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Les livres en Lorraine - Page 19

  • Dans les yeux des poilus - 1914-1918, des Flandres aux Vosges

    Un siècle plus tard, il demeure difficile de s'imaginer ce qu'on vécu les poilus durant plus de quatre années. Contrairement aux récits officiels teintés de propagande et saturés de patriotisme, les jeunes soldats n'ont pas été des "bêtes de guerre" recherchant à tout prix une forme de gloire. En parcourant leurs écrits, nous mesurons à quel point ils étaient lucides, se raccrochaient à la vie, s'inquiétaient pour leurs proches et ne cachaient pas leur exaspération, voire leur révolte, face à des événements qui les dépassaient. S'ils aimaient leur pays et la liberté, ils n'admettaient pas que leur existence soit sacrifiée dans des offensives stériles.

    L'ouvrage de Patrick-Charles Renaud est particulièrement émouvant et authentique : au fil des pages, le lecteur découvre le quotidien d'hommes ordinaires plongés dans la première guerre moderne de l'humanité. Il s'est attelé à rechercher des témoignages inédits afin d'illustrer son récit historique. Des Flandres aux Vosges, l'auteur nous fait partager le destin de soldats venus de tous les horizons et nous emmène dans l'intimité des états-majors. Sans la moindre censure, tous les aspects de la guerre sont abordés, de l'officier mal-aimé abattu par ses hommes sur le champ de bataille aux ordres impitoyables donnés pour empêcher une troupe de reculer face à la déferlante d'un assaut.

    Les yeux des poilus ont nourri la mémoire d'images et d'émotions, admirablement traduites dans leurs écrits, avec leurs mots et leur sensibilité.

    Une autre manière de découvrir l'horreur de la Grande Guerre.

     

    ‡ Dans les yeux des poilus 1914-1918. Des Flandres aux Vosges, Patrick-Charles Renaud, éditions Grancher, 2015, 376 p., ill. (22 €).

  • Nancy : conférence de Eric Letty et Guillaume de Premare le 24 septembre

  • Verdun, le premier jour du reste de la guerre

    Janvier 1916. Un officier du IIe Bureau a parcouru l'arrière du front allemand du côté de Verdun et découvert les préparatifs secrets de la grande offensive qui s'annonce. Il lui faut à présent traverser le mortel no man's land pour transmettre les informations capitales qu'il a recueillies...

    Insolite lecteur de la science-fiction frémissante de l'époque, ce soldat mort depuis longtemps guide avec pédagogie et impertinence le lecteur du XXIe siècle dans l'étrange quotidien de la Grande Guerre avant de lui présenter son auteur favori, le capitaine Danrit - alias le lieutenant-colonel Driant, député de Nancy et héros de la bataille de Verdun.

    Surprenant roman où histoire et fiction se mêlent pour le plus grand plaisir du lecteur. Surprenant aussi par son auteur, puisque le Père François Weber est prêtre de l'Oratoire et aumônier d'étudiants à Nancy.

     

    ‡ Verdun, le premier jour du reste de la guerre, François Weber, éditions du Quotidien, 2015, 191 p. (10 €).

  • Les Cahiers de La Mothe 2015 sont parus

    La revue annuelle des Cahiers de La Mothe publiée par l'association Pour La Mothe qui travaille à la renaissance de l'ancienne cité fortifiée située dans le Bassigny lorrain - mais aujourd'hui injustement rattachée au département de Haute-Marne - présente un riche sommaire qui contribue à une meilleure connaissance de l'histoire des Mothois et de cette cité martyre détruite par les Français à l'issue du dernier siège de 1645.


    On lira avec intérêt :


    - la visite de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine à La Mothe en 2001
    - les tableaux du troisième siège de La Mothe
    - le château de Vrécourt, quartier général des troupes françaises sous La Mothe
    - les moulins de La Mothe et ses meuniers : les Molard
    - le monument funéraire de Nicolas Dubois de Riocour et l'intervention de Jean-Baptiste Bouchardon dans le chœur de l'église de Damblain
    - l'anoblissement d'un marchand mothois : Nicolas Héraudel
    - les infos de l'association
    - l'index des matières, des personnages et des lieux mentionnés dans Les Cahiers de La Mothe, du n° 1 au n° 6

    > Les Cahiers de La Mothe sont disponibles par correspondance en adressant ses coordonnées postales et le règlement (13,30 € port compris) à l'ordre de "Association Pour La Mothe" à : M. Jean CHARLES, 3 rue Victor Hugo, 67204 ACHENHEIM

  • De Nancy au Camp des Romains - 1914

    En 1933, le médecin colonel Eugène Georges du 8e régiment d'artillerie de Nancy traduisait les mémoires du général allemand Ludwig von Gebsattel. Depuis 80 ans, ce tapuscrit est resté inédit malgré l'intérêt historique majeur pour la compréhension des batailles du Grand Couronné (ou bataille de Nancy) et du Saillant de Saint-Mihiel en 1914.

    Voilà enfin édité un outil important attendu par les historiens des batailles de Lorraine. La version allemande de ces évènements confirme l'âpreté des combats, l'acharnement pou remporter la victoire sur les forces françaises.

    La description précise des lieux, la présence des noms des combattants et leurs positions sur le terrain, leurs manœuvres bien préparées offrent au lecteur un autre éclairage des conflits en Lorraine au début de la Grande Guerre. Même si les Français sont cités comme étant l'ennemi dans les propos du général commandant le IIIe Corps d'armée bavarois, le lecteur est pris dans l'action et découvre que nous avons échappé de peu à un désastre le 11 septembre 1914, alors que les forces en présence prévoient chacune de leur côté la retraite... C'est la divine surprise qui fait attendre 24 heures au général de Castelnau et à ses généraux, alors que Nancy est bombardée par l'artillerie allemande, commençant leur retraite décidée par le commandement suprême.

    Une équipe d'historiens lorrains a remis le travail du médecin colonel Georges à l'honneur à l'occasion du Centenaire de la Première Guerre mondiale, en accompagnant la traduction avec des notes explicatives.

     

    ‡ De Nancy au Camps des Romains 1914, Baron Ludwig von Gebsattel, Christian Dumont et Jean-Claude L'Huillier (prés.), 2015, 259 p., ill., cartes (22 €).

  • Plaques de cheminées héraldiques (fin XVe-XXe s.)

    Ce fort volume étudie particulièrement les plaques - encore appelées "taques" en Lorraine  - armoriées, hors celles aux armes de France. Dès l'apparition des premières plaques de cheminée, probablement à la fin du XVe siècle, les armoiries se sont emparées de leur surface comme elles participent de tous les décors dont celui des cheminées.

    L'auteur aborde l'histoire des techniques dans les forges avec une étude sur les prix, le transport et le marché des contrecoeurs dont celui des Maisons royales. Il décrit aussi le rôle des ornemanistes et sculpteurs sur bois qui créeront des modèles qui, imprimés dans le sable, donneront naissance à la plaque de fonte moulée. Enfin, il analyse avec érudition les subtilités des représentations héraldiques.

    Mais le grand intérêt de cet ouvrage réside dans le catalogue de 683 plaques de cheminée et modèles en  bois, des XVIe au XXe siècle, tous ornés d'armes dont beaucoup proviennent de Lorraine et des territoires avoisinants. L'approche chronologique du classement permet une meilleure compréhension de l'histoire et de l'évolution des décors des plaques.

    Un ouvrage de référence en la matière.

     

    ‡ Plaques de cheminées héraldiques. Histoire d'un support métallique des armoiries - fin XVe-XXe siècle, Philippe Palasi, éditions Gourcuff Gradenigo, 2014, 318 p., ill. (69 €).

  • Les évacuations sanitaires en Indochine et en AFN : appel à témoins

    Patrick-Charles Renaud, historien lorrain auteur d'une quinzaine d'ouvrages, travaille actuellement sur un projet d'ouvrage qui sera consacré aux évacuations sanitaires par voie aérienne, plus particulièrement en Indochine et en Afrique du Nord (AFN).

    Bien qu'ayant déjà des témoignages, il souhaite recueillir de nouveaux récits - si possible inédits - auprès de navigants, qu'ils aient été pilotes, radios, mécaniciens, médecins, infirmiers... voire même blessés, sur la période allant de 1945 à 2015 (Indochine, AFN, Tchad, Yougoslavie, Afghanistan, Mali...).

     

    ‡ Contact :

    Patrick-Charles Renaud, 113 avenue Foch, 54270 Essey-lès-Nancy

    Courriel : patrick-charles.renaud@orange.fr

    Plus d'info sur son site internet : http://p-c.renaud.monsite-orange.fr

  • Parce que c'était lui

    Roger Poinsot poursuit sa quête historique avec un nouveau roman qui a pour cadre nos Vosges, entre Moyen Âge et Renaissance.

    Dans Parce que c'était lui, l'auteur conte la vie d'une famille de charbonniers venue de la région de Bâle. Génération après génération, de forêt en forêt, cette famille s'installe dans une clairière vosgienne.

    Ce roman nous replonge dans les rituels de l'époque où Eglise et seigneurs imposent leurs codes... et où les maladies sont de véritables fléaux soignées avec des moyens fort rudimentaires.

    Après les années noires, les descendants de nos charbonniers suisses n'accepteront plus cette misère ; décimés, les survivants de cette famille ne se contentent plus de prier le Ciel mais vont croire aux bienfaits des débuts de la science en cette fin du XVIe siècles et aux bienfaits des plantes qui guérissent...

    Un roman original qui fait se côtoyer le mondes des humble de nos campagnes, des sorcières et des humanistes.

     

    ‡ Parce que c'était lui, Roger Poinsot, éditions des Lutins, 2015, 289 p. (20 €).

  • Rue de l'usine : une jeunesse dans les cités ouvrières de Lorraine

    Philippe Bajolet nous transporte avec enthousiasme dans "sa" Lorraine des années soixante, à l'apogée des Trente Glorieuses. Il nous raconte avec humour, mais sans nostalgie, la vie d'alors dans les cités ouvrières avec les yeux curieux et émerveillés d'un gamin de dix ans. Traversé de personnages attachants et pittoresques qui ont réellement existé,  ce recueil "ethnographique" nous restitue d'une plume vivace et imagée, l'atmosphère si particulière de cette époque bénie.

    Souvenirs d'hier, courtes tranches de vie rythmées par le souffle puissant de l'usine autour de laquelle gravite tout un petit monde d'humbles gens, chaque histoire va conduire le lecteur sur les sentiers de l'enfance ou de l'adolescence. Des chemins faits de blagues, de bêtises, de découvertes, d'émois, de saine fraternité...

    On y retrouve le plaisir des jardins ouvriers, la promiscuité des douches municipales, les bonheurs de la piscine en plein air, le patronage, la première voiture... Un voyage initiatique où palpite l'aventure humaine, un récit plein de tendresse qui dépeint une époque révolue mais où le cœur résonne encore à toutes les pages.

     

    ‡ Rue de l'usine. Une jeunesse dans les cités ouvrières de Lorraine, Philippe Bajolet, éditions du Quotidien, 2015, 206 p., ill. (10 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 33 : quel avenir pour nos églises ?

    Devenir de la région Lorraine, devenir de nos églises... Jean-Marie Cuny pose la question dans la dernière livraison de La Nouvelle revue lorraine. Plus que jamais, il faut que les Lorrains s'approprient leur histoire et leur culture afin de mieux aimer et mieux défendre leur région menacée par la réforme territoriale de la grande région "Alca" ou "Acal". Bref, une horreur.

    A lire dans le numéro 33 de août-septembre :

    - hommage vendéen à Jean-Nicolas Stofflet à Bathelémont
    - dossier : le devenir de nos églises lorraines
    - un champion lorrain injustement éclipsé par son épouse : le colonel de Saint-Balmont
    - un vosgien dans l'Essonne
    - tisserands des Vosges
    - la maison et les habitants des "Hauts"
    - un pionnier de l'aviation : Pierre-Marie Bournique
    - début de la Grande Guerre : témoignage d'un habitant de Pagny-sur-Moselle
    - une famille lorraine : le Michel
    - de l'église Saint-Joseph au temple Saint-Jean de Nancy
    - un lorrain oublié : Pierre-François Viriot
    - les compagnons du comte de Lobau
    - le maréchal de France Gabriel Jean Joseph Molitor
    - mobilier lorrain à l'époque napoléonienne
    - les Vierges à l'Enfant du musée de la Cour d'Or de Metz

    Et les rubriques habituelles : l'édito' du Jean-Marie, les infos lorraines et les recensions de livres.

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (38 €) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.

  • "Charmes et la moyenne Moselle" : les actes des JEV 2014 en souscription

    Les actes des Journées d'études vosgiennes 2014 seront présentés officiellement à Charmes le 2 septembre prochain.

    Les personnes intéressées par cette publication éditée par la Fédération des sociétés savantes des Vosges, peuvent souscrire jusqu'au 31 août au prix de 30 € (frais de port de 5 € en sus).

    >> Coordonnées postales et règlement par chèque (ordre de " FSSV ") à envoyer à : FSSV, 167 rue de l’église, 88500 FRENELLE-LA-GRANDE

     

     

     

     

  • Les combats héroïques du capitaine Manhès dans les Vosges (1915-1916)

    Le centenaire des combats des Vosges est l'occasion de publier, pour la première fois, les  carnets du capitaine Pierre Manhès : ils permettent de comprendre une époque et un conflit qui ont marqué à jamais la France, et particulièrement le massif des Vosges.

    Manhès est un officier prometteur qui sert dans les spahis à la veille de la Grande Guerre. Il rejoint sur sa demande les chasseurs alpins en 1915. Il réalise alors un exploit connu de tout le pays : à la pointe d'une attaque, ayant fait des prisonniers, il est encerclé pendant quatre jours sur les pentes de l'Hilsenfirst - sommet vosgien surplombant les vallées de Munster et de Guebwiller -. Tenant tête à l'ennemi, il utilise les armes capturées contre lui et presque à bout de munitions, fait rouler des rochers vers les lignes allemandes... avant d'être délivré !

    Avec une tragique lucidité et beaucoup de franchise, Manhès raconte ses terribles combats dans les Vosges alsaciennes et s'interroge sur le sacrifice demandé : il ne cache  rien de ses sentiments, de ses inquiétudes, de l'héroïsme ou de la lâcheté de certains, et aborde également ses propres faiblesses.

    Ces carnets inédits constituent un témoignage exceptionnel d'un officier sur un aspect des combats de cette année terrible que fut 1915.

     

    ‡ Les combats héroïques du capitaine Manhès (1915-1916), Max Schiavon (prés.), éditions Pierre de Taillac, 2015, 352 p., ill. (19,90 €).

  • De la cavalerie aux forces spéciales : l'histoire du 13e RDP

    Un bel ouvrage, publié par les éditions Pierre de Taillac, nous conte l'histoire récente de l'un des plus prestigieux régiments français : le 13ème régiment de dragons parachutistes.

    Cette unité d'élite, aussi efficace que discrète, a stationné à Dieuze (Moselle) de 1963 à 2011. Pour la première fois, le "13" - régiment chargé du renseignement militaire dans les forces spéciales - ouvre ses archives. Depuis cinquante ans, les militaires de ce régiment parachutiste sont envoyés sur tous les théâtres d'opérations pour recueillir des informations au plus près de l'ennemi.

    Le livre nous offre une plongée, totalement inédite, dans l'histoire du renseignement militaire français. S'appuyant sur des témoignages de dragons qui s'expriment pour la première fois, l'auteur revient sur un demi-siècle d'opérations spéciales : de la guerre froide à Kolwezi, de la guerre du Golfe à l'Afghanistan.

    Illustré de nombreuses photos prises lors de ces opérations, cet exceptionnel album fait revivre la fascinante histoire du 13e RDP qui a profondément marqué le Saulnois de sa présence.

    Un régiment et des hommes qui furent lorrains pendant 48 ans !

     

    ‡ De la cavalerie aux forces spéciales. L'histoire du 13e Régiment de Dragons Parachutistes, Jean-Dominique Merchet, éditions Pierre de Taillac, 2015, 208 p., ill. (35 €).

  • Dompaire (88) : salon du livre Vosges - Lorraine le 6 septembre 2015

  • L'Echo des Trois Provinces d'août-septembre est paru !

    L'autre numéro estival de L'Echo des Trois Provinces est paru ! Il nous offre son lot de manifestations qui animeront encore l'été au Pays des Trois Provinces, région des confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône.

    Son sommaire présente aussi une sélection d'articles sur l'histoire et la vie des habitants de ce pays rural :

    - Saint Valbert à Fouchécourt (88)

    - les visites des villages de Fouchécourt, La Roche Morey et Pressigny

    - le 14ème centenaire de saint Colomban à Luxeuil-les-Bains

    - une librairie-bouquinerie à Châtillon

    - les Cahiers de Melle Marchal de Lamarche

    - le médecin militaire Nicole Mangin à Boubonne-les-Bains

    - Nathalie Renault-Garcin, éducateur canin à Isches

    - l'Etable des Arts à Châtillon

     

    L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur sa zone d'activité. Il est aussi disponible sur abonnement (24 €). Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr

  • Les racines juives de la messe

    L'ouvrage de l'abbé Jean-Baptiste Nadler, prêtre de l'Emmanuel, nous rappelle ce que certains auraient malheureusement tendance à oublier, à savoir que tous les premiers Chrétiens étaient Juifs, Juifs pratiquants. Cette proximité explique cette autre vérité historique : la parenté entre les rites juifs et les rites chrétiens.

    Ce "si grand patrimoine commun aux Chrétiens et aux Juifs" n'empêche pas la différenciation entre les deux religions. C'est le propre de l'histoire humaine que chacun trouve son chemin propre. Mais c'est aussi la grandeur de l'homme de savoir trouver les points de convergence et de dépasser les différences afin de trouver l'espérance toujours partagée, comme le rameau sait trouver son ressourcement dans la sève de "l'arbre dont il est l'une des ramifications".

    Ce petit ouvrage est une bonne synthèse sur les rites juifs qui ont donné naissance à certains rites de la messe catholique et l'organisation architecturale de nos églises ; et en particulier le fait qu'elles soient orientées comme le sont les synagogues qui regardent toutes Jérusalem. Mais aussi le fait que fidèles et clergé regardent tous dans la même direction pour adorer Dieu... Ce qui a été remis en cause par Vatican II et qui constitue une rupture avec la tradition transmise par les premiers chrétiens.

    Un ouvrage très accessible à lire pour comprendre les rites de la sainte messe.

     

    ‡ Les racines juives de la messe, Jean-Baptiste Nadler, éditions de l'Emmanuel-Editions Transmettre, 2015, 124 p. (12 €).

  • Le mouton à la porte rouge

    Dans sons récit plein de poésie, Michel Louyot conduit une quête menant le lecteur dans les pas de son grand-oncle, le peintre Edmond Louyot. Tous deux, des Lorrains « transfrontières » à la recherche perpétuelle des traces de leurs ancêtres. « Il y a les collines aux lignes délicates. Il y a les coiffes blanches des femmes au bord de la rivière. Il y a les parfums et les couleurs, mais bien avant les couleurs, il y a les lueurs dans le jardin nocturne. Il y a la douce souvenance accompagnée par le maître sur son violon et chantée à mi-voix dans l'école en bois. »

    Loin de s'engluer dans les souvenirs, Michel Louyot, dans ce livre écrit d'une plume légère, se joue du temps et convertit le passé en futur. A l'image de son grand-oncle, l'écrivain est en partance tout en restant attaché à sa Lorraine intérieure. Ni repli, ni fuite, mais basculement, renversement, métamorphose. La porte rouge s'ouvre sur une autre porte... Clin d'oeil à son ancêtre artiste dont le tableau éponyme est aujourd'hui exposé au musée Georges de La Tour à Vic-sur-Seille.

     

    ‡ Le mouton à la porte rouge, Michel Louyot, éditions Gérard Louis, 2012, 212 p. (19 €).

  • Autoportraits. Chefs d'oeuvre de la collection du musée d'Orsay à Nancy

    Ce catalogue est édité à l'occasion de l'exposition temporaire La représentation de soi. Autoportraits dans les collections du musée d'Orsay présentée jusqu'au 31 août 2015 au musée des Beaux-Arts de Nancy.

    Exercice d'introspection, genre ancestral, l'autoportrait questionne depuis la Renaissance la vision que l'artiste a de lui-même. L'autoportrait a accompagné les grandes mutations sociales de la deuxième moitié du XIXe siècle qui fut aussi une période de bouleversements artistiques et de rejet de l'académisme.

    Moyen de définition et de redéfinitions de la mise en scène de soi, d'affirmation de la place de l'artiste dans la société, il a parfois fait office de manifeste. Il 'est également réinventé, en devenant métaphore de la personnalité du créateur, tel Courbet dans la représentation de son atelier. D'autres, comme Carpeaux, Redon, Gauguin ou Cézanne mélangent recherche picturale et introspection psychologique. Le thème de l'autoportrait s'avère par ailleurs un outil de choix pour mettre en lumière la diversité des styles et des courants présents dans les collections du musée d'Orsay.

     

    ‡ Autoportraits. La représentation de soi, collectif, éditions Flammarion, 2015, 128 p., ill. (25 €).

  • Lecture de l'été : le "Dictionnaire historique et ludique de la Lorraine" par Jean-Marie Cuny

  • Sainte Thérèse d'Avila

    Les éditions Via Romana rééditent l'ouvrage consacré à Sainte Thérèse d'Avila du Lorrain et académicien Louis Bertrand (1866-1941) paru pour la première fois en 1927.

    Tombé amoureux de l'Espagne, le nouveau converti Louis Bertrand nous donne à lire des pages frémissantes sur celle qu'il veut faire aimer. Il admire la profonde intelligence, toute pratique, de Thérèse, sa surnaturelle énergie et la réformatrice du Carmel. Il est fasciné par la puissance de sa vie intérieure qui s'exprime par l'oraison, et aussi par son don extraordinaire d'amour s'exprimant par son inlassable désir de propager son œuvre. Bref, son zèle apostolique subjugue le nouveau chrétien qu'il est devenu.

    Louis Bertrand s'appuie sans cesse sur les écrits de la sainte espagnole afin de nous la faire mieux connaître. Thérèse d'Avila est une messagère du surnaturel que l'auteur réussit à nous faire aimer et que l'on suit dans sa quête spirituelle... et les craintes de son époque (au XVIe siècle), la réforme protestante et l'islam, pour une part toujours bien réelle aujourd'hui.

     

    ‡ Sainte Thérèse d'Avila, Louis Bertrand, éditions Via Romana, 2015, 341 p. (24 €).

  • Le Théâtre du Peuple de Bussang, cent vingt ans d'histoire

    Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d'une utopie humaniste et artistique : créer dans la montagne vosgienne une fête théâtrale destinée à l'ensemble du peuple. Depuis plus de cent ans, le théâtre, construit en bois, dont le fond de scène s'ouvre sur la forêt, et classé monument historique depuis 1976, propose chaque été une programmation dramatique à la fois exigeante et accessible à tous les publics, croisant créations et œuvres de répertoire, mêlant professionnels et amateurs, selon les vœux de son fondateur, Maurice Pottecher. C'est également l'occasion d'un grand rassemblement populaire convivial.

    Le projet initial "Par l'art, pour l'humanité", résiste à l'érosion du temps, malgré les guerres, les travaux gigantesques, les querelles entre amateurs et professionnels du théâtre, les changements d'époque et de direction.

    A l'occasion de son 120e anniversaire, les auteurs, spécialistes du théâtre à l'Université de Rennes 2-Haute Bretagne, font le récit de ce lieu atypique dans le paysage culturel français, de sa création à nos jours, à la croisée de l'histoire du théâtre et des arts, et de l'histoire culturelle, politique et sociale.

    L'ouvrage est illustré par une iconographie riche et inédite.

     

    ‡ Le Théâtre du Peuple de Bussang. Cent vingt ans d'histoire, Bénédicte Boisson et Marion Denizot, éditions Actes Sud, 2015, 304 p., ill. (30 €).

  • Alfred Renaudin (1866-1944), les couleurs de la Lorraine

    En lien avec l'exposition présentée cet été au château de Lunéville, le catalogue consacré au peintre vosgien Alfred Renaudin nous permet de faire mieux connaissance avec cet artiste qui, reconnaissons-le, ne faisait jusqu'à présent pas vraiment partie du panthéon des artistes lorrains de l'époque contemporaine.

    Et pourtant, comme l'écrit Francine Roze dans son introduction au catalogue, notre artiste ne s'est pas seulement limité à être un peintre de paysages. Pour qui s'attache à lire ses tableaux, ils constituent bien plus que de belles compositions pittoresques et colorées : ils sont les témoignages vivants, fidèles et véridiques d'une époque aujourd'hui révolue dans laquelle prennent nos racines.

    L'ouvrage s'attache à nous faire prendre conscience que Renaudin fut un observateur de talent, attentif à la vie quotidienne et l'environnement bâti et paysager de ses contemporains autant qu'à l'actualité du moment.

    Ce catalogue n'est pas un inventaire raisonné  de l'œuvre d'Alfred Renaudin. Il se propose de suivre l'artiste à travers une centaine de ses toiles, dans une Lorraine rurale et urbaine profondément modifiée depuis sa disparition en 1944.

     

    ‡ Alfred Renaudin (1866-1944). Les couleurs de la Lorraine, Francine Roze, Serge Domini éditeur - Musée du Château de Lunéville, 2015, 112 p., ill. (25 €).

  • Un trésor est caché dedans

    Aucune nostalgie dans ce livre anniversaire : 50 ans de défense du riche patrimoine bâti et paysager dans toute la France - et en Lorraine en particulier - n'ont pas émoussé l'enthousiasme des militants de MPF. Leurs combats et leurs joies passés et présents sont racontés dans ces pages, avec de multiples illustrations puisées dans l'impressionnante base documentaires de l'association. Mais plus encore, on trouvera dans ce livre un intérêt tout contemporain : à mesure de la transformation des esprits et des pratiques vers un développement que la société veut "durable", les adhérents de MPF mesurent toute la richesse des connaissances et des modes constructifs des siècles passés.

    Le bâti et les pratiques environnementales de nos ancêtres, que certains croient encore dépassés, sont en réalité un merveilleux gisement de progrès, et les réflexions qu'ils nous permettent sont d'une actualité cruciale : ce passé-là est un précieux trésor, que Maisons paysannes de France étudie et protège avec ardeur, car il va nous aider à préparer un avenir plus écologique et plus humain (cf. la dernière encyclique Laudato si du pape François).

     

    ‡ Un trésor est caché dedans. Patrimoine rural bâti et paysager, collectif, éditions Maisons paysannes de France, 148 p., ill. (25 €).

  • A la table des moines

    A en croire notre imaginaire, bière et vin coulaient à flots dans les monastères de jadis et on y dégustait les meilleurs fromages. Mais les disciples de l'austère saint Benoît ou de saint Bernard passaient-ils vraiment leur temps à faire ripailles ?

    Les clichés - colportés par les anticléricaux et l'école de la IIIe République - ont la vie dure, et il aura fallu l'étude précise de la Lorraine Fabienne Henryot pour mettre au jour, pour la première fois, les usages de la table chez les religieux. Son livre nous ouvre les portes des réfectoires, cuisines et jardins des innombrables couvents, prieurés et abbayes qui parsèment la France de l'Ancien Régime, de Sénanque à Cluny, de Saint-Mihiel à la Grande-Chartreuse, de la Trappe à Nancy.

    L'auteur nous fait voir avec quel soin les moines organisaient leur alimentation et cultivaient leurs terroirs, mais aussi tous les accommodements consentis au sein des cloîtres pour satisfaire l'appétit sans tomber dans le mortel péché de gourmandise : par-delà les doctrines et les rituels, Fabienne Henryot écrit là une nouvelle page de l'histoire du corps.

    Une remarquable synthèse sur la vie quotidienne des moines et des moniales... vue à travers le contenu de leur écuelle !

     

    ‡ A la table des moines. Ascèse et gourmandise de la Renaissance à la Révolution, Fabienne Henryot, Librairie Vuibert, 2015, 285 p. (19,90 €).

  • Jeanne d'Arc, chef de guerre

    L'association universelle des Amis de Jeanne d'Arc publie dans un numéro spécial dans sa revue Jeanne d'Arc consacré à Jeanne d'Arc chef de guerre. Ce texte était resté dans les archives de l'association depuis la mort, en 2010, de son auteur, René Olivier.

    Le caractère inédit de ce texte en fait un document au plein sens historique du terme. Il s'agit d'une expression de la conviction de son auteur, né l'année même de la canonisation de Jeanne et de l'institution par la République de la fête nationale de Jeanne d'Arc. Ce document, reflet des positions de l'auteur, est à mettre en lien avec ceux de la génération des années 1920-1930 qui a connu le traumatisme de la "défaite" de 1940.

    René Olivier nous livre un récit passionné, fruit de son engagement au service de la France, lorsqu'à moins de 20 ans il est engagé volontaire dans l'armée française. Homme de la France traditionnelle, catholique, loyale, l'auteur nous livre un récit d'une Jeanne chef de guerre qui transmet l'enthousiasme, le sens du sacrifice et le souci de la vérité.

    Cependant, si ce récit fait la part belle à l'action militaire de Jeanne, les fondements politiques et religieux justifiant cette action ne sont pas occultés.

    L'ouvrage a le grand mérite de mettre en relief cet aspect militaire essentiel de la mission de Jeanne d'Arc, trop souvent négligé ou effacé, étant considéré comme secondaire par rapport aux enjeux politiques et religieux de l'époque.

     

    ‡ Jeanne d'Arc, chef de guerre in Revue Jeanne d'Arc, n° 5, mai 2015, association universelle des Amis de Jeanne d'Arc, 264 p. (sur abonnement : 10 €). Disponible auprès de l'Association universelle des Amis de Jeanne d'Arc, 85 rue Petit, 75019 Paris.

  • La pierre d'Euville, histoire d'un mythe

    Longtemps, la pierre du pays de Commercy a servi aux besoins locaux. L'éloignement des centres urbains et le coût des transports bloquaient le développement des carrières dont l'activité restait saisonnière. On ne parlait pas encore de pierre d'Euville ou de Lérouville... La pierre était désignée selon ses caractéristiques techniques, pierre dure ou pierre tendre. Si Héré fit venir de la pierre d'Euville à Nancy pour ses chantiers de la place royale, c'est uniquement parce que la carrière, propriété du domaine ducal, était la plus proche de Nancy.

    Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la possession des carrières ne représentait aucun enjeu économique. Propriétaires ou locataires, les maîtres carriers ne tiraient que des revenus d'appoint de leur exploitation.

    Deux faits vont transformer radicalement le bassin carrier de Commercy : le canal de la Marne au Rhin et la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. Après avoir fait travailler les carrières pour alimenter les chantiers de construction, ces grands travaux offrirent aux maîtres carriers les moyens de transport qui leur ouvrirent le marché parisien. Au même moment, Napoléon III et son préfet de Paris, le baron Haussmann, lançaient un vaste programme destiné à faire de Paris, la ville la plus moderne d'Europe.

    Un homme va tirer parti de cette conjoncture exceptionnelle : Félix Civet. Il expédie sn premier bloc d'Euville à Paris en 1853. Vingt ans plus tard, il a construit un véritable empire industriel autour de l'exploitation des carrières et de la commercialisation de la pierre. Il est l'inventeur d'une marque : la pierre d'Euville, à l'origine d'une véritable épopée. L'Exposition Universelle de 1889 est son apothéose.

    Le succès de la pierre d'Euville pousse ses concurrents à la surenchère alors que les besoins du marché parisien baissent et que l'emploi du béton commence à se généraliser.

    Cette épopée de la pierre a sombré dans l'oubli au lendemain de la Première Guerre mondiale. Et alors est né un mythe : celui de la pierre d'Euville, magnifiquement raconté dans cet ouvrage richement illustré et parfaitement mis en page, comme il est de tradition dans les publications de La Gazette lorraine !

     

    ‡ La pierre d'Euville. Histoire d'un mythe, Pierre Briot et Laetitia Nori, éditions La Gazette Lorraine, 2015, 111 p., ill. (18 €).

  • Quand l’US Army « occupait » la Lorraine

    Les caravanes américaines dans lesquelles logeaient les militaires, à Toul-Rosières dans les années 50.

    Trois passionnés se sont lancés dans la rédaction de cahiers historiques retraçant l’histoire de la Communication Zone, flux logistique de l’US Army en France, entre 1950 et 1967, dans le cadre de l’OTAN.

    « J’avais depuis longtemps le désir d’évoquer ce sujet dans un livre. Peu de gens se souviennent qu’entre 1950 et 1967, pas moins de 100.000 Américains vivaient en France (dont 12.000 dans la région Nancy-Toul) du fait deux événements politiques internationaux importants : la signature le 4 avril 1949 du Traité, d’une part, et la reconnaissance de l’Allemagne de l’Ouest, d’autre part, en tant qu’état souverain faisant partie du dispositif allié en Europe. »

    Le colonel Pierre-Alain Antoine, totalisant 30 années de carrière comme pilote de chasse dans l’armée de l’air, 6.200 heures de vol, déjà auteur de sept ouvrages consacrés à l’aviation, s’est lancé dans un nouveau projet : retracer l’histoire de la COM-Z (Communication Zone) de l’US Army entre 1950 et 1967 en France. L’ancien commandant de la base aérienne 136 de Toul-Rosières et ancien directeur de la Patrouille de France, a sollicité le professeur nancéien Pierre Labrude, docteur en pharmacie, ancien président des pharmaciens de réserve des armées, et auteur d’études sur les hôpitaux construits en France pour l’US Army, ainsi que le Messin Fabrice Loubette, auteur de l’ouvrage « Les forces aériennes de l’OTAN en Lorraine », afin de rédiger ensemble une dizaine de cahiers, d’une centaine de pages chacun, consacrés à la COM-Z. « La zone de communication, dite COM-Z ou LOC (Line of communication) était commandée depuis Orléans », explique Pierre-Alain Antoine, colonel honoraire de l’armée de l’air. « Née d’un accord passé entre les États-Unis et la France dans le cadre de l’OTAN, elle était chargée d’assurer le soutien logistique de la 7ème armée américaine, forte de 400.000 hommes, postée en Allemagne de l’Ouest. Au départ ce soutien logistique devait arriver par la mer Baltique et le port de Brême, mais les Américains se sont rendu compte que ce port n’était qu’à 100 km du Rideau de fer. Il a donc été conclu que le flux logistique arriverait par les ports de l’Ouest de la France dont Saint-Nazaire et Bordeaux et qu’il se déploierait dans l’axe diagonal jusqu’à Metz. Le commandement de la COM-Z disposait d’une section avancée (Advanced Section) établie à Verdun et qui couvrait la région Est ».

    Selon le colonel Antoine, cette zone de communication, opérationnelle dès 1951, représente une part importante de la contribution américaine à l’OTAN et s’accompagne de la création sur le territoire français d’une trentaine de dépôts logistiques, de 14 hôpitaux comme celui de Dommartin-lès-Toul, et de bases aériennes sur le territoire français, ceci pour contrer l’influence soviétique.

    « La France mettait à disposition les terrains et avait l’entière responsabilité des constructions, en tenant compte des plans et des spécificités de l’OTAN et des Américains », précise l’ancien directeur du Polygone de guerre électronique. « La construction des bases aériennes de l’OTAN s’est échelonnée de 1950 à 1955 mais le premier avion américain s’est posé en France en 1952, sur la base de Toul-Rosières, avec, à son bord, le général Eisenhower. Les Américains, dans l’éventualité d’un conflit avec le bloc communiste, avaient prévu des hôpitaux dits de 1.000 lits, comme l’hôpital Jeanne D’Arc à Dommartin-lès-Toul, pouvant accueillir des blessés avant évacuation par bateaux hôpitaux depuis le port de La Rochelle. Ces établissements pouvaient être transformés en lieux de casernement. Les bases aériennes disposaient également d’un petit hôpital avec maternité et d’une clinique dentaire. Il faut savoir que sur la base de Toul Rosières, durant cette période, environ 5.000 enfants américains sont nés ! A Croix-Chapeau, dans le Sud-Ouest de la France, les Américains disposaient également d’un dépôt de 15.000 m² où ils stockaient le matériel médical pour toute l’US Army et l’US Air Force, c’est dire l’ampleur de leur logistique. Ce qui est frappant, aussi, c’est qu’ils ont pensé à installer un réseau de pipelines pour approvisionner en carburant leurs moyens militaires. Celui passant en France acheminait le carburant raffiné à Donges, dans l’Ouest de la France, jusqu’à Zweibrucken. Il traverse toujours la France d’Ouest en Est, du port de Saint-Nazaire à Saint-Baussant ».

    Le colonel Pierre-Alain Antoine espère que le premier fascicule retraçant l’histoire de la COM-Z pourra être édité pour la fin de l’année. En attendant, il lance un appel à toute personne souhaitant apporter un témoignage ou des anecdotes sur la présence des Américains en France entre 1950 et 1967. Ces apports feront l’objet d’un numéro spécial.

    [source : Est Républicain]

     

    ‡ Les personnes souhaitant apporter un témoignage ou des anecdotes sur la présence américaine en Lorraine, dans le cadre de l’OTAN, peuvent contacter le colonel Pierre-Alain Antoine au 06.85.41.27.27 ou 03.83.62.48.75 ou par courriel : pierrealainantoine@yahoo.fr

     

  • Le fils perdu de la République

    Le 7 janvier 2010 au matin, le décès soudain de Philippe Séguin suscite une émotion nationale. Il représentait aux yeux de nombreux Français un modèle de réussite républicaine. Né en Tunisie en 1943 - ses ancêtres étant originaires du Bordelais -, il avait été élevé par sa mère dans le culte d'un père, combattant de la France libre, mort au combat en 1944. La France était sa passion, De Gaulle son héros.

    Entré à 30 ans au cabinet du président Pompidou, il lie son destin à celui d'un jeune ministre, Jacques Chirac, avec qui il entretient des relations orageuses. Opposant charismatique à la construction européenne version Maastricht, cet homme de convictions apparaît pendant quelques années comme un présidentiable. Cet homme, qui fut Vosgien pendant quelques années en devenant député-maire d'Epinal, s'acharne pourtant à détruire ce qu'il a construit : démission brutale de la présidence du RPR en 1999, déroute aux élections municipales à Paris en 2001.

    Quel est le mystère de cet homme colérique, tourmenté, dépressif, qui pouvait aussi être joyeux, chaleureux et amical ? Pour l'élucider, l'auteur a rencontré plus de 70 témoins et notamment sa fille Catherine qui témoignent d'aspects de sa vie étonnante et inconnus. S'appuyant sur une enquête approfondie, Michel Taubmann révèle le secret qui a taraudé Philippe Séguin tout au long de sa vie : celui de sa naissance.

     

    ‡ Le fils perdu de la République, Michel Taubmann, éditions du Moment, 2015, 299 p., cahier photos (19,95 €).

  • Jeanne d'Arc "la Pucelle"

    La nouvelle collection des éditions Honoré Champion, Champion l'Histoire, propose de revisiter une date ou un personnage ayant marqué l'Histoire et la mémoire collective. Parmi ses premiers ouvrages publiés, la collection propose un voyage dans le temps à la rencontre de Jeanne d'Arc.

    Les auteurs nous font revivre notre héroïne nationale à travers les dictionnaires, les journaux, les écrits, les témoignages laissés autour de Jeanne au cours des siècles. C'est une véritable enquête dans le passé pour comprendre comment cette jeune fille extraordinaire "venue des marches de Lorraine" a pu traverser le temps, comment elle a influencé l'histoire de France et ses grands hommes et comment elle marque encore notre pays et le monde d'aujourd'hui.

    Dans ce petit ouvrage, Jeanne se raconte et tous ceux qui l'ont connu disent son histoire. Original.

     

    ‡ Jeanne d'Arc "la Pucelle", Anne Delchiaro et François Pernot, éditions Honoré Champion, 2015, 140 p., ill. (9,90 €).

  • Driant - Danrit

    Parmi les figures admirées de longue date auxquelles Jean Mabire redonna vie le temps d'un livre, avec tout l'enthousiasme communicatif qui le caractérisait, il manquait un nom. Un nom, ou plutôt deux : Emile Driant, aussi connu sous le pseudonyme anagramme de Capitaine Danrit. Officier - il fut tué au combat aux premières heures de la bataille de Verdun, le 22 février 1916 - et romancier visionnaire, surnommé "le Jules Verne militaire" de son vivant, Driant était un homme taillé sur mesure pour la plume de Jean Mabire. Gendre du général Boulanger, il se lança en politique en devenant député de Nancy.

    Considérable à tous les points de vue, l'œuvre de Driant jalonne la longue carrière d'écrivain de Jean Mabire.

    Driant-Danrit avait, sinon tout prévu (La Guerre fatale entre la France et l'Angleterre n'eut jamais lieu), tout imaginé, des guerres modernes du XXe siècle (les trois tomes de La Guerre de demain : La guerre de forteresse, La guerre en rase campagne, La guerre en ballons) aux luttes des races et des religions (L'Invasion noire, L'Invasion jaune). Ni la montée en puissance des Etats-Unis, ni la modernisation à marche forcée du Japon n'échappèrent à sa sagacité.

    L'auteur démêle l'écheveau d'une bibliographie prolifique,  rendue confuse par la propension de Driant à écrire des romans fleuve, comprenant plusieurs tomes, eux-mêmes scindés en autant de volumes que de sous-parties. Une clarification bienvenue pour les collectionneurs des romans d'anticipation - avant la date - de Driant.

     

    ‡ Driant Danrit, Jean Mabire, éditions Le Polémarque, 2015, 95 p. (12 €).