La commune de Vandœuvre-les-Nancy, dans la banlieue de Nancy, s'intéresse de près à l'église Saint-François-d'Assise mise en vente par le diocèse.
Une immense nef baignée de lumière, près d'une dizaine de salles, un théâtre de 300 places en sous-sol... « Cette église nous tombe du ciel », confie un élu municipal. Comme annoncé il y a un an, l'église moderne Saint-François-d'Assise est bien à vendre.
Et la commune de Vandœuvre est sur les rangs. Le sujet figurait même à l'ordre du bureau municipal le 3 novembre. « Nous avons rencontré l'évêché cet été pour en discuter », convient l'élu. Avant d'ajouter qu'il s'agit de rendez-vous informels pour l'instant. « Il nous faut rester prudents, réfléchir à la corrélation entre nos besoins en infrastructures et cette opportunité ».
Dans la balance des points positifs, la belle surface de l'édifice, 1.000 m² sur un terrain de 6.000 m², sa situation géographique, à deux pas du boulevard Barthou, et sa valeur patrimoniale, il est signé Jean Prouvé.
« Maintenant, il faut étudier nos ressources financières et la destination possible de cet édifice ». L'investissement ne serait pas mince. Le diocèse en souhaite 1,1 M €. Et même si les Domaines estiment le bien à 700.000 €, la somme reste coquette. D'autant qu'il faut prévoir, au minimum, 1 ou 2 M € de travaux de réhabilitation.
« L'achat pourrait être communautaire, le président Rossinot, n'a pas l'air contre le projet », poursuit l’élu de Vandoeuvre. Pour en faire quoi ? Un complexe à vocation culturelle, ainsi que le souhaite le vendeur. Plusieurs pistes sont à l'étude.
Vandœuvre, 32.000 habitants manque cruellement de salles à la capacité supérieure de 400 places. « Il y a bien la salle des fêtes, mais elle est quasi saturée toute l'année ». Autre affectation possible, une nouvelle école de musique. L'actuelle, victime de son succès, ne dispose plus de locaux suffisants. Reste à se pencher sur la faisabilité et le chiffrage de l'opération, à comparer le coût d'une transformation à celui d'une construction. Quoi qu'il en soit, l'idée de « préserver » Saint-François-d'Assise tient à cœur les élus vandopériens. « Le quartier voisin possède une identité forte, une véritable histoire s'est construite là, dans les années 50. Et l'église est une symbolique du secteur que les riverains sont inquiets de voir disparaître ».
En attendant de changer définitivement de propriétaire, Saint-François-d'Assise continue d'accueillir les catholiques dans une chapelle attenante. La nef n'est ouverte que pour les célébrations de plus de 150 personnes. L'orgue sera déménagé dès le mois de décembre vers l'église Sainte-Bernadette. Le diocèse n'envisage cependant pas de laisser les paroissiens du quartier sans lieu de culte. L’évêché a le projet de construire à l'arrière de l'édifice actuel une salle multifonctionnelle à vocation paroissiale capable d'accueillir 160 personnes.
[d’après l’Est Républicain]