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  • La Gestapo en Moselle

    Gestapo.jpgFigure d'épouvante dans la mémoire collective, personnification de la terreur arbitraire pour le grand public, la Gestapo est pourtant l'un des acteurs de la répression les moins connus de la France des années d'occupation.

    Acune publication ne s'est intéressée à son fonctionnement quotidien, à ses effectifs, au parcours de son personnel, à leurs motivations, à leurs méthodes. Cédric Neveu, jeune historien spécialiste de la répression et des polices du parti national-socialiste, propose la première étude jamais publiée en France. sur un service régional de la Gestapo, qui plus est, dans une région annexée au Reich entre 1940 et 1945 constituant un enjeu centrale pour l'Europe allemande voulue par Hitler. A partir d'archives allemandes, anglaises et françaises, pour la plupart totalement inédites, il retrace l'histoire de ce service, son organisation, l'itinéraire de ses cadres et leurs techniques de lutte au service de la nazification de la Lorraine. Il révèle également toute la complexité de cette police, sa place dans le dispositif répressif nazi, ses relations avec les autres acteurs allemands, les complicités dans la population locale.

    Dressant le bilan de quatre années de répression, il évoque aussi l'après-guerre clémente que beaucoup de ces hommes connaissent dans une Allemagne en reconstruction.

     

    ‡ La Gestapo en Moselle. Une police au coeur de la répression nazie, Cédric Neveu, éditions Serpenoise, 2012, 303 p., ill. (24 €).

  • Quand la Gestapo braquait la Banque de France de Nancy...

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    [Est Républicain]

  • Nancy rend hommage au chanoine Robert Noisette

    chanoine noisette.jpgRécemment décédé, le chanoine Robert Noisette, figure du clergé nancéien, laissera son empreinte dans la mémoire collective de la cité ducale où il était né le 12 mai 1922, dans le quartier Saint-Léon. Son père, pharmacien, tenait une officine à l'angle de la rue de la Commanderie et de la rue Jeanne-d'Arc.

     

    Après avoir suivi toutes ses études au lycée Poincaré, Robert Noisette entra au grand séminaire parisien de Saint-Sulpice en 1941. En 1943, la Gestapo l'arrêtait et l'incarcérait à la prison Charles-III où il restait un an avant d'être transféré au camp de Dachau. Libéré, il termina ses études, puis partit à Rome où il obtint une licence de théologie, en 1949. Vicaire à Saint-Jacques de Lunéville et aumônier du collège Bichat, on le retrouva ensuite à la paroisse Saint-Pierre, puis curé de Saizerais, de 1955 à 1958, date à laquelle il fut nommé aumônier diocésain du mouvement Pax Christi et des cheminots catholiques. Il fut aussi chargé des pèlerinages diocésains et délégué du comité catholique de la campagne contre la faim.

     

    Après avoir été nommé à la tête de la paroisse Saint-Vincent - Saint-Fiacre en 1968, le chanoine Noisette fut désigné comme vicaire épiscopal de la zone de Nancy. Économe du diocèse, il géra avec rigueur le fameux legs Croué-Friedman, permettant aux fonds placés de prospérer et de mener ainsi à bien la rénovation de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, répondant parfaitement aux souhaits de la donatrice.

     

    À la suite du voyage du pape Jean-Paul II en Lorraine en 1988, il avait reçu le titre de Prélat d'honneur de Sa Sainteté et avait été nommé, peu après, protonotaire apostolique, distinction la plus élevée accordée aux familiers du Souverain pontife. Monseigneur Noisette avait aussi reçu une reconnaissance civile, puisqu'il avait été fait chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur, au titre des anciens combattants et victimes de guerre. Il fut un membre actif de la fédération nationale des déportés et des internés de la Résistance.

     

    Il fut enfin président des Amis de la Bibliothèque diocésaine de Nancy jusqu’en 2007.

     

    Lors de ses obsèques célébrées à la cathédrale, c'est toute la communauté religieuse mais aussi la société civile qui a rendu un fervent hommage à cet homme de foi et de culture.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.05.09]