[Vosges Matin]
Notre histoire - Page 106
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Abbaye Saint-Maur de Bleurville : job d'été et leçons d'histoire
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L'été avec Droiteval Ourche Patrimoine
Le sud-ouest vosgien ne manque pas d'attrait. De nombreuses associations patrimoniales et culturelles travaillent à faire connaître ce pays coincé entre Lorraine et Franche-Comté. Droiteval Ourche Patrimoine (DOP) veille tout particulièrement à la valorisation de l'enchanteresse vallée de l'Ourche, entre Droiteval et Clairey.
Cet été devrait voir la mise en place d'une signalétique appropriée sur les sites qui ont marqué l'histoire de la vallée : anciennes verreries, forges et sites religieux et naturels.
L'association organise par ailleurs un rallye pédestre le dimanche 14 août au départ du hameau de La Hutte, sur la commune d'Hennezel.
Les 24 juillet et 6 août après-midi, visites guidées gratuites en attelage équestre au départ du musée de Hennezel-Clairey : les visiteurs promeneurs pourront ainsi faire connaissance d'une manière originale avec la diversité des sites historiques et naturels de la vallée de l'Ourche.
‡ Pour tout renseignement complémentaire contactez le 03.29.09.91.05 ou droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr
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Meuse ou Barrois ?
Initialement et sans l’intervention de Verdun, le département de la Meuse devait s’appeler le Barrois. La première matérialisation du territoire a été fabriquée en 1790 à partir d’une carte de France réalisée par la famille Cassini.
Ses dimensions sont plutôt imposantes : 116,5 cm x 152 cm. Conservée sous surface vitrée à une température de 18° et un taux d’humidité de 50 %. Un peu jaunie mais « en assez bon état », la première carte du département de la Meuse (qui aurait dû s’appeler le Barrois sans l’intervention énergique de Verdun qui ne se reconnaissait pas dans la dénomination !) remonte au début de l’année 1790, date à laquelle l’Assemblée nationale décide de créer 83 départements divisés en districts, en cantons et en municipalités. Ce bien précieux a été offert par un habitant à la municipalité de Bar-le-Duc à une date inconnue.
« Elle est à l’échelle 1/86 400, ce qui correspond à 10.000 toises. Elle trouve son origine dans des morceaux de la carte de France réalisée, à la demande de Louis XV, par la famille Cassini à partir de 1756 jusqu’au début de la Révolution », explique Jean-Baptiste Legoff, des Archives départementales de la Meuse. En y regardant le plus près, le contour du département est en papier, lequel est collé sur une toile, d’où cet effet de relief. « On peut y lire des traces d’appellation de l’Ancien Régime comme le Clermontois (ancienne appartenance de la famille Condé), la Champagne et la Lorraine », poursuit le spécialiste.
Visuellement, le relief n’est pas très bien représenté sur cette carte qui se rapproche davantage du dessin. Seules les routes principales y figurent, comme le détail des 8 districts et des 79 chefs-lieux de canton qui la composent.
L’orthographe y est aussi imprécise, l’indication des départements de « la Mozelle » et de « la Meurte » en témoigne.
Pour définir le territoire meusien, le comité de division territoriale a d’abord dû délimiter la Lorraine par rapport à la Champagne. Des luttes d’influences se sont alors engagées auprès des députés en vue d’aboutir à un découpage que l’on connaît peu ou prou aujourd’hui. Un premier projet instituait un département du Barrois réunissant Bar-le-Duc, Toul et Neufchâteau, tandis qu’un autre était pressenti autour de Verdun, Montmédy, Étain et le Clermontois. « Verdun, en étant rattaché à Metz, aurait perdu son évêché. Sa forte volonté de le conserver a abouti à une troisième solution qui a finalement été retenue en regroupant Barrois, Verdunois et Clermontois. Bar-le-Duc a également tout fait pour s’étendre vers l’Ouest afin de ne pas être trop excentrée dans le département. Le député Gossin aurait aussi voulu intégrer Saint-Dizier à la Meuse. Et si le Bassigny barrois a été cédé à la Haute-Marne (dont l'ancienne cité fortifiée de La Mothe), des conquêtes ont eu lieu sur la Champagne comme Mandres, Bure, Hévilliers et Luméville », détaille l’archiviste.
Afin d’équilibrer les pouvoirs, les trois grandes villes du département de la Meuse ont fini par s’arranger : Verdun gardait son évêché, Saint-Mihiel accueillait le tribunal criminel et Bar-le-Duc devenait capitale administrative. « Il est vrai que la volonté du gouvernement était de placer chaque chef-lieu de département au centre du territoire. Ce n’est pas une règle en regardant le cas de Bar-le-Duc qui ne constitue toutefois pas une exception. »
Et puis arrive la Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) qui prévoit la suppression des districts. Ses administrations ont souvent été des soutiens de la Terreur. À partir de 1800, sous le Consulat, Verdun conteste sans discontinuer la position de Bar-le-Duc comme siège du département. Plusieurs mémoires sont rédigés à ce dessein dans une grande offensive restée vaine. Sous Napoléon Ier, le nombre de cantons est fortement réduit et la Meuse passe de 8 districts à 4 arrondissements. Celui de Montmédy est à son tour supprimé en 1926 pour des raisons budgétaires. Il en reste alors trois que l’on retrouve sur la carte actuelle de la Meuse. Plus de deux siècles plus tard, l’évolution du territoire meusien est considérable.
[d'après L’Est Républicain | 14.07.11]
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La sainte Lorraine du mois : sainte Aprône
Une tradition de l’Église de Toul, apprend que saint Epvre avait une sœur, nommée Aprône, qui demeura pendant quelque temps auprès de lui et fut, pour les habitants de la ville épiscopale, un grand sujet d’édification. Retournée dans sa province natale, elle mourut à Troyes et y reçut la sépulture.
Saint Gérard, soucieux de réunir les reliques des saints du diocèse pour en enrichir son église, obtint des habitants de Troyes le corps d’Aprône, dont il donna une partie à l’abbaye de Saint-Epvre et réserva l’autre pour sa cathédrale. Elle y fut conservée jusqu’à la Révolution, en 1793, dans un buste donné en 1390 par Vaudric de Vaucouleurs, chanoine de Toul. C’est semble-t-il des deux châsses de Toul que sortirent les parcelles d’ossements de sainte Aprône qui se trouvent en diverses églises du diocèse et notamment en celle de Saint-Epvre de Nancy.
Fêtée traditionnellement le 15 juillet, la fête de sainte Aprône fut transférée au 19 décembre lors de l’adoption du Missel Romain dans le diocèse de Nancy en 1860, puis replacée à sa date originelle en 1914 avant d’être supprimée en 1955, lors de la réforme du calendrier diocésain.
[source : www.introibo.fr]
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Epinal tricolore, Raoul Dufy (1914-1918)
[Vivre les Vosges ensemble, magazine du CG88, été 2011]
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Monthureux-sur-Saône (Vosges) : La fleur du destin
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Nancy : projet de restauration de la porte Saint-Georges
Nancy et la Lorraine se préparent à célébrer la Renaissance en 2013. Le patrimoine historique devrait en profiter également. Et la porte Saint-Georges en particulier.
La mairie devrait débourser 60 000 € pour lancer l'étude de restauration partielle de la porte Saint-Georges, située en plein périmètre Renaissance.
L'opération de restauration de la porte vise d'abord à la mettre en valeur dans la ville et dans le quartier de Charles III dans le cadre des festivités programmées en 2013. On envisage également la rénovation des terrasses extérieures au-dessus de l'édifice ainsi que la mise en accessibilité des locaux pour les personnes handicapées.
Le programme de travaux frise les 535 000 € qui s'ajoutent à l'enveloppe budgétaire de 5 M€ affectée à l'opération "Renaissance 2013".
La porte Saint-Georges, créée lors de l'aménagement de la ville neuve de Charles III entre 1606 et 1619, délimitait un axe de communication Est-Ouest assez large, aujourd'hui les rues Saint-Jean et Saint-Georges. Elle abrite sur ses terrasses le Cercle du Travail, l'une des plus ancienne associations nancéiennes.
Au XIXe siècle, un projet de démolition faillit faire disparaître la porte Saint-Georges ; elle ne dut sa survie qu'à l'intervention de Victor Hugo.
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Châtillon-sur-Saône (Vosges) : le buste de Monchablon bientôt de retour au pays
[Vosges Matin]
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La Gazette Lorraine estivale est parue
La Gazette Lorraine de l'été guide le lecteur sur les chemins du terroir. De belles balades en perspective afin de prolonger des articles qui vont vous donner envie de bouger en Lorraine.
- Aux marches de la Lorraine : Saulxures (Haute-Marne)
- Fromage, le terroir dans votre assiette
- Les labels du patrimoine
- Apremont-la-Forêt
- Le temple protestant de Thaon-les-Vosges
- Maisons paysannes de Lorraine
- Vue du bus : Nancy-République à Vandoeuvre-Nations
- A propos d'une exposition : Renaissance du vieux Metz
Et les rubriques habituelles : les livres, les expositions, les infos culturelles.
‡ La Gazette Lorraine est en vente sur abonnement (25,00 € pour 2 ans) ou au numéro (5,50 €) en adressant ses coordonnées postales et le règlement à : CHATEL, 44 avenue du Château, 54600 VILLIERS-LES-NANCY
‡ Contact courriel : redaction@gazette-lorraine.com
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Messe de requiem pour Otto de Habsbourg-Lorraine en la chapelle des Cordeliers de Nancy
Samedi 9 juillet à Nancy, c’est une chapelle des Cordeliers comble qui assista à la messe de requiem célébrée pour le repos de l'âme d’Otto de Habsbourg-Lorraine, duc de Lorraine et de Bar.
Au premier rang, maire et adjoints de Nancy, ainsi que Dominique Flon, président de la Société d’Histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, et le baron Bernard Guerrier de Dumast, proche du défunt. L’office était concélébré par le père Bombardier, de l’Oratoire Saint-Philippe Neri et curé de la paroisse Notre-Dame de Bonsecours - Saint-Pierre, de l'abbé Husson, en charge de la communauté Summorum Pontificum de l'église Saint-Pierre de Nancy, et présidé par le père Bruno Gonçalves, prévôt de l’Oratoire.
L’homélie a été prononcée par le père François Weber, curé de la basilique Saint-Epvre, sur le sens de l’Histoire et la page écrite par l’archiduc, homme d’honneur et de devoir, grand chrétien, dont toute l’existence a été réglée par sa vision paneuropéenne et son haut sens moral. Un homme très attaché à la Lorraine, terre de ses ancêtres où il se maria en 1951 et célébra ses noces d’or en mai 2001.
Lors de la prière universelle, le baron Guerrier de Dumast a évoqué cette « proche sollicitude » que Otto de Habsbourg-Lorraine n’a jamais cessé de témoigner aux Lorrains. Un lien fort qui se ressentait dans la digne émotion et le recueillement ayant marqué cette cérémonie rehaussée par les chants, a capella, de la chorale d’hommes Vox Pop.
Le même jour, Sa Sainteté Benoît XVI a adressé ses condoléances et exprimé sa « peine profonde » à la famille d’Otto de Habsbourg-Lorraine. Dans un télégramme adressé à Karl Habsbourg-Lorraine, fils aîné d’Otto, Benoît XVI qualifie Otto de Habsbourg-Lorraine de « grand Européen engagé pour la paix ». « Dans une longue et riche vie, l’archiduc Otto est devenu un témoin de l’histoire mouvementée de l’Europe ».
Benoît XVI, qui a également adressé sa « bénédiction apostolique » à la famille des Habsbourg-Lorraine, sera représenté aux funérailles, le 16 juillet à Vienne, par le cardinal-archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, qui célébrera un Requiem à la cathédrale Saint-Etienne. L’urne funéraire du cœur du défunt sera, selon ses vœux, inhumée dimanche 17 juillet à l’abbaye bénédictine hongroise de Pannonhalma, près de Budapest.
Le duc Otto est mort, vive le duc Charles !
[sources : www.facebook.com/abbe.husson et La Croix]
Procession d'entrée
Homélie par le père François Weber, co
Consécration
Après la communion
Sur le parvis des Cordeliers à l'issue de la messe
[clichés © H&PB]
‡ † ‡
Le 9 juillet, en la chapelle Saint-Ulrich de Pöcking, en Bavière, les enfants de l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine ont assisté à un requiem en présence de quelques proches et de très nombreux habitants de cette localité. Le prince Luitpold de Bavière et des autorités bavaroises, dont le ministre des finances, étaient également présentes.
[clichés : yannsinclair.over-blog.com]
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La Manufacture des Tabacs de Metz s'expose
[La Semaine de Nancy, n° 67]
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Lyautey aux Invalides : 50ème anniversaire du transfert des cendres
[source : La Voix du Combattant, mai 2011]
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Fontenoy-le-Château (Vosges) : présentation des Actes des Journées d'études vosgiennes 2010
Dimanche 10 juillet à 10h00 à l'Hôtel de Ville de Fontenoy-le-Château seront présentés les actes des Journées d'études vosgiennes 2010 organisées par la Fédération des Sociétés savantes des Vosges et les Amis du Vieux Fontenoy.
Elles se sont tenues à Fontenoy-le-Château et à Bains-les-Bains en octobre dernier. Durant trois jours, les communications présentées ont abordé l'histoire des deux communes devant un large public.
Depuis les travaux de l'abbé Constant Olivier, à la fin du XIXe siècle, aucun ouvrage n'avait été consacré au riche passé de la vallée du Côney et à ses spécificités. Les conférences données par des spécialistes ont dépoussiéré les connaissances sur l'histoire de la vallée. Par exemple, il a été établi scientifiquement l'année de construction du donjon du château de Fontenoy : le carbone 14 la situe en 980, ce qui en fait le plus ancien de Lorraine encore subsistant.
Enfin, ces Actes brossent un panorama de l'histoire locale et des sites protohistoriques jusqu'à la fin de la période industrielle dans la Vôge.
‡ Plus d'infos sur www.histoire-patrimoine-vosges.org ou contact courriel : jp.cl.rothiot@orange.fr
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Week-end d'animations en Saône Lorraine
A Bleurville, les 9 & 10 juillet fête patronale de Saint Pierre-aux-Liens
A Châtillon-sur-Saône, samedi 9 juillet Musée vivant nocturne
Dans la vallée de l'Ourche, entre Hennezel et Droiteval, dimanche 10 juillet "Raconte-moi la vallée de l'Ourche"
Dimanche 10 juillet visite guidée de la vallée de l'Ourche en attelage équestre organisées par l'association Droiteval Ourche Patrimoine en partenariat avec le Pays d'Epinal Coeur des Vosges.
Rendez-vous au musée de Hennezel-Clairey à 15h00 pour une balade en calèche avec découverte de la vallée de l'Ourche, de ses anciennes verreries, des forges et de son abbaye cistercienne.
Réservation obligatoire au 03.29.07.57.84.
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Le canton de Vic-sur-Seille
Ce numéro de la collection Images du Patrimoine est le fruit de l'étude d'inventaire général du canton de Vic-sur-Seille (Moselle), menée entre 2000 et 2008. Alliant études de terrain et recherches en archives, l'ouvrage s'attache à la présentation et à la description du patrimoine architectural et du mobilier, de l'Antiquité aux années 1960.
Ce territoire, d'une grande variété voit se côtoyer des vestiges les plus divers allant de l'exploitation du sel, pratiquée depuis l'âge du Bronze, à l'architecture urbaine en passant par les signes de la puissance temporelle des évêques de Metz (fortifications et édifices religieux majeurs) et maints témoignages plus modestes de l'activité agricole et de son évolution entre le XVIIIe et le XXe siècle.
C'est donc un visage varié qu'offre ce territoire, dont le caractère doit une part de ses contrastes à son histoire riche en rebonds.
‡ Le canton de Vic-sur-Seille. Entre Seille et Sânon, collectif, Somogy éditions d'art, 2011, 160 p., ill. (30 €).
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Soulosse-sous-Saint-Elophe : réunion de travail de Maisons Paysannes de Lorraine
[Vosges Matin]
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Marguerite de la Force, une Lorraine martyre de la Révolution dans les Landes
Marguerite de la Force. Nulle part, le lecteur trouvera Marguerite Rutan désignée sous ce nom. L'auteur a voulu à l'évidence montrer le lien fort qui existe entre Soeur Marguerite et l'héroïne des Dialogues des Carmélites de Bernanos qui apparaît sous le nom de Blanche de la Force.
Marguerite Rutan est née à Metz en 1736 dans une famille nombreuse. Entrée en religion chez les Filles de la Charité à Paris, elle prit le chemin de l'obéissance qui la mena à Dax, dans les Landes, où elle fut la supérieure remarquée de l'hôpital Saint-Eutrope de 1779 à 1794. Femme d'entreprise et femme forte, elle traverse la tempête révolutionnaire en s'impliquant dans le service aux pauvres. Mais la Terreur la rattrape bien vite : elle en devient la victime innocente en montant sur la guillotine à l'âge de 58 ans, le 9 avril 1794. Un an après son sacrifice, le directoire du district de Dax lui rend un hommage posthume...
Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a signé le décret reconnaissant son martyre ouvrant ainsi la voie à la béatification qui est intervenue le 19 juin 2011.
Tout rapproche la Lorraine Marguerite Rutan de Blanche de la Force, le personnage de Bernanos dans ses Dialogues des Carmélites. Et tout particulièrement la splendeur du don absolu de soi.
L'auteur, le Père Jean-Pierre Renouard, prêtre de la congrégation de la Mission, s'est spécialisé dans la spiritualité de Saint Vincent de Paul. Il anime des sessions de retraites et mène des travaux de recherche et de diffusion de la pensée du fondateur des Soeurs de la Charité.
‡ Marguerite de la Force. Vie, passion et mort de soeur Marguerite Rutan, Jean-Pierre Renouard, Nouvelle Cité éditions, 2011, 159 p. (17 €).
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Gaby Bigeard est décédée
Gabrielle Bigeard, « le grand et seul amour » du général Marcel Bigeard, est décédée dans la soirée du 4 juillet à Toul à l'âge de 91 ans.
Gabrielle Grandemange était née le 5 décembre 1919 à Toul et avait épousé Marcel Bigeard le 6 janvier 1942 à Nice. Le couple avait une fille, Marie-France. « Au revoir Gaby », écrit Nadine Morano, ministre de la formation professionnelle et députée de Meurthe-et-Moselle, dans un communiqué en rappelant que le couple Bigeard avait mené « une belle histoire d'amour et une vie de complicité commencée dès l'enfance ».
« Gaby » et Marcel Bigeard étaient en effet nés tous deux à Toul. Ils s'étaient mariés pendant la guerre entre l'évasion de Marcel Bigeard d'Allemagne, alors sous-officier, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement « Gaby, son grand et seul amour ».
Le général Bigeard est décédé le 18 juin 2010 à son domicile de Toul à l'âge de 94 ans.
Une fondation Général Bigeard, destinée à « perpétuer son œuvre et sa mémoire » avait été créée par sa veuve et sa fille en partenariat avec la Fondation de France. Le général Bigeard avait toujours souhaité la dispersion de ses cendres au dessus de Dien Bien Phu pour « rejoindre ses camarades tombés au combat » lors de la chute du camp retranché au Vietnam en mai 1954. Ses cendres sont toujours en attente au crématorium de Nancy, en raison des réticences des autorités vietnamiennes.
RIP.
[sources : Est Républicain / Le Figaro]
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La première "bachelier" Julie-Victoire Daubié
La première bachelière de France, Julie-Victoire Daubié, qui est vosgienne, a enfin sa biographie.
Ce n’est que justice rendue à cette érudite, ardente féministe, née à Bains-les-Bains en 1824 et qui a vécu à Fontenoy-le-Château où elle est morte en 1874. Sa tombe est d’ailleurs visible au cimetière communal. Ce livre intitulé La première "bachelier" Julie Victoire Daubié est signé par Véronique André-Durupt, passionnée d’histoire et originaire de Fontenoy-le-Château, évoque le destin de cette Vosgienne étonnante qui a décroché le baccalauréat en 1861. Une grande première à l’époque ! Et pourtant ce n’est pas si loin. Tout juste 150 ans…
Celle qui a vécu sous le Second Empire a été également un témoin implacable de la condition de la femme en France à cette époque. À ce titre, Julie-Victoire Daubié fut une chroniqueuse d’importance, une journaliste mordante, qui a participé à l’émancipation sociale et morale des femmes.
‡ L'ouvrage La première "bachelier" Julie Victoire Daubié est édité par l’association des Amis du Vieux Fontenoy. Il est disponible auprès de l’association (tél. : 03.29.36.20.18 ou amisvf76@gmail.com) et chez l'éditeur Visuel Création à Épinal, au prix de 15 euros.
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Disparition d'un grand Lorrain : l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine est mort
Fils de Charles Ier, dernier empereur d’Autriche, et de Zita de Bourbon-Parme, Otto de Habsbourg-Lorraine est mort ce lundi 4 juillet, à l’âge de 98 ans, en Bavière où il résidait depuis les années 1950, après une longue période d’exil, où son épouse était décédée l’an dernier.
Le chef de la maison de Habsbourg est désormais son fils aîné, Karl de Habsbourg-Lorraine. Européen convaincu, Otto de Habsbourg fut notamment député pendant vingt ans au parlement de Strasbourg.
Très attaché à la Lorraine, terre de ses ancêtres, Otto se marie à Nancy, le 10 mai 1951, avec la princesse Regina de Saxe-Meiningen, puis s’installe en Bavière. À côté de ses activités de journaliste et de conférencier, il entame une carrière politique, en tant que vice-président puis président de l’Union paneuropéenne internationale. En 1979, il est élu en Allemagne, sur la liste démocrate chrétienne, député au Parlement européen, où il travaille activement en faveur de l’intégration des pays d’Europe centrale dans la Communauté économique européenne puis l’Union européenne.
Le maire de Nancy, André Rossinot, a exprimé ce lundi sa « profonde émotion » après la disparition de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine. « L'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, dernier duc de Lorraine et de Bar, restera dans les mémoires comme un européen fondateur et un ardent militant de la liberté en Europe de l’Est », a commenté André Rossinot dans un communiqué.
RIP.
‡ Une messe de requiem sera dite pour le repos de l'âme de SAIR Otto de Habsbourg-Lorraine à la chapelle des Cordeliers de Nancy (à côté du Palais ducal - Musée Lorrain) samedi 9 juillet 2011 à 11h00.
‡ Les funérailles de l'archiduc seront célébrées le 16 juillet à Vienne. Après la messe de requiem en la cathédrale de Vienne, il reposera dans la crypte des Capucins aux côtés de Régina, son épouse.
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Monthureux-sur-Saône : inauguration du Musée du Patrimoine local
Ce samedi 2 juillet, le petit monde de la culture de la Saône Lorraine inaugurait le nouveau musée du Patrimoine local installé dans l'ancien presbytère.
Marie-Madeleine Boulian, la cheville ouvrière de cette opération, guidait ses invités dans les salles rénovées de l'ancien presbytère reconstruit par la famille du curé Gantois au début des années 1730. Ce conservatoire du patrimoine local rassemble tous les objets de la vie quotidienne et des métiers de nos ancêtres. Les collections sont sympathiquement mise en valeur dans les vastes pièces de l'ancienne demeure curiale, en particulier la reconstitution d'une chambre à coucher avec le nécessaire de toilette... et son vase de nuit !
Le musée du Patrimoine local de Monthureux fut fondé dans les années 1970 avec le soutien du docteur Cayotte, alors maire de la localité et conseiller général, de Serge Beltrame, alors maire de Contrexéville et député des Vosges, des époux Michel, actifs animateurs de l'association Saône Lorraine, de M. Poirier, un monthurolais attaché à la sauvegarde du patrimoine de nos aïeux, ainsi que de nombreux donateurs du secteur. Le musée était alors installé dans le lavoir de la rue des Halles. Mais ce local était devenu trop exigu et, surtout, était régulièrement envahi par les caprices de la Saône toute proche...
"Pour bâtir l'avenir, les générations doivent s'appuyer sur leur passé" rappelait Marie-Madeleine Boulian. Les animateurs du musée local se font fort d'appliquer ce principe de vie en poursuivant l'aménagement des salles d'exposition dont les vitrines proviennent du musée départemental d'Epinal.
Une nouvelle vie désormais pour le vieux presbytère... Même si l'on peut regretter qu'il ne réponde plus à son usage premier : celui d'accueillir le curé de la paroisse.
Quelques images de l'inauguration...
[clichés © H&PB]
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Bleurville : entre Barrois mouvant et Lorraine, un village à la riche histoire
[Vosges Matin]
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Des visites insolites au Pays d'Epinal Coeur des Vosges
[Vosges Matin]
‡ Découvrez le site des Merveilleuses & Insolites du Pays d'Epinal Coeur des Vosges : http://www.lesmerveilleusesetinsolites.com
‡ Découvrez la brochures des visites estivales proposées par le Pays d'Epinal Coeur des Vosges : Merveilleuses et Insolites_été 2011.pdf
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La première "bachelier", Julie Victoire Daubié
Voilà une biographie bienvenue à l'occasion du 150ème anniversaire du premier baccalauréat féminin. Et cette première bachelière était une Vosgienne : Julie Victoire Daubié, originaire de Bains-les-Bains.
Véronique André-Durupt réussit la performance de présenter une belle biographie synthétique de notre célèbre bachelière vosgienne et, ce faisant, balaye toutes les erreurs colportées par les récits ou romans publiés ces dernières années sur l'auteur de La pauvre femme, en 1866. Sans animosité envers ces romanciers à l'esprit prolixe, l'auteur nous décrit la "vraie" jeunesse vécue par Julie Victoire Daubié : foin du misérabilisme inventé pour faire pleurer dans les chaumières. Non, notre future bachelière fut bien le produit d'une société privilégiée et reçu une éducation et une instruction de privilégiée. Chacun se retrouve bien sûr sur les travaux de Julie Victoire en faveur de l'émancipation des femmes en ce XIXe siècle bourgeois.
Bref, derrière ce baccalauréat anecdotique se cache une femme moraliste et audacieuse, un témoin de la condition des femmes sous le Second Empire.
Un essai biographique qui remet quelques idées en place sur Julie Victoire Daubié.
‡ La première "bachelier" Julie Victoire Daubié, Véronique André-Durupt, éditions Les Amis du Vieux Fontenoy, 2011, 119 p., ill. (15 €).
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Mercure et Cie : culte et religion dans une maison romaine
Le parc archéologique européen gallo-romain de Bliebruck-Reinheim (Moselle) présente une intéressante exposition autour du thème "Mercure et Cie, culte et religion dans une maison romaine".
Dans les provinces romaines du Nord des Alpes, le dieu qui était le plus honoré chez les gallo-romains est Mercure. Mais le panthéon gallo-romain ne se résume pas à l'adoration de Mercure. Ce sont en effet pas moins de 800 noms de divinités d'origine celtique qui ont été répertoriés à l'époque romaine, attestant de la complexité du paysage religieux. Ces cultes ont été rendus possible grâce à la tolérance de l'Empire romain envers les us et coutumes des peuples conquis.
La religion domestique gallo-romaine, à laquelle l'ouvrage est consacré, ouvre un large champ d'étude pour les archéologues. Loin des cultes observés dans les espaces publics, c'est dans l'intimité d'une famille gallo-romaine de la Gaule Belgique que l'ont saisit les gestes, les offrandes et les prières d'alors.
Nous avons là une synthèse bienvenue des connaissances actuelles en matière de religion païenne domestique dans la zone d'influence gallo-romaine du nord des Alpes, et notamment dans l'actuelle Lorraine.
‡ Mercure et Cie. Culte et religion dans une maison romaine, collectif, Conseil général de Moselle, 2011, catalogue de l'exposition présentée à Bliesbruck-Reinheim du 1er mai au 15 octobre 2011, 78 p., ill. (12 €).
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Robécourt (Vosges) : animations autour de la fonderie de cloches
(Vosges Matin]
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Henriette de Lorraine, une princesse au coeur de l'Europe
Personnage romanesque, type de la "femme forte" du XVIIe siècle, Henriette de Lorraine (ou de Phalsbourg) est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm.
Réputée pour son caractère trempé et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans contre son gré et celui de sa famille, à Louis de Guise âgé de 33 ans. Ce mariage, resté sans enfant, fait de la princesse l'héritière d'un vaste domaine au décès de son époux en 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans sa politique anti-française et franchement favorable aux Habsbourg.
L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à fuire vers les Pays-Bas espagnols alliés à la Lorraine. Elle tentera d'organiser une coalition afin de libérer les duchés et faire reconnaître Charles IV comme l'unique souverain légitime. A Bruxelles et Anvers, elle fréquente de nombreux exilés et diplomates, forge des complots contre Richelieu. Alors que la princesse s'apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse en 1643 Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l'Espagne, qui meurt en 1650. A cours d'argent et malgré l'opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d'Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s'être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d'Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. C'est un duché occupé et dévasté par la guerre de Trente Ans que découvre le couple en septembre 1653. Henriette et son jeune époux tentent de reconstruire leur domaine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.
L'auteur, Pascal Flaus, est historien, directeur des Archives municipales de Saint-Avold et président de la Société d'Histoire du Pays Naborien.
‡ Henriette de Lorraine. Une princesse au coeur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, co-édition Rotary Club - Ville de Saint-Avold - SHPN, 2011, 128 p., ill. (24 €).
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Découverte à Puzieux (Vosges) :La Belle Epoque et les grandes manoeuvres dans l'Est
[Vosges Matin]
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Samedi 2 juillet 2011 : La Nuit des églises
‡ Plus d'infos sur www.narthex.fr
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La Fête-Dieu célébrée en Lorraine
Toutes les paroisses lorraines n'ont pas abandonné la traditionnelle procession de la Fête-Dieu. Dieu merci !
Ainsi, à Nancy même, les fidèles de la chapelle du Sacré-Coeur ont participé à la procession du Saint-Sacrement dans les rues de la cité ducale en fin d'après-midi, grâce à la mobilisation de tous et, en particulier, de l'abbé John Brucciani, prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, prieur de la Maison Saint-Nicolas de Nancy et desservant de la chapelle du Sacré-Coeur.
Quelques images de la procession...
[clichés : courtoisie de Ph. M.]