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Les Lorrains aiment la Lorraine

Les Lorrains veulent défendre leur région contre les critiques de l'extérieur. L'étude commandée par le Conseil Economique et Social de Lorraine, bat en brèche les idées reçues.

 

Les plus optimistes la qualifient de « brouillée ». Les plus pessimistes - « ou les plus lucides » s'interroge Roger Cayzelle - la considèrent « grise, terne et sans relief ». Soit. Au-delà des sempiternels lieux communs véhiculés par l'histoire, l'inconscient collectif ou le vécu, la récente étude commandée par le Conseil économique et Social sur l'image de la Lorraine bat en brèche un certain nombre d'idées reçues. Fruit de nombreuses heures d'auditions et de discussions avec les habitants des quatre départements de Lorraine, le travail, réalisé sous la direction du sociologue Jean-Yves Trepos, met le doigt sur un certain nombre d'éléments presque inattendus, sinon inédits.

 

drapeau lorraine.pngD'où il ressort que les 670 représentants de l'échantillon - sans « notables » - se regroupent autour d'une idée majeure : l'envie de défendre leur région. Presqu'une déclaration d'amour. « En privé, ils veulent bien admettre que la Lorraine présente un certain nombre de handicaps tel que le climat » résume le président du CES, « mais ils ne veulent pas qu'on leur rabâche de l'extérieur, au contraire, ils sont prêts à agir pour la défendre ».

 

Presqu'une réaction d'amour-propre, qui s'inscrit en faux contre l'idée trop généralement reçue d'une population caressée par le fatalisme d'habiter un périmètre froid, balayé par la crise, peu envié des régions voisines. Ce que l'étude résume par une « capacité à se dresser contre les stigmatisations à propos de la météo, de la mono industrie, de l'attractivité, des qualifications et du déficit identitaire ».

 

Fiers d'être Lorrains, ou pas loin. Un sentiment particulièrement défendu par les plus jeunes, contrastant avec les plus âgés, « plus sensibles à l'idée du déclin régional et plus refermés sur eux-mêmes ». « La preuve, ils sont même assez nombreux à considérer que notre région possède de véritables atouts touristiques » illustre le président. Ils se définissent comme « fiers d'être porteurs de valeurs populaires tels le courage et la solidarité » note Jean-Yves Trepos. La séparation en deux sous-ensembles (Vosges-Meuse face à Moselle-Meurthe-et-Moselle) ne suffit pas à taire un élan collectif des sondés pour une invitation à un apaisement des querelles. Le sociologue résume la substance : « Arrêtez de vous chamailler, définissez un projet politique majeur ».

 

Telle qu'elle ressort de l'étude, l'information est clairement affirmée : la population est lasse des gué-guerres de tranchée entre les métropoles régionales Nancy et Metz. Alors, Messieurs les élus, au travail !

 

[d’après l’Est Républicain | 02.03.09]

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