engagé ». Mais Jean Robinet, c’était aussi pour une présence hebdomadaire dans Le Journal de la Haute-Marne d’une fidélité sans faille. Pendant près de 60 ans, l’écrivain-paysan, le plus connu en France, a fait partager ses émotions dans sa chronique intitulée “Rustiques”. Pas natif de Haute-Marne, il était néanmoins tombé amoureux de cette terre dès son arrivée en 1949, où il loue pour la première fois une petite ferme abandonnée à Saint-Broingt-le-Bois.

    « Terre haut-marnaise, parcelle du beau pays de France, où qu’on te voie l’on ne peut que t’aimer et, si l’on sait te comprendre, on sent que même aujourd’hui tu vis intensément. » Voilà ce qu’écrivait Jean Robinet dans La Haute-Marne libérée du 7 janvier 1950. Son décès laisse le monde paysan orphelin et celui des lettres en deuil. « Heureux celui qui, à l’heure de sa mort, se retournant, peut se dire que toute sa vie a été un chemin de cœur. »

    La bibliographie

    C’est à Saint-Broingt-le-Bois, entre Longeau et Champlitte, entre Haute-Marne et Haute-Saône, que Jean Robinet a exercé toute sa vie ce qu’il considérait être son vrai métier, paysan. Nul doute que ses livres ont donné des lettres de noblesse au travail de la terre et à la proximité des animaux. Des livres dont certains sont introuvables, dont les éditeurs ont disparu. D’autres, les fondateurs (“L’autodidacte”), les emblématiques (“La Rente Gabrielle”) ont été réédités.

    Voilà, pour les amateurs, quelques références des ouvrages majeurs de Jean Robinet :

    Editions Dominique Guéniot : “La Vingeanne pas à pas” ; “Quand Jean Robinet nous conte” ; “Les maîtres du Saule”.

    Editions Flammarion : “Compagnons de labour” ; “Les grains sous la meule” ; “Les paysans parlent”.

    Editions Le Pythagore : “Le vin du Tsar” ; “La maldonne” ; “Mont-Cierge” ; “La Rente Gabrielle” ; “L’autodidacte” ; “Les mémoires d’une belle encornée” ; “Le sang dépassé” ; “D’une autre semence”.

     

    [sources : Le Bien Public, Le Journal de la Haute-Marne, Le Républicain lorrain]

  • La Jordanie à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville

    DIMANCHE 18 JUILLET 2010

    ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE

    A 15H00

    jordanie.jpg

     

    A la découverte de la Jordanie

     

    Causerie-diaporama présentée par Marie-Madeleine Boulian

    dans le cadre des voyages organisés par l'UCP de Nancy

     

  • Lorraine : quatre bases de défense

    Les choix du ministère de la Défense viennent d’être annoncés. Dans le cadre de la restructuration militaire, la France comptera finalement 51 bases de défense. Quatre seront situées en Lorraine : Metz, Verdun, Nancy et Phalsbourg. Une autre sera à cheval sur la Lorraine et la Franche-Comté avec le 1er régiment de Tirailleurs d'Épinal mais installée à Luxeuil-les-Bains, sur la base aérienne 116.

     

    1er tirailleurs épinal.jpgC'est une nouvelle carte militaire de la France qui se dessinera à partir du 1erjanvier 2011, date de l’entrée en vigueur des bases de défense.

     

    Ce nouveau dispositif est destiné à mutualiser sur sa zone géographique de compétence l’administration générale et les moyens de soutien, soit la plupart des activités non opérationnelles qui rythment la vie des militaires : la direction des ressources humaines, les finances, la restauration, le service médical, etc. Les missions et la préparation militaires resteront sous la direction des chefs de corps des unités placées dans la base de défense.

     

    En Lorraine, Metz sera le site le plus important avec deux régiments (3ème Hussard, de Metz, 40ème de Transmission, de Thionville), et, entre autres, l’établissement de santé, des directions et l’état-major de la Région Terre Nord-Est. Verdun regroupe l’ensemble des militaires meusiens notamment les trois régiments : 1er Chasseurs de Thierville, 3ème RHC d’Etain et le 8ème RA de Commercy dont la dissolution est toujours d’actualité.

     

    L’expérience nancéienne est pérennisée autour de la BA 133 d’Ochey, du 53ème régiment de Transmission de Lunéville, le 516ème régiment du Train d’Ecrouves. Enfin, Phalsbourg réunira le 1er RHC de la ville, le 16ème bataillon de Chasseurs de Bitche et le 1er régiment d’Infanterie de Sarrebourg ainsi que deux centres de formation initiale des militaires dont celui qui sera installé à Dieuze à la place du 13ème RDP.

  • Le saint lorrain de mars : saint Chrodegang

    Chrodegang de Metz, né dans le diocèse de Liège vers 712 et mort à Metz le 6 mars 766, fut évêque de Metz. Il est d’origine aristocratique, d’une famille de la région de Hesbaye, dans l’actuelle Belgique. Il fait ses études à Saint-Trond. Il est élevé à la cour de Charles Martel où il exerce la charge de notaire. Il devient chancelier de Charles Martel en 737. Il poursuit sa carrière à la cour sous Pépin le Bref.

     

    chrodegang.jpgIl devient évêque de Metz, alors capitale de l’Austrasie, le 1er octobre 742. Il contribue à l'essor des monastères dans son diocèse. Il transforme le monastère de Saint-Hilaire en monastère bénédictin et y fait déposer une relique de saint Nabor ce qui – par évolution du langage – lui vaudra au monastère puis à la ville qui se construit autour le nom de Saint-Avold.

     

    Il fonde l'abbaye de Gorze, sans doute entre 747 et 757, qu'il confie en 759 à son frère Gundeland. Dans son église cathédrale, il forme une communauté de chanoines qu'il accoutume à vivre dans un cloître, selon une règle en partie inspirée de la règle de saint Benoît, appelée Regula vitae communis.

     

    C’est probablement à l’occasion d’un voyage à Rome que Chrodegang découvrit le « vieux chant romain ». Il élabore une synthèse de ce chant avec le chant gallican. Il en résulte le chant messin, l’ancêtre du chant grégorien. Il crée la Scola cantorum vers 754. Il convainc Pépin le Bref de faire adopter par le concile de Quierzy-sur-Oise la liturgie romaine.

     

    En 765, il préside à Attigny, dans les Ardennes, une assemblée générale du haut clergé francs, où se retrouvent vingt-sept archevêques et évêques et dix-sept abbés. Il meurt peu après, après avoir gouverné le diocèse de Metz pendant vingt-trois ans.

     

    Sa fête est célébrée au calendrier liturgique de l’Eglise le 6 mars.

     

    Ses reliques sont transférées à l’abbaye de Gorze puis à l’abbaye de Saint-Symphorien de Metz. Elles y furent conservées jusqu'à la Révolution où elles furent dispersées. Il en reste aujourd'hui une partie à la cathédrale Saint-Etienne de Metz.

     

    [source : Wikipédia]

  • Nancy : le musée des Beaux-Arts prête son Caravage à Rome

    On le sait peut, mais le musée des Beaux-Arts de Nancy possède un chef-d'œuvre du Caravage, réclamé à cor et à cris par Rome pour une exceptionnelle exposition.

     

    musée nancy.jpgMais que désigne donc ce doigt ? C'est là une énigme soulevée par une conservatrice audacieuse et un rien malicieuse. « Certes, on a affaire à une Annonciation, mais le doigt de l'Archange Gabriel ne désigne pas vraiment Marie. Il semble plutôt indiquer... le lit défait, à l'arrière. Sans parler de la mine un peu contrite de la Vierge. » De là à lire la scène comme une mise en accusation plus qu'une annonciation... voilà une conclusion pas tout à fait catholique, à laquelle Claire Stoullig ne s'aventurera qu'à demi-mots. Mais quoi ? La réputation sulfureuse de Michelangelo Caravaggio peut supporter pareille interprétation ! L'Annonciation, donc. Un chef-d'œuvre, si ce n'est « le » chef-d'œuvre des collections du musée des Beaux-Arts. Pourtant parfaitement ignoré par la plupart des Lorrains...

     

    Commandé vers 1608 par Henri II, duc de Lorraine, il a été spécifiquement réalisé pour Nancy, accroché dans un premier temps au-dessus du maître-autel de la primatiale. En 1793, saisi par les révolutionnaires, il est entré dans ce qui constituera bientôt le tout premier fond du musée. Bref, le Caravage est là depuis l'origine. Et maintenant qu'on le sait, il va falloir s'en priver...

     

    musée beaux arts.jpgCar le tableau de maître est réclamé à Rome. Les « Scuderie del Quirinale » veulent absolument l'inscrire à leur exposition phare, de mi-février à mi-juin, à l'occasion des 400 ans de la mort du peintre italien. « Car cette Annonciation fait indiscutablement partie des œuvres maîtresses du Caravage », confirme Alexandra Andresen, coordinatrice de l'exposition romaine. « En particulier pour cet ange magnifique. En plus, c'est un tableau rarement vu en Italie. »

     

    Mais la conservatrice nancéienne hésitait à exposer cette œuvre déjà fragile à un tel déplacement. Rome a insisté. Et Mme Stoullig a finalement consenti à donner son visa au tableau... à une condition : que l'Italie paie la restauration ! Une véritable aubaine. Après une histoire pleine de soubresauts. « D'abord, au XIXe siècle, il avait subi une restauration regrettable, et surtout une transposition de la couche picturale d'une toile à l'autre... Le début des dommages. » Imaginons ! L'opération consiste à détacher la couche des pigments en tranchant dans l'apprêt. Risques de léser le tableau quasi assurés ! D'ailleurs, il a fallu recommencer en 1970, déjà avec l'Istituto Superiore per la Conservazione e il Restauro (ISCR). Le même institut romain qui œuvrera à la restauration, dont le musée nancéien attend énormément à présent. D'autant qu'en 1976, une panne de chauffage de trois mois avec 85 % d'hygrométrie avait généré l'apparition d'une couche de moisissure sur l'œuvre...

     

    La cause probable d'une profonde obscurité, plus profonde sans doute que le maître du clair-obscur ne l'avait initialement imaginée. Qui sait, à son retour à l'automne prochain, le fameux lit défait n'en sera peut-être que plus visible... De même que le visage de ce Gabriel aux ailes noires. « Et à la fascinante anatomie », note Claire Stoullig. « Avez-vous remarqué que son omoplate est... totalement plate ? » Bref, ce Caravage lorrain a tout à gagner à passer sur le « billard ». Et surtout à subir son tout premier scanner. Mais pour ça, décrochage, emballage et voyage ont fait l'objet des précautions les plus minutieuses. Cette semaine, une demi-douzaine d'hommes d’une société spécialisée n'étaient pas de trop pour déposer le chef-d'œuvre dans un « sarcophage » réalisé sur mesure, anti-choc et isotherme. De surcroît, l'équipe italienne a collé un petit accéléromètre au dos du châssis. Sorte de boîte noire, il enregistrera la moindre donnée concernant les sauts de températures et vibrations. De sorte que l'ange s'envole... comme sur un nuage !

    Lysiane Ganousse

    [L’Est Républicain | 13.11.09]

  • Nancy : une place pour le duc Charles III

    place du marché nancy.jpgC'est au duc Charles III de Lorraine que l'on doit la création de la Ville neuve de Nancy à partir de 1588. Ce projet global, extrêmement audacieux pour l'époque, frappa les contemporains car il juxtaposait un quartier moderne et aéré à côté d'une vieille ville encore très médiévale. L'actuelle place du marché, devant l'église Saint-Sébastien, accueillait alors l'hôtel de ville et en 1621, le duc Henri II, fils de Charles III, souhaita faire installer sur cet espace une statue équestre de son père. Mais seul le cheval fut réalisé... et d'ailleurs détruit ensuite sur ordre du roi de France Louis XIV dont les troupes occupaient alors la Lorraine.

    charles III de lorraine.jpgDans la perspective des manifestations prévues en 2012 autour du thème de la Renaissance, la Ville de Nancy a décidé de rendre hommage au génie visionnaire de Charles III sur les lieux mêmes de son expression et de donner son nom à la portion de place, devant l'église Saint-Sébastien, qui accueille les étals en semaine.

    La statue équestre du duc pourraient enfin être réalisée d'ici 2012 et trouver là un emplacement légitime.

     

    [source : Nancy Mag, octobre-novembre 2009]

  • Les Lorrains ont réinvesti La Mothe !

    Après le siège de 1645 de la cité fortifiée lorraine, l’antique cité de La Mothe a été de nouveau réoccupée par les troupes lorraines - bien inoffensives - tous étendards déployés, le temps de la fête annuelle organisée ce dimanche 23 août par l’association « Pour La Mothe ».

     

    fête la mothe3 23.08.09.jpgLa cité – devenue haut-marnaise depuis la Révolution - a revécu l’espace d’une journée une animation exceptionnelle. Sous un chaud soleil d’août, la matinée a débuté par une visite historique des ruines de la cité guidée par M. Jean Charles, historien et membre de l’association « Pour La Mothe ». L’après-midi, les nombreux visiteurs ont pu découvrir l’exposition historique et généalogique des descendants des habitants de La Mothe ainsi que de nombreux documents sur l’histoire de la ville et diverses pièces et objets découverts dans les fouilles.

     

    fête la mothe2 23.08.09.jpgDiverses animations ont réjoui toute la journée nos amis lorrains et champenois : « Les Ruistres sans terres » ont présenté un campement de voyageurs et pèlerins du XIVe siècle (tentes de couchage, costumes civils, harnois et armes) et l'association « La Trace » de Robécourt fit une démonstration d'une coulée de cloche. Cette cloche a été attribuée par tirage au sort en fin de journée à un heureux bénéficiaire.

     

    fête la mothe5 23.08.09.jpgDifférents métiers anciens animaient encore l’ancienne cour du château de La Mothe : brodeuses, tisseuses, atelier de bimbeloterie et de cuir, plantes et épices avec utilisation en cuisine médiévale.

     

    La soirée s’acheva par un bal et, la nuit tombée, les feux d'artifices illuminèrent la vieille forteresse lorraine. Qui va se rendormir sur ses souvenirs... jusqu'à l'été prochain.

     

    [clichés H&PB]