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royauté

  • La famille royale au Temple (1792-1795)

    Le 10 août 1792, l’émeute parisienne renverse le trône fragile de Louis XVI. Trois jours plus tard, la famille royale est enfermée au Temple, dans un donjon édifié au XIIIe siècle. Dans ce lieu sinistre périront successivement le roi, sa femme Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, sa sœur Madame Élisabeth, tous trois guillotinés ; et enfin son fils, le dauphin Louis XVII. Seule survivante, la fille du couple royal, Marie-Thérèse de France, sera finalement libérée le 19 décembre 1795, après une détention de plus de mille jours. Entre-temps, le Directoire a remplacé la Convention et les thermidoriens tentent de terminer la Révolution en faisant oublier la Terreur.

    Pour la première fois, un historien se penche sur l’histoire globale de cette captivité. Nourri de nombreuses archives encore inexploitées, Charles-Éloi Vial raconte avec un sens rare de la narration le quotidien des captifs et brosse le portrait de l’ensemble des protagonistes du drame, la famille royale au premier chef, mais aussi les geôliers, les employés, les gardes et les visiteurs, sans oublier les figures politiques souvent rivales à l’instar d’Hébert et de Robespierre. Ce récit prenant interroge enfin la Révolution, et plus précisément la Terreur, sur l’antinomie entre la grandeur de ses principes et certains de ses actes. Un grand livre d’histoire sur un lieu d’histoire et de mémoire, qui incarne et marque l’origine de la guerre entre les deux France.

     

    ‡ La famille royale au Temple. Le remords de la Révolution (1792-1795), Charles-Eloi Vial, éditions Perrin, 2018, 431 p., ill., 25 €.

  • "Les oubliés du Temple" : conférence à Nancy le 20 janvier 2018

    Conférence "Les oubliés du Temple"
    Samedi 20 janvier 2018 à 15h00
    Salle paroissiale de la chapelle du Sacré-Cœur
    65 rue du Maréchal Oudinot
    54000 Nancy
     
    La disparition progressive de l’enclos du Temple, de 1808 à 2011, ne permet plus de se faire une idée de ce lieu où résidait une nombreuse population en 1792. La Tour des Archives, prison de la famille royale, a été démolie sur ordre de Napoléon, emportant le souvenir de ses hôtes illustres.
     
    Mais, dès janvier 1794, l’oubli s’est étendu sur la prison où demeuraient encore les enfants royaux, Louis-Charles, Marie-Thérèse, la sœur du Roi, Madame Élisabeth et le gardien Tison.
    Quelques vestiges éparpillés dans des cours d’immeubles, autour du square du Temple, des documents d’archives et des Mémoires permettent une reconstitution de la vie quotidienne des prisonniers à l’intérieur de la Tour.
     
    Cette conférence, qui s’appuie sur des documents d’archives parfois inédits, tente de redonner vie aux Oubliés du Temple.
     
    Dominique Sabourdin-Perrin, docteur ès lettres, professeur de lettres modernes en collèges et lycée, conférencière, réside depuis plus de quarante ans dans le quartier du Temple, à Paris.

    Entrée libre.

  • Charles VII : une vie, une politique

    Les éditions Perrin publient cette remarquable biographie de Charles VII due à un historien, spécialiste de la période, Philippe Contamine.

    Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l’ait emporté pour finir n’était pas écrit d’avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l’emporter militairement.

    Dieu, Jeanne d’Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, beau-frère de René d'Anjou, duc de Bar puis de Lorraine, l’un des premiers rois dont il est possible de connaître et d’apprécier la personnalité, n’était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée.

    En près de quarante années de règne (1422-1461), il s’adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s’appuya sur ses « bonnes villes » et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l’apparition publique d’une favorite royale, sous les traits avenants d’Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations. Et pour nous Lorrains, n'est pas abordée la question de l'éventuel abandon de Jeanne d'Arc après son arrestation par Charles VII... La question reste ouverte.

     

    ‡ Charles VII. Une vie, une politique, Philippe Contamine, éditions Perrin, 2017, 560 p., ill. (26 €).

  • Le général de Bertier de Sauvigny

    Le général Anne-Pierre de Bertier de Sauvigny (1770-1848) est un militaire lorrain plutôt méconnu. Né à Paris, il a cependant passé une grande partie de sa vie au château de la Grange à Manom (Moselle) d'où il gérait son vaste domaine foncier. Âgé de 18 ans en 1789, il meurt quelques mois après la révolution de 1848 qui voit la chute définitive de la monarchie en France. Monarchiste ultra, tout au long de sa vie, il se consacre à rétablir et à défendre les Bourbons. Il mènera une vie aventureuse et accomplira une carrière militaire tumultueuse : de l'armée du prince de Condé au soulèvement de la Vendée contre Napoléon lors des Cent-Jours, de l'expédition d'Espagne à la prise d'Alger, Bertier de Sauvigny trace l'histoire de cette France qui refusa d'épouser les idéaux de la Révolution.

     

    ‡ Le général de Bertier de Sauvigny (1770-1848). Un royaliste au temps des révolutions, Stéphane Einrick, éditions des Paraiges, 2016, 195 p. (15 €).

  • Mousseline la Sérieuse

    En 1850, la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, entreprend, au couchant de sa vie, de raconter la singulière histoire qui est la sienne.

    Née en 1778, la jeune princesse mène une enfance heureuse au château de Versailles. Mais le 14 juillet 1789, son univers bascule dans les ténèbres de la nuit révolutionnaire. Commence alors pour la famille de France et pour Marie-Thérèse Charlotte un parcours tragique. Son père, sa mère, sa tante sont décapités, son dernier frère, Louis XVII, meurt peu après de mauvais traitements. Unique survivante de la prison du Temple, son avenir sera ponctué de deuils, d'exils et de trop éphémères bonheurs.

    D'une plume délicate et poignante, Sylvie Yvert se glisse dans le personnage de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Une belle plongée dans cette histoire de France méconnue et déformée par les tenants de "l'historiquement correct".

    Un roman historique à lire absolument !

     

    ‡ Mousseline la Sérieuse, Sylvie Yvert, éditions Héloïse d'Ormesson, 2015, 333 p. (18 €).

  • 223ème anniversaire de l'exécution du roi Louis XVI

    In memoriam,

    Sa Majesté Louis XVI, roi de France,

    exécuté le 21 janvier 1793 à Paris

    par des terroristes révolutionnaires

    en haine de la royauté et de Dieu

    RIP+

  • Histoire des guerres de Vendée (1793-1832)

     

    Des causes - la Constitution civile du clergé, la levée en masse décrétée par la Convention, l'exécution du roi Louis XVI et la Terreur - à l'ultime révolte conduite sous l'égide de la duchesse de Berry au début de la Monarchie de Juillet, la grande et la petite histoire des guerre de Vendée nous est racontée par un maître.

    Emile Gabory est en effet l'auteur d'une monumentale histoire des guerres de Vendée parue en sept volumes, synthétisée ici en un seul afin de rendre cette vaste étude très accessible au grand public.

    Un ouvrage à lire afin de se souvenir du plus grand génocide franco-français jamais reconnu par la république.

     

    ‡ Histoire des guerres de Vendée 1793-1832, Emile Gabory, éditions Perrin, 2015, 305 p. (21 €).

  • Une chanson contre-révolutionnaire en patois lorrain

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    [source : Le Pays Lorrain, 1904]

  • Marie-Thérèse de France, l'orpheline du Temple

    marie therese.gifMarie-Thérèse Charlotte de France (1778-1851), la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, demeure un personnage mal connu. Souvent cité sous le surnom de "Madame Royale", voire de "Mousseline", le petit nom donné par sa mère Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, elle était plutôt, pour ses contemporains, "l'orpheline du Temple", le lieu d'emprisonnement de la famille royale après la chute de la monarchie en 1792.

    Marie-Thérèse est la seule de la famille à en sortir vivante, en 1795. Elle sort de cette épreuve meurtrie à jamais, mais auréolée d'une légitimité dynastique et politique hors norme pour une princesse française, exclue du trône par la loi salique. Elle devient, parce qu'elle a partagé les souffrances de ses parents considérés comme des martyrs par les légitimistes, une héroïne romanesque et un objet du culte pour l'ensemble des partisans de la royauté.

    De la même façon, son oncle Louis XVIII, qu'elle rejoint en exil et qui remonte sur le trône de France en 1814, fait d'elle le coeur de l'idéologie royale de la Restauration. Fille de France, dauphine de France par son mariage avec son cousin germain le duc d'Angoulème, elle défend tout au long de sa vie, avec intransigeance, ses conceptions d'une monarchie traditionnelle ancrée dans la chrétienté. Aux yeux des royalistes, elle en est arrivée à incarner, jusqu'à sa mort en Autriche en 1851, la royauté française à son crépuscule. Napoléon saluera en elle "le seul homme de la famille" et Chateaubriand dira d'elle qu'elle est "une des grandeurs de la France".

    Pour les Lorrains, Marie-Thérèse de France incarne aussi la descendance de la Maison de Habsbourg-Lorraine, puisque dans ses veines coule le sang du dernier duc héréditaire de Lorraine, François III, devenu l'empereur François Ier, père de Marie-Antoinette et grand-père de Marie-Thérèse. Et ne porte d'ailleurs t-elle pas les prénoms de sa grand-mère, Marie-Thérèse d'Autriche ?

    L'auteur, Hélène Becquet, ancienne élève de l'Ecole nationale des Chartes, est maître de conférence à l'IEP Sciences-Po Paris.

     

    ‡ Marie-Thérèse de France. L'orpheline du Temple, Hélène Becquet, éditions Perrin, 2012, 414 p. (24 €).

  • L’histoire du service militaire

    service militaire.jpgLe service militaire n’existe plus, définitivement rayé de nos grandes institutions nationales depuis la fin du XXe siècle. Avec lui a disparu tout un pan de nos traditions, de notre folklore et de nos mythes nationaux.

     

    Souvent critiqué et combattu, encore plus souvent subi, mais ô combien profondément enraciné dans les fibres de la Nation, puisque fruit de la Révolution, le service militaire a connu au cours de son histoire maints remaniements et maints visages.

     

    Pour des générations de jeunes hommes, il symbolise le rite initiatique qui accompagne la transition de l’adolescence à l’âge adulte.

     

    De ses origines avec les milices royales, en passant par les levées en masse des guerres de la République et la conscription impériale puis de la IIIe République, cet ouvrage évoque les différents aspects et évolutions du service militaire de sa création à sa suppression sous la Ve République au travers de plus de deux cents documents et photos qui illustrent près de trois siècles de notre histoire nationale.

     

    Et la Lorraine y tient toute sa place : elle fut une terre de régiments et des générations d’appelés du contingent y passèrent une partie de leur jeunesse. A lire par tous ceux qui ont eu l’honneur de servir sous les drapeaux… et par ceux (et celles) qui n’ont pas eu ce privilège !

     

     

     

    >> Service Militaire – Histoire et souvenirs, Jean-Claude Demory, éditions ETAI, 144 p., ill. couleurs et N&B (42 €).