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Les livres en Lorraine - Page 18

  • La Nouvelle revue lorraine : Saint Nicolas et sa procession à l'honneur dans le numéro de décembre 2015-janvier 2016

    Dans son édito', Jean-Marie Cuny nous livre son sentiment à propos du 250e anniversaire de "l'annexion" des duchés de Lorraine et de Bar par le royaume de France, "anniversaire" que nous commémorerons en 2016.

    Comme d'habitude, ce numéro de La Nouvelle revue lorraine nous offre une belle palette d'articles sur l'histoire de notre Lorraine. Au sommaire :


    - le président Sadi Carnot à Lunéville
    - Amable Tastu, une poétesse méconnue
    - gastronomie lorraine
    - la réhabilitation de la Pucelle de Domremy : le jugement de 1456
    - histoire d'un infanticide à Romelfing en 1729-1730
    - l'église d'Arry
    - les Lorrains à Waterloo
    - François Nicolas Benoît Haxo, un militaire de génie
    - en mémoire de Georges Goulon : le Bancal
    - l'oncle Cyprien
    - grèves dures dans le Pays-Haut au début du XXe siècle
    - la légende du Saint Nicolas
    - procession aux flambeaux

    ... Et les info's lorraines, les livres et notes de lectures... et les nouvelles du Jean-Marie !

     

    > La Nouvelle revue lorraine peut être commandée sur le site www.nouvelle-revue-lorraine.fr

  • Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France

    Léon Mirman a été professeur agrégé des Sciences et député ; il s'est porté volontaire pour être préfet de Nancy, dernière ville française d'importance avant le front, alors que la ville, trop proche des combats, se trouvait désertée par les autorités. C'est dire s'il a vu la guerre de près ! Il a même été le premier représentant de l'État français à entrer dans Metz, enfin libérée du joug prussien en 1918.

    Lorsqu'il écrit cette Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France parue en 1925, son objectif est double : il écrit une oeuvre pédagogique d'une grande clarté et d'une grande précision historique, sachant que tous les documents concernant le conflit n'étaient pas encore accessibles à cette époque. Le plan de l'ouvrage est accompagné de nombreuses cartes et illustrés de portraits et photographies d'époque. Il écrit par ailleurs une oeuvre de mémoire, destinée aux plus jeunes, fervent partisan de la Société des Nations qui se mettait en place et qui avait pour but d'intaurer une paix durable entre les nations européennes. Il croyait aussi que cette paix passerait par la formation de la jeunesse.

    Nous voyons en 2015 dans ce document le reflet d'une époque et de sa mentalité : résolument patriotique, le document montre aussi une rancoeur toujours affichée envers le peuple allemand, seulement sept ans après la fin du conflit.

    Cet ouvrage réédité en fac-similé est un vrai relais entre notre époque de commémoration et la guerre vécue. Un bon ouvrage à mettre entre les mains de la jeune génération... mais que peuvent aussi relire avec grand profit les plus anciens !

     

    ‡ Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France, Léon Mirman, éditions du Triomphe, 2015, 310 p., ill., cartes (19,90 €).

  • Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain

    Philippe Pétain fut un séducteur impénitent jusqu'à un âge fort avancé. La correspondance conservée aux Archives Nationales, dont certaines inédites et dévoilées dans cet ouvrage, nous convie à porter un regard étonné sur le vainqueur de Verdun puis l'instigateur de la Révolution nationale qui se voulait garant d'une morale irréprochable.

    La psychologie du maréchal Pétain mise au jour, friand des honneurs avec un brin d'orgueil, mais aussi introverti et manquant de confiance en lui, va trouver son maître dans la relation tumultueuse avec son épouse, perverse narcissique, trouvant là sa victime idéale. Soumettre un homme idolâtré et adulé partout dans le monde ne pouvait trouver jouissance plus abyssale.

    Eugénie Pétain, née Hardon, va s'y employer pendant quarante ans, en pérennisant son ascendant avec une conduite irréprochable après l'arrestation de son mari en 1945. Elle avait trouvé dans la déchéance du maréchal Pétain,  vaincu et terrassé, un moyen de cadenasser son emprise, parachevant ainsi l'œuvre magistrale de sa vie.

    Pétain, un homme sous influence... féminine !

     

    ‡ Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain, Marie-José Chavenon, éditions Gérard Louis, 2015, 181 p., ill. (18 €).

  • Louis XVI

    S'appuyant sur une documentation considérable, Jean-Christian Petitfils balaie les clichés ressassés sur Louis XVI et s'attache à restituer son vrai visage : celui d'un homme intelligent et cultivé, d'un roi scientifique, passionné par la marine et les grandes découvertes, qui, en politique étrangère, joua un rôle déterminant dans la victoire sur l'Angleterre et dans l'indépendance américaine. Loin d'être un conservateur crispé, en 1787 il voulut réformer en profondeur son royaume par une véritable Révolution royale.

    De ce monarque complexe et secret, aucun portrait psychologique n'avait été jusque-là brossé avec autant de sérénité, sans oublier ses faiblesses, ses excès de scrupules et son caractère dépressif.

    Mais ce nouveau Louis XVI va plus loin. Il offre un tableau passionnant de la France pendant les quinze années du règne précédant la Révolution et explique, grâce à une interprétation neuve, les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime. Il permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui aurait pu être le meilleur roi possible pour la Révolution, a finalement été rejeté par elle.

    Pour nous Lorrains, il fut aussi l'époux de Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, fille de notre dernier duc héréditaire de Lorraine et de Bar, François-Etienne, devenu empereur du Saint-Empire par son mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg.

    Une édition de prestige pour une biographie de référence. Un véritable 'monument' dédié à celui qui fut l'un de nos meilleurs rois de France.

     

    ‡ Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, éditions Perrin, 2015, 1116 p., ill. (35 €).

  • La bataille de Verdun de Philippe Pétain

    Publié en 1929, La Bataille de Verdun est un livre de circonstance. Pour entrer à l'Académie française, le maréchal Pétain doit avoir au moins un livre à son actif. Le sujet s'impose : Philippe Pétain a pris le commandement des troupes de Verdun le 26 février 1916. Il a été désigné et considéré par l'opinion comme le « vainqueur » de la bataille mythique de la Grande Guerre, l'incarnation du sacrifice des combattants.

    Si l'on trouve naturellement dans ce récit le tableau chronologique de la bataille, les faits, leur déroulement et leurs conséquences, Philippe Pétain y exprime aussi ses conceptions tactiques et stratégiques.

    Les lecteurs d'aujourd'hui, s'ils ne peuvent rester insensibles à la somme des souffrances évoquée avec force, y reconnaîtront la trace essentielle de la communion nationale personnifiée en un homme, le "sauveur" puis le "vainqueur" de Verdun qui marqua plusieurs générations de Français et, en premier lieu, les anciens combattants qui ont survécu à l'enfer de Verdun.

     

    ‡ La bataille de Verdun, Philippe Pétain, Bénédicte Vergez-Chaignon (prés.), éditions Perrin, coll. Tempus, 2015, 182 p. (7,50 €).

  • la Résistance en Moselle annexée : le groupe "Mario"

    Qu'est-ce que la Résistance en Moselle annexée et quelles formes a-t-elle prises ? C'est à ces questions que l'historien Cédric Neveu, devenu un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale en Moselle, tente d'apporter des éléments de réponses, au travers d'une vaste étude, d'un essai d'histoire totale sur le groupe « Mario », appellation d'après-guerre qui recouvre le Parti communiste clandestin et son action de 1940 à 1944.

    Considéré comme l'un des principaux mouvements de lutte contre l'administration nazie au cours de l'annexion, il fut violemment réprimé par le système nazi qui créa pour l'occasion un Kommando spécial de la Gestapo et le SS-Sonderlager de Metz-Queuleu où les résistants furent impitoyablement torturés sous l'autorité du brutal commandant Hempen avant d'être envoyés dans les camps de concentration.

    La figure de son chef, l'instituteur communiste Jean Burger, est bien sûr incontournable, mais cette histoire se veut également celle d'un mouvement collectif. Des hommes et des femmes, dont une forte proportion d'étrangers, qui ont aussi agi. Avec leurs moyens, ils ont contribué à l'effondrement du système totalitaire destiné à dissoudre l'identité de la Moselle dans le Reich millénaire, aux côtés d'autres organisations de la Résistance mosellane.

    Cette étude ,appuyée sur une volumineuse documentation, appelle à prendre en compte la spécificité de la Résistance en Moselle annexée.

     

    ‡ La Résistance en Moselle annexée : le groupe "Mario", Cédric Neveu, éditions du Quotidien, 2015, 368 p. (20 €).

  • Ce n'est pas pour toujours

    1868. Éliette et Pierre coulent une enfance heureuse dans une Alsace rythmée par le dur labeur, les traditions et les rites ancestraux. Une passion pour l'instruction et le dessin les rapproche et leur destin commun semble une évidence. C'était compter sans la déclaration de guerre de 1870, puis de l'annexion de l'Alsace-Moselle par Bismarck, suivie des faits sanglants de la Commune.

    Afin d'éviter à Pierre de porter l'uniforme prussien, sa mère décide de suivre son employeur qui s'est installé en Lorraine française, à Nancy. Libérée des troupes allemandes en 1873, cette ville va connaître un formidable essor grâce à l'arrivée de nombreux industriels, artistes et ouvriers alsaciens-lorrains. Dans cette belle époque bouillonnante de progrès, Pierre saura-t-il trouver sa place dans le mouvement de l'École de Nancy naissant ? En terre allemande, de l'autre côté des Vosges, Éliette osera-t-elle s'affirmer sous l'autorité prussienne ?

    Malgré cette déchirure et cet exil contraint, la providence fera à nouveau croiser les chemins des deux jeunes gens, de manière insolite.

     

    ‡ Ce n'est pas pour toujours, Angèle Bientz-Potin, éditions du Quotidien, 2015, 304 p. (20 €).

  • Paul VI, la biographie

    Qui était Paul VI à qui le pape François fait abondamment référence et qu’il a béatifié le 19 octobre 2014 ?

    Alors que 2015 est marqué par le double 50ème anniversaire de la clôture du Concile et de la publication d’Evangelii Nuntiandi - texte fondateur de la nouvelle évangélisation - paraît cette biographie complète et magistrale du Bienheureux pape Paul VI qui fut évêque de Rome de 1963 à 1978.

    S’appuyant sur des documents inédits évoquant la vie familiale et publique de Jean-Baptiste Montini-Paul VI, ce livre révèle la vraie personnalité d’un pape qui fut moins indécis et tourmenté qu’on ne le dit, mais plutôt gouverné par la passion de faire converser l’Église avec le monde tel qu’il est, avec les incroyants, les artistes, les autres religions, etc.

    Cette biographie est un événement éditorial et aussi spirituel car Paul VI s’avère être un grand maître spirituel pour notre temps.

     

    ‡ Paul VI. La biographie, Xenio Toscani (dir.), éditions Salvator, 2015, 700 p., ill. (29 €).

  • Châteaux et demeures de caractère en Vosges

    Si chaque village, chaque bourg ne possédait pas son château, au cours des siècles, le territoire de l’actuel département des Vosges en fut pourtant bien pourvu.

    Forteresses médiévales ayant plus ou moins survécu aux guerres entre la France et la Lorraine, demeures “Renaissance” habilement restaurées ou “châteaux” des patrons d’industrie, c’est tout un patrimoine que Jean-François Michel, historien et amoureux des vieilles pierres, présente dans ce beau livre.

    « En général, l’histoire de ces bâtiments est liée à celle de quelques grandes familles qui ont fait l’histoire, et qui demeurent parfois sur place comme des gardiens ou des témoins. Dans les Vosges, rares sont les lignages anciens encore présents dans les lieux que façonnèrent leurs ancêtres : les Choiseul, les Ligniville ou les d’Hoffelize ont disparu. Toutefois, la présence de la famille Rohan-Chabot à l’Ouest, des familles Bazelaire de Lesseux ou Ravinel à l’Est, peut être considérée comme l’exception confirmant la règle. Le retour des Bauffremont dans leur Beaufremont originel, voici plusieurs décennies, renforce encore cette heureuse exception ».

    L'auteur, Jean-François Michel, professeur agrégé d'histoire à la retraite, est président de l'association Saône lorraine et délégué régional Lorraine pour Les Vieilles Maisons Françaises. Il est l'auteur, avec son épouse Marie-Françoise, de plusieurs ouvrages sur l'histoire et le patrimoine historique et architectural du sud-ouest des Vosges.

     

    ‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 160 p., ill. (29 €).

    ‡ Disponible en librairie à compter du 20 novembre 2015.

     

  • Les Grandes Brasseries de Saint-Nicolas-de-Port

    S'il est un spécialiste de la bière en Lorraine, c'est bien Benoît Taveneaux, président du musée français de la brasserie à Saint-Nicolas-de-Port. Et tout Benoît Taveneaux, le digne fils de son père René - éminent universitaire, historien de la Lorraine -, est contenu dans ce livre si intime, fait de vapeurs, d'odeurs de malt, ouvrage rédigé au pied de cette chaudière cuivrée et brillante de la chambre à houblon, dont les effluves, trente ans après la fermeture des Grandes Brasseries de Saint-Nicolas, sont toujours aussi persistants.

    Des fabriques de bière devaient déjà exister à Port à l'époque des grands pèlerinages qui avaient fait de la cité une des premières de Lorraine. Au XIXe siècle, deux petites brasseries cohabitent, mais c'est au XXe siècle que les Moreau, déjà brasseurs à Vézelise depuis 1863 font de leur nouvelles brasserie un modèle du genre.

    Après un demi-siècle de production, connue internationalement, la brasserie de Saint-Nicolas, victime des concentrations industrielles, dû fermer.

    Heureusement, le magnifique bâtiment, chef-d'oeuvre de l'architecture industrielle Art Déco a été sauvé de la démolition. Devenu musée, il continue à aire briller l'étoile de la brasserie lorraine.

    Une belle histoire riche des hommes qui y ont travaillés et qui y ont apportés tous leur savoir-faire.

    Un ouvrage à déguster sans modération !

     

    ‡ Les Grandes Brasseries de Saint-Nicolas-de-Port, Benoît Taveneaux, Musée français de la brasserie, 2015, 157 p., ill. (15 €).

  • La Nouvelle revue lorraine a son site Internet

    Tout le monde connaît La Nouvelle revue lorraine...


    Mais s'il existe encore quelques Lorrains qui ne connaissent toujours pas cette sympathique revue régionaliste (fondée en 1974), il faut vous rendre immédiatement sur le site Internet que son fondateur-directeur-animateur, Jean-Marie Cuny, vient de créer et que l'on découvre à l'adresse suivante :

    http://www.nouvelle-revue-lorraine.fr/ 

    Bonne découverte... et n'oubliez pas de vous abonnez !


    ... La Nouvelle revue lorraine n'est pas réservée aux seuls Lorrains : tous les amateurs d'histoire, de traditions et de terroirs sont bien sûrs invités à découvrir "le" bimestriel qui a la Lorraine au cœur !

  • La Lorraine à travers la carte postale ancienne

    « C’ est la vie quotidienne des générations qui nous ont précédés qui est ainsi donnée à voir : travaux des champs, petits métiers, arrivée des premières automobiles et transports en commun, débuts du tourisme et vie au fil des saisons montrent ainsi la réalité d’une époque pleine de changements. » C'est ainsi que Jean-Marie Cuny présente son ouvrage agréablement illustré avec de sympathiques cartes postales anciennes  sorties de la collection de Roland Brach.

    À travers près de 400 clichés anciens, l'auteur, grand connaisseur de la petite et de la grande histoire de notre Lorraine, témoigne de toute la force de l’identité lorraine, qui au début du XXe siècle, est encore essentiellement rurale et forestière. Paysans, bûcherons, sagards et vignerons se partagent le vaste territoire. À la même époque, forges et hauts-fourneaux, verreries, cristalleries, mines et carrières, artisanat et petits métiers composent le paysage industriel. Mais dans ce pays de frontières, les villes de garnisons sont aussi nombreuses…

    Mais la Lorraine à la "Belle Époque", c’ est aussi le progrès de la mécanisation et surtout l’éclosion des transports qui désenclave les campagnes, l’ explosion démographique dans les grandes cités, les prémices du tourisme à Gérardmer la « perle des Vosges », les joies des sports d’hiver et le début de l’ aéronautique. Bref, un retour dans la Lorraine de nos grands-parents - voire de nos parents ! - pour témoigner auprès des jeunes générations de la vie de leurs ancêtres.

     

    ‡ La Lorraine à travers la carte postale ancienne, Jean-Marie Cuny, HC éditions, 2015, 160 p., ill. (18,50 €).

  • Ecrits de mémoire de Templier

    Ce roman historique rassemble trois grimoires légués par Jehans de Rupt de Ville, commandeur du Temple que l'on peut penser d'origine lorraine, son personnage principal et narrateur. "La troisième croisade", "Mission secrète en Espagne" et "La quête du Graal" emmènent le lecteur dans un périlleux voyage autour de la Méditerranée avec retour en terre lorraine où la résolution d'une énigme doit lui permettre de découvrir la précieuse coupe du Saint Graal.

    Le roman est rédigé dans cette langue poétique et fleurie du XIIIe siècle qui permet une véritable immersion dans cette époque bénie des croisades.

    Avec l'auteur, le lecteur enfile la cote de mailles de son héros, rude gaillard tout à la fois pieux templier et homme pécheur devant son Créateur... On apprécie le langage imagé de ce magnifique Moyen Âge dont l'auteur respect l'esprit tout en s'éloignant suffisamment afin d'en faciliter la compréhension par les lecteurs de notre temps.

    Bon voyage avec le commandeur des templiers Jehans de Rupt de Ville !

     

    ‡ Ecrits de mémoire de Templier, Gilles Voydeville, éditions ETT-Locutio, 2015, 240 p. (20 €).

  • L'enfant aux miracles

    En ce printemps 1814 à Ottrott, sur le versant alsacien du massif des Vosges, alors que le Premier Empire est à bout de souffle, on accourt de partout pour être guéri par "l'enfant aux miracles".

    Le petit Sébastien Willer soigne miraculeusement les blessures de la vie et du quotidien en imposant les mains sur les parties douloureuses du corps... Pendant plusieurs années, riches et pauvres, ruraux et citadins, viennent en foule se faire toucher et frotter par le petit paysan aux mains miraculeuses. La famille s'enrichit. Les jalousies se font jour. Et les autorités civiles et médicales s'inquiètent.

    L'enfant est-il un charlatan ? Et s'il guérit vraiment, Est-ce par la force naturelle d'un mystérieux flux magnétique propre aux zones montagneuses ? Ou s'agirait-il d'un don de Dieu ou d'une ruse du Diable ?

    Dans une société traumatisée et appauvrie par vingt années de guerre, secouée par les changements de régime et le bouleversement des valeurs traditionnelles, le débat fait rage du côté des Vosges alsaciennes. La presse et la politique s'en mêlent. L'enfant est instrumentalisé, isolé, malmené. Les nouveaux pouvoirs - bourgeoisie, médecine, justice - s'opposent à l'Eglise qui soutient Sébastien et sa famille et le soustrait à l'engrenage infernal. L'enfant retournera à l'anonymat et deviendra instituteur. Il décédera en 1892 à Ottrott, son village natal, au pied du mont Sainte-Odile.

    L'auteur - arrière-arrière-petit-neveu de Sébastien Willer - a reconstitué l'histoire extraordinaire de cet enfant à partir de solides sources historiques et archivistiques. L'ouvrage raconte avec une grande sensibilité un étonnant moment de trouble collectif dans une société déboussolée, flottant entre certitudes ancestrales (Eglise catholique et monde rural) et croyances rationalistes nouvelles (bourgeoisie protestante et franc-maçonne). Deux visions du monde. Et la triste histoire d'une enfance volée.

     

    ‡ L'enfant aux miracles. Le petit Alsacien qui guérissait avec les mains, Gérard Hoffbeck, éditions La Nuée Bleue, 2015, 175 p., ill. (15 €).

  • L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps

    Si l'Art nouveau est bien un symbole de la Belle Epoque, c'est à rebours du mythe décrivant des artistes en quête de formes voluptueuses dans un âge d'or crépusculaire. En effet, la Belle Epoque est une période plus troublée que ne le laisse supposer sa légende.

    Né dans le contexte lorrain de l'après-Sedan, le mouvement Art nouveau nancéien a une propension à se mobiliser sur les nombreuses questions politiques et sociales d'alors - l'annexion de l'Alsace-Moselle, l'affaire Dreyfus, l'anticléricalisme, les revendications ouvrières -, attisé en cela par les personnalités exceptionnelles de ses deux présidents, Emile Gallé puis Victor Prouvé, républicains fervents qui investissent le champ politique.

    Cet ouvrage, à travers les chefs-d'oeuvre de Gallé, Prouvé, Daum et bien d'autres, permet de découvrir un aspect passionnant et méconnu de l'Art nouveau et de ses implications dans la politique et la société en Lorraine et en France.

     

    ‡ L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps, collectif, Somogy éditions d'art, 2015, 224 p., ill. (29 €).

     

  • La phalange du saint

    1516. La phalange du saint patron de la Lorraine est dérobée dans la "grande église" de Saint-Nicolas-de-Port,  haut lieu de pèlerinage de l'Europe du Nord. Par ce larcin, Guillaume - un paysan adepte de la nouvelle religion réformée - espère faire  vaciller à la fois l'Eglise de Rome et le duché de Lorraine. A sa mort, son fils, compagnon vitrier, et plus tard, son petit-fils, drapier, défendent à leur tour les thèses de Luther en s'appuyant sur ce sacrilège...

    Victime de la disparition de la sainte relique, le duc de Lorraine Antoine le Bon doit la retrouver afin de prouver sa capacité à protéger les biens de l'Eglise et à contenir la propagation de la Réforme. Il doit aussi défendre son indépendance bien fragile. L'espace lorrain - duché de Lorraine et cité de Metz - est alors convoité par ses deux puissants voisins, le royaume des Valois et l'empire de Charles Quint. Le duc Antoine charge un homme de confiance, Matthieu de Pontoy, puis son fils Henri, de réparer l'outrage.

    Sur fond de guerre religieuse, de révolte paysanne - la guerre des Rustauds - et de rivalité entre royaume de France et Saint-Empire, cette épopée lorraine ne connaîtra son épilogue qu'en 1566, sous le duc Charles III... et le patronage de saint Nicolas !

    Un roman historique lorrain haletant qui revisite ce demi-siècle marqué par les conflits politico-religieux mais aussi par des héros en quête du bonheur, de la paix et de la justice.

     

    ‡ La phalange du saint, Gérard Saleron, éditions des Paraiges, 2015, 259 p. (20 €).

  • Aumônier à Verdun : journal de guerre et lettres du père Anizan

    Le Père Émile Anizan (1853-1928), fondateur des Fils de la Charité et promoteur l'Union des associations ouvrières catholiques, fut aumônier volontaire durant le premier conflit mondial dans le camp retranché de Verdun. Il exercera notamment son apostolat à Damloup et dans les paroisses environnantes ainsi qu'auprès des unités de la IIIe armée, d'août 1914 à février 1916.

    Ce livre réunit son Journal des dix-huit mois passés sur le front et ses lettres, accompagnés de cartes et de photographies inédites. Les lettres sont adressées à des prêtres, à des frères spirituels ou à des laïcs, mais aussi, pour une partie d'entre elles, au Christ lui-même.

    Dans un contexte marqué par la violence et l'angoisse, le Père Anizan témoigne de la brutalité de la guerre, développe des réflexions politiques et sociales, ainsi que des sentiments spirituels.

    Parmi tous les témoignages sur la Grande Guerre, le Père Anizan livre au fil de ces pages sa vision personnelle de l'humanité et des événements.

     

    ‡ Aumônier à Verdun. Journal de guerre et lettres du père Anizan, Jean-Yves Moy (prés.), PUR, 2015, 195 p., ill., cartes (16 €).

  • Correspondance de Valentin Jamerey-Duval, bibliothécaire des ducs de Lorraine

    Le tome I de la Correspondance de Valentin Jamerey-Duval (1722-1745) a permis au lecteur de découvrir le parcours singulier de ce fils de pauvres paysans de Champagne, ancien serviteur d’ermites lorrains, devenu bibliothécaire des ducs de Lorraine Léopold et François-Etienne, puis de l’empereur François Ier - ex-duc de Lorraine François-Etienne - au palais Pitti à Florence.

    Le tome II nous offre de poursuivre la découverte d'une nouvelle étape dans sa vie entre 1746 et 1760. En 1746, Jamerey-Duval poursuit la rédaction de ses Mémoires et sa correspondance avec son ami, Frère Zozime, ermite lorrain, et avec son mécène, le baron Pfütschner, à Vienne. En 1748, il est invité à rejoindre l'époux de Marie-Thérèse de Hasbourg, François Ier, à Vienne, afin d’y diriger son cabinet impérial des monnaies. Intermède heureux, en 1752, il entreprend un long voyage qui le conduit à Bruxelles et à Paris, où il revoit Mme de Graffigny, amie connue à Lunéville ; il se rend également à Arthonnay, son village champenois natal, où il retrouve ses sœurs et, enfin, en Lorraine, où il suit, auprès des ses amis religieux, la reconstruction d’un ermitage et redécouvre la générosité du roi Stanislas, nouveau duc nominal de Lorraine.

    Depuis Vienne, Jamerey-Duval continue à faire montre de ses qualités de cœur à travers sa correspondance. Il prodigue conseils et aide aux humbles ermites en faisant reconstruire pour eux trois ermitages, à sa famille et à son ancien patron berger. Sa générosité sans faille et ses Mémoires plaisent tant à Jean-Jacques Rousseau que le philosophe expose dans son cabinet de travail les vignettes illustrant la vie de Duval...

    En attendant le IIIe et dernier tome auquel travaille assidûment André Courbet.

    L'auteur, André Courbet, a consacré de nombreux travaux à l’histoire régionale de la Lorraine et propose une annotation minutieuse de la riche correspondance de Valentin Jamerey-Duval.

     

    ‡ Correspondance de Valentin Jamerey-Duval, bibliothécaire des ducs de Lorraine (1746-1760) - Tome 2, André Courbet (prés.), éditions Honoré Champion, 2015, 1096 p., ill. (250 €).

  • Le numéro automnal du Pays lorrain est paru

    La revue trimestrielle du Musée Lorrain et de la Société d'histoire de la Lorraine, Le Pays lorrain, propose à ses lecteurs un riche sommaire dans sa livraison d'automne :
    - le monnayage des grandes abbayes vosgiennes, par Dominique Flon
    - petites histoires d'Avioth révélées par un réchaud de la Renaissance, par Richard Dagorne et Nolween Maroteaux
    - l'hôtel de Soubise, dernière empreinte parisienne d'une famille de sculpteurs lorrains : les Jacquin, par Jean-François Michel
    - l'abbaye de Belchamp au XVIIIe siècle décrite par le prieur Antoine du Moulin, par Cédric Andriot
    - Richard Mique, architecte de Stanislas : un imitateur de Blondel ?, par Aurélien Davrius
    - l'industrie lorraine de l'ameublement : des heures de gloire au déclin, par Jean-Charles Vogley
    - la chapelle Simon : l'art funéraire et l'Art déco à Nancy, par Soonok Ryu
    - un petit garçon dans la Grande Guerre, par Colette Méchin
    - Albert France-Lanord et la restauration du vase de Vix, par Félicie Fougère

     

    ‡ Rappelons que Le Pays lorrain est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (39 €, à l'ordre de "Le Pays lorrain") à : LE PAYS LORRAIN, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY, ou achat au numéro à l'accueil du Musée Lorrain.

  • Benoît Taveneaux, brasseur d’histoires

    Belle actualité pour le président du Musée français de la brasserie, qui sort une 4e monographie consacrée précisément à l’épopée des Grandes brasseries de Saint-Nicolas. Rencontre.

    Le format de son livre lui ressemble : carré, mais amical et souple, rigoureux mais ouvert sur une culture qui trempe toujours sa plume dans l’histoire des hommes et femmes qui ont fait la brasserie lorraine.

    Benoît Taveneaux, dont toute la vie professionnelle a tourné autour de l’éducation populaire et de la vie de quartier, est devenu historien – et il a de qui tenir avec son père René qui fut le grand historien du jansénisme en Lorraine ! -, mais est resté un éternel directeur de MJC. Il a vieilli, comme tout le monde, mais il a su rester jeune, comme le confirme son dernier bébé, consacré aux « Grandes brasseries de Saint-Nicolas-de-Port ». La première question qui vient à l’esprit, c’est : « Pourquoi si tard ? » Alors même qu’il préside l’association du musée et qu’il a déjà traité des brasseries de Tantonville, Maxéville ou Champigneulles.

    « Je sais on me pose parfois la question. Le hic à Saint-Nicolas, c’est que les témoins de la fermeture de la brasserie sont encore là. Les plaies se referment doucement. Les 103 salariés licenciés en 1985 sont encore un peu amers et on peut les comprendre », explique l’auteur, qui a travaillé sur des archives, de nombreux témoignages de première main et a puisé dans ses propres souvenirs. Saint-Nicolas-de-Port et son musée ont fait passer l’incroyable aventure de la brasserie Moreau, dans le domaine de l’histoire brassicole autour d’un lieu unique. Une sorte de cathédrale Art déco, appelée affectueusement « le minaret » par les anciens brasseurs et signée Fernand César. C’est son père, Félicien, architecte d’origine belge, qui est l’auteur du Crédit Lyonnais rue Saint-Georges, dont la façade classique cache une splendide verrière École de Nancy.

    Parce que les plaies sont encore vives, même trente ans après, Benoît Taveneaux a su donner du temps au temps et a été récompensé : « des salariés qui avaient juré ne plus jamais remettre les pieds à la brasserie sont venus quand j’ai sorti l’ouvrage. J’étais heureux, car c’est le signe qu’on peut en parler ». Si la défection de Stella Artois, qui rachète le site en 1972, puis la fermeture en 1985, ont été si douloureuses, c’est que la Brasserie de Saint-Nicolas-de-Port était un lieu atypique. Une brasserie familiale différente de l’épopée de Tantonville, véritable saga brassicole et loin également du destin de la brasserie de Maxéville, fit faire un bond scientifique au brassage, tandis que Champigneulles inaugurait la brasserie-industrie et l’arrivée dans le monde de la bière des requins de la finance et du CAC 40. Tout Benoît Taveneaux est contenu dans ce livre si intime, fait de vapeurs, d’odeurs de malt, au pied de cette chaudière cuivrée et brillante et de sa chambre à houblon, dont les effluves, trente ans après la fermeture, sont toujours aussi persistants.

    [source : ER]

  • François Nicolas Benoît Haxo, successeur de Vauban (1774-1838)

    François Nicolas Benoît Haxo naît à Lunéville en 1774. Après une éducation bourgeoise à Nancy puis à Paris, et une formation à l’école d’artillerie de Châlons-sur-Marne, il débute sa carrière militaire sur le Rhin, intègre Polytechnique en 1796, mais est rapidement appelé pour servir à Bitche puis à Genève.

    En 1800, jeune capitaine, il franchit le Saint-Bernard avec le Premier Consul. En Italie, il conçoit Rocca d’Anfo, améliore Peschiera. En mission à Constantinople, il renforce les défenses des Dardanelles. En Espagne, il est aux sièges de Saragosse en 1809 et de Lerida. Il agrandit les places de Hambourg et Dantzig, édifie Modlin en Pologne. En 1812, il connaît la campagne de Russie et sa terrible retraite. Gouverneur de Magdebourg, nommé commandant en chef du génie de la garde impériale, il est au côté de l’empereur à Waterloo…

    Comme Vauban, la paix est pour lui plus active que la guerre. Après la chute de l’Empire en 1815, membre du comité des fortifications, enrichi d’une vision et d’une véritable expérience stratégiques, il intervient sur la plupart des ouvrages fortifiés de France. Il fait rétablir les défenses de Lyon, à Grenoble il édifie la Bastille et réalise les nouveaux remparts, relève Belfort, Fort l’Ecluse et bien d’autres places. Point d’orgue de sa carrière, il assiège Anvers en 1836.

    Homme d’esprit et de caractère, bien inséré dans la société intellectuelle, politique et scientifique, il a aussi une vie sociale bien remplie jusqu’à son décès en 1838 à Paris.

    Le général Haxo est certainement le plus brillant ingénieur militaire du XIXe siècle. Tirant le meilleur parti de toutes les techniques de ses prédécesseurs, son nom est incontestablement attaché à la fortification européenne comme le chaînon reliant Vauban à Séré de Rivières.

    L’auteur, déjà biographe de Nicolas Haxo, oncle du général du génie et lui-même général des armées révolutionnaires, au terme d’une longue enquête et de la consultation d’une masse impressionnante d’archives souvent inédites, construit la première biographie définitive de ce militaire de génie, maître absolu de la pierre.

     

    ‡ Haxo 1774-1838. Successeur de Vauban, Yannick Guillou, Edhisto, 2015, 532 p., ill. (21 €).

     

  • Charmes et la Moyenne-Moselle

    La Fédération des Sociétés savantes des Vosges publie les actes des 16èmes Journées d’études vosgiennes qui se sont tenues à Charmes en octobre 2014.

    Après une mise à jour géologique sur les paysages du pays de Charmes, l’ouvrage aborde ses transformations territoriales, l’histoire de la ville depuis l’implantation gallo-romaine et son évolution du Moyen Âge à nos jours. Il propose des rencontres avec les hommes et les femmes du canton, obscurs ou célèbres, et visite quelques richesses du patrimoine architectural comme la maison des templiers de Xugney ou l’église romane de Vomécourt-sur-Madon.

    Le tronçon de la vallée de la Moselle étudié fut un centre important de l’activité industrielle et artisanale, brasseries, dentelle, textile, verrerie et métallurgie, implantée entre la rivière, le canal des Vosges, le chemin de fer et la RN57. Aujourd’hui, la disparition de certaines de ces industries pose la délicate question du devenir des friches, mais surtout celle de la redistribution de l’emploi sur un bassin dilaté. En cette période de mutation profonde de l’organisation territoriale et des structures industrielles, plusieurs communications fournissent des analyses de la situation géographique et économique actuelle, et offrent ainsi des clés de compréhension précieuses pour tous les décideurs et acteurs de la refondation du territoire.

    Le centenaire du premier conflit mondial est l’occasion de revisiter le champ de la guerre et du nationalisme. L’évocation de la personnalité de deux chantres de celui-ci, le peintre Alphonse Monchablon et l’écrivain Maurice Barrès, précède trois études sur les enjeux stratégiques et les combats de la Trouée de Charmes. Encore proche, le drame de la Seconde Guerre mondiale est abordé sous plusieurs angles : les usines Junkers, la destruction de la ville, la déportation des hommes et la reconstruction.

    L’ouvrage renouvelle profondément les connaissances sur le passé, l’actualité et le devenir de Charmes et de son canton, de la vallée de la Moyenne-Moselle, et leur place au cœur du Sillon lorrain.

     

    ‡ Charmes et la Moyenne-Moselle. Actes des 16èmes Journées d’études vosgiennes 2014, Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson (dir.), Fédération des sociétés savantes des Vosges, 2015, 525 p., ill., cartes (35 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 34 : grande histoire et petits soldats...

    Clin d'œil à nos valeureux soldats de toutes les époques dans cette dernière livraison de La Nouvelle revue lorraine. Petits soldats de bois de Michel Kieffer, grands soldats du 516e régiment du train d'Ecrouves et méchante soldatesque de la guerre de Trente Ans qui apporta la peste à Vaxoncourt...

    Ce numéro ne parle bien sûr pas que de militaires : le lecteur visitera les couloirs du temps et de l'histoire de notre Lorraine à travers un sommaire varié :

    - Berce branc-ursine et "herbe du diable"

    - grande histoire et petits soldats

    - la lorraine thermale : Amnéville, Bains-les-Bains, Martigny-les-Bains, Contrexéville, Bourbonne-les-Bains

    - Alfred Mézières (1826-1915)

    - les églises de Vigneul-sous-Montmédy

    - la peste à Vaxoncourt au XVIIe siècle

    - le culte de la déesse Raison et de l'Etre suprême à Saint-Jacques de Lunéville

    - la Meuse en cartes postales

    - Adolphe Demange, un portraitiste lorrain

    - le garde-manger

    - le munster et les vacances dans les années 1950

    - une tempête dans un verre d'eau

    - le 516e régiment du train d'Ecrouves

    - les mirabelles

    - mirabelles de Lorraine, évidemment !

    ... Et les rubriques habituelles : l'édito' de Jean-Marie Cuny, les infos lorraines, les livres.

    Le rédacteur en chef nous annonce que La Nouvelle revue lorraine ouvre prochainement son site Internet afin de mieux se faire connaître auprès des Lorrains et de tous les amoureux de l'histoire, des traditions et des terroirs où qu'ils se trouvent dans le monde. Nous vous en reparlerons prochainement.

     

    La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros, ou achat au numéro : 10 € port inclus) à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine" à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.

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  • L'Ardenne, des frontières en l'an Mil

    L'étude des formations territoriales et des frontières a souvent été utilisée comme prétexte à toutes formes de revendications spatiales et/ou culturelles. Longtemps liée à la seule analyse historique, elle peut être aujourd’hui renouvelée par des apports d’ordre archéologique, en matière d’espace, de comportements sociétaux, d’économie.

    C’est dans cet esprit qu’intervient au sein de la Maison des Sciences de l’Homme Lorraine le projet LAFAM (L’Ardenne. Des frontières en l’an Mil) sur les boucles mosanes et l’Ardenne méridionale, prolongement naturel de la Lorraine. Le principal objectif est d’y cerner les conditions d’apparition des diverses limites et frontières – tant politiques que sociales, culturelles, religieuses et économiques – qui divisent ce territoire et d’en comprendre l’organisation dans un contexte de morcellement féodal alors à son maximum autour de l’an Mil.

    Pour parvenir à ces résultats, il a fallu entreprendre une démarche historique inédite pour ce secteur. Au final, l'étude permet d'y entrevoir l’implantation humaine et de mieux cerner les frontières et influences de tous ordres qui le composèrent voici mille ans. Ce travail permet à la population actuelle de se réapproprier une histoire, une culture et un passé que les vicissitudes du temps ont fini par transformer ou effacer.

     

    ‡ L'ardenne. Des frontières en l'an Mil, Cédric Moulis (dir.), PUN-EUL, 279 p., ill. (15 €).

  • 1864-2014 : 150 ans de tradition et de rayonnement de la Faculté de Droit de Nancy

    Fondée en 1582 dans le cadre du Collège de Droit de Pont-à-Mousson, la Faculté de Droit de Nancy est transférée dans la cité ducale en 1768 après le rattachement de la Lorraine à la France. Son histoire a bien failli s'arrêter en 1803, lorsqu'est créée à Strasbourg l'Ecole spéciale chargée d'enseigner le droit aux étudiants de l'Est de la France... Il faudra attendre un décret impérial de 1864 pour que la Faculté de Droit de Nancy retrouve sa pleine et entière existence.

    Ce livre album retrace l'histoire de cette vénérable institution nancéienne qui a formé des générations de juristes. C'est également un catalogue original qui propose de revisiter l'exposition qui a marqué le 150ème anniversaire de sa renaissance, en nous faisant revivre ses vicissitudes, ses traditions et ses évolutions qui lui confèrent une réputation justifiée.

     

    ‡ 1864-2014 : 150 ans de tradition et de rayonnement de la Faculté de Droit de Nancy, François Lormant et Philippe Pillot, PUN-EUL, 2015, 220 p., ill. (20 €).

  • Journal de route du Docteur Jean Thiéry de Contrexéville - 1915

    Le 1er janvier 1915, le docteur Thiéry est sur le front d'Artois, dans son ambulance aux avant-postes des combats. Il va avoir 36 ans.

    Le 29 janvier, il est de retour en Lorraine à l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port dont il nous fait revivre l'ambiance marquée par la discorde et la jalousie qui règnent dans les différents services de ce microcosme hospitalier de "l'arrière-front". En observateur attentif et critique, il visite le front de Lorraine, relate les bombardements de Nancy, les passages des taubes - les avions allemands - et des zeppelins, les destructions, la misère humaine... et les lieux de plaisirs fréquentés assidûment par les poilus !

    Très souvent son épouse Alice vient le rejoindre à Saint-Nicolas ou à Nancy depuis Contrexéville. Nous revivons avec lui ses moments de détente auprès de la Moselle.

    En permission à Contrexéville, il aura pas de mots assez durs pour qualifier le comportement des Contrexévillois qui s'accommodent de la guerre à leur façon.

    Le Cercle d'études locales de Contrexéville poursuit la publication du Journal de route du docteur Thiéry qui parcourt toute la durée du conflit ; celui-ci fera l'objet d'un tome annuel jusqu'en 1919.

     

    ‡ Guerre 1914-1918.Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville - 1915, Cercle d'études locales de Contrexéville, 2015, 171 p. (12 €).

     

  • Verdun, mémoire de guerres

    Un orage d'acier déferlait sur Verdun il y a un siècle, le 21 février 1916, faisant de cette ville le symbole mondial de l'horreur et de la guerre, mais aussi celui du courage des soldats qui furent jetés dans la fournaise. Ces mémoires de guerres font revivre les dix mois de cette terrible bataille, le quotidien des combattants, mais aussi la très riche histoire militaire de cette cité, de l'oppidum celte aux restructurations actuelles de l'armée française.

    Vauban et Séré de Rivières marquèrent la cité de leurs bastions et de leurs forts, tels Vaux ou Douaumont. Le rôle capital de Verdun durant la Première Guerre mondiale, ne doit occulter ni la période de l'occupation, ni la libération de la ville par les troupes du général Patton, ni même l'importante présence militaire américaine au début de la guerre froide.

    Pour retracer ces vingt siècles d'histoire, les auteurs se sont appuyés sur des documents souvent inédits, notamment photographiques, issus de plusieurs centres d'archives, militaires ou civils.

     

    ‡ Verdun mémoire de guerres, Jérôme Estrada de Tourniel et Jean Montacié, éditions du Quotidien, 2015, 271 p., ill. (20 €).

  • Religion et piété au défi de la guerre de Trente Ans

    Cet ouvrage rassemble plusieurs études qui abordent l'impact de la guerre de Trente Ans sur la transformation du rapport des autorités avec le religieux, ainsi que le changement de comportement des clercs, plongés dans l’horreur du conflit. Les contributions s’intéressent aussi aux fidèles et interrogent la manière dont, immergés dans un monde déstructuré, happés par la violence, les croyants se sont tournés vers le ciel. Grâce au professeur Philippe Martin, universitaire ayant enseigné en Lorraine, le cas de la Lorraine est au centre de ces analyses.

    La guerre de Trente Ans a suscité une abondante littérature en Allemagne et dans le monde anglo-saxon, et notamment sur ses aspects confessionnels et religieux. Depuis une vingtaine d'années, des travaux ont remis en cause des paradigmes établis, comme celui de la confessionnalisation : la publication de journaux personnels et les études biographiques suggèrent par exemple de nombreuses pistes quant à la perméabilité des frontières confessionnelles. Dans le monde francophone en revanche, il s'agir d'un sujet encore sous-étudié.

    Ce volume présente et discute l'ensemble de l'espace du conflit pour mettre en évidence la transformation du rapport des autorités avec le religieux, le comportement du clergé plongé dans l'horreur de la guerre et la relation à Dieu des fidèles alors immergés dans un monde déstructuré et happé par la violence.

    Les approches régionales - dont la Lorraine - croisées avec l'étude d'individus révèlent l'immense variété des attitudes. Surtout, elles prouvent l'absence totale de déterminisme. Chacun a réagi en fonction de ce qu'il croyait juste, bon ou utile. Loin d'avoir validé une carte confessionnelle, d'avoir pétrifié les positions religieuses, la guerre de Trente Ans a redonné à chacun la possibilité d'affirmer individuellement sa foi.

     

    ‡ Religion et piété au défi de la guerre de Trente Ans, Bertrand Forclaz et Philippe Martin (dir.), PUR, 2015, 345 p., ill., cartes (21 €).

  • La faïence et l'enfant

    Né d'une remarquable exposition présentée au château de Lunéville durant l'été 2015, ce sympathique catalogue illustre parfaitement le développement de la faïence en Lorraine à partir du XVIIIe siècle qui a permis un renouvellement des arts de la table et la création de nouvelles pièces ornementales.

    Les jouets n'ont pas été oubliés avec les dînettes de poupée, les services à thé et à café ou les ensembles de toilette qui ont fait le bonheur des petites filles sages jusque dans les années cinquante du siècle dernier.

    Modeleurs et sculpteurs ont aussi laissé pour la postérité d'admirables groupes et figurines qui traduisent toute la grâce et la spontanéité de l'enfance.

    L'art au service de l'enfance pour exprimer l'innocence, rendre la douceur, magnifier l'amour, faire naître l'émotion, voire inspirer la spiritualité. A découvrir et à admirer dans ce beau catalogue magnifiquement illustré avec des clichés d'objets provenant de collections particulières.

     

    ‡ La faïence & l'enfant, catalogue de l'exposition présentée au château de Lunéville - Eté 2015, Guy Levieuge et Jeannine Guenot, Association des amis de la faïence ancienne de Lunéville - Saint-Clément, 2015, 83 p., ill. Disponible auprès de M. Guy Levieuge, 24 rue Boffrand, 54300 Lunéville.

  • Livres et lecteurs dans les couvent mendiants en Lorraine aux XVIe-XVIIIe siècles

    Selon une idée préconçue contre laquelle il est difficile de lutter, franciscains, augustins, carmes, minimes et, dans une moindre mesure, dominicains seraient incultes et même illettrés. Or, l'enquête de Fabienne Henryot menée en Lorraine prouve de manière incontestable que dans les domaines de la vie spirituelle et de l'observance, de l'enseignement théologique et de la pastorale, ces ordres mendiants et prêcheurs ont développé une gestion de l'écrit très originale, bien différente des pratiques bénédictines et jésuites.

    La bibliothèque conventuelle occupe une place centrale dans la vie intellectuelle de ces religieux mendiants, place définie par leurs textes juridiques et disciplinaires. La pratique effective de la lecture, longtemps limitée à quelques livres indispensables pour ne pas déroger à la sainte pauvreté et humilité des mendiants, a connu un essor spectaculaire.

    Quotidienne, spirituelle, apostolique ou érudite, la lecture a emprunté des chemins parfois éloignés des rayons de la bibliothèque commune. De plus en plus autonomes dans leurs choix livresques, les religieux lorrains rejoignent progressivement au XVIIIe siècle une communauté de lecteurs ecclésiastiques dépassant les limites de l'univers mendiant.

    La lumière était aussi dans les couvents... et pas seulement chez les philosophes athées !

     

    ‡ Livres et lecteurs dans les couvents mendiants - Lorraine, XVIe-XVIIIe siècles, Fabienne Henryot, éditions Droz, 2013, 558 p., ill. (65 €).