Villers est un village d'à peine cent habitants dans la Meuse rural.
En 1950, l'instituteur du village y gère la classe unique où il "tient" les enfants avec autorité et bienveillance. Parmi ses élèves, il y a Dilette, la petite orpheline qui ne parle pas, ne rit pas, ne joue presque plus. Il y a aussi Luigi, dit Gigi, petit dernier d'un couple d'origine italienne. Et puis Claude, dit Bouboule, en manque de tendresse...
Ce trio va connaître à l'école, des sentiments - jalousie, envie, trahison, amour - tenaces vécus avec une intensité qui échappe souvent aux adultes et qui vont construire ou déconstruire leur vie... Des pages de tendresse au plus près des âmes et des cœurs blessés.
Comme à son habitude dans ses romans du terroir, Henriette Bernier sait nous transmettre les vibrations de sa terre meusienne et y décrit merveilleusement bien les relations partagées entre les hommes à travers l'histoire de ce territoire.
‡ Les ombres de l'enfance, Henriette Bernier, Presses de la Cité, 2015, 300 p. (19 €).