Le 1er janvier 1915, le docteur Thiéry est sur le front d'Artois, dans son ambulance aux avant-postes des combats. Il va avoir 36 ans.
Le 29 janvier, il est de retour en Lorraine à l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port dont il nous fait revivre l'ambiance marquée par la discorde et la jalousie qui règnent dans les différents services de ce microcosme hospitalier de "l'arrière-front". En observateur attentif et critique, il visite le front de Lorraine, relate les bombardements de Nancy, les passages des taubes - les avions allemands - et des zeppelins, les destructions, la misère humaine... et les lieux de plaisirs fréquentés assidûment par les poilus !
Très souvent son épouse Alice vient le rejoindre à Saint-Nicolas ou à Nancy depuis Contrexéville. Nous revivons avec lui ses moments de détente auprès de la Moselle.
En permission à Contrexéville, il aura pas de mots assez durs pour qualifier le comportement des Contrexévillois qui s'accommodent de la guerre à leur façon.
Le Cercle d'études locales de Contrexéville poursuit la publication du Journal de route du docteur Thiéry qui parcourt toute la durée du conflit ; celui-ci fera l'objet d'un tome annuel jusqu'en 1919.
‡ Guerre 1914-1918.Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville - 1915, Cercle d'études locales de Contrexéville, 2015, 171 p. (12 €).