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  • Samedi 6 décembre : 763ème procession en l'honneur de Saint Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port

    Samedi 6 décembre 2008 à 20 h 30 se déroulera la 763ème procession en l'honneur de saint Nicolas, patron de la Lorraine, en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle, 15 km de Nancy).

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    La messe et la procession seront présidées par Mgr Pietro Santoro, évêque d'Avezzano (Italie) et Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul.

    Et, comme depuis 763 ans, les quelques 2.000 pèlerins attendus chanteront avec joie et ferveur le célèbre cantique en l'honneur de saint Nicolas :

    "Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains.

    Vient, couvre encore de ton doux patronage,

    Tes vieux amis, les enfants des Lorrains."

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  • Domrémy : l'église de Jehanne restaurée

    A Domrémy, l’église paroissiale Saint-Rémy où Jeanne d'Arc a été baptisée vient d'être restaurée. Un chantier de très longue haleine.

     

    L'inauguration, samedi 29 novembre, des travaux de rénovation de l'église paroissiale Saint-Rémy ont vu affluer à Domrémy de nombreuses personnalités. Parmi elles, le président du Conseil général des Vosges et sénateur Christian Poncelet, le préfet Albert Dupuy, le sous-préfet Wassim Kamel ou le député de la Plaine Jean-Jacques Gaultier. Ils ont été accueillis par le maire Daniel Coince et Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, accompagné des abbés Robert Grange et Michel Lambert. Présentes également, les responsables des associations qui ont œuvré pour cette restauration, Mme Roisin et Michel Bure, pour l'APREJA, M. Maget, pour Le renouveau villages, ainsi que le président de la Fondation du Patrimoine.

     

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    L'église Saint-Rémy de Domrémy, Vosges [source : Wikipédia]

     

    Mgr Mathieu a convié les invités à assister à la messe d'action de grâce dans cette église éblouissante de clarté et au sol chauffé sous la moquette, un édifice juste assez grande pour la circonstance.

     

    Après l'office, Daniel Coince présenta ce lieu où Jeanne d'Arc fut baptisée, une église totalement restaurée. Il aura fallu 10 ans de concertation, de constitution de dossiers pour qu'enfin commencent les premiers travaux en 2005. En l'espace de trois ans, deux chantiers successifs ont été menés à bien, sous la conduite de l'architecte en chef des Monuments historiques, Pierre Bortolussi.

     

     

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    Les fonts baptismaux où fut baptisée Jeanne d'Arc [cliché H&PB]

     

    Cette restauration a mobilisé des crédits de l'État, de l'Europe, de la Région et du Département, 149.940 €. restant à la charge de la commune.

     

    Le président Poncelet a salué cette contribution à la sauvegarde de ce patrimoine local… et national grâce à la présence de Jehanne la Bonne Lorraine !

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.11.08]

  • Le château des Armoises à Richardménil

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    L'ouvrage de Gérard Giuliato et de ses collaborateurs offre une des seules monographies complètes de maison forte, type habituel de résidence de la petite et moyenne aristocratie à partir du XIIIe siècle. L'approche pluridisciplinaire - étude des sources écrites et apports de la fouille archéologique - permet de restituer avec précision les conditions de vie d'une famille seigneuriale lorraine à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance jusqu'à la destruction de l'édifice en 1611.

    Blottie dans un méandre encaissé de la Moselle à Richardménil (Meurthe-et-Moselle, sud de Nancy), cette petite résidence rurale présente une série d'adaptations liées à l'évolution des techniques militaires. le mobilier archéologique, abondant et divers, constitue un témoignage exceptionnel de la culture matérielle de l'époque ; il sera d'ailleurs présenté au public au Musée Lorrain à Nancy.

    L'auteur :

    Gérard Giuliato est professeur d'histoire et d'archéologie médiévales à l'Université Nancy 2. Il dirige le Centre d'Archéologie médiévale de l'Est de la France. Ses recherches portent sur les habitats fortifiés et leur place dans l'histoire et la culture des principautés lorraines entre le Xe et le XVIe siècle.

    >> Le "Château des Armoises" à Richardménil (XIVe-XVIIe siècle). Archéologie d'une maison forte lorraine, Gérard Giuliato (sous la dir.), PUN, 2007, 368 p., ill. (32 €)

  • Environnement : la gestion des déchets dans les Vosges au cœur des débats du Conseil général

    Le président de la commission consultative des déchets, Alain Roussel, adhère totalement à l'idée de confier le futur centre d'enfouissement au syndicat départemental.

     

    alain roussel.jpgLa tâche est immense, le sujet sensible, les problèmes aussi complexes que la réglementation, il le sait. Vice-président délégué du Conseil général, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux, a accepté de conduire la commission consultative des déchets. Les dossiers avancent. Entretien.

     

    A quoi sert cette commission ?

    Il s'agit d'abord de donner un avis sur le plan département actuel signé par un préfet, plan qui n'était d'ailleurs pas très ambitieux, et de réaliser le futur plan de traitement des déchets qui doit être mis en place avant 2010 par le Conseil général comme le stipulent les textes.

     

    Qui avez-vous réuni autour de la table ?

    Tout le monde. Des ateliers de travail sont en place. Et tout le monde bosse, y compris les associations écologistes. La grande avancée, c'est que nous collaborons étroitement avec le Syndicat mixte départemental (SMD). J'ai même invité les présidents des Conseils généraux qui entourent les Vosges, ou leurs représentants, la semaine dernière, pour que l'on se fasse une idée des flux de déchets, dans un sens ou dans l'autre. Déjà, on se parle. Nous, Vosgiens, nous avons même donné un avis sur des projets meurthe-et-mosellans.

     

    Exporter nos ordures chez le voisin, c'est faisable ?

    On ne va pas se bloquer d'entrée sur une idée. Trouvez-vous normal de ramasser des déchets dans l'Ouest vosgien et de les balader à Rambervillers ? Si l'on veut faire du développement durable, évitons de mettre des camions sur les routes, c'est complètement idiot.

     

    Les Vosges ont-elles réellement besoin d'un centre de stockage ?

    C'est évidemment une question de fond. Avec le développement du tri et de la valorisation, le gisement résiduel se réduit. Enfouir 20.000 ou 30.000 tonnes de déchets ultimes par an, pour un opérateur privé, ce n'est pas économiquement rentable. L'étude en cours va nous éclairer.

     

    Croyez-vous à la pesée embarquée, synonyme de baisse des tonnages ?

    Dans notre syndicat, le Sicotral (syndicat intercommunal basé à Lerrain), on sait que les volumes vont se réduire considérablement et pour la première fois, la facture des ménages de deux personnes et plus va baisser en 2009. La solution est plus facile à mettre en œuvre en milieu rural qu'en milieu urbain.

     

    On connaît quand même les inconvénients du système.

    Oui, il y a un peu de brûlage intempestif et on récupère des sacs en forêt… Mais on peut identifier facilement ceux qui ont déposé ces sacs, et quand ils connaîtront le montant des amendes et les sanctions qu'ils encourent, ça les fera réfléchir, ils ne recommenceront pas. Dans le Sud-Ouest Vosgien, les volumes ont fortement augmenté en déchetterie et dans les points d'apport volontaire.

     

    Revenons au projet du SMD qui souhaite prendre à son compte le futur centre d'enfouissement. Vous adhérez au concept ?

    Complètement. On a la solution : la collectivité, donc le SMD, se porterait maître d'ouvrage et on y va ! La puissance publique s'exercerait complètement et traiterait les déchets jusqu'au bout. Attention, rien n'est fait. Les études sont en cours, le SMD conduit l'opération avec le soutien du Conseil général. Mais je crois que l'on est équipé pour faire. Le syndicat mixte devra d'abord changer ses statuts, trouver un site, l'aménager. Pour l'exploitation, on peut même avoir recours à une délégation de service public. Il y aurait des candidats, j'en connais trois, à mettre en concurrence. Rien n'est acté. Je le redis, le syndicat mixte est prêt à se lancer et on est complètement d'accord avec lui.

     

    Ménarmont, c'est non ?

    On doit faire face à l'échéance de juin 2009 quand l'exploitation s'arrêtera à Ménarmont. Mais on peut trouver une solution avec ce centre de stockage de déchets ultimes, le temps de mettre en place le site public.

     

    Pourquoi ne pas envisager un seul syndicat de collecte et de traitement ?

    Le futur plan intègre cette réflexion globale et départementale sur la collecte. Nous allons, par exemple, mettre en place une règle unique d'accueil dans les déchetteries.

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.11.08]

  • Le nouveau site internet du village de Claudon à visiter

    La région de la Saône Lorraine se découvre peu à peu ; les internautes du monde entier (!) peuvent désormais partir à la découverte de notre petite région du Sud-Ouest Vosgien en visitant les nombreux sites présentant les bourgs et villages saône-lorrains.

    Droiteval 2007 (anne soyer petitjean).JPG
    Le site de de l'ancienne abbaye cistercienne de Droiteval, sur la commune de Claudon,
    qui a récemment souffert d'une grave inondation (cliché : Anne Soyer-Petitjean)

     

    A partir d'aujourd'hui chacun peut découvrir le village de Claudon, dans le canton de Monthureux-sur-Saône, proche de la grande forêt de Darney.

    Nous saluons avec plaisir la naissance de ce nouveau site qui fera encore mieux connaître notre petite patrie !

    Visitez le ici : http://pagesperso-orange.fr/claudon/index.html

  • Des prêtres lorrains victimes d’escros

    Plusieurs prêtres meusiens se sont laissés piéger par des escrocs pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    presbytère lorrain.jpgDepuis plusieurs semaines, les prêtres du sud-meusien sont contactés au téléphone. La démarche suit toujours le même scénario. Un inconnu téléphone au prêtre et commence par lui rappeler qu'il l'a marié - ou a baptisé un de ses enfants - il y a quelques années. Il explique ensuite qu'il doit faire face à de graves difficultés financières. Parmi celles évoquées, ce propriétaire qui attend un versement avant 16 h sur des loyers impayés. C'est d'autant plus rageant que l'inconnu vient de vendre sa voiture et qu'il a déposé le produit de la vente - un chèque de banque - à un guichet de La Poste. Il propose même au prêtre de parler à son conseiller financier, lequel invite l’ecclesiastique à faire le plus vite possible un mandat cash urgent au bureau de poste le plus proche. L'inconnu évitera ainsi, au choix : la perte de son logement, de son emploi, pourra accueillir dans de bonnes conditions ses enfants à leur prochaine visite ou pire une éventuelle réincarcération, étant en liberté conditionnelle.

     

    Plusieurs prêtres meusiens se sont ainsi laissés piéger pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euro. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    Les gendarmes invitent les prêtres, qui auraient été ainsi victimes de cet escroc, à prendre contact sans délai avec la brigade de Commercy.

     

     

    [source : Est Républicain | 26.11.08]

  • Non au travail du dimanche !

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois s'associe à la campagne "Non au travail du dimanche".

    PARCE QUE L'HOMME N'EST PAS QU'UN CONSOMMATEUR.

    dimanche.jpg
  • Saint Nicolas, le patron des enfants sages de Lorraine

    st nicolas.jpgDans la nuit du 6 au 7 décembre, notre Bon Saint Nicolas viendra rendre visite aux enfants sages de Lorraine (et d’ailleurs aussi, bien sûr, il suffit pour cela de lui faire une petite prière !).

    Mais avant ce grand jour tant attendu, les enfants peuvent chanter la comptine traditionnelle que voici :

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des pastilles pour les p'tites filles
    Des marrons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des beaux jouets pour mes copains
    Des belles fleurs pour ma maîtresse

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des dentelles pour les demoiselles
    Des beaux rubans pour les mamans

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des mirabelles pour les demoiselles
    Des coups d'bâtons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des halettes pour les grands mères
    Des lunettes pour les grand-pères.

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi quelque chose de bon
    J'ai mon panier rempli de foin
    Pour la bourrique de Saint-Nicolas.

     

     

    Et bonne fête de Saint Nicolas à tous les enfants !

  • Des "Justes" Vosgiens honorés à titre posthume

    Le titre de « Juste » sera remis au neveu d'un couple de Chantraine (Vosges) qui avait recueilli deux fillettes juives durant l'Occupation.

     

    marie et auguste colin.jpgLe dossier de demande de reconnaissance avait été déposé en 2003 auprès du comité Yad Vashem de Paris. Maurice Baran-Marszak, petit-cousin des deux fillettes, à l'origine de cette démarche se félicite de son aboutissement.

     

    Le titre de « Juste parmi les Nations » sera décerné à titre posthume à Marie et Auguste Colin le 18 décembre lors d'une cérémonie à l'hôtel de ville d'Epinal.

     

    C'est leur neveu, Gabriel Colin, domicilié à Ventron, qui recevra la médaille et le diplôme décernés par le comité français pour Yad Vashem. Un titre décerné à ce couple « pour avoir aidé à leurs risques et périls des juifs pourchassés pendant l'occupation ». Les noms de Marie et Auguste Colin seront également gravés sur le Mur d'honneur dans le Jardin des Justes parmi les nations à Yad Vashem, Jérusalem.

     

    Le 13 juillet 1942, Paul Glicenstein et son épouse Cyrla, née Baron, étaient arrêtés à Epinal par la Gestapo et un policier français puis transférés à Drancy et déportés à Auschwitz. Ils laissaient derrière eux deux filles : Ida, âgée de 14 ans, et Josette, 4 ans. Elles furent recueillies par Marie Colin, de Chantraine, leur nounou, alors âgée de 48 ans et son époux Auguste, 49 ans, jardinier, qui demeuraient route des Bains à Chantraine.

     

    « Les enfants étaient déjà gardées par ma tante car leurs parents, forains sur les marchés, travaillaient énormément », explique Gabriel Colin.

     

    Les deux fillettes seront protégées et choyées par le couple. « Ils avaient le cœur sur la main et ne se posaient pas de questions », ajoute Gabriel Colin. Plusieurs mois plus tard, les Allemands viennent perquisitionner le domicile d'un voisin nommé également Colin. Vraisemblablement à la recherche des fillettes. Averties, les gamines ont le temps de se cacher dans une tranchée creusée par Auguste et recouverte ... de purin. Le Colin en question est le maire de Chantraine.

     

    Marie, Auguste et leurs voisins, la famille Thiriet, qui avaient eux aussi souvent accueilli les fillettes, jugent alors qu'elles ne sont plus en sécurité. Les deux filles quittent la région et passent la ligne de démarcation grâce à une chaîne de solidarité. L'aînée voyage en train seule tandis que la plus jeune est prise en charge par un couple depuis Paris. Ida est accueillie à Bollène dans le Vaucluse, chez des cousins de sa mère, la famille Rozenberg. Elle y retrouve Marceline qu'elle avait connue à Epinal. Marceline - qui sera déportée en 1944 à l'âge de 15 ans avec son père à Auschwitz-Birkenau - est devenue ensuite la réalisatrice et écrivain Marceline Loridan-Ivens. Pendant les deux années suivantes, Ida vivra et travaillera dans le Puy-de-Dôme et l'Allier.

     

    A la Libération des Vosges en septembre 1944, Ida et Josette retourneront vivre auprès des familles Colin et Thiriet. Mais, en 1946, pressées de venir s'installer aux Etats-Unis par des tantes, elles quitteront les Vosges à contrecœur.

     

    Devenue citoyenne américaine, Ida adoptera un nouveau prénom, celui de Jacqueline, se mariera et aura deux enfants. Ida n'oubliera jamais Marie et Auguste. Elle leur écrira très régulièrement.

     

    « Marie était heureuse de nous montrer toutes ces lettres qui venaient des Etats-Unis », raconte Gabriel. Longtemps après la guerre, Ida est revenue en visite dans les Vosges et à Nancy où elle avait conservé de la famille. En 1981, Jacqueline Wolf a publié le récit de ces années sous le titre « Take care of Josette » (1). « Prends soin de Josette » : cette phrase avait été la dernière recommandation faite à l'aînée par la maman lors de son arrestation. En 1994, Ida-Jacqueline est décédée tandis que sa sœur Josette vit toujours aux Etats-Unis.

     

    (1) Un ouvrage traduit en français et paru chez l'Harmattan, en 2003 sous le titre « Récit en hommage aux Français au temps de l'Occupation ».

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 24.11.08]

  • A Bleurville : Saint Nicolas et le marché de Noël pour le Téléthon

    Les bénévoles des associations de Bleurville (Vosges, entre Darney et Monthureux-sur-Saône) s'associent pour proposer des animations dans le cadre du week-end du Téléthon le 6 décembre.

    marché noël bleurville.jpg

    Samedi 6 décembre 2008, la Place du Prince s'animera autour du marché bio et du marché de Noël de 13h30 à 18h00.

    Plusieurs animations destinées à recueillir des dons pour le Téléthon seront proposées aux visiteurs : balades en calèche avec Saint Nicolas, lâcher de ballons, parcours-découverte dans les rues du village, vente de gaufres et de vin chaud...

    L'association du marché bio de Bleurville, le Comité des fêtes, le Comité du Jumelage, la ferme du Bignovre, l'association sportive du Val de Saône Monthureux-Bleurville, les Amis de Saint-Maur vous attendent nombreux lors de cet après-midi festif autour de Saint Nicolas et des animations du Téléthon !

    RENDEZ-VOUS PLACE DU PRINCE

    A BLEURVILLE

    SAMEDI 6 DECEMBRE 2008 A PARTIR DE 13H30

     

    [Merci à Anne S. pour l'affiche]

  • Il y a un an... Anne-Lorraine Schmitt

    Le 25 novembre 2007, une jeune étudiante de 23 ans, Anne-Lorraine Schmitt - originaire de Nancy - était tuée dans le Val-d’Oise dans le RER par un agresseur récidiviste. Un an plus tard, son père continue à se battre contre les dérives du système judiciaire. Il témoigne dans un livre, "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", qui paraît le 21 novembre.

     

     

    anne-lorraine.jpgIl y a un an, sa fille était tuée dans le RER par un agresseur récidiviste. Depuis, cet officier a décidé de lutter contre les dysfonctionnements de la justice.

     

    Un portrait de sa fille épinglé sur un pêle-mêle de photos de famille, au-dessus d'une liasse de papiers dans son bureau parisien des Invalides : c'est tout ce qu'il a concédé à sa douleur. Pudique et posé, Philippe Schmitt, officier au service de communication des armées, se dit pourtant "condamné au chagrin perpétuel". Condamné, aussi, à se repasser toutes les nuits le film du calvaire d'Anne-Lorraine, il y a tout juste un an.

     

    Le 25 novembre 2007, cette jeune femme de 23 ans, étudiante en journalisme, monte dans le RER D. Il est 10 heures. De Paris à Orry-la-Ville, en grande banlieue nord, le trajet dure moins d'une heure. Mais, à hauteur de Goussainville (Val-d'Oise), les wagons se vident. Anne-Lorraine se retrouve seule avec un homme d'une quarantaine d'années, qui tente de la violer sous la menace d'un couteau. Elle se débat, court dans le compartiment... "Le RER, c'est cinq ou six cages sur des rails, lâche Philippe Schmitt. Et quand vous êtes dans la cage avec un fauve, vous ne sortez pas." Anne-Lorraine meurt de 34 coups de couteau.

     

    Son agresseur est un récidiviste. En 1995, sur la même ligne, presque au même endroit, l'individu avait agressé sexuellement une passagère. Cette agression lui avait valu une condamnation à cinq ans de prison, dont trois avec sursis…

     

    Colonel Philippe Schmitt père d'Anne-Lorraine 11.01.08.jpgPhilippe Schmitt a trouvé son combat : il s'engage aux côtés de l'Institut pour la justice, une association indépendante avec laquelle il a lancé, en juillet, un référendum (25.000 signatures) contre les dysfonctionnements du système judiciaire, capable de "relâcher dans la nature des individus notoirement dangereux". "Je veux responsabiliser les juges, les psychiatres, dit-il. Dès le premier procès de ce violeur, Anne-Lorraine -mais cela aurait pu être une autre- était condamnée."

     

    Catholique pratiquant, comme sa femme et leurs quatre autres enfants, ce colonel de 57 ans n'a pas perdu la foi, mais il a retourné sa colère contre l'Etat et ses lois imparfaites. Le 25 novembre, une messe et un livre, Anne-Lorraine, Un dimanche dans le RER D (éditions CLD), écrit par les journalistes Frédéric Pons et Emmanuelle Dancourt, salueront la mémoire de sa fille. Pour le colonel Philippe Schmitt, l'histoire ne peut pas s'arrêter là.

     

     

     

     

    Visitez le site de l'Institut pour la Justice fondé par le colonel Schmitt : http://institutpourlajustice.blogspot.com

  • Une nouvelle discothèque ouvre à Bleurville

    danse.jpg

    Une nouvelle discothèque "Chez Gali" vient d'ouvrir à Bleurville, route de Nonville, en lieu et place du dancing " le Paradox" fermé voici quelques années.

    Le Dancing "Chez Gali" est ouvert les vendredi et samedi en soirée et le dimanche en après-midi.

    A découvrir sur http://chez-gali.over-blog.com/article-24537517.html

  • Le clocher de la basilique Saint-Epvre de Nancy dégagé de ses échafaudages

    clocher saint-epvre.jpgLa 3ème tranche de la restauration de la basilique Saint-Epvre s'achève comme prévu.

     

    Depuis le début de la semaine, la société Trappen a entrepris la dépose de l'échafaudage en façade nord du clocher de la basilique. Au long de la semaine, elle retirera les quatre étages sommitaux pour permettre, lundi 24 ou mardi 25 novembre, en fonction de la météo, le grutage de la statue de saint Epvre au niveau du portail central. Une fois cette intervention effectuée, la dépose de l'échafaudage se poursuivra jusqu'à la fin de l'année.

     

    Devrait s'ensuivre une pause de deux ans avant la poursuite des travaux.

  • La Grande Guerre vue par les écrivains

    Une exposition au Palais du Gouverneur de Nancy sur le premier conflit mondial analysé par des hommes de lettres français et allemands.

     

    expo guerre et lettres.jpgFaisant suite à l'exposition sur la guerre des tranchées, une présentation de panneaux racontant le premier conflit mondial vu à la fois par des écrivains français et allemands occupe le péristyle du Palais du Gouvernement jusqu'au 30 novembre. Cette exposition, montée par le Bureau littéraire du Brandebourg, est organisée par le Goethe Institut, en partenariat avec le ministère de la Défense et la ville de Nancy.

     

    De la propagande des leaders d'opinion, de part et d'autre des frontières, à la victoire ou la défaite, selon le camp, en passant par le déroulement de la guerre, l'exposition de photos et documents d'époque donne à voir le conflit sous l'angle des hommes de lettres français et allemands. Des écrivains comme Roger Martin du Gard, Maurice Barrès, Richard Dehmel, Gide, mais aussi Apollinaire, Herman Hesse, Ernst Jünger, Thomas Mann livrent leur témoignage personnel.

     

    Durant la drôle de paix qui précède l'entrée en guerre, on ressent le même malaise nourri par la conscience de vivre la fin d'une époque. « Notre époque bien connue n'est plus : plus rien ne subsiste de ce qui était sûr et indiscutable », écrit Gerahrt Hauptmann.

     

    L'assassinat de l'héritier de l'empire austro-hongrois n'est pas perçu, au début, comme une réelle menace pour la paix. Mais l'utilisation qui en est faite par les leaders d'opinion pour diaboliser les adversaires potentiels fait que la guerre devient inéluctable.

     

    Après l'échec des divers ultimatums, la tension est telle que la mobilisation est ressentie comme un réel soulagement. La déclaration de guerre est vécue dans l'euphorie.

     

    Et, pour les écrivains, elle marque la fin d'une perte de sens. Pour les journalistes de guerre, l'enthousiasme général est moins causé par la guerre que par l'unité nationale prétendument retrouvée.

     

    En France, on dénonce les « hordes germaniques ». En Allemagne, c'est la Russie qu'on taxe de « barbarie ». La prolongation de la guerre, les millions de victimes, le rationnement font basculer les analyses et l'on peut lire, sous la plume de François Mauriac : « La guerre ne finira jamais - car, même finie, elle continuera de nous empoisonner comme les blessures dont on meurt six mois après les avoir reçues. »

     

    Des autochromes de Jules Gervais-Courtellemont et Hans Hildenbrand rendent au conflit ses vraies couleurs.

     

    >> Palais du Gouverneur - Nancy

    >> Entrée libre, du lundi au dimanche, de 10 h à 19 h.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 19.11.08]

  • Il y a 100 ans disparaissait le cardinal lorrain Désiré Mathieu

    Il y a 100 ans, Maurice Barrès suivait le corbillard emportant le cardinal Mathieu, prélat nancéien atypique qui avait été le confident du pape Léon XIII.

     

    cardinal mathieu.jpgErudit, modeste, ironique qu'il était. Atypique cet ecclésiastique qu'adoraient les uns, qui indisposait les autres.

     

    Pourtant, rien ne le prédisposait à cette tournure d'esprit mordante : Désiré Mathieu était né en 1839 dans la famille d'un petit brasseur d'Einville-au-Jard, près de Lunéville, dont l’épouse était très croyante. Sa sœur deviendra bénédictine sous le nom de mère Saint-François et directrice du pensionnat de Saint-Nicolas-de-Port. Lui entre au petit séminaire de Pont-à-Mousson, puis au grand séminaire de Nancy.

     

    Il s'y fait remarquer par sa vive intelligence, sa finesse et son esprit de repartie qui lui vaut parfois de se mettre en porte-à-faux avec ses supérieurs. Mais l'homme ne changera pas, comme le souligne l’auteur lorrain Emile Badel : « Ironique et piquant envers les injustices et les petitesses de la vie courante (...), ponctuel, méthodique et correct, ni mystique, ni subtil (...), comme il ne se corrigea pas, on essaya de le comprendre et on finit par l'aimer tel quel ».

     

    Ordonné prêtre, il est envoyé comme professeur de lettres et d'histoire au petit séminaire ; ce qui lui laisse le temps de rédiger une thèse d'histoire sur « L'ancien régime en Lorraine et en Barrois » qui est publiée en 1879, obtient le prix Gobert de l'Académie Française et sera rééditée quatre fois jusqu'en 1907.

     

    Nommé ensuite aumônier d'un couvent de dominicains, il est admis dès 1880 à l'Académie Stanislas. « Sa présence est recherchée partout du fait de sa bonhomie, de sa culture et de sa vivacité d'esprit, sauf à l'évêché de Nancy car Mgr Turinaz n'aime pas qu'une tête dépasse au-dessus des autres. Et Mathieu sera vite favorable au ralliement à la République, alors que son évêque appartient à l'aile monarchiste et intransigeante du clergé », explique l'historien François Roth.

     

    Cela n'empêche pas le fils de brasseur d'être très vite « épiscopable ». Après avoir été nommé curé-doyen de Pont-à-Mousson, il est fait évêque d'Angers puis archevêque de Toulouse, où il reçoit la pourpre cardinalice. Léon XIII, avec qui il a des affinités, l'appelle auprès de lui en 1899. Cardinal à la Curie, il multipliera les missions diplomatiques avec loyauté et succès.

     

    Continuant à écrire et à rédiger des sermons de haute tenue, il est élu en 1906 à l'Académie Française. Il mourra deux ans plus tard à Londres, le 30 octobre 1908, d'une affection rénale, lors d'un congrès eucharistique et sera enterré en grande pompe au cimetière du Sud de Nancy, ville où il a sa rue aujourd'hui.

     

    Tous regretteront alors sa « bonne figure placide », sa silhouette typique vêtue d'une « modeste soutane à queue, aussi noire que ses longs cheveux » et son « gros parapluie », que remarque Marcel Cordier dans « La Lorraine des écrivains ».

     

    Proche du pape, le cardinal Mathieu avait su rester simple. Il revenait chaque année à Einville. A un copain qui lui demandait « Maintenant, comment vais-je vous appeler ? », il avait répondu placide : « Appelle-moi Désiré, tout comme autrefois ».

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 19.11.08]

  • « Vosges Matin » : un nouveau quotidien pour les Vosges

    A partir du 2 janvier 2009, La Liberté de l'Est et L'Est Républicain vont tournés la page pour laisser la place à un nouveau titre sur le département des Vosges : « Vosges Matin ».

     

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    En avant-première, la direction des deux quotidiens régionaux a décidé de distribuer gratuitement le « Numéro 0 » dans les boîtes aux lettres des Vosgiennes et des Vosgiens afin que chacun puisse se familiariser avec la nouvelle maquette et faire part de ses remarques.

     

    Vosges Matin se veut un nouveau quotidien d'information avec une organisation plus visuelle et plus claire. Au fil des pages, Vosges Matin s'adaptera aux envies de savoir de ses lecteurs, mais aussi répondre aux besoins de connaître, de découvrir, de sortir ou bien encore de s'amuser et de se cultiver.

     

    Rendez-vous donc le 2 janvier prochain pour découvrir le n° 1 de Vosges Matin !

     

    Le site de Vosges Matin : www.vosgesmatin.fr

  • La Fondation du Patrimoine soutient la réhabilitation du château de Dommartin-sur-Vraine (Vosges)

    Signature d’un contrat de souscription avec la Fondation du Patrimoine pour la conservation du château de Dommartin-sur-Vraine.

    La commune vosgienne de Dommartin-sur-Vraine est située dans le canton de Châtenois. Elle compte de 283 habitants.

     

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    En juin 2008 a eu lieu la signature de la souscription publique entre la commune et la Fondation du Patrimoine pour la recherche de fonds destinés aux travaux de conservation des vestiges de l'ancien château médiéval (inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 2004).

     

    Construit entre 1010 et 1020 par l'évêque de Toul et dominant la vallée, le château de Dommartin-sur-Vraine, était doté de quatre tours rondes. De cet édifice, subsitent encore d'importants vestiges.

     

    La commune, propriétaire des lieux, et l'association Autour du Château, très impliquées dans la sauvegarde de ces lieux historiques, vont engager un important chantier de restauration et de mise en valeur.

  • Réédition de l'ouvrage "Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome"

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    Le 6 décembre 2006 paraissait l'ouvrage relatant la renaissance de l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Il a très vite été épuisé grâce à l'engouement des lorrains et des amateurs de patrimoine pour cette église qui constitue une "exterritorialité" lorraine en terre romaine.

    L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome lance une souscription pour la réédition de l'ouvrage dans une version brochée au format réduit, et par conséquent avec un prix réduit également.

    Le sommaire, inchangé, propose toujours les textes des spécialistes de l'édifice : Henri Claude, Hubert Collin, Claude Kervers-Pascalis et Gabriella de Monte.

    >> Prix de la souscription : 24 € (au lieu de 29 € à parution)

    >> Nouvelle édition : 112 pages couleur, format 19,5 x 26 cm, couverture pelliculée souple à larges rabats

    >> Bon de souscription accompagné du règlement à adresser à : Association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome - Palais ducal - 54000 Nancy

    >> Renseignement au Musée Lorrain à Nancy au 03.83.32.18.74

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  • les Vosgiens jugent les Vosges

    Cinq mille Vosgiens et Vosgiennes ont jugé leur département. Synthèse.

     

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    Le Conseil général publie le résultat des 29 réunions cantonales programmées dans le cadre de l'opération Vosges Horizon 2020. Plus de 5.000 Vosgiens et Vosgiennes se sont exprimés.

     

    Au vu des données recueillies, « l'avenir des Vosges est une préoccupation partagée par de nombreux Vosgiens et Vosgiennes, que le Conseil général est une collectivité qui a du sens pour les habitants et les forces vives, mais surtout une véritable légitimité ».

     

    Premier constat : on vit plutôt bien et même très bien dans les Vosges, selon 53 % des sondés, même si la qualité de vie se dégrade ou stagne dans 65 % des avis.

     

    Le département est jugé « vieillissant » par plus d'un tiers des personnes interrogées, « déclinant et isolé » par un autre tiers des votants. Côté positif, la moitié des habitants qualifie le territoire « d'authentique et de beau », de convivial aussi.

     

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    La richesse des paysages est l'atout géographique majeur des Vosges, cela est relevé dans la consultation, qui met également en avant le capital de la forêt et du bois, la nécessité de professionnaliser le tourisme et de faire des PME des enjeux prioritaires des cantons.

     

    Une faiblesse relevée sur le plan humain : l'exode des jeunes et le vieillissement de la population, le département souffrant par ailleurs d'une inadéquation des formations des jeunes au marché de l'emploi et d'un manque d'attractivité. Le chantier prioritaire pour demain ? La jeunesse et l'éducation.

     

    Pour 62 % des réponses, le bois, la forêt et l'artisanat sont les secteurs d'activités les plus dynamiques et pour 61 % des répondants, l'industrie ne continuera pas à être l'activité essentielle !

     

    Dans le domaine de l'environnement, les déchets ménagers représentent « une réelle inquiétude », alors que les Vosgiens et Vosgiennes sont majoritairement interpellés par la pauvreté et la violence.

     

    Ils manifestent, à 59 %, une inquiétude quant à l'avenir des Vosges, 37 % se montrant optimistes.

     

    Le Conseil général note « une certaine morosité des forces vives quant à l'avenir des Vosges, et cela malgré nos atouts », et retient également « l'immense manque d'information. Les Vosgiens ne connaissent pas bien leur Conseil général. » Une incitation à poursuivre  « la démocratie participative » ?

     

    [d’après l’Est Républicain | 15.11.08]

     

     

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  • Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918

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    L'ouvrage relate au jour le jour la vie à l'arrière front dont la cité de Vaucouleurs, dans le pays de Jeanne d'Arc, ne se trouvait qu'à quelques kilomètres. La population vivait alors au rythme du bruit des canons.

    Le valcolorois André Mourot présente une chronique de la vie quotidienne des militaires de passage ou en cantonnement et des habitants du canton, lorsque la ville accueillait les blessés de retour du front ; Vaucouleurs étant alors transformée en un vaste hopital.

    > Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918, André Mourot, éditions du Sapin d'Or, 2008 (16,85 €)

  • Lettres de Poilus lorrains et comtois

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    Pendant la Première Guerre mondiale, des millions de correspondances furent échangées entre les combattants au front et leur famille, à l'arrière. Cette abondance de lettres et de cartes était souvent le seul et dernier lien des Poilus avec le monde extérieur.

    Les lettres rassemblées par François Moulin, journaliste à L'Est Républicain, émouvantes et simples, relatent au jour le jour les combats et les blessures, la peur, la mort d'un camarade vécus par les Poilus originaires de Lorraine et de Franche-Comté. Mais aussi les faits et gestes les plus anodins de la vie dans les tranchées.

    Ces documents pour l'Histoire ont été transmis par les enfants ou petits-enfants de ces militaires. Par leurs mots justes, ces lettres nous rappellent que la Grande Guerre fut d'abord une confrontation d'hommes jeunes et fragiles.

    > Lettres de Poilus. Correspondances et récits des combattants lorrains et comtois de la Grande Guerre, François Moulin, éditions OML, 2008, 215 p. (12 €)

  • Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, s’exprime sur la crise actuelle

    De retour de l'assemblée des évêques de France à Lourdes, Mgr Mathieu insiste sur la solidarité de l'Eglise avec les victimes d'une crise économique qui s'amplifie.

     

    Mgr JP Mathieu nov 08.jpgD'abord une crise de confiance. C'est ainsi que l'évêque de Saint-Dié voit la crise financière qui secoue la planète, avec des conséquences économiques pas vraiment mesurées d'emblée. Et qui vont aggraver la condition des plus démunis : « Certains sont allés tellement loin dans l'abus de confiance que même les banquiers ont du mal à faire confiance aux emprunteurs ; cela va mettre le domaine économique en péril : les entreprises hésitent à investir - du coup il y a moins de travail ; et les ménages vont réduire leurs achats... Il faut regarder ce qui va se passer, avec le chômage accru. Il faut regarder la manière dont nous pouvons vivre une réelle solidarité, du moins locale. »

     

    Il est à prévoir que les associations d'entraide vont être pénalisées. Les donateurs plus modestes sont souvent les plus généreux, et leurs possibilités de partage vont se raréfier. L'Eglise doit être attentive et solidaire avec « ceux d'ici » qui auront à pâtir de cette crise. 9 % des Vosgiens n'ont plus aucun revenu, souligne Christophe Chevardé. Le nouveau chargé de communication du diocèse de Saint-Dié fait écho à une conférence de presse du Secours catholique. Mgr Mathieu évoque les personnes les plus touchées par la misère, comme les familles monoparentales, mais aussi les travailleurs pauvres : « Par nature, les prêtres voient comment vivent les citoyens et en sont solidaires », dit l'évêque de Saint-Dié. Membre de la commission épiscopale des finances de l'Eglise, il observe qu'il « est dur pour la fierté » des prêtres de renoncer à un traitement auquel ils auraient aspiré, « comme tout le monde » : « Mais on est devenu prêtre en sachant qu'on allait dépendre de la générosité des fidèles. » Les ressources de l'institution, c'est donc de tendre la main aux chrétiens qui souhaitent montrer leur participation à la vie de l'Eglise. Le denier du culte, les dons pour les actes du culte - le casuel - pour les mariages, les obsèques, les honoraires de messe - ainsi que les legs assurent les revenus du diocèse. De quoi verser un traitement aux laïcs qu'il emploie et bien sûr aux prêtres : « On a l'équivalent d'un SMIC tout compris, avec le fait d'être logé, chauffé et éclairé. Mais je n'ai jamais vu de prêtre manifester pour son traitement », conclut Mgr Mathieu qui se refuse à tout « larmoiement ». Au contraire, dit-il, « la crise doit pouvoir nous stimuler, à faire preuve d'imagination. Curieusement, j'ai vu une certaine unanimité dans le monde politique. J'admire les politiques dans la mesure où ils essaient d'apporter sur les flux financiers une régulation sans laquelle on ne s'en sortira pas.  »

     

    A Lourdes, les évêques se sont prononcés pour une meilleure lisibilité d'une l'Eglise plus présente dans la société - une démarche d'où procède la venue de Christophe Chevardé dans les Vosges. L'ancien directeur de la communication de l'émission « Le Jour du Seigneur », puis de la mairie de Nancy, également adjoint à ce poste de la communauté urbaine, « aidera l'Eglise à faire passer son message avec les moyens d'aujourd'hui. » Un chemin tracé par le pape Benoît XVI qui a « étonné par son ouverture » et « nous a aidés à retrouver un état d'esprit un peu décomplexé. »

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.11.08]

  • La reine Brunehaut, la figure historique de l'Austrasie

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    L'auteur nous présente une remarquable biographie sur la reine Brunehaut, cette princesse wisigoth du VIe siècle qui régna sur un immense royaume dont la Lorraine - à l'époque une grande partie de l'Austrasie - était le coeur avec Metz pour capitale.

    Et pourtant son règne est décrit comme une suite de meurtres, de  vengeances et de sacrilèges, dont le moteur aurait été une haine inexpiable envers sa belle-soeur Frédégonde. Quant à l'épouvantable supplice qu'elle subit en 613, on le donne généralement en modèle de la barbarie mérovingienne.

    Avec cette biographie, Brunehaut retrouve sa véritable dimension, gigantesque, à la mesure d'un royaume qui s'étendait de la Bretagne à l'Adriatique et du Pays basque aux frontières du Danemark. Pendant près de 40 ans, cette "Barbare" oeuvra à la préservation de la civilisation romaine. Sous son règne, l'autorité de l'Etat, le principe d'un impôt équitable et la littérature classique vécurent un âge d'or. Amie des papes et des moines, elle rendit possible l'évangélisation de l'Angleterre et contribua à l'émergence de la chrétienté occidentale.

    Entre Antiquité et Moyen Âge, Brunehaut est un personnage étrange et complexe, une figure qui mérite d'être redécouverte.

    Brunehaut marqua de son empreinte le territoire lorrain actuel puisqu'on trouve trace de son passage à Metz, la capitale austrasienne, et sur la colline de Sion avec la fameuse "tour Brunehaut" à Vaudémont.

    > La reine Brunehaut, Bruno Dumézil, éditions Fayard, 2008, 560 p. (29 €)

  • L’artisanat des tranchées au Musée Lorrain de Nancy

    Le Musée Lorrain expose, jusqu'au 9 mars 2009, les objets confectionnés par les Poilus pour tuer le temps dans les tranchées ou à l’arrière. D'émouvants souvenirs du premier conflit mondial.

     

    Douilles gravées 14-18 (1).jpgBeaucoup de Lorrains gardent en mémoire ces vases confectionnés dans des douilles d'obus qui trônaient sur le manteau de la cheminée de leurs grands-parents. Le Musée Lorrain en possède une impressionnante collection. Il conserve aussi de nombreux menus objets réalisés par les soldats français et allemands pour tuer le temps entre deux assauts. A l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918, le Musée Lorrain présente, dans une salle du 2ème étage du Palais ducal, une exposition-dossier intitulée « L'art dans les tranchées ». La formule est parlante. Cependant, elle ne reflète pas la réalité, expliquent Eric Moinet, conservateur du musée et le professeur Alain-Julien Surdel, commissaire de cette exposition et spécialiste de la Grande Guerre. « Dans les tranchées, on ne faisait rien, même pas fumer, pour éviter de se signaler à l'ennemi. C'est en deuxième ligne que les soldats s'adonnaient à la réalisation d'objets, à partir de matériel de récupération. La Lorraine était une région de positions qu'il fallait tenir. Par exemple, dans les Vosges, les Allemands tenaient la Chapelotte et le Val-de-Lièvre. Souvent, ils sont restés du début jusqu'à la fin de la guerre. Théoriquement, les Français passaient une semaine en première ligne, une semaine en seconde ligne et bénéficiaient de trois jours de repos, sauf pendant les combats ».

     

    fabrication de bagues.jpgL'exposition se veut très didactique et montre les matériaux utilisés par les soldats : douilles d'obus et de balles, os de boucherie, cornes de vaches, outils provenant de la trousse réglementaire ou engins sommaires, comme cette enclumette allemande bricolée à partir d'un obus. Des photos tirées du journal L'Illustration de 1915 montrent les soldats à l'ouvrage. Une activité encouragée par la hiérarchie militaire. Le résultat figure dans les vitrines : des vases à décor floral et politique, dont certains sont de véritables œuvres d'art, inspirées de l'Art Nouveau. Une vitrine est consacrée à une étonnante collection de cannes, principalement allemandes.

     

    nénette et rintintin.jpgOn peut voir aussi des objets en aluminium : bagues et pendentifs pour les épouses, quarts gravés. Les Allemands ont beaucoup peint sur os et sculpté le bois. En témoignent deux remarquables crosses de fusils Lebel figurant un couple. Les soldats pensaient à leurs enfants et leur fabriquaient des jouets (dînettes et avions) et confectionnaient de nombreux coupe-papier, dans l'attente de courrier. Mais les deux pièces, sans doute les plus émouvantes, parce que les plus fragiles, sont deux poupées de laine « Nénette et Rintintin » fabriquées par les marraines de guerre et portées par les soldats dans leur vareuse, en guise de porte-bonheur.

     

    • Un film réalisé par Régis Caël, d'Ere Production, accompagne cette exposition. Des conférences guidées sont prévues tous les dimanches à 15 h.
    • Par ailleurs, le Musée Lorrain, qui souhaite enrichir sa collection d'objets de la Première Guerre mondiale, lance un appel aux donateurs. Contact courriel : museelorrain@mairie-nancy.fr

     

  • Le fonds d'atelier de Jules Cayette exposé à Nancy

    cayette.jpgNé à Paris en 1882 d'un père lorrain, Jules Cayette s'installe à Nancy en 1888. Il est d'abord élève puis membre de l'Ecole de Nancy aux côtés des grands noms qui participèrent à ce courant artistique : Prouvé, Vallin, Grüber, Daum... Mais Cayette ne reste pas figé dans un style. Dès les années  20, il chemine vers l'art décoratif et poursuit ses créations en perpétuelle évolution jusqu'à sa mort en 1953.

    Sa production, importante, est très diversifiée. Mais contrairement à celle d'autres artistes de cette époque, elle ne fut jamais industrialisée. Cayette cré de nombreux éléments décoratifs pour des immeubles (ferronneries, portail) et du mobilier (sièges, lits, commodes, armoires, vitrines, lustres, tapis) destiné à des particuliers, des commerces ou des édifices publics.

    De nombreux témoignages sont toujours visibles dans les rues de Nancy : façade de l'Est Républicain, de la BNP, portails d'immeubles (place des Vosges, rue de la Ravinelle, rue Lionnois...).

    Un de ses chefs d'ateliers spécialisé dans la sculpture religieuse, Jules Boiteux, était originaire des Vosges et a longtemps habité à Monthureux-sur-Saône où il a été inhumé en 1957. Voir le site http://membres.lycos.fr/monthureux/celebrites.htm

     

    > Le fonds d'atelier de Jules Cayette, qui fait partie d'une collection privée, est présenté pour la première fois du 6 au 29 novembre 2008 à la MJC Pichon, 7 bd Recteur-Senn à Nancy (tous les jours sauf dimanche, de 14h à 18h).

  • Journée d'études "La vie religieuse en Lorraine de l'Antiquité à nos jours" - 15 novembre à Sion

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    Le Comité d'Histoire Régionale de Lorraine et le Conseil général de Meurthe-et-Moselle organisent samedi 15 novembre 2008 une journée d'étude dédiée à la vie religieuse en Lorraine de l'Antiquité à nos jours sur le site de la colline de Sion (entre Mirecourt et Nancy).

    Au programme de cette journée :

    9h : accueil

    9h30 : vie religieuse et espace public de la Révolution à nos jours (François Roth)

    10h30 : des dieux et des pratiques culturelles du 1er siècle av JC au Ve siècle ap JC (Marie-Jeanne Demarolle)

    11h30 : dédicaces des églises et peuplement en Lorraine médiévale : l'exemple de Saint-Hilaire de Poitiers (Patrick Corbet)

    12h30 : repas libre

    14h30 : le protestantisme en Lorraine au XVIe et XVIIe siècles (Gérard Michaux)

    15h30 : la Lorraine, vieille terre catholique (Philippe Martin)

    16h30 : fin de la rencontre

    Lieu du colloque : Site de Sion, 5 rue Notre-Dame 54330 Saxon-Sion

  • Nancy : un concert privé pour l'inauguration de l'église de Bonsecours

    L'Académie de Stanislas a organisé récemment un concert privé dans l'église de Bonsecours pour célébrer l'achèvement de la restauration de l'édifice.

     

    michel marquez.jpgLa manifestation était organisée par l'Académie de Stanislas pour célébrer l'achèvement des travaux de restauration de l'édifice. Une restauration exemplaire qui a permis au sanctuaire de retrouver tout son faste. Après les discours d'usage, c'est dans un décor étincelant que le contre-ténor Michel Marquez, accompagné au clavecin par Jérôme Mondésert, a fait entendre des pages de Couperin et fait découvrir à l'auditoire un compositeur oublié, Louis-Maurice de Lapierre.

     

    Ce musicien versaillais, au titre officiel et peu flatteur de « musicien mineur sans brevet », a eu la bonne idée de proposer ses services au beau-père du roi Louis XV, en résidence au château de Chambord. Il fit si bien sa cour à Stanislas que celui-ci le nomma surintendant de sa musique lorsqu'il prit possession du duché de Lorraine. La bonne fortune du compositeur n'a pas suffi à lui assurer une renommée post mortem. Il faut avouer que si sa musique est plaisante, elle s'inspire beaucoup de ce qui s'écrivait à l'époque, et même un peu avant. Les deux interprètes ont su, en tout cas, exprimer tous les affects de cette musique de cour, comme de celle, plus aboutie, du grand François Couperin.

     

    Après ce récital, le professeur François Pupil, vice-président de l'association Phare (protection du patrimoine de Bonsecours), fit un rappel historique du bâtiment, de sa rapide construction - 3 ans seulement - et des longs et patients efforts qui ont conduit à sa restauration.

     

    [d’après l’Est Républicain]

     

     

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    Le choeur de l'église de Bonsecours
  • Bleurville : un 11-Novembre du souvenir

    La population bleurvilloise s'est rassemblée nombreuse pour commémorer le 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918.

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    Stoïques sous la pluie, enfants des écoles accompagnés de leurs enseignants, maire, conseillers municipaux, porte-drapeaux, musiciens de la fanfare de Monthureux-sur-Saône et bleurvillois ont célébré les soldats de Bleurville tombés au champ d'honneur tôt ce mardi 11 novembre devant le Monument aux Morts du cimetière.

    Après les sonneries réglementaires, les noms des enfants de Bleurville morts pour la France au cours des Première et Seconde Guerres mondiales ont été égrenés comme ils le sont depuis 1919. Cette année, cette cérémonie patriotique avait une résonance particulière puisque les Français célébraient le 90ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre.

    Le message du Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants lu par Monsieur le Maire et celui du Président de l'Union Nationale des Combattants lu par un membre de la section cantonale AFN ont rappelé le sacrifice de nos Poilus pour la défense de la Patrie. Pour que le souvenir en soit transmis aux générations futures. Désormais, avec la disparition du dernier combattant de 14-18, les événements de la Grande Guerre ne sont plus simplement un devoir de mémoire, mais ils entrent dans la Grande Histoire de France.

    A l'issue, les enfants des écoles, encouragés par leurs institutrices, ont chanté a capella la Marseillaise devant le Monuments aux Morts. On ne peut que féliciter les enseignants d'avoir inciter les enfants à venir honorer la mémoire de nos soldats dont le sacrifice n'a pas été vain.

    La population s'est ensuite rendue à la mairie afin de partager le vin d'honneur... et le café pour réchauffer les corps !

    Rappelons que - pour la petite histoire - jusqu'au départ de l'abbé Baderot, curé de Bleurville, en 1966, lors de l'office des morts de la Toussaint, le nom de chaque soldat de 14-18 était rappelé par le prêtre au moment du memento : il précisait alors pour chaque défunt la date et le lieu du décès. Cette tradition s'est arrêtée avec l'arrivée des curés Brice et Daval. De plus, un office religieux était célébré chaque 11-Novembre à la demande des AC 14-18 puis des PG 39-45 jusqu'au début des années 90. Là encore, cette pieuse tradition a disparu...

     

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  • Hommage de la Faïencerie de Longwy à l’Armistice 1818

    Les Emaux de Longwy ont réalisé une pièce spéciale à l'occasion du 90ème anniversaire de l’Armistice.

     

    émaux armistice 1918.jpgLe 90ème anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale sera célébré notamment par la venue à Douaumont du Président de la République Nicolas Sarkozy et du prince Charles d'Angleterre. Les Emaux de Longwy ont décidé de marquer l'événement en créant une pièce spéciale. Le passage du « temps de la mémoire » à celui de « l'histoire », lié à la disparition du dernier Poilu Lazare Ponticelli le 12 mars à l'âge de 110 ans, apparaît dans cette création.

     

    Un œuf de 12 centimètres de hauteur a été produit en tirage limité : 500 exemplaires numérotés. « Nous avions déjà effectué la même démarche en 1998 », souligne Arnold Kostka, le Pdg des Faïenceries et Emaux de Longwy. « Cette fois, nous avons opté pour un décors moins guerrier. Certes les poilus représentés sont toujours armés et dans les tranchées, mais il n'y a plus de combat. Les couleurs expriment également une volonté d'apaisement et d'espoir avec de l'or, du bleu. »

     

    Les nuages s'écartent et laissent apparaître le soleil sur l'œuvre dessinée par Lionel Laurent, graphiste permanent des Emaux de Longwy spécialisé dans l'événementiel. Il a notamment signé les œufs consacrés au Débarquement ou à Christophe Colomb. Cette année, la manufacture a mis en lumière d'autres événements : l'exposition Van Gogh, l'hommage à Vauban, les 1.300 ans du Mont-Saint-Michel.

     

    L'œuf commémorant l'Armistice est disponible dans les boutiques de la marque et chez les revendeurs.

     

    [d'après l'Est Républicain | 09.11.08]

     

    • Renseignements sur le site : www.emauxdelongwy.com

  • Archéologie : l'abbaye de Morimond dévoile ses secrets

    Une nouvelle campagne de fouilles durant l'été 2008 menée sur le site de l’abbaye cistercienne de Morimond (à la limite Haute-Marne - Vosges) a exhumé les fondations d’un ensemble de constructions s’étendant sur 100 m et comprenant un bâtiment à usage domestique, une forge et une écurie.

     

    morimond restes d'un pilier.jpgProfesseur d’histoire en Normandie et archéologue dans le Grand Est , Benoît Rouzeau est tombé sous le charme du site cistercien de Morimond. Une fois les premiers relevés effectués en 1994 et un sondage réalisé en 1998, il a dirigé plusieurs campagnes de fouilles sur cette propriété de l’association des Amis de Morimond, lieu chargé d’histoire.

     

    L’ancienne abbaye, aujourd’hui en grande partie disparue, était bâtie sur un vaste domaine incluant quatre étangs et traversé par un ruisseau, le Flambard. Les moines cisterciens avaient au Moyen Âge canalisé celui-ci et détourné ses eaux pour alimenter le domaine et ses bâtiments, construisant un réseau hydraulique souterrain important. Lequel a été exhumé par Benoît Rouzeau et son équipe d’étudiants en archéologie venue de Paris et du Grand Est il y a quelques années.

     

    Une nouvelle campagne de fouilles sur 800 m² a été menée entre le 21 juillet et le 14 août. En moins de deux semaines, les fouilleurs passionnés ont fait des découvertes de taille. Mettant au jour les bases d’un bâtiment à usage domestique remontant à la fin du XIIe siècle - certainement arrasé à la guerre de Trente Ans (1618-1648) -, une forge datant du XVIe et, de la même époque, ce qui apparaît comme être une écurie, du fait du pavage. « Au moins une dizaine de maîtres travaillaient sur la forge », affirme l’archéologue. Au total, l’ensemble, dont les fondations dépassent les 2 m, couvre 100 m de long. La découverte de trous dans les pavés de l’écurie indiquerait la présence jadis de poteaux pour ferrer les chevaux. Sur un pilier, à côté, on remarque un dauphin dessiné, sûrement la signature d’un maître-tailleur.

     

    La terre a aussi révélé des carreaux de pavement en céramique, un morceau de clé de voûte, les fragments de la pierre tombale d’un seigneur et ceux... d’une pipe. Benoît Rouzeau rendra son rapport au Service Régional de l’Archéologie (SRA) prochainement. Les fouilles se poursuivront à Morimond en 2009 et 2010.

     

     

     

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    Plan du domaine de l'abbaye cistercienne de Morimond
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    Chapelle Sainte-Ursule et porterie de l'abbaye de Morimond
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    Sceau de l'abbé de Morimond
    [clichés Wikipédia]