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Dernier bal du général gouverneur de la place de Nancy samedi 13 juin, place de la Carrière. En guise d'adieu...
Les hélicoptères militaires français sont presque partout, où la nécessité de déployer une opération extérieure demande la maîtrise de la troisième dimension. Mais ils ne seront plus commandés depuis Nancy : la 4ème Brigade aéromobile quitte la cité de Stanislas, pour rejoindre le Commandement des forces terrestres à Lille. Ce n'est pas vraiment une surprise, même si l'été dernier au moment où Hervé Morin créait le concept de base de défense, le maire de Nancy se voulait encore rassurant. La 4ème BAM n'avait plus à Nancy que son état-major au quartier Kléber et en ville un général-gouverneur, comme il sied aux grandes garnisons. Ce que Nancy, rivale de Metz, n'a jamais vraiment été très longtemps. La « BAM », comme l'appellent les militaires, fait donc les frais de la vague de restructurations militaires, et laisse en Lorraine le 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg et son homologue d'Etain-Rouvres, le 3ème RHC, à 20 km de Verdun. La 4ème Brigade aéromobile commande aussi pour emploi le 5ème régiment d'hélicoptères de combat de Pau, équipé peu à peu du Tigre.
La perte de la BAM est plus un coup dur pour le prestige militaire de Nancy, que pour le nombre de personnels concernés. En perdant sa Brigade aéromobile, Nancy gardera-t-elle son général et son bal de garnison qui venaient émailler d'étoiles quelques manifestations patriotiques officielles ? Rien n'est moins sûr. D'ailleurs le général Olivier Jumelet a pris les devants en organisant samedi 13 juin, ce qui sera probablement le dernier bal de garnison, dans le prestigieux Palais du gouvernement de Nancy, place de la Carrière.
L'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT), dont dépend la 4ème BAM est l'arme de la troisième dimension, intégrant à l'espace de manœuvre des troupes au sol, le volume aérien, la lutte anti-char, l'attaque et la destruction dans la profondeur, l'appui feu, le transport de commandos, le renseignement et l'évacuation sanitaire. Les hommes et femmes de la « BAM » de Nancy sont déployés au Tchad, en Afghanistan, au Kosovo, au Gabon... Au cours du dernier bal samedi, quelques tableaux historiques rappelleront les moments valeureux de la Brigade. Devant le Palais du gouvernement, deux hélicoptères Gazelle seront au centre d'un parterre de fleurs aux armes de la Lorraine. Pas une couronne mortuaire géante. Non, juste des adieux dignes. Comme savent les faire les militaires.
[d’après l’Est Républicain | 10.06.09]
Samedi 13 juin, Jean-François Michel, président de l’association Saône Lorraine et coordonnateur de l’ouvrage « La forêt de Darney » dédicace :
> à partir de 10h00, à la Maison de la Presse - 9, rue de France - 88300 NEUFCHATEAU
> à partir de 14h30, à la Librairie Lambert - 63, rue Saint-Jean - 88300 NEUFCHATEAU
Renouveau Villages a soutenu plus de 400 communes rurales de Lorraine. L'association souffle ses quinze bougies.
Maire de Vicherey, commune rurale située aux confins de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges, Jean-Marie Claude a pu mesurer le changement. Il parle d'une « petite augmentation de la population, avec des nouveaux habitants qui travaillent à Nancy, mais choisissent de vivre au village ». Ce qui, à l'échelle du contexte, représente déjà une grande victoire, largement initiée par l'action de « Renouveau Villages ». L'association, qui œuvre depuis une quinzaine d'années en faveur de la sauvegarde et de la création d'activités en milieu rural, a largement contribué au soutien et à l'accompagnement de différentes missions suivies auprès du « Dagobert », le restaurant du village, la mise en place d'un « relais fermier » ou la mobilisation des moyens de santé autour d'un périmètre commun. Depuis 1994, cafés, restaurants, artisans, activités artistiques ou commerciales figurent parmi les axes de l'action pilotée par l'association du président Jacques Maget, intervenue de près ou de loin auprès de 405 communes de Lorraine ou de Haute-Marne. L'influx de ce groupement a, au total, généré ou maintenu plus d'un millier d'emplois.
Car en Lorraine comme ailleurs, le phénomène naturel de concentration autour des agglomérations n'a pas tout effacé sur son passage dans un pays où l'esprit de clocher et l'individualisme demeurent ancrés dans les esprits. Chef de projet à l'INRA, Olivier Mora constate même à l'échelle hexagonale un « redressement de tendance » opéré sur la dernière décennie, témoignant d'une « redistribution de la population sur l'ensemble du territoire français ». Voilà qui permettrait presque de faire oublier que « notre région est l'une des seules à ne pas faire l'objet d'un schéma régional d'aménagement de son territoire », glisse Roger Cayzelle, président d'un Conseil Économique et Social de Lorraine, qui aime à emprunter dans sa réflexion de fond les « chemins de traverse », sa manière de faire bouger les lignes, rappelant la « problématique compliquée » sur ce point, en raison de l'historique façonnage urbain et industriel autour d'industries lourdes aujourd'hui souvent obsolètes. Reste que la Lorraine garde, grâce à Renouveau Villages notamment, un paysage divers et varié, insufflé par les missions de ses experts, tant en ce qui concerne les conseils aux municipalités que la mise en relation entre candidats aux nouvelles activités et les communes elles-mêmes. Chef de file naturel de ce mouvement, le populaire Pierre Bonte se réjouit de constater qu'en cinquante ans, la France n'a pas - ou presque - perdu de ses villages. On en compte aujourd'hui 36.679 contre 37.000 en 1959.
[d’après l’Est Républicain | 08.06.09]
BLEURVILLE | Nombre | % Inscrits | % Votants |
Inscrits | 308 |
|
|
Abstentions | 193 | 62,66 |
|
Votants | 115 | 37,34 |
|
Blancs ou nuls | 8 | 2,60 | 6,96 |
Exprimés | 107 | 34,74 | 93,04 |
Liste conduite par : | Voix | % Exprimés |
6 | 5,61 | |
18 | 16,82 | |
0 | 0,00 | |
0 | 0,00 | |
0 | 0,00 | |
33 | 30,84 | |
7 | 6,54 | |
6 | 5,61 | |
15 | 14,02 | |
8 | 7,48 | |
0 | 0,00 | |
0 | 0,00 | |
0 | 0,00 | |
0 | 0,00 | |
1 | 0,93 | |
4 | 3,74 | |
0 | 0,00 | |
8 | 7,48 | |
1 | 0,93 |
[sources : Ministère de l'Intérieur]
Jusqu'en 1894, le cimetière de Bleurville entourait l'église paroissiale. Depuis, toutes les anciennes tombes ont été déposées ; seule demeure, accollée au vieux sanctuaire, le monument funéraire d'un ancien curé de Bleurville, l'abbé Jean-Joseph Ferry.
L'abbé Ferry est nommé à la paroisse de Bleurville en 1820. Le presbytère ayant été vendu à la Révolution, il est obligé de se loger dans une maison au pied du grand escalier qui monte à l'église. En 1823, la commune rachète l'ancien presbytère et y fait réaliser des travaux de réhabilitation. C'est la maison de cure que l'on peut toujours voir aujourd'hui.
L'abbé Ferry exercera son ministère pastoral à Bleurville jusqu'en 1862. Il y est décédé et attend la résurrection des morts à l'ombre de l'édifice qui l'a vu célébrer le service divin pendant 42 ans. Ce prêtre a profondément marqué les esprits locaux par son dévouement, sa piété et son humanité, au point que les paroissiens l'avaient surnommé "le Père de Bleurville", ainsi qu'en témoigne encore la plaque funéraire. Et pourtant, l'homme dut subir de nombreuses vexations de la part de l'architecte responsable de la reconstruction de la cure... De même, il travailla avec intelligence avec plusieurs municipalités et au gré des changements de régimes politiques tels qu'en connu le XIXe siècle : la Restauration, la Monarchie de Juillet, la IIe République et le Second Empire.
Or, au fil des ans, le monument avait subi les assauts du temps ; depuis de nombreuses années le croisillon était cassé. La municipalité a fait procéder dernièrement à sa réparation. Désormais, le sobre monument du "Père de Bleurville" a retrouvé toute sa dignité. En souvenir de celui qui fit beaucoup de bien aux paroissiens de son époque.
Félicitations aux élus locaux qui ont le souci de la préservation du patrimoine de la commune. C'est un début, il faut continuer !
AGIR POUR LA SAUVEGARDE DES EGLISES
Vendredi 3 juillet 2009
Château de la Chatonnière
(Azay-le-Rideau, Indre-et-Loire)
- o -
Agir pour la sauvegarde des Eglises
Vendredi 3 juillet 2009 - de 9h à 18h
Galerie troglodyte du Château de la Chatonnière
Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)
Atelier animé par Maître de la Bretesche,
secrétaire général de la FNASSEM
et président de l’association des Journées Juridiques du Patrimoine
9h00 – Accueil
9h15 – Introduction par Kléber Rossillon, président de la FNASSEM, et Béatrice de Andia, présidente de l’Observatoire du Patrimoine Religieux
9h45 - La législation française en vigueur (loi de 1905 et jurisprudence contemporaine) / Les cas extrêmes : éviter la destruction d’une église, la procédure de péril, par Me de la Bretesche
11h00 - Les relations avec l’Eglise catholique : utilisation de l’église pour le culte, sa position sur les manifestations culturelles, par Mgr Aubertin, archevêque de Tours, ou son délégué
11h45 - La création d’une association de sauvegarde, sa participation à l’élaboration des documents d’urbanisme (PLU…) et son droit d’ester en justice (en atelier), par l’équipe de la Fnassem
12h30-14h00 – Déjeuner
14h00 - L’inventaire de l’Observatoire du Patrimoine Religieux : sa boîte à outils et ses actions (en atelier), par Mme Claire Constant, conservateur général honoraire du patrimoine et l’équipe de l’OPR
14h45 - Faire connaître les églises par des visites et des conférences, par le responsable d’une association locale
15h30 – Pause
15h45 - Les aides à la restauration des églises, par Olivier de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l’Art Français, deux représentants de la Fondation du Patrimoine et un représentant du président de la Région Centre
17h15 – Conclusion
Renseignements :
FNASSEM
146 rue Victor Hugo - 92300 Levallois-Perret
Tél. : 01 41 18 50 70
Jeudi 4 juin entre 12h45 et 14h30, un ou plusieurs individus mal intentionné ont forcé plusieurs serrures de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle). Ayant réussi à pénétrer à l'intérieur du sanctuaire, les malfaisants, à la recherche d'argent liquide, ont dégradé plusieurs endroits susceptibles de conserver quelques euros (porte-cartes, troncs...).
Le recteur de la basilique lance un appel à témoins : toute personne qui aurait remarqué des individus aux comportements anormaux rodés autour de la basilique peuvent se présenter au commissariat de police de Saint-Nicolas-de-Port ou au presbytère.
Encore une fois, il faut dénoncer ces attaques répétées, semaine après semaine, contre les lieux de culte catholiques qui sont victimes soit de malfaiteurs soit d'individus agissant en haine du christianisme. A chaque fois, les lieux sacrés sont profanés, saccagés, pillés. Jusqu'à quand faudra-t-il supporter cet état de fait ? Evidemment, jamais de réaction de condamnation des autorités publiques...
[plus d'infos sur http://paroisse.stnicolas.free.fr/]
Ce pionnier était vraisemblablement issu de la même communauté que celle qui a bâti une première tête de pont dans le Mercantour, avant de coloniser les Alpes et déclencher un casus belli avec l'activité pastorale en montagne. Le loup gris de Senonges était donc un éclaireur. Le signe avant-coureur d'une possible expansion de l'espèce vers le nord puisque ses arrières semblent désormais assurés sur l'arc Alpin. En mai dernier, en pays de Gex dans l'Ain, sur le piémont sud de la chaîne du Jura, un loup adulte a été retrouvé gisant sur une route, victime du trafic comme le sont chaque année des dizaines de milliers d'animaux sauvages dans l'Hexagone.
La nouvelle n'a pas du tout étonné ceux qui suivent de près l'évolution du prédateur en France. Comme Eric Marboutin, ingénieur à l'Office national de la faune sauvage (ONCFS) : « On peut s'attendre à une remontée du loup vers le nord, mais personne ne peut fixer d'échéancier », souligne le spécialiste.
En raison de la continuité forestière entre les massifs jurassiens et alpins, l'horizon de conquête est apparemment favorable « mais on ne maîtrise absolument pas ce qui détermine la direction que prennent les animaux. On manque de connaissances sur cette partie de la biologie de l'espèce que l'on appelle la dispersion, mais on sait que le loup est capable d'accomplir plusieurs centaines de kilomètres quand il quitte sa meute de naissance pour aller s'installer ailleurs ».
Depuis 1998, à partir des Alpes, le canidé a prouvé sa capacité à s'adapter et se maintenir en débarquant dans le massif central et même dans les Pyrénées orientales ! « Ce sont pourtant des zones difficilement accessibles puisqu'il lui a fallu franchir le couloir rhodanien », ajoute Eric Marboutin.
Mais, malgré tous les obstacles, les polémiques, le terrain hostile, les coups de fusils clandestins et autres pièges ou poisons, le loup rital est têtu. Forte de 180 individus en France, sa population est viable, du moins si l'homme ne l'éradique pas.
Dans ce cas, sa présence dans les Vosges et le Jura est pour demain.
[d’après l’Est Républicain | 05.06.09]
Plusieurs membres de la famille Bisval, de Bleurville et Monthureux-sur-Saône, passionnés de reconstitution militaire, vont participer à la commémoration du 65ème anniversaire du débarquement de Normandie.
C'est avec sept véhicules militaires datant de la Seconde Guerre mondiale (camions Dodge, Jeep, ambulance...), montés sur deux semi-remorques attelés, que douze vosgiens se rendent à Saint-Honorine-Les-Pertes (Calvados) pour participer ce 6 juin aux cérémonies du D-Day en présence des présidents français et américain.
[ Plus d'images sur http://www.monthureux.fr/camions%20bisval.htm ]
Maintenant que les orientations sont données, il reste la question de la mise en œuvre. Monseigneur Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a sa petite idée sur la question. « Ça changera quelque chose si on prend le temps de le regarder, de le lire ensemble, en conseil pastoral, en équipe, pour repérer ce que l’on pourrait adopter parmi les quelques 50 propositions de notre Chemins d’avenir. Ça changera si nos communautés chrétiennes s’en emparent pour se renouveler au contact du Christ et de son Esprit. Personnellement et tous ensemble. Nous sommes invités à un acte de foi ! » déclare-t-il avec un regard qui s’illumine.
Cette grande journée de Pentecôte a été également l’occasion d’une belle fête rythmée par les danses des travailleuses missionnaires de Domrémy, la musique d’un groupe de jeunes vosgiens, le chant de Laurent Grzybowski ou encore l’exposition d’artistes vosgiens dans le cloître de la cathédrale. Entre 11h et 13h, les participants ont pu s’essayer aux propositions d’action contenues dans le projet diocésain. « Cette journée témoigne de la vitalité des communautés chrétiennes dans leur diversité à travers 35 ateliers d’expériences à vivre » déclare Bernard Vuidel, responsable du comité d’organisation Chemins d’avenir. Emue, cette jeune mère de famille, qui à la fin de célébration glisse à sa voisine « C’est une provocation à l’engagement. Maintenant, c’est à nous d’agir ». Pas toute seule. Monseigneur Mathieu a indiqué que si la feuille de route était donnée, il installait dans la foulée un comité de suivi pour une première évaluation des chantiers en mars 2010. D’ici là, place au dialogue et à l’action.
>> Plus d’infos sur http://saint-deodat.cef.fr/Chemins-d-avenir-top-depart-a.html
65 ans de sacerdoce ! Mgr Vilnet, l'ancien évêque de Saint-Dié de 1964 à 1983, puis de Lille, va célébrer son jubilé en juin dans les Vosges. Il est le dernier évêque français vivant à avoir participé au concile Vatican II.
De sa résidence de Saint-Dié-des-Vosges, Mgr Jean Vilnet aperçoit la cathédrale dont il a impulsé la reconstruction à la fin des années 60. Dans sa bibliothèque, il a gardé la thèse de doctorat sur Saint-Jean de la Croix. Un tableau très coloré, représentant une foule bigarrée et joyeuse, chante le souvenir d'un déplacement à Haïti, pays « de clarté et d'une misère épouvantable ». C'est ici que l'ancien président de la conférence des évêques de France coule le reste de son âge. A 87 ans, il ne sort plus que rarement, mais garde l'esprit vif, et prend son temps avant de répondre aux questions.
Une image reste forte. A Epinal, lors la chute de l'empire Boussac, l'évêque marche au côté des ouvriers du textile qui manifestent pour leur emploi : « Je ne pouvais pas rester sur le trottoir, précise-t-il. Mon geste n'était pas politique ; c'était un acte de solidarité avec des personnes dont je connaissais la pauvreté, la peur de perdre leur travail. » Soucieux de social, l'évêque dialogue avec salariés, patrons et syndicalistes. Il tend la main à chacun et visite toutes les paroisses. Soucieux du message de Vatican II, il veut que « L'Eglise s'insère dans la vie des hommes.» Il reçoit à sa table le préfet, Christian Poncelet, Philippe Séguin et Christian Pierret en toute simplicité : « Je les informais du déroulement du concile». Il use de son influence pour favoriser l'implantation de l'usine Montefibres dans les Vosges : le Vatican en est actionnaire.
Il veille à ne pas délaisser le terrain, tout en répondant à ses obligations nationales. Comme président de la conférence épiscopale, de 1981 à 1987, il rencontre François Mitterrand à plusieurs reprises, en public et en privé : «Nous nous sommes rencontrés à Paris chez Mme de Lachenal, sa sœur, à propos de l'école privée. Mitterrand, qui était de culture chrétienne, m'a dit que tant qu'il serait président, on ne toucherait pas à l'enseignement privé. De mon côté, je me suis appliqué à ce que le mouvement des parents d'élèves de l'enseignement catholique ne devienne pas politique. Mgr Lustiger a failli manifester le 24 juin 1984, (NDLR : le jour où un million de personnes sont descendues dans la rue). S'il l'avait fait, j'aurais démissionné !». Il a aussi fréquenté le général de Gaulle dont il souligne la simplicité et la grandeur : « A Colombey, il voulait être un paroissien comme un autre - voyez la simplicité de sa tombe - il refusait d'avoir un banc réservé à l'église. A la confession de Pâques, il se déplaçait à la maison des prêtres d'une commune voisine pour ne pas gêner le curé. Mais pour ne pas avoir à le confesser, les vieux curés se sauvaient ! »
Pour le projet d'interruption volontaire de grossesse en 1975, le prélat rencontre Simone Veil chez elle : « J'ai obtenu que les médecins qui refusent de procéder à un avortement puissent faire valoir l'objection de conscience et ne pas être poursuivis pour un délit.» Mgr Vilnet plaide avec succès pour la généralisation de la Sécurité sociale pour les prêtres et religieux. Avec la Curie romaine et les catholiques traditionalistes, ce tenant de Vatican II entretient des relations ondoyantes. Mais avec le pape Jean-Paul II, il s'est trouvé des affinités inaliénables : « Je lui avais dit que ma grand-mère était polonaise et il s'en souvenait ! ».
Sur le plan strictement religieux, le bilan de son épiscopat vosgien est plutôt en demi-teinte. Il n’a pu enrayer la chute des vocations et la réforme liturgique a pris parfois une tournure que n’autorisait pas la lettre du concile (déménagement des églises, destruction de la statuaire et des ornements sacerdotaux, liturgie moderniste…). Afin de redynamiser les paroisses, Mgr Vilnet tenta des expériences de réorganisation pastorale en regroupant plusieurs prêtres sur une zone élargie de paroisses et favorisa l'action des prêtres-ouvriers. Mais le bilan des années « Vilnet » reste à faire.
[d’après l’Est Républicain | 31.05.09]
En ce lundi de Pentcôte, la petite cité vosgienne de Monthureux-sur-Saône renouait avec les grands jours des tournois de foot. Le stade municipal accueillait en effet les anciens joueurs de l'Association Sportive Monthurolaise et tous leurs supporters dans une excellente ambiance.
Désormais, l'ASM connaît une nouvelle jeunesse depuis qu'elle a fusionné avec le club voisin de Bleurville. Tous nos valeureux footballeurs amateurs jouent maintenant sous les couleurs de l'USVM (Union Sportive du Val de Saône). Le passé footballistique a de l'avenir... La belle journée du lundi de Pentcôte en témoigne.
On peut voir les images de la journée des retrouvailles sur http://picasaweb.google.fr/ASMonthureux/ASMonthureux#
[clichés Ch. Thiébaut]
Messe solennelle, ce lundi de Pentecôte à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, en hommage à saint Nicolas, suivie d'une procession pour marquer la translation des reliques du saint de Myre, en Lycie, à Bari, en Italie, en 1087. Moins connue que la Saint-Nicolas d'hiver, la procession dite d'été, qui se déroule chaque lundi de Pentecôte, draine moins de fidèles, mais conserve son caractère de grande vénération au saint.
Baignée par un beau soleil quasi estival à la place de la lumière des milliers de lumignons de la fête de décembre, cette manifestation est moins « folklorique ». Mais la ferveur religieuse était palpable dans la grande nef décorée avec soins par les bénévoles de la paroisse.
Recteur de la basilique, l'abbé Jean-Louis Jacquot a souhaité la bienvenue aux fidèles et aux pèlerins, et en particulier à ceux venus du Tremblois - sur la commune de Laneuvelotte - emmenés par Jean-Marie Cuny, qui avaient fait pour la deuxième année consécutive le pèlerinage à pied jusqu’à la basilique portoise. Il s’agissait également pour eux de s’associer spirituellement aux pèlerins lorrains qui marchaient sur les routes de Paris à Chartres en ce week-end de Pentecôte.
La liturgie était présidée par le père Robert Marchal, vicaire général du diocèse. Comme saint Nicolas est le patron des voyageurs, l’abbé Marchal a eu une pensée pour tous les voyageurs de notre temps. La messe était concélébrée par une dizaine de prêtres dont les abbés Lambert et Mangin, actuel et ancien recteurs de la basilique du Bois-Chenu de Domrémy.
Quelque 500 pèlerins, accourus de toute la Lorraine, ont assisté à cette célébration. Après la communion, toute l'assistance a participé à la procession « pour rappeler que nous sommes un peuple en marche » a dit l'abbé Jacquot. Pour la deuxième année, en écho à ce qui se faisait jadis, la procession s'est déroulée à l'extérieur, dans les rues autour de la basilique.
Une nouveauté cette année. Afin de marquer le centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc et des souvenirs laissés par Jeanne « la Bonne Lorraine » qui est venue à Saint-Nicolas-de-Port en février 1429 - il y a donc 580 ans -, avant d'entreprendre sa célèbre chevauchée, le conseil paroissial avait fait venir un cheval du haras de Rosières, monté par une jeune fille symbolisant notre héroïne nationale. Le culte de saint Nicolas et de Jeanne d'Arc est en effet bien enraciné dans la cité portoise. Pour l'occasion, l'abbé Jacquot avait mis à l'honneur dans l'avant-choeur une statue de Jeanne fileuse tenant une quenouille.
Durant la procession, devant les bannières et statues, les fidèles et les petits pages précédant le sire de Réchicourt, ont chanté des louanges au saint patron de la Lorraine. La procession était fermée par la sainte relique de saint Nicolas qui était solennellement portée cette année par de jeunes séminaristes lorrains.
Images des pèlerins... et de la procession...
Les collègues de Michel Bur, professeur d'histoire du Moyen Âge honoraire (Université de Nancy-2), membre de l'Institut, ont souhaité lui offrir, à l'occasion de son 75ème anniversaire, ces Mélanges, recueil d'articles reflétant les champs de la recherche historique et archéologique explorés par l'éminent savant.
Ces contributions touchent à l'histoire religieuse au sens large (hagiographie, constructions, gestion de temporels monastiques et capitulaires, cathédrales...), à l'histoire de la seigneurie châtelaine et à celle du peuplement (lignages, fortifications de terre et de pierre, bourgs castraux...) dans tout le Nord-Est de la France (Laonnois, Champagne, Lorraine, Bourgogne et Franche-Comté).
Au sommaire de ces Mélanges : Le culte de saint Hilaire de Poitiers et l'histoire de l'Eglise et du peuplement dans la Champagne et la Lorraine médiévales par Patrick Corbet (Université Nancy-2) ; Cercles de paix, cimetières et châteaux en Bourgogne par Hervé Mouillebouche (Université de Bourgogne) ; Les abbés de Montiers-en-Argonne aux XIIe et XIIIe siècles : les apports d'une liste abbatiale quasi inédite par Jackie Lusse (Université Nancy-2) ; L'historien et la cathédrale. La datation des premières cathédrales : l'exemple de Laon par Alain Saint-Denis (Université de Bourgogne) ; La cathédrale, fruit de la terre et du travail des hommes : le temporel du chapitre métropolitain de Reims dans la première moitié du XIIIe siècle par Patrick Demouy (Université de Reims Champagne-Ardenne) ; Grandeur et décadence d'un lignage lorrain : les sires de Riste (XIe-XIVe siècles) par Gérard Giuliato (Université Nancy-2) ; Entre Woëvre et Argonne : les grands et petits châteaux du Verdunois médiéval (XIe-XVIe siècles) et leur relation avec le peuplement par Charles Kraemer (Université Nancy-2) ; Des fortifications de terre aux bourgs castraux : trente ans de recherches en Franche-Comté par Eric Affolter, André Bouvard et Jean-Claude Voisin (docteurs en histoire et en archéologie) ; L'origine juridique du moulin banal : le droit du cours d'eau par Koïchi Horikoshi (Université de Tojo à Tokyo) ; Le culte de saint Michel dans la France de l'Est (Champagne, Lorraine, Alsace, Bourgogne, Franche-Comté) par Catherine Guyon (Université Nancy-2).
>> Ex animo. Mélanges d’histoire médiévale offerts à Michel Bur, Patrick Corbet et Jackie Lusse (textes réunis par), éditions Dominique Guéniot, 2009, 526 p., ill. (45 €).
Après la phase extérieure de la chapelle quasi achevée, le chantier du château de Lunéville s'oriente vers la rénovation de la chapelle et des salles.
Superbe, la vue sur la chapelle depuis la rue du Pont rouge. Les échafaudages tout juste retirés, la pierre de taille beige s'illumine sous le ciel bleu. « Cela permet de redonner une partie du château à la ville. C'est émouvant », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques et maître d'œuvre de ce chantier.
Les toitures de l'ensemble du bâtiment sont maintenant en partie restaurées dans leur configuration du XVIIIe. Les façades sont peu à peu débarrassées de leurs échafaudages qui auront totalement disparu quand l'escalier sud sera rénové.
Reste aux entreprises à commencer les travaux sur la toiture et les façades de la salle des Trophées et, prochainement, l'intérieur de la chapelle. Et c'est là, la nouveauté dans le planning de ce chantier patrimonial, les travaux intérieurs de la chapelle sont lancés alors même que les extérieurs ne sont pas entièrement terminés.
Maître d'œuvre et maîtres d'ouvrage se projettent déjà dans des lieux rénovés. Les cryptes accueilleront un lieu de convivialité type cafétéria. Avec un accès aux personnes handicapées, grâce notamment à un ascenseur. « Ce lieu devient un espace noble ouvert au public. L'originalité du projet est aussi de se le réapproprier », ajoute Pierre-Yves Caillault.
D'ici quelques semaines, la superbe charpente en chêne de la chapelle devrait disparaître sous le plâtre. La salle de la Livrée recevra un dallage noir et blanc et d'autres éléments de nature à lui donner une atmosphère de salon XVIIIe siècle. Livraison prévue : automne 2010. Coût total du chantier : 5,5 M € TTC, hors mobilier, aménagements et équipements spécifiques, financé par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle, l'Etat et la région Lorraine.
Les aménagements intérieurs achevés, les premiers concerts de musique baroque devraient pouvoir s'y tenir devant deux cents spectateurs. Puisque la chapelle sera destinée à offrir un écrin à la voix et à la musique baroque. Et à abriter ponctuellement, des expositions, conférences et manifestations solennelles.
Par la suite, des équipements devraient permettre de recevoir des artistes en résidence. La salle des Gardes servira d'accueil aux visiteurs tandis que des expositions devraient se tenir dans la salle de la Livrée, le premier salon des appartements ducaux.
[d’après l’Est Républicain | 30.05.09]
Le gouvernement s'apprête à inscrire à l'ordre du jour du parlement une proposition de loi visant à autoriser le travail le dimanche. Histoire & Patrimoine Bleurvillois recommande le site http://www.travail-dimanche.com/ qui s'oppose à cette réforme. Parce que "l'homme ne vit pas seulement de pain"...
Récemment décédé, le chanoine Robert Noisette, figure du clergé nancéien, laissera son empreinte dans la mémoire collective de la cité ducale où il était né le 12 mai 1922, dans le quartier Saint-Léon. Son père, pharmacien, tenait une officine à l'angle de la rue de la Commanderie et de la rue Jeanne-d'Arc.
Après avoir suivi toutes ses études au lycée Poincaré, Robert Noisette entra au grand séminaire parisien de Saint-Sulpice en 1941. En 1943, la Gestapo l'arrêtait et l'incarcérait à la prison Charles-III où il restait un an avant d'être transféré au camp de Dachau. Libéré, il termina ses études, puis partit à Rome où il obtint une licence de théologie, en 1949. Vicaire à Saint-Jacques de Lunéville et aumônier du collège Bichat, on le retrouva ensuite à la paroisse Saint-Pierre, puis curé de Saizerais, de 1955 à 1958, date à laquelle il fut nommé aumônier diocésain du mouvement Pax Christi et des cheminots catholiques. Il fut aussi chargé des pèlerinages diocésains et délégué du comité catholique de la campagne contre la faim.
Après avoir été nommé à la tête de la paroisse Saint-Vincent - Saint-Fiacre en 1968, le chanoine Noisette fut désigné comme vicaire épiscopal de la zone de Nancy. Économe du diocèse, il géra avec rigueur le fameux legs Croué-Friedman, permettant aux fonds placés de prospérer et de mener ainsi à bien la rénovation de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, répondant parfaitement aux souhaits de la donatrice.
À la suite du voyage du pape Jean-Paul II en Lorraine en 1988, il avait reçu le titre de Prélat d'honneur de Sa Sainteté et avait été nommé, peu après, protonotaire apostolique, distinction la plus élevée accordée aux familiers du Souverain pontife. Monseigneur Noisette avait aussi reçu une reconnaissance civile, puisqu'il avait été fait chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, au titre des anciens combattants et victimes de guerre. Il fut un membre actif de la fédération nationale des déportés et des internés de la Résistance.
Il fut enfin président des Amis de la Bibliothèque diocésaine de Nancy jusqu’en 2007.
Lors de ses obsèques célébrées à la cathédrale, c'est toute la communauté religieuse mais aussi la société civile qui a rendu un fervent hommage à cet homme de foi et de culture.
[d’après l’Est Républicain | 30.05.09]