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Les livres en Lorraine - Page 22

  • François, le pape du peuple

    françois.jpgSa Sainteté le pape François interroge. Sa personnalité et ses prises de paroles questionnent croyants et non croyants. Qui est-il vraiment ? Un révolutionnaire ? Un successeur de Pierre tout simplement avec son charisme propre ? Dans cet ouvrage, un homme qui connaît Jorge Mario Bergoglio, devenu le pape François, s'exprime en toute confiance et en toute confidence.

    Un homme qui, comme le Saint Père, est Argentin. Un homme qui, comme lui, est jésuite. Un homme qui fut le professeur de grec, au séminaire, du provincial Bergoglio. Un homme qui reste aujourd'hui en contact avec le successeur de Saint Pierre. Cet homme, c'est le Père Juan Carlos Scannone, l'un des représentants de la théologie du peuple.

    Au cours de ce dialogue avec la journaliste Bernadette Sauvaget, c'est dans la genèse, la pensée, le programme et la proximité de François que nous fait pénétrer le Père Scannone. Il revient sur ses souvenirs personnels, dresse le portrait au quotidien du futur souverain pontife, détaille les années de la dictature, éclaire la polémique sur son rôle dans cette période troublée, commente la signification de son élection et explique, non sans humour, comment son confrère se montre en fait un pontife très "jésuite".

    Un ouvrage pour comprendre où va le pape François à partir de là où il vient et pourquoi il est le "pape du peuple".

     

    ‡ Le pape du peuple. Bergoglio raconté par son confrère théologien, jésuite et argentin, Juan Carlos Scannone, éditions du Cerf, 2015, 173 p. (18 €).

  • L'insulaire ou les neuf vies de Napoléon

    napo.jpgNapoléon naquit dans une île, vécut plusieurs exils dans une île et mourut dans une île. Et si l'empereur avait surtout été un insulaire ? Et si, cherchant à fuir cette prédisposition en consacrant sa vie à la conquête d'un continent, il avait immanquablement été ramené dans une île pour y jouer son destin ?

    Telle est la conviction de David Chanteranne qui prend pour point de départ le 8 juillet 1815, date où Napoléon se réfugie sur l'île d'Aix après la bataille de Waterloo. A partir de là, il nous raconte les neuf îles décisives de la vie de l'empereur : la Corse où il a grandi ; la Sardaigne où il connaît son baptême du feu ; Malte où il transite pour atteindre l'Egypte ; l'île de la Cité où il se fait couronner par le pape ; le radeau de Tilsit où il a signé la première paix avec la Russie ; l'île de Lobau où se dénoue la bataille de Wagram ; l'île d'Elbe où il vit en exil et, bien sûr, Sainte-Hélène.

    Un portrait inattendu, intense et flamboyant de la figure dominante du premier XIXe siècle.

     

    ‡ L'insulaire. Les neuf vies de Napoléon, David Chanteranne, éditions du Cerf, 2015, 272 p. (19 €).

  • Etre pasteur au XVIIe siècle : le ministère de Paul Ferry à Metz

    ferry.jpgLes conditions d'exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l'édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. L'étude de l'univers social et culturel de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet d'analyser des formes et des modèles de la carrière pastorale.

    Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l'administration des sacrements et par l'acculturation, en tentant d'imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie "privée" du pasteur est une modalité d'édification de son troupeau, en donnant l'exemple d'une bonne vie chrétienne. Il agit également en défenseur de sa communauté, en se muant en guide politique et en porte-parole de son Eglise, notamment face à la controverse catholique et aux pouvoirs, mais aussi en historien, écrivain ou directeur de collège.

    Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l'édit de Nantes.

    L'auteur, Julien Léonard, est docteur en histoire moderne de l'université Jean Moulin - Lyon 3 et maître de conférences en histoire moderne à l'université de Lorraine. Cet ouvrage est le résultat de ses recherches doctorales.

     

    ‡ Etre pasteur au XVIIe siècle. Le ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669), Julien Léonard, Presses universitaires de Rennes, 2015, 346 p., ill. (20 €).

  • La Renaissance en Europe dans sa diversité : les pouvoirs et lieux de pouvoir

    renaissance.jpgDans le cadre de la manifestation Nancy Renaissance 2013, un congrès international organisé en juin 2013 par l'Université de Lorraine a réuni plusieurs universitaires et historiens sur le thème "La Renaissance en Europe dans sa diversité" où la Lorraine tient une place de premier plan.

    Définie par ses acteurs mêmes comme une résurrection des arts et des lettres en rupture avec la période médiévale et en lien avec l'Antiquité retrouvée, la Renaissance a vu depuis ses contours considérablement élargis et l'historiographie a puissamment contribué à démontrer à quel point les foyers renaissants furent multiples dans toute l'Europe et, plus encore, combien les continuités étaient au moins aussi fortes que les ruptures. Selon l'expression d'Eugenio Garin, s'intéresser aux diverses mutations à la Renaissance, c'est désormais étudier "toutes les contradictions d'un monde qui change". Prenant appui sur des acquis récents, notamment la réalité d'une Renaissance polycentrée dans laquelle les échanges et les contributions mutuelles et réciproques sont essentiels, le souhait des organisateurs du congrès Renaissance de juin 2013 a été de porter une attention prioritaire aux diversités à la fois temporelles et géographiques, et de centrer le regard sur les spécificités émergentes et les audaces sinon plus méconnues et cachées, en tout cas moins souvent privilégiées par les études.

    Si l'on reprend la chronologie ouverte et longue de Peter Burke, entre le XIVe et le début du XVIIe siècle le mouvement général embrasse avec plus ou moins d'importance une multitude d'aspects dont le large domaine du politique. Ce premier tome consacré aux pouvoirs et lieux de pouvoir y est consacré. Si environ la moitié des contributions concernent la Lorraine, ces exemples sont insérés dans le plus vaste ensemble européen, autour de trois grands thèmes : le champ des réflexions concernant le fonctionnement de l'Etat, la Cour et la ville, un triptyque formel qui nourrit des croisements et des échanges constants. Les trente-deux communications du présent tome illustrent que la Renaissance est une période marquée par la pluralité et les contrastes, un moment qui doit s'envisager par la découverte des faces incontestablement lumineuses avec celles qui sont plus sombres.

     

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    ‡ La Renaissance en Europe dans sa diversité : les pouvoirs et lieux de pouvoir, Gérard Giuliato, Marta Peguera-Poch et Stefano Simiz (dir.), Groupe XVIe et XVIIe siècles en Europe, Université de Lorraine, 2014, 558 p. (35 €).

  • Exit la revue "Lotharingia"

    lotharingia.jpgLe prestigieux périodique Lotharingia édité depuis presque 20 ans par la Société Thierry Alix, organisme destiné à valoriser les sources d'archives lorraines, ne paraîtra plus.

    En effet, la Société Thierry Alix, dont le siège était aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, a été dissoute en décembre 2013.

    La collection de Lotharingia contient 18 tomes annuels.

    On peut se procurer les derniers exemplaires de la revue auprès des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie à Nancy.

  • Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre

    jeanne d'arc.jpgDans cet ouvrage, l'auteur retrace la vie et la mission de la sainte de la Patrie. On y contemple ce parallèle saisissant entre sainte Jeanne d’Arc et le Christ, tout en saisissant enfin l'abominable machination de l’évêque Cauchon au cimetière de Saint-Ouen. Non, jamais Jeanne d'Arc n’a abjuré quoi que ce soit, et sa passion, ainsi que son martyre, sont le sceau de la vérité sur toute sa mission.

    S'appuyant sur l'étude méconnue du colonel Boulanger parue en 1956 sur le thème "7 juillet 1456, enterrement de l'affaire Jeanne d'Arc,  triomphe de l'université de Paris", l'auteur de "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" apporte la démonstration incontestable que Jeanne n'a jamais abjuré. Sœur Hélène dévoile les mensonges et falsifications des juges du procès de 1431 mais aussi, et c'est la nouveauté, ceux de leurs confrères du procès de "réhabilitation" en 1456, ces derniers cherchant à excuser et couvrir les premiers. Les documents, en particulier ceux de la réhabilitation, affirmant que notre Jeannette a abjuré mais sans comprendre ou simplement par une peur bien concevable du bûcher, sont des faux, visant en réalité à réhabiliter... la Sorbonne.

    Un ouvrage surprenant à découvrir.

     

    ‡ L'ouvrage "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" peut être commander au prix de 24,50 € (franco) à : Editions de la Contre-Réforme Catholique, BP 3, 10260 Saint-Parres-lès-Vaudes.

  • Charles le Téméraire

    temeraire.jpg

    Charles le Téméraire et la Lorraine. Une histoire qui se termine mal...

    Et pourtant, Charles le Téméraire est une des figures les plus brillantes de la fin du Moyen Âge, mais il brille d'un éclat crépusculaire. Cet homme intelligent, cultivé, organisateur hors pair, débordant d'énergie et d'une capacité de travail étonnante, est en même temps un personnage inquiétant.

    Duc de Bourgogne, il règne sur une étonnante collection de territoires allant de la Hollande au sud du Jura, dont il rêve de faire un royaume indépendant entre la France et le Saint Empire. Sa cour est la plus brillante d'Europe et il est redouté par tous les souverains. Il est l'homme qui a fait trembler Louis XI à Péronne, qui a défié l'empereur et a placé Edouard IV sur le trône d'Angleterre.

    Mais son ambition démesurée lui fait perdre le sens des réalités. De son propre aveu, il préfère être craint que méprisé. Il règne par la peur et est capable des pires atrocités, comme la destruction de Liège. Obstiné, trop sûr de lui, ce téméraire méprise ses adversaires et subit deux terribles défaites contre les Suisses avant de périr misérablement dans la neige, à moitié dévoré par les loups, sous les murailles de Nancy, un certain 5 janvier 1477, face au duc de Lorraine René II...

    Destin tragique et fin sinistre d'un prince austère, mélancolique et impitoyable dont la chute signe la mort de la féodalité au profit du royaume de France. Et ruine cette grande ambition de recréer l'ancienne Lotharingie, s'étendant de la Mer du Nord jusqu'au nord de l'Italie... ainsi que le rêve de voir Nancy, érigée par la volonté du Grand Duc d'Occident, nouvelle capitale de ce royaume d'entre-deux.

     

    ‡ Charles le Téméraire, Georges Minois, éditions Perrin, 2015, 543 p. (25 €).

  • L'Echo des Trois Provinces n° 174 est paru

    echo.jpgCe numéro de fin d'hiver de l'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants des confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne, vous convie à une balade dans son histoire, son patrimoine et la vie de ses villages et bourgs ruraux.

    Au sommaire :

    - le préventorium d'Isches

    - l'épicerie communale d'Isches

    - histoire de la reconstruction de la collégiale de Darney

    - la piscine eucharistique de l'église de Varennes-sur-Amance

    - centenaire de la mort du général Marcot à Vauvillers

    - inauguration des panneaux sur les camps de la Délivrance à Villotte

    - Peu d'Aquet, 70ème anniversaire du maquis

    - histoire de la cuisine

    - les cahiers de Melle Marchal (1914-1918) et l'hôpital complémentaire de Martigny-les-Bains pendant la Grande Guerre

    - projet de parc naturel régional : les réponses à vos questions

    - la vie des associations et les animations à venir

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur le secteur. Il est également disponible sur abonnement. Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr 

  • Témoignage du Père Gérard Pierré : huit mois à Dachau

    pierré dachau.jpg

    Né en 1923 dans les Vosges, Gérard Pierré entrera en résistance durant la Seconde Guerre mondiale via le scoutisme et sera arrêté par l'occupant allemand lors de la reddition du maquis de Grandrupt, en forêt de Darney,  en septembre 1944. Déporté au camp de concentration de Dachau, il en sortira en avril 1945 profondément marqué par ces huit mois de cauchemar et d'enfer. Entré chez les Jésuites, il prendra en charge différents ministères pastoraux notamment auprès des Compagnons du Devoir à Troyes, où il a pris sa retraite.

    Il intégrera la "baraque des prêtres" de Dachau grâce à sa situation d'étudiant en théologie ; Dachau avait la spécificité en effet de regrouper tous les prêtres catholiques et les ministres des autres religions chrétiennes déportés pour fait de résistance dans les régions occupées par les nazis.

    Le Père Pierré nous fait partager ses moments de souffrance et surtout ceux auprès desquels il apporta réconfort et soutien moral. Avec une grande honnêteté, il nous rappelle que le clergé déporté bénéficiait d'une espèce de "privilège" à Dachau, puisque ses membres n'étaient pas envoyé au travail dans des kommandos d'usines ou de carrières.

    Il s'agit d'un "parcours" spécifique de déporté, celui d'un ecclésiastique confronté à la souffrance, à la déshumanisation, à la désespérance et au questionnement de la foi en Dieu.

    Ces souvenirs sont complétés par des dessins d'un déporté qui témoignent, eux aussi, de l'horreur des camps de la mort nazis.

    Pour les paroissiens du secteur de Monthureux-sur-Saône - Bleurville (Vosges), rappelons que le Père Pierré a un lien de parenté avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005), qui fut curé de Monthureux, et Mgr Armand Maillard, actuel archevêque de Bourges. Il assura pendant plusieurs années durant les vacances d'été, le remplacement des curés du secteur, notamment les abbés Houot et Villaume à Bleurville.

     

    ‡ Témoignage. Huit mois à Dachau, Père Gérard Pierré, éditions AFMD 49, 2013, 120 p., ill. (13 € franco). Disponible auprès de : AFMD 49, 3 rue des Fauvettes, 49070 Beaucouzé.

     

  • Qui sont les cathos aujourd'hui ?

    cathos.jpgCe que, dans les médias, on appelle "la crise" de l'Eglise catholique en France est devenue un lieu commun sociologique : 56 % des Français se disent encore catholiques mais seulement 4,5 % assistent à la messe chaque semaine.

    En Europe, la France est aujourd'hui l'un des pays de culture catholique où l'observance religieuse est la plus faible : déclin des baptêmes, des ordinations, du nombre de pratiquants, laïcisme gouvernemental...

    Bien des interprétations de ce déclin ont déjà été faites, mais quel est le point de vue des catholiques sur ce qui leur arrive ? Comment se représentent-ils et pensent-ils les évolutions de leur Eglise ?

    Pour le savoir une enquête de grande ampleur a été réalisée par une structure regroupant plusieurs organisations d'essence catholique. Le catholicisme français apparaît ainsi sous un jour nouveau : la "crise" de l'Eglise dépend moins des évolutions que les statistiques donnent à voir, que des diagnostics qui sont établis à partir d'elles. Elle se traduit donc avant tout par un conflit d'interprétation sur la qualification de ce qui est en crise et sur les remèdes à adopter.

    Cet ouvrage présente un panorama de la manière dont les catholiques vivent et analysent ce contexte de crise et les propositions qu'ils formulent pour en sortir. In fine, c'est à une véritable exploration des multiples sensibilités de l'archipel catholique que le lecteur est invité.

     

    ‡ Qui sont les cathos aujourd'hui, Yann Raison du Cleuziou, éditions Desclée de Brouwer, 2014, 332 p. (18,90 €).

  • Les forêts de Ravel

    Eravel.jpgn mars 1916, au début de la bataille de Verdun peu après avoir achevé son Trio en la majeur, le musicien Maurice Ravel rejoint Bar-le-Duc puis Verdun. Il a 41 ans.

    Engagé volontaire, remonté en toute hâte de son lieu de villégiature du Pays Basque, conducteur d'ambulance, Ravel est chargé de transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne des hommes broyés par l'offensive allemande.

    Dans son roman, Michel Bernard le saisit à ce tournant de sa vie, l'accompagne dans son difficile retour à la vie civile. il ne le quittera plus jusqu'à son dernier soupir.

    A travers le vibrant portrait de l'homme et de l'artiste, l'auteur montre comment "l'énorme concerto du front" n'a cessé de résonner dans l'âme de Maurice Ravel. Et dans son œuvre musicale.

     

    ‡ Les forêts de Ravel, Michel Bernard, éditions de La Table Ronde, 2015, 176 p. (16 €).

  • Le Dombasle de ma jeunesse

    bajolet.jpgVous êtes sûrement nombreux à connaître les dessins et les caricatures du Lorrain Philippe Bajolet. Illustrateur d'ouvrages pour la jeunesse, créateur de cartes postales illustrées, notre dessinateur est aussi écrivain à ses heures. Et avec un beau brin de plume (l'autre Philippe de Dombasle - Claudel - n'a qu'à bien se tenir) !

    Dans ce modeste ouvrage, il a rassemblé ses souvenirs de gamin de Dombasle-sur-Meurthe, cité posée à quelques lieues de la capitale ducale. Il nous fait revivre avec poésie et humour ses années de jeunesse dans la cité du sel et sa vie d'adolescent dans les années 1960 : à l'école, à la maison, dans les rues du quartier du Maroc, avec les personnages qui hantaient le Dombasle de ces années-là, Philippe Bajolet nous conte pour notre plus grand plaisir ses moments d'enfance, d'insouciance, de naïveté, de candeur.

    De la nostalgie un peu, de l'humour certainement, de l'amour pour sa petite patrie beaucoup. Et aussi une bonne dose d'humanité et de reconnaissance pour tous ceux qui ont fait le Bajolet devenu désormais adulte !

    Une sorte d'autobiographie... Sans se prendre vraiment au sérieux !

    Notre auteur, enseignant spécialisé à l'Education nationale, a déjà publié plusieurs textes de souvenirs dans La Nouvelle revue lorraine ainsi que de nombreuses illustrations d'articles.

     

    ‡ Le Dombasle de ma jeunesse, Philippe Bajolet, éditions de la Liseuse, 2014, 88 p., ill. de l'auteur (16 €). Disponible à la Librairie La Liseuse, 96 rue Gabriel-Peri, 54110 Dombasle-sur-Meurthe.

     

  • La baraque des prêtres à Dachau, 1938-1945

    zeller.jpgDe 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes sont déportés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Regroupés dans des blocks spécifiques – qui conserveront pour l'histoire le nom de "baraques des prêtres", 1034 d'entre eux y laisseront la vie.

    Polonais, Belges, Allemands, Français, Italiens, Tchèques, Yougoslaves : derrière les barbelés de Dachau, l'universalité de l'Église est palpable. Ces hommes qui, dans une Europe encore christianisée, jouissaient d'un statut respectable, parfois éminent, se retrouvent projetés dans une détresse absolue.

    La faim, le froid, les maladies, le travail harassant, les coups des SS et des kapos, les expériences médicales ou les transports d'invalides ont raison de ces hommes de tous les âges. Quelques-uns sombreront dans le désespoir et s'effondreront, d'autres – la grande majorité d'entre eux – ne fléchiront pas, soutenus par leur foi. Partageant le sort commun des déportés, les prêtres de Dachau s'efforcent de maintenir intacte leur vie spirituelle et sacerdotale. Une chapelle, la seule autorisée dans tout le système concentrationnaire, leur apporte un secours considérable.

    Cette expérience unique dans l'histoire de l'Église éclaire d'un jour nouveau les rapports entre le nazisme et le christianisme.

    Près de 70 ans après sa libération, le camp de concentration de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde.

     

     

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    [Le Monde]

     

     

    ‡ La baraque des prêtres. Dachau, 1938-1945, Guillaume Zeller, éditions Tallandier, 2015, 314 p. (20,90 €).

  • Les Eparges (1914-1918) : Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse

    eparges.jpgLes Eparges demeurent un des hauts lieux de la Première Guerre mondiale situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Verdun. Bien connu des amateurs de ce conflit, la notoriété de ce site est due en grande partie à Ceux de 14, œuvre magistrale de Maurice Genevoix qui a rendu compte avec une grande sensibilité et une grande précision des terribles combats qui s'y sont déroulés en 1915.

    Les visiteurs qui se rendent aujourd'hui sur la crête des Eparges cheminent jusqu'au monument du point X pour y embrasser du regard le magnifique panorama qui s'ouvre sur la plaine de la Woëvre. Si les nombreuses traces, dont les plus spectaculaires sont les entonnoirs de mines, le cimetière militaire et les monuments, rappellent la lutte acharnée, la "lecture" de ce champ de bataille n'est pas toujours aisée et on peine parfois à identifier les enjeux des combats qui ont eu lieu sur cette partie des Hauts de Meuse.

    Dans cet ouvrage, les auteurs présentent à hauteur d'hommes, les différentes étapes de la lutte qui a opposé combattants français et allemands sur ce petit éperon entre septembre 1914 et septembre 1918. S'appuyant sur des archives françaises et allemandes non exploitées jusqu'alors, sur une riche iconographie et sur de nombreux témoignages souvent inédits, les historiens apportent un regard nouveau sur ce face à face impitoyable où toutes les énergies et les techniques ont été employées pour détruire l'adversaire.

    Un documentaire DVD de 60 mn permet de suivre les auteurs à la découverte de l'histoire sur le chemin des Eparges.

     

     ‡ Les Eparges (1914-1918). Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse, Nicolas Czubak et Pascal Lejeune, éditions Dacres, 2014, 286 p., ill., DVD inclus (20 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 30 : la Lorraine équestre

    la nouvelle revue lorraine,jean marie cuny,lorraine,vosges,meuse,moselle,meurthe et moselleDans son édito', Jean-Marie Cuny rappelle fort justement que La Nouvelle revue lorraine - et avant elle, La Revue lorraine populaire - vient de fêter son quarantième anniversaire. C'est plus de 12 000 pages consacrées à l'histoire de notre Lorraine, à son patrimoine historique, à ses traditions et à ses illustres enfants qui ont été éditées à ce jour ! Un record dans l'édition régionaliste (nous ne parlons pas bien sûr du Pays Lorrain qui a désormais dépassé les 100 ans...).

    En abordant la 41ème année de son existence, avec toujours de nouveaux collaborateurs représentant les différentes sensibilités et pays de Lorraine, La Nouvelle revue lorraine de février-mars 2015 propose un riche sommaire qui saura égayer vos soirées de lecture, et notamment un dossier sur "la Lorraine équestre" :

    - une commode du nain Bébé identifiée ?

    - les vitraux de la cathédrale de Toul

    - les solitaires d'Aureil-Maison

    - le monument commémoratif 1870-1871 de Darney

    - Neufchâteau, août 1914

    - lettres nancéiennes de Léon Deubel (1879-1913)

    - patronymes des églises lorraines

    - Saint Nicolas, encore un peu...

    - nouvelle lorraine : la frâhou d'la fénêtrote

    - des hommes et des lieux à Gérardmer

    - la légende du pendu de Martimprey

    - Nicolas Herman, le mystique lorrain

    - les caricatures du commandant Eugène Louis Bucquoy

    - le cheval au féminin : quelques cavalières lorraines

    - le cheval pratique en Lorraine

    ... Et les habituelles rubriques : les info's lorraines, les recension des livres publiés en Lorraine, les nouvelles du Jean-Marie.

     

    La Nouvelle revue lorraine est en vente dans toutes les bonnes librairies en Lorraine et sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros ; chèque à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine") à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 Laneuvelotte.

  • Retrouver l'histoire

    histoire.jpgEt si, à force de renier le passé, nous avions renoncé à tout avenir ? Et si, à force d'exalter l'individualité, nous étions devenus incapables de communauté ? Et si, à force de vanter la diversité, nous avions oublié l'unité ?

    Refusant la fatalité, récusant les mythes dorés comme les légendes noires, ce livre montre que l'exception française tient à l'histoire de France.

    Convoquant les hommes et les femmes qui l'ont bâtie, les penseurs qui l'ont méditée, appelant aux discours de Jaurès, Clemenceau, de Gaulle, entrant en dialogue avec Charles Péguy et Simone Weil, Pierre Nora et Régis Debray, Louis Manaranche déroule ici les actes fondateurs de la nation française, de l'avènement de Louis XIII à l'assassinat des Girondins par les Jacobins, des Trente Glorieuses à la construction européenne, et interroge jusqu'au récent projet de réforme de la carte territoriale ou l'état présent de la laïcité.

    Voulant "raison garder", selon le maître mot de la monarchie comme de la république, cet essai vif et flamboyant constitue un antidote à la crise morale ambiante.

     

    ‡ Retrouver l'histoire, Louis Manaranche, éditions du Cerf, 2015, 128 p. (12 €).

  • René II, lieutenant et duc de Bar (1473-1508)

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    En 2013, la Lorraine a célébré la Renaissance et parmi les manifestations qui eurent lieu en Meuse, une exposition mit l'accent sur le Barrois sous le titre "Entre Moyen Âge et Renaissance, le duché de Bar sous René II". Un colloque prolongea cette rétrospective historique ; le présent volume des Annales de l'Est publie les actes de ce colloque qui réunit une vingtaine d'universitaires et d'historiens de la Lorraine.

    Les principaux aspects politiques du règne de René II sont envisagés. Les causes de la réunion des duchés de Lorraine et de Bar à la fin du XVe siècle sont analysées ainsi que la place du duché de Bar entre royaume de France et empire. La gestion interne de la principauté barroise est également prise en compte sous différents angles. Les relations du prince et de sa noblesse, l'intégration des nouvelles élites et la politique monétaire sont notamment abordées. La capitale, Bar-le-Duc, est l'objet d'une attention toute particulières mais l'étude de quelques places fortes barroises permet une vision plus globale du duché. Les questions religieuses sont aussi au cœur de cet ouvrage puisqu'y sont traitées les relations de l'Eglise lorraine, notamment verdunoise, avec le duc, ainsi que ses dévotions et sa piété. Cette dernière, moteur du mécénat princier, fut à l'origine de nombreuses créations artistiques que les élites barroises s'empressèrent d'imiter.

    Si la Renaissance dans le Barrois, comme dans le reste de la Lorraine, s'épanouit principalement sous le successeur de René II, on peut cependant affirmer que c'est bien ce dernier qui fit germer les graines semées par son grand-père le roi René.

    Une remarquable synthèse sur la principauté barroise qui fut un peu le "parent pauvre" des études historiques menées jusqu'à nos jours sur le développement des duchés "d'entre-deux".

     

    ‡ René II, lieutenant et duc de Bar (1473-1508), Jean-Christophe Blanchard et Hélène Schneider (dir.), Annales de l'Est, numéro spécial 2014, 345 p., ill., cartes (23 €). Disponible auprès de : Association d'historiens de l'Est, CRULH, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 Nancy (chèque à l'ordre de "Association d'historiens de l'Est").

  • Gallé au musée de l'Ecole de Nancy

    gallé.jpgLe musée de l'Ecole de Nancy possède une importante collection d'œuvres d'Emile Gallé. Constitué d'achats et de dons depuis l'origine du musée jusqu'à nos jours, cet ensemble renferme des pièces de mobilier, des faïences et des verreries ainsi que des objets en cuir, des textiles, des dessins préparatoires, des clichés photographiques et de la documentation destinée à l'usine d'art.

    Cet ouvrage a pour objet de présenter la richesse de ce fonds unique et la diversité de ses œuvres et documents. Les œuvres maîtresses de l'artiste sont bien sûr évoquées, mais également des pièces moins connues ou celles qui étaient réservées à un usage personnel ou plus confidentiel (objets en cuir, textiles...). Le cadre familial de l'artiste ainsi que son entourage professionnel (usine d'art, collaborateurs, méthode de travail...) sont abordés à travers les photographies et la riche documentation conservées et souvent inédites.

    Ce catalogue permet de mieux cerner l'œuvre foisonnante et la personnalité complexe du chef de file de l'Ecole de Nancy. Elle aide aussi à témoigner de la générosité des descendants de l'artiste envers les collections du musée depuis les années 1950.

     

    ‡ Gallé au musée de l'Ecole de Nancy, collectif, éditions Snoeck-Musée de l'Ecole de Nancy, 2014, 226 p., ill. (25 €).

  • La grande défaite, 1870-1871

    1870.jpgSi les images de la guerre de 1870-1871 sont nombreuses dans notre imaginaires - Napoléon III à Sedan, les barricades de la Commune, la charge des cuirassiers de Reichshoffen, le siège de Paris... - sa réalité et ses enjeux demeurent bien souvent méconnus. Pourtant, les conséquences du premier conflit franco-allemand de l'ère moderne sur l'Europe sont immenses. Et sur la Lorraine, profondément marquantes.

    Citons bien sûr le cas de l'Alsace-Moselle, perdue par la France à l'issue de cette guerre. Elle n'aura de cesse de la réclamer jusqu'à la Première Guerre mondiale. Pour nous donner à comprendre ce conflit essentiel, l'auteur a ouvert tous les dossiers : les circonstances du déclenchement du conflit, le déroulement des opérations jusqu'aux capitulations de Sedan, Metz et Paris, les raisons de la suprématie allemande lors des combats, les répercutions de la guerre dans les opinions publiques françaises et prussiennes, enfin la guerre franco-française incarnée par la Commune de Paris.

    Ainsi se dessine une synthèse appelée à devenir, après l'ouvrage magistral du professeur François Roth, une référence tant par la richesse des apports que par les capacités de narration de son auteur.

     

    ‡ La grande défaite 1870-1871, Alain Gouttman, éditions Perrin, 2015, 450 p. (24 €).

  • Le Pays Lorrain : un dossier sur l'avenir des églises en Lorraine

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    Le numéro d'hiver 2014 de la prestigieuse revue du Musée Lorrain de Nancy, le Pays Lorrain, nous invite à réfléchir sur l'avenir des églises en Lorraine.

    A partir d'un volumineux dossier et de plusieurs exemples d'édifices lorrains, historiens, érudits et spécialistes du patrimoine religieux nous livrent leur vision du futur des églises en Lorraine face à la sécularisation, la déchristianisation et la raréfaction des desservants. Destruction ? Transformation ? Les questions ont le mérite d'être clairement posées. Souhaitons-nous transmettre cet héritage aux générations futures ?

    En plus de ce dossier spécial, le sommaire est riche de nombreuses études historiques :

    - les agapes des échevins de Sainte-Ruffine

    - à propos de la date de naissance de Claude le Lorrain

    - trois siècles au service des enfants : de la Maison des Orphelines au lycée Charles-de-Foucauld à Nancy

    - Victor Prouvé, Paul Perdrizet et le sphinx des Naxiens

    - les enjeux de la Guerre froide et leurs implications en Meurthe-et-Moselle (1947-1967)

    - le musée de la guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte

    - la numérisation de la bibliothèque de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain

    - un reliquaire d'acier pour honorer saint Nicolas en l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

     

    ‡ Le Pays Lorrain est en vente à l'accueil du Musée Lorrain ou sur abonnement.

  • Niderviller et environs : métiers et activités d'hier à aujourd'hui

    lorraine,moselle,niderviller,métiers,société d'histoire et d'archéologie de lorraineEn Moselle, Niderviller, comme d'autres villages environnants, a connu des activités et des métiers que l'on a désormais l'habitude de qualifier de "métiers d'autrefois ou d'antan". Alors que l'ancienne génération parle avec nostalgie de ces métiers et activités pour les avoir côtoyés, c'est par le prisme d'une muséographie instructive et ludique que les plus jeunes en font connaissance ou à l'occasion de fêtes folkloriques organisées en leur souvenir.

    En éditant cet ouvrage, l'objectif n'est pas de décrire de façon détaillée, mais d'évoquer ces métiers qui se pratiquaient à Niderviller et aux alentours, de façon à les faire revivre avec leurs particularités et le langage patoisant qui leur fut propre.

    C'est ainsi, qu'entre autres, le lecteur rencontrera au détour des pages, l'appariteur communal, le chiffonnier, la couturière, le garde-champêtre, la lavandière, la sage-femme, le rémouleur, le sonneur de cloches, le suisse d'église, le tueur de cochon à domicile... Sans oublier les paysans et les métiers emblématiques de ces villages que sont les faïenciers, les tailleurs de pierres et les tuiliers.

    Bon nombre de ces activités ont aujourd'hui disparu, emporté par le vent du progrès, fruit de la révolution industrielle ; d'autres ont perduré mais ont connu de profondes mutations, la machine s'étant substituée à l'homme ou à l'animal.

    L'auteur retrace pour notre plus grand plaisir cette évolution des métiers et des activités humaines de jadis. L'ouvrage est riche d'une iconographie souvent inédite et est émaillé de nombreuses anecdotes et de témoignages qui en font une belle monographie de la vie quotidienne dans ces villages mosellans au tournant des XIXe et XXe siècles.

     

    ‡ Niderviller et environs. Métiers et activités d'hier à aujourd'hui, René Bourgon, Société d'histoire et d'archéologie de Lorraine, 2014, 174 p., ill. (25 €).

     

    ‡ L'ouvrage peut être commandé en imprimant ou recopiant le bon de commande ici bon de commande_Niderviller.pdf

  • Paul Ferry, le pasteur messin du XVIIe siècle

    Il a son portrait à l’Hôtel de ville, il est l’un des grands noms du protestantisme messin. Paul Ferry (1591-1669) a désormais sa biographie signée de l’historien lorrain Julien Léonard.

    etre-pasteur-au-xvii-e-de-juilen-leonard-aux-pur-les-presses-universitaires-de-rennes-photo-maury-golini.jpgAucun pasteur du XVIIe n’est aussi bien connu que lui. Il est le seul pasteur de France, peut-être d’Europe, dont on ait autant d’archives. Ça m’a pris cinq ans pour lire tout ce qu’il avait laissé ! » Le messin Paul Ferry a écrit des kilomètres de documents, papiers, correspondances derrière lui. Et la conversion de sa fille au catholicisme leur a évité la destruction. Aujourd’hui, la plus grande partie du fonds Ferry remplit un coffre-fort à la Bibliothèque du protestantisme français, à Paris. Et fait toujours le bonheur de Julien Léonard. Le messin y a puisé la source de sa thèse en histoire moderne, soutenue en 2011, et en publie le condensé dans « Être pasteur au XVIIe, le ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669) » , publié aux Presses Universitaires de Rennes.

    Il ne s’agit pas seulement d’une biographie. Le maître de conférences développe aussi le contexte de l’époque, religieux et social. Celle d’un siècle où la tolérance est de mise depuis l’Édit de Nantes, en 1598. Metz, française depuis 1552, offre le visage unique en France d’une ville réellement tolérante. À Metz, il y a bien sûr une communauté catholique forte « mais aussi une communauté juive, avec une synagogue. Nulle part ailleurs en France, ils ne sont officiellement tolérés. L’Église protestante de Metz n’appartient pas aux institutions protestantes de France, elle a beaucoup plus d’autonomie. Metz est une des villes les plus tolérantes de France, la seule avec ces trois communautés. Il y a des familles mixtes… », souligne Julien Léonard.

    Cette entente est due à un héritage local, à la volonté de Versailles de rattacher progressivement Metz à la France et à la protection des princes protestants allemands. En pleine guerre de Trente Ans, ils sont les alliés du roi Louis XIII. Certains viendront même se réfugier à Metz ! Paul Ferry en fera le décompte dans ses carnets. Il relèvera aussi la lente décroissance de ses fidèles… Nombreux parmi les hommes de loi, les artisans, les commerçants, les calvinistes forment un tiers des 20 000 habitants de Metz en 1552, un quart au milieu du XVIIe , un cinquième en 1685. La fonte des effectifs est due à la guerre de Trente Ans, à la famine, à la peste qui balaie les villes.

    Durant son ministère, Paul Ferry est le plus influent des quatre pasteurs de Metz. Docteur en théologie, il soutient sa communauté le mieux possible, correspond avec le jeune et brillant chanoine messin Bénigne Bossuet, dialogue à travers l’Europe. Homme de lettres et de foi, excellent prédicateur, il voit arriver les Jésuites en 1622 et monter l’intolérance royale. Son temple est détruit rue de la Chèvre en 1642. Il meurt en 1669, à 78 ans. Seize ans plus tard, la Révocation de l’Édit de Nantes chasse les derniers protestants de Metz, pour deux siècles.

    [d’après Le Républicain Lorrain]

  • Waterloo 1815

    waterloo.jpgIl n'est pas coutumier de célébrer une défaite. Or, cette année, nous commémorons le bicentenaire de la bataille de Waterloo qui eut lieu sur le territoire belge le 18 juin 1818 et qui fut la dernière livrée par Napoléon Ier face aux coalisés anglais, russes, prussiens et autrichiens. Elle a fait couler tant d'encre qu'elle paraît n'être toujours pas finie, l'empereur déchu s'étant aussitôt employé à la recomposer. Depuis, les débats n'ont pas cessé sur les tenants et aboutissants de l'écrasante défaite.

    Le Lorrain Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, a choisi, par le texte, l'image et la cartographie, d'en revenir et de s'en tenir aux faits, afin de comprendre une journée tragique dont les enjeux ne se limitèrent pas aux dix heures d'un combat terriblement meurtrier. En partant en campagne le 14 juin, l'empereur avait décidé de frapper un coup de tonnerre afin de refonder son pouvoir au retour de l'île d'Elbe et amener les alliés à négocier dans des conditions favorables. En dépit d'une préparation incroyablement difficile, il fut à deux doigts de réussir...

    Restituant le détail des différentes phases de la tragédie à partir des meilleures sources françaises et étrangères, l'auteur montre aussi l'inanité de questions marginales sur les défauts de Soult, le comportement de Ney ou la faute de Grouchy. Ainsi est mis en valeur, de façon magistrale et dans un style saisissant et agréable, le poids de l'événement et de ses acteurs dans le cours de l'histoire.

     

    ‡ Waterloo. 1815, Thierry Lentz, éditions Perrin, 2015, 315 p., ill., cartes (24,90 €).

  • Dorsale catholique, jansénisme, dévotions - XVIe-XVIIIe siècles

    lorraine,lotharingie,dorsale catholique,rené taveneaux,jansénisme,dévotions,christianismeTrente années de recherches en histoire religieuse sont réunies dans ce volume selon trois axes majeurs couvrant l'époque classique : le jansénisme, la piété et la "dorsale catholique", cet axe de la reconquête des terres devenues un temps protestantes. Il s'agit de champs largement explorés par le professeur René Taveneaux, grand spécialiste lorrain du jansénisme, auquel un colloque européen a rendu hommage pour le centenaire de sa naissance en 2011.

    Le riche sommaire de ces actes abordent le jansénisme dans le cadre de dix études, depuis les jugements en hérésie par l'Inquisition romaine jusqu'aux permanences de cette doctrine catholique au XIXe siècle. Huit articles cernent les différentes dimensions de la piété aux Pays-Bas, terre de la réforme catholique, ou quand l'Eglise enquête sur les miracles au lendemain du Concile de Trente et que les Lumières espagnoles oeuvrent en faveur d'une dévotion contrôlée. Huit communications encore retracent cette fameuse "dorsale catholique" chère au professeur Taveneaux, avec les Maisons de Lorraine et de Savoie aux XVIe-XVIIe siècles, les jésuites des anciens Pays-Bas autrichiens, la Suisse ou les déclinaisons lorraines de la guerre contre les Turcs entre le XVIe et le XVIIIe siècle.

    Cet ouvrage est un bel hommage des universités de Lorraine et de Lyon au professeur Taveneaux qui a considérablement renouvelé la recherche dans le domaine de l'histoire religieuse avec sa thèse fondamentale consacrée au Jansénisme en Lorraine (1640-1789) publiée en 1960, et ses études ultérieures sur la contre-réforme en Lorraine et la frontière de catholicité dont le duché de Lorraine formait une sorte de limes.

     

    ‡ Dorsale catholique, jansénisme, dévotions : XVIe-XVIIIe siècles. Mythe, réalité, actualité historiographique, Gilles Deregnaucourt, Yves Krumenacker, Philippe Martin et Frédéric Meyer (dir.), éditions Riveneuve, 2014, 467 p. (26 €).

  • Edvard Benes, un drame entre Hitler et Staline

    benes.jpgEdvard Beneš (1884-1948) est une figure majeure de l'histoire tchèque. Ministre des Affaires étrangères pendant 17 ans puis deuxième président de la République tchécoslovaque, il a joué un rôle capital pour avoir été confronté à trois grandes expériences historiques : la fin des empires en 1818, la confrontation avec le monde hitlérien et la division de l'Europe en deux avec le passage de sa moitié orientale sous la tutelle communiste. En résumé, sa vi incarne la tragédie européenne du XXe siècle.

    Si Beneš a été l'objet de très nombreux travaux en Pays tchèques, c'est qu'il est au cœur d'interrogations et de polémiques centrales pour les identités nationale et étatique. Au niveau européen, son nom est lié à la fin de l'Empire austro-hongrois auquel il était un opposant farouche, à la Conférence de la paix de la région parisienne, à la politique de l'entre-deux-guerres. Il est aussi en relation avec le système international de l'époque, qu'il s'agisse des relations bilatérales avec la France, de la sécurité collective ou des grands événements qui ont marqué cette période. Ce sont surtout les accords de Munich de septembre 1938 qui sont associés à son nom, comme victime de l'abandon des puissances occidentales, et le basculement de son pays lors du "coup de Prague" de février 1948.

    N'ayant fait l'objet d'aucune biographie en France, l'auteur s'est attaché à croiser les archives françaises, tchèques et slovaques ainsi que les centaines d'ouvrages parus sur cette personnalité controversée pour en dresser un portrait juste.

    Pour nous Lorrains, si Beneš est surtout l'opposant radical à la dynastie Habsbourg-Lorraine qui règne sur l'empire austro-hongrois, il fut aussi présent sur notre territoire puisqu'il se rendit à Darney, dans le sud-ouest vosgien, en 1918, lieu où stationnaient des troupes tchèques et slovaques et où fut proclamé la création de l'Etat tchécoslovaque.

     

    ‡ Edvard Beneš. Un drame entre Hitler et Staline, Antoine Marès, éditions Perrin, 2015, 506 p., ill. (26 €).

  • Les métiers oubliés de Niderviller et des environs

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  • L'Ecole de Metz : figures et pratiques d'artistes au XIXe siècle

    lorraine,metz,école de metz,peinture,delacroix,migette,devilly,maréchalLe mouvement d'artistes que l'on salua dès le XIXe siècle du nom d'« École de Metz » apparut au cours des années 1830 sur la scène locale comme aux Salons de Paris.

    Issus des écoles municipales, puis élèves des ateliers de la capitale, Charles-Laurent Maréchal, Auguste Migette, Aimé de Lemud, Théodore Devilly, Auguste Rolland et leurs amis ont animé à Metz une vie artistique où dialoguent peinture, littérature et musique.

    L'admiration pour Eugène Delacroix, l'ouverture sur l'Allemagne, le goût pour le Moyen Âge, entretenu par le riche passé de la ville, nourrissent une création qui associe art et industrie.

    Un ouvrage très riche ponctué par une iconographie abondante.

    L'auteur, Christine Peltre, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université de Strasbourg, est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'art du XIXe siècle.

     

    ‡ L'Ecole de Metz : figures et pratiques d'artistes au XIXe siècle, Christine Peltre, éditions du Quotidien, 2014, 151 p., ill. (39 €).

  • L'art patriotique face à l'Annexion (Alsace-Lorraine 1871-1918)

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    En 1871 l'Alsace-Lorraine annexée par l'Empire allemand va provoquer une onde de choc dans toute la France où l'unité nationale se construira autour d'un patriotisme exacerbé voire belliqueux qui puisera sa force dans l'espoir de la revanche.

    Les années qui suivirent la défaite virent foisonner bijoux et autres objets symboliques destinés à soutenir les provinces perdues. Conçus et réalisés par des artistes lorrains (Gallé, Daum, Prouvé et bien d'autres), reproduits par des bijoutiers parisiens, ils seront les témoins muets mais ô combien visibles de cette pensée éternelle tournée vers les absentes, et vont même envahir la vie quotidienne et le secteur de la mode. La croix de Lorraine deviendra le signe emblématique de la résistance. De 1871 à 1918, cette effervescence artistique va accompagner la destinée des Français. 

    Cet ouvrage, original dans le traitement de cette thématique, est superbement illustré par des bijoux issus de collections privées. Il relate cette période où la France entière pleurait la perte de l'Alsace et de la Lorraine.

     

    ‡ L'art patriotique face à l'Annexion. Alsace-Lorraine 1871-1918, Bruno Ferry, éditions du Quotidien, 2014, 168 p., ill. (39 €).

  • Quel péril sur les églises de France ?

    eglises.jpgLa revue de l'association nationale Patrimoine-Environnement (LUR-FNASSEM), Patrimoine et cadre de vie, propose un intéressant état des lieux des églises de France, à l'heure où de nombreux édifices sont laissés à l'abandon par les collectivités territoriales et, surtout, désaffectés par les croyants.

    "Un semis d'églises, un maillage de routes : c'est la géographie humaine de la France. Par le nombre, les églises sont les premiers monuments du pays. Elles marquent l'identité des communes ou des quartiers, presque toujours des anciennes paroisses. On se rassemble à leur emplacement depuis plus de mille ans et même, pour beaucoup d'entre elles qui ont succédé à des lieux de culte païen, depuis plus de 2000 ans. On y va plus beaucoup à la messe, on y vas encore en nombre aux enterrements...

    Au sens propre, indépendamment de leur qualité architecturale, les églises sont le premier patrimoine de la France.

    Aussi ne peut-on être attaché à la sauvegarde du patrimoine français sans souhaiter la conservation de toutes les églises, y compris de celles qui datent du dernier élan de construction au XIXe siècle. Il s'agit de leur conservation matérielle. Il s'agit aussi de la conservation de leur usage et de leur signification, c'est-à-dire de leur affectation au culte. Le patrimoine n'est pas seulement matériel.

    Cela tombe bien. En général, les communes prennent soin des églises qui leur appartiennent. Dans ce numéro, Benoît de Sagazan présente un état des lieux objectif qui n'est pas catastrophique. Et la prise de position de Mgr Dagens nous montre à quel point l'Eglise catholique est consciente de la richesse de ses nombreux lieux de culte.

    Ainsi, l'histoire, par la Révolution, puis par les lois de 1905, en donnant la propriété des églises aux communes et en dégageant ainsi leur affectataire des soins du bâtiment, nous a légué une organisation qui peut résister à la déchristianisation de la France. Nous échappons à la situation du Québec, ou à celle des Pays-Bas où, après avoir fermé les églises par centaines, on leur cherche difficilement un autre usage, quand on ne les détruit pas.

    Les églises étaient utiles comme lieux de rassemblement et de célébration sous la protection de leurs saints tutélaires. Nous n'avons pas à nous poser la question de leur utilité actuelle pour les respecter et les sauvegarder.

    Cette situation favorable rend d'autant plus scandaleuse l'attitude des communes qui ne respectent pas leur responsabilité historique et légale. Alain de La Bretresche écrit dans les pages de la revue une analyse juridique précise des "déconstructions" d'églises, ce nouveau vandalisme, heureusement limité." [Kléber Rossillon, président de la FNASSEM].

    Ce numéro laisse aussi la place aux bonnes nouvelles : plusieurs restaurations d'édifices cultuels sont présentées.

    Une publication que tout défenseur du patrimoine et que tout maire se doit de lire.

     

    ‡ Patrimoine et cadre de vie. Les Cahiers de Patrimoine-Environnement, n° 193, 2014-2015. A commander sur www.patrimoine-environnement.fr

  • Autrement, tout simplement

    autrement.jpgBenoît du Sault endosse l'habit de Patrick de Brousse de Montpeyroux pour nous faire partager son bonheur.

    Et pourtant, on ne peut pas dire que ce Lorrain d'adoption soit tombé dans le chaudron du bonheur... Plongé dans une situation de handicap dès son enfance, il connaît la différence sociale, l'isolement, la séparation parentale.

    Au fil des chapitres, l'auteur livre à son lecteur ses réflexions et ses méditations sur le monde qui l'entoure, sur son handicap, sur les épreuves de la vie. Avec toujours un regard plein d'espérance et d'optimisme.

    Son handicap a démultiplié son énergie et sa quête du bonheur, bien loin du matérialisme ambiant. Une belle leçon d'espérance. Tout simplement.

     

    ‡ Autrement, tout simplement, Patrick de Brousse de Montpeyroux, éditions AMD, 2014, 142 p. (8 €).