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schisme

  • Les combats de l'Eglise au Moyen Âge

    Ce recueil, premier du genre, retrace les grands combats menés par l'Eglise catholique pendant un millénaire, du Ve au XVe siècle. Combat pour la conversion des Barbares et contre l'idolâtrie païenne et mahométane. Combat conte la toute-puissance de la papauté et contre la richesse. Combat contre les dissidences théocratiques et pour l'union des Eglises d'Orient et d'Occident. Combat pour l'éducation des clercs et des laïcs. Combat pour la diffusion du savoir et contre la violence. Combat contre les hérésies et pour la "paix de Dieu". Combat contre le judaïsme, mais aussi, en sa faveur...

    Ce millénaire va donner naissance à une nouvelle spiritualité. Il prépare une crise, concrétisée par le schisme de Luther au XVIe siècle, mais montre aussi la volonté permanente d'adaptation de l'Eglise romaine aux grands défis de son époque.

    Un éclairage passionnant sur les mentalités médiévales et la place du religieux dans la vie de la Cité dont pourraient s'inspirer les tenants de la laïcité en France face à la violence du communautarisme islamique.

     

    ‡ Les combats de l'Eglise au Moyen Âge, Pierre Riché, CNRS éditions, 2015, 302 p. (23,90 €).

  • Question de schisme

    Notre ami belge Jean-Pierre Snyers nous fait part de ses réflexions sur… un schisme qui pourrait menacer l’Eglise catholique.

    Odon Vallet, proclamé par les medias « spécialiste » des religions, a évoqué il y a quelques mois le risque d'un schisme dans l'Eglise. Il faisait notamment référence à la communion donnée aux divorcés-remariés et à l'ordination d'hommes mariés. Un schisme rien que pour cela ? Tout est possible mais personnellement, je ne le crois pas tellement.

    kardinal_kasper.jpgPar contre, ce qui pourrait à mon sens provoquer une rupture, c'est « ce qu'il y a derrière » ces deux éventuels changements. Un exemple : le cardinal Kasper (très apprécié par le pape François et très peu par Benoît XVI) est, on le sait, favorable à cette évolution voulue par les progressistes. Grave ? Pas vraiment. Ce qui est grave, très grave même, c'est ce qu'il y a au-delà de ses revendications. Voici donc quelques-uns de ses propos. Dans son livre Einführung in den Glauben, il déclare que « les dogmes peuvent être univoques, superficiels, ergoteurs, stupides et précipités. »

    Dans son ouvrage Jesus der Christus, il écrit : « Les récits de miracles s'expliquent par un transfert de motifs non-chrétiens sur la personne de Jésus pour souligner sa grandeur et sa puissance ». Vis-à-vis de la résurrection du Christ, il affirme « qu'il s'agit non pas d'un trait historique mais d'une figure de style destinée à éveiller l'attention et à créer un suspense ». Toujours dans le même livre, il écrit que « d'après les évangiles synoptiques, le Christ ne se désigne jamais comme Fils de Dieu, ni comme Messie, ni comme Fils de l'homme, ni comme serviteur de Dieu et que le dogme selon lequel Jésus est vrai homme et vrai Dieu est dépassable ».

    Voilà la face cachée ! Inutile de préciser que si un jour un pape tenait de tels propos, nous aurions le devoir de ne pas le suivre et de le considérer comme un faux prophète.

    Alors, schisme à l'horizon ? Oui, si de tels cardinaux prennent le dessus et arrivent à contaminer la doctrine et la liturgie (ce qui, hélas, se fait déjà sans la moindre remontrance). Quant aux coups de crosses, il y en a bien quelques-uns mais ceux-ci ne semblent réservés qu'à ceux qui préfèrent le Motu Proprio aux élucubrations de clercs qui, au nom de leurs interprétations personnelles de Vatican II, se permettent les pires dérives.

    Jean-Pierre Snyers

    jpsnyers.blogspot.com