Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les livres en Lorraine - Page 21

  • Préville, secrets de cimetière

    Grand connaisseur des généalogies des hommes et femmes célèbres de Lorraine, Daniel Da-Ponte nous propose dans son quatorzième ouvrage un parcours-découverte du cimetière de Préville, le "Père Lachaise nancéien".

    Après un aperçu sur l'origine des cimetières en Occident, la symbolique de l'art funéraire, il nous invite à pratiquer le "nécrotourisme" en développant la biographie de plus de 300 personnages inhumés dans cette nécropole nancéienne aménagée en 1842. Bon nombre d'entre eux appartiennent à des familles qui ont "fait" l'histoire de la Lorraine. Pour d'autres, l'auteur les arrache à l'oubli en les présentant dans un riche dictionnaire biographique décryptant, au passage, les représentations héraldiques des familles. Il développe ainsi une face inédite de l'histoire de Nancy et de ce vaste "champ de la mémoire" qui constitue ce grand musée architectural avec ses nombreuses chapelles funéraires.

    Cet ouvrage intéressera les curieux mais aussi les généalogistes et amateurs d'histoire régionale qui y découvriront que les défunts participent éternellement à la connaissance des vivants.

     

    ‡ Préville, secrets de cimetière, Daniel Da-Ponte, CopyBook impression, 2015, 192 p., ill. (27 €).

  • Les combats de l'Eglise au Moyen Âge

    Ce recueil, premier du genre, retrace les grands combats menés par l'Eglise catholique pendant un millénaire, du Ve au XVe siècle. Combat pour la conversion des Barbares et contre l'idolâtrie païenne et mahométane. Combat conte la toute-puissance de la papauté et contre la richesse. Combat contre les dissidences théocratiques et pour l'union des Eglises d'Orient et d'Occident. Combat pour l'éducation des clercs et des laïcs. Combat pour la diffusion du savoir et contre la violence. Combat contre les hérésies et pour la "paix de Dieu". Combat contre le judaïsme, mais aussi, en sa faveur...

    Ce millénaire va donner naissance à une nouvelle spiritualité. Il prépare une crise, concrétisée par le schisme de Luther au XVIe siècle, mais montre aussi la volonté permanente d'adaptation de l'Eglise romaine aux grands défis de son époque.

    Un éclairage passionnant sur les mentalités médiévales et la place du religieux dans la vie de la Cité dont pourraient s'inspirer les tenants de la laïcité en France face à la violence du communautarisme islamique.

     

    ‡ Les combats de l'Eglise au Moyen Âge, Pierre Riché, CNRS éditions, 2015, 302 p. (23,90 €).

  • Le Pays Lorrain n° 1 - 2015 : cartes et plans anciens de la Lorraine

    Ce numéro du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain de Nancy, est essentiellement consacré à la représentation cartographique de la Lorraine, de la restauration des duchés par le duc Léopold Ier au début du XVIIIe siècle, à l'établissement des premières cartes géologiques au siècle suivant. Photographiés, numérisés et mis en ligne, cartes et plans anciens, souvent méconnus ou ignorés, sortent enfin de l'oubli ou de la confidentialité où ils étaient relégués. Pour notre plus grand plaisir et pour toujours mieux connaître notre province.

    A découvrir :

    - Didier Bugnon, un ingénieur géographe français au service du duc Léopold

    - la vue cavalière de Remiremont de 1733

    - le plan terrier de l'abbaye de Gorze : un regard sur la Lorraine rurale du XVIIIe siècle

    - cartes et plans forestiers lorrains du XVIIIe siècle : lectures et apports

    - jardins et chènevières du village lorrain d'après les cartes et plans anciens

    - "encrer" les terroirs par la carte "topographique" : l'exemple de Moncel-sur-Seille (1726)

    - les premières cartes géologiques en Lorraine : l'évolution des concepts en sciences de la terre du XVIIIe au XIXe siècle

    - François de Lorraine (1689-1715) : le "petit frère" du duc Léopold

    - Bourbaki, un collectif au travail

    Et les rubriques habituelles: la chronique régionale, les livres et périodiques, la vie du musée et de la société.

     

    Le Pays Lorrain est disponible à l'accueil du Musée Lorrain ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant vos coordonnées postales et votre règlement à : LE PAYS LORRAIN, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY.

  • L'Echo des Trois Provinces de printemps est paru

    Au sommaire de ce numéro printanier de L'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants du secteur couvrant les confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté :

    - la famille Duhoux

    - le préventorium d'Isches

    - Lamarche : les cahiers de Melle Marchal (1914-1918)

    - au fort d'Uxegney : sur les traces des poilus d'Alaska

    - poésie pascale

    - Isches : un étudiant indien à la découverte du savoir-faire laitier

    - Lamarche: la culture pour tous avec la nouvelle médiathèque

    - histoire de la cuisine

    - Parc naturel régional : 2015 une année décisive pour le futur parc

    - Jonvelle : une bonne saison pour le site gallo-romain

    - Tignécourt : 9ème rencontres Natur'Images

    - Isches : 16ème rando' VTT nature à l'Ascension

    - les animations du printemps au Pays des Trois Provinces

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement. Contactez trésorerie.adp3p@yahoo.fr

  • Bleurville (88) : pour le développement de la bibliothèque municipale

  • Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois

    Alain Claude, généalogiste et chercheur vosgien passionné, nous offre dans cet ouvrage le fruit de plusieurs années de dépouillement de fonds d'archives, en révélant au lecteur l'histoire d'une dynastie de sculpteurs sur bois : les Bailly de Damas-aux-Bois, dans le bailliage d'Epinal.

    Aux XVIIe-XVIIIe siècles, Damas-aux-Bois fut en effet un centre actif de la sculpture religieuse : plusieurs églises des Vosges et de Meurthe-et-Moselle conservent encore du mobilier liturgique qui fut créé par les Bailly de Damas-aux-Bois.

    L'auteur nous fait partager le parcours de Jean Bailly et nous laisse admirer la splendeur de ses œuvres, dignes des plus grands artistes de l'époque qu'il a pu fréquenter (les Gerdolle par exemple). L'ouvrage comprend également un répertoire complet des sculpteurs et doreurs vosgiens qui travaillèrent entre le XVIIe et le XXe siècle.

    Véritable guide historique et artistique, il guidera le passionné d'art sacré à travers la Lorraine des "sculpteurs de Dieu".

     

    ‡ Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois, Alain Claude, Cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal, 2015, 187 p., ill. (28 €).

  • "Liberum donum" : la revue de l'association de sauvegarde de la chapelle de Libdeau

    Nous avons le plaisir de saluer la publication du premier numéro de Liberum donum, la revue éditée par le Comité pour l'étude et la restauration de la chapelle templière de Libdeau, dont les membres se consacrent au sauvetage d'un édifice gothique emblématique porteur de la mémoire de la spiritualité de l'Occident.

    Cette revue, qui a vocation a paraître annuellement, propose un regard sur les activités de l'association et surtout sur l'histoire de ce site patrimonial qui a failli disparaître à tout jamais. Elle nous fera également découvrir des documents d'archives inédits sur l'histoire de cette chapelle templière du XIIIe siècle.

    Ces belles pages illustrées nous invitent à nous imprégner du lieu, du travail déjà accompli et des projets à venir. Et pourquoi pas partager l'enthousiasme des adhérents en rejoignant cette structure ?

    Au sommaire de ce n° 1 :

    - présentation du CERCTL, par Bertrand Siffert

    - "Sauver c'est célébrer" par Michel Vicq

    - la visite de la chapelle, par Alain Villes

    - les travaux de sauvegarde

    - les fermiers de la commanderie de Libdeau dans la société de leur époque, par Yolande Guerber

    - l'origine du nom de Libdeau, par le chanoine André Vaillant (†)

    - la vie de l'association

     

    Liberum donum, revue annuelle du CERCTL, n° 1, 2015, 36 p., ill. (8 €). Disponible auprès du CERCTL, 22 rue de Liverdun, 54380 Saizerais.

     

  • Nancy : les secrets du cimetière de Préville dévoilés

    Il y a de la vie dans les cimetières. Des histoires à raconter, des anecdotes à découvrir, des rencontres à faire, des moments à partager. Passionné de généalogie et d’héraldique, Daniel Da Ponte le démontre à travers un livre qui vient de paraître sur les secrets du cimetière de Préville, le premier consacré à ce lieu de recueillement.

    « L’idée m’est venu en 2012, à la suite d’une visite du cimetière organisée par l’Office du tourisme. J’ai appris qu’aucun livre, à part de petits opuscules, n’avait été écrit sur son histoire », confie-t-il. Alors, il a décidé d’y vivre de longs après-midi pour écrire un ouvrage inédit. « Il n’a d’autre ambition que de se rendre utile à tous les curieux, aux généalogistes, aux amateurs d’histoire ou tout simplement aux visiteurs pour partir à la découverte de ce cimetière, en flâneurs éclairés ».

    Rendez-vous un matin ensoleillé de ce début de printemps. Assis sur un banc, sa main droite virevolte d’un horizon à un autre. « Là, derrière nous, il y a le rond-point des bienfaiteurs de Nancy, comme le docteur Madeleine Didion ou encore l’institutrice Virginie Mauvais. À 18 ans, cette dernière ne savait ni lire ni écrire. Elle a ensuite enseigné plus de 40 ans ». Il reprend son souffle et enchaîne : « Il y a également Barbe Raugraff. Ce qui est étonnant avec lui, c’est que son nom est écrit ainsi sur sa tombe alors qu’il s’appelait Raugrave ».

    La visite se poursuit. On vole du général Antoine Drouot à Mathieu de Dombasle. De Marie Marvingt aux soldats morts pendant la Grande Guerre : le capitaine Courtot de Cissey ou encore le lieutenant Henri Crépin. Il n’oublie pas non plus tous ces artistes qui ont contribué à l’éclat de Nancy : Émile Gallé, la famille Majorelle, le mécène Eugène Corbin… D’autres sont des rencontres inattendues. On passe ainsi devant le caveau de la famille Royal où le grand-père de Ségolène Royal, qui a vécu à Chamagne (Vosges), repose par exemple. La tombe de trois pompiers morts dans un incendie en 1859 interpellera les curieux. « La date de la mort du pompier enterré au milieu a été grattée » confie l’auteur.

    Dans son livre, Daniel Da Ponte exhume ainsi la biographie de plus de 300 personnages inhumés au cimetière de Préville. Un cimetière créé en 1842 (43 ans avant le cimetière du Sud), qui contient plus de 10.000 tombes et qui fut le lieu de prestige où les grandes familles de Nancy souhaitaient reposer pour l’éternité.

    Du coup, il est richement peuplé. Il compte, entre autres, 312 chapelles. « Certaines sont gothiques, d’autres romanes mais la grande majorité est dans le style Art nouveau. Elles sont souvent décorées de magnifiques vitraux dont certains signés Gaëtan Jeannin » détaille l’historien. Ce patrimoine funéraire est enrichi de ferronneries, couronnes mortuaires, croix, statues… Il s’agit d’autant d’œuvres d’art qui donnent de la vie à un endroit, que l’on considère, sans doute trop vite, comme triste et austère.

    Outre l’enjeu historique, ce livre veut apporter sa pierre au « nécrotourisme ». « Bien que le but premier d’un cimetière soit d’être la dernière demeure des défunts et un lieu de souvenirs pour les vivants, beaucoup d’entre eux peuvent aussi avoir un attrait touristique » appuie Daniel Da Ponte. Le plus bel exemple est naturellement le cimetière du Père Lachaise à Paris qui chaque année voit 2 millions de touristes pousser sa porte pour le visiter. Au cimetière de Préville, la découverte peut se poursuivre par le carré dédié aux soldats allemands tombés durant la guerre de 1870 ou le cimetière israélite qui, à l’origine était situé entre la rue de la Commanderie et le presbytère de l’église Saint-Léon.

    [d'après ER]

     

    ‡ Pour obtenir le livre de Daniel Da Ponte « Préville : secrets de cimetière », le contacter soit par mail à daponteheraldique@yahoo.fr soit au 03 55 20 19 48.

  • L'étendard et la rose

    Avec L'étendard et la rose, le Vosgien Gilles Laporte achève une trilogie romanesque - dont les intrigues sont indépendantes les unes des autres. Après Des fleurs à l'encre violette et La clé aux âmes, la généreuse saga des Delhuis se poursuit dans le cadre de la plaine vosgienne durant la seconde moitié du XXe siècle.

    Orphelin meurtri, Louis Delhuis est obsédé par le secret de sa naissance - fils de Boche ou d'Amerlock ? De l'arrière-grand-mère Rose Victoire à l'écrivain bourguignon Henri Vincenot, il parvient au fil de rencontres décisives à se forger un destin entre engagement politique, passion de l'écriture et amour des femmes. De la Lorraine à Oradour-sur-Glane, en passant par l'Afrique et l'Allemagne, ces expériences marquantes et une ultime confrontation avec l'oncle haï, vont conduire Louis vers les chemins de la résilience et de la paix.

    Entre le cœur et la raison, l'amour des femmes et celui des idées, l'engagement et les désillusions, Louis se tisse un destin au fil des décennies tourbillonnantes du dernier tiers du XXe siècle.

    En filigrane, Gilles Laporte capte toutes les tensions et les exaltations d'une époque foisonnante en nous faisant revivre les grands événements qui marquèrent la Lorraine... et le monde !

     

    ‡ L'étendard et la rose, Gilles Laporte, éditions Presses de la Cité, 2015, 360 p. (20 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 31 : la porterie du palais ducal de Nancy à l'honneur

     

    Pour son numéro de printemps, La Nouvelle revue lorraine donne un coup de projecteur sur la porterie du palais des ducs de Lorraine à Nancy. Cette magnifique porte monumentale - remarquablement restaurée - nous est décrite par le menu détail et illustrée avec des clichés qui nous font redécouvrir des éléments sculptés quasiment invisibles à l'œil nu.

    Le riche sommaire nous invite, comme à son habitude, à une agréable promenade à travers l'histoire de notre Lorraine. Le lecteur lira avec grand intérêt des études sur l'eau et la faïence, les menuisiers Marchal de Raville-sur-Sanon, Jules Crevaux, l'explorateur lorrain de l'Amazonie, les optants de l'annexion de 1871, les communes frontalières après la guerre de 70, le blanchiment sur pré dans les Hautes-Vosges, la réclame et la pub' en Lorraine, la ferme hélicicole de Mussot, les crécelles, des anecdotes tirées des archives de la presse régionale, le calendrier des célébrations lorraines, le chant messin...

     

    La Nouvelle revue lorraine est en vente dans toutes les bonnes librairies et sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros) par chèque à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine" à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois

    Le Vosgien Alain Claude propose un répertoire inédit des sculpteurs vosgiens. Cet ouvrage s'articule en deux parties : la première est consacrée à Jean Bailly, maître sculpteur originaire de Damas-aux-Bois, et la deuxième partie constitue un vaste répertoire des "tailleurs d'images des sculpteurs et doreurs vosgiens" où sont répertoriés plus de 350 sculpteurs.

    Il s'agit d'un  travail extrêmement fouillé et abondamment illustré réalisé par un chercheur passionné, membre du Cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal.

    ‡ L'ouvrage de 185 pages est édité par le cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal. Il est disponible au prix de 28 € auprès du Cercle généalogique de Vincey et du bailliage d'Epinal, 39 rue de la Mairie, 88130 Langley.

  • La forge au Loup

    Au début du XXe siècle, Hermine, douce épouse délaissée, va s'émanciper au fil des ans en reprenant les rênes de la prospère fabrique de boulons de la vallée de la Meuse, la forge au Loup.

    Roman écrit à un moment où les Ardennes, pays métallurgique par excellence, étaient frappé par la crise, l'auteur y conte l'histoire d'une boulonnerie et de deux "dames de fer". Pour laisser une trace de cette passion ardennaise.

    A travers cette histoire romanesque, notre auteur fait revivre l'âge d'or du département quand les boulonniers de la vallée de la Meuse travaillaient notamment pour l'édification de la Tour Effel. On revisite des lieux symbolique de cette épopée industrielle : les Hauts Buttés, l'abbaye de Laval-Dieu à Monthermé, les rives de la Semoy, Dinant... On y découvre également la vie quotidienne des humbles avec les recettes de la cuisine régionale !

    Histoire de femmes aussi. L'économie locale reposait également sur les épaules des Ardennaises qui faisaient montre d'une exceptionnelle capacité de résistance à un destin décidé d'avance, aux injustices ou à l'occupation ennemie...

     

    ‡ La forge au Loup, Françoise Bourdon, Presses de la Cité, 2015, 420 p. (19 €).

  • Les monnaies lorraines du musée de Charleville-Mézières (Xe-XVIIIe siècle)

    monnaies.jpgLa numismatique est une science auxiliaire de l'histoire malheureusement souvent méconnue ou ignorée dans les milieux de la science historique et du grand public. Pourtant, celle-ci se révèle très utile dans l'analyse historique : elle permet de suivre les évolutions artistiques, économiques, linguistiques et surtout les évolutions politiques et religieuses. "Battre monnaie, cela peut être à la fois améliorer ses ressources budgétaires, affirmer son autorité et son message politique, transmettre sa foi et sa culture" écrivait Jean Belaubre dans son ouvrage Les monnaies de France. Histoire d'un peuple.

    Malgré l'intérêt évident de l'étude des monnaies, publier une collection numismatique est toujours un événement car rares sont les institutions publiques ou privées qui osent ouvrir leurs portes aux numismates.

    Les musées municipaux de Charleville-Mézières font partie de ces rares institutions qui souhaitent valoriser leurs collections de monnaies. Ils possèdent l'une des plus importantes collections numismatiques des musées de province, riche d'environ 29 000 exemplaires allant du Ve siècle avant notre ère au début du XXe siècle. L'étude des monnaies de Lorraine (duché de Lorraine, comté puis duché de Bar, évêché de Metz et de Toul, cité de Metz, seigneurie de Neufchâteau et de Phalsbourg-Lixheim) est apparue comme une évidence.

    Composée de 186 monnaies et d'un jeton, cet ensemble lorrain présente un état de conservation remarquable, parfois exceptionnel, et comporte quelques pièces non connues des ouvrages de référence. Cette collection "lorraine" comprend des monnaies d'argent, de billon et de bronze qui méritaient bien une publication soulignant leur beauté et leur diversité.

     

    ‡ Les monnaies lorraines du musée de Charleville-Mézières (Xe-XVIIIe siècle), Etienne Dostert, PUN-Editions universitaires de Lorraine, 2014, 91 p., ill. (15 €).

  • Une ville face au climat : Metz à la fin du Moyen Âge (1400-1530)

    Dans la lignée des travaux fondateurs d'Emmanuel Le Roy Ladurie et d'Emmanuel Garnier, cet ouvrage s'inscrit dans la réflexion contemporaine sur les sociétés confrontées aux changements climatiques, en s'intéressant au cas particulier de Metz et de son plat-pays, un véritable "Etat urbain" qui constitue une originalité au nord des Alpes et qui s'est construit autour de l'une des plus grandes cité de l'Europe occidentale à l'orée de la Renaissance.

    Cet essai historique globale envisage le climat comme une contrainte qui oblige les sociétés à mettre en place diverses stratégies pour s'en affranchir ou s'y adapter. L'enquête mesure la vulnérabilité climatique de la société messine au début du petit âge glaciaire, ainsi que sa capacité de résilience, c'est-à-dire son aptitude à prévoir, anticiper ou sortir des crises induites par le climat. Cet ouvrage de synthèse compare la situation messine aux régions voisines de l'Europe occidentale en s'appuyant sur les recherches internationales les plus récentes dans ce domaine, au croisement de l'histoire, de la géographie et de la climatologie.

    Fruit de la recherche publique, cette thèse remaniée s'adresse aussi bien aux chercheurs comme au grand public. En matière de climat, il est important de ne pas perdre la mémoire : la mise en perspective historique aide à comprendre et, peut-être, à agir.

    En tout cas, cette remarquable étude permet d'approcher l'histoire de la Lorraine et des Lorrains sous un angle tout à fait original.

     

    ‡ Une ville face au climat : Metz à la fin du Moyen Âge - 1400-1530, Laurent Litzenburger, PUN-EDULOR, 2015, 487 p., ill., cartes, 1 CD inclus (40 €).

  • Les ombres de l'enfance

    Villers est un village d'à peine cent habitants dans la Meuse rural.

    En 1950, l'instituteur du village y gère la classe unique où il "tient" les enfants avec autorité et bienveillance. Parmi ses élèves, il y a Dilette, la petite orpheline qui ne parle pas, ne rit pas, ne joue presque plus. Il y a aussi Luigi, dit Gigi, petit dernier d'un couple d'origine italienne. Et puis Claude, dit Bouboule, en manque de tendresse...

    Ce trio va connaître à l'école, des sentiments - jalousie, envie, trahison, amour - tenaces vécus avec une intensité qui échappe souvent aux adultes et qui vont construire ou déconstruire leur vie... Des pages de tendresse au plus près des âmes et des cœurs blessés.

    Comme à son habitude dans ses romans du terroir, Henriette Bernier sait nous transmettre les vibrations de sa terre meusienne et y décrit merveilleusement bien les relations partagées entre les hommes à travers l'histoire de ce territoire.

     

    ‡ Les ombres de l'enfance, Henriette Bernier, Presses de la Cité, 2015, 300 p. (19 €).

  • Les passeurs d'idées politiques nouvelles au village

     

    Comment la démocratie ou le communisme se sont-ils répandus jusqu'au cœur des villages français ? Depuis plusieurs décennies, historiens et politistes se sont penchés sur le siècle et demi qui s'étend de la Révolution française aux années 1930, le temps de la politisation des campagnes.

    Quinze jeunes chercheurs se proposent de recoller quelques morceaux du "miroir brisé" des réflexions sur la politisation, en reprenant le dossier à échelle fine, celle des acteurs (individuels ou collectifs) et de leurs stratégies d'action.

    Qui sont les passeurs d'idées politiques nouvelles ? Quelles formes ont revêtu leurs médiations ? Comment leurs efforts ont-ils été reçus ? C'est à ces questions que s'attache à répondre cet ouvrage.

    Qu'ils soient des passeurs-missionnaires ou des passeurs-notables, c'est en mobilisant une dialectique d'action transmise et/ou inventée que les passeurs d'idées politiques nouvelles ont pu porter au village les dynamiques au temps long qui ont façonné la géopolitique de la France contemporaine.

     

    ‡ Les passeurs d'idées politiques nouvelles au village. De la Révolution aux années 1930, Julien Bouchet et Côme Simien (dir.), Presses universitaires Blaise-Pascal, 2015, 302 p. (25 €).

  • Histoire des guerres de Vendée (1793-1832)

     

    Des causes - la Constitution civile du clergé, la levée en masse décrétée par la Convention, l'exécution du roi Louis XVI et la Terreur - à l'ultime révolte conduite sous l'égide de la duchesse de Berry au début de la Monarchie de Juillet, la grande et la petite histoire des guerre de Vendée nous est racontée par un maître.

    Emile Gabory est en effet l'auteur d'une monumentale histoire des guerres de Vendée parue en sept volumes, synthétisée ici en un seul afin de rendre cette vaste étude très accessible au grand public.

    Un ouvrage à lire afin de se souvenir du plus grand génocide franco-français jamais reconnu par la république.

     

    ‡ Histoire des guerres de Vendée 1793-1832, Emile Gabory, éditions Perrin, 2015, 305 p. (21 €).

  • Vins et distillation en Lorraine

    Ce sympathique ouvrage invite le lecteur à un voyage ludique et didactique au cœur du vignoble lorrain, jadis adulé, puis délaissé en raison de la pandémie de phylloxera et des guerres à répétition, avant de retrouver son lustre d'antan, par la volonté d'hommes et de femmes d'exception qui exhalent quotidiennement la quintessence de leur breuvage divin, dans un subtile dosage de tradition et de modernité.

    De nombreux portraits de vignerons des quatre départements, rehaussés de multiples photographies, permettent de découvrir et de comprendre le métier de la vigne et du vin, ainsi que l'évolution du vignoble et des appellations venues couronner les efforts croissants de ces amoureux du vin.

    Ce volume est également une ode au fruit emblématique régional, la mirabelle de Lorraine, et à tous les distillateurs ou bouilleurs de cru qui la subliment en une eau-de-vie aux effluves enivrantes.

    Si ces pages font appel au passé viticole de la région, elles entrevoient parallèlement à une viticulture et à la distillation une nouvelle ère de consommation avec des boissons à base de petits fruits, valorisées par d'audacieux producteurs locaux.

    Un beau livre à consommer sans modération !

     

    ‡ Vins et distillation en Lorraine, Bertrand Munier, éditions du Quotidien, 2015, 203 p., ill. (30 €).

  • Petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace

    Les éditions du Quotidien nous invitent à poursuivre la découverte de la faune dans le Grand Est. Et si aujourd'hui on allait se balader en forêt ? Voilà une proposition qui séduit de plus en plus. Mais savez-vous que vous n'êtes pas seuls à profiter de la protection des frondaisons lorraines et alsaciennes, et à côté des hordes de moustiques tant redoutées, se cachent des milliers de petites bêtes méconnues, certaines inquiétantes, d'autres fascinantes.

    Oui, mais comment les découvrir et les observer ?

    C'est pour répondre à ces légitimes interrogations que ce guide a été conçu. Facile à glisser dans un sac à dos, il est d'utilisation simple grâce à son classement par milieu. Ses 484 photographies inédites et ses fiches descriptives permettent d'identifier rapidement le groupe auquel appartient l'animal rencontré.

    Ses anecdotes et ses encarts renseignent sur les mœurs de plus de 250 espèces de nos forêts et plus généralement sur l'organisation complexe de l'écosystème forestier.

    Alors partez en exploration... muni de ce sympathique guide !

     

    ‡ A la découverte des petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace, Jean-Yves Nogret et Stéphane Vitzthum, éditions du Quotidien, 2015, 253 p., ill. (24 €).

  • Pierre Marie, un forestier lorrain pionnier de l'aviation

    Rien ne prédestinait Pierre-Marie Bournique à devenir dès 22 ans un pionnier de l'aviation, qui le rendit célèbre sous le nom de Pierre Marie, ni un martyr de l'aviation naissante à 23 ans.

    Né à Abreschviller en 1888, son avenir était tout tracé : il poursuivrait l'œuvre de son père dans l'exploitation de la scierie et des forêts familiales. Le jeune homme en décida autrement après avoir assister à un meeting aérien à Jarville. Il obtint son brevet de pilote aviateur de l'Aéroclub de France en juillet 1910, juste après Louis Blériot. Mais un terrible accident d'avion mit fin à sa trop courte carrière, le 18 mai 1911.

    Dix mois d'activité aéronautique seulement pour le jeune Pierre-Marie Bournique. Les lettres envoyées à ses parents et la presse de l'époque ont permis à l'auteur de retracer la brève vie de cet audacieux Lorrain.

     

    ‡ Pierre Marie (1888-1911). Un forestier lorrain pionnier de l'aviation, Michel Henry, éditions du Quotidien, 2015, 146 p., ill. (14 €).

  • Le Vosgien François-Nicolas Haxo, successeur de Vauban

  • Libérés ! Saint-Dié et les derniers jours de l'Occupation à la Libération

  • Réédition de "La cathédrale de Verdun" de Michaël George

     
    Le livre consacré à La cathédrale de Verdun, des origines à nos jours, paru en novembre 2013 et rapidement épuisé, devrait prochainement être réédité (au cours de l'été 2015).
     
    Cet ouvrage a reçu le Prix "Auguste Prost" 2015 de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
     
    Si vous êtes intéressés par cette réédition, merci de contacter rapidement l'auteur qui doit déterminer le nombre d'ouvrages à rééditer.
     
    ‡ Contact : michael.george@univ-lorraine.fr

  • L'affaire de Nancy, août 1790

     

    L’affaire de Nancy, revisité par l'auteur, est avant tout l'histoire d'une mutinerie de la garnison de la ville ducale, qui eut lieu du 5 au 31 août 1790.

    Depuis 1789 une insubordination plus ou moins larvée affecte l'ensemble de l'armée française : royalistes et jacobins s'affrontent parmi les officiers. A partir du 5 aout 1790, la garnison de Nancy connait à son tour une rébellion. Composée de trois régiments (régiment du Roi, régiment de Mestre-de-Camp Général et régiment suisse de Châteauvieux), elle réclamait sa solde et avait emprisonné ses officiers dont le général de Malseigne, envoyé depuis Besançon par La Fayette pour rétablir l'ordre.

    Le 16 août 1790, La Tour du Pin fait voter par l'Assemblée un décret qui « règle les mesures à prendre pour la punition des instigateurs et fauteurs des excès commis par les régimens en garnison à Nancy ». Le 18, La Fayette donne l'ordre de réprimer la révolte pour faire un exemple. Le marquis de Bouillé, gouverneur des Trois-Évêchés, la soumet après un combat de rues de quelques heures le 31 août 1790.

    Près de la porte Stainville – devenue depuis porte Désilles -, l'officier André Désilles s'interpose entre ses soldats mutinés et les troupes de Bouillé, tentant d'éviter la mise à feu des canons. Il mourra deux mois plus tard de ses blessures.

    Un conseil militaire est formé afin d'instruire l'accusation de vol et de rebellions armée contre 138 gardes suisses. Dans un premier temps, tous sont condamnés à mort mais la sentence est revue.

    Ces évènements eurent un écho important à Paris. L'épisode de Nancy renforça le prestige de Bouillé sur les royalistes et convainquit Louis XVI de la nécessité de quitter Paris, ce qui aboutira à la fuite à Varennes. Après cet épisode, l'opinion bascula en faveur des insurgés.

    Un ouvrage passionnant qui renouvelle l'historiographie de cette affaire qui marqua durablement Nancy.

    Cette affaire n'est pas seulement une révolte locale de soldats en mal de solde de quelques régiments et d'une partie du peuple. L'analyse de cette révolte ouvre un champ de réflexion sur les premières années de la Révolution.  Alors que l'Assemblée constituante tente de reconstruire l'édifice constitutionnel, administratif et financier sur des bases plus justes et après avoir détruit toute référence à l'ancienne monarchie, l'auteur analyse les raisons qui pousse une large fraction du peuple à entrer en dissidence.

    Cette affaire de Nancy constitue aussi un prétexte pour abattre la Constitution de 1791 alors qu'elle entre à peine en application. Lorsque des citoyens se soulèvent contre la révolution en tenant un discours révolutionnaire, il est légitime de s'interroger. C'est ce que fait Jean Theveny dans son ouvrage qui dépasse le strict cadre nancéien.

     

    ‡ L'affaire de Nancy - Août 1790, Jean Theveny, éditions Edilivre, 2015, 437 p. (34,50 €).

     

  • Père Marie-Benoît : comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste

     

    Le Père Marie-Benoît (1895-1990), prêtre capucin, agit dès 1940 à Marseille en faveur des familles juives. Faux papiers, faux certificats de baptême, filières clandestines pour fuir en Espagne ou en Suisse... Il permet l'évasion et le sauvetage de milliers de Juifs. Rapidement soupçonné par la Gestapo, il trouve refuge à Rome, au Vatican, où il poursuit et intensifie son action en créant une impressionnante organisation internationale d'aide aux familles juives persécutées. Il agit souvent en s'opposant à l'Institution romaine. Au mémorial des héros des martyrs de la Shoah, il sera placé parmi les premiers Justes.

    Le livre de Susan Zuccotti retrace non seulement l'extraordinaire destin de cet homme de foi, de courage et d'abnégation, mais décrit aussi de façon inédite la coopération européenne tant en Allemagne qu'en France ou en Italie qui contribua à sauver de nombreux Juifs de l'Holocauste.

    En s'appuyant sur de nombreuses archives et ses propres entretiens avec le Père Marie-Benoît et ceux qu'il a pu sauver, l'auteur nous offre le premier portrait de celui qu'on appela "le Père des Juifs", dans un livre non seulement historiquement majeur mais haletant de bout en bout.

     

    ‡ Père Marie-Benoît. Comment un prêtre capucin a sauvé des milliers de Juifs de l'Holocauste, Susan Zuccotti, éditions Bayard, 2015, 448 p. (26,90 €).

  • François Guillaume, un paysan au coeur du pouvoir

    Témoin des bouleversements de l'après-guerre, acteur du syndicalisme agricole et politique du demi-siècle écoulé, enfant formé à la dure éducation familiale et aux valeurs chrétiennes, François Guillaume, né à Ville-en-Vermois, à proximité de Saint-Nicolas-de-Port, se voyait promis dès son plus jeune âge à un destin d'agriculteur dans une France rurale immobile qui semblait se satisfaire de la paix des champs.

    Le second conflit mondial en a décidé autrement, libérant à son terme les jeunes générations de la pesanteur des traditions agricoles, de la soumission au patriarche, de la tutelle des notables locaux.

    Cet ouvrage, à la fois mémoire et témoignage, est une ode à la terre de ses ancêtres et à ses paysans. Il y a du Barrès dans les propos de François Guillaume qui fait corps avec sa terre du Vermois. Le livre multiplie les anecdotes, les portraits de personnages hauts en couleur de la Lorraine et de la France profonde, décrit les rencontres avec des hommes qui ont marqué leur époque et l'histoire - de Gaulle, Pompidou, le pape Jean-Paul II, le roi Juan Carlos d'Espagne, Houphouët-Boigny, Bourguiba, Diouf... - et avec d'autres en charge des affaires de l'Etat - Chirac, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Sarkozy...

    Le témoignage de l'auteur est une illustration probante de l'émancipation paysanne au cours des Trente Glorieuses, un exemple abouti d'ascension sociale qui a fait, par la voie syndicale, du jeune paysan lorrain un ministre de l'Agriculture.

    Dans l'arène politique dont il raconte la face sombre, il dénonce les intrigues, les coteries, les dérives coupables, les ambitions injustifiées qui écartent souvent les meilleurs et stérilisent le débat démocratique. Il jette ainsi une lumière crue sur les raisons du déclin de la France et ouvre des chemins vers un nécessaire redressement du pays.

    Paysan dans l'âme, homme d'action et de conviction chrétienne, François Guillaume, témoigne de son engagement au service du bien commun et trace la voie du renouveau, convaincu de la permanence de la mission universelle de la France.

     

    ‡ Un paysan au cœur du pouvoir, François Guillaume, éditions De Borée, 2015, 424 p. (21 €).

  • Juifs d'Alsace au XXe siècle : ni ghettoïsation, ni assimilation

    juifs alsace.jpgLes Juifs d'Alsace - l'ouvrage aborde également la situation des Juifs de Lorraine - ont, au fil des siècles, pris une place singulière dans leur terre d'accueil.

    Ni "assimilés", comme en témoigne la vitalité de leurs solides traditions culturelles, ni "ghettoïsés" comme l'atteste une langue, une littérature et une cuisine en partage, ils forment une communauté qui contribue à la richesse ethnographique du Grand Est. Leur humour spécifique, qui manie l'autodérision, et leur musique ont irrigué la culture régionale.

    Dans ce livre, vingt auteurs font découvrir des personnalités juives d'Alsace et de Lorraine contemporaines mais également le musée de Bouxwiller, la communauté lotharingo-alsacienne en Israël, l'exode vers Lunéville des Juifs d'Afrique du Nord et l'improbable histoire du couscous à l'alsacienne...

    Une belle invitation à la découverte et à la rencontre de la communauté juive dont les racines en Alsace et en Lorraine sont riches de plusieurs siècles.

     

    ‡ Juifs d'Alsace au XXe siècle. Ni ghettoïsation, ni assimilation, Freddy Raphaël (dir.), éditions La Nuée Bleue, 2014, 350 p., ill. (22 €).

     

  • Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre

    religions guerre.jpgSur des vitraux d'églises réalisés après 1918, des anges couronnent des soldats, des aumôniers soutiennent des combattants. A leur manière, ces figures évoquent les représentations de nature religieuse des peuples engagés dans la Grande Guerre, qui se caractérisent par leur extrême diversité, de la foi encadrée par une Eglise catholique - mais aussi protestante et juive - structurée jusqu'aux superstitions, en passant par des formes de religion populaire.

    La notion de foi peut même être appliquée, dans une perspective sécularisée, à la patrie et à la victoire, porteuses de formes de religiosité.

    Quelle place la religion occupe-t-elle alors chez les acteurs du conflit ? C'est la question à laquelle cet ouvrage collectif cherche à répondre : y a-t-il une "religion de guerre" qui irait jusqu'à une "guerre de religions", ou bien seulement des religions en guerre qui s'adaptent au conflit ? Cette question entend dépasser l'approche institutionnelle, traditionnelle, centrée sur les positions des Eglises face à la guerre. Elle englobe en revanche le sacré qui exprime une sorte d'élévation symbolique, permettant de dépasser les épreuves du conflit, de légitimer celui-ci et de donner sens aux sacrifices, d'où des formules comme "l'union sacrée" ou "la voie sacrée".

     

    ‡ Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre, Xavier Boniface et François Cochet (dir.), éditions Artois presses université, 2014, 291 p. (22 €).

  • L'Eglise mosellane écartelée face au nazisme et à la dispersion (1939-1945)

    bon souscription.jpg

  • Fastes de cour : costumes de Bellange et Berain au XVIIe siècle

    fastes.jpg

    ‡ Pour souscrire à cet ouvrage, compléter le bulletin ici Fastes de cour_souscription.pdf