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attalein

  • Bleurville (88) : Fête de saint Maur, patron secondaire de la paroisse

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    Reliquaires des SS. Bathaire & Attalein (17e-19e s.).

    Reliques vénérées lors de la messe de la Saint-Maur jusqu'au début des années 1990.


    Ce 15 janvier, l'Eglise fait mémoire de saint Maur. Notre saint est aussi le patron secondaire de la paroisse de Bleurville (saint Pierre-aux-Liens étant le patron de la paroisse). L'ancienne église abbatiale bénédictine du village, fondée au XIe siècle, était dédiée au disciple de saint Benoît.

    vosges,bleurville,saint maur,abbaye saint maur,reliques,bathaire,attaleinLes Répons suivants sont extraits de l'Office monastique de saint Maur :

    R/. Maur confié dès sa plus tendre enfance, par son père Eutychius, à saint Benoît, pour être élevé dans la solitude de Sublac, reproduisit, par une imitation fidèle, les vertus de son maître : * Et devint semblable à lui. V/. Il considéra et fit selon l’exemplaire qui lui fut montré sur la montagne ; * Et il devint semblable à lui.

    R/. Placide étant tombé dans le lac, Maur vole à son secours, porté sur les eaux par l’Esprit du Seigneur : * Quand il obéit sans délai au commandement de son Père. V/. Les grandes eaux ne purent éteindre sa charité, ni les fleuves l’engloutir ; * Quand il obéit.

    R/. Saint Benoît envoie dans les Gaules Maur, son disciple le plus chéri : * Et consent à être privé d’une grande consolation pour procurer le salut du prochain. V/. La charité est bénigne ; elle ne cherche point ce qui est pour elle, mais ce qui est pour Jésus-Christ ; * Et consent.

    R/. Maur, ravi en Dieu, aperçut une voie étincelante de mille flambeaux, par laquelle Benoît montait dans la gloire : * Pour l’éternité, à jamais.V/. Le sentier des justes s’avance comme une lumière brillante, et va croissant jusqu’au jour parfait ; * Pour l’éternité, à jamais.

    R/. Les fleuves de sagesse que Maur avait puisés au sein du bienheureux Benoît, il les répand sur les Gaules : * Et c’est au milieu des lis de France qu’il plante les rejetons de son Ordre sacré. V/. Semblable à un ruisseau sorti d’un fleuve, il a arrosé le jardin qu’il a planté ; * Et c’est au milieu.

    R/. Le très chrétien Roi des Francs vint au monastère, pour écouter la sagesse du nouveau Salomon : * Et il mit à ses pieds la pourpre royale.V/. Comme il était humble à ses propres yeux, le Seigneur le glorifia en la présence des rois ; * Et il mit à ses pieds.

    R/. Deux ans avant sa mort, il entra dans le silence, séparé des hommes, * Et seul, il habita avec lui-même sous les yeux du témoin céleste. V/.Il prépara son cœur, et, en présence du Seigneur, il sanctifia son âme ; * Et seul.

    R/. La plus grande partie des frères qui militaient sous .Maur leur chef, avertie d’une mort prochaine par un Ange, soutint avec le démon son dernier combat : * Et succombant glorieusement dans la lutte, mérita les triomphes célestes. V/. Maur a combattu le bon combat, il a achevé sa course, il a gardé la foi ; * Et succombant.

    R/. Ayant servi soixante ans dans la milice sacrée, sa mort étant proche, il voulut être porté au pied des autels, pour répandre, en présence du Seigneur, sa prière et son âme, disant : * Mon âme haletante défaille dans le sanctuaire du Seigneur V/. Vos autels , Seigneur des armées, mon Roi et mon Dieu ! * Mon âme haletante.

    R/. Étendu dans l’Église sur un cilice, il passa, de la maison de prière, au lieu du tabernacle admirable, à la maison de Dieu : * Pour lequel il brûlait d’un ardent amour. V/. Car il était dans l’angoisse, désirant voir briser ses liens, et être avec Jésus-Christ ; * Pour lequel il brûlait.


    [source : www.introibo.fr / cliché : saint Maur représenté sur une porte de la basilique Saint-Epvre de Nancy]

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville : job d'été et leçons d'histoire

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    [Vosges Matin]

  • Bleurville : l’association A.R.B.R.E.S. s’intéresse au Chêne des Saints

    L’association nationale A.R.B.R.E.S. recense tous les arbres remarquables de France afin de les protéger et de les valoriser. Le Chêne des Saints de Bleurville a attiré récemment l’attention de ces amis des arbres.

     

    le chêne des saints2 08.07.jpgLe promeneur qui s’aventure à l’extérieur du village en direction du Cras, en suivant l’ancienne voie romaine menant à Darney, sera surpris de rencontrer un vénérable chêne planté au bord du chemin. Il s'agit d'un arbre "historique" qui a marqué la vie du village depuis au moins 400 ans.

     

    Planté probablement à la fin du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe siècle, notre chêne a pris la suite d'autres qui ont matérialisé au cours des siècles le lieu où furent déposées les restes des deux martyrs locaux ramenés de la Comté toute proche.

     

    En effet, au cours du Xe siècle, un noble clerc de Bleurville procéda à la translation des reliques des martyrs Bathaire et Attalein, assassinés sur les terres de l’abbaye de Faverney (Haute-Saône actuelle) en 766. De la chapelle de Menoux - à proximité de Faverney -, le prêtre Mérannus rapporta les reliques à Bleurville et les déposa dans une chapelle provisoire située à l'emplacement même du Chêne des Saints, au lieu-dit "la corvée de Marinvelle". Les reliques seront ensuite déposées et vénérées dans l'église primitive qu'il fera construire au centre du village : cette église correspond probablement à l'actuelle crypte de l'ancienne abbatiale Saint-Maur.

     

    Chaque année, le 6 juillet, jour anniversaire de la mort des martyrs francs-comtois, une procession conduisait les habitants jusqu'à l'arbre sacré où étaient déposées les statues de Bathaire et Attalein. Par ailleurs, chaque 15 janvier, nos deux martyrs étaient honorés en même temps que saint Maur en l'église du monastère bénédictin. A la Révolution, les reliques seront déposées à l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens.

     

    le chêne des saints4 08.07.jpgEn 1869, le curé de la paroisse, l'abbé Augustin Aubertin, envisagea la construction d'une chapelle néo-gothique à côté du Chêne des Saints afin d'entretenir la piété des fidèles. Mais la guerre de 1870-1871 fit capoter le projet.

     

    Même s'il a subi les assauts du temps et des hommes, le Chêne des Saints est parvenu jusqu'à nous en relative bonne santé : chaque printemps le voit heureusement reverdir pour le plus grand bonheur de ses admirateurs ! Remarquons que le tronc présente une exceptionnelle circonférence de plus de 7 mètres. Et notre chêne, s'il pouvait parler, pourrait en raconter des histoires, car il en a vu au cours de sa longue vie : les aléas climatiques, les bandes de soudards venus anéantir la Lorraine au cours de la guerre de Trente Ans, les enfants s'amusant dans ses branches, les bûcherons venus l'élaguer, des ennuis de santé aussi, des charrois tirés par des boeufs et des chevaux puis des monstres modernes soufflant et crachant des fumées nocives, des cultivateurs affairés dans leurs champs, des hommes et des femmes se reposant à l'ombre de sa splendide ramure, des paroissiens processionnant puis s'éloignant du lieu sacré, des maisons bâties alentour... A proximité, une croix fut édifiée au début du XIXe siècle, conférant à l'endroit un caractère sacré.

     

    Le Chêne des Saints est désormais classé "Arbre remarquable". L'association A.R.B.R.E.S. a décidé de le répertorier dans son grand livre des arbres de France qu'il faut voir... et protéger.

     

     

    [clichés H&PB]

     

     

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  • Le Chêne des Saints de Bleurville

    UN CHENE MULTISECULAIRE TEMOIN DE NOTRE HISTOIRE

    14780d757aba67a81340ce5a3029a7a3.jpgLe curieux qui se promène dans la campagne bleurvilloise est surpris par la présence d'un vieux chêne planté en bordure du vieux chemin qui mène de Bleurville à Nonville et, plus loin, à Darney. En fait, il s'agit d'un arbre "historique" qui symbolise une grande part de la piété populaire des anciennes générations qui se sont succédées dans le village.

    Planté probablement à la fin du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe siècle en bordure de l'ancienne voie romaine qui menait à Darney puis Escles, le vénérable chêne actuel a pris la suite d'autres qui ont matérialisé au cours de siècles le lieu où furent déposées les restes saints des deux martyrs locaux venus de Comté.

    En effet, au cours du Xe siècle, un prêtre de Bleurville procéda à la translation des reliques des martyrs Bathaire et Attalein, tués à proximité de Faverney (Haute-Saône actuelle) en 766. De la chapelle de Menoux (à proximité de Faverney), le prêtre Mérannus rapporta les reliques à Bleurville et les déposa dans une chapelle provisoire située à l'emplacement du Chêne des Saints, au lieu-dit "la corvée de Marinvelle". Les reliques seront ensuite déposées et vénérées dans l'église qu'il fera construire au centre du village : cette église correspond probablement à l'actuelle crypte de l'abbatiale Saint-Maur.

    Chaque année, le 6 juillet, jour anniversaire de la mort des martyrs comtois, une procession conduisait les habitants jusqu'à l'arbre sacré où étaient déposées les statues de Bathaire et Attalein. Par ailleurs, chaque 15 janvier, nos deux martyrs étaient honorés en même temps que saint Maur en l'église du monastère bénédictin. A la Révolution, les reliques seront déposées à l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens.

    55a39af6425726e4149c305e7f601308.jpgEn 1869, l'abbé Aubertin, curé de Bleurville, envisagea la construction d'une chapelle néo-gothique à côté du Chêne des Saints. Mais la guerre de 1870-1871 fit capoter le projet.

    Le Chêne des Saints est désormais classé "Arbre remarquable" et protégé par la municipalité. A proximité, une croix fut édifiée au début du XIXe siècle, renforçant le caractère sacré de l'endroit.

    Même s'il a subi les assauts du temps et des hommes, le Chêne des Saints est parvenu jusqu'à nous en relative bonne santé : chaque printemps le voit heureusement reverdir pour le plus grand bonheur de ses amoureux ! Remarquons que le tronc présente une exceptionnelle circonférence de plus de 7 mètres... Et notre chêne, s'il pouvait parler, pourrait vous en raconter des histoires, car il en a vu au cours de sa longue vie : les aléas climatiques, les bandes de soudards venus anéantir la Lorraine au cours de la guerre de Trente Ans, les enfants s'amusant dans ses branches, les bûcherons venus l'élaguer, des ennuis de santé aussi, des charrois tirés par des boeufs et des chevaux puis des monstres modernes souflants et crachants des vapeurs nocives, des paysans affairés dans leurs champs, des hommes et des femmes se reposant à l'ombre de sa splendide ramure, des paroissiens s'éloignant du lieu sacré, des maisons bâties alentour...

    Bref, malgré une vie bien chargée en péripéties, souhaitons encore de longues et paisibles années de retraite à notre Chêne des Saints, entouré de tous les soins et de l'affection de tous ceux qui sont attachés au patrimoine naturel et historique de Bleurville.