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soeur de la charité

  • Marguerite de la Force, une Lorraine martyre de la Révolution dans les Landes

    marguerite de la force,marguerite rutan,soeur de la charité,saint vincent de paul,landes,dax,lorraine,metzMarguerite de la Force. Nulle part, le lecteur trouvera Marguerite Rutan désignée sous ce nom. L'auteur a voulu à l'évidence montrer le lien fort qui existe entre Soeur Marguerite et l'héroïne des Dialogues des Carmélites de Bernanos qui apparaît sous le nom de Blanche de la Force.

    Marguerite Rutan est née à Metz en 1736 dans une famille nombreuse. Entrée en religion chez les Filles de la Charité à Paris, elle prit le chemin de l'obéissance qui la mena à Dax, dans les Landes, où elle fut la supérieure remarquée de l'hôpital Saint-Eutrope de 1779 à 1794. Femme d'entreprise et femme forte, elle traverse la tempête révolutionnaire en s'impliquant dans le service aux pauvres. Mais la Terreur la rattrape bien vite : elle en devient la victime innocente en montant sur la guillotine à l'âge de 58 ans, le 9 avril 1794. Un an après son sacrifice, le directoire du district de Dax lui rend un hommage posthume...

    Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a signé le décret reconnaissant son martyre ouvrant ainsi la voie à la béatification qui est intervenue le 19 juin 2011.

    Tout rapproche la Lorraine Marguerite Rutan de Blanche de la Force, le personnage de Bernanos dans ses Dialogues des Carmélites. Et tout particulièrement la splendeur du don absolu de soi.

    L'auteur, le Père Jean-Pierre Renouard, prêtre de la congrégation de la Mission, s'est spécialisé dans la spiritualité de Saint Vincent de Paul. Il anime des sessions de retraites et mène des travaux de recherche et de diffusion de la pensée du fondateur des Soeurs de la Charité.

     

    ‡ Marguerite de la Force. Vie, passion et mort de soeur Marguerite Rutan, Jean-Pierre Renouard, Nouvelle Cité éditions, 2011, 159 p. (17 €).

  • Une religieuse lorraine reconnue martyre par le Vatican

    Le pape Benoît XVI a autorisé le 1er juillet la publication du décret reconnaissant le martyre de Marguerite Rutan, sœur de la Charité, première supérieure de l’hôpital de Dax, guillotinée le 9 avril 1794.

    soeur de la charité.jpgMarguerite Rutan naquit à Metz le 23 avril 1736. Sa famille, nombreuse (15 enfants), était fort modeste. Entrée chez les Filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax avec cinq autres sœurs, sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait dans sa ville. Après la suppression des ordres religieux, les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul changèrent leur nom en celui de Dames de la Charité et continuèrent avec le même dévouement le service des pauvres.

    Le 3 octobre 1793, les religieuses eurent à choisir : prêter serment à la Constitution ou être expulsées ? Toutes refusèrent de jurer. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu’on n’osa pas tout d’abord demander leur renvoi. La Terreur cependant s’était installée à Dax : la maison des Capucins et celle des Carmes avaient été transformées en prison. A la fin de l’année, Sœur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain des militaires en traitement à l’hôpital » et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes.

    Le 8 avril, la commission extraordinaire fit comparaître la religieuse, ainsi que le père Jean Eutrope de Lannelongue, curé de Gaube et prêtre réfractaire. Tous deux furent guillotinés le lendemain. Marguerite chanta le Magnificat dans sa marche vers l’échafaud, repoussa le bourreau en disant « Aucun homme ne m’a jamais touchée », puis ôta elle même son mouchoir de tête et ses fichus de cou avant de subir le martyr.