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miracles

  • En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe du Xe au XXIe siècle

    N'a-t-on pas déjà tout écrit sur saint Nicolas, ce saint qui constitue un trait d'union entre l'Orient et l'Occident, ce saint - fait unique - dont le récit de la vie s'est prêté à de multiples réappropriations au fil des générations, jusqu'à incarner de nos jours le Père Noël ? Les nombreuses contributions du colloque réuni en 2013 à Lunéville et Saint-Nicolas-de-Port prouvent tout le contraire.

    Dues à des chercheurs venus de près d'une dizaine de pays différents, elles précisent les contours divers pris par la figure "nicolaïenne" et les étapes du développement de ce culte resté très vivace. De récentes fouilles archéologiques conduites sur le site de Myre/Demre, au berceau de saint Nicolas,  révèlent le dynamisme de la cité où vécut cet évêque, qui reste par bien des traits mystérieux. Des enquêtes minutieuses menées pour presque tout l'espace européen sur les attestations du culte (toponymes, prénoms, images, objets de dévotion, dédicaces des églises, fêtes aux rites spécifiques) placent Nicolas aux premiers rangs de la "cour céleste", et ce dès avant que ses reliques ne soient transférées de son tombeau d'origine à Bari (1097).

    La fortune du saint évêque, qui toucha des milieux très divers (aristocratie, jeunes clercs, marchands...) ne s'est alors plus démentie : à partir du second millénaire, Nicolas s'imposa comme une référence majeure de la Russie à l'Irlande et de la Pologne aux Balkans ou à la péninsule Ibérique en passant par la Lorraine, bien sûr, tout en se prêtant à des innovations étonnantes, jusqu'à se voir mêlé à la vie publique.

     

    ‡ En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe Xe-XXIe siècle, Véronique Gazeau, Catherine Guyon et Catherine Vincent (dir.), éditions du Cerf, 2015, 502 p., ill. (45 €).

  • Buissoncourt (54) : messe en l'honneur du "Bon Père de Buissoncourt" le 31 janvier 2016

    Dimanche 31 janvier 2016 à 17h00 en l'église de Buissoncourt, entre Nancy et Saint-Nicolas-de-Port, une messe sera célébrée en l'honneur de l'anniversaire de la mort du Père Charles Lambert, dit "le Bon Père de Buissoncourt".

    L’abbé Charles Lambert est né à Seichamps le 1er janvier 1664 et est décédé à Buissoncourt le 28 janvier 1710. Sous sa direction, la paroisse de Buissoncourt s'est particulièrement développée. Sa sainteté était connue de tous, aussi bien de ses confrères prêtres que des gens qui venaient prendre conseil auprès de lui. C’était un peu le « curé d’Ars » lorrain en ce début du XVIIIe siècle.

    Il est à l'origine de plusieurs miracles de son vivant et encore plus après sa mort. Les populations de Buissoncourt et des environs en gardent toujours un souvenir fidèle.

  • L'enfant aux miracles

    En ce printemps 1814 à Ottrott, sur le versant alsacien du massif des Vosges, alors que le Premier Empire est à bout de souffle, on accourt de partout pour être guéri par "l'enfant aux miracles".

    Le petit Sébastien Willer soigne miraculeusement les blessures de la vie et du quotidien en imposant les mains sur les parties douloureuses du corps... Pendant plusieurs années, riches et pauvres, ruraux et citadins, viennent en foule se faire toucher et frotter par le petit paysan aux mains miraculeuses. La famille s'enrichit. Les jalousies se font jour. Et les autorités civiles et médicales s'inquiètent.

    L'enfant est-il un charlatan ? Et s'il guérit vraiment, Est-ce par la force naturelle d'un mystérieux flux magnétique propre aux zones montagneuses ? Ou s'agirait-il d'un don de Dieu ou d'une ruse du Diable ?

    Dans une société traumatisée et appauvrie par vingt années de guerre, secouée par les changements de régime et le bouleversement des valeurs traditionnelles, le débat fait rage du côté des Vosges alsaciennes. La presse et la politique s'en mêlent. L'enfant est instrumentalisé, isolé, malmené. Les nouveaux pouvoirs - bourgeoisie, médecine, justice - s'opposent à l'Eglise qui soutient Sébastien et sa famille et le soustrait à l'engrenage infernal. L'enfant retournera à l'anonymat et deviendra instituteur. Il décédera en 1892 à Ottrott, son village natal, au pied du mont Sainte-Odile.

    L'auteur - arrière-arrière-petit-neveu de Sébastien Willer - a reconstitué l'histoire extraordinaire de cet enfant à partir de solides sources historiques et archivistiques. L'ouvrage raconte avec une grande sensibilité un étonnant moment de trouble collectif dans une société déboussolée, flottant entre certitudes ancestrales (Eglise catholique et monde rural) et croyances rationalistes nouvelles (bourgeoisie protestante et franc-maçonne). Deux visions du monde. Et la triste histoire d'une enfance volée.

     

    ‡ L'enfant aux miracles. Le petit Alsacien qui guérissait avec les mains, Gérard Hoffbeck, éditions La Nuée Bleue, 2015, 175 p., ill. (15 €).

  • Tricentenaire de la mort du « Bon Père de Buissoncourt »

    buissoncourt.jpgL’abbé Charles Lambert, dit « le Bon Père de Buissoncourt », est né à Seichamps (Meurthe-et-Moselle) le 1er janvier 1664 et est décédé à Buissoncourt (Meurthe-et-Moselle, canton de Tomblaine) le 28 janvier 1710.

     

    Sous sa direction, la paroisse de Buissoncourt s'est particulièrement développée. Sa sainteté était connue de tous, aussi bien de ses confrères que des gens qui venaient prendre conseil auprès de lui. C’était un peu le « curé d’Ars » lorrain en ce début du XVIIIe siècle.

     

    De nombreux miracles se produisirent de son vivant et encore plus après sa mort. Les populations de Buissoncourt et des environs en gardent toujours un souvenir fidèle.

     

    L'abbé Chatrian a été le premier biographe du Bon Père de Buissoncourt en 1772. Son manuscrit est conservé à la Bibliothèque diocésaine de Nancy.

     

    >> A l’occasion du tricentenaire de la disparition du Bon Père de Buissoncourt, la commune et la paroisse de Buissoncourt organisent le 30 janvier 2010 une exposition temporaire, une conférence sur la vie du saint prêtre ainsi qu’une messe d’action de grâce célébrée en l’église de Buissoncourt le 30 janvier à 18h30.