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Les livres en Lorraine - Page 17

  • Revue VMF : dossier "Metz, carrefour de l'histoiree

    La revue des Vielles Maisons Françaises propose dans son numéro de janvier 2016 un dossier sur la ville de Metz.

    Plusieurs articles nous font découvrir - ou redécouvrir - la richesse et la diversité du patrimoine messin :

    - Moyen Âge et Renaissance, les atours d'unes république patricienne, par Pierre-Edouard Wagner
    - La Porte des Allemands, sentinelle sur la Seille, par François Roth
    - Une maison canoniale devenue hôtel particulier, par Florence Amiaux-Lallement
    - Une forte empreinte : catholiques, juifs et réformés, par Philippe Hoch
    - "Metz défend l'Etat" : quinze siècles de fortifications, par François Roth
    - Monuments de 1870 : un patrimoine fragile, par François Hoff
    - La gare centrale, un manifeste impérial, par Christiane Pignon-Feller
    - La nouvelle ville au bonheur des styles, par Christiane Pignon-Feller
    - Vitraux modernes en pleine lumière, par Marie-Antoinette Kuhn-Mutter
    - Epargnée, sinistrée, réveillée : la force d'une ville, par Jean-François Michel

     

    ‡ La revue VMF est disponible sur le site de l'association www.vmfpatrimoine.org

  • Mousseline la Sérieuse

    En 1850, la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, entreprend, au couchant de sa vie, de raconter la singulière histoire qui est la sienne.

    Née en 1778, la jeune princesse mène une enfance heureuse au château de Versailles. Mais le 14 juillet 1789, son univers bascule dans les ténèbres de la nuit révolutionnaire. Commence alors pour la famille de France et pour Marie-Thérèse Charlotte un parcours tragique. Son père, sa mère, sa tante sont décapités, son dernier frère, Louis XVII, meurt peu après de mauvais traitements. Unique survivante de la prison du Temple, son avenir sera ponctué de deuils, d'exils et de trop éphémères bonheurs.

    D'une plume délicate et poignante, Sylvie Yvert se glisse dans le personnage de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Une belle plongée dans cette histoire de France méconnue et déformée par les tenants de "l'historiquement correct".

    Un roman historique à lire absolument !

     

    ‡ Mousseline la Sérieuse, Sylvie Yvert, éditions Héloïse d'Ormesson, 2015, 333 p. (18 €).

  • Toul la petite évêchoise : une ville de Lorraine à la fin de l'Ancien Régime

    Fruit d'un long et patient travail dans les archives, cet ouvrage permet au lecteur d'approcher la vie quotidienne des toulois et du pays toulois avant les grands bouleversements apportés par la Révolution dont le plus important fut la disparition de l'évêché, des congrégations religieuses, des abbayes et les transferts massifs des propriétés de l'Eglise vers la bourgeoisie et la paysannerie aisée.

    Entré sous la protection du royaume de France depuis 1552, Toul est l'un des Trois Evêchés avec Verdun et Metz. Si sa fonction administrative est limitée, sa fonction militaire est bien réelle. Une garnison royale apporte un peu d'animation et ses officiers qui viennent d'ailleurs, à défaut de combattre car aucun ennemi ne menace la ville, s'ennuient un peu et se laissent parfois aller à ces Liaisons dangereuses que raconte l'un d'eux, Choderlos de Laclos.

    Ville d'Eglise, Toul est alors depuis un millénaire une cité épiscopale dans laquelle l'évêque doit compter avec les chanoines d'un chapitre richement pourvu et laisser une totale liberté aux grandes abbayes propriétaires d'une parties des vignes, des terres et des forêts des environs. La fondation récente du diocèse de Nancy ampute celui de Toul d'une partie de son territoire, ce que beaucoup d'habitants perçoivent comme un signe de déclassement de l'antique cité des Leuques.

     

    ‡ Toul la petite évêchoise. Une ville de Lorraine à la fin de l'Ancien Régime, Jean-Paul Aubé, éditions des Paraiges, 2015, 177 p., ill. (15 €).

  • Le nom de Dieu est Miséricorde

    Dans le premier livre signé de sa main, Sa Sainteté le Pape François dialogue de façon simple, intime et personnelle avec chaque femme et chaque homme de la planète.

    A travers son expérience personnelle de prêtre, il aborde la question de la miséricorde, thème central de son enseignement et de son témoignage.

    Il explique pourquoi l'Année Sainte extraordinaire qui lui tient tant à cœur devrait parler à toutes les âmes - à l'intérieur de l'Eglise universelle mais aussi au-dehors - qui recherchent un sens à la vie, un chemin de paix et de la réconciliation, une guérison des blessures physiques et spirituelles.

    Ce texte est la synthèse de son enseignement et de son pontificat. Chaque page de l'ouvrage vibre du désir du Saint-Père de toucher les âmes en quête de Dieu. Pour lui, priorité doit être donnée à cette humanité, inquiète et souffrante, qui demande à être écoutée et non repoussée : les pauvres, les exclus, les prisonniers, les prostituées, les divorcés, les homosexuels... Il insiste notamment à travers des souvenirs de jeunesse et des épisodes émouvants de son expérience de pasteur d'âmes, sur le fait que l'Eglise ne doit fermer la porte à personne.

     

    ‡ Le nom de Dieu est Miséricorde, Pape François, entretien avec Andrea Tornielli, Robert Laffont éditeur-Presses de la Renaissance, 2016, 168 p. (15 €).

  • Vivre à l'arrière du front dans les Vosges en 1914-1918

    L’éditeur Yann Prouillet aux côtés d’Anne Peroz qui signe un ouvrage de référence sur la vie des civils en 1914-1918.


    Au lendemain de la défaite de 1870, les Vosges se trouvent en première ligne face à l’Allemagne. Avec le déclenchement des hostilités, le département va devenir un théâtre de guerre. Les conséquences seront multiples au plan humain, social, économique et militaire. Férue d’histoire, Anne Peroz a choisi, dans le cadre de son cursus à la faculté de droit, de préparer sa thèse sur la vie et les problèmes juridiques des populations civiles à l’arrière du front dans le département des Vosges pendant la Première Guerre mondiale.

    « L’expérience combattante de la guerre 14-18 a souvent été abordée, mais il n’en est pas de même de la vie des civils et de leur contribution à l’effort de guerre. Pourtant, en 14-18, cet effort est sans précédent : 14-18 est en effet le premier conflit total, mené aussi contre et avec les civils. » Le tribut payé par la population est très lourd. Avec le conflit et la mise en place d’un régime d’exception, la vie des civils n’est plus la même. Anne Peroz illustre ces bouleversements survenus au quotidien.

    « A la mobilisation, on fait la chasse aux embusqués et aux déserteurs, on évacue les « bouches inutiles » du camp retranché d’Epinal. La mobilisation de masse entraîne la désorganisation des administrations et des services, et, l’homme absent, la femme acquiert temporairement certaines responsabilités dans la gestion des affaires ; elle devient chef de famille, et une conduite irréprochable est exigée d’elle. »

    L’intérêt de la Défense nationale prend le pas sur l’intérêt particulier à l’arrière-front dans la zone des armées. « La cohabitation entre civils et militaires n’est pas toujours aisée. L’industrie vosgienne travaille à plein régime pour l’effort de guerre ; on compte bien sûr des grèves, mais le climat social reste calme dans les Vosges pendant les quatre années de guerre. Le territoire est quadrillé par l’autorité militaire ; le contrôle de la circulation et de la correspondance permet de faire la chasse aux suspects. Au niveau de la presse, censure et propagande s’activent. »

    Dans ce contexte hors norme, Anne Peroz s’est rendu compte que la population avait adhéré sans faillir au cours de ces années. « Chaque civil avait son rôle pendant la guerre : le maire, symbole de l’autorité de l’Etat à quelques kilomètres du front, l’instituteur, auxiliaire de la propagande patriotique, la mère de famille, support du foyer, la femme, aux champs et à l’usine, l’enfant, la relève, qui doit savoir se montrer reconnaissant car c’est pour son avenir que l’on se bat. »

    De nombreux fonds et documents jusque-là non exploités ont été consultés à l’appui de ses recherches. « Ma thèse est destinée à tous les publics… Je m’appuie beaucoup sur des exemples concrets tirés des archives, le langage est clair, l’ouvrage est bien illustré et touche donc le plus grand nombre ; il raconte une « histoire », celle de l’épopée des civils vosgiens pendant la Première Guerre mondiale. » Actuellement maître-assistante en histoire du droit à l’Université de Lausanne, Anne Peroz devrait présenter son travail lors de plusieurs conférences proposées aux Archives départementales d’Epinal, à la Société d’émulation et à la Société philomatique vosgienne de Saint-Dié.

    [d'après Vosges Matin]

     

    ‡ Vivre à l’arrière du front, Vosges 1914-1918, 440 pages, ill. (25 €) est disponible chez Edhisto, 146 rue de la Creuse, 88420 Moyenmoutier, et sur Internet : www.edhisto.eu

  • Prédication et prédicateurs en ville aux XVIe-XVIIIe siècles dans l'Est de la France

    Figure familière et populaire, le prédicateur est déjà omniprésent en ville à la fin du Moyen Âge. Pourtant son importance ne cesse de croître au temps de la Réforme catholique : jamais le monde urbain n'en a dénombré autant ; aux rendez-vous habituels s’ajoutent d’autres cycles saturant l’espace et le calendrier ; tous les sanctuaires s’équipent d’une chaire à prêcher ; les commanditaires les gratifient et les honorent. Les réguliers, mendiants et récents, continuent à régner sur la prédication, mais les évêques assument aussi cette charge, parfois personnellement, assistés du chanoine théologal partout institué et d’un clergé paroissial compétent.

    Au-delà du passage de ténors de la chaire, chaque ville possède désormais ses orateurs reconnus, soutenus par les institutions locales. Pour tous, la question de la formation et de l’efficacité est cruciale, comme en attestent les nombreuses notes d’auditeurs. Destinés à un public dévoué, les meilleurs discours connaissent une seconde vie grâce à l’impression. Enfin, si la principale mission du prédicateur consiste à instruire, il est encore un acteur de son temps. Sa voix est mobilisée au service des combats et débats (affrontements confessionnels, jansénismes, politique de concorde et de pacification) qui animent les cités.

    Prenant appui sur un vaste corpus archivistique conservé dans dix grandes villes de la France de l’Est - et de la Lorraine en particulier - entre 1550 et 1790, cette étude contribue à la connaissance renouvelée des oralités religieuses.

    Stefano Simiz est professeur d'histoire moderne à l'Université de Lorraine, spécialiste du fait religieux.

     

    ‡ Prédication et prédicateurs en ville XVIe-XVIIIe siècles, Stefano Simiz, Presses universitaires du Septentrion, 2015, 352 p., ill. (29 €).

  • 'Le Pays Lorrain' de décembre 2015 est paru

    Le numéro 4/2015 du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain et de la Société d'histoire de la Lorraine, est paru.

    Au sommaire :
    - le trésor de Monneren et le "triangle d'or" mosellan du VIe siècle, par Alain Simmer
    - le négoce entre la Lorraine et l'Espagne : l'exemple de Simon Sallet au XVIIe siècle, par Marie-Françoise Michel
    - la noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle (1698-1791), par Jean-Paul Streiff
    - le lorrain tel qu'on le parle, par Dominique Flon
    - Dossier "800ème anniversaire de la fondation de l'Ordre des Dominicains" :
        * l'Ordre des Prêcheurs en Lorraine, par Martine Tronquart
        * pastorale et dévotions dominicaines en Lorraine aux XVIe-XVIIIe siècles, par Stefano Simiz
        * échanges épistolaires du Père Lacordaire avec les notables nancéiens, par Raymonde Riff
        * Madonna della Quercia, des vignes du Latium à la Province de France, par Mireille-Bénédicte Bouvet
    - Chronique du patrimoine : "Quand les Lorrains vendaient leur patrimoine..." : articles sur le petit patrimoine vernaculaire lorrain jeté ou vendu, sur le masque de Conflans disparu, sur le dépeçage du château de Lannoy, sur la vente du cloître de Froville, sur la vente de patrimoine mobilier meusien entre 1960 et 1980, sur le marché de Vierges lorraines du XIVe siècle

    ... Et les rubriques habituelles : la chronique régionale, la vie du Musée, la recension des livres et des revues régionales.

     

    ‡ La revue Le Pays Lorrain est en vente à l'accueil du Musée Lorrain à Nancy ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant son règlement et ses coordonnées postales à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DES DUCS DE LORRAINE, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY

  • Pour Dieu et le Roi avec Stofflet

    Ce petit ouvrage est avant tout l'histoire d'un brave parmi les braves, d'un Lorrain parti sur les terres vendéennes afin de combattre pour son Dieu et son souverain, histoire racontée avec simplicité aux enfants. Il s'agit de l'histoire du général Nicolas Stofflet.

    Dans ce livre s'exprime la voix du peuple de Vendée derrière un général venu de Lorraine qui, lui-même, était issu du peuple. Peuple et hommes de guerre savaient, comme leurs généraux, défendre avec légitimité une famille, une ferme, un village, un prêtre. Ils n'étaient pas particulièrement aguerris au métier des armes, mais ils étaient animés d'une grande foi et d'une grande sincérité.

    Pour Dieu et le Roi avec Stofflet transmet aux jeunes générations un esprit, une foi, une conviction qui furent ceux partagés par Nicolas Stofflet, mort sous les balles de la république pour avoir trop aimé son pays, son Dieu et son roi.

    La Lorraine et la Vendée commémorent cette année le 220ème anniversaire de la mort de Nicolas Stofflet. Ce modeste ouvrage veut en rappeler le souvenir.

     

    ‡ Pour Dieu et le Roi avec Stofflet, Brigitte Lundi, éditions Les Petits Chouans, 2015, 77 p., ill. (12 €). Disponible sur www.petits-chouans.fr

  • le 100ème numéro de La Gazette Lorraine

    La Gazette Lorraine a 25 ans révolus… et l'association CHATEL un peu plus… Ce n'est plus à proprement parler une jeune association, même si nous n'avons pas vu le temps passer, même si celui-ci n'a pas émoussé nos passions, nos enthousiasmes et nos combats !

    Un numéro anniversaire est toujours compliqué à gérer. Faut-il faire comme si de rien n'était, et ne rien changer ? Faut-il au contraire en profiter pour faire une révolution… autre temps, autre mœurs, autre engagements ? Certainement pas !

    Pour notre vingtième anniversaire, nous avions sollicité des artistes, écrivains, photographes, illustrateurs… Ils nous avaient donné leur vision de la Lorraine…

    Nous avons donc choisi de faire ce numéro 100 une revue particulière, tournée vers le bilan, celui de l'association CHATEL et de La Gazette Lorraine. Un numéro qui nous permet de transmettre, des plus anciens aux plus récents de nos lecteurs, notre histoire, nos engagements et nos convictions. Aujourd'hui, les conditions institutionnelles, politiques et sociales ont changé. Une réforme territoriale est en effet en cours en Lorraine qui, comme entité administrative, disparaît au profit d'une grande région pour laquelle le nom est encore à trouver.

    Alors comment faut-il envisager l'avenir de la revue? La Gazette Lorraine aura-t-elle encore un sens demain ? Faut-il proposer désormais une Gazette de la Grande Région ? Ou au contraire, arrêter là notre chemin ? Évidemment non !

    De toutes ces questions nous n'avons pas fait l'impasse au sein de notre comité de rédaction. La Gazette Lorraine restera La Gazette Lorraine car les frontières, les institutions et le sens de l'histoire n'ont jamais gommé ni les territoires, ni les traditions, ni les richesses qu'ils recèlent.

    Loin de nous une idée de repli sur soi. Fidèle à notre engagement de toujours, La Gazette ne défendra pas la vision d'un territoire replié sur lui-même, enfermé, réducteur… Notre vision du patrimoine, de l'environnement, des traditions est au contraire une vision d'ouverture, de connaissance et un engagement.

    Nous continuerons donc à offrir demain une revue fidèle à ce qu'elle a été jusqu'ici… une revue qui continuera à évoluer avec son temps et son époque.

    Nous travaillons depuis quelques moi déjà pour vous proposer un nouveau graphisme, renouveler quelques rubriques ou rendez-vous, intégrer, quand ceci est justifié, un regard et une ouverture vers l'ensemble des territoires de notre nouvelle grande région aussi !

    Ce numéro 100, différent des 99 précédents et de ceux qui lui succèderont, est aussi, l'occasion de poser la question de la pertinence de cette grande région pour laquelle nous avons récemment.

    Aussi, à titre exceptionnel et contrairement à nos habitudes, nous avons sollicité cet automne les élus jusqu'ici en charge des trois exécutifs régionaux, ceux des quatre départements lorrains ainsi que le président du Sillon Lorrain, entité atypique et structurante du territoire majeure !

    Merci à nos abonnés et à nos lecteurs pour la fidélité, le soutien, l'intérêt témoignés tout au long de ces 25 années !

    le directeur de la publication, Stéphane Wieser

    SOMMAIRE :
    • Questions posées aux présidents des régions:Jean-Paul Bachy (Champagne-Ardennes), Philippe Richeret (Alsace), Jean-Pierre Masseret (Lorraine), Patrick Weiten (Moselle), Claude Leonard (Meuse), François Vanson (Vosges)
    • l'Abécédaire de la Grande Région
    • L'Art Nouveau, un engagement
    • Donner à voir, une mission
    • Préserver - Conserver - Restaurer
    • Comprendre l'universel et le local
    • L'environnement, un impératif
    • Les éditions de La Gazette (collections "Tourisme et Patrimoine", "Histoire et Archéologie", "Art et Découverte")

     

    La Gazette Lorraine est une revue trimestrielle disponible sur abonnement (15 €). Envoyez vos coordonnées postales et votre règlement par chèque à l'ordre de "CHATEL" à : LA GAZETTE LORRAINE, 44 AVENUE DU CHÂTEAU, 54600 VILLERS-LES-NANCY

  • Les actes du colloque sur le culte de saint Nicolas de Catherine Guyon sont publiés

    Catherine Guyon n’en a pas manqué en ce mois de décembre. Lauréate du grand prix de l’Académie de Saint-Nicolas 2014, l’universitaire s’est vu remettre une belle et lourde médaille de 3 kg symbolisant ce prix par le chancelier de l’association des Amis de Saint-Nicolas-des Lorrains à Rome, Denis Schaming, à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, à l’occasion d’un voyage mariant visites profanes et sacrées dans la Ville sainte.

    Cette médaille reproduisant le sceau de l’université de Pont-à-Mousson fondée au XVIe siècle a valu quelques soucis à l’historienne lunévilloise au moment de passer les contrôles à son retour en France, mais tout s’est finalement arrangé.

    De retour de Rome, Catherine Guyon a été une nouvelle fois distinguée, par l’Académie Stanislas cette fois, qui l’a intronisée parmi les siens le 18 décembre. La nouvelle professeur des universités a déjà repris son bâton de pèlerin pour participer avec les Amis du château et de son musée, association qu’elle préside, à la préparation de la grande exposition estivale qui sera consacrée à Stanislas, mort le 23 février 1766. Il y sera question de l’homme et de sa légende, indique Catherine Guyon, particulièrement satisfaite aussi, en cette fin d’année 2015, d’avoir pu présenter en avant-première à Rome les actes du colloque organisé à Lunéville et Saint-Nicolas-de-Port en décembre 2013.

    Un ouvrage qu’elle a codirigé avec Véronique Gazeau et Catherine Vincent. « En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe (Xe -XIe siècle) » est riche de 500 pages dont une centaine en couleurs. Il reprend les 25 communications du colloque.

    Dues à des chercheurs venus de près d’une dizaine de pays différents, ces contributions précisent les contours divers pris par la figure « nicolaïenne » et les étapes du développement de ce culte resté très vivace. « Non, tout n’avait pas encore été écrit sur saint Nicolas », remarque Catherine Guyon qui, avant de recevoir son prix à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, a donné une conférence sur les relations entre saint Nicolas et sainte Catherine d’Alexandrie, une autre de ses « héroïnes ».

     

    > Le livre « En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe » est disponible au prix de 45 euros sur le site des éditions du Cerf ou peut être commandé auprès de son libraire.

  • Les chapelles royales : de la gloire de Dieu à la gloire du prince

    Fruit du colloque tenu en 2010 au château de Lunéville, les communications reprises dans ces actes mettent en perspectives l'origine, les fonctions et l'organisation des chapelles princières en France et en Europe du Moyen Âge à nos jours. Cette étude s'articule autour de la chapelle du château de Lunéville où une place importante est réservée à son histoire et aux apports de la restauration de la chapelle.

    Historiens, musicologues et archéologues nourrissent, à partir de sources variées - archives, récits, partitions musicales, fouilles archéologiques - une réflexion destinée à définir une typologie d'édifices que l'on croit trop souvent connaître parfaitement.

    Dans cette remarquable étude se conjuguent ainsi naturellement histoire politique et religieuse, histoire de l'art et de l'architecture, histoire sociale, autour de quelques axes majeurs : les chapelles comme lieu de célébrations de la souveraineté et leur métamorphose après la Révolution.

    On regrettera que les rites liturgiques développés dans ces chapelles prestigieuses aient été les grands oubliés de ce colloque. Cependant, cette rencontre a permis d'ouvrir plusieurs perspectives de recherche qui permettront de mieux appréhender encore l'importance de ces lieux de culte dans l'histoire de la monarchie.

     

    ‡ Les chapelles royales. De la gloire de Dieu à la gloire du prince, Mireille-Bénédicte Bouvet et Hélène Say Barbey (dir.), CTHS, 2015, 334 p., ill. (39 €).

  • Un nouvel album de "Sylvain et Sylvette" par le Lorrain Claude Dubois

    [ER]

  • Revue "Maisons paysannes de France" : le chauffage au bois

    Le numéro 198 de la revue Maisons Paysannes de France fait un tour d'horizon des différents modes de chauffage au bois : un dossier de saison ! Et remarquablement illustré en couverture par une belle cheminée lorraine sous laquelle trône une magnifique cuisinière Maillard, dont l'inventeur - Thomas Nicolas Maillard - était originaire de Ligny-en-Barrois (Meuse).

    Depuis que l'homme a découvert la façon de faire du feu, le bois a été le combustible le plus utilisé pendant des millénaires. Si le charbon, le gaz, l'électricité et le fuel ont envahi le marché au cours des derniers siècles, le bois reste un moyen de chauffage utilisé par 4% des foyers français, majoritairement en milieu rural, et cette proportion croît à nouveau.

    Les spectaculaires progrès des appareils de chauffage durant ces dernières décennies, en augmentant les rendements énergétiques et en réduisant les émissions de monoxyde de carbone et de particules fines, séduisent de plus en plus de ménages.

    Dans ce numéro, vous découvrirez les expériences de particuliers qui vous font visiter leur installation en toute simplicité : des témoignages qui pourront aider à choisir celle la plus adaptée à vos besoins... Tout en valorisant le bâti ancien de nos villages !

    La revue propose encore d'autres articles sur les activités de l'association dans les départements, sur la glyptographie (marques gravées dans la pierre par les bâtisseurs), sur les lambrequins oubliés, sur l'école de la pierre sèche...

     

    ‡ La revue trimestrielle Maisons paysannes de France est disponible sur abonnement (36 €) en adressant ses coordonnées postales et son règlement par chèque (à l'ordre de "Maisons paysannes de France") à : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, 8 PASSAGE DES DEUX-SOEURS, 75009 PARIS.

  • Généalogie des familles nobles de Saint-Nicolas-de-Port

    Avec ce deuxième tome, Solange Louis poursuit sa quête généalogique chez les familles portoises.

    Dans le tome , notre fouilleuse d'archives nous avait révélé quelques grandes familles nobles et commerçantes de Saint-Nicolas-de-Port : les Alba, Berman, Feriet, Moycet et Vitou. Dans son nouvel opus, elle nous convie à aller à la rencontre de vingt-et-une autres familles qui ont marqué l'histoire de la cité portoise entre le XVe et le début du XVIIIe siècle. On en citera les plus importantes : les Chauvenel, les Desfours, les Liegeois, les Maillotte, les de Louppy et les Pechard.

    Afin de mieux nous les faire connaître, Solange Louis a interrogé inlassablement, pendant des mois, les archives notariales conservées aux archives départementales de Meurthe-et-Moselle. En historienne amateur passionnée par les archives, elle propose pour chacune des familles portoises la transcription des pièces d'archives en français contemporain afin de rendre les informations accessibles à tous les publics. Les textes sont accompagnés d'une reproduction des armoiries lorsque la famille en possède ainsi que d'un arbre généalogique. Chaque pièce décrite est identifiée par sa cote aux archives de Meurthe-et-Moselle.

    L'ouvrage devrait intéresser tous les amateurs d'histoire régionale et les généalogistes lorrains qui y puiseront des informations de première main.

    Un beau travail de... bénédictine !

     

    ‡ Généalogie des familles nobles de Saint-Nicolas-de-Port - Tome 2, Solange Louis, CopyMedia, 2015, 259 p., ill. (40 €).

  • Les O'Heguerty, francs-maçons et agents secrets à la cour de Stanislas

    Nobles et riches Irlandais, les O'Heguerty ont marqué de leur empreinte l'histoire de la Lorraine entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle. Catholiques et francs-maçons, ils sont de fervents soutiens à la dynastie Stuart. Riches armateurs, économistes précurseurs du libéralisme, agronomes, écrivains, ils n'ont eu de cesse de s'approcher des sphères du pouvoir avec l'énergie des expatriés. Parce que les O'Heguerty s'exilèrent en effet en France, puis en Lorraine, à la suite du roi catholique Jacques II chassé du trône d'Angleterre par le protestant Guillaume d'Orange en 1688.

    Les générations successives n'auront qu'une obsession : ruiner l'Angleterre protestante, leur ennemie détestée. Dans la Lorraine du duc Léopold, de François II puis de Stanislas, les membres de cette famille irlandaise va continuer à comploter notamment depuis les loges maçonniques dans lesquelles ils sont particulièrement assidus. Leurs châteaux de Magnières et de Villey-le-Sec vont devenir, comme leur résidence parisienne, des pépinières d'intrigants, plaques tournantes des comploteurs jacobites (les partisans du roi Jacques II) pour la reconquête des îles britanniques.

    Cet ouvrage ouvre des pages méconnues de l'histoire de la Lorraine. C'est aussi l'histoire d'un clan sujet à des passions et des tensions internes.

     

    ‡ Les O'Heguerty. Francs-maçons et agents secrets à la cour de Stanislas, Jack Chollet, éditions Gérard Louis, 2015, 219 p., ill. (22 €).

  • L'hiver du peuple du chemin creux

    "L'hiver" clôt le cycle des "quatre saisons" de Régis Cavignaux. Après le printemps, l'été et l'automne, l'auteur rend un hommage vibrant à la nature lorraine, à ses paysages et à sa faune à l'heure de la saison froide.

    Promeneur tranquille et sensible de "son" chemin, notre photographe nous invite une nouvelle fois à le suivre. Bien emmitouflés dans des vêtements chauds, c'est un régal de l'accompagner, pas à pas, page à page, sur la mince couche de neige fraîchement tombée...

    Quelques oiseaux migrateurs ont quitté la région pour leur résidence hivernale mais la plupart des animaux sait s'adapter au climat rigoureux des hivers lorrains. Si certains mammifères préfèrent hiverner en attendant des jours meilleurs, pour les chevreuils, sangliers, renards, chats sauvages et autres espèces, la quête de nourriture quotidienne occupe l'espace et le temps : le froid, la neige, la glace obligeant à plus d'efforts ou d'ingéniosité !

    La fin de l'hiver n'est que promesses, celles des beaux jours à venir et des amours renouvelées pour la survie des espèces...

    Régis Cavignaux nous invite sur son chemin creux pour une quatrième balade. A une période où chacun a le sentiment que des changements profonds s'annoncent, son regard sur la nature et l'écologie en général est précieux. C'est par une meilleure connaissance du milieu naturel, où l'homme doit se placer avec respect, qu'une renaissance vers une harmonie sera possible. Notre notre campagne, nos forêts, nos jardins, notre terre lorraine sont des univers merveilleux où la vraie vie s'exprime si l'on sait les observer.

    Un merveilleux cheminement avec nos amis les animaux au cœur de l'hiver lorrain. Et illustré avec de splendides clichés !

     

    ‡ L'hiver du peuple du chemin creux, Régis Cavignaux, éditions Gérard Louis, 2015, 87 p., ill. (24 €).

  • Un prélat français de la Renaissance : le cardinal de Lorraine entre Reims et l'Europe

    Prélat d’Etat, ayant joué un rôle central dans la vie politique, diplomatique, religieuse et culturelle du XVIe siècle en France et en Europe, Charles de Guise, cardinal de Lorraine, a été pendant longtemps l’un des personnages les plus maltraités par l’historiographie.

    Hors de toute intention apologétique, une révision s’imposait, permise par quelques travaux fondateurs, principalement d’origine anglo-saxonne, afin de comprendre la complexité d’un personnage à bien des égards énigmatique, ainsi que son évolution voire ses revirements.

    Le présent volume réunit vingt-cinq contributions de chercheurs français et étrangers, attentifs à éclairer la personnalité et l’action du cardinal de Lorraine par de nouveaux documents et une plus juste périodisation. Leur objectif a été de mieux estimer le rôle du cardinal de Lorraine dans les débats religieux et la réforme de l’Eglise et de mettre en évidence les permanences et les évolutions de ses conceptions, ainsi que de comprendre son action politique et diplomatique sur le théâtre européen comme à la cour de France, dans le cadre d’une monarchie en pleine évolution et d’un Etat en faillite, et enfin de révéler les formes et la richesse d’une commande artistique et littéraire originale et novatrice.

    L’ouvrage est attentif à la diversité des terrains d’action : ville et archevêché de Reims, Champagne et Lorraine, pays européens, liens privilégiés avec l’Italie.

    Une belle et intelligente réhabilitation de Charles de Guise.

     

    ‡ Un prélat français de la Renaissance. Le cardinal de Lorraine entre Reims et l'Europe, Jean Balsamo, Thomas Nicklas et Bruno Restif (dir.), Droz éditeur, 2015, 466 p., ill. (49,50 €).

  • Châteaux & demeures de caractère en Vosges

    L'ouvrage "Les châteaux et demeures de caractère en Vosges" de Jean-François Michel connaît un beau succès de librairie.

    L'auteur n'en est pas à son coup d'essai, puisque parmi ses nombreuses publications, il avait déjà évoqué le sujet dans une brochure éditée en 1978 puis à nouveau en 1998.

    Cette fois-ci, en 157 pages magnifiquement illustrées, l'auteur dresse un panorama des styles et architectures qui caractérisent les châteaux et hôtels particuliers du département des Vosges. Et surtout, il présente l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur ce patrimoine en proposant un répertoire de plus de 180 demeures seigneuriales parmi lesquelles ont été identifiés quatre vingt dix édifices intégralement où partiellement préservés, une quarantaine de maisons et hôtels seigneuriaux urbains et ruraux, et cinquante-neuf châteaux et demeures historiques disparus.

    Cet ouvrage est aussi une belle reconnaissance à l'endroit des nouveaux propriétaires qui restaurent et préservent ces demeures qui sont autant de témoignages historiques d'un patrimoine chargé d'histoire et habité de l'âme de leurs bâtisseurs.

     

    ‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 157 p., ill. (29 €).

  • La ferveur de vivre : quatre siècles de présence visitandine à Moulins et Nevers

    Depuis quatre cents ans, des femmes veillent sur la ville de Moulins, capitale du duché de Bourbonnais. Ces femmes, membres de l'ordre de la Visitation Sainte Marie, sont un point de rencontre essentiel entre deux mondes :  celui de la vie cachée et celui de la vie mondaine.

    Cette ferveur de vivre s'exprime dans la beauté des œuvres présentées, manifestation vivante d'un patrimoine inestimable avec des pièces dévoilées pour la première fois au public. Femmes de foi mais aussi figures historiques, elles ont traversé les aléas de l'histoire - guerres, révolutions, confiscations républicaines - sans jamais renoncer à leur idéal.

    On y découvrira la vie de ces moniales et leur environnement matériel. Notons que l'ordre possédait plusieurs couvents en Lorraine : Nancy, Pont-à-Mousson, Scy-Chazelles...

    Ce livre constitue une magistrale œuvre de mémoire, historique autant que religieuse. Il propose une promenade dans le temps aux côtés de ces visitandines, faisant vivre les témoins des splendeurs passées et découvrir cet ordre qui aujourd'hui rayonne toujours dans le monde. Pour Marie. Pour les hommes de tous les temps.

     

    ‡ La ferveur de vivre. Nous, visitandines, quatre siècles de présence à Moulins et à Nevers, Gérard Picaud et Jean Foisselon, Somogy éditions d'art, 2015, 320 p., ill. (42 €).

  • Les Cahiers haut-marnais : les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne

    Ce numéro des Cahiers haut-marnais, région si proche historiquement de notre Lorraine par le Bassigny qui fut longtemps territoire ducal, fait le point sur les différents chantiers archéologiques ouverts dans le département.

    C'est aussi l'occasion de valoriser tous ces travaux et les recherches historiques qu'ils génèrent en permettant aux responsables des fouilles d'exposer en détail les découvertes et les perspectives ouvertes.

    On y découvre avec intérêt les résultats des fouilles menées sur les sites mérovingiens de Saint-Dizier, les découvertes réalisées à Chalmessin, à l'abbaye de Morimond, aux sources de la Marne ainsi qu'à Andilly-en-Bassigny et à Colmier-le-Bas. Autant de découvertes qui viennent enrichir la carte archéologique de l'ancien pays des Lingons.

     

    ‡ Les Cahiers haut-marnais, n° 278, 2015/3. Les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne, 178 p., ill. (12 €). Disponible auprès de : LES CAHIERS HAUT-MARNAIS,  BP 2039, 52902 CHAUMONT CEDEX.

  • Le croc, la griffe et la serre

    Il y a encore une vingtaine d'années, peu de spécialistes de la faune sauvage envisageaient un retour gagnant des grands prédateurs à poils ou à plumes qui avaient disparu au cours de la première moitié du XXe siècle dans le Grand Est. Mais depuis l'aube des années 2000, plusieurs de ces anciens proscrits se sont engagés dans la reconquête de cette vaste région. Après deux irruptions sporadiques et toujours énigmatiques qui ont tant défrayé la chronique, le loup gris de souche transalpine est désormais installé en Lorraine. Venu de Suisse, le Lynx boréal prospère dans le massif du Jura mais a connu une réintroduction ratée dans les Vosges. Des carnivores plus petits d'origine étrangère tels que le Raton laveur ou le Chien viverrin semblent promis à un bel avenir. Chez les rapaces diurnes et nocturnes, le Balbuzard pêcheur, le Grand-duc d'Europe et surtout le Pygargue à queue blanche nidifient sur ce territoire où le Faucon pèlerin affiche une belle santé au point de se reproduire dans les villes, comme à Nancy ou Strasbourg.

    Ce phénomène original et réjouissant est lié au mesures de protection, aux efforts déployés sur le terrain par les naturalistes pour accompagner ce renouveau et à la formidable capacité d'adaptation de ces animaux malgré les obstacles d'un environnement de plus en plus anthropisé. Néanmoins, la remarquable leçon de vie de ces quelques espèces emblématiques ne doit pas masquer la dure réalité de la biodiversité "ordinaire" dont l'érosion s'accélère.

    L'ouvrage est servi par une remarquable iconographie couleur.

     

    ‡ Le croc, la griffe et la serre. Le retour des Seigneurs du ciel et de la terre dans le Grand Est, Patrice Costa, éditions Vent d'Est, 2015, 223 p., ill. (32 €).

  • Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire

    Huit chapitres pour parcourir 120 années d'histoire du plateau de Malzéville, entre 1887 lorsque l'armée achète l'ancienne ferme pour la transformer en caserne et 2006, année où le site est classé Natura 2000.

    Le plateau de Malzéville ? Ses planeurs, des promenades, son espace qui s'ouvre sur l'horizon, sa flore... Il y a cent ans ce plateau surplombant l'agglomération nancéienne devenait un terrain militaire à l'heure de la préparation de la Revanche. Il accueillait des défilés et des revues impressionnantes, des milliers de soldats et de badauds, des hôtes prestigieux - le Grand Duc Nicolas de Russie, le roi du Cambodge -.

    Le plateau de Malzéville, c'est aussi les débuts de l'aviation militaire durant la Grande Guerre. C'est en effet de ce plateau que partirent en 1915 les premiers raids aériens afin de bombarder l'Allemagne.

    L'ouvrage, rédigé par des passionnés du plateau de Malzéville, retrace cette histoire contemporaine à travers de multiples témoignages écrits et photographiques ; témoignages qui illustrent les liens si particuliers qui unissent le plateau à la cité de Malzéville. Le lecteur y découvre toute la vie du plateau, celle de l'Aéro-Club de l'Est, de l'émetteur TDF, les fêtes et manifestations qui s'y sont déroulées et s'y déroulent encore.

    Les auteurs évoquent enfin les perspectives écologiques avec le classement du plateau en site Natura 2000.

     

    ‡ Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire, collectif, éditions ANDT, 2015, 116 p., ill. (20 €). Disponible par correspondance (20 € franco) auprès de : ANDT, 42 rue de l'église, 54220 Malzéville.

  • Les damnés de la guerre

    Devant le succès de La guerre est finie, son premier opus consacré à la Grande Guerre, constamment réédité en français et en allemand depuis sa parution en 2008, le dessinateur Philippe Delestre a repris ses crayons pour explorer de nouveaux aspects de ce terrible conflit.

    De la mobilisation générale d’août 1914 à l’armistice du 11 novembre 1918 et aux séquelles de la guerre pour des millions de blessés et de civils des deux camps, en passant par les grandes phases de ce combat de Titans, sans oublier l’horreur de la vie quotidienne des combattants des deux camps, c’est tout le drame mais aussi tout l’héroïsme de cette « Grande » Guerre dont nous célébrons actuellement le centième anniversaire que font revivre sous nos yeux les illustrations faussement naïves mais terriblement pénétrantes de cet héritier de Hansi et de Jacques Faizant.

    Dans un texte dense, construit à partir d'extraits de journaux de guerre ou de mémoires d'humbles poilus, de soldats allemands ou de grands témoins (Poincaré, Dorgelès, Barbusse...), notre auteur dessinateur nous livre de poignants témoignages d'hommes qui ont souffert dans leur corps et dans leur âme.

    Un cadeau idéal pour transmettre à notre jeunesse la mémoire du sacrifice de nos Anciens, morts pour que nous vivions.

     

    ‡ Les damnés de la guerre, Philippe Delestre, éditions Italiques, 2015, 96 p., ill. (19 €).

  • L'Echo des Trois Provinces décembre 2015-janvier 2016 est paru

    Le numéro hivernal de L'Echo des Trois Provinces, le magazine des confins des provinces historiques de Lorraine, Champagne et Franche-Comté, propose un riche sommaire :

    - nobles et notables de Châtillon-sur-Saône, prévôté ducale de Lorraine

    - un crucifix contre-révolutionnaire à Bleurville

    - le mur de Cherlieu

    - les secrets de Beaucharmoy

    - les Cahiers de Melle Marchal, de Lamarche (guerre 14-18)

    - visite des anciennes mines du Thillot

    - les visites dans les villages du Pays des Trois Provinces

    - histoire de la cuisine

    - la vie des associations

    - les animations

     

    L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement pour les habitants du secteur ou sur abonnement (24 €). Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr

  • Des tranchées à la médecine de campagne : Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté

    Avoir 20 ans et voir son pays entrer en guerre... Entre enthousiasme et angoisse, ils sont partis - pour quelques semaines, espéraient-ils - récupérer "l'Alsace et la Lorraine". Le Vosgien Marcel Tarte fut l'un d'eux. Après son année à la faculté de médecine, il fait ses classes puis est incorporé comme brancardier au 149ème RI à Epinal. De la bataille des Flandres à celle de l'Artois où il tombe malade dans la boue des tranchées, de Verdun où il a intégré le service de santé du 174ème RI, au col du Bonhomme jusqu'à la blessure à la ferme de la Logette durant l'offensive libératrice de 1918, il lui faut, comme tant d'autres, être un poilu docile et courageux.

    C'est aussi un millier de lettres qu'il écrit à ses parents, un témoignage qui constitue la base du récit composé par l'auteur, en faisant se répondre ou correspondre les lettres du jeune homme avec les souvenirs rédigés soixante ans plus tard après une vie bien remplie.

    Ses mémoires évoquent aussi l'enfance à Châtel-sur-Moselle puis, après la guerre, la reprise des études de médecine, l'ouverture d'un cabinet à Saint-Nicolas-de-Port, l'entrée comme médecin du travail à l'usine de La Madeleine...

    Marcel Tarte fut aussi un écrivain à sa manière. Il nous a laissé des textes sur la pratique d'une médecine de campagne proche des gens, souvent émouvante, ainsi que sur la basilique de Saint-Nicolas qu'il chérissait tout particulièrement. Un honnête homme qui a traversé le XXe siècle parmi ses contemporains. Pour y faire le bien, tout simplement.

     

    ‡ Des tranchées à la médecine de campagne. Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté, Martine Huot-Marchand, éditions Gérard Louis, 2015, 233 p., ill. (20 €).

  • Michel Dinet, l'humanisme à fleur de peau

    Le destin des grands hommes est-il de partir tôt laissant aux autres le sentiment d'une œuvre inachevée ?

    Le 29 mars 2014, la vie de Michel Dinet s'est brutalement arrêtée sur une route, à proximité de son village. Vie inlassablement vouée, avec générosité et bienveillance, aux gens de toutes conditions.

    Charles Péguy écrivait : "L'instituteur, dans la commune, est le seul et l'inestimable représentant des poètes et des artistes, des philosophes et des savants, des hommes qui ont fait et qui maintiennent l'humanité". Comment ne pas reconnaître le maître d'école, le maire, le député, le conseiller général et surtout l'homme qui a tant marqué "son" territoire, son pays de Colombey-lès-Belles, dans cette citation de l'écrivain mort au champ d'honneur ? Michel Dinet était de ceux, et ils ne sont pas nombreux, qui "maintiennent l'humanité", par son parcours, ses réalisations, ses engagements. Sans aucun doute a-t-il changé le cœur et la vision de ceux qui ont eu le bonheur de croiser son regard.

    Michel Dinet, après plus de 40 ans à l'écoute et au service de ses concitoyens, n'était pas sans se poser de questions, sur son avenir, sur celui de la société française, sur celui du monde... Mais il lègue un chemin bien tracé et défriché, un chemin bordé d'arbres qui ont pour nom : confiance, curiosité, fidélité, fraternité, espérance, générosité, simplicité, émerveillement.

    Le lecteur retrouvera l'homme Michel Dinet à travers les témoignages d'hommes et de femmes qui l'ont connu, qui l'ont pratiqué et qui ont travaillé à ses côtés.

     

    ‡ Michel Dinet. L'humanisme à fleur de peau, Michel Brunner (dir.), éditions Gérard Louis, 2015, 175 p., ill. (25 €).

     

  • L'Université à Nancy et en Lorraine : histoire, mémoire et perspectives

    Cet ouvrage permet au lecteur de suivre le fil continu de l'histoire de l'Université en Lorraine depuis sa création jusqu'à nos jours.

    La célébration du 150ème anniversaire de la restauration de la faculté de Droit en 1864 a été le facteur déclenchant de toutes les festivités qui se sont déroulées au cours de l'année 2014. Mais cette commémoration ne s'est pas enfermée dans le cadre étroit de l'histoire de la seule faculté de Droit : c'est la raison pour laquelle cet ouvrage aborde l'histoire de l'Université à Nancy et celle de toutes ses composantes.

    Ces actes du colloque tenu à Nancy en 2014 retracent les héritages et les mémoires liés à l'Université de Pont-à-Mousson. Le XIXe siècle sera marqué par la création de l'Ecole forestière ainsi que le rétablissement sous le Second Empire des facultés des Lettres, des Sciences et de Droit avec l'appui d'un certain nombre de personnalités locales. L'ouvrage aborde encore l'enseignement du premier doyen et éminent juriste de la faculté de Droit rétablies, François Philippe Jalabert, qui devient professeur de droit constitutionnel à Paris en 1879. Les impacts de la guerre de 1870 sont abordés avec ses conséquences : l'afflux de professeurs venus de Strasbourg et le rôle de la faculté des Sciences dans le processus de constitution d'universités régionales. Toute une galerie de portraits de professeurs est présentée ainsi que la vie des étudiants au début du XXe siècle sans oublier tous ceux qui sont morts pour la France durant le premier conflit mondial. L'architecture des facultés et l'intégration de l'Université dans la cité font également l'objet d'études spécifiques.

    Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration d'universitaires lorrains, tant nancéiens que messins : ils ont tous eu le souci de répondre positivement en témoignant de leur attachement à l'Université et à la Lorraine.

     

    ‡ L'Université à Nancy et en Lorraine : histoire, mémoire et perspectives, Jean El Gammal, Eric Germain et François Lormant (dir.), PUN-EDULOR, 2015, 353 p., ill. (20 €).

  • Moi, Wetzstein Henri, sapeur de la Grande Guerre

    En 1914, Henri Wetzstein a 20 ans. Résident à Nancy, il est, dès la mobilisation, sergent au 10ème régiment du génie stationné à Toul, lequel fait partie de la 73ème division d'infanterie. Sapeur, ses premières actions consistent à conforter la sécurité du fort de Villey-Saint-Etienne puis, au gré des événements et des déplacements de son unité, il se retrouve au Bois-le-Prêtre, à Verdun, sur la butte de Vauquois pour la "guerre des mines", dans la Somme, faisant même partie du corps expéditionnaire français en Italie, d'octobre 1917 à mars 1918.

    En juillet 1961, alors qu'il est hospitalisé, il entreprend de rédiger ses mémoires. Celles-ci constituent l'essentiel de cet ouvrage particulièrement intéressant dans la mesure où l'immense majorité des journaux de guerre a été rédigée par des fantassins ou des artilleurs.

    Ces souvenirs d'un sapeur mineur du génie nous en dit long sur le courage de ces poilus exposés aux avant-postes afin de sécuriser les actions de l'infanterie. Exposé à la souffrance et à la mort, notre sapeur demeure un modèle d'humilité et de modestie.

     

    ‡ Moi, Wetzstein Henri, sapeur de la Grande Guerre, Philippe Bruant, éditions Gérard Louis, 2015, 95 p., ill. (20 €).

  • Nancy à travers la carte postale ancienne

    « À l’aube du XXe siècle, Nancy manifeste un incontestable dynamisme industriel et commercial qui se conjugue à la créativité intellectuelle et artistique des élites lorraines. Ces sentiments se manifestent au cours de fêtes populaires, de compétitions sportives mais surtout lors de la grande Exposition internationale de 1909. » Ainsi s'exprime l'auteur à propos de l'incroyable développement de la cité ducale durant la Belle Epoque.

    Au fil de 300 cartes postales anciennes du début du XXe siècle, Christophe Belser fait revivre le Nancy entre les années 1890 et 1914, des mythiques grilles en fer forgé de la place Stanislas à l’émergence des quartiers orientaux et Art nouveau, comme Saurupt ou Boudonville. Une immersion dans le quotidien et les fêtes en 1900, alors que Nancy grandit et s’embellit. Ses habitants se prélassent aux thermes, profitent des premières courses à bicyclette et assistent avec joie à l’épopée du dirigeable "Le Nancy" !

    "Belle Epoque" et moments d'insouciance avant le drame de 1914...

     

    ‡ Nancy à travers la carte postale ancienne, Christophe Belser, HC éditions, 2015, 112 p., ill. (18,50 €).

  • Dans les Vosges : des maisons et des hommes

    Jean Mougin a dédié une grande partie de sa vie à défendre le patrimoine bâti traditionnel du département des Vosges. Ce passionné, originaire du pays de Jehanne d'Arc, épris de vieilles pierres, a fondé la section vosgienne de Maisons paysannes de France en 1978. Il la présidera jusqu'en 2010.

    Ce livre posthume, mis en forme par son épouse et son fils, est le fruit de plusieurs années de compilations, de recherches et d'observations sur le terrain, et de centaines de photographies. Il s'agit de l'œuvre d'un véritable amoureux de nos villages et de tous ceux qui les ont façonnés. Jean Mougin a fait œuvre ici d'ethnographe en rassemblant les us et coutumes de nos ancêtres, en expliquant chaque objet utilisé par les générations d'hier, en décryptant les éléments du bâti de nos demeures paysannes : les tuiles, le feu domestique, les huisseries, le chauffage, les décors...

    Il nous livre là une incroyable leçon d'histoire de nos maisons. Et un plaidoyer à regarder autrement ces vieilles demeures afin de les transmettre pour témoigner du savoir-faire... et du savoir-vivre de nos anciens. Toujours en communion avec la nature.

    L'ouvrage est illustré par de nombreux clichés pris par Jean Mougin lors de ses visites dans les villages vosgiens.

     

    ‡ Dans les Vosges. Des maisons et des hommes, Jean Mougin, 2015, imprimerie Holveck, 200 p., ill. (29,50 €).