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charles iv

  • Monthureux-sur-Saône (88) : au temps où l'église des Tiercelins avait un clocher...

  • Ducs de Lorraine : biographies plurielles de René II à Stanislas

    La dynastie ducale qui se met en place à compter de René II et qui s'éteint, pour le trône lorrain, avec François-Étienne, les Habsbourg-Lorraine et l'avènement du roi de Pologne Stanislas comme duc de Lorraine et de Bar, est une histoire familiale et politique tumultueuse à l'époque moderne.

    Le présent ouvrage a pour volonté de répondre à un double objectif : offrir au lecteur une vision de l'histoire ducale où les individus constituent des acteurs d'importance, et en donner une autre lecture, davantage politique, pour mieux appréhender l'histoire de l'État ducal, de son existence en regard de la France, mais aussi son positionnement envers l'Empire et les Habsbourg.

    Derrière de courtes biographies se décrypte l'histoire d'un État lorrain qui intéresse de plus en plus les chercheurs. Des archives jusque-là peu exploitées ont ainsi été travaillées et d'autres, parfois plus connues, ont été soumises à un questionnement actualisé au gré des nouvelles tendances de la recherche. C'est cet état actuel qui est livré ici au travers du fil de l'histoire de ces règnes pour beaucoup méconnus, illustrés par les collections du Musée lorrain.

    Un ouvrage d'universitaires qui ont réussi à mettre à la portée du grand public l'histoire de nos derniers ducs qui ont dessiné la Lorraine indépendante.

     

    ‡ Ducs de Lorraine. Biographies plurielles de René II à Stanislas, Laurent Jalabert (dir.), éditions des Paraiges, 2017, 220 p., ill., 20 €.

  • Béatrix de Cusance et Charles IV de Lorraine : les amants maudits

    Roman d’amour et de passion ? Polar ? Livre d’aventure ? Récit historique ? Lorsqu’on se penche sur la vie de Béatrix de Cusance, on plonge dans tous ces univers.

    Cette Comtoise, née au château de Belvoir en 1614, moderne et passionnée, et considérée comme la plus belle femme de son temps, fascina tous les hommes mais elle n’en vit qu’un, le célèbre et fantasque Charles IV de Lorraine. Bien que déjà marié, le duc l’épousa et devint bigame. Ils furent dès lors excommuniés  par l'Eglise et séparés... avant de se retrouver, de courir l’Europe et de se déchirer.

    Une histoire vraie, rocambolesque et passionnante que nous relate Annette Vial dans ce nouveau livre enrichi d’un guide qui permet au lecteur de retrouver Béatrix et son amant dans tous les lieux où planent encore leurs ombres.

    Béatrix de Cusance a toujours exercé sur l'auteur une véritable fascination. Au XVIIe siècle, elle est une femme moderne et passionnée, vivant bien au-delà des critères de son temps et des règles de sa société. Après avoir passé des mois en sa compagnie, fouillé les archives, dépouillé les chroniques de son temps, lu ses lettres intimes et celles du duc Charles IV de Lorraine, étudié tous les ouvrages la concernant, erré sur ses traces comtoises, en particulier à Belvoir, Annette Vial s'interroge encore. Etait-elle passionnément amoureuse ou follement ambitieuse ?

    Avec cet ouvrage, l'auteur souhaite partager sa connaissance de ce couple peu ordinaire pour ne plus être seule à s’interroger sur cette femme exceptionnelle.

     

    ‡ Béatrix de Cusance et Charles IV de Lorraine. Les amants maudits, Annette Vial, éditions Cabédita, 2016, 140 p., ill. (28 €).

  • Charmes rejoue la signature du traité de 1633

    Par ce désastreux traité signé le 20 septembre 1633, le duc de Lorraine Charles IV se voit contraint de signer à Charmes devant Richelieu, l'abandon du duché de Bar qui demeure occupé jusqu'à la prestation de l'hommage exigé, et le duc doit céder Nancy aux Français. Il s'engage de surcroît à livrer au roi sa soeur Marguerite, réfugiée à Bruxelles.

  • Dans les greniers de la Chartreuse de Bosserville

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    [ER]

  • Charmes (88) : reconstitution de la signature du traité de Charmes de 1633

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    [Vosges Matin]

  • Gaston d'Orléans, prince de la liberté

    gaston d'orleans.jpgFils d'Henri IV, dont il a pris le carractère enjoué, frère de Louis XIII, enfant chéri de sa mère Marie de Médicis, Gaston d'Orléans (1608-1660) considérait Richelieu comme un tyran et ne se privait pas de le faire savoir. Héritier du trône jusqu'à la naissance de Louis XIV, il a pu ainsi apparaître comme un recours. Ce prince baroque, indocile, protégeait dans son entourage des penseurs de tous horizons et de toutes confessions. Un temps, il gouverne le royaume avec Mazarin et Anne d'Autriche, aligne les victoires militaires et contribue à pacifier la France jusqu'à la Fronde par un sens remarquable de la concertation et de la négociation.

    Gaston d'Orléans est particulièrement cher aux Lorrains puisqu'il épousa en 1632 Marguerite de Lorraine, soeur du duc Charles IV dont il partageait le caractère fantasque. Et surtout son opposition féroce au cardinal de Richelieu qui avait promis d'exterminer la race lorraine...

    Jean-Marie Constant brosse dans son livre le portrait d'un homme vivant et viveur, habité d'une grande foi et en phase avec nos réflexions contemporaines par sa pensée politique en faveur d'un monde libre, qui se montre attentif aux déshérités en pleine crise économique et sociale. Son échec, renforcé par une historiographie sans cesse contraire à la vérité de cet homme, éclaire un moment de l'histoire de France - et de la Lorraine -, quand il était encore possible de choisir une autre voie que la centralisation autoritaire du pouvoir.

    L'auteur, Jean-Marie Constant, est professeur émérite à l'Université du Maine et président de la Société d'études du XVIIe siècle.

     

    ‡ Gaston d'Orléans, prince de la liberté, Jean-Marie Constant, éditions Perrin, 2013, 442 p. (24 €).

  • Le Chasseur de La Mothe

    chasseur la mothe.jpgLe Chasseur de La Mothe, roman historique d'Alcide Marot, est enfin réédité ! Le Lorrain Alcide Marot publia cette chronique en 1892 s'inscrivant dans le courant du fort sentiment identitaire lorrain qui alimenta une riche vie intellectuelle entre la deuxième moitié du XIXe siècle et le premier quart du XXe. Une belle relation d'amitié  le liait à Georges Sadoul, le rédacteur en chef du Pays Lorrain, et à l'écrivain Maurice Barrès.

    Le Chasseur de La Mothe nous replonge dans un épisode historique qui n'est rien d'autre que les longues prémices du rattachement de la Lorraine à la France.

    L'action du livre se situe au milieu du XVIIe siècle, aux moments du dernier siège de la vieille cité du Bassigny lorrain, superbe ville fortifiée qui abritait en 1645 plus de 4000 habitants. Notre héros, Sébastien de Maillefert est capitaine et major d'infanterie à La Mothe et sert le duc Charles IV. Il est habile arquebusier et traverse avec hardiesse les lignes françaises durant le dernier siège qui se solda, sur ordre de Mazarin, par la destruction totale de La Mothe. Il est chasseur comme on ne l'imagine plus aujourd'hui et c'est au travers de ses sorties que l'on comprend mieux l'atmosphère d'une époque et les derniers instants d'une communauté de vie aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Comté de Bourgogne.

    Les faits historiques décrits sont avérés et parfaitement mis en scène par Alcide Marot. Les vertus du Chasseur de La Mothe sont à la lisière du réel et de l'imaginaire. L'écriture en est délicieuse.

    Aujourd'hui, et plus que jamais, il est utile de se réapproprier dans une ardente volonté, les contes de toujours, les lire et les dire à nouveau. Nos territoires regorgent de récits où les acteurs d'aventure n'étaient point semblables aux hommes de notre temps ; le destin leur accordait d'autres pouvoirs que les nôtres et les maintenait hors des limites de la naissance et de la mort.

    La réédition du Chasseur de La Mothe restaure la mémoire d'un territoire - aujourd'hui bien oublié - et le talent d'un écrivain, Alcide Marot.

    L'auteur, Alcide Marot, est né à Sauville (Vosges) en 1862. Il reçut sa formation intellectuelle auprès du curé de Nijon (Haute-Marne) qui fut complétée au petit séminaire de Langres. Il fut maire de Nijon à la suite de son père. Alcide Marot est décédé en 1927. Il publia notamment Essai d'histoire des villages du canton de Bourmont (1925) et Dix poésies en patois du Bassigny lorrain et une servante d'autrefois.

     

    ‡ Le Chasseur de La Mothe. Chronique lorraine, Alcide Marot, éditions Imagine-Networks, 2012, 124 p. (18,50 €).

  • Les Cahiers de La Mothe n° 4 sont parus

    cahiers la mothe.jpgC'est devenu un rendez-vous attendu. Chaque été, à l'occasion de la fête de la cité de La Mothe, l'association éponyme sort ses Cahiers annuels.

    Faut-il pleurer sur les ruines de cette antique cité fortifiée lorraine ? Sûrement pas. Tous les historiens, archéologues, érudits, passionnés qui contribuent à ces Cahiers nous prouvent que La Mothe vit toujours ; elle vit à travers ses pierres enfouies sous la végétation et ses archives, mémoire de cette cité martyre conservée pieusement pour que son souvenir ne s'estompe point.

    Au sommaire de ce 4ème opus :

    - "Il faut raser La Mothe" : la génèse de la décision

    - Le dénombrement de Louis de Saint-Loup pour Outremécourt du 1er octobre 1574

    - La construction de la boucherie de La Mothe et l'organisation de la profession

    - Le bastion Saint-Nicolas

    - La Mothe en 3D

    - Autour du siège de 1645 : Les Lavaulx et leur alliance Montarby

    - Elégie sur la ruine de La Mothe

    - Un curieux procès à La Mothe en 1606 : les filles "débordées"

    Et la chronique mothoise 2011.

    Avec ces Cahiers, malgré les ruines, malgré l'oubli et la végétation envahissante, la vie de la vieille cité du Bassigny lorrain continue. Ces contributions permettent de mieux connaître - et faire connaître - l'histoire de La Mothe. Ce qui prouve que même les ruines peuvent renaître !

     

    ‡ Les Cahiers de La Mothe, n° 4, 2012, Association Pour La Mothe, 95 p. (10 €).

  • Charmes (Vosges) : le Ruban du patrimoine pour la "Maison des Loups"

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    [Vosges Matin]

     

    Précision historique : contrairement à ce qu'écrit notre journaliste, ce n'est pas en 1563 que fut signé le traité de Charmes entre Richelieu et le duc de Lorraine (et non le roi !) Charles IV, mais en 1633. Ce traité livrait Nancy aux Français. Charles IV, duc bagarreur, ne respecta pas les clauses et reprit Charmes. En représailles, la cité fut reprise par les Français et entièrement brûlée par le colonel de Gassion.

  • Le saint lorrain du mois : saint Pierre Fourier

    saint-pierre-fourier.jpgPierre Fourier est né à Mirecourt le 30 novembre 1565 de commerçants aisés. Ayant reçu de ses parents une éducation familiale très soignée, il fit ses premières études dans sa ville natale parmi les « enfants prêtres » (enfants destinés au sacerdoce), puis à partir de 1578, il les continua à l’Université de Pont-à-Mousson où il manifesta d’exceptionnelles qualités intellectuelles en même temps qu’une très vive piété. En 1585, il entra chez les Chanoines réguliers de Chaumouzey, près d’Épinal. Ordonné prêtre en 1589, il reprit l’étude de la théologie à Pont-à-Mousson, puis rentra dans son abbaye et en 1597, fut nommé curé de Mattaincourt, gros village commerçant, voisin de sa ville natale.

    A une grande austérité de vie, Pierre Fourier joignit une activité pastorale admirable : prédication et enseignement solidement assis sur de vastes connaissances et sur un travail ininterrompu ; charité inépuisable à l’égard de tous ; cérémonies du culte célébrées avec un éclat inaccoutumé.

    Pierre Fourier ne limita pas ses activités à la seule paroisse de Mattaincourt. Soucieux de l’instruction des petites filles, il fonda dès 1597, avec le concours de la bienheureuse Alix Le Clerc une association qui devint bientôt la « Congrégation de Notre-Dame », et se répandit rapidement dans le pays, et même en France voisine. Il entreprit également la réforme des Chanoines réguliers, ordre auquel il appartenait, et groupa leurs maisons en une « Congrégation de Notre-Sauveur ». Il fut encore un missionnaire zélé et la région de Badonviller a gardé une vive reconnaissance au « Bon Père » qui, en 1625, la ramena du protestantisme au sein de l’Église catholique.

    Conseiller volontiers écouté à la cour de Lorraine, Pierre Fourier fut, à la fin de sa vie, victime de son patriotisme. Il dut quitter son pays envahi par les troupes françaises, et mourut en exil à Gray, le 9 décembre 1640. Il a été canonisé par le pape Léon XIII le 27 mai 1897.

  • Henriette de Lorraine, une princesse au coeur de l'Europe

    henriette.jpgPersonnage romanesque, type de la "femme forte" du XVIIe siècle, Henriette de Lorraine (ou de Phalsbourg) est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm.

    Réputée pour son caractère trempé et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans contre son gré et celui de sa famille, à Louis de Guise âgé de 33 ans. Ce mariage, resté sans enfant, fait de la princesse l'héritière d'un vaste domaine au décès de son époux en 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans sa politique anti-française et franchement favorable aux Habsbourg.

    L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à fuire vers les Pays-Bas espagnols alliés à la Lorraine. Elle tentera d'organiser une coalition afin de libérer les duchés et faire reconnaître Charles IV comme l'unique souverain légitime. A Bruxelles et Anvers, elle fréquente de nombreux exilés et diplomates, forge des complots contre Richelieu. Alors que la princesse s'apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse en 1643 Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l'Espagne, qui meurt en 1650. A cours d'argent et malgré l'opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d'Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s'être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d'Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. C'est un duché occupé et dévasté par la guerre de Trente Ans que découvre le couple en septembre 1653. Henriette et son jeune époux tentent de reconstruire leur domaine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.

    L'auteur, Pascal Flaus, est historien, directeur des Archives municipales de Saint-Avold et président de la Société d'Histoire du Pays Naborien.

     

    ‡ Henriette de Lorraine. Une princesse au coeur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, co-édition Rotary Club - Ville de Saint-Avold - SHPN, 2011, 128 p., ill. (24 €).

  • Sampigny (Meuse) : 350ème anniversaire de la disparition d’Henriette de Lorraine

    Dimanche 21 novembre, le bourg meusien de Sampigny commémorait le 350ème anniversaire du décès de la princesse Henriette de Lorraine. Au fait, qui était cette princesse ?

    Henriette de lorraine.jpgHenriette de Lorraine (1605-1660) était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.

    Le duc Henri II désirait marier sa fille et héritière Nicole à son favori, Louis de Guise, baron d'Ancerville, bâtard du feu cardinal de Lorraine. La famille ducale et la noblesse lorraine étant scandalisées par une telle perspective, il fut décidé que Nicole épouserait son cousin Charles, fils aîné du comte de Vaudémont, et que le favori épouserait Henriette.

    En 1621, Henriette de Vaudémont, âgée de 16 ans, épousa ainsi Louis de Guise, baron d'Ancerville, qui en avait 33, tandis que son frère Charles épousait l'héritière des duchés de Lorraine et de Bar. Henri II mourut trois ans plus tard et Nicole monta avec Charles sur le trône, avant d'être évincée par son mari en 1625.

    Sampigny_Henriette de Lorraine_21.11.10 019.jpgDevenu seul duc, Charles IV réunit en 1629, pour Louis et Henriette, les villes de Phalsbourg et Lixheim aux confins des Vosges du nord en une principauté. Ils furent connus dès lors comme prince et princesse de Phalsbourg. Ils n'en firent pas moins reconstruire un château à Sampigny dans le Barrois.

    Après la mort de Louis de Guise en 1631, Henriette séjourna dans sa principauté de Lixheim. L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraignit Henriette, jeune veuve sans enfants, à une fuite assez romanesque. Pendant son exil, elle épousa en 1644 un gentilhomme espagnol, don Carlos de Guasco, marquis de Sallario, général d’artillerie, qui mourut peu après. Elle convola ensuite avec Christophe de Moura, qui également succomba peu après. A court d'argent, la princesse se remaria une quatrième fois en 1649, à 44 ans, avec son créancier principal, le marquis François Grimaldi, noble génois apparenté aux prince de Monaco qui ne dédaignait pas « trafiquer » dans la banque à Anvers. Comme ses époux précédents, il reçut à son tour le titre de prince de Phalsbourg et Lixheim.

    Avec ce dernier époux, Henriette revint enfin en Lorraine, avant même la relative pacification qui, par le traité de Vic-sur-Seille (1661) suivit le traité des Pyrénées (1659).

    Sampigny_Henriette de Lorraine_21.11.10 031.jpgLe château de Sampigny ayant été dévasté par les années de guerre, Henriette et son époux durent entreprendre de le remettre en état grâce à la fortune du marquis; ils séjournèrent alors à Neufchâteau dont Henriette possédait la seigneurie. Elle y mourut en 1660. Elle fut inhumée dans le caveau de l’église Sainte-Lucie de Sampigny auprès de son premier mari. Henriette possédait également la terre de Saint-Avold où elle fonda un monastère de bénédictines. On trouve dans le château de cette ville, devenue mairie, un portrait de la princesse peint par Van Dyck.

    Henriette de Lorraine n’ayant pas d'héritiers directs, ses terres firent retour au domaine ducal par un arrêt de la Chambre des comptes de Lorraine de 1661, hormis la principauté de Lixheim et le château de Sampigny dont François Grimaldi conserva la jouissance sa vie durant. Le prince fut également enterré à l'église de Sampigny après sa mort en 1693.

    Le château de Sampigny fut bombardé durant la Première Guerre mondiale. Propriété de l’Armée, le domaine fut démembré et vendu. Désormais ruiné, le château d’Henriette de Lorraine connaît une campagne de sauvetage menée par l’association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine.

    Lors de la journée commémorative du 21 novembre, une messe a été dite à la mémoire d'Henriette de Lorraine en l'église Saint-Pierre de Sampigny, puis une plaque a été dévoilée et bénite au cimetière en présence des élus municipaux et départementaux ainsi que des membres des associations historiques de Lixheim et Phalsbourg. De nombreux Lorrains avaient tenu à participer à cette commémoration historique.

    Pascal Flaus, archiviste de la Ville de Saint-Avold (Moselle), travaille actuellement à la rédaction d'un ouvrage sur Henriette de Lorraine ; ses travaux l'ont conduit à exploiter des fonds d'archives en France mais aussi en Belgique, en Allemagne et en Espagne. Le livre devrait paraître courant 2011.

     

    >> Contact : Association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine, 9 rue Raymond-Poincaré, 55300 SAMPIGNY – Tél. : 03.29.90.02.97.

  • Richelieu à la conquête de la Lorraine

    richelieu lorraine.jpgLe cardinal de Richelieu a légué une correspondance immense et passionnante. Grâce à la diversité de ses interlocuteurs, le cardinal-ministre s'est doté d'un réseau exceptionnel d'informateurs. Leurs lettres et mémoires permettent de mieux comprendre les grands événements du temps et d'appréhender leurs protagonistes sous un jour nouveau.

    L'année 1633 est marquée par d'indéniables progrès diplomatiques et territoriaux, grâce auxquels Richelieu dote son monarque Louis XIII d'ambitions spatiales à la mesure de la tâche accomplie depuis 1624. L'autorité royale bien assise, Louis XIII entend assujettir les duchés de Lorraine et de Bar et imposer sa médiation aux acteurs de la guerre de Trente Ans.

    La création du parlement de Metz, la prise de Nancy et le traité de Charmes débouchent sur la saisie féodale du Barrois et sur l'occupation provisoire des Etats du duc Charles IV. L'avancée vers le Rhin devient inéluctable et la question de la succession au trône cruciale.

    L'ouvrage constitue certes un formidable outil de travail pour les historiens de la Lorraine, mais c'est surtout, pour tous les amateurs d'histoire et amoureux de la Lorraine, l'occasion de se plonger dans les arcanes de la diplomatie et des intrigues qui ont marqué les débuts de la guerre de Trente Ans en Lorraine, et de mieux saisir les relations conflictuelles entre le cardinal de Richelieu et Charles IV de Lorraine.

     

    >> Le cardinal de Richelieu à la conquête de la Lorraine. Correspondance, 1633, Marie-Catherine Vignal Souleyreau, éditions L'Harmattan, 2010, 783 p. (57 €).

  • Le 1er numéro des Cahiers de La Mothe est paru

    Qui connaît aujourd'hui la cité de La Mothe ? Tout bon Lorrain devrait répondre positivement. Mais il est vrai que cette cité, posée entre Champagne et Lorraine, ne vit plus que par le souvenir, car c'est désormais un désert forestier bien silencieux. La Mothe a été rasée au cours du XVIIe siècle par l'occupant français qui voulait éradiquer de la surface de la terre le beau nom de Lorraine.

    cahiers la mothe.jpgAprès des siècles d'oubli, une association s'est créée afin de relancer l'intérêt pour l'antique cité du Bassigny. L'association pour La Mothe est aujourd'hui fière de présenter son premier Cahier. Un Cahier-hommage à une historienne récemment disparue et qui a beaucoup travaillé à la connaissance historique de la cité lorraine : Nicole Sébline-Villa.

    Après le mot du président Dépinal, deux articles de Mme Sébline-Villa sont proposés au lecteur : la sénéchaussée de La Mothe et Bourmont entre 1431 et 1439, et la vie matérielle à La Mothe. Jean Charles, autre historien de La Mothe, présente les plans du troisième siège de la cité fortifiée ainsi que sa topographie urbaine en collaboration avec Bernadette Bruyand. Cette dernière nous fait revivre également les signataires inconnus de la dernière délibération de La Mothe. Jean Charles a également rédigé une bibliographie complète de La Mothe en attendant une autre plus ciblée sur les anciennes familles de la cité. Enfin, les chroniques mothoises vous feront revivre les évènements qui ont marqué la célèbre butte du Bassigny ces derniers mois.

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois souhaite une descendance nombreuse à ce 1er numéro des Cahiers de La Mothe et encourage vivement tous les Lorrains et amateurs d'histoire régionale à se pencher sans tarder sur la riche histoire de la cité mothoise, vieille forteresse lorraine aujourd'hui abandonnée en Champagne.

     

    >> Les Cahiers de La Mothe, n° 1, 2009, 79 p., nombreuses illustrations (10 €). On peut se le procurer en librairie ou en adhérant à l'association pour La Mothe, Mairie de Bourmont, 52150 BOURMONT (cotisation annuelle : 20 €)

     

    >> Renseignements auprès du président de l'association pour La Mothe : M. François Dépinal, 32 Grande-Rue, 88140 SAUVILLE

    Courriel : francois.depinal@wanadoo.fr

  • Fête de la cité de La Mothe dimanche 23 août 2009

    L’association « Pour La Mothe » propose le programme pour la fête annuelle sur le site de l’ancienne citadelle lorraine de La Mothe (aujourd’hui en Haute-Marne, canton de Bourmont, entre Neufchâteau et Lamarche).

     

    La fête de La Mothe aura lieu le dimanche 23 août 2009 :

     

    - vers 10h00 visite guidée par M. Jean Charles, historien et membre de l’association « Pour La Mothe »

     

    - vers 12h30 déjeuner lorrain sous chapiteau. Réservation souhaitée auprès de M. Amouriq au 03.25.01.72.01

     

    - toute la journée : exposition historique et généalogique des descendants des habitants de La Mothe. Nombreux documents consultables sur place. Vente de livres, affiches d'Epinal, cartes, etc. Présentation de pièces et divers objets de La Mothe

     

     

    - "Les Ruistres sans terres" présentent un campement de voyageurs et pèlerins du XIVe siècle (tentes de couchage, costumes civils, harnois et armes)

     

    - démonstration d'une coulée de cloche par l'association « La Trace » de Robécourt. Cette cloche sera attribuée par tirage au sort d'une tombola

     

    - démonstration de différents métiers anciens : brodeuses, tisseuses, atelier de bimbeloterie et de cuir, plantes et épices avec utilisation en cuisine médiévale

     

    - en soirée : barbecue, bal et feux d'artifices

     

    la mothe 16 juil 09 27.jpgRappelons brièvement l’histoire de la cité lorraine de La Mothe, anciennement dénommée « Saint-Hilairemont ». La citadelle a été fondée en juillet 1258, par une charte du comte de Bar Thibaut II, sur un promontoire isolé de 506 m d'altitude, aux confins du Duché de Lorraine et du royaume de France. Grâce à sa position et à son architecture fortifiée, elle devient bientôt la ville la plus puissante de Lorraine après la capitale du duché, Nancy. Important centre commercial et militaire, la cité va compter alors jusqu'à quatre mille habitants et soldats.

     

    Au XVIIe siècle, les guerres sont continuelles entre la France et la maison de Habsbourg. Le duc de Lorraine Charles IV perd rapidement toutes ses possessions excepté La Mothe, qui ne se rend au cardinal de Richelieu que le 26 juillet 1634 après cent quarante et un jours de ce premier siège de La Mothe. Rétrocédée au duc en 1641, la ville est à nouveau soumise à un siège du 25 juillet au 31 août 1642 puis libérée par Charles IV qui écrase l'armée française à Liffol-le-Grand.

     

    Elle est de nouveau assiégée dès décembre 1642, jusqu'à la mort de Louis XIII en mai 1643. Dès qu'il sent son pouvoir suffisamment affermi, Mazarin poursuit l'œuvre de son prédécesseur et ordonne à Magalotti de reprendre le siège le 4 décembre 1644. La ville se défend vaillamment et Magalotti est tué sous le bastion de Vaudémont d'un coup de mousquet tiré par le chanoine Héraudel. Les bombes, le froid puis la famine ont cependant raison des assiégés qui se rendent le 1er juillet 1645, après deux cent cinq jours de résistance.

     

    Contrairement à ce qui avait été convenu lors des accords de reddition, Mazarin fit démolir non seulement les fortifications, mais aussi tous les bâtiments, la ville fut entièrement rasée.