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prouvé

  • L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps

    Si l'Art nouveau est bien un symbole de la Belle Epoque, c'est à rebours du mythe décrivant des artistes en quête de formes voluptueuses dans un âge d'or crépusculaire. En effet, la Belle Epoque est une période plus troublée que ne le laisse supposer sa légende.

    Né dans le contexte lorrain de l'après-Sedan, le mouvement Art nouveau nancéien a une propension à se mobiliser sur les nombreuses questions politiques et sociales d'alors - l'annexion de l'Alsace-Moselle, l'affaire Dreyfus, l'anticléricalisme, les revendications ouvrières -, attisé en cela par les personnalités exceptionnelles de ses deux présidents, Emile Gallé puis Victor Prouvé, républicains fervents qui investissent le champ politique.

    Cet ouvrage, à travers les chefs-d'oeuvre de Gallé, Prouvé, Daum et bien d'autres, permet de découvrir un aspect passionnant et méconnu de l'Art nouveau et de ses implications dans la politique et la société en Lorraine et en France.

     

    ‡ L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps, collectif, Somogy éditions d'art, 2015, 224 p., ill. (29 €).

     

  • Vandoeuvre-lès-Nancy : une pétition pour le classement de l'église Saint-François d'Assise

    st françois vandoeuvre.jpg

    [Est Républicain]

    ‡ Pour signer la pétition : http://www.petitions24.net/sauvons_leglise_saint_francois_dassise

  • Joseph & Bernard Mougin : Ode à la femme

    mougin.jpgDepuis la nuit des temps, la mémoire humaine se prolonge dans l'art et la représentation du corps devient l'empreinte d'une réalisé qui se confronte.

    Joseph Mougin, né à Nancy en 1876, sculpteur céramiste, ami de Prouvé et de Majorelle, s'initie à la céramique à la Manufacture de Sèvres puis s'installe en 1896 à Paris. Jeune artiste et adepte du mouvement Symboliste, il élabore un style exotique et précieux, puisant dans l'Art Nouveau et le naturalisme de l'Ecole de Nancy pour faire naître ses statuettes aux accents parnassiens. La femme est au coeur de son inspiration et il représente telle que la société des Années folles la souhaite, en fine porcelaine blanche, délicatement émaillée ou en biscuit hyalin. Il ouvre la voie à d'extraordinaires recherches sur les vitrifications de grand feu, synthèse exceptionnelle entre la maîtrise technique et l'émotion esthétique.

    Bernard Mougin, fils de Joseph, né à Laxou en 1880, entre à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris où il obtient le Grand prix de Rome. Il obtient dès 1950 des commandes publiques, certaines provoquant des scandales par leur style généreux mais qui offre à la féminité de s'exposer. La profondeur de son langage plastique s'exprime dans l'ombre et la lumière académique des corps, dialogue magnifiant ce qui lui semble être la beauté parfaite, une temporalité allégorique, devenue l'objet de ses interrogations humanistes. Au-delà des mythes de la théologie de l'art, Bernard Mougin a chanté la femme comme Brel et Brassens, avec une ferveur et une simplicité naturaliste.

     

    ‡ Joseph & Bernard Mougin. Ode à la femme, Jacques G. Peiffer, éditions Faton, 2011, 167 p., ill. (48 €).

  • L’église Saint-François-d’Assise de Vandoeuvre-les-Nancy rachetée par la ville ?

    La commune de Vandœuvre-les-Nancy, dans la banlieue de Nancy, s'intéresse de près à l'église Saint-François-d'Assise mise en vente par le diocèse.

     

    église st françois.jpgUne immense nef baignée de lumière, près d'une dizaine de salles, un théâtre de 300 places en sous-sol... « Cette église nous tombe du ciel », confie un élu municipal. Comme annoncé il y a un an, l'église moderne Saint-François-d'Assise est bien à vendre.

     

    Et la commune de Vandœuvre est sur les rangs. Le sujet figurait même à l'ordre du bureau municipal le 3 novembre. « Nous avons rencontré l'évêché cet été pour en discuter », convient l'élu. Avant d'ajouter qu'il s'agit de rendez-vous informels pour l'instant. « Il nous faut rester prudents, réfléchir à la corrélation entre nos besoins en infrastructures et cette opportunité ».

     

    Dans la balance des points positifs, la belle surface de l'édifice, 1.000 m² sur un terrain de 6.000 m², sa situation géographique, à deux pas du boulevard Barthou, et sa valeur patrimoniale, il est signé Jean Prouvé.

     

    « Maintenant, il faut étudier nos ressources financières et la destination possible de cet édifice ». L'investissement ne serait pas mince. Le diocèse en souhaite 1,1 M €. Et même si les Domaines estiment le bien à 700.000 €, la somme reste coquette. D'autant qu'il faut prévoir, au minimum, 1 ou 2 M € de travaux de réhabilitation.

     

    « L'achat pourrait être communautaire, le président Rossinot, n'a pas l'air contre le projet », poursuit l’élu de Vandoeuvre. Pour en faire quoi ? Un complexe à vocation culturelle, ainsi que le souhaite le vendeur. Plusieurs pistes sont à l'étude.

     

    Vandœuvre, 32.000 habitants manque cruellement de salles à la capacité supérieure de 400 places. « Il y a bien la salle des fêtes, mais elle est quasi saturée toute l'année ». Autre affectation possible, une nouvelle école de musique. L'actuelle, victime de son succès, ne dispose plus de locaux suffisants. Reste à se pencher sur la faisabilité et le chiffrage de l'opération, à comparer le coût d'une transformation à celui d'une construction. Quoi qu'il en soit, l'idée de « préserver » Saint-François-d'Assise tient à cœur les élus vandopériens. « Le quartier voisin possède une identité forte, une véritable histoire s'est construite là, dans les années 50. Et l'église est une symbolique du secteur que les riverains sont inquiets de voir disparaître ».

     

    En attendant de changer définitivement de propriétaire, Saint-François-d'Assise continue d'accueillir les catholiques dans une chapelle attenante. La nef n'est ouverte que pour les célébrations de plus de 150 personnes. L'orgue sera déménagé dès le mois de décembre vers l'église Sainte-Bernadette. Le diocèse n'envisage cependant pas de laisser les paroissiens du quartier sans lieu de culte. L’évêché a le projet de construire à l'arrière de l'édifice actuel une salle multifonctionnelle à vocation paroissiale capable d'accueillir 160 personnes.

     

    [d’après l’Est Républicain]