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  • Epinal (88) : expo' "Arrête-toi, passant..." au MDAAC

  • Bleurville (88) : le "Mercure" du musée de l'abbaye s'expose à Epinal

    Les Amis de Saint-Maur contribuent à l’exposition « Voyage dans les Vosges antiques » en mettant à disposition du musée départemental d’Epinal une statue de Mercure.

    statue Mercure.jpgIl s’agit en fait d’une reproduction de la statue originale qui a été découverte en 2001 par les archéologues de l’association Escles-Archéologie en forêt de La Pille, sur la commune de Vioménil. Dieu romain du commerce et des voyages, Mercure est souvent représenté avec ses attributs traditionnels : la bourse, le caducée, des sandales ainsi qu'un coq ou un bouc. Il a été mis au jour à proximité d’une voie pavée et se présente sous la forme d’une stèle en ronde bosse de belle facture représentant le torse mutilé d'un Mercure daté du IIe siècle après JC. La statue originale a fait l’objet d’une copie en pierre reconstituée qui a été déposée au musée lapidaire de l’abbaye Saint-Maur par Escles-Archéologie.

    Notre statue est donc mise en valeur au Musée départemental d'art ancien et contemporain d'Epinal qui propose cette année un voyage dans les Vosges gallo-romaines, à travers les riches collections rassemblées depuis le XIXe siècle et les dernières découvertes archéologiques. Le Mercure de La Pille prend place aux côtés des saisissantes sculptures figurant Jupiter, Apollon, Epona ou encore Cernunnos, dieux et déesses des sociétés antiques qui sont révélées dans le contexte des découvertes faites dans l’Est de la France. La rétrospective aborde également l’habitat gallo-romain, des fermes les plus simples aux résidences de l’aristocratie avec un zoom sur les mosaïques et pavements des villae de Liffol-le-Grand et de Damblain, aménagements domestiques caractéristiques de cet art de vivre à la romaine qui s’imposa progressivement en Gaule. L’extraordinaire ensemble thermal de Damblain découvert récemment, reconstitué au sein même du musée, permet de mettre ses pas dans ceux du maître de la villa des IIe-IIIe siècles.

    Rappelons que le musée archéologique de l’abbaye de Bleurville présente plusieurs éléments lapidaires allant de la préhistoire à l’époque gallo-romaine en passant par l’époque celtique découvert dans le sud-ouest vosgien (Vôge et bassin des sources de la Saône), rassemblés dans les années 1970-1980 par d’éminents archéologues amateurs, le Dr Pressager, de Darney, et l’abbé Pierrat, restaurateur de l’abbaye Saint-Maur.

     

    ‡ L’Exposition « Voyage dans les Vosges antiques » est visible au MDAAC d’Epinal du 7 juin 2014 au 5 janvier 2015.

    ‡ Le musée archéologique de l’abbaye de Bleurville est ouvert à partir du 1er juillet, du jeudi au dimanche, de 14h à 18h.

  • Le musée départemental d'Art Ancien et Contemporain d'Epinal

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    [Vosges Matin]

  • Epinal tricolore, Raoul Dufy (1914-1918)

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    [Vivre les Vosges ensemble, magazine du CG88, été 2011]

  • Le musée départemental d’Epinal à la croisée des chemins

    En 1992, Bernard Huin, alors conservateur du musée départemental d’art ancien et contemporain estimait à 70000 visiteurs par an le potentiel de l’établissement. Vingt ans plus tard, les chiffres en sont loin, oscillant entre 15 et 30000 entrées chaque année. «  50 % des musées font moins de 10000 visiteurs par an et le musée est devenu un lieu de consommation » atteste Philippe Bata, conservateur à Epinal depuis 2007.

    MDAAC Epinal.jpg« Nous ne sommes pas un grand musée de ville universitaire ou dans un grand bassin de population et cela demande un effort encore plus important. On a du potentiel mais en terme d’affichage et de visibilité, on n’a pas encore rendu la qualité de la collection assez visible ».

    L’an dernier, 18101 visiteurs ont franchi les portes de la structure, passé sous la gérance totale du Conseil général depuis plus de deux ans. Combien ont véritablement payé l’entrée ? 3500.

    3500 visiteurs payants par an. Soit au mieux, 16 100 € de recettes tirés des billets d’entrée chaque année. Ridicule dans un budget avoisinant les 900 000 euros. « L’argument qu’on nous a toujours opposé était que d’une part, pour le public, les choses gratuites sont des choses qui ont peu de valeur et d’autre part, que si l’entrée n’était pas payante, n’importe qui pouvait venir et se balader dans le musée » affirme cet ancien membre du conseil d’administration. Il y a plus de quinze ans, le sujet était déjà sur la table, le tarif d’entrée (30 francs), étant jugé trop élevé. Depuis, l’idée fait son chemin. Quant à dire que l’entrée au musée départemental sera bientôt gratuite…. «Les musées sont payés sur les impôts du citoyen. Pour moi, un musée, c’est comme une école et les collections permanentes font partie du patrimoine » avance Philippe Bata, lui aussi convaincu du bien fondé de la gratuité de l’entrée. « Je reconnais que 3500 entrées payantes ce n’est pas un chiffre énorme et la gratuité totale, c’est la grande question […] Il n’y a rien de tranché mais on y réfléchi » confirme Luc Gerecke, vice-président du Conseil général en charge de la culture.

    Fermetures ou restrictions d’ouverture ?

    D’autant que des voix s’élèvent ici et là. Pas assez de grosses expositions, un accueil trop froid, une bibliothèque méconnue, pas d’événementiel créé autour du musée. « Poncelet dit puisque c’est moi qui paye, c’est moi qui décide. Si tout était comme ça, imaginez-vous ce que ça donnerait ? Du coup, rien ne se passe. »

    « A l’époque, de grosses expositions ont été organisées (Claude-Gelée en 2001 : 17000 personnes en 3 mois ; « La querelle du coloris dans la peinture du XVIIe siècle » en 2004 : 9000 visiteurs en 3 mois). Des expositions qui étaient certainement de taille nationale mais Epinal reste une ville de province qui n’est pas capitale de région, qui n’a pas d’universités énormes et en plus dans un département que l’on considère aujourd’hui encore comme le bout du monde » avoue encore un ancien administrateur. « On n’a pas eu tord de faire ces expos, il y a eu du monde mais malgré tout il n’y a pas eu la foule qu’il y aurait pu avoir. Les désaffections actuelles ne sont pas spécifiques à Epinal. »

    Du coup, des pistes sont évoquées… Fermer le musée en début de semaine. Fermer le second étage, consacré à l’art contemporain, à certains moments de l’année. «  Un musée a une activité assez cyclique. L’an dernier, le second étage du musée a été fermé plusieurs jours […] La piste de fermer cet étage à certains moments a été évoquée. C’est vrai. Le nombre d’heures destinées aux vacataires culturels a été revu à la baisse. Pour le moment, le planning fait qu’il n’y a pas de diminution de service. Si fermeture il y a, il y aura une baisse de fréquentation, et notamment des scolaires et on ne peut pas imaginer cette solution » appuie Luc Gerecke.

    Aujourd’hui, 1419 pièces sont explosées dans l’enceinte du musée sur une collection évaluée à plus de 29000 pièces. « Mon espoir est que la réouverture d’une extension du parcours de peinture, va susciter l’intérêt des visiteurs, des collectionneurs et des amateurs d’art. Et j’espère que l’arrivée du vase Galée emmènera d’autres déclics. Je l’espère. Sincèrement », conclu Philippe Bata.

    [Vosges Matin]

  • La collection Guingot au musée d'Epinal

    collection guingot.jpgLa collection Guingot du musée départemental d'Art ancien et contemporain à Epinal présente un des rares exemples de fonds muséal provenant d'une dynastie d'artistes, celle de Louis, Henri et Mercédès Guingot. Elle retrace une des plus belles pages de la vie artistique en Lorraine, dans le département des Vosges et à Epinal, la cité de l'Image.

    La collection Guingot forme un ensemble de 156 oeuvres qui nous restituent dans leur grande variété six décennies de création : l'Art nouveau à Nancy avec Louis Guingot, l'inventeur du camouflage militaire ; l'Art déco avec Henri Guingot, le sculpteur, qui fut également le créateur du musée international de l'imagerie populaire au sein du musée départemental ; la gravure et le dessin figuratif de l'après-guerre avec Mercédès Guingot.

    Avec la dynastie Guingot, au-delà des aspects artistiques en prise directe avec leur époque, c'est aussi toute l'histoire mouvementée du XXe siècle en Lorraine qui revit dans les actions patriotes des trois artistes avec, notamment, le journal de guerre d'Henri Guingot de 1916 à 1918, puis le souvenir des actes de résistance du couple Guingot durant la Seconde guerre mondiale.

    L'ouvrage, fort documenté et magnifiquement illustré, constitue le catalogue de l'exposition sur les oeuvres de la famille Guingot présentée au MDAAC d'Epinal du 23 janvier au 10 avril 2009.

     

    >> La collection Guingot au musée départemental d'Art ancien et contemporain. Louis, Henri et Mercédès, une dynastie d'artistes vosgiens, Philippe Bata et Gaëlle Gaspard (sous la dir.), éditions Illustria, 2010, 255 p., ill. (39 €).