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aumônier

  • Le soldat face au clerc : armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle)

    Nos deux universitaires lorrains publient ici les actes d'un colloque tenu en octobre 2013 à Nancy sur Armée et religions aux XVe-XIXe siècles organisé par l'université de Lorraine.

    Les communications analysent les rapports qu'entretiennent, entre la fin du Moyen Âge et à la veille de la Grande Guerre, l'armée et la religion, essentiellement les Eglises chrétiennes.

    De ces deux structures communautaires, il résulte un clergé, toujours plus nombreux et dont le rôle auprès des militaires est progressivement fixé par des textes ou la pratique. Leurs relations se caractérisent d'abord par des oppositions fondées sur le fait que l'une combat quand l'autre prêche une doctrine de la paix ; mais elles convergent aussi du point de vue idéologique ou politique, comme au temps des guerres de religion. Elles sont encore complémentaires, par leurs intérêts ou leurs liens avec les Etats.

    Les contributions des différents intervenants s'intéressent à de multiples aspects de ces relations : l'encadrement religieux des troupes, la place des religions et de leurs ministres dans la guerre, la généralisation de la figure de l'aumônier de troupe, la moralisation des soldats, les identités confessionnelles...

    On y lira avec intérêt plusieurs analyses historiques tirées de pratiques observées en Lorraine.

     

    ‡ Le soldat face au clerc. Armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle), Laurent Jalabert et Stefano Simiz (dir.), PUR, 2016, 280 p., ill. (21 €).

  • Aumônier à Verdun : journal de guerre et lettres du père Anizan

    Le Père Émile Anizan (1853-1928), fondateur des Fils de la Charité et promoteur l'Union des associations ouvrières catholiques, fut aumônier volontaire durant le premier conflit mondial dans le camp retranché de Verdun. Il exercera notamment son apostolat à Damloup et dans les paroisses environnantes ainsi qu'auprès des unités de la IIIe armée, d'août 1914 à février 1916.

    Ce livre réunit son Journal des dix-huit mois passés sur le front et ses lettres, accompagnés de cartes et de photographies inédites. Les lettres sont adressées à des prêtres, à des frères spirituels ou à des laïcs, mais aussi, pour une partie d'entre elles, au Christ lui-même.

    Dans un contexte marqué par la violence et l'angoisse, le Père Anizan témoigne de la brutalité de la guerre, développe des réflexions politiques et sociales, ainsi que des sentiments spirituels.

    Parmi tous les témoignages sur la Grande Guerre, le Père Anizan livre au fil de ces pages sa vision personnelle de l'humanité et des événements.

     

    ‡ Aumônier à Verdun. Journal de guerre et lettres du père Anizan, Jean-Yves Moy (prés.), PUR, 2015, 195 p., ill., cartes (16 €).

  • Le "padre" Christian Venard à Dombasle-sur-Meurthe le 12 juin 2015

    A l'invitation de la librairie "La Liseuse", de Dombasle-sur-Meurthe, l'abbé Christian Venard, aumônier militaire au 17e RGP de Montauban, donnera une conférence vendredi 12 juin à 20h30 à la salle polyvalente de Dombasle-sur-Meurthe.

    Le "padre" est l'auteur du best-seller "Un prêtre à la guerre" dans lequel il aborde sa proximité avec les militaires sur les théâtres d'opérations extérieures ainsi que son rôle dans l'accompagnement des soldats après l'affaire Merah.

    Entrée gratuite, séance de dédicace.

    >> Confirmez votre présence à : laliseusedombasle@orange.fr

  • Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre

    religions guerre.jpgSur des vitraux d'églises réalisés après 1918, des anges couronnent des soldats, des aumôniers soutiennent des combattants. A leur manière, ces figures évoquent les représentations de nature religieuse des peuples engagés dans la Grande Guerre, qui se caractérisent par leur extrême diversité, de la foi encadrée par une Eglise catholique - mais aussi protestante et juive - structurée jusqu'aux superstitions, en passant par des formes de religion populaire.

    La notion de foi peut même être appliquée, dans une perspective sécularisée, à la patrie et à la victoire, porteuses de formes de religiosité.

    Quelle place la religion occupe-t-elle alors chez les acteurs du conflit ? C'est la question à laquelle cet ouvrage collectif cherche à répondre : y a-t-il une "religion de guerre" qui irait jusqu'à une "guerre de religions", ou bien seulement des religions en guerre qui s'adaptent au conflit ? Cette question entend dépasser l'approche institutionnelle, traditionnelle, centrée sur les positions des Eglises face à la guerre. Elle englobe en revanche le sacré qui exprime une sorte d'élévation symbolique, permettant de dépasser les épreuves du conflit, de légitimer celui-ci et de donner sens aux sacrifices, d'où des formules comme "l'union sacrée" ou "la voie sacrée".

     

    ‡ Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre, Xavier Boniface et François Cochet (dir.), éditions Artois presses université, 2014, 291 p. (22 €).

  • Un aumônier militaire sur les champs de bataille : l’abbé Charles Burbaud

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    A l’occasion de l’exposition

    « L’ambulance du Sacré-Cœur : de la fleur au fusil, à la grâce de Dieu »

    Jean-Claude L’Huillier,

    historien,

    animera une conférence

    « Un aumônier militaire sur les champs de bataille : l’abbé Charles Burbaud, aumônier d’un groupement des Brancardiers Divisionnaires au cours de la Première Guerre mondiale »

     

    Vendredi 24 octobre à 18h00

    Salle Henri Blaise

    Collège du Sacré-Cœur

    39 rue de Laxou

    54000 Nancy

  • Un prêtre à la guerre

    prêtre guerre.jpgIl porte la tenue des soldats, partage leurs repas, leurs soucis. Sa coupe de cheveux est réglementaire. Il a l'allure d'un militaire. Comme ses hommes, il effectue des sauts en parachute. Ce colosse à la voix étrangement douce, ce "militaire de Dieu" que l'on repère derrière le col romain... Il est l'aumônier militaire catholique du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban. Métier singulier que celui d'être prêtre auprès de tous les soldats, officiers, sous-officiers ou hommes du rang, chrétiens ou non, croyant ou non.

    En toute liberté, l'abbé Christian Venard - le "padre" pour les militaires ! - livre dans cet ouvrage le récit de sa vocation, le sens de son action, ses doutes, ses certitudes, ses douleurs et son espérance.

    A l'âge de 8 ans, il entend l'appel du Christ. Vingt-quatre ans plus tard, en 1998, ordonné prêtre à Metz depuis un an, il consacre son ministère à l'armée française et à ses soldats. Kosovo, Liban, Afghanistan, Côte d'Ivoire, Mali : cet aumônier parachutiste au caractère bien trempé a été de toutes les opérations extérieures conduites par l'armée française depuis quinze ans. Quand survient la mort, il est là pour accompagner ses "gars" tués au combat ou en service commandé, ainsi que leur veuve, leur mère, leurs enfants ou leurs proches.

     De cette expérience intense, ce prêtre pas comme les autres a tiré une connaissance intime des hommes et une vision acérée du monde contemporain. De la maison familiale dans l'Isère à la solitude des postes avancés en "opex", du séminaire français de Rome aux mosquées de Tombouctou, du management d'une PME au dépouillement afghan, de la lumière du Périgord où il habite à la désolation kosovare, l'abbé Venard, à 47 ans, vit au coeur de son époque.

    Dans cet échange avec le journaliste Guillaume Zeller - petit-fils du général Zeller -, il livre un éclairage passionnant sur notre temps et rend un hommage lucide et sincère aux militaires et aux prêtres.

     

    ‡ Un prêtre à la guerre : le témoignage d'un aumônier parachutiste, Christian Venard et Guillaume Zeller, éditions Tallandier, 2013, 291 p. (18,90 €).