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Une statuette de Jehanne accueillie au musée de Vaucouleurs

la petite jehanne entourée des élus.jpgElle a les mains liées par une chaîne. Droite. La pâleur de son visage en ivoire contraste avec le bronze doré de son armure. Du haut de ses 35 cm, une statuette de Jeanne d'Arc vient de rejoindre le musée de Vaucouleurs. Dans le musée, trop petit pour pouvoir exposer les 300 œuvres consacrées aux images de Jeanne, cette dernière arrivante, bien à l'abri derrière sa protection de verre, a le visage triste d'une martyre. « Nous devons cette représentation au sculpteur Louis Ernest Barrias (1841-1905). Elle a été achetée en 2008 auprès de la galerie Elstir à Paris avec le soutien financier de l'État et de la région Lorraine, au travers du FRAM (Fonds d'acquisition des musées), pour la somme de 11.500 euros », précise Franck Mourot, attaché de conservation départemental des musées de la Meuse. Lorsque le sculpteur Barrias a été sollicité pour réaliser cette statue, qui devait trouver sa place devant la basilique Notre-Dame-du-Bon-Secours à Rouen, elle n'avait pas encore été béatifiée, ni canonisée.

 

Mais elle représentait la guerrière qui avait chassé les Anglais hors de France et devait rappeler aux Français la nécessité de bouter les Allemands de Lorraine, terre d'origine de la Pucelle, alors annexés par les Prussiens. « Nous savons que son visage a été inspiré par une tête en pierre, provenant de l'église Saint-Éloi à Orléans. On a longtemps cru qu'il s'agissait d'un portrait de Jeanne d'Arc et de nombreux moulages et copies ont été exécutés mais aujourd'hui, on y voit un saint Maurice ». En effet n'ayant aucune représentation du visage de la pucelle d'Orléans, les différents artistes se sont inspirés en fonction des époques de différents modèles. Totalement protégée par son armure cachant totalement sa chevelure, la statuette a été exécutée dans les ateliers Susse, en plusieurs tailles allant de 15 à 60 cm. Le modèle acquis par le musée dit « de luxe », a les mains et le visage en ivoire et haut de 35 cm. Jeanne a donc reçu de nombreux élus meusiens. « Il y a en Meuse un potentiel énorme de richesses patrimoniales et une fondation patrimoine devrait voir le jour avec une première enveloppe de 500.000 euros », a annoncé le président du Conseil général.

 

[d’après l’Est Républicain | 18.02.09]

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