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philippe pétain

  • Comment la IIIe République a sombré : Journal de Marguerite Lebrun (sept. 1939-juil. 1940)

    Éric Freysselinard, actuel préfet de Meurthe-et-Moselle, nous présente une partie du Journal intime de Marguerite Lebrun, qui couvre la période allant du 21 août 1939 – soit 4 mois et demi après la réélection de son époux, Albert Lebrun, à la présidence de la IIIe République – au 15 juillet 1940, quelques jours après les Actes constitutionnels de juillet qui écartent le président du pouvoir et confient tout entier ce dernier au Maréchal Pétain.

    Marguerite Lebrun - Lorraine de cœur autant que son époux l'était par sa naissance - a tenu ce Journal pendant l'essentiel de sa vie, de 1890 à 1947. L’épouse du dernier président de la IIIe République a été aux premières loges du pouvoir. Chaque jour, elle a consigné l’actualité politique, ses doutes et ses émotions, sa propre observation des événements et son appréciation des acteurs d’une Histoire en train de se faire, ceci avec d’autant plus de liberté que ses écrits n’étaient pas destinés à être lus par d’autres.

    Par un récit profondément humain et très informé, Marguerite Lebrun raconte la longue descente aux enfers de la France, la déclaration de guerre, l’invasion, la prise du pouvoir par Pétain. Le témoignage de cette période particulière, écrit quotidiennement, sur le vif, révèle le volontarisme de Daladier et de Reynaud, les manœuvres de Laval, l’excitation de Weygand et l’apathie apparente de Pétain, qui vont, après quelques mois d’une « drôle de guerre », conduire la France à l’armistice puis à une collaboration avec la nouvelle puissance européenne.

    Ce document inédit et authentique, écrit d’une belle plume, restitue un regard averti sur cette dernière année de la IIIe République qui vit la France basculer progressivement vers un nouveau régime politique. De toute évidence, il captive le lecteur qui se demande comment, à cette époque, la République a sombré...

     

    ‡ Comment la IIIe République a sombré. Journal de Marguerite Lebrun (septembre 1939 - juillet 1940), Éric Freysselinard (prés.), PUN-EDULOR, 2018, 370 p., ill., 22 €.

  • La bataille aérienne de Verdun en 1916

    En cette année du centenaire de la bataille de Verdun, la prestigieuse revue des pilotes de ligne et de l'armée de l'Air, Icare, vous propose de porter un éclairage sur celle qui se déroula au-dessus des tranchées et des forts, assommés par l’artillerie ennemie.

    En ce début de 1916, l’aviation française ne brillait pas par sa force ; elle était sur ce théâtre d’opérations quatre fois moins nombreuse que celle de l’adversaire. En outre, la chasse allemande était dotée d’une avance technologique certaine, à l’instar du tir synchronisé à travers l’hélice, à comparer à l’arme française tirant par dessus et beaucoup moins performante.

    Devant la suprématie aérienne ennemie empêchant l’observation du front, le général Pétain, alors commandant de la place de Verdun, convoqua le commandant Tricornot de Rose - un lorrain-franc-comtois -, figure de l’aviation de chasse, et lui lance la phrase devenue célèbre : “Rose, je suis aveugle, balayez-moi le ciel”.

    Accélérant en particulier l’introduction du chasseur Nieuport XI dit "Bébé", le haut-commandement français va revoir sa doctrine d’emploi, affectant sur les meilleures machines les meilleurs pilotes. Au risque de diminuer l’efficacité des unités auxquelles ceux-ci sont soustraits, il va préférer une meilleure efficacité collective au détriment des actions individuelles. Le commandement des escadrilles de corps d’armée sera désormais calqué sur celui des secteurs de l’infanterie, augmentant la performance des réglages d’artillerie et des observations photographiques.

    En cela, le théâtre d’opérations de Verdun, suivi de celui de la Somme l’été suivant, marquera un tournant dans l’efficacité de l’arme aérienne, arme qui sera en mesure de prendre une importance décisive durant les deux dernières années de la Grande Guerre.

    Le numéro 238 de la revue Icare revient en détail - et avec un dossier richement illustré - sur cet épisode passionnant mais méconnu de la Grande Guerre.

     

    ‡ Icare, La bataille aérienne de Verdun 1916, revue trimestrielle, n° 238, septembre 2016, 212 p., ill. (20 €). Commande possible sur www.revueicare.com

  • Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain

    Philippe Pétain fut un séducteur impénitent jusqu'à un âge fort avancé. La correspondance conservée aux Archives Nationales, dont certaines inédites et dévoilées dans cet ouvrage, nous convie à porter un regard étonné sur le vainqueur de Verdun puis l'instigateur de la Révolution nationale qui se voulait garant d'une morale irréprochable.

    La psychologie du maréchal Pétain mise au jour, friand des honneurs avec un brin d'orgueil, mais aussi introverti et manquant de confiance en lui, va trouver son maître dans la relation tumultueuse avec son épouse, perverse narcissique, trouvant là sa victime idéale. Soumettre un homme idolâtré et adulé partout dans le monde ne pouvait trouver jouissance plus abyssale.

    Eugénie Pétain, née Hardon, va s'y employer pendant quarante ans, en pérennisant son ascendant avec une conduite irréprochable après l'arrestation de son mari en 1945. Elle avait trouvé dans la déchéance du maréchal Pétain,  vaincu et terrassé, un moyen de cadenasser son emprise, parachevant ainsi l'œuvre magistrale de sa vie.

    Pétain, un homme sous influence... féminine !

     

    ‡ Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain, Marie-José Chavenon, éditions Gérard Louis, 2015, 181 p., ill. (18 €).

  • La bataille de Verdun de Philippe Pétain

    Publié en 1929, La Bataille de Verdun est un livre de circonstance. Pour entrer à l'Académie française, le maréchal Pétain doit avoir au moins un livre à son actif. Le sujet s'impose : Philippe Pétain a pris le commandement des troupes de Verdun le 26 février 1916. Il a été désigné et considéré par l'opinion comme le « vainqueur » de la bataille mythique de la Grande Guerre, l'incarnation du sacrifice des combattants.

    Si l'on trouve naturellement dans ce récit le tableau chronologique de la bataille, les faits, leur déroulement et leurs conséquences, Philippe Pétain y exprime aussi ses conceptions tactiques et stratégiques.

    Les lecteurs d'aujourd'hui, s'ils ne peuvent rester insensibles à la somme des souffrances évoquée avec force, y reconnaîtront la trace essentielle de la communion nationale personnifiée en un homme, le "sauveur" puis le "vainqueur" de Verdun qui marqua plusieurs générations de Français et, en premier lieu, les anciens combattants qui ont survécu à l'enfer de Verdun.

     

    ‡ La bataille de Verdun, Philippe Pétain, Bénédicte Vergez-Chaignon (prés.), éditions Perrin, coll. Tempus, 2015, 182 p. (7,50 €).

  • Belrain (55) : exit la « rue Maréchal Pétain »

    petain belrain.jpgLa « rue Maréchal Pétain » à Belrain (Meuse, canton de Pierrefitte-sur-Aire) était la dernière de France. En avril 2013, le conseil municipal du village l’a rebaptisé « rue de la fontaine ». Elle y a grandement perdu en originalité.

    La rue Maréchal Pétain existait depuis les années 1930, sans que cela ne pose de problème. Or, des grincheux avaient contesté cette appellation et l’hommage rendu, par cette plaque bien modeste, au vainqueur de Verdun puis Chef de l’Etat français.

    La consultation lancée début 2013 auprès de la population afin d’attribuer un nouveau nom à la rue avait fait ressortir une proposition originale : le nom d'un enfant du pays, dom Grégoire Berthelet, religieux bénédictin du XVIIIe siècle spécialiste du droit canon. Le conseil municipal a cependant tranché pour un nom « passe-partout » et politiquement correct ; donner le nom d’un ecclésiastique à une rue aurait été aussi « religieusement incorrect » par ces temps de laïcisme galopant et agressif...

  • Un buste de Louis Marin au musée de Bruyères (88)

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    [Vosges Matin]