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préville

  • Préville, secrets de cimetière

    Grand connaisseur des généalogies des hommes et femmes célèbres de Lorraine, Daniel Da-Ponte nous propose dans son quatorzième ouvrage un parcours-découverte du cimetière de Préville, le "Père Lachaise nancéien".

    Après un aperçu sur l'origine des cimetières en Occident, la symbolique de l'art funéraire, il nous invite à pratiquer le "nécrotourisme" en développant la biographie de plus de 300 personnages inhumés dans cette nécropole nancéienne aménagée en 1842. Bon nombre d'entre eux appartiennent à des familles qui ont "fait" l'histoire de la Lorraine. Pour d'autres, l'auteur les arrache à l'oubli en les présentant dans un riche dictionnaire biographique décryptant, au passage, les représentations héraldiques des familles. Il développe ainsi une face inédite de l'histoire de Nancy et de ce vaste "champ de la mémoire" qui constitue ce grand musée architectural avec ses nombreuses chapelles funéraires.

    Cet ouvrage intéressera les curieux mais aussi les généalogistes et amateurs d'histoire régionale qui y découvriront que les défunts participent éternellement à la connaissance des vivants.

     

    ‡ Préville, secrets de cimetière, Daniel Da-Ponte, CopyBook impression, 2015, 192 p., ill. (27 €).

  • Nancy : les secrets du cimetière de Préville dévoilés

    Il y a de la vie dans les cimetières. Des histoires à raconter, des anecdotes à découvrir, des rencontres à faire, des moments à partager. Passionné de généalogie et d’héraldique, Daniel Da Ponte le démontre à travers un livre qui vient de paraître sur les secrets du cimetière de Préville, le premier consacré à ce lieu de recueillement.

    « L’idée m’est venu en 2012, à la suite d’une visite du cimetière organisée par l’Office du tourisme. J’ai appris qu’aucun livre, à part de petits opuscules, n’avait été écrit sur son histoire », confie-t-il. Alors, il a décidé d’y vivre de longs après-midi pour écrire un ouvrage inédit. « Il n’a d’autre ambition que de se rendre utile à tous les curieux, aux généalogistes, aux amateurs d’histoire ou tout simplement aux visiteurs pour partir à la découverte de ce cimetière, en flâneurs éclairés ».

    Rendez-vous un matin ensoleillé de ce début de printemps. Assis sur un banc, sa main droite virevolte d’un horizon à un autre. « Là, derrière nous, il y a le rond-point des bienfaiteurs de Nancy, comme le docteur Madeleine Didion ou encore l’institutrice Virginie Mauvais. À 18 ans, cette dernière ne savait ni lire ni écrire. Elle a ensuite enseigné plus de 40 ans ». Il reprend son souffle et enchaîne : « Il y a également Barbe Raugraff. Ce qui est étonnant avec lui, c’est que son nom est écrit ainsi sur sa tombe alors qu’il s’appelait Raugrave ».

    La visite se poursuit. On vole du général Antoine Drouot à Mathieu de Dombasle. De Marie Marvingt aux soldats morts pendant la Grande Guerre : le capitaine Courtot de Cissey ou encore le lieutenant Henri Crépin. Il n’oublie pas non plus tous ces artistes qui ont contribué à l’éclat de Nancy : Émile Gallé, la famille Majorelle, le mécène Eugène Corbin… D’autres sont des rencontres inattendues. On passe ainsi devant le caveau de la famille Royal où le grand-père de Ségolène Royal, qui a vécu à Chamagne (Vosges), repose par exemple. La tombe de trois pompiers morts dans un incendie en 1859 interpellera les curieux. « La date de la mort du pompier enterré au milieu a été grattée » confie l’auteur.

    Dans son livre, Daniel Da Ponte exhume ainsi la biographie de plus de 300 personnages inhumés au cimetière de Préville. Un cimetière créé en 1842 (43 ans avant le cimetière du Sud), qui contient plus de 10.000 tombes et qui fut le lieu de prestige où les grandes familles de Nancy souhaitaient reposer pour l’éternité.

    Du coup, il est richement peuplé. Il compte, entre autres, 312 chapelles. « Certaines sont gothiques, d’autres romanes mais la grande majorité est dans le style Art nouveau. Elles sont souvent décorées de magnifiques vitraux dont certains signés Gaëtan Jeannin » détaille l’historien. Ce patrimoine funéraire est enrichi de ferronneries, couronnes mortuaires, croix, statues… Il s’agit d’autant d’œuvres d’art qui donnent de la vie à un endroit, que l’on considère, sans doute trop vite, comme triste et austère.

    Outre l’enjeu historique, ce livre veut apporter sa pierre au « nécrotourisme ». « Bien que le but premier d’un cimetière soit d’être la dernière demeure des défunts et un lieu de souvenirs pour les vivants, beaucoup d’entre eux peuvent aussi avoir un attrait touristique » appuie Daniel Da Ponte. Le plus bel exemple est naturellement le cimetière du Père Lachaise à Paris qui chaque année voit 2 millions de touristes pousser sa porte pour le visiter. Au cimetière de Préville, la découverte peut se poursuivre par le carré dédié aux soldats allemands tombés durant la guerre de 1870 ou le cimetière israélite qui, à l’origine était situé entre la rue de la Commanderie et le presbytère de l’église Saint-Léon.

    [d'après ER]

     

    ‡ Pour obtenir le livre de Daniel Da Ponte « Préville : secrets de cimetière », le contacter soit par mail à daponteheraldique@yahoo.fr soit au 03 55 20 19 48.

  • Damien de Préville, prêtre lorrain en Algérie

    Le père Damien de Préville, connu dans les paroisses de l'est de Nancy, travaille à l’évangélisation du Maghreb par l'éducation des jeunes. A l’heure où des prêtres africains prennent en charge des paroisses lorraines. Image de l’Eglise universelle.

     

    damien de préville.jpg« Dans mes premières visites au CHU de Brabois, comme aumônier, j'ai rencontré pas mal de gens du monde rural qui se plaignaient du manque de prêtres. Ca me semblait exagéré. J'ai donc relevé le défi, non pas de combler ce manque, mais plutôt d'aller voir de plus près sur le terrain comment la vie de l'Eglise était possible dans les secteurs ruraux du diocèse, et je me suis mis à la disposition de l'évêque pour un ou deux dimanches par mois, en précisant que je souhaitais plutôt participer à la vie d'un secteur.

     

    C'est ainsi qu'il m'a mis en contact avec le Père Jean-Paul Wey et j'ai eu la joie de constater que le regroupement de seize clochers en une seule paroisse - en l'occurrence celle du Bienheureux Père Gérard - ça peut marcher, et ça peut donner une vie religieuse très dynamique, avec un beau partage des responsabilités : je n'ai pas regretté et c'est pourquoi j'ai continué pendant 5 ans. J'ai 41 ans et 18 ans de vie religieuse chez les jésuites. Après une formation classique d'une dizaine d'années, dont deux années de stage à Mulhouse où j'avais fréquenté beaucoup de Maghrébins, j'ai été ordonné prêtre en 2000 à Paris et envoyé immédiatement à Nancy. J'y suis resté 5 ans : tout en étant aumônier au CHU de Brabois, et engagé dans la réflexion en éthique médicale et la formation des visiteurs de malades, j'allais un ou deux dimanches par mois célébrer la messe dans la paroisse du Bienheureux Joseph-Gérard.

     

    Cette dernière activité faisait pour moi partie de mes loisirs, d'autant plus que j'avais souvent le plaisir d'y aller à vélo, et d'être accueilli dans l'une ou l'autre famille pour un repas partagé.

     

    Le 24 septembre 2005 j'ai prononcé mes voeux solennels à l'église Saint-Sébastien de Nancy (c'est une coutume jésuite de faire des vœux solennels très tardifs même si on est engagés depuis longtemps), et le lendemain je partais pour l'Algérie où j'avais seulement fait un mois de stage quelque temps auparavant.

     

    Il s'agit vraiment d'un autre monde et d'une autre vie : la pastorale au sens strict n'occupe pas beaucoup, mais nous sommes une présence symbolique dans une foule de millions de gens. Cette foule est le plus souvent accueillante, et nous avons quelques vrais amis qui nous permettent de rester et de travailler. Mais il existe aussi des réactions hostiles ou en tout cas méfiantes de la part des musulmans vis-à-vis de la présence de chrétiens.

     

    En fait, la générosité est immense, comme partout, mais le plus souvent elle ne trouve pas à s'exprimer parce qu'il n'y a ni organisation ni persévérance. Je fais aussi quelques visites à l'hôpital, chez les enfants et chez les adultes, grâce à des associations. C'est un beau pays où beaucoup de choses sont possibles, mais malheureusement il y a très peu de vrais responsables et le rêve de la plupart des jeunes est de traverser la Méditerranée, ce qui est triste.

     

    Si vous voulez venir voir, on accueille chaque été pendant trois semaines des petits groupes de jeunes et on cherche aussi des coopérants pour deux ans ».

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.10.08]