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second empire

  • 59, Passage Sainte-Anne

    volot.jpgDans le Paris du Second Empire, en 1861, Achille Bonnefond, spécialiste des affaires criminelles, enquête autour des milieux spirites.

    Au fur et à mesure que son enquête avance, Achille Bonnefond perd de sa logique cartésienne. Le suicide déguisé de la comédienne Mimi Pattes-Maigres, la découverte en pleine église du cadavre d'un précieux "informateur" prêt à faire d'importantes révélations sur la défunte, et un mystérieux extrait de la Bible retrouvé dans la doublure d'une robe de Mimi orientent Achille sur la piste d'une société occulte.

    Dans ses beaux quartiers, le Tout-Paris s'adonne avec ferveur aux dialogues avec l'au-delà, initiés par Allan Kardec, fondateur de la Société parisienne des études spirites. Achille se rend au 59 passage Sainte-Anne pour rencontrer cet esprit brillant et érudit. Un jeu dangereux s'engage alors pour le détective qui tente de pénétrer au sein de la Société des esprits clairvoyants afin de découvrir la vérité. Un jeu qui pourra être fatal si les protagonistes commettent la moindre imprudence car... les esprits veillent !

    La Vosgienne Frédérique Volot a publié plusieurs ouvrages sur les affaires criminelles et les mystères de Meurthe-et-Moselle, ainsi que des romans ayant pour thème la Lorraine.

     

    ‡ 59, Passage Sainte-Anne, Frédérique Volot, éditions Presses de la Cité, 2014, 330 p. (21,50 €).

  • Xavier Alphonse Monchablon s'expose à l'abbaye de Bleurville

    x-a monchablon_portrait.jpgDurant tout l’été, l’abbatiale Saint-Maur de Bleurville accueille une exposition sur le peintre vosgien Xavier Alphonse Monchablon (1835-1907). Né à Avillers, dans le canton de Charmes, il apprend la lithographie à Mirecourt avant d’entrer en 1856 à l'École des Beaux-Arts à Paris. Il s'est consacré à l’art du portrait et à de grandes fresques à thèmes religieux et historique, dans un style académique. Une partie de son œuvre s'inscrit dans le courant religieux et nationaliste de la Lorraine amputée par l'annexion de la Moselle en 1870.

    Le visiteur découvrira à l’abbaye Saint-Maur la biographie de l’artiste peintre avec un focus sur la redécouverte des toiles de la crypte de la basilique de Domremy consacrées au sacrifice des armées de terre et de mer durant la guerre de 1870-1871. Plusieurs œuvres originales réalisées par Monchablon dans le dernier quart du XIXe siècle sont accrochées aux cimaises de Saint-Maur, reflets de la diversité des styles peints par l’artiste : des portraits avec celui du député puis sénateur mirecurtien Louis Buffet, celui de Savorgnan de Brazza ou encore celui d’un architecte anonyme, un charmant portrait d’enfants, ainsi que des paysages. Parmi ces tableaux, trône à la place de choix le portrait du RP François Balme, dominicain historien de son ordre, propriété de l’association Saône Lorraine.

    [cliché : portrait de X. A. Monchablon]


    ‡ L’exposition « Xavier Alphonse Monchablon, peintre d’histoire vosgien (1835-1907) » est visible à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville jusqu’au 30 août, du jeudi au dimanche, de 14h à 18h.

  • Le maréchal Bazaine coupable ou victime ?

    Bazaine.jpgLe maréchal Bazaine n'a pas bonne réputation. De nos jours encore, ce patronyme résonne dans l'esprit du plus grand nombre comme un synonyme de traîtrise. C'est qu'en dépit d'une requête en révision de la part de son fils Alphonse, le maréchal n'a pas eu droit à une réhabilitation à la Dreyfus...

    Tous les malheurs de la France qui a connu la chute du Second Empire en 1870 reposerait  sur les épaules d'un seul homme, depuis la capitulation de Metz jusqu'à la défaite française, entraînant la perte de l'Alsace-Lorraine ? C'est ce que le conseil de guerre s'est appliqué à démontrer tout au long du procès du marchal.

    Cependant, l'analyse des témoignages, notamment ceux des messins annexés, la partialité évidente des principaux acteurs du procès, le tout comparé à l'attitude de François Achille Bazaine sur le terrain depuis août 1870 jusqu'à la capitulation de Metz le 27 octobre de la même année, montrent à l'évidence une volonté en haut lieu  de faire du maréchal un bouc émissaire bien commode en la circonstance.

    Alors, le maréchal Bazaine coupable ou victime ? Jeanne Vincler tente de le réhabiliter en laissant parler les témoins du temps. A charge et à décharge. Au lecteur de se faire une opinion...


    ‡ Le maréchal Bazaine coupable ou victime ?, Jeanne Vincler, éditions Serpenoise, 2013, 159 p., ill. (15 €).

  • L'affaire Victor Noir

    victor noir.jpgQuel destin que celui de Victor Noir ! Et celui-ci devrait particulièrement intéresser les Lorrains puisque notre homme est né Yvan Salmon en 1848 à Attigny, village vosgien du canton de Darney. Aujourd'hui, seuls les promeneurs du cimetière du Père-Lachaise connaissent son nom, surpris de rencontrer au détour d'une allée un gisant grandeur nature, objet d'un véritable culte que la sculpture du bronze donne à voir. Et pourtant, qui sait que ce jeune journaliste vosgien de 21 ans monté à Paris, a été tué le 10 janvier 1870 d'un coup de revolver par le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III ? Ses funérailles réunirent 200 000 parisiens faisant craindre un coup d'Etat.

    Victor Noir est ainsi devenu le porte-drapeau de tous les opposants au régime impérial, de Jules Vallès à Louis Michel (une autre Lorraine du Bassigny lorrain !), en passant par Henri Rochefort et Victor Hugo. Mais son histoire ne s'arrête pas à la chute du Second Empire. Son souvenir qui parcourt la Commune de Paris, reprend au moment du boulangisme, lorsque la République se sent en danger et craint le retour de la monarchie... Loin d'être de vieux souvenirs, les combats menés à cette époque sont toujours d'actualité.

    Par son destin tragique, son éternelle jeunesse et son engagement pour la République, Victor Noir reste encore de nos jours ce symbole de la lutte contre les pouvoirs autoritaires, de gauche comme de droite, et liberticides.

     

    ‡ L'affaire Victor Noir. Le pouvoir dans la tourmente, Florence Braka, Riveneuve éditions, 2012, 460 p. (20 €).

  • La première "bachelier" Julie-Victoire Daubié

    julie victoire daubié,baccalauréat,second empire,bains-les-bains,fontenoy le château,vosgesLa première bachelière de France, Julie-Victoire Daubié, qui est vosgienne, a enfin sa biographie.

    Ce  n’est  que  justice  rendue  à  cette  érudite,  ardente  féministe,  née  à  Bains-les-Bains en 1824 et qui a vécu à Fontenoy-le-Château où elle est morte en 1874. Sa tombe est d’ailleurs visible au cimetière communal. Ce livre intitulé La première "bachelier" Julie  Victoire  Daubié est signé par Véronique André-Durupt, passionnée d’histoire et originaire  de  Fontenoy-le-Château, évoque le destin de cette Vosgienne étonnante qui a décroché le baccalauréat en 1861. Une grande première à l’époque ! Et pourtant ce n’est pas si loin. Tout juste 150 ans…

    Celle  qui  a vécu sous le Second Empire a été également un témoin implacable de la condition de la femme en France à cette  époque.  À  ce  titre, Julie-Victoire Daubié fut une chroniqueuse d’importance, une journaliste mordante, qui a participé à l’émancipation sociale et morale des femmes.

     

    ‡ L'ouvrage La première "bachelier" Julie Victoire Daubié est édité par l’association des Amis du Vieux Fontenoy. Il est disponible auprès de l’association (tél. : 03.29.36.20.18 ou amisvf76@gmail.com) et chez l'éditeur Visuel Création à Épinal, au prix de 15 euros.

  • Le château de Saulxures-sur-Moselotte sera démoli

    La presse régionale s'est faite l'écho récemment de la prochaine démolition du "Versailles vosgien", le château Gehin de Saulxures-sur-Moselotte.

     

    chateau saulxures.jpgConstruit sous le Second Empire par un richissime industriel du textile, il sera abandonné en 1972. Pour l'actuel propriétaire, François Vandamme, les coûts de restauration et d'entretien étaient devenus faramineux ; plusieurs projets de reprise avaient vu le jour mais aucun n'a abouti. En 1972, il était prévu d'y transférer la maison familiale de la commune, mais les collectivités locales ne subventionnaient que les constructions neuves à l'époque.

     

    Finalement, la toiture du château s'est effondrée, les plafonds aussi. Les intempéries ont achevé le travail. Les grilles ont disparu. Le pillage et le vandalisme ont dépouillé l'édifice de tout ce qui était précieux à l'intérieur. Il y a quelques années, la mairie avait dû prendre un arrêté de péril, contraignant le propriétaire à fermer l'accès au site.

     

    L'inévitable démolition est désormais une question de mois. Une paysagiste bressaude s'est mise en tête de récupérer une partie du monument pour le réédifier dans une carrière de Travexin, à Ventron. Elle prévoit le démontage au début de l'année prochaine. Cependant, elle n'est pas certaine de pouvoir conserver les fameuses cariatides et atlantes de la façade antérieure : il semblerait qu'ils soient mangés par le salpêtre...

     

    Il ne restera donc plus que les images pour se souvenir de l'épopée de l'industrie textile dans les Vosges. Après les emplois et les usines, le textile vosgien n'aura même pas pu sauvegarder son patrimoine architectural...

     

    [d'après Vosges Matin | 31.08.09]